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[RP] A la prêche aux moules, moules, mouleuh !

Anaon

    *

    _Un jour la p'tite Huguetteuuh, tripote moi là Hips …

    ...

    _ ... Avec les doiiiiiiiiiiiiiiiggalargeuleugeuuuhhh...

    Arrêt. La main se plaque sur les lèvres. Alerte ! Alerte ! Risque d'éruption stomacale de magnitude 8! Barrez-vous!! Elle va dégueu... Et bah non. Une éructation éclate, dégage le tout et à la voix de Castafiore de venir rejouer de ses octaves.

    _ Il fourre, il fouuuuurre le curé ! Le bois du curé, Mesdames...

    Là est la scène navrante qui se joue dans une banale auberge Alençonnaise. Une mercenaire, fort éméchée, qui grimpe une à une les marches salvatrices censées la mener vers le lieu de sa consécration, à savoir sa chambre et son pieu, tout en dispensant à l 'atmosphère endormie de la battisse un concert emprunt de tout le raffinement attribué aux plus belles chansons grivoises. Comment diable Anaon a-t-elle pu en arriver là me direz-vous ? Vous n'êtes pas sans savoir que cette nuit fut celle de la Samhain - ou Halloween, comme vous autres contemporains vous plaisez à la nommer- et si, à l'instar des aristotéliciens, cette fête est faite pour honorer les morts, pour notre païenne d'Anaon, elle signifie aussi le début de la nouvelle année celtique. Non, il n'est écrit dans nul codex, recueil, épitaphe, mémoire d'ancien qu'il faille se coller la race du siècle en cette mortuaire occasion, mais l'Anaon avait le don d'interpréter la tradition comme bon il lui semblait. Une Anaon à la ramasse, spectacle habituel me direz-vous encore, mais je vous assure que non, cette prestation à tout d'un miracle ou d'un fait aussi extraordinaire que la cuite publique d'un évêque. D'ordinaire, malgré l'ivresse, elle sait garder un grain de dignité en dépit de sa décadence la plus profonde. Oui, je vous assure qu'elle a infiniment plus de classe quand elle se promène dans les rues parisiennes, très largement défoncée, en brayant des "Encore Judas" à qui veut bien l'entendre. Même quand elle repeint les murs de quelques rejets de son cru -ou plutôt celui de son estomac- elle arrive à garder plus de prestance qu'en ces pitoyables instants.
    Écoutez :

    _ Il est des nôôôôtre ! Il a bu son verre comme les autttttrrrrres ! C'est un ivrooooooogneuuuuuh... Tra la la lala lalaaaaaa.

    Lamentable.

    Un regard soudainement aiguisé se braque derrière elle, sur la chute des escaliers, pour tenter d'y percevoir ledit ivrogne censé la suivre. Les azurites n'y décèlent rien, à moins que le flou artistique frissonnant devant ses yeux n'estompe toute silhouette ou chose s'y approchant. Mouarf ! De toute manière elle avait parié qu'il se perdrait en chemin. Alors qu'il s'y perde!

    La mercenaire gagne enfin la porte de sa petite chambre et une main pataude vient extraire une large clef de sa proche. Un regard sérieux se pose sur la serrure. Un regard intense. Concentré. Perplexe. Euh... et donc ? La main s'avance dans une première tentative. Loupé. Humf. Encore. Échec. A nouveau. Fail. La quatrième c'est la bonne ? Epic fail !

    Balabam bam. La vile clef glisse de sa main pour embrasser le plancher.

    _ Ha kaoc'h !
    Et merde

    La femme se penche...non. Elle dégouline plutôt le long de la porte pour se retrouver en position accroupie - NB : ne JAMAIS se mettre, en pareil situation, dans une position où l'estomac serait plus haut que la bouche – pour rattraper la maudite fuyarde.

    _ Qui a inventé les serrures mouvantes ! Sérieux !

    Le nez plus proche du trou incriminé, l'Anaon retente une ultime tentative et... Alléluia ! La main pivote. Un cliquetis. La porte qui s'ouvre. Et un horizon qui devient soudainement noir et poilu. Un horizon qui la percute, qui a des babines et des yeux, et surtout une langue qui lui attaque la face.

    _ Fenrir, keeeeeeeeeeeet !
    Fenrir, non !*

    Le grand chien noir lui fait la fête en bonne et due forme et à force de persévérance et de sévérité, la balafrée arrive à s'en dépêtrer pour se cadenasser enfin dans la chambre tant désirée. Désormais, pour seul et unique objectif : dormir. Une main arrache une botte qu'elle lance à l'aveuglette. Et le torse se bombe soudainement, l'index se lève avec autorité.

    _Profite Fils ! Car MOI beurrée JAAAAAMAIS!

    Manteau abandonné dans son sillage. Ses mains agrippent le bas de sa chemise, passe le tout par-dessus sa tête. Et les bras se contorsionnent alors pour aller choper dans son dos ledit habit qu'elle essaie de tirer pour s'en défaire totalement – Comprenez la manœuvre ? Moi je sais pas faire autrement-. Les mains tirent. Ça bloque. Elle tire plus fort.

    _ Alleeeeeer ! Laisse-moiiiiii dormireeeeeeuh !

    La balafrée se débat comme une furie, bloquée dans cette position de camisole. Ses bras coincent, sa chemise grince. Et c'est alors que ses jambes heurte ce qui semble être son chien, pour lui faire un croche-patte monumentale. La mercenaire balance, culbute, se viande royalement sur sa paillasse fort heureusement dans sa trajectoire. Le nez heurte le moelleux des draps, la bouche s'enfonce dans le lin pour y noyer une plainte inaudible... Grumbluglrmblblrbrl Huuum.

    Elle est allongée. C'était l'objectif, non ?

    Alors Morphée vit que cela était bon, se pencha sur sur corps à demi dénudé et drapa langoureusement la mercenaire dans un sommeil de plomb au relent de bière et de vinasse ecclésiastique.


Référence dans l'ordre d'apparition :
Musique : "A la pèche aux moules" Keen'V
"La petite Huguette", "Il courre, il courre le furet" version originale,"Il est des nôtres".
Fail : Anglais . "Echec". Epic Fail : "Echec épique"

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- Anaon dit Anaonne - [Clik] De retour pour un rythme molo
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