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[RP]Vivre chez les fous, ca vous poserait un problème?

Marzina
[HRP: le rp se situe un peu plus tôt dans le temps, avant que Marzina et Finn ne quittent la Bretagne pour leur voyage.]

Il avait fallu se rendre à l'évidence: ils ne reviendraient pas avant longtemps. Les projets de Finn, qui voulaient se mêler avec les siens, requéraient des sacrifices. D'abord le sien, le sacrifice sur lequel reposait leurs espoirs, la volonté de créer une seconde chance à l'Irlandais afin qu'ils puissent créer leur chance à eux. Elle avait choisi de le suivre, et elle ferait son propre sacrifice: quitter la Bretagne et plus spécifiquement ses terres, pour un temps indéterminé. Ses terres, la première chose qui avait été son chez-soi, le premier, pas comme sa chambre à Retz non, ça n'avait été que temporaire le temps qu'elle grandisse. Non, à Quiberon, elle gérait comme elle l'entendait, et elle était reconnue comme étant la maîtresse des lieux. Si elle voulait changer la décoration, personne ne pouvait l'en empêcher -pas même les avis désagréables de Finn.
Ainsi elle devait quitter son chez-soi, et ça lui fendait le coeur. Elle mettait tant de coeur justement, dans la gestion de ces terres, des gens qui y vivaient...La presqu'île était si petite, c'était comme une famille, qu'elle n'avait jamais vraiment eu. Jusqu'à présent, Maupin, l'un de ses valets instruits, avait tenu le rôle d'intendant. Oh, il savait compter, il savait lire et écrire, alors il pouvait assurer le minimum de la gestion. Mais soyons sérieux une minute, si un problème survenait et qu'il fallait prendre une décision, il n'y connaissait rien.

L'idée avait alors fait son chemin, petit à petit, de trouver un véritable intendant pour Quiberon, quelqu'un qui saurait la remplacer dans la gestion de ses terres quand elle devrait s'absenter. Mais pour cela, il lui fallait quelqu'un qu'elle apprécierait un peu, et même en qui elle pourrait avoir un début de confiance. La tâche s’avérait ardue, la blonde accordait difficilement sa confiance, et la plupart des gens lui paraissaient mesquins, hypocrites ou sans intérêt. Et puis finalement, c'est une blague de Finn qui finit par revenir dans les pensées de l'Altesse.

"Dana pourrait être mon intendante, quand je serai Seigneur de Saint-Pierre-Quiberon."

Non, qu'elle avait dit, non. Et maintenant, elle avait une bonne raison de dire non: ce serait la sienne. Elle l'avait décidé, et ce que bretonne voulait, ce que Montfort-Penthièvre exigeait, l'Altesse l'obtenait. Elle avait demandé à la petite Dana si cela l'intéresserait. Elle fût ravie d'obtenir une réponse positive, à vrai dire, elle n'avait pensé à personne d'autre, comme bien souvent la concernant. Son instinct lui imposait l'image d'une personne pour un poste, et elle ne pouvait plus l'en déloger.
Elle avait alors quelques affaires urgentes à régler, et avait indiqué la recontacter. Mais voilà, elle était rentrée à Quiberon maintenant, et le départ s'approchait de jour en jour. Il lui fallait régler la question, même si elle reculait devant l'obstacle. Elle se décida donc à prendre plume et à écrire:




    Dana,

    Comme prévu, je vous recontacte afin que l'on puisse se voir pour discuter de ce poste d'intendante sur mes terres.
    J'espère que vous y avez réfléchi, et que vous n'avez pas changé d'avis.
    Moi, je n'ai pas changé d'avis. Je vous attends au château de la presqu'île demain, j'espère que votre Tro Breizh ne vous aura pas laissé à Brest, ça ferait un peu loin pour être ici à temps!

    Ken emberr,




Puis, elle fit appeler son chef de la garde, et annonça l'arrivée prochaine sur ses terres, demandant à ce qu'on la guide dès son arrivée vers le château, et qu'on s'occupe d'elle de façon à lui donner l'envie de rester.
Marzina voulait mettre toutes ses chances de son côté: si Dana lui convenait, il était hors de question qu'elle n'ait pas envie d'accepter.

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Don.
[Veille.]

La refléxion fut rapide.
Oui, elle voulait.

Parce qu'elle appréciait Marzina, parce que Gwilherm avait validé l'idée, parce que bêtement Dana pensait qu'une Kerdraon qui s'affirme auprès des autres familles bretonnes était une sorte de pas vers l'appaisement en Bretagne... parce qu'elle avait une folle envie de découvrir du pays et précisément ce lieu, dont on vanté la beauté, parce que les responsabilités ne lui faisaient pas peur.
Pour toutes ces raisons, l'hésitation n'avait duré qu'un temps. Un temps court.
Le courrier fut donc bien accueilli par la jeune femme et une réponse fut rapidement donnée, écrite dans l'empressement avec une hâte certaine.




Marzina,

Et comme prévu, j'ai pris mon temps pour réfléchir et mon avis reste le même.
J'arrive donc demain.

A très vite,




La réponse est brève, de toute façon, elles en parleront plus longuement et auront l'occasion de converser véritablement, une fois face à face.


[Jour du face to face.]

La route avait été longue, il est vrai, surtout après avoir dû abandonner pour quelques temps le beau bréhatin dont la compagnie devenait vitale pour la petite Kerdraon.
Mais une fois sur place, c'est perdue qu'on pouvait retrouver la bailli.
Perdue dans la contemplation des paysages, si elle en avait souvent entendu parler et en bien, les dires autrefois vaguements écoutés, s'avéraient vrais, les azurites de la jeune femme contemplaient et confirmaient, les falaises, les bourrasques, tout était vérifié : Magnifique et sauvage.
Comme la propriétaire des lieux d'après certain.
C'est l'âme en joie et les yeux éblouis donc que l'entretien aurait lieu, le château fut facilement indiqué et c'est à la porte de celui-ci qu'elle se présenta et se fit annoncer.

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Marzina
Choisir les choses qu'elle allait emporter n'était pas chose facile. Elle avait l'habitude d'emporter plusieurs malles, une juste pour ses affaires personnelles, et ses gardes en prenaient une autre pour la nourriture, les tentes et toutes choses utiles lors d'un voyage. Mais là, ils ne seraient que deux, et ils ne devraient pas attirer l'attention. Elle n'aurait même pas droit à une malle, il fallait que tout puisse tenir sur son cheval! Le choix était cornélien, elle ne pouvait rien sacrifier, ce n'était pas possible! Tout lui était indispensable, chaque chose qu'elle laisserait lui manquerait forcément un jour pendant le voyage...
On lui annonça l'arrivée de la Kerdraon, et elle leva le nez de ses malles qui débordaient. Elle abandonna donc momentanément son casse-tête pour venir accueillir la jeune femme. Elle traversa la cour, les boucles en désordre et la robe bien moins riche que celles qu'elle porte en dehors de son cocon quasi-familial. Elle adressa un sourire à Dana.


"J'espère que vous avez apprécié la vue durant le trajet!"

Elle demanda ensuite à ce qu'on s'occupe de son cheval et tandis son bras à son invitée et l'emmena vers l'intérieur de la bâtisse, lui faisant rapidement visiter les pièces devant lesquelles elles passaient avant de l'amener dans la grande salle de taille modeste par rapport à beaucoup d'autres qu'on pouvait rencontrer. Elle l'invita à s'asseoir pendant qu'on amenait quelques sucreries ainsi qu'une bouteille de chouchen et des verres.

"Dana, je préfère entrer directement dans le sujet. Je dois faire un long voyage, et je ne peux vous en donner ni la destination ni la durée. J'ai besoin d'une personne en qui je pourrais faire confiance pour gérer les affaires de ma maison."

Elle regarda Mathilda servir les verres et ajouta:

"Je ne vous mentirai pas, vous ne roulerez pas sur l'or, Quiberon n'est pas terre riche, et mon frère a hérité de la fortune de mon paternel."

Elle esquissa un sourire ironique.

"A moi il m'a légué un cheval des écuries d'Anastriana pour mon futur mari alors qu'il savait que je ne souhaitais pas me marier, et la protection de Chimera qui me déteste autant qu'elle m'insupporte. Ce n'est pas avec ça que je vous offrirais ce que vous mériteriez, malheureusement."

Elle prit une inspiration, et chassa d'un geste de la main les souvenirs envahissants.

"Mais je vous laisserai faire vos preuves sur mes terres quand je devrais m'absenter...et peut-être aussi quand je serais là, il faudra voir..."

Elle grimace, un peu gênée. L'idée de se retrouver dans son cocon avec quelqu'un d'autre la met mal à l'aise. Peut-être à cause de Finn aussi, et de leur relation que la morale désapprouvait, ainsi que nombre des bretons qu'elle connaissait. Mais le fait que Dana savait la rassurait un peu, elle ne semblait pas les juger, bien qu'elle ne partage pas le goût de Marzina pour l'Irlandais abimé. Mais à bien y réfléchir, c'était plutôt une qualité, si elle devait se trouver là en sa présence.

"Bien sûr, le travail impliquera de me supporter souvent. Et par extension...Alix Ann et...l'Irlandais aussi."

Elle lui jeta un regard interrogateur, guettant sa réaction. Si elle s'enfuyait là à l'instant en courant, la blonde ne serait même pas surprise à vrai dire, elle s'y attend même un peu. La dernière "invitée" qu'il y avait eu à Quiberon, elle avait dit "non", et seulement "non", et était partie sans demander son reste.
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Don.
J'ai apprécié la vue.

Bien sur, comment pouvait-il en être autrement ? Les lieux étaient magiques de beauté, tout ce qui était breton l'était dans la tête de notre petite ingénue de toute façon.
On s'occupa rapidement de son cheval, et la visite pu donc s'enclencher naturellement, Marzina avait d'ailleurs choisi cet instant pour commencer à discuter, droit au but.
Cela ne dérangeait pas Dana, elle aimait que les choses soient claires et détestait que l'on tourne autour du pot. La satisfaction était donc de mise.


Vous savez Marzina, que je ne cours pas après l'argent, je ne demande même pas de... rémunération, seulement à être utile et apprendre.
Car il faut bien l'avouer, de tout mes frères et soeur je suis l'une des seules à ne pas avoir de terres à gérer ou des bourses à faire fructifier.. parce que.. parce que j'ai été désobéissante, délurée... trop indisciplinée et j'ai refusé toute responsabilités. Je m'en mord un peu les doigts maintenant... c'est pour cela que j'aime à m'investir pour mon pays, et ses bretons... et mes amis.


Elle avait osé le dire, oui.
Parce que si Marzina ne l'était pas vraiment, elle espérait pouvoir devenir son amie. Très différentes l'une de l'autre il y avait tout de même eu un petit déclic, ce détail qui tue tout, l'overdose de raclures.
Oui oui, elle pensait bien cela la petite brunette, et elle avait pour souvenir une phrase de la Montfort " J'ai couché avec beaucoup d'hommes, mais j'ai toujours été fidèle lorsque j'étais en relation avec l'un d'entre eux ". Cette simple déclaration avait suffit à Dôn pour estimer de la qualité de la blondine. Une femme qui ne supporte pas les affronts des autres et qui estime qu'être honnête et dévouée à un seul être était forcément quelqu'un de bon... du moins elle l'espérait.


Pour ce qui est de supporter Alix Ann ce ne sera pas un souci, je l'aime beaucoup, c'est mon amie.

Bien qu'elle soit ingrate, saleté d'Alienor... Mais le rapprochement avec Maryane jouerait peut être en sa faveur.
Aaah... l'amitié !


Concernant l'Irlandais, je pense pouvoir prendre sur moi.

Elle avait le choix ? Oui... et pourtant elle décide de rester.


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Marzina
Elle écouta Dana, et puis un sourire se dessina naturellement sur ses lèvres.

"Vous pourrez être naturelle ici Dana, cela fera vivre un peu plus ce château qui manque un peu de vie, n'ayant pas de famille à y abriter pour l'animer."

Et en cela, elle pensait à un mari, à un bambin, ou une petite soeur remuante, voire un petit frère tonitruant. Non, comme l'avait dit l'Irlandais peu de temps après l'avoir connue, "vous êtes la personne la plus seule que je connaisse". L'histoire de la blonde était jalonnée par les douleurs de la confiance brisée, en grandissant elle avait finalement décidé de faire une croix là dessus. Finalement, élever Alix-Ann et fréquenter l'Irlandais l'avait poussée à se ré-ouvrir à nouveau au monde, quitte à exposer ses cicatrices à de nouvelles blessures. Parce que vivre seule, c'est aussi en soi une souffrance qu'elle ne réussissait plus à endurer.

"Je ne vous promets pas de vous laisser le champ libre sur tout tout de suite, ni même de ne pas avoir tendance à vous demander au départ très souvent ce que vous avez fait...Mais si vous savez être quelqu'un sur qui je peux compter, quelqu'un qui saura garder les secrets de Quiberon et les miens, quelqu'un de loyal, alors je vous promets petit à petit d'apprendre à vous faire confiance, et de vous laisser chaque jour, chaque semaine, chaque mois, un peu plus de liberté et de marge en tant qu'intendante."

Et elle continua, voulant être franche jusqu'au bout:

"Mais, mis à part dans la tenue des comptes, et auprès des quiberonnais, je ne vous demanderais pas de rigueur. Ici je m'emploie à ce que la vie soit douce, comme le climat, et que chacun puisse goûter à une relative liberté. Vous pourrez loger sur place bien entendu, je vous fournirais une chambre. Lorsque je serai absente, vous pourrez recevoir vos proches comme il vous plaira. Lorsque je serai présente, il vous faudra me prévenir si vous souhaitez héberger quelqu'un de vos proches sous mon toit."

Elle s'arrêta et observa à nouveau la jeune Kerdraon. Elle n'avait ouvert que très rarement son univers, et tâtonnait encore un peu sur la façon de le partager. Au chevalier elle avait alloué une chambre, et l'Irlandais avait fini par envahir totalement les lieux en plus de son être. Mais la chose s'était faite en douceur, alors qu'ils mélangeaient leurs univers. Là, c'était différent.

"Petit à petit, à mesure que le temps passera, nous serons sûrement amenées à nous côtoyer souvent. Vous serez un jour intégrée à la vie de la presqu'île, peut-être même sans vous en être rendue compte. Je serais sûrement amenée à vous confier des choses, qui devront rester entre ces murs. Ces choses...vous les désapprouverez peut-être. Je ne fais pas toujours les choses dans les règles. Je ne vous demanderai jamais d'approuver, ni même de prendre part à quelque chose que vous réprouvez. Par contre, s'il est une chose qui me tient particulièrement à cœur, c'est la loyauté. Je vous demanderai le silence sur ce qu'il se passera ici. Si vous devenez mon intendante, alors vous ferez en quelque sorte partie de la famille que forment les gens de ce château. Et on ne trahit pas sa famille."

C'était une des premières choses qu'elle avait dit à Finn aussi. Et elle le disait à nouveau aujourd'hui, bien que différemment. Elle n'aurait jamais pensé le faire il y a quelques mois, mais finalement elle s'entendait prononcer à nouveau ces mots. Peut-être bien que faire confiance à Finn l'avait changée un peu.

"Je vous laisse poser vos questions, et si vous êtes d'accord avec tout cela, alors vous pourrez préparer les affaires dont vous avez besoin, et prendre vos quartiers dans les jours à venir, car je vais partir en voyage. Pour plus d'une semaine, c'est sûr, peut-être même un mois, ou deux, voire trois...Je ne sais pas pour combien de temps en fait, et vous gérerez mes terres en mon absence."

Après réflexion, elle ajouta:

"Si vous avez des questions sur les terres, Maupin saura vous répondre. S'il n'a pas réponse à certaines questions, vous pourrez me les poser par missive. De toute façon, il me semble primordial que durant mon voyage nous entretenions correspondance."

Elle s'arrêta, ayant soudainement peur d'en avoir trop dit:

"Qu'en dites-vous?"
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Don.
Tout lui convenait, la Kerdraon était une personne discrète et respectueuse.
Pas de ces gens à s'incruster dans les affaires des autres et à manquer de politesse.
Des personnes comme Lemerco, qu'elle estimait d'ailleurs, lui faisait régulièrement remarquer qu'elle n'était pas une meneuse, plutôt du genre suiveur, plus communément appelé "moutons". Enfin... c'est ce que pensait les autres, personnellement elle s'estimait ouverte et loin d'être une arriviste et c'est de cette façon, qu'elle se sentait alors libre.
N'est ce pas la liberté, la richesse de tous ? Alors la richesse l'envahissait et elle ne pouvait que se réjouir d'un tel état de fait.

Marzina posait ses conditions, faciles à respecter, la blonde lui énumérait également ses droits même si les devoirs devaient passer avant, bien entendu.
Toutes ces revendications, ces conseils, ces points sur les "I" rassurèrent Dana, et elle les acceptait tous
.

Bien.
Je crois ne pas avoir de question dans l'immédiat, et que s'il y a un problème ou un questionnement qui se pose à moi, l'écriture sera un bon palliatif à la parole.
Comptez sur moi, et j'ose espérer réussir à ne pas vous décevoir.


Une main se veut amicale et se pose sur le bras de la Montfort.

Et surtout, merci.

Parce qu'il faut savoir remercier les personnes qui désormais savent vous accorder confiance et crédit.
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