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[RP] Grande Foire - Bénédiction des éleveurs et artisans

Henriques
HRP: Bonsoir à toutes et tous. Ce RP est ouvert à tous ceux qui le souhaitent, en tant que simples visiteurs ou participants. Certains se sont inscrits au préalable mais vous pouvez venir exposer les meilleurs bestiaux et le fruit de l'artisanat de votre personnage si le coeur vous en dit. Le RP se veut festif et collaboratif, laissez aller votre imagination et votre esprit de compétition. Pas impossible d'improviser une course de sacs ou un concours de la plus belle robe de cheval, alors venez nombreux!
Bon RP, amusez vous. JD Henriques.




[Dimanche 29 Septembre , au petit matin ]

Il en avait fallu de temps pour préparer le parvis de la cathédrale. A vrai dire, les installations dépassaient largement ce cadre et s'élargissaient allègrement sur les quelques ruelles alentours. Mais c'était jour de festivités et il fallait de la place aux participants : ils étaient prioritaires.

Lors du dernier Dimanche, toutes les paroisses du Royaume avaient festoyé en l'honneur de la Sainte patronne des taverniers et des vignerons, la fameuse Boulasse. Alors le Curé de Sémur et l'Evêque d'Autun avaient fait en sorte d'organiser une cérémonie différente pour permettre à tout le monde de passer la semaine à penser à la Sainte. Bénir les bêtes, les vignes, les tonneaux de vin et tout le fruit de l'artisanat, lors d'une grand' foire avec un ensemble de démonstrations et dégustations. De Sainte Boulasse à Saint Michel, la semaine promettait d'être joyeuse malgré les événements politiques, les possibles inimitiés et les mauvaises humeurs.

D'ailleurs, Daniel avait déjà installé ses quatre vaches à l'endroit prévu à cet effet. Les bovins avaient une belle robe tirant sur le pourpre, les mamelles luisantes et le museau vif. Pour les accompagner, le Curé de Sémur avait fabriqué quelques seaux pour que les passants puissent voir à quoi ils ressemblaient avant le cerclage des forgerons. Dans l'enclos du portugais se trouvait aussi un autre fruit de son métier : le tonneau. Tout était bien agencé, et les visiteurs et participants pouvaient venir prendre leur place et faire un petit tour. Caresser une vache, bizouter un cochon, gratouiller le mouton. Enfin, que des choses de la vie quotidienne, bien entendu.

Monseigneur Theodomir était attendu avec son pain magique qui faisait tourner les têtes à Cosne, selon les rumeurs. D'autres étaient attendus avec des choses...plus surprenantes. Quoi qu'il en soit, il était temps de sonner les cloches pour prévenir tout le monde et réveiller les amoureux des bras de Morphée.
Wendoline
Ce dimanche tout était prêt, curieuse un peu de découvrir cette fameuse foire dont les sémurois parlaient. Puis Daniel en avait expliqué le fonctionnement et le but. Pour une curiosité c'était une curriosité !

De bon matin, trop tôt sûrement car un pied à peine posé au sol, voilà qu'un nouveau et léger étourdissement l'oblige à attendre que celui-ci passe avant de rejoindre la cuisine à pas feutrés pour ne pas éveiller la maisonnée.

Un rapide petit déjeuner afin de prendre des forces pour la longue journée qui l'attend en la capitale. Puis c'est liste qu'elle énumère dans sa tête. La caisse remplie des différentes étoffes dont elle se sert pour tisser, les fils, laines et les peaux résultat de sa dernière tonte dont chacun pourra en apprécier la souplesse et surtout la qualité, fruit de son travail de tisserand.

Lorsqu'elle arrive sur le parvis de la Cathédrale elle reste un court instant à découvrir les différents étals, cherche des yeux un emplacement de libre, avise quatre magnifiques vaches laitières au poil luisant qui ruminent dans leur coin ignorant totalement la scène qui se déroule autour d'elles.

Là-bas ce sera parfait

Puis s'approchant elle remarque que le stand est installé avec goût, rien ne semble du reste n'avoir été omis pour attirer les visiteurs, jusqu'au tonneau. Vide ou plein ?

En pleine réflexion dominicale la Wendy, sans compter qu'elle ne voudrait pas chiper la place de quelqu'un, elle hésite donc à s'installer à cet endroit précis.

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Audrick
Adurick se leva tôt ce matin pour se rendre a la foire donc il avait entendue parler. Installer récemment a sèmur il posséder ni champs ni échoppe mais cela etait un bon moyen de connaitre les divers produit qu'on pouvait cultiver ou fabriquer.

Arriver a la foire il se rendit compte que peu de personne était présent. Il vit wendoline et se rapprocha.


Bonjour wendoline, je peux aider à t'installer si tu veux ?
Henriques
Alors qu'il était parti regarder un peu aux alentours et chercher de quoi contenir le bon lait des vaches, car l'Henriqué allait faire une magnifique démonstration de traite de vaches dans la journée, le Curé vit Wendoline s'approcher du coin des bovins. Riant à moitié, il enjamba le semblant de clôture qui séparait chaque espace et lança un :

Adishatz Wendy! Mes belles vous plaisent? Ne sont-elles pas fraîches comme la rosée du matin dites-moi? Le Comte de Ourém posa ses bouteilles vides au sol et ajouta : Installez-vous donc, qu'avez-vous donc apporté pour exposer? De beaux vêtements comme vous en faites souvent?

Pas le temps de répondre que déjà le Sire Chanteur faisait son apparation.

Sire Audrick! Je suis bien joyeux de vous trouver ici vous savez. J'espérais vous y voir afin que cela vous donne une idée de votre éventuelle future activité. J'espère bien que tous les corps de métiers seront présentés, ainsi que toutes les exploitations. Vous pourrez ainsi vous faire une belle idée de ce qui vous plait.
Ambroise.


Cela fait plusieurs jours qu’Ambroise avait vu l’affiche qu’une grande foire serait organisée en la grand place de Dijon. Evidemment, lorsqu’il apprit que derrière se cachait un message de propagande de l’église schismatique, cela le réjouissait un peu moins, quoique … Le jeune frère décide finalement de s’y rendre pour montrer que l’Eglise de Christos était toujours là pour les fidèles. Et puis, ce serait également l’occasion de faire la promotion de son apothicairerie qui venait d’ouvrir il y a une semaine.

Il installa donc une tente, avec son étale garni de plantes diverses. Il mit en évidence la croix d’Aristote, la vraie, et accrocha l’étendard de l’hospice Sainte Hildegarde de Cheny. Sa charrette remplie de tonnelets d’hydromel, des males remplies de diverses denrées et remèdes. Il déballe encore et encore, et cela lui prenait pas mal de temps.

Il déposa quelques cornes , des touries à ses pieds et enfin des pots de miel et des biscuits de la joie sur le comptoir de fortune voilé d'un drap immaculé. Et voilà le jeune frère vêtu de son humble bure qui commença à haranguer les badauds.


Oyez ! Oyez ! Damoiselles et Damoiseaux, venez, approchez ! Venez oser goûter à l’Hydromel du Frère Ambroise. La boisson bénite par la Sainte-Boulasse !

Eh oui, le jeune frère prêche pour sa chapelle et pour le bon plaisir des bourguignons et voyageurs.
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Aelith
Pour être honnête, Aelith n'avait pas jugé bon de participer à cette foire.

Si elle faisait le compte, elle n'avait d'ailleurs pas grand chose à y faire. Elle avait choisi d'arrêter l'élevage de moutons: Rhéa ne s'entendait guère avec ces bestioles pourtant adorables, et son propre état de santé plus que délicat l'empêchait d'aller contrôler régulièrement ses bêtes. Il était plus facile d'embaucher un inconnu pour récolter un champ de céréales que de lui accorder sa confiance pour un cheptel de moutons dont elle aurait voulu prendre soin elle-même. Elle avait de toute façon bien trop à faire avec les écuries d'Augy: l'entretien et l'entraînement des équidés de la Duchesse d'Auxerre couplés à l'organisation de son élevage d'Auxois lui prenait un temps considérable. Elle n'était après tout pas Flamboyante Maîtresse Équine pour rien... Bien sûr, elle aurait pu réserver une place et y présenter ses chevaux: puissant, faits aussi bien pour le travail pour les plus massifs que pour la joute pour les plus endurants. Elle n'avait certes pas à rougir de ses bêtes, qu'elle choyait sans relâche depuis son installation en Bourgogne et dont la qualité n'était pas à démontrer. Mais se retrouver au milieu de l'agitation d'une foire ne lui disait rien qui vaille... Les Auxois étaient bien plus placides qu'elle: elle aurait tourné de l'œil avant même que l'un d'eux n'ait bougé une oreille.

Elle était pourtant bien là.

Et ce n'était pas non plus pour les vêtements qu'elle produisait: ils n'avaient rien des plus belles parures portées par les nobles, ne fourmillaient pas de détails et ne mêlaient pas les étoffes. Ils étaient plutôt simples, pratiques, utiles: des vêtements de monte principalement – elle ne pouvait décidément pas mentir à sa réputation. Rien donc qui ne l'ait convaincue de prendre une place à la grande foire; non, rien.

Elle était pourtant bien là.

Car furetant entre les étals, Rhéa sur ses talons, elle cherchait une solution au mal qui la rongeait. Au feu qui embrasait ses poumons. Aux toux écarlates et aux faiblesses qu'elle aurait voulues temporaires et qui s'éternisaient des jours ou des semaines. Elle cherchait quelque chose qui lui redonnerait faim et la rassasierait sans les nausées qu'elle connaissait, sans la chaleur qui montait à ses joues à chaque verre de vin, à chaque morceau de viande. Elle ne voulait pas de remède miracle; juste quelque chose qui lui fasse passer l'hiver. Puis le printemps. Puis l'été. Et l'an prochain, elle recommencerait à chercher.

Bien vite, elle aperçut l'étal d'un homme dont l'abondance de plantes et de fioles accrocha son regard. La croix d'Aristote dressée au même endroit lui sembla être de bonne augure et, sans trop hésiter, elle s'approcha du comptoir recouvert d'un drap blanc où les pots de miel se disputaient les faveurs du public. Dans la harangue jetée par le propriétaire, elle attrapa son nom au vol et salua:


—Le bonjour, Frère Ambroise. Aelith-Anna de Chambertin, Dame d'Augy. Nous ne nous connaissons pas... encore.

Voilà pour les présentations.

Aux pieds de la Flamboyante, Rhéa remuait la queue, la truffe chatouillée de multiples senteurs. Et pendant qu'elle levait une oreille intriguée au son de la voix de sa maîtresse, cette dernière espérait secrètement que son interlocuteur n'était pas un charlatan.

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Ambroise.
Le jeune frère s’égosillait plusieurs fois afin d’attirer du monde à son étal. Et finalement, une personne s’approche, une demoiselle rousse qui qui se présenta à lui. Une noble apparemment. Alors la déférence du à son rang lui était important. Le sourire aux lèvres, il l’accueille d’une voix douce et fluette mais dynamique.

Bien le bonjour Dame Aelith, en effet, je n’ai point encore eu l’honneur de vous rencontrer. Etes-vous venue goûter à mon hydromel ? Où préférez-vous déguster quelques biscuits ? Peut-être encore seriez-vous attirée par mon bon miel ?

Voilà qui était vendeur, maintenant qu’il avait tenté d’allécher sa cliente, peut-être qu’elle se laisserait finalement tentée. Ou alors serait-elle venue pour autre chose ? Quelque chose lui disait qu’il se saurait bientôt.

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Aelith
Les yeux de la rouquine vaquaient d'un produit à un autre tandis que le Frère Ambroise en ventait les mérites. En d'autres temps, elle en aurait sans doute pris un de chacun de ceux qu'il évoquait un sourire aux lèvres; elle raffolait par exemple du miel, et sans doute se laisserait-elle tenter aujourd'hui. Mais chaque fois qu'elle pensait à manger, il ne se passait rien, ni dans son imagination ni dans son ventre. Un vague dégoût la submergeait plutôt, et chaque repas se terminait de la même manière: de l'eau fraîche et des fruits. Sa taille en pâtissait, son teint aussi, et le vague regard presque maladif qu'elle jeta au Frère aurait suffi à effrayer un jeune enfant.

— Je vous prendrai volontiers du miel et... quelques informations.

Ce faisant, elle s'était approchée de l'étal jusqu'à presque toucher le comptoir de ses hanches. S'il y avait eu foule derrière elle, on l'aurait sans doute prise pour l'une de ces mégères cherchant à arracher le bon produit des mains de son producteur. Mais si son corps s'était porté vers l'avant, c'était parce que sa voix, elle, s'était faite fluette. Elle n'était pas très à l'aise d'avoir à aborder en pleine rue le mal qui la rongeait; sans doute le Frère avait dû s'en apercevoir tant elle jetait autour d'elle des regards inquiets. A vrai dire, ce n'était pas tant pour sa réputation qu'elle s'inquiétait que pour celle de sa suzeraine. Qu'elle soit malade était un fait qu'elle ne pouvait nier et dont elle ne pouvait guère se cacher, mais que l'on casse du sucre sur le dos d'Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg parce qu'elle prenait à son service et comme vassaux des gens mal portants ne lui était pas supportable.

C'est très doucement donc, presque à voix basse qu'elle déclara, un pâle sourire aux lèvres:


— Je suis malade voyez-vous, et ce n'est pas passager. Cela va faire deux, peut-être trois ans que mon état s'aggrave doucement. De fatigues passagères et de brèves toux qui ne faisaient penser qu'à un rhume autrefois, j'en suis venue à des retraites pour prendre du repos sans pouvoir parfois me lever de mon lit deux ou trois jours durant. Les toux se sont transformées en fortes quintes. J'ai également perdu tout mon appétit; je ne mange presque plus que des fruits et du pain...

 « Et je crache du sang, parfois », aurait-elle sans doute rajouté si elle en avait eu le courage. Mais elle avait utilisé toutes ses réserves pour confier cela à un parfait inconnu – ou presque, son nom lui évoquait bien quelques souvenirs - qui, s'il semblait honnête, aurait pu usurper un titre d'apothicaire. S'écartant soudainement du comptoir, plongeant ses yeux dans ceux de son interlocuteur, elle demanda presque brusquement:

— Êtes-vous médicastre?

Au moins, la question était posée. Et en fonction de sa réponse, Aelith pourrait toujours se renseigner plus tard à son sujet. Mais, penchée au-dessus d'elle comme une mère sur son enfant, la croix d'Aristote continuait de lui inspirer confiance.
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Ambroise.
La réponse ne se fit pas attendre très longtemps bien que le jeune frère avait un étrange pressentiment lorsqu’elle lui parlait. Elle semblait si pâle, mais pour le coup, il avait pensé que c’était sa couleur naturelle. Il avait rencontré pas mal de rousses durant sa courte existence pour remarquer la similitude à toutes d’avoir un teint pâle, hormis les petites taches de rousseurs bien sûr.

La cliente lui demanda donc un pot de miel, mais aussi des informations. Etrange que cela. Le jeune frère fût intrigué par ses paroles la laissant s’approcher doucement du comptoir. La rousse prit alors le ton de la confidence pour expliquer son état. Ce n’était pas vraiment le lieu pour une consultation mais malgré tout, le frère guérisseur la laissait exprimer son ressenti. Il dévisage alors la demoiselle avec compassion, tout en portant intérêt à ses dires. L’écoute de la révélation de ses symptômes ne lui permirent pas pour autant d’établir un diagnostic probable, surtout qu’elle lui expliquait en être accablée depuis quelques années. Étrange qu’elle n’ait point consulté un confrère depuis le temps d’ailleurs. Il mit cela sur le dos de la fierté féminine. Les rousses en étaient la plupart pourvue d’après ses observations.

La discrétion s’impose donc, car la cliente devient pour lui une patiente, une patiente qui l’intriguait tout au plus. Il aimait beaucoup résoudre les énigmes, surtout quand il s’agissait de médecine. En accumulant les affections et symptômes que souffraient ses patients, il espérant résoudre son équation médicale. Le problème dans ce genre de cas, c’est que ses patients ne lui disaient pas forcément tout. Et à charge du praticien de poser des questions afin de réunir un maximum de données pour que la maladie soit découverte. C’est seulement à ce moment que le jeune frère pourrait donner le remède adéquat pour amener à la guérison, avec l’aide de Dieu bien sûr.

Et après tant de confidence de la rouquine, elle s’écarte lâchant brusquement la question qu’elle aurait due poser avant de se confier à lui. Etes-vous médicastre lui demandait-elle. Mais était-elle ignorante des usages ? Ou pas ? Car un médicastre voulait dire un charlatan pour lui. Et cela, il ne voulait pas l’être. Aussi, il préféra ne pas entrer dans un cours d’étymologie s’assurant plutôt de tranquilliser sa cliente. Voix qui se veut plus douce et aimable, il lui répondit.


Ne vous inquiétez point ma Sœur. Je suis bien mire, diplômé de l’Abbaye Cistercienne St Arnvald de Noirlac et disciple de Sainte Hildegarde de Bingen.

En espérant que ses paroles puissent conforter la demoiselle. Certes, il n’avait point fait d’études de médecines dans des institutions renommées tel que l’Université de Belrupt ou la Faculté de l’Ostel-Dieu de Paris, préférant s’en remettre à sa soif de savoir, son amour pour la profession et aussi consulter les ouvrages de ses ancêtres praticiens.

A présent qu’elle fût peut être rassurée. Il fallait l’aider. Et cela, il ne pouvait le faire dans un lieu public. Il avait besoin d'un lieu plus intime où la jeune rousse puisse se dévoiler et peut-être même se confesser. Il devait malgré tout lui répondre quelque chose. Le jeune frère se pencha donc à son tour et lui parle plus bas.


J’entends bien vos soucis de santé ma Sœur, mais icelieu je ne puis vous apporter les meilleurs soins sans pouvoir vous ausculter et approfondir ces révélations que vous m’avez faite. Si vous souhaitez que je sois votre médecin, je vous convie donc à Cheny, c’est une terre entre Tonnerre et Auxerre. Je pourrai alors vous prendre en consultation au château.

Ses azurs observent la jeune femme au teint blafard.

Qu'en pensez-vous ? Cela vous sied-t-il ?

Maintenant, à elle de prendre la décision et voir si elle le faisait suffisamment confiance pour la soigner. Il est vrai que son jeune âge d’à peine dix-sept printemps pouvait lui porter préjudice mais comme son cher parrain le lui avait dit un jour, le talent n’attend pas le nombre des années.
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Theodomir.
Théodomir arriva sur le parvis de la cathédrale, les bras chargés de tout un tas de besaces, de bouteilles, de flacons, de récipients, etc. Théodomir cria de loin à Henriques :

Ah mon cher Henriques ! HOUhouuuuuuuu Me voilà, me voilà ! J'espère ne pas avoir été trop long ! Voilà que je reviens de Chalon où j'ai nommé un clerc In Gratebus ! Vous rendez-vous compte désormais toutes mes paroisses bourguignonnes sont pourvues par des clercs compétents et relativement présents ! Cela n'était plus arrivé depuis des mois, voire des années ! C'est magnifique ! Et vous, comment vous portez-vous ?


Il n'attendit pas la réponse, malgré son sourire jovial, sa charge lui faisait mal aux bras et aux articulations. C'est qu'il n'était plus tout jeune le Théo !

C'est mon stand ici ? Allez, installons tout ça !

L'évêque d'Autun mis donc à gauche et en évidence ses belles miches de pain cent pour cent cosnoises sur le comptoir, dans un grand panier couvert d'un drap. À droite, il déposa une croix aristotélicienne universelle ainsi que toute une panoplie de vêtements religieux : vêtements, objets de culte, parchemins. Il avait dans l'optique de profiter de cette occasion pour expliquer aux fidèles et aux passants les différents objets mais aussi le vocabulaire technique (appellations, etc.) de l'Église Aristotélicienne. Car telle était la vocation des clercs selon lui : guider mais aussi éduquer !

Au milieu... Il déposa des objets d'un autre ordre. On pouvait y voir des épices, du miel mais aussi du vin. Nul doute que l'endroit allait servir d'atelier pour un breuvage que le duc de Louhans affectionnait particulièrement et maîtrisait avec aisance !

Une fois tout installé, il se racla la gorge et déclama :



[*]

Oyez, braves gens ! Venez goûter au pain tout frais, fabriqué à Cosne dans la boulangerie des Hennfield ! Fabriqué exclusivement à partir des meilleures céréales cosnoises et de la bonne eau puisée dans la Loire ![**]

Ou peut-être préférez-vous vous instruire un peu plus sur l'Église Aristotélicienne ? Venez découvrir des objets de cultes, des vêtements liturgiques et n'hésitez pas à poser les questions auxquelles vous avez toujours voulu avoir la réponse sans jamais les poser !

Ou tout simplement... Venez vous détendre autour d'un bon verre d'hypocras ! Ce délicieux breuvage aurait été inventé par le célèbre médecin de l'Antiquité Hippocrate ! Composé d'un savoureux mélange de vin de Bourgogne, de miel et d'un mélange d'épices dites "royales", nul doute que cette boisson vous fera tourner la tête et réchauffera vos âmes !

Rien que pour votre plaisir, je vous dévoilerai aujourd'hui comment réaliser votre propre hypocras ! Atelier unique, ici même, au stand de l'Évêque d'Autun !


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[*]Source de l'image : http://www.hierges.com/wp-content/uploads/2010/08/enlum_marchand_vin_rouge.jpg
[**] L'eau étant moins polluée qu'actuellement, la pratique était courante au Moyen Âge. Si, monsieur !

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Aelith
Forcément, Aelith fut rassurée en entendant les paroles du jeune Frère. Car jeune oui, il l’était ; pour autant, elle n’en avait pas été choquée. Son travail de médecin ou plus simplement les expériences qu’il avait vécues jusqu’alors avaient forgé aussi bien son visage que sans doute son caractère. Qu’avait-il pu bien voir en tant que mire ? Le pire, ou le meilleur ? Qu’avait-il eu à soigner ? Etait-il sorti grandi de ces épreuves ? Tant de questions qui brûlaient presque les lèvres de la rouquine – elle aussi aurait aimé comprendre le mystère de son mal -, mais qu’elle contint sagement. Il serait temps plus tard de les poser, si le Frère acceptait de se pencher sur son cas… chose qu’il semblait bien vouloir faire d’ailleurs, bien que pas dans l’immédiat, Augy le comprenait fort bien.

—Je comprends, tout cela doit sans doute demander une étude plus approfondie... Je viendrai donc vous visiter à Cheny dès que j’en aurai l’occasion.

Elle accompagna ses paroles d’un sourire entendu, légèrement soulagée que l’on veuille bien s’appesantir sur son cas. En réalité, le jeune homme semblait même intrigué ; peut-être que cela était une énigme aussi bien pour lui que pour elle. Mais quoiqu’il en fut, il semblait vouloir la résoudre et ne simulait pas son intérêt. La Flamboyante se calma donc légèrement, lorgnant du côté du miel qui, elle en était sure, lui faisait quelques avances.

—Finalement, je vais opter pour deux pots de miel.

Peut-être que cela lui redonnerait l’appétit… !
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Ambroise.
Le jeune frère avait une petite expérience de la médecine mais de forgeait la sienne grâce aux écrits des praticiens. Et puis, il avait pu aider à soigner durant la grande guerre du Ponant à l’hospice de Noirlarc. Ce qui lui avait donné encore plus la vocation qu’il avait choisi. Hippocrate a dit un jour « La guerre est la seule véritable école du chirurgien. » A ces dépends, par la force des événements, il avait appris beaucoup, mais sa soif de savoir n’était jamais assouvie. La médecine était tellement vaste qu’il lui faudrait bien une vie pour en explorer tous ses secrets.

La rousse accepte de se rendre à Cheny. Ambroise sourit à la jeune femme, content de sa décision. Il avait vraiment envie de l’aider, mais aussi de découvrir le mystère de la maladie qu’elle cache.


Mais je vous en prie ma Sœur, venez quand vous voulez. Je ne pense pas que cela soit nécessaire de vous dire que plus tôt sera le mieux afin que vous puissiez guérir au plus vite.

Elle en voulait deux, deux de ses pots de miels, tout content, le jeune clerc lui prend deux pots de son stock dans la malle et les dépose sur le comptoir. Ces deux pots scellés contiennent chacune une livre de miel.



Vous ne serez pas déçue ma Sœur, ce miel a fait sa renommée dans toute la Bourgogne, et même au-delà …

Ce fut leur de la douloureuse alors Ambroise lui donna son prix. Deux fois 20 écus …

Cela fera 40 écus pour les deux pots.

Une sourire aux lèvres, il regarde sa future patiente avec compassion, tandis que de l’autre côté, il pouvait entendre l’Évêque schismatique Théodomir scander sa promotion. Le jouvenceau se dit qu’il ne perd rien pour attendre lui. Il ne comptait pas en rester là le jeune clerc de l’Église de Christos, la seule, l’unique !

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Aelith
"Guérir au plus vite". La rouquine eut un sourire, mi-amusée par l'idée de guérir qui n'avait pas encore fait son chemin jusqu'à son esprit, mi-rassurée par les paroles du jeune Frère. Elle se rendrait donc à Cheny dès qu'elle en aurait l'occasion, tentant déjà de trouver une date dans son esprit tandis qu'elle sortait de sa bourse la somme mentionnée. Elle ne sut si le regard compatissant lancé à son égard valait pour sa situation de malade ou la somme qu'elle avait à payer - et qu'elle ne rechigna aucunement à sortir tant le miel lui paraissait appétissant -, mais Aelith retourna un franc sourire au jeune homme en lui tendant les écus dus. Elle s'empara de son côté des deux pots de miel, puis salua poliment le vendeur:

—Eh bien, au plaisir de vous revoir à Cheny, Frère Ambroise!

Et Rhéa sur les talons, la Flamboyante quitta les lieux sous la voix forte de l'homme qui venait de s'installer non loin.
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Ambroise.
La rouquine avait payé en écus sonnante et trébuchante. Ambroise la remercie satisfait de la transaction et d’avoir une nouvelle patiente.

Merci Mademoiselle Aelith. Je prierai pour vous ma Sœur.

Sa cliente-patiente s’éloignait lorsqu’il se rendit compte de sa distraction et l’interpelle avec un pot de miel supplémentaire en main.

Attendez ! J’ai oublié. Voilà un cadeau pour vous. dit-il en lui tendant le pot de miel.



Votre touchante histoire m’en a fait oublier la promotion d’automne. A l’achat de deux pots de miel, vous en recevez en gratuit.

Le jeune frère lui sourit aimablement en lui tendant le pot.
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Jusoor
... je vous dévoilerai aujourd'hui comment réaliser votre propre hypocras ! Atelier unique, ici même, au stand de l'Évêque d'Autun !

Jusoor regarda autour d'elle, une moue dubitative figée sur les lèvres. A quoi bon apprendre si l'on sait où s'en procurer ? Le regard interrogateur se pose alors sur la jeune Melisandre et sur le blond poète Etienne, abandonnant un moment les étals et les bourguignons qui déambulent.

Pure question rhétorique de la Corbelette qui n'attend pas avant de reprendre sa progression entre les charettes et la volaille encore un peu trop en vie à son goût, qui bientôt arrivera à la faire trébucher. Au passage, salue d'une inclinaison de la tête le Frère Ambroise, non loin.

Etienne ? J'ai toujours entendu dire que les poules courraient encore quand leur tête était coupée... Autant je sais d'expérience les hommes bien incapables de telle prouesse, si le cœur te dit de me montrer que la légende est vraie pour la volaille, libre à toi. On donnera le cadavre à un pauvret. Il y en a toujours sur les foires... Soupir agacé à peine exprimé à la fin de la sentence. Tant que ceux-ci ne se rendaient pas trop visibles à la Corbelette, elle les admettait.

Nouvel arrêt imposé à tous. Regardez là-bas, avec... des vaches, ne serait-ce pas le Père Henriques ? Allons le saluer... Nous avons tous des choses à voir avec lui il me semble. Et de relever juste-ce-qu'il-fallait un pan de sa houppelande pour reprendre sa progression. Un cri strident et étranglé accueille alors le subtil passage de botte dans le tas de plumes sis au mauvais endroit, au mauvais moment.
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