Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]Car le cheval est la plus belle conquête de l'homme...

Minral
... Après la femme.

Quelque part dans le sud du Royaume de France.

Le petit groupe qui entra dans le village était étrange et passablement amoché. L'homme d'une trentaine d'année, était visiblement issus d'Espagne, avec ses yeux noirs et ses cheveux sombres. Il portait un bandage sommaire à la cuisse et un autre à la tête, et menait avec plus ou moins de facilité deux purs sangs espagnols qui roulaient des yeux, paniqué par le grand lévrier qui leur tournait autour en jappant.

Madre de dios ! Minral, llama tu perro ! *

La jeune femme lança un ordre bref d'une voix sans réplique.

Sésame, ça suffit !

Le chien laissa donc les chevaux en paix, revenant aux pieds de sa maîtresse. Cette dernière menait aussi deux purs sangs par la brides, mais semblait moins en difficulté que son compagnon. Elle aussi portait des blessures récentes, un bandage tâché de sang encerclant son bras et des déchirures dans sa tenue de cuir laissant penser que d'autres s'y cachaient. La jeune femme d'une vingtaine d'année, était assez petite pour une femme, mais son corps tout en muscles dû à une vie passée en selle était indéniablement féminin. Une longue cicatrice ancienne barrait sa tempe droite jusqu'à sa joue, ne déparant en rien son visage à la beauté sauvage des femmes d'armes. Ses longs cheveux noirs retenus en une natte battait dans son dos au gré des mouvements de sa monture.

Quels bandes de fils de... Ils nous sont tombés dessus au moment où je m'y attendais le moins. Fais chier ! Ils ont pris l'étalon que j'avais choisi pour le Prince ! Un pur sang qui m'a coûté plus de 1000 écus !

Minral compléta son discours d'une série de jurons bien sentis. Six hommes les avaient pris par surprise. S'ils n'avaient pu emporter plus de chevaux, c'était du fait qu'ils avaient sous estimé son habileté à l'épée, et que Sésame avait blessé les jarrets de leurs chevaux. Ainsi, elle avait pu prendre la fuite avec Lios et les quatre autres bêtes et rejoindre cette petite ville. Les grands yeux verts scrutèrent les alentours, avant de se poser sur la seule auberge du coin.

Allons là. Je dois examiner les chevaux pour vérifier qu'ils ne sont pas blessés, car je crains qu'un coup ou deux ne leur ait été donné dans la mêlée. Et nous avons besoin de soins toi et moi... Ensuite...

Y despuès ?**


Lios comprenait bien le français bien qu'il le parla mal. Et il sentait venir la suite des événements.

Ensuite je partirai en chasse, et je ramènerai l'étalon !

Sola ? Estàs loca !***


Minral garda le silence et fit avancer sa jument d'une simple pression des jambes. Après quelques mots échangés avec l'aubergiste sortis à leur rencontre, elle démonta de selle en grimaçant. Ignorant Lios qui jurait dans sa langue maternelle, elle guida les chevaux jusque dans les écuries, les plaçant dans les stalles les plus éloignées de la porte, et se lança dans un examen soigneux. Finalement, en dehors d'un coup du plat de l'épée donné sur la croupe de sa jument, les animaux allaient bien. Les voleurs avaient bien travaillé pour ne pas abîmé ce qu'ils convoitaient. Il n'en allait pas de même pour eux. Son bras la faisait souffrir et elle soupçonnait sa blessure au niveau des côtes de s'être remise à saigner. Et l'espagnol boitait sévèrement.

Va voir si tu trouves un médicastre dans cette ville, et rapporte nous à manger. Je reste ici pour veiller sur les chevaux.

In n'était plus question de relâcher sa vigilance. Les bêtes étaient de prix et son Maître n'apprécierait pas d'apprendre que plusieurs milliers d'écus avaient été perdu dans des écuries au fin fond du sud.

Traduction :
* Mère de Dieux ! Minral, rappelle ton chien !
** Ensuite ?
*** Seule ? Tu es folle !

_________________
Torvar
Le Sud, bien avant que l’automne ne s’installe. Torvar y faisait les cents pas depuis qu’il avait quitté Paris et la rouquine, depuis qu’il avait mis un terme à leur « douce » rencontre, depuis que les choses avaient été dites. Il se demandait encore comment elle s’en remettait. Après tout c’était une des « filles » de Theodrann et rien que cela lui suffisait à vouloir en prendre soin, même de loin. Oh ce n’était pas non plus d’une urgence mais son vieux frère était occupé ailleurs alors le cosaque s’était mis en tête de garder un œil sur la rousse. Et puis, il fallait bien avouer qu’il n’avait rien d’autre à faire… pour une fois.

Donc le cosaque battait la campagne du Sud, allant de village en village, cherchant mine de rien quelqu’un qui pourrait s’apparenter à l’Irlandaise. Mais pour le moment, il avait fait chou blanc et continuait donc sa balade campagnarde sous un reste de chaleur d’été qui annonçait une arrière-saison pas désagréable. A force il avait fini par s’y habituer l’ukrainien même si sa préférence allait quand même aux grands froids et aux grandes étendues blanches. Mais pour ça, il lui faudrait attendre encore un moment…

Le village qui avait donc accueilli le bonhomme était un village silencieux de plus. Pas grand monde qui se précipitait à la taverne le soir pour dépenser quelques écus dans un breuvage quelconque ou pour des formes girondes qui charmaient bien trop souvent tous les hommes y compris les mariés. Dommage, il aurait bien profité d’un peu de bon temps le « vieux » mais en demandait trop se résumait à avoir que dalle aussi c’était-il fait une raison et profitait du peu qu’il obtenait finalement. Et ce jour-là, Torvar avait décidé de repartir pour un ailleurs qui serait à l’image de celui-ci, terne et sans vie mais sa quête méritait ce petit sacrifice.

Après un solide petit déjeuné servit à l’auberge, le cosaque s’était rendu aux écuries qui avait recueilli Vorobei. Le cheval attendait patiemment que son cavalier vienne le brosser et le flatter, cette dernière notion étant la préférée de l’animal qui un peu cabotin sur les bords adorait en redemander. Torvar posa donc son mantel, retroussa les manches de sa chemise et commença à étrier sa monture. Tout y passa, briqué comme un sous neuf. C’était qu’il en était fier de son cheval le cosaque. La relation entre eux durait depuis des années, des années de complicité mais aussi parfois de souffrances pour l’un comme pour l’autre mais ils étaient encore sur pieds, tous les deux et Torvar s’en félicitait chaque jour.

Le bruit qui attira le cosaque fut la cavalcade qu’il entendit à l’extérieur de l’écurie. Des chevaux hennissaient, apparemment affolés, un chien qui jappait, des ordres dans une langue étrangère qu’il avait déjà entendu une fois ou deux… Torvar s’était rendu vers la lucarne de la stalle de Vorobei pour observer puis estimant que ce n’était pas ses affaires, il retourna à sa préoccupation première c’est-à-dire les sabots de son compagnon à quatre pattes. Et lorsque la jeune fille accompagnée d’un homme plus agé entra dans les écuries, Torvar glissa légèrement derrière son cheval, tout en passant une main dans le col de ce dernier afin qu’il se taise. Ne surtout pas manifester sa présence pour le moment voilà ce qu’il avait en tête. Il laissa la donzelle donner ses ordres, attendit que le type sorte et là, il vint examiner, de loin, ce qu’il se passait. D’ordinaire il ne se mêlait pas des affaires des autres mais là, la gamine semblait avoir eu du fil à retordre avec ses chevaux et si un médecin était appelé ce n’était pas bon signe. Signalant sa présence par un toussotement sorti du fin fond de la gorge du cosaque, ce dernier s’avança en observant les montures.


- Besoin d’un coup de mains ? On dirait qu’ils ont eu la peur de leur vie…

Le cosaque jeta un coup d’œil rapide à la jeune fille puis reporta son regard sur le premier cheval qui avança le museau vers lui. Tendant sa main, il se laissa reniflait tout en lui parlant dans sa langue maternelle. Des mots que Vorobei comprenaient aisément mais celui-ci aurait du mal. Mais l’animal n’était pas dénué de bon sens et le ton amical et doux de la voix l’incitait à ne pas s’effrayer. Passant sa main le long de l’encolure de la bête, Torvar put sentir chaque muscle qui se tendait, chaque frémissement qui courait sur la robe du cheval.

- Tout doux mon beau… tout doux… je ne suis pas ton ennemi… regarde…

La caresse des doigts du mercenaire se fit douce, amical, chaleureuse, transmettant tout ce qu’elle pouvait d’apaisement. Torvar se tourna enfin vers la jolie brunette.

- On s’est croisé sur la route hier non ? Vous aviez cinq chevaux avec vous… On dirait que vous avez joué de malchance…

Le regard du cosaque s’attardait sur le joli minois, observant chaque trait qui semblait bien las puis les mirettes vinrent se poser sur la tenue qui démontrait l’altercation. Fallait pas être sorcier pour deviner ce qu’il s’était passé et Torvar grimaça en pensant à la monture qu’il manquait. Il aurait tué quiconque serait venu lui prendre son cheval. Pour lui c’était sacré et le premier qui s’y essayait en ressortirait les pieds devant. Mais ce n’était pas son histoire et encore moins sa monture. La main du cosaque, doucement, relâcha le compagnon à quatre pattes qui bénéficiait de ses attentions avant de s’avancer cette fois vers l’épaule féminine.

- Vous devriez vous asseoir, vous êtes toute pâle…
_________________

Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, un MP.
Minral
Le toussotement la prit pas surprise et la rencontre faillit se terminer là. Les réflexes à vifs de Minral la firent dégainer sa lame en un mouvement rapide malgré sa blessure. Mais pas suffisamment pour porter une attaque avant que l'esprit n'analyse la situation et ne la classe comme étant sans danger immédiat pour elle ou pour les chevaux. Relachant ses muscles, elle se détendit un peu alors que le cosaque s'approchait d'un des animaux pour l'apaiser. Il lui semblait un peu familier sans réussir à se rappeler pourquoi.

Ils vont bien, ils n'ont rien. Mais merci d'avoir proposé. Ça a été le chaos, ils ne sont pas encore débourrés et n'ont guère apprécié le fracas des armes...

La jeune femme rengaina sa lame alors que l'homme évoquait leur rencontre fugace de la veille. L'observant mieux de ses yeux verts, elle se rappela en effet l'avoir croisé sur la route. Elle faisait alors reposer les chevaux sur le bord de la route. Il est sûr qu'il avait été plus rapide qu'eux, n'ayant pas à mener cinq bêtes à moitié sauvage. S'appuyant sur la porte d'une des stalles, elle répondit.

Nous avons été attaqué par six enfoirés... Ils nous ont eu par surprise et nous avons de la chance qu'ils n'aient pu prendre qu'un seul des chevaux... Enfin peu importe, ils ne le garderont pas longtemps, je vais les traquer et le récupérer. Cet étalon n'avait pas de prix et je le destinais à mon Maître.

Minral se redressa en voyant revenir Lios avec un vieil homme chargé d'un sac pleins de linges propres, de bandages et d'onguents. Elle fronça les sourcils en voyant que son compagnon n'avait pas été soigné. Il lui répondit d'un ton sans réplique en s'installant sur un tabouret pour manger du pain et du fromage.

Tu primera. *

Soupirant, Minral entra dans l'une des stalles, ôtant don corset de cuir puis sa chemise , restant poitrine nue pour dévoiler son bras blessé et ses côtes meurtries où s'étalaient un superbe hématome. Une longue estafilade, heureusement sans gravité, barrait son flanc. Le médicastre eut tôt fait de nettoyer les blessures et de bander soigneusement ses côtes. Quand au conseil de rester tranquille quelques jours, il aurait tout aussi bien pu le donner à une sourde, il aurait sans doute eut plus de succès. Ayant remis sa chemise, la jeune femme sortit de la stalle son corset à la main. Elle n'était pas très pressée de le remettre mais surtout il lui fallait de l'aide pour le serrer car avec la douleur, elle craignait de ne pas oser le nouer suffisamment elle-même. Le passant autour de sa taille, elle se plaça face à son compagnon de voyage en dégageant sa tresse pour permettre à Lios de renouer les liens.

Fait préparer des vivres pour moi. Je partirai dès que tu seras soignés. Et ne quitte pas ces chevaux des yeux !

Le ton employé était clair, il n'yavait pas de négociation possible sur la question.

* Toi en premier
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)