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[RP] L'héritage du balbuzard.

Cassian_darlezac
["Ton monque oh oh oh yeaaaaah... ton monque ! Ton monque ! Ton monque..."*]

A Digoine il y avait une crypte, tombeau scellé qui refermait là tout ce que Cassian avait de plus précieux : le tombeau d'Aléanore et l'épée de son père, joie perçante, qui, reposant en gardienne au-dessus de la tombe, lui avait été offerte en héritage. C'était là qu'il se rendait régulièrement durant ces longs mois de deuil, il y venait essentiellement larmoyer et maudire cette France qui lui avait volée son père par trois fois, recueillant toute son attention, avant de recueillir sa vie, puis de recueillir sa mort. Le corps d'Eusaïas reposait en effet à Sémur, dans une crypte publique, ou chacun pouvait caresser de ses pattes, quelles soient propres ou sales, l'effigie de marbre qui se tenait là. C'était l'apanage des rois d'appartenir à tous ; l'apanage des princes que de pleurer en silence devant ce qu'on avait bien voulu leur laisser. Lui, s'il devait pleurer, c'était à Digoine, devant ce seul héritage, qu'il s'autorisait à le faire et nul part ailleurs.

« Les morts ont-ils une mémoire ? Te souviens-tu Papa de ces moments passés à Sémur, de ces combats dantesques que tu menais pour l'honneur ? Je me souviens particulièrement d'un de tes duels, contre un breton ce me semble, un homme que Dame Della, puisque c'est ce qu’elle était encore à cette époque, couvait d'un regard alangui... je crois. » Il s’agenouillât saisissant d'une main le pommeau de l'épée. « Tu lui avais fait mordre la poussière comme à bien d'autres. Pourquoi ? Je n'en sais trop rien, mais j'avais alors un héros, un modèle, que je m'étais promis de suivre toute ma vie. La belle époque ! Puis nous nous sommes perdus peu à peu, jamais je n'ai osé te dire que la vue du sang m’effrayait ; je ne pouvais plus te suivre dans tes combats. Je n'avais de cesse de voir, en ces morts étalés, le corps de mes propres parents trucidés il y des années. Je fus une source de déception, je le sais, puisses-tu dans la mort me le pardonner. »

Épée en main il se releva, cette dernière pesait lourd dans ses bras peu entraînés.
« Fernand ? », aboya-t-il à l'intention de son valet, alors que saisissant un gant de maille il le lui lançait. « Frappe moi ! » « Qu'est-ce là votre très pidante Seignerie ? », questionna l'audacieux bourgre, l'air hagard. « Enfile ça et frappe-fort, là, en plein sur la pommette, qu'on entende presque les os craqués. Je veux goûter de ce sang que je répudie tant à voir verser. » Il y eut bien quelques protestations, il fallu s'y reprendre cinq-six fois, mais le valet finit par y arriver ; le fer était entaché. Serait-ce suffisant ? Un seul coup de poing pouvait-il faire d'un enfant un homme, d'un pleutre un chevalier ? Il voulait s'en convaincre et c'est le visage ensanglanté et l'épée au poing qu'il quitta la crypte, paré pour construire sa propre légende.

*Toutes mes excuses et une pinte pour qui aura eu le courage de tout écouter jusqu'au bout !
_________________
[Seigneur de Corcelles - 18 ans]

[Merci à JD Aymon pour la bannière. ]
Cassian_darlezac


« Voilà, je gage que nous sommes arrivés ! Pied-à-terre, Fernand, pied-à-terre ! »

Ils avaient chevauché une grande partie de la journée et c'est avec soulagement que le valet obtempéra. Non loin de Dijon, à un embranchement stratégique la tente allait être planté, c'est là qu'il passerait leur nuit, entre Dijon et Chalon, au croisement, une route qui menait tout droit vers la Franche-Comté. De jour, nombre de personnes empruntaient les deux routes, de nuit d'autres les occupaient, car il était dit qu'un repaire de voleurs siégeait non loin.

« Z'allons dormir ici votre Altesse ? Z'êtes ben sûr ? » Fernand n'avait jamais été très courageux et si des bandits se pointaient, ils auraient tôt fait de les dévaliser et de leur trancher la gorge dans leur sommeil. « Dormir ? Ne soit pas stupide, c'est d'exercice que j'ai besoin, non pas de sommeil ! Tous me disent intrépide, à moi de prouver qu'ils ont bien raison. Fini donc de monter le camp pendant que je mets mon idée en pratique. » Alors d'une voix qui n'était plus celle d'un jouvenceau mais celle d'un homme, il beugla dans la nuit tombante :

« Holà du brigand ! Y-a-t-il quelqu'un pour me défier ? Je gage que ce que la Bourgogne compte de pucelles, elle les compte en grande partie chez ses coupe-jarrets ! Holà mes mignonnes, l'intrépide paon de Bourgogne est là, dernier rempart contre l'obscurité, quels marauds pour m'affronter ? »


« Mais taisez-vous donc, ils vont vous entendre ! » Qu'à cela ne tienne, le jeune seigneur ne la boucla pas, son cinéma durerait toute la nuit s'il le fallait.

[RP plus qu'ouvert, rien n'est prévu d'avance, faites vous plaisir. ]
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[Seigneur de Corcelles - 18 ans]

[Merci à JD Aymon pour la bannière. ]
Cassian_darlezac
Finalement, devant l'absence de réaction et l'inertie ambiance, il avait fini par aller se coucher bien avant l'aube, désabusé et bien contrarié de ne pas avoir pu faire montre de ses maigres talent de bretteur. Il se réfugia alors dans ses rêves s'imaginant affronter mille démons et sortant toujours vainqueur, lui qui était fils de légende en deviendrai une à son tour. Au petit matin, après une nuit bien courte, il se leva.

La veille il n'avait pas pu se trouver d'adversaires parmi les brigands ? Grand bien leur fasse, il les choisirai ailleurs.
« Holà cul-terreux ! Stop donc ta charrette et vient te battre contre le seigneur de Corcelles ! Je demande un duel pour l'honneur ! » Grimpé sur une butte, le torse bombé, le hardi et puissant Seigneur alpaguait le chaland et lors qu'un rayon de soleil semblait comme illuminer son armure, on aurait pu le prendre pour l'un de ses anges qui, au royaume des cieux, ravissaient de leur grâce les âmes en paix des fidèles repentis... « Bordel ! Fern' ! Debout fainéant ! Mate-moi donc cette pouliche avant qu'elle ne parte ! » Et de d'enchaîner aussitôt. « Holà ma jolie ! Kik kik kik ! N'as tu point un champion à proposer au Seigneur de Corcelles ? Je gage que je tuerai pour tâter de ta croupe ! Hé hé hé... et... euh... je suis Prince aussi... »

Ainsi se poursuivit la journée, quiconque passait devant lui se voyait proposé un duel, qu'il soit, va-nu-pied, paysan, bourgeois, ou même noble, tous y avait le droit, avec plus ou moins de courtoisie selon l'allure de la personne. Si ce n'est que, comme la fatigue se faisait sentir, notez qu'il accompagnait chaque refus de trois ou quatre gorgées de vin, il devenait de plus en plus concis dans ses explications. Ainsi, à moitié ivre et las d'attendre un rival potentiel, en vint-il carrément à agresser en ces termes, la ou les personnes qui arrivaient :

« Jean-foutre ! Pine d'huitre ! Sans-couille ! Berrichon ! Viens te battre si tu l'oses ! »


[Toujours totalement ouvert, n'hésitez pas à intervenir.]
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[Seigneur de Corcelles - 18 ans]

[Merci à JD Aymon pour la bannière. ]
Perrine.gisors
Vérification de fiefs, mesurage, vassalité.... Elle finissait par mieux connaitre les collines et chemins bourguignons. Certes point aussi bien que ceux de sa Normandie, mais tant qu'à faire....
Si chevaucher seule lui était encore interdit - mari protecteur oblige - c'est en toute discrétion et surtout sans tapage d'armoiries qu'elle traversait ces campagnes afin d'effectuer un ultime relevé suite à une demande déjà ancienne arrivée à Dijon. Bientot, avec un peu de chance, il y aurait une nouvelle équipe en place et tout au plus aurait-elle à répondre aux questions du nouveau héraut, voir arbitrer un différent entre noblesse et héraut. Ces vignobles, ces forets morvanaises... celui lui manquerait... peut-etre.

Chemin faisant, un soiffard l'apostropha. Meme pas la fin de matinée et déjà ca hurlait comme après un marché où les stands et echoppes de mauvaise vinasse dominait la devanture. Eh bien mazette, ca, elle n'avait pas encore rencontré hors des villes conséquentes.


Sans-Couille ? Oui da ! Et fiere encore qu'il en soit ainsi !


Son sourcil se hausse néanmoins en circonflexe interrogative. Ce visage ne lui était pas inconnu. Et si c'était le cas, il devait etre relié à la noblesse vu qu'il s'agissait quasiment des seuls contacts qu'elle avait en cette province. Mais n'ayant pas été présentés... eh bien les présentations on s'en passerait.


Si J'ai le Jean dans mon nom, le foutre me manque... mais vous ne semblez pas en état d'y circonvenir. Les huitres semblant plus fraiches que vous... N'ayant point poils ou autres exces de vos voisins... ne reste que le combat.
Mais quel serait l'honneur pour vous de battre une femme se remettant de ses blessures ?


Et incapable de combattre hors de la lice courtoise, vu son peu de succes... quoique... Fatum, finalement, elle avait réussi à en blesser quelques uns avant de succomber...
Mais ca, elle ne lui dirait pas.

Amusée, mains nonchalemment posées sur le poing de sa selle spécialement concue pour ses chevauchees, elle observait l'homme cuirassé. Peut etre devrait elle souffler... qui sait qu'il s'écroule ?
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[Blason en cours de mise à jour]
Gerfaut, incarné par Cassian_darlezac


Qu'est-ce qu'il foutait là? Il pouvait y avoir plusieurs réponses possibles mais, quand on connaissait l'oiseau, seulement une ou deux étaient plausibles. Une femme à qui il avait rendu ou allait rendre visite ou bien une taverne non loin. Dans ce cas précis, il s'agissait du second. En effet, il sortait de l'une d'elles, une connue à plusieurs lieues à la ronde pour sa boisson pas chère, son tavernier fermant les yeux sur les petits arrangements et il valait mieux vu sa clientèle, et ses accortes servantes.

Il sortait donc après avoir largement usé et abusé de la première et pas mal sollicité les dernières mais il n'avait plus les poches assez remplies pour avoir une réponse favorable.

Il rentrait de ce fait, le chemin du retour étant beaucoup plus long que celui de l'aller, rapport au fait qu'il ne marchait plus droit du tout. Par contre il entendait encore fort bien mais ne comprenait plus grand chose. Alors forcément lorsqu'un jeune blanc bec plus très étanche en train d'éructer des propos incohérents rencontra un intendant fin bourré qui avait la moitié de son cerveau habituel en état de marche - autant dire que cela voulait dire que cela fait peu - le résultat ne présageait rien de bon. Sauf qu'entre le moment où il entendit la voix, celui où se rendit compte que quelqu'un parlait et celui où il allait répondre, une jeune femme blonde en compagnie d'hommes s'arrêta à la hauteur de celui qui hurlait.

Reniflement, les yeux se levèrent pour essayer de voir s'il la connaissait. Seulement il était tellement dans les brumes éthyliques que ce n'était pas gagné. Il ne comprit guère de choses de ce qu'elle disait à part les mots lice et se battre. Ce qui le ramena à ce qu'il escomptait dire.

Hein?! Qu'esse-tu dit? Berri.... quoi? Sans quoi? Nan mais t'veux que j'te montre que j'en ai? Atta!

Il posa à terre son cruchon de vin qu'il tenait serrer contre sa poitrine et entama avec moult difficultés de délacer ses braies afin que l'outrecuidant personnage face à lui. Qu'il y ait une femme qui puisse s'offusquer de ses manières lui passait complétement au-dessus. S'il avait su qu'elle connaissait en plus plutôt bien Marie, vu son état, cela n'aurait rien changé du tout.
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