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[RP] L’esclave est un tyran dès qu’il le peut*

Minah
La Bête avait filé de l’Ostal et furetait dans le bourg, ce qui était loin d’être inhabituel.
Quiconque connaissait l’animal savait qu’il était impossible de l’enfermer quelque part bien longtemps. Quiconque la connaissait n’avait de toute façon aucune envie de se la coltiner en permanence. Surtout dans un lieu clôt, où ses miasmes se faisaient vite étouffants.


M’faichié.

L’écuyère manchote errait dans les rues, trottinait le long des façades des maisons, farfouillait dans les tas de détritus en quête d’un nouvel-ami-décédé-avec-des-tirets, cherchait à chiper aux étals des vendeurs ambulants qu’elle croisait, se carapatait à toutes jambes quand on la prenait la main dans le sac, rôdait comme une âme en peine autour des tavernes. En un mot comme en cent, elle s’ennuyait comme un rat mort.


‘Tain. M’faivraimenchié.

En désespoir de cause, elle finit par échouer dans les faubourgs. Le groin au ras de la fange, elle cherchait des cailloux et autres projectiles marrants.
Caillasser les poivrots qui divaguaient à la sortie des bouges miteux qui poussaient comme des champignons dans les rues ladres des faubourgs était une occupation tout à fait honnête pour qui se barbe sérieusement. Faire du mal à son prochain était un divertissement sans fin.

Planquée au coin du Blaireau Vérolé, Minah attendait ses proies.
Un mouvement. Un tesson de poterie vola en direction de la première victime. La Châtaigne tendit l’oreille, guettant le borborygme caractéristique du soûlard indigné.



* Harriet Beecher Stowe, La case de l’oncle Tom

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Maevelle
Du haut de ces sept ans, bien qu'on lui en eut donnée cinq, Maevelle arboré les rues d'un pas hésitants. Elle avait fuit le nord du pays ou le temps qui avancer inexorablement vers l'hiver, pour fuir vers le sud comme les oiseaux qu'elle aimait observé.
Bien qu'elle continuer à clamer à qui lui demander qu'elle n’était pas seule, mais avec sa mère, il n'en était rien. Elle était seule, désespérément seule. Loin d'avoir l'esprit des enfants de son âges, Maevelle songeait plutôt au détails pratique.
La misère l'avait vue naître et l'avait vue grandie. Ainsi malgré son jeune âge elle savait que sans écus elle n'irait nul part, et que comptait sur la générosité des passants ne continuerait guère longtemps. Plus elle grandissait plus elle enlaidissait. Et un enfant laid c'est pas attendrissant.
Il fallait qu'elle se trouve une "place". Un boulot mal payée mais qui la maintiendrai en vie... Mais qui prendrait avec elle une enfant aussi chétive ? Qui lui donnerais des écus ou du pain pour quoique ce soit ?

Non, les rêves était déjà loin pour elle, et elle ne pouvait perdre de temps à rêver.
Elle se contentait de marcher là, échafaudant des plans plus stupide les uns que les...


AIE !

Des larmes lui montèrent aux yeux. Elle venait de se prendre un morceau de poterie dans la tête. La douleur envahie son crane chevelue et elle sentit un liquide chaud lui coller sur le front. Elle porta la main à ce liquide poisseux, et ce geste sonna la fin de sa bravoure.
De grosse larme se mirent à lui couler sur les joues, et ses sanglots retentirent dans la rue.
Elle ne songea même pas à regarder d'ou venait cette agression.

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Della
Toulouse, Ô Toulouse !

Ouais...mais Toulouse, c'est grouille pas de monde, les copains !
Huit jours de route et même pas un beau gars à la taverne du coin pour lui payer un verre !

Toulouse, la loose, oui...(Merci, Erilys).

C'est le négoce du vin qui avait amené Seignelay et sa Compagnie désormais célèbre, en la Toulouse que l'on décrivait comme douce et si belle. C'est que le prix du Bourgogne ici, était vachement plus élevé qu'en...Bourgogne. Et l'hiver arrivant, il fallait que la Duchesse de Chartres fasse rentrer des écus, plein d'écus, dans ses escarcelles si elle voulait pouvoir nourrir tout son petit monde pendant l'hiver. Fallait pas compter sur son époux, Kéridil d'Amahir-Euphor, Pair de France rongé par l'acédie et pas fichu de faire un rond de carotte dans les coffres de la famille !

Bref, Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor venait d'arpenter les tavernes de Toulouse sans trouver personne à qui causer et elle s'apprêtait à rentrer à l'auberge pour y prendre son repas. Emmitouflée dans sa cape, il commençait à faire frisquet, elle avançait rapidement quand soudain...elle fut témoin d'une agression !!! Là, sous ses yeux, une malheureuse enfant venait d'être attaquée par...par quoi, au fait ?
On s'occuperait de ça plus tard ! Là, il y avait urgence...En deux temps trois mouvements, Della fut auprès de la petiote qu'elle voulut prendre dans ses bras mais...qu'elle considéra plutôt d'un peu loin lorsqu'elle vit le sang coulé de sa tête. Elle n'allait quand même pas salir sa belle cape !!! Et puis, cette petite, elle semblait plutôt malpropre...C'est donc d'un peu loin que la Duchesse regarda la petite blessée, tendant un peu le cou pour voir la blessure.


Hé bien, ma petite, que t'arrive-t-il ?
As-tu mal ?

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Minah
Un bruit mou, vaguement creux, indiqua que le vicieux projectile avait atteint sa cible. Suivi d’une exclamation aigue.
Minah plissa le groin, décontenancée. Soit le poivrot était castrat, soit les clients du coin étaient de plus en plus jeunes. L’alcool, une nouvelle jeunesse.

Curieuse, N’à-qu’une-patte émergea prudemment de sa cachette.
Elle écarquilla les mirettes, reconnaissant la môme crève-la-faim qu’elle avait déjà vu traîner à plusieurs reprises dans les tavernes du coin. Une mioche presque aussi sale qu’elle, qui semblait sur le point de défaillir au moindre coup de vent.
Une qui ne tiendrait pas longtemps dans la rue, surtout avec l’hiver qui s’annonçait. Pas plus mal. Elle avait un caractère épouvantable et une désagréable propension à la moquerie.


Ah, c’est t… !

Mam’zelle hibou crevé se tut brusquement, coupée par l’apparition de la dame. Foutre ! Manquerait plus qu’elle l’ait vue caillasser la gnome !
Elle avait tout l’air d’être noble, et ce genre de bestioles-là étaient bien élevées et assez tatillonnes en ce qui concerne la cruauté envers les enfants – quand elles n’étaient pas plus sadiques qu’une convention de tortureurs de chatons.
Les prunelles noisette firent nerveusement l’aller-retour entre la femme et la morveuse.


Hum… euh…

La manchote s’efforça de reprendre contenance, carrant les épaules, redressant le menton, rajustant Philémon-le-grand-duc-avec-un-trou-dedans sur sa tignasse.

Il s’est passé quelque chose ? J’ai entendu crier. Et un gamin courait, au coin de la rue.

Elle désigna du moignon la ruelle sombre d’où elle était apparue quelques instants auparavant. Froncement de sourcils mécontent.


Il a failli m’rentrer d’dans, c’corniaud !

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Maevelle
Entre deux sanglots des bruits de pas lui parvinrent puis rapidement une tête devant elle. Une dame, plutôt jolie, et qui avait l'aire sacrément riche. Elle la regarde mais ne fait aucun geste vers elle, comme si elle avait peur de choper une de ces maladies que les rats portent bien souvent.

Citation:
Hé bien, ma petite, que t'arrive-t-il ?
As-tu mal ?


Maevelle regarda la dame se demandant si celle-ci se moquait d'elle. Du sang lui couler du sommet du crâne, de grosses larmes rouler sur ces joues et elle lui demandait si elle avait mal ! Elle ouvrit la bouge pour lui répondre une réplique bien sentit, mais celle-ci se coinça dans sa gorge et un petit hoquet ridicule sortit de la gorge de la gamine.
Elle ravala les nouvelles larmes qui lui montèrent au yeux quand une voix se fit entendre derrière elle.


Citation:
Il s’est passé quelque chose ? J’ai entendu crier. Et un gamin courait, au coin de la rue.
Il a failli m’rentrer d’dans, c’corniaud !


Les yeux de la petite s'agrandirent. C'était la voix de l'autre manchote qu'elle avait croisé en taverne et qui avait l'aire de l'avoir pris en grippe. Elle la regarda, ravalant ces larmes d'un coup de peur que la manchote ne la cogne pour avoir chialé et la regarda.
Puis elle compris. Outre le morceau de poterie, la vérité lui traversa le crâne.
C'était elle !
C'était la manchote qui l'avait agressé ! Elle en était sur ! Elle lui en voulait depuis le premier soir ou curieuse, elle avait voulut touché son moignon.
Ne pas pleurer. Ne pas verser de larme à cause d'elle. Pour elle.
Et ce fut les chutes... Les larmes jaillirent de ces yeux plus important encore et entre deux hoquets fort peu esthétique elle chouina.


S'pece d'rat ! C'est toi qu'y ma *hocque* fait ca ! *snif* J'suis sur !

Son regard passa de la dame à la manchote. Un regard vide, dénué de toute pensé. Un regard de bulot mort.
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Della
Etait-ce là un repère de gamines des rues ? Voilà à présent une deuxième petiote qui fait son apparition, en désignant un endroit là-bas, quelque part.
Della plissa les yeux, regarda pour mieux voir, pas l'endroit indiqué mais le demi-bras de l'enfant et elle retint un hoquet de surprise. Toulouse était un endroit bien étrange.


Corniaud ? Quel vilain mot !
Le regard se fit sévère lorsqu'il se porta sur la manchote, on peut avoir un bras court mais cela n'empêche pas d'être polie !

Ainsi donc, ce serait un garnement qui aurait blessé cette...petite fille.Petite fille qui se remit à pleurer de plus belle, en marmonnant quelque chose que Della ne comprit pas. Prise d'un élan maternel, elle avança vers l'enfant blessée et cette fois, sans trop penser aux vilaines taches qu'allaient laisséer le sang et la crasse, elle lui prit la main puis l'attira doucement vers elle.

Laisse-moi regarder, ça a l'air sérieux. Sans lâcher la main de l'enfant, Della sortit un mouchoir de sa manche et elle essaya de nettoyer un peu la plaie, entre les cheveux gras, peut-être pas très délicatement.

Comment t'appelles-tu ? Que fais-tu par ici ? Demanda-t-elle, d'une voix qu'elle voulait douce.

Et toi, quel est ton nom ? Es-tu sa soeur ? Questionna-t-elle alors, en regardant la gamine au bras raccourci, levant un sourcil intrigué lorsque enfin, elle aperçut le "truc" sur sa tête.

Il faudrait nettoyer cette blessure et y mettre du vin. Je loge à l'auberge là plus loin. Venez avec moi, on arrangera ça.

Si la crasse et l'odeur des enfants avaient freiné un instant la Renarde, le fait de voir ces deux gamines crève-la-faim, d'entendre pleurer celle qui avait été blessée...elle ne pouvait rester là sans rien faire, pour ces gosses !

Edit : petit rajout.
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Minah
Il fallait éloigner la dame. Elle semblait pleine de bonnes intentions, et Minah le voyait d’un mauvais œil. Elle allait finir par poser des questions et en avoir les réponses. Les bonnes réponses.
Et comme la môme la foudroyait à travers ses larmes, la Bête en déduisait que le terriiiiible secret de son méfait était éventé. Il fallait la jouer finaud. Pas facile ; N’a-qu’une-patte était un bourrin de premier ordre.

Elle s’approcha de la pleurnicheuse et lui tapota affectueusement la caboche, prenant soin mine de rien de viser l’égratignure.
Puis se pencha à son oreille, murmurant quelques mots d’une voix qui sonnait rassurante.


S’tu caftes, j’t’écrabouille le crâne, j’en sors des morceaux d’ta cervelle et j’te les fais bouffer…

Toute une poésie. La manchote leva le groin vers la supposée noble.

V’connaissez un aut’ mot pour ceux qui cognent sur les gosses ?

Hypocrite. Et pas une once de remords.
La manchote n’avait pas fait exprès de blesser Maevelle, mais elle n’en était pas attristée outre mesure. L’bon Dieu l’avait punie d’avoir voulu jouer avec le moignon d’autrui, voilà tout.


C’pas ma sœur, fit-elle légèrement vexée qu’on la croie parente de l’insupportable marmaille. Mais ma maîtresse et moi, on l’a souvent vue errer dans l’coin ces derniers temps. M’est avis qu’elle a personne pour s’occuper d’elle. Ce s'rait vraiment sympa à vous d'lui porter secours.

Aucun regret, mais pas envie d'avoir la mort de quelqu'un sur la conscience. Dans le fond, le fin fond, les abysses de son âme, caché sous la vase de son enthousiaste barbarie, Minah avait bon fond. Silence songeur, sourire édenté qui se veut sympathique.

A long terme, on pourra p’têt la loger ‘vec l’reste de la mesnie à m’dame Scath. Pas la place qui manque à l’Ostal.
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Maevelle
La Dame lui fit un calin, elle lui parlait gentiment d'une voix douce. On ne lui avait jamais parler comme ça. On ne lui savait jamais fait de calin. La pauvre petite n'avait pas vue sa mère bien longtemps, elle était très jeune quand sa mère fit la rencontre de brigands. Ils la dévalisèrent et lui prirent même le linges qu'elle serrais fort contre elle. Apres tous, plus on protège, plus ce que les linges contiennent valent de l'or... En ouvrant le paquet ils avaient eu la surprise de la trouvée elle. Un bébé. Dans ces linges. Ils n'eurent pas le courages de la tuer, et la gardèrent avec eux, l’élevant et se servant d'elle pour attendrir les passants sur le bord de la route. Ils n'étaient pas méchant avec elle, mais ils n'étaient pas aimant non plus. La battant quand elle le méritait, la pauvre petite était plus a leur service que l'un des leurs. Ainsi entourée elle avait grandit, et ainsi son enfance avait été volée. Elle avait mûrit bien plus que les autres enfants de son âges.
En plus d'avoir appris, a mentir, et à voler, elle avait appris une chose : craindre les adultes.
Aussi la Dame, toute gentille qu'elle était avec elle lui faisait peur. Elle préférait ceux qui ne se cachait pas d'être dur avec elle. Elle craignait les gestes gentilles et les paroles douces qui servaient a endormir les instincts.
Quand à la petite fille sans bras. Elle ne l'aimait pas, Maevelle le sentait, mais ce n'était pas une adulte. Elle était plus âgées qu'elle, mais moins que les grands. Et c'était la première "petite" qu'elle croisait.
Elle ne répondit pas à la Dame, et vit la manchote se rapprocher d'elle et se pencher vers son oreille, ou elle lui murmura :


Citation:
S’tu caftes, j’t’écrabouille le crâne, j’en sors des morceaux d’ta cervelle et j’te les fais bouffer…


A ces mots les larmes de Maevelle cessèrent de couler d'un coup. Elle se rappeler les tartes prises pour avoir pleurer. Elle regarda Minah. Ainsi elle ne valait pas mieux que les adultes. Bien au contraire, elle voulait lui faire bouffer sa cervelle. Maevelle ouvrit de grand yeux et n'écouta pas le reste de la discutions.
La manchotte lui faisait peur, et si il y avait une chose qu'elle savait dans son crâne de moineau, c'est qu'on ne contredisait pas une personne qui pouvait vous faire du mal, et qui vous menacez de le faire...
La manchote lui caressait le crâne en appuyant sur sa blessure, mais la petite ne broncha pas, elle esquissa même un petit sourire forcé... Genre "je vais bien, tout va bien..."
Elle ne voulait pas suivre la Dame. Elle avait peur de ce que lui ferait la manchote si elle le faisait...
Et la dame ne lui inspirait pas plus confiance. Trop bonne pour être honnête.

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Della
Della grimaça à la question de la petite infirme.
Les grands qui frappent les enfants sont des monstres, c'est vrai.

C'est quoi, là, ce truc que tu portes sur ta tête ? On dirait un...
Elle fronça les sourcils et ses lèvres se pincèrent...Une chouette morte !? Le dégoût dut se lire sur son visage. C'est répugnant !

Elle tenait toujours la main de l'enfant blessée qui subitement avait cesser de pleurer. Peut-être avait-elle réussi à calmer sa peur ? Elle lui sourit.
Tu vas mieux, petite ?

Puis, revenant à Minah dont elle ignorait le nom puisqu'elle avait ignoré la question, elle l'interrogea du regard. Ta maîtresse ? C'est dame Scath, ta maîtresse ? Tu es bien jeune pour être soumise à une maîtresse, quel travail fais-tu pour elle ? Rien de trop dur ? Es-tu certaine que ce soit une bonne idée d'emmener cette petiote ?

Nouveau sourire à Maevelle dont elle ne connaissait pas plus le nom, serrant sa menotte et s'accroupissant pour être à sa hauteur : Dis-moi, petite, es-tu toute seule ici ? As-tu une maman quelque part ? Un papa ?

Difficile pour la Renarde d'imaginer que des enfants puissent ainsi être livrés à eux-mêmes...
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Minah
Quand les gens ne s’enquéraient pas à propos de son moignon, ils le faisaient à propos de son couvre-chef. Et toujours avec ce même dégoût. En quoi était-ce différent, pourtant, des fourrures que portaient les belles dames ? Minah ne s’en offusquait pas. Elle avait l’habitude.

C’est Philémon, et c’est mon chapeau. *léger silence* J’lui offre la paix, ‘savez.

Il y avait dans sa voix une douceur et une tendresse qui semblaient incongrues chez un être si frustre que la manchote.
Offrir la paix. C’était ce qu’elle faisait. Ce qu’elle s’imaginait faire, quand elle collectait les bestioles mortes au gré de ses déambulations. Ces petits êtres avaient été si fragiles. Il n’y avait jamais eu quelqu’un pour s’occuper d’eux, les protéger, et leur mort était souvent le fait d’humains pas très bien intentionnés
*. Le moins qu’on puisse faire, estimait la petite estropiée, était de choyer ce qu’il restait d’eux.
Conception minahesque de la miséricorde. Pourquoi ne s’appliquait-elle pas aux êtres humains ? Allez savoir.


La hiboutée de la cervelle ôta sa patte de la caboche à Maevelle. Cette dernière avait arrêté de pleurnicher et n’avait pas cafté. A défaut d’être sympathique, la mioche savait où était son intérêt.

Si fait. M’dame Scath d’Bertrix avec tout plein d’titres derrière, cap’taine et bann’ret d’Bouillon. C’ma maîtresse. Chuis son écuyère. Chuis plus grande qu’on veut ben l’croire, et costaude avec ça !

La poitrine de la Bête, qui rondissait tout juste, se bomba avec fierté. Cul-terreuse et infirme, elle n’avait pour s’enorgueillir que sa robustesse à la tâche et la renommée de son chevalier.

Pour c’qui est d’emmener la gamine, je n’sais pas si c’est une bonne idée… Commença-t-elle avec sincérité.

La morveuse se tenait calme parce que son bourreau la surveillait. Mais en serait-il de même quand l’écuyère aurait le dos tourné ? Si l’affaire de la poterie volante était ébruitée, il y avait fort à parier que N’à-qu’une-patte se fasse sévèrement corriger. Elle se rattrapa du mieux qu’elle put :


Mais j’vois pas beaucoup d’solutions. Si elle a des parents, soit y sont trop pauvres pour s’en occuper, soit y s’en préoccupent pas, maigre comme elle est. Si elle en a pas… J’ai pas connaissance d’orphelinat dans l’coin. Dans tous les cas, j’doute qu’elle survive très longtemps. On a pas la vie tendre à l’Ostal, paskeuh la patronne a ses mauvais jours. Mais y’a un bon toit, la ch’minée qui flambe quand y fait froid et au moins un r’pas par jour.

Coup d’œil à la principale intéressée.

T’en penses quoi ?

Dis oui, ou tu passes pas la nuit.



* Ou de capitaine de Bouillon pas douée à l’arbalète dans le cas de Philémon.
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Maevelle
La manchote et la donzelle parlaient entre elle. Maevelle n'écoutait pas un mot... Pas que ca l’intéressait pas... Euh si en faite. Elle ne pensait qu'a une chose. Elle était à porter de main de la manchote. Et ça c'était jamais bon signe. La chouette ne l'avais pas choqué plus que ça, ne réagissant pas encore qu'elle avait une chouette crevé sur le sommet du crane ! Elles arrêtèrent de parler d'un coup et Minah la regardait comme si elle attendait une réponse.
La petite n'avait rien écouter et ne savait pas de quoi elles causaient ! Mais elle avait vite remarqué, à défaut de connaitre la technique du "c'est pas faux", qu'un "oui", répondait à beaucoup de question a par "c'est quoi ton noms", et faisait souvent plus plaisir qu'un "non". Elle se doutait que Minah ne lui demandé pas son noms aussi elle hocha doucement la tête avant de répondre un :


Oui

Hésitant.
Elle guetta la réaction de la môme à la chouette, se demandant si elle avait bien répondu... Un oeil à moitié fermé genre "pas taper, pas taper ! "
Elle fit même un deuxième faux sourire de fauchetons. Ce qui n’empêcha pas son regard d'être froid, et de foudroyés Minah du regard. Même sans savoir à quoi elle avait répondu. C'était pour le pot en terre..

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