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[RP] T'es où? Vas-y montre tes miches!

Cara.stella
Toul, la brune esquissa un sourire, elle y était enfin après tout ce temps à la chercher. Sa compagne de jeux lui manquait, de nombreuses années s'étaient écoulées depuis la dernière fois où elles avaient eu l'occasion d'être ensemble.
Les yeux voilés par les fantômes du passé, elle frissonna en repensant où, poussée par une de ses crises de folie, la mère de son amie avait décidé de les séparer les jugeant trop proches et surtout trop dangereuses en étant ensemble. L'une avait donc été envoyé chez son père l'autre au couvent, une prison comme une autre. Enfin avoir cette brune au sein des nonnes avait été une grave erreur et les femmes au service d'Aristote en avaient fait la désagréable expérience. Après de nombreux larcins en tout genre, escapades nocturnes et l'encoquinage avec de jeunes hommes en mal d'amour, les nonnes avaient fini par céder, jugeant la brune intenable et irrécupérable même pour elles. La décision avait été prise de la jeter dehors avant d'attirer autre honte sur leur établissement.
Elle avait quand même mis quatre longues années à mettre à rude épreuve ces femmes.
Depuis, elle avait passé deux années à voyager de villes en villes à la recherche de son amie mais aussi, il fallait bien l'avouer à savourer sa liberté. Durant ces dernières années elle avait eu à faire de mauvaises expériences mais également de bonnes. Les gens qui voyageaient comme elle avaient accepté parfois qu'elle se joigne à eux, profitant de leur sécurité mais cela avait un prix et elle avait dû mettre la main à la pâte de nombreuses fois. Cela ne l'avait point dérangé outre mesure, jugeant que le marché était équitable.

Tout cela était derrière elle désormais, un nouveau chapitre de sa vie se clôturait, un autre s'ouvrait en commençant par retrouver son amie. Il faut dire que la blonde avait également fait parler d'elle ce qui n'étonnait point la belle mais il fallait l'avouer que parfois suivre sa trace avait mené à un échec mais elle réapparaissait toujours et la brune avait appris à patienter profitant des plaisirs que la vie lui procurait.

Le village était en pleine effervescence, chacun vaquant à ses occupations, certains prenaient le chemin menant aux champs, élevages, d'autres à leurs forges, d'autres encore se rendaient au marché et là on y apercevait majoritairement des femmes. La brune secoua la tête affligée, c'était partout pareil. Décidant de se trouver une auberge pour au moins y déposer son paquetage la brune se renseigna auprès d'une femme occupée à maintenir ses enfants en place et à calmer son chiard qui vrillait les tympans de tous ceux qui passaient par là. Enfin la pauvre femme lui avait indiqué une auberge, elle l'avait remercié et délestée de sa bourse qui contenait peu de pièces mais cela suffirait. C'était bas certes de voler une femme mais souvent il fallait appliquer la maxime de chacun pour soi elle la brune en avait autant besoin.

Son paquetage déposé à l'auberge depuis un moment la brune avait exploré la ville, se renseignant auprès des Toulois pour trouver la blonde.
Elle lui tournait le dos et la brune s'autorisa un sourire avant de s'approcher d'elle.


Mia bella, Constance....
_________________
Siri.
Elle était tranquillement en train de flâner dans les rues de Toul, découvrant le village et faisant quelques emplettes. Ses bagages étaient avec son lieutenant et son sergent, en route vers elle, mais avec eux, il fallait se méfier, alors quelques babioles supplémentaires...

Mia bella, Constance...

Un chemin emprunté. Une voix qu'on avait enfoui dans le fin fond de son enfance. Un prénom effacé qui resurgissait.
Un frisson dans le dos, une joie réprimée de peur que cela soit un mirage. Combien de fois avait-elle entendu ce timbre ? Combien d'années à se souvenir et à espérer ? Elles s'étaient promis il y a bien longtemps qu'elles ne se séparaient que pour se retrouver. Elle se rappelait les cris, les larmes. Une crise de trop pour sa mère. Une étape finale que jamais elle n'avait penser franchir.

Constance avait vu sa mère emporter son amie, sa confidente, loin d'elle. Une punition pour être en vie. Et son abandon à elle.
Il y avait des soirs où elle la détestait, il y en avaient d'autres où elle voulait la retrouver.
Cette femme qui vivait au gré de la lune, dont l'humeur changeante l'avait à tout jamais marquée. Une douleur qui l'avait changée.

Elle hésitait à se retourner. Son cœur battait de manière irrégulière, ratant quelques impulsion, s'affolant plus que de Raison. Comme au ralenti, la blonde se retourna ? Faillit ne pas reconnaître ce sourire moqueur. Elle cligna à plusieurs reprises des paupières.


Cara...

Du bout des lèvres, plus qu'un souffle. Prise de vertige. Un mirage... elle voulait la pincer pour voir si elle était bien réelle. Mais elle ne pouvait que l'être puisqu'elle ne ressemblait en rien à l'enfant qui souvent la hantait. Et elle ne pouvait pas être tendre avec elle sinon elle pouvait s'évanouir dans la nature.

Combien de fois t'ai-je dit de ne pas m'appeler comme cela ? Tu te prends pour qui gamine pour me nommer ainsi ? Siri ! Tu t'en souviens ? S I R I ! Elle martelait chaque syllabe. Espèce de sale ritale !

Tout en s’approchant . "Ne pas courir".

Qu'est ce que font tes miches de ce côté de la frontière ? Elles t'ont rien appris les nonnes ?! Tu ne sais pas qu'il ne faut pas apostropher les gens de cette manière ?

Heureuse, elle l'était. Inquiète, tout autant.
Et les derniers pas furent de part et d'autres franchis. Et pour la première fois depuis des années, la blonde s'autorisa ce qu'elle avait toujours évité, le contact.
Elle serra son amie, elle touchait son dos pour la sentir. Elle ne pouvait plus être irréelle, elle était trop palpable pour cela.


Il t'en a fallu du temps !
Cara.stella
Arquer les sourcils était une spécialité dont usait régulièrement l'italienne dès qu'une occasion se présentait à elle.
Marquer son mépris envers les nonnes par exemple, ce qui avait mis hors d'elles ces dernières pour le plus grand plaisir de la Brune. Comme de bien entendu le châtiment corporel appliqué à plusieurs reprises au bâton était la récompense de l'insolence de Cara.
Mais cela ne servait à rien car après tout comme ces bigotes l'avaient maintes fois répétés elle était incurable voir une cause perdu! De quoi frustrer ces bonnes femmes pendant plusieurs années.
Curieusement, ou pas, la Brune en ressentait une immense satisfaction.
On avait souhaité l'enfermer, l'éloigner? En voici le résultat! Une Garce errant dans la nature.

Mais son "arquage" de sourcils pouvait parfois évoquer de la stupeur ou comme c'était le cas en cet instant précis, un pur et simple amusement.

De ses yeux cendrés elle put voir l'expression d'étonnement qui s'afficha sur le visage de la Blonde accompagnée de plusieurs battements de cils lorsqu'elle se retourna. Son visage, une chose qu'elle avait tant désiré revoir pendant toutes ces années, avait bien changé.
Physiquement elle n'avait plus rien à voir avec l'enfant qu'elle avait été autrefois, tout comme la Brune à vrai dire. Quand à l'intérieur, eh bien ce devait être pareil.
Mais Constance demeurait Constance. Une provocation de plus.

Son nom flotta dans l'air comme suspendu dans le temps.


Comme je suis heureuse de te revoir...

Reconnaître en elle l'amie qui lui avait tant manqué fut difficile mais pas impossible.
Tout d'abord la Brune ne s'était point trompée en prononçant ce nom car elle avait réagit. Ensuite venait le tempérament de feu de la Blonde qui était une de ses caractéristiques primaires et lui avait très certainement valu une solide réputation ce dont Cara ne doutait point. Combien de fois elle avait explosé devait elle? Elle ne comptait plus.
Et une fois n'est pas coutume sa très chère et délicate Blonde telle une fleur venant d'éclore lui en fit une représentation privée rien que pour elle! (Quel honneur non?)

Les mots fusèrent, chargés de colère.
Elle en eut mal au cœur, trembla intérieurement et le doute s'insinua en elle.
Avait-elle eu raison de partir à sa recherche après une si longue et forcée séparation? Voir devant elle une preuve de son passé troublant ne rendait-il pas les choses plus réelles? Qui sait, peut-être souhaitait-elle oublier tout cela. Et Cara était la représentation vivante de ce lien avec cette partie de son histoire.

Les jambes coupées, la Brune ne pouvait plus bouger, elle ne pouvait que regarder son amie approcher vers elle. Mais l'était-elle encore? Son amie?

L'italienne, garce de par sa nature, ne laissa rien paraître, nonchalante en apparence mais tremblante à l'intérieur avec une colère qui s'éveille doucement en elle. Après tout, cela ne faisait-il pas deux ans qu'elle la cherchait?


Tu sais bien ce que c'est ma chère Constance ou plutôt devrais-je dire... Siri? Vraiment? Une garce telle que moi ne peut se contenter que d'un seul pays, il faut bien que j'aille voir ailleurs et m'amuse après tout. Quand à ces très chères bigotes dont tu me parles si tu savais ce que je leur ai fait subir... Cela fait maintenant deux ans qu'elles m'ont chassé. Car vois-tu, Elle n'a pas totalement réussi ce qu'elle a entreprit en m'y envoyant...

Cette sensation merveilleuse d'avoir à nouveau des jambes lui revint, s'approchant d'elle aussi tout en parlant, un pas après l'autre, elle avait fini par plonger ses yeux dans les siens, son souffle lui réchauffait la joue. Il lui suffisait de lever son bras pour la toucher mais ces dernières paroles lui avaient brisé la voix et vidé de ses "forces".

Ne comprenant pas quand ni comment mais c'était ainsi la Brune s'était retrouvée dans les bras de son amie. Ses mains touchaient son dos, son front reposait contre le sien, c'était bien elle. Un petit rire lui échappa, elle l'avait retrouvé!
Se serrant plus fort l'une contre l'autre après tout ce temps c'était le minimum.


Tu m'as tant manqué! Oui j'ai traîné mais retrouver ta trace ne fut pas une tâche aisée tu peux me croire! Oh Const... Hum Siri, nous avons du temps à rattraper, tu as tellement de choses à me dire et moi aussi! Mais commençons par une question qui me tourne dans la tête. Depuis quand t'exposes-tu avec une épée reposant sur ta hanche? Et des bottes en cuir? Et un lien en cuir retenant tes cheveux, mais cela peut-être a-t-il une autre utilité dans un contexte... Différent? Aurais-tu un poste ou un titre honorifique désormais?
En tout cas si ce n'est pas le cas ne t'en fais pas je te montrerais comment être discrète, endormir les soupçons tout ça tout ça...


D'un sourire carmin la belle recula quelque peu et fit apparaître une lame qui était logée dans son poignet droit avec un système très ingénieux, dont elle n'avait certes pas eu l'idée, mais qui permettait à son propriétaire d'avoir en main sa lame très facilement.

Tu vois? Qui aurait cru que j'étais armée?! Rejetant sa natte en arrière elle poursuivi. Rester dans cette rue n'est pas un bon lieu pour parler, surtout avec la quantité d'événements, d'histoires, que sais-je encore à nous raconter! As-tu un endroit où dormir? Car j'ai trouvé une chambre dans une auberge et si tu le désires nous pouvons y aller, qu'en dis-tu?
_________________
Siri.
Douceur infinie.
Le jour et la nuit.
Une brune et une blonde.
Deux destins entrelacés dans le firmament, entre ombre et lumière.

Un jour peut-être fermera-t-elle les yeux. Une nuit peut-être se réveillera-t-elle en sueur. Elle remontera le passé en songe. Ouvrant ses bras en grands à la recherche de quelqu'un. Les larmes inondant ses béryls. Parce que peut-être que beaucoup de nuits se sont ressemblées. Qu'elle était trop jeune pour être abandonnée. Mais elle n'était pas née dans une famille comme les autres. Elle n'avait pas eu une mère banale. Et alors qu'elle aurait pu sombrer, renoncer. Parce qu'une enfant seule ne pouvait rester intacte. La mort. La souillure. La rage.
Siri avait choisi la curiosité. La soif de connaissance de l'être humain. Apprendre et calquer. Elle était douce et fragile quand il était nécessaire. Maligne pour survivre sans se perdre. Elle était telle qu'on voulait quelle soit. Sans jamais laisser personne l'approcher et briser cette carapace.
Elle avait la candeur de la jeunesse pour ceux qui avaient envie d'y croire. Mais elle était restée intact parce qu'elle avait appris à connaître les autres en devenant eux. Caméléon.

Une seule ombre, une seule erreur. Une enfant n'avait pas la force d'un adulte. Une enfant pouvait tout perdre en un claquement de doigts. Bégueule, elle n'avait pas encore saisie tout les rouages de la complexité du cerveau humain. Elle s'était jetée comme une idiote dans une faille qu'elle avait elle-même ouverte. Et la blonde avait payé . Une cicatrice sur l’œil d'une autre.

Et la réalité de prendre le pas sur le passé. Il s'en était passé des choses depuis leur séparation. Pourraient-elles supporter la différence ? Et si cette amitié n'avait été qu'un rêve d'enfant. Et si plus rien ne les rattachaient l'une à l'autre... C'est qu'elle l'aimait comme une sœur sa brune.
Un doute qu'elle balaya d'un souffle. L'avenir n'était pas écrit, et elle veillerait à barrer les mentions inutile.

Alors qu'elles s'éloignaient l'une de l'autre. Les paroles de l'italienne la firent sourire. Du moins en partie. Elle laissa glisser ses mains le long de son corps, soulignant chaque partie de son corps fin et musclé. Le cuir avait pendant longtemps caché sa mal-nutrition. Aujourd'hui c'était comme une seconde peau. Pas forcément bon genre, mais pas mauvais non plus, fallait savoir le porter.


Tu crois que je t'ai attendu pour apprendre à être discrète ? Je porte ce qui me plaît et je n'ai pas à me cacher. Petit clin d’œil. Quoique... en ce moment je dois savoir me montrer... je suis la loi. Étouffa un rire.

La blonde prit son amie par le bras pour l’entraîner vers une taverne de sa connaissance.

Et vu ta tenue ma chère.

La contempla des pieds à la tête. Du cuir, encore du cuir, savant mélange de noir et de rouge. Une tenue pour deux sortes de personnes, les guerrières et les...


Tu aimes toujours autant te faire remarquer... quelque chose me dit que tu as du en faire des bêtises pendant notre séparation.
Cara.stella
"Je suis la loi."


La Brune manqua de trébucher.

Un regarde vers son amie lui assure que ce n'était point une mauvaise blague.
Depuis qu'elle avait quitté cette prison nommée couvent, la jeune femme avait appris à survivre, à continuer malgré ces obstacles qui rythmèrent sa vie et bien souvent douloureusement. Certaines erreurs, certains événements qui avait transformé sa liberté comme une aventure lui avaient laissé un souvenir disons... Cuisant.

Elle avait bien souvent voyagé à la limite de la loi et n'avait pas hésité à franchir cette frontière. Au début cela avait été fait avec hésitation mais le temps, l'habitude avaient chassé cela.

Est-ce que cette différence allait gripper les rouages d'une amitié qui redémarrait tout juste?

La Brune eu un doute. Si son amie qui représentait désormais la loi avait appris à faire passer sa raison avant son cœur? Certes elle avait aussi voyagé du bon côté de la frontière que l'on appelle loi mais le mauvais était tellement plus excitant dans tous les sens du terme...
Cette amitié de si longue date mais avec une "pause forcée" tout aussi longue pourra-t-elle continuer si Constance découvrait tout? La Brune ne pouvait lire l'avenir.
Fallait-il tout lui dire avec ce risque ou bien taire pour le moment mais en augmentant ce risque?
Oui, se taire était judicieux, pour l'instant.
Elle se devait d'en savoir plus avant d'en dire plus elle-même...


Tu es la loi? Sans blague! Quand est-ce que cette idée saugrenue s'est ancrée dans ton esprit? Tu confirmes que tu as bien des choses à me confier très chère.

Glissant son bras dans celui que lui offrait sa Blonde elle se laissa guider jusqu'à une auberge ou une taverne très certainement.

"Et vu ta tenue ma chère."

Le sourire revint sur ses lèvres carmin.

Fallait bien avouer que sa tenue n'était pas commune et attirait l'oeil. Un oeil tantôt lubrique, parfois soupçonneux, d'autres fois outré ou bien dans de rares occasions, amusé. Les yeux de Constance brillaient d'amusement.


Comment ça me faire remarquer?! Moi? Absolument pas!
Mais disons que cela est amusant de voir les regards se poser sur moi. Ils pensent, ils jugent mais au fond que savent-ils vraiment?


Les deux amies s'écartèrent vivement lorsqu'un badaud passant par là, trop occupé à regarder partout sauf sur son chemin manqua de les bousculer. Les yeux aciers de la Brune se posèrent sur ce pouilleux, mais à quoi bon se donner en spectacle et se salir les mains? Expirant à fond elle reprit le fil de sa conversation presque indifférente, du moins en apparence.

Que disais-je donc avant que l'on nous interrompe? Ah oui! Tu vois? Ils peuvent bien juger mais tellement enfermés dans leur monde et dans leur esprit ils ne remarquent pas ce qui passe devant leurs yeux. C'est franchement pitoyable.
Puis tu sais cette tenue a ses avantages vois-tu?


La Brune se fit arrêter par sa Blonde qui poussa la porte d'un établissement qui, ma foi, était très agréable. Après avoir passé leur commande au tenancier la Brune et la Blonde s'installèrent afin de poursuivre leur conversation.

La garce avait sondé la salle de son regard couleur cendre, s'assurant que des oreilles parfois indiscrètes étaient assez éloignés.


C'est bien agréable ici, tu as bien choisi mon amie.
Alors raconte-moi tout, représentante de la loi n'as-tu point de collègues qui t'accompagnent? En général vous vous déplacez rarement seul. Et mis à part ton goût pour la loi as-tu d'autres choses à me révéler, Siri?

_________________
Siri
Siri avait senti son amie se raidir. Un Instant. Bref. Qui serait sûrement passé inaperçu, si elle ne la connaissait pas depuis...longtemps. Elle aurait pu lui poser la question. Elle aurait pu en effet. Au lieu de cela, elle répondit aux questions de son amie sans arrière pensée, car un jour, elles finiraient par recommencer à tout se dire. En attendant, elles allaient devoir se redécouvrir.

Tu es la loi? Sans blague! Quand est-ce que cette idée saugrenue s'est ancrée dans ton esprit? Tu confirmes que tu as bien des choses à me confier très chère.

Son visage s'éclaira. Un sourire amusée s'esquissa sur ses lèvres, suivi d'un clin d’œil à son amie.

Tu sauras absolument tout ! Une fois que nous serons dans un coin tranquille.

Ce fut le tour de Cara de lui offrir son plus beau sourire.


Comment ça me faire remarquer?! Moi? Absolument pas!
Mais disons que cela est amusant de voir les regards se poser sur moi. Ils pensent, ils jugent mais au fond que savent-ils vraiment?


Visiblement la brune avait du vraiment en baver avant de la retrouver. Chaque muscle par moment se contractait, et l'interruption momentanée de l'insolent, ne faisait que confirmer ce qu'elle avait déjà décelé chez son amie. Siri aurait aimée pouvoir prendre son amie et la réconforter, lui demander pardon pour les actes insensés de sa mère. Oui mais la blonde, comme la brune, n'étaient pas ce genre de personne. Elles n'aimaient pas faire dans la sensiblerie, elles n'aimaient pas ce qui pouvaient les rendre faible. Elles s'aimaient, oui, elles le savaient, et c'était tout.

Que disais-je donc avant que l'on nous interrompe? Ah oui! Tu vois? Ils peuvent bien juger mais tellement enfermés dans leur monde et dans leur esprit ils ne remarquent pas ce qui passe devant leurs yeux. C'est franchement pitoyable.
Puis tu sais cette tenue a ses avantages vois-tu?


C'est là !


La taverne était aussi un tripot. Lieu où elle s'arrêtait lorsqu'elle passait dans le coin. Elle y avait même perdu quelques écus... avait par la même mis en jeu... La Blanche. Gentiment, pour rire, mais elle l'avait fait. Elle ne pouvait refréner trop longtemps ses penchants Peste ; comme dans Peste et Choléra.
Elles s’engouffrèrent donc dans l'établissement. Elle salua le tavernier, commanda en double ce qu'elle prenait en général pour elle seule, à savoir deux bières, une bouteille de mirabelle et un peu de quoi éponger.

C'est bien agréable ici, tu as bien choisi mon amie.
Alors raconte-moi tout, représentante de la loi n'as-tu point de collègues qui t'accompagnent? En général vous vous déplacez rarement seul. Et mis à part ton goût pour la loi as-tu d'autres choses à me révéler, Siri?


En réalité, je n'en avais pas l'intention, mais les événements se sont enchaînés et ça m'a permis de faire de vrais recherches sur... sa voix se fit murmure, Lui. Elle laissa le jour se faire dans la tête de son amie avant de poursuivre. Je sais ce que tu vas me dire ! Et ne me regarde pas comme ça ! Je sais que je ne devrais pas écouter ma folle de mère surtout après ces années, mais je voulais savoir tu comprends... Je ne compte pas lui sauter dans les bras... ou même lui dire qui je suis...

Son cœur battait étrangement dans sa poitrine. Si elle n'avait pas appris à cacher ses sentiments, ses joues seraient devenues couleur sang. Elle savait que la démarche était idiote, elle reconnaissait qu'elle n'avait pas besoin de Lui. Elle avait passé dix-sept ans sans Lui et ça lui allait très bien. Siri avait juste besoin de savoir. De le voir, de vérifier les dires de sa mère... Lui ressemblait-elle vraiment ? Elle était blonde comme Lui. Sans être son sosie, IL n'aurait pu la renier. Sa mère avait dit vrai... Elle lui ressemblait et niveau caractère... Heureusement, qu'ils ne s'étaient jamais retrouvés côte à côte, car très vite, D'aucuns auraient pu faire le rapprochement.
Elle haussa les épaules comme pour balayer ce qui la gênait.


Je suis prévôt, je n'ai pas besoin d'une horde de maréchaux autour de moi pour circuler. Sourit. Mais rassure-toi, je ne serais plus rien d'ici quelques jours. Je crois que je préfère vivre pour moi... pour nous, maintenant que je t'ai retrouvé. J'espère que tu n'as pas beaucoup d'affaires, car nous partons ce soir. Je ne peux rester un jour de plus sur Toul, j'ai des affaires qui m'attendent à Vaudémont. Tu t'installeras chez moi en attendant de te trouver quelque chose.

Elle se mit à lécher la mousse de sa bière, vieille habitude qu'elle avait prise, trouvant amusant de lamper plutôt que de s'en faire une moustache.

Et toi ma belle étoile, raconte-moi ton périple...

Et avant qu'elle ne posa la question.

Non, je n'ai plus eu de nouvelles de ma mère... aux dernières nouvelles, elle s'était réfugiée dans un couvent. Rien ne change... à part ton retour.
.cara
Rien ne change... à part ton retour.

Oh si...

La brune observa longuement sa blonde sans rien exprimer, ses gestes, ses paroles, son regard. visiblement Constance avait appris à mettre un masque sur son visage ne laissant rien paraître. Elle se doutait qu'il en était autrement à l'intérieur, son amie pouvait bien aborder ces sujets avec nonchalence mais Cara n'était pas dupe. Ne disant mot, elle réfléchit, si sa blonde ne voulait rien dire elle ne pouvait point l'y forcer pour l'instant. Ôtant ses gants qu'elle glissa à sa ceinture elle se saisit de l'une des choppes, le liquide ambré entra en contacte avec ses lèvres carmin, puis sa langue, puis sa gorge, elle ferma un instant les yeux de plaisir, c'était si bon. Laissant encore passer quelques instants de silence elle en profita pour reprendre quelques gorgées avant de reposer sa choppe.


Ainsi donc c'est pour cela que tu as revêtu ce "costume" Const... Siri? Pour Le retrouver? Pour Lui? Cela ne m'étonne pas au fond, c'est même tout à fait compréhensible. Cela fait combien de temps que tu incarnes la Loi pour L'approcher? Sais-tu au moins ce que tu fais? Additionner un et un n'est point compliqué et si tu t'en approches trop, as-tu songé à ce que cela pourrait engendrer? Siri, es-tu vraiment prête à prendre ce risque? Elle t'a déjà fait tant de mal et je ne souhaite pas qu'Il le fasse également... Je comprends ta démarche mais je n'en reste pas moins sceptique, souvient-toi de ce qu'Elle t'a dit Siri...

Ses questions elle lui laissa le temps de les assimiler avant de reprendre:

Et donc... à quoi ressemble-t-Il? Avez-vous les même traits? Qu'as-tu découvert sur Lui?

Non, je n'ai plus eu de nouvelles de ma mère... aux dernières nouvelles, elle s'était réfugiée dans un couvent.

Ces paroles revinrent dans la mémoire de Cara.

Pour en revenir à ce que tu as dit à Son sujet... De Ses nouvelles? Plus aucune? Hum c'est fou ce que le destin peut jouer comme tour... Elle m'a collé dans un couvent et voilà qu'Elle s'y enferme maintenant.


Une autre gorgée du liquide s'insinua dans sa gorge, se laissant le temps de continuer sur son... périlple. Tant de choses à dire mais également tant de choses à cacher...

Mon périple? C'est une longue histoire ma chère mais je vais essayer d'écourter cela sinon nous risquons d'y passer des heures!
Comme tu dois t'en douter il a commencé au moment où j'ai enfin pu quitter ce merveilleux qu'est le couvent et j'ai mis bien plus de temps pour parvenir à m'en faire expluser que pour te retrouver! Cela fait maintenant deux années que j'en suis partie. Cela n'a pas été facile de me retrouver sans rien ni personne mais après avoir pris la décision de te retrouver, malgrès les difficultés, je n'ai jamais regretté cette liberté si durement acquise.
Pour te retrouver j'ai dû y retourner, à l'endroit où l'on nous a séparé autrefois. Cela a fait jaser comme tu dois t'en douter.


Fantôme du passé se glissant dans les yeux cendres de la brune, elle revu tout.
La neige qui tombait, bleuissant ses mains et ses pieds. Ses cheveux humides lui glaçant le dos, de gros nuages de chaleur s'échappant de ses lèvres violine, son corps parcouru de temblements si violent que parler et marcher était une lutte de tout les instants. Et la faim, douleur des douleurs lui tordant les entrailles et criant famine.
Ainsi était l'italienne qui avait réapparu à la recherche de sa petite blonde...

Revenir à la réalité.


Mais ces rumeurs ont vite cessé avec le temps les gens se lassent.
Ensuite avec le temps, j'ai pu faire la rencontre de nombreuses personnes qui se sont glissés sur mon chemin ou que je suis allée chercher. Certaines me servait à récolter des informations à ton sujet, d'autres m'ont apportés des connaissances, de l'expérience et bien plus encore tandis que d'autres eh bien disons que certaines leçons ont été inculqués par la force autant pour moi que pour eux... En parallèle j'ai eu l'occasion de visiter de nombreux villages et d'exercer parfois dans des établissements ou alors j'exerçais l'un de mes talents pour ne pas mourir de faim et me vêtir à ma guise.


La brune croisa ses jambes faisant craquer le cuir de sa tenue. Médiant sur le poste de sa rose car il fallait bien y revenir.

Prévôt hein? N'empêche que tu te ballades quand même armée, remarque une bonne arme peut remplacer une escorte. C'est étrange car ceux qui représentent la loi sont toujours accompagnés mais cela doit dépendre de la fonction.
Et quel "costume" comptes-tu adopter après cela?
Un sourire naquit sur les lèvres de la Garce. En somme, j'ai eu de la chance de te retrouver aujourd'hui sinon il m'aurait fallu marcher encore pour parvenir à toi! Mais ma foi je ne suis pas contre l'idée de quitter cette ville, ici ou ailleurs peu m'importe je n'ai pas de petite bâtisse où quelqu'un m'attend. Maintenant je t'ai toi alors, je te suis... Mia bella.
Siri.
Il y avait tant de choses à dire. Tant de questions qui restaient sur le bord des lèvres. Tant de réponses auxquelles elle ne pouvait encore répondre.
La seule présence de son amie à ses côtés, lui suffisait.

Elle aurait aimé lui répondre qu'elle n'était pas devenue prévôt pour l'approcher, pas plus qu'elle n'était entrée en politique pour lui. Mais qui abuserait-elle ? Elle se défendait de vouloir être accepté mais une partie d'elle voulait des réponses. Lui devait-elle la souffrance de sa mère ? Elle aurait tellement aimé savoir quels maux la rongeaient. Une personne qui l'avait connu avant...
Elle aurait aimé apprendre à connaître cette femme, avoir une mère comme une petite fille normale. Pouvoir sentir son regard bienveillant et ne plus se réveiller en pleurs.
La brune se souvenait-elle des cris, des larmes alors que l'Aurore dormait ?
De sa propre peur de l'abandon ?
L'étoile avait eu droit à la chaleur d'un couvent, l’épouvantail à une fontaine et des écus.
Un dernier regard froid.
Un dos qui s'éloignait.
Des pas qui raisonnaient encore les nuits les plus agitées.
Et elle ?
Pétrifiée.
Elle n'avait pas pu crier.
Elle n'avait pas pu pleurer.
Elle était restée là.
Le bruit environnant, sourde.
La nuit était tombée, les rues désertées avant qu'elle ne s'effondre.

Elle la regardait, buvait ses paroles. Ses lèvres esquissèrent un sourire. Cette chipie avait l'art et la manière de lui parler. Sa main vint se mettre sur celle de son étoile.


Tu en as des questions, je ne sais pas si je vais pouvoir répondre à toutes. Mais s'il y a une chose qui est sure c'est que ce petit costume que je porte, je ne le changerai que contre un autre du même genre ! Finit le temps où je portais des robes. Et tu ne peux imaginer le nombres de chemises, braies, catogan, bottes et chausses que j'ai réussi à l'offrir ! Normalement c'était mon Lieutenant et mon sergent qui étaient en charge des malles mais je ne les ai pas vu de la journée et quelque chose me dit que j'aurai du les menacer pour les revoir un jour.

Changer de sujet était le terrain le plus judicieux pour les deux femmes.

D'ailleurs, il faudrait que je te présente Ermina. C'est une amie que j'ai rencontrée icelieu. Je travaillais chez ses parents avant qu'ils ne meurent et qu'elle ne vende tout. Tu vas l'adorer j'en suis sure.

Elle ne s'arrêta que pour boire une gorgée de sa bière et embrasser la pièce du regard. La taverne s'était progressivement rempli sans qu'elle ne s'en rende compte.

Elle est mon actuel sergent. Elle a des manières à faire rougir un cureton. Pour le reste... tu le verras de tes propres yeux.

La blonde sortie de sa besace deux écus avant de se lever.


Tu as des affaires à récupérer ? Car il est l'heure pour toi de me suivre pour une nouvelle aventure.

Elle connaissait assez la brune pour vouloir finir la conversation avant de partir, mais l'heure n'était plus aux confidences. Et il y avait à Vaudémont, un blond qu'elle voulait garder à l'oeil.

Plus tard... quand elle aurait réussi à ravaler toutes les émotions qui risquaient de la submerger.
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