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[RP] Donne-moi ta main et prends la mienne...

Cassian_darlezac
C'est une missive surprenante qui avait été envoyé ce jour là à la baronnie de Ternant, une missive aussi inattendue que malvenue. Si le jeune seigneur de Corcelles avait su que la Baronne était déjà promise à un autre, le contenu en aurait sans doute été différent. Mais pour l'heure c'est une demande en fiançailles qui franchissait l'enceinte du domaine sous les traits d'un courrier à la cire frappée d'un paon.

Citation:
A la Vicomtesse de Cauvisson,

Tendre Jehanne, belle amie,

Je suis désolé de vous avoir délaissée aussi longtemps.

Comprenez qu'on en attendait beaucoup d'un Prince, c'est là le revers de la magnificence. Mes journées furent toutes très chargées, tout juste si je trouvais le temps de penser à vous et à mes chers lapereaux. Puis vint l'heure du deuil et de la réclusion, le monde me paraissait alors sombre, dangereux et dénué de joie, jusqu'à ce qu'une lumière vienne éblouir mes ténèbres et me ramener à la vie ; je pensais alors à vous joyeuse amie et c'est cette jolie pensée qui me sortit de ma torpeur.

Et je me suis rendu compte qu'à présent j'avais tout mon temps pour vous. Je n'ai plus pour fardeau que ma tristesse et l'héritage de mon roi, celui d'un père généreux et aimant, d'un puissant modèle de vertueux et de flamboyance. Cet héritage n'est pas mince affaire, il me faudra en être digne, mais je peux aujourd'hui envisager ma vie avant d'envisager la France, avant d'envisager mon deuil.

Et ma vie, Jehanne, je ne l'envisage pas seul.

Sans doute avez-vous également remarqué les nombreux points en commun que nous avons :

Vous aimez vivre ? J'aime ça également !
Vous êtes gentille ? Je suis la bonté même !
Vous êtes belle ? Je suis fort mignonet !
Vous êtes bigote ? Je suis dévot !
Vous adorez les lapins ? Je les adule !

Mon père, lui même, ce grand roi, vous estimait profondément et avait su voir que vous étiez femme à me rendre heureux. En sus d'être Vicomtesse, vous êtes serviable, douce, gentille et charmante, je n'en demande pas plus.

Je sais que je suis bien mal doté, n'étant que petit Seigneur, mais je ne suis pas homme à le rester toute ma vie et pour consolider notre alliance future, je veux bien promettre de finir Prince ou Marquis si cela vous chante.

Lors donc, si le cœur vous en dit,je vous accueillerai dans cinq jours à Digoine pour parler plus amplement de tout cela. Je vous veux pour alliée Jehanne et accorde grande importance à cette entrevue. Le roi vous aimait déjà comme un père, faisons en sorte de concrétiser cette attachement par delà sa mort.

Aidez moi je vous prie à chasser le désespoir de ce petit cœur meurtri qu'est le mien.

Votre bien aimé,
Ce très gentil Cassian.

_________________
[Seigneur de Corcelles - 17 ans]

[Merci à JD Aymon pour la bannière. ]
Jehanne_elissa
[Aux allégeances à Effelissianor, le 18 octobre (on admet une temporalité concordante)]



Jehanne, alors que ça se chamaillait pour savoir comment la Duchesse se nommait, et surtout, comment ça se prononçait, aperçut Cassian, gesticulant à son attention. Un sourire radieux illumina ses dents blanches et larges, et elle se tourna vers Hael :

Venez, je vais vous présenter à des amis !

On trotte dignement jusqu'au petit groupe formé par Aimbaud, Cassian et consorts, et... Cassian, quel plaisir de vous voir ! ça faisait si longtemps, et vous ne venez pas souvent aux allégeances, d'habitude !

Je... je... Il ne s'était pas attendu à la voir rappliquer là tout de suite. Sa sœur et Maud n'avait même pas eu le temps de le renseigner sur l’individu qui accompagnait Jehanne que la voilà déjà en chair et en os. Du coup, il en perdait un peu ses moyens, mais se ressaisit bien vite.
Content de vous voir également Vicomtesse, est-ce là un membre de votre suite ? Mieux valait savoir dès le début ce qu'il en était. Je viens rarement aux allégeances, c’est vrai, mais ma sœur a usé de malice en me disant que vous y seriez. Donc je suis venu.

Hochement de tête affirmatif de la rouquine.
Oui, je vous présente Hael MacPherson, mon récemment nommé Capitaine de la Garde de Ternant-Malpertuis. Capitaine, voici Cassian de Blanc-Combaz, et la Duchesse Maud, et... Mais !
Elle avait brusquement cessé d'énumérer les noms, à cause de ce qu'avait ajouté Cassian, qui venait de parvenir à son cerveau :
Mais vous êtes donc venu pour avoir ma réponse ? Enfin, c'est insensé ! Quelle blague, vous aviez bu de la Norette*, avant d'écrire la lettre ?

Le front corcellien se plissa en signe d’intense réflexion. Il ne devait pas paraître trop pressé, ce serait inconvenant. Mieux valait y aller pas à pas et ne pas la brusquer.
De la Norette ? Non point. A vrai dire je comptais vous faire ma demande officielle en face à face, ici même à la fin de la cérémonie ! Ce n'est pas le genre de chose qu'on fait par missive, je n'aurai pas dû, c'était inconvenant.
Il n'y avait pas pensé un seul instant, mais l'occasion était trop belle. Il afficha donc un gentil sourire et histoire de faire bonne impression salua le capitaine.
Le bonjour capitaine ! Ha ha ! Vous allez rire ; pour un peu je vous croyais mon rival !
Les plis dont s'orna le front de la Goupile à ces mots n'annonçaient rien de bon. Elle prit trois secondes et demi de réflexion, béant sans mot dire... C'était le calme avant la tempête.
Cassian, vous êtes un goujat ! Et dire que Miguaël m'avait mis en garde contre vous, et dire que je vous croyais fiancé à Aimelina ! N'avez-vous pas honte de lui tourner ainsi le dos, maintenant, après ce que vous lui avez fait ? Le deuil de votre père vous égare, ma parole ! Là, elle se sentait plus mûre et adulte qu'il ne le serait jamais. Toujours Cassian, toujours inconséquent... Un peu comme Miguaël, chacun à sa façon. Des hommes... Ils cassent, les femmes réparent.

Dans l’incompréhension la plus totale, il avait bien tenté de l'interrompre, qu'était-ce que cette mascarade ? Il avait su choper au vol les mots fiancé et Miguaël et le voilà parti à son tour.

Fiancé ? Moi ? Je ne l'ai été qu'une fois, c'était à la vilaine Ygerne et elle est morte depuis ! C'est ce vilain petit moine de Sombernom qui vous a raconter ces âneries, c'est bien ça ? Le bandit ! Excusez moi mesdames, un duel m'attend !
Grand prince il pivota alors pour faire demi-tour.
Jehanne jetait des regards à droite à gauche, à Aimbaud, à Maud, même à Hael, cherchant quelque chose avec quoi taper Cassian, mais il n'y avait rien sous sa main ; en revanche, il n'allait pas partir comme ça. Elle interrompit son demi-tour d'une main livide sur son épaule, sifflant entre ses dents, avec tous les efforts du monde pour que leur altercation ne devînt pas publique, et que la cérémonie continuât à côté.


Cassian, à cause de votre père, mon fiancé n'a plus Sombernon, êtes-vous même assez sot pour l'avoir oublié ? Appelez-le vilain une fois encore, et Hael saura vous rendre vilain vous aussi ! En cet instant, elle n'avait pas envie de le voir naïf et ingénu, mais plutôt sot et perdu d'honneur. C'est mon amie Aimelina qui a été engrossée par un jeune noble bourguignon, blond comme le fils qu'elle lui a donné, et qui lui a promis de l'épouser, et qui est trop absent pour conclure l'alliance. Mais, Cassian, une promesse est une promesse, et vous êtes bien le seul à répondre à ces traits ! Oh, je vous déteste !

Votre... fiancé... ?Le Blanc-Combaz s'était stoppé net, les yeux ronds, incrédule, il la regardait s'agiter, tout en tachant de faire le moins de bruit possible, et sur sa foi, il n'y captait que dalle.
Voyons Jehanne, je suis puceau... je n'ai jamais pu engrosser cette Barbelina... Sur mon honneur, je ne sais même pas qui elle est, enfin je ne crois pas.
A moins que... peut être un soir où il avait trop bu... Ce serait ballot de ne plus être niais et n’en avoir aucun souvenir, mais était-ce possible ? Il secoua la tête pour se changer les idées. Tout ça avait agi comme une douche froide sur son esprit et il était à présent las.

Elle ressemble à quoi au juste ?

La question prit Jehanne plus encore au dépourvu que l'annonce du pucelage intact de Cassian, qui était pourtant un grand choc, face à la conviction goupilesque qu'il était le père du petit Cristol de Saint-André.
Il lui fallut quelques secondes pour rassembler ses esprits, yeux dans le vague, et répondre :

Cassian, je... Vous engrossez des femmes et faites des promesses, et vous ne vous rappelez rien ? Un mal de mémoire l'avait prise, une fois, le sentiment de vivre dans un nuage perpétuel, ne connaissant ni passé ni avenir... Mais assurément, ce n'était pas la même chose qui avait frappé Cassian. La fureur retombait, cédant le pas à la perplexité la plus totale, mêlée d'une teinte de mépris pour le genre humain. Les hommes en particulier. Cassian au premier chef. Quand même.

La pauvre Aimelina, elle nous assurait pourtant avec tellement de sincérité que le père de l'enfant le légitimerait, qu'il avait promis de l'épouser, de régner à son côté sur la vicomté, à Fenouillet...
Une Vicomté vous dites ?! Son radar à Vicomtesse réveilla ses plus bas instincts, si bien qu'il en arriva vite à se dire qu'il ne pouvait qu'être ce père. Il buvait régulièrement et souvent, au réveil, il peinait à rassembler ses souvenirs ; une grange, une Vicomtesse, ce pouvait être possible, non ?

Ma foi je crois me rappeler vaguement de quelque chose, n'a-t-elle pas une chevelure blonde ? Je lui promettais fiançailles dites vous ? Foutredieu ! Si je lui écris dès ce soir, pensez-vous qu'elle soit en mesure de me pardonner ?

Froncement de museau, chez la Vicomtesse aux Lapins. Elle était de moins en moins convaincue que Cassian était ce jeune noble bourguignon auquel Aimelina s'était offerte. Il semblait si dérouté, si mal la connaître ! Elle haussa les épaules.

Elle vous pardonnera sans doute si c'est bien vous. Un peu moins si vous vantez sa chevelure ainsi.

Une grande lassitude la gagnait. Cassian n'était plus cet ami ingénu, tête-en-l'air mais adorable. Miguaël avait eu raison de la mettre en garde, et elle avait eu tort de ne pas le croire : Cassian était un homme sans parole, un goujat, un... un ami, encore. Elle n'arrivait pas à effacer tous les bons moments et les moins bons qu'ils avaient partagés. Quant à Aimelina, si c'était bien là son promis... Elle en voudrait sans doute à Jehanne de vouer Cassian aux gémonies, alors qu'ils pourraient tous être heureux. Alors... Elle remisa sa froideur, se promit de la lui réserver s'il continuait de vivre dans le déshonneur. Tout le monde a le droit à une seconde chance, n'est-ce pas ?

Elle est à Saint-Félix en ce moment, je crois, aux dernières nouvelles que j'en ai. Ecrivez-lui, vilain.

*eau de vie de framboises vertes prétendument bénies par le Pape, produite en quantité limitée par le très grand et très beau Cassian.
_________________

En général peu présente les week-ends
Cassian_darlezac
« Miguaël de la Louveterie ? ! Mais quelle sotte de s'enticher d'un benêt pareil, allons donc ! Comment peut-on me préférer cet âne là ? », sitôt rentré des allégeances, ainsi le Blanc Combaz tempêtait. Elle aurait pu choisir un tas d'autres soupirants, il aurait peut être été vexé, mais n'en aurait pas fait un fromage. Surtout quand elle lui offrait une solution de rechange. Mais pourquoi lui ? S'il avait un ennemis, c'était bien celui-là, qui n'avait eu de cesse de le rabrouer en permanence au collège de la noblesse. Papa soit loué il n'y était plus et, sans lui, Wolfar et Armoria, on y était bien plus tranquille pour rendre des décisions.

« Ah ! L'immonde petit pervers ! Ah ! Qu'il a bien caché son jeu ! Je le croyais devenu prêtre pour maintenant et voilà qu'il menace de... de.. d'embiscuiter ma Vicomtesse ! Je gage qu'à s'amouracher d'un pareil giton, Volpilhat n'a pas fini de tomber en quenouille ! Donnez-moi plume et vélin, si je renonce à Jehanne, je ne veux pas laisser la Louveterie s'en sortir ainsi ! »

Citation:
A Jehanne Elissa de Volpilhat,

Vicomtesse,

Je ne cesse de songer à cette méchante conversation que nous eûmes aux allégeances et je dois vous le dire en tant qu'ami : vous ne méritez point ce Miguaël, ou plutôt, lui ne vous mérite point. Vous reprochiez à mon père de l'avoir destitué, mais savez-vous au moins qu'il l'a trahi ? En attaquant la Bourgogne, en menant une guerre contre son roi, alors que mon père fut toujours généreux à son égard.

Sans doute lui reprochait-t-il de n'avoir pas su sauver le sien, voilà qui en dirait long sur l'individu... Car savez-vous au moins que mon père s'est battu aussi bravement que vainement pour défendre le feu Vicomte de Sombernon, qui était en proie à une cohue de brigands ? Je me souviens comme d'hier de ce triste soir où il rentra, accablé de n'avoir pu empêché l'irréparable, nous passâmes d'ailleurs la nuit à prier dans la petite chapelle de Digoine. Doit-on reprocher à un héros de n'avoir pu en sauver un autre ?

Jehanne vous méritez mieux que ce petit homme insignifiant et morose, vous êtes une jeune femme réjouissante, dynamique, vous aimez rire, vous amuser, n'allez pas vous terrer entre les bras d'un méchant rabat-joie, ennuyeux et suffisant, je gage que vous le regretterez et ce serait là mésalliance. Je ne me ferai pas l'affront de vous refaire cette demande que vous refusiez a juste titre, mais réfléchissez à ces quelques mots et ne vous engagez pas d'avantage pour votre malheur. Je vous suis trop attaché pour vous laisser faire sans mots écrire.

Par ailleurs, pouvez-vous me rappeler le nom et les titres de cette pauvre Vicomtesse envers qui je fus si goujat, que je puisse lui écrire mes plus sincères excuses ?

Votre gentil Cassian.

PS : J'ai toujours détesté les lapins, autrement qu'en pâté ou civet, voyez comme pour vous je fis des efforts. Votre Miguaël en fera-t-il autant ?

_________________
[Seigneur de Corcelles - 17 ans]

[Merci à JD Aymon pour la bannière. ]
Jehanne_elissa
L'amour peut se changer en haine, et l'amitié, en mépris. Jehanne était sur le fil entre ces deux états, à l'égard de Cassian. La lecture de ce courrier ne lui apporta que du déplaisir, car elle avait tant d'amour pour Miguaël qu'elle ne croyait pas un instant ce que Cassian pouvait dire contre lui. Elle se fichait du passé, de leurs pères ; bien des années auparavant, elle avait consolé Miguaël, de même que Cassian avait épaulé son père, à l'en croire, au moment de la mort d'Asdrubael. Quel rapport avec la destitution de Miguaël ? Aucun, assurément. Jehanne ne l'avait jamais entendu se plaindre d'Eusaias à ce propos. Il avait bien d'autres raisons de se défier du feu corbeau.

Pourtant, rien de tout cela ne pouvait égaler la rage dans laquelle le post-scriptum la mit.
Elle alla aux cuisines, où le coursier avait été autorisé à se reposer en attendant de savoir s'il repartait mains vides ou chargées, et elle lui remit un billet. Très court.


Citation:
Hypocrite assassin. Trouvez-la vous-même, votre fiancée, si vraiment c'est bien vous. C'est pas des excuses qui lui rendront son honneur. Elle a fauté, mais je la préfère fille-mère que mariée à un criminel tueur lapinophage. Je vous hais.

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En général peu présente les week-ends
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