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Annesophievanhesling
Les mains dans les boucles épaisses, je tentais de dompter ma crinière sauvage. Je ne sentais plus mes mains, les doigts glacés par la marche nocturne ne me permettaient pas de les démêler correctement. Et vla qu'il fait le malin.

Pt'être qu'elle aime les châtaignes ta biquette ! J'en ai en train de cuire prés du feu !

Attrapant la pitance servit, j'allais me poser sur une souche. Respirant un grand coup, je frissonnais... Heureusement prés du feu, les traits se détendent.
Lglvh
" Faites l'amour pas la guerre,et puis non,ne faîtes pas l'amour ça donne des gosses, ça hurle, ça pue....
Faîtes plutôt des crêpes, c'est bon les crêpes "



Je n’ai pas de carotte !!! Fous-y une branche de sapin à la place !

Viens là mon bébé c’l’heure d’aller ronfler


Je récupérais l’enfant non sans grogner en direction de khal juste comme ça pour le plaisir et articuler muettement un..ma..ca..ron !!!
Et de retourner dans la roulotte en me raclant la gorge et attrapant le dernier fond de pot de miel pour éclaircir ma voix qui à force d’hurler devenait de plus en plus roque..J’avais l’impression de revivre une deuxième puberté passant du grave à l’aigü


Ehm ehm eeeeeeeeeeeehmmmm !!!!

Imperturbable gaucher qui continue à bosser malgré le tintouin et les cris hystériques des donzelles dans la neige
C’est donc sur la pointe des pieds et en toute discrétion que j’avais topper ses bottes et son manteau esperant ainsi le décourager de tenter une sortie.
Une sieste à deux ?
Grrrrrr à trois ? mais qu’est se qu’il a à brailler comme ça Armand ? Faut aussi qu’il s’y mette lui ? Pas vrai ça !


Mer..d euhh..Mais t’viens d’avoir ton lait !

Inspection en règle de l’intérieur des langes…tout semblait en ordre pourtant.

Mais quoi ?

Maudit barde qui n’a pas suivi, pour une fois qu’il aurait pu être utile, bien évidemment, il n’était pas là !

Pas le temps de trop réfléchir que v’la Louis qui se barre en costume impériale et en…poulaines


Reviens ici !!! t’as l’air d’une oie à peine sortie de sa mare là !

Peine perdue, la porte claqua et les cris perçants reprirent de plus belles

Mais aidez-moi ! J’ai fais quoi moi pour mériter ça ? Les braises dans le chaudrons sont froides..p’tain ça caille ici d’dant !

Je démontais littéralement la roulotte afin de mettre la main sur cette maudite corne de chèvre qui me servait à le faire téter. Une pile de parchemins tomba. Je ramassais le tout en vrac pour le remettre sur la malle posant le pot de miel dessus pour éviter que tout s’envole au premier courant d’air.

La pitance du marmot fut préparée en un temps éclair. Dernière goutte de lait dans le pot, faudra songer à envoyer quelqu’un traire la chèvre. Tibère pourrait s’en charger, il maniait l’art à la perfection, en tout cas sur les vaches et les truies…quoique j’avais pas trop compris ses explications quand il m’avait expliqué comment traire son cochon…

Le petit avala son lait très rapidement mais ne semblait pas apaiser pour autant. Il s’agitait et se tortillait dans tous les sens…

La..Impossible de rejoindre mes hommes pour beugler mes ordres, Armand hurlait plus fort…
Une berceuse…vite.non mais..personne peut m’aider là ? j’suis un mercenaire pas un un….
Chantes allez !!! Et secoues-le en même temps tient,les gosses adorent ça

Je voulais pas la frapper si fort euh
Peut-être qu’elle respire encore
Mais ça m’etonn’rait un peu
Vu sa…jolie couleur bleue
Bleue..comme le gris de la mer-euh
Et les enfants cachés dans les latrines
Ont vu papa, une hache à la main
Faudra eliminer les témoins*

Ca semblait faire son petit effet et le petit démo..ange se mit a somnoler.

Le retour du gaucher qui semblait un chouillard calmé…
Peut-être avait-il enfin reçu une réponse ?
Peut-être avait il appris que la Fc avait été rayée de la carte ?
Peut-être la franc-comtesse lui avait-elle écrit une missive élogieuse ?
Peut-être était-ce noel tous les jours…

Quoiqu’il en soit, de la manière ou il tapait ses petons au sol…il devait pas avoir tant chaud…les doigts de pieds trempés et gelés dans une paire de poulaines ridicules…

Pas le moment de faire le con. J’allais me cacher en douce sous la couche, me faire discret, espérer dormir quelques heures pour pouvoir veiller plus tard et permettre aux autres de se reposer, sauf que…


OUUUiiiIIIIIIIIIIInnnnnnnnnn


Le répit avait été de courte durée.

Chhhhhhht Armand, c’vraiment pas l’moment là ! Mais l’a quoi c’petit ? L’a tout eu !!!!

*marc aymon :le coup parfait

_________________
Yohanna.
Vous avez dit hétéroclite?
Aux Aurores, et même avant, la Chambertin a déjà pris la poudre escampette, ayant d'avance une petite idée de ce que sera le réveil au campement. Bruit, mièvrerie, visages vaseux, couvertures sales, odeurs du matin, essayage d'allumer un feu... Entre les mioches de moins d'un cycle terrestre qui risqueraient de se mettre à brailler, les amoureux d'droite et de gauche qui se mettraient à se faire des mamours, les escortés qui auraient presque peur au milieu de ces mercenaires au nom aussi dangereux qu'un coutelas, mais aussi violents que leur animal fétiche : la chèvre, les jeunes, les femmes enceintes, les femmes libérées, les coureurs de jupon... Elle préfère fuir, bien vite, et revenir quand l'équilibre sera revenu. La petite brune s'enfonce donc dans la forêt à la recherche d'un coin calme, emmitouflée dans sa cape chaude et toute propre d'il y a moins d'un mois.

En plus de ses insomnies d'être trop sobre durant le trajet, la Hache se sent souvent réveillée par la salle bestiole dont elle a pris la responsabilité, cadeau potentiel pour l'anniversaire du Gaucher bis. La petite boule de poils semble ne pas avoir vraiment d'heures pour avoir faim ou avoir envie d'aller visiter la roulotte. Alors les pattes griffues se font une place dans la chaleur de la peau féminine, ou bien la tiédeur de la fourrure se fait soudainement manquante, et ça la réveille. Et allez savoir pourquoi, Yohanna se sent aussi responsable de son éborgné/queue cassée/oreilles-en-moins que le roux peut s'attendrir pour son fraîchement fils légitime. Elle ne se reconnait même plus dans ce rôle de mère poule. Ou plutôt... mère chat. Elle qui croit avoir le cœur gelé comme le décors qui les entoure.

Quoi qu'il en soit, avant le lever du jour, et histoire d'aller se réchauffer les pattes à l'interrieur de ses bottes fourrées, elle a embarqué son mini-monstre en forêt dans l'espoir d'en faire un animal sauvage-apprivoisé, tel le renard qui l'avait accompagné un bout de chemin dans sa lointaine jeunesse. Se dire que le mini chat n'a que 3, ou peut-être 4 mois ne la choque pas le moins du monde. On devient un tueur à tout âge, môôôsieur ! C'est moi qui vous l'dit ! La voilà donc qui essaye de l'initier à la chasse au lapin. La boule dans la main, elle cherche elle-même un terrier, à commencer par repérer des traces de pas léporidées dans la poudreuse.

Rien par ici. Ni par là... Arrêt. Silence complet.. Elle entend un bruit au loin. Serait-ce un craquement de branche ? Un animal tout près ? Ce sont lui est trop inconnu... Elle est obligée de se rapprocher discrètement, s’efforçant de ne pas laisser sa bestiole qui gigote entre ses doigts engourdis. Deux ou trois pas de plus et elle identifie... La voix insupportable du roux, suivie de celle gutturale du brun, qui réveillent leur troupe.
Long soupir de désespoir. Elle doit retourner au campement.

« C'pas pour aujourd'hui minou. On essayera demain. Puis tu s'ra plus gros d'ici là, on aura sans doute plus de chance. »

Hétéroclite. Oui.
A nouveau sous ses yeux, son esprit de chasseuse sanguinaire s’efface en elle. Elle avait espéré tomber sur une bande de vrais méchants, capable de se mordre entre eux, fiers de jouer au plus fort, des veillées à fêter les têtes coupées, et compter les doigts arrachés. Jouer des troubadours sanglants pour effrayer les petits enfants pas sage avec des menaces cachées entre des dents gâtées par la viande crue. Du feu pour bannière, du sang pour tapis, du noir dans les cœurs, et faire taire en elle toute trace d'humanité.
Mais non, c'était une bande de joyeux lurons, bercée par les allées des amourettes des uns ou des autres, de la marmaille qui grouille un peu partout, entourée de chats, de chèvres, de cochons ou de loups. Même un barde ou deux quand ils n'oubliaient pas de montrer dans la roulotte en branle. Les conversations générales tournaient autour du sexe, de la picole, de la politique, et parfois, on entendait parler de piller, d'voler ou d'faire du mal. Et avec tout ça, on laissait entendre qu'on pouvait même pas s'amuser avec les présents...

Faut qu'elle se fasse sa place, la brune, et elle y arrivera, mais pour l'instant, elle reste effacée. Dans un coin, parlant à son chat et sa hache. D'temps en temps sur la route, elle va voir le rouquin, dont le feu intérieur lui réchauffe le sien, trop froid. Quand elle l'écoute parler, elle se dit que le bonheur, c'pas encore tout à fait perdu pour elle. Mais comme une main qui s'éloigne d'une bougie, dès qu'elle lui tourne le dos ou ferme les yeux, la Chambertin ne voit plus que du noir, partout autour d'elle. Du noir ou du blanc. Fade, froid, inerte.

Appuyée contre un arbre, chaton au creux de sa cape, elle écoute le géant-pas chef du tout énumérer les consignes et l'en perd pas une goutte. Savoir où elle va, c'est le seul moyen pour elle de ne pas perdre la face. De se dire qu'elle a un but, que ce n'est pas juste une fuite en avant.
Quand les boules de neige commencent à voler, elle se prend d'envie de participer. Quoi de mieux pour s'intégrer que le jeu, le rire et le partage ?
Mais non, petit chat a faim. Et y'a peu d'lait par là. On vient de lui donner du pain et du maïs, alors son ventre à elle est bien plein, mais le ptit monstre... Faut qu'il prenne des forces !

Le roux crie son nom. Il veut de la soupe ?! Faut pas rêver. Elle est pas bobonne... Et puis le voilà reparti à essayer un truc avec la chèvre. Mais oui ! La chèvre ! Le lait ! Pour le chat aussi, faudrait qu'elle en prenne un brin.

Alors elle s'avance au milieu de campement, fugace et invisible dans sa cape blanche pour éviter les boules qui volent, et 'approche de l'animal caprin. Le petit chat est posé sur le sol le temps de traire l'engin.. .quand soudain....


OUIIIIIINNNNNN


C'est pas bientôt fini ce raffut ?!
Ça vient de chez les chefs. Le nouveau né, pas de doute...
Le Louis, elle l'a entraperçu partir, pas trop heureux de leur avancée, on dirait. Et p'tetre revenu, mais elle était pas sûre... C'est à dire qu'entre les uns qui valent 19 écu à eux deux, et les autres qui ont des contentieux, la Franche-Comté, c'pas le paradis des écorcheurs !... Alors elle essaye, et va frapper à la porte de la roulotte. Rah cette jeunesse, ça veut commencer la vie, ça veut tout, l'amour, la guerre, la famille, mais ça peut pas tout mener de front, sans jamais vouloir l'admettre !


« Allez, j'viens te donner un coup de main pour ton machin. En échange tu gardes mon éborgné au chaud ! Et il a b'soin de lait lui aussi ! »

Elle lui tend le chaton qui s'entendra sans doute à merveille avec un cyclope comme lui et prend le nourrisson en échange, pour le bercer doucement, après avoir vérifier l'odeur des langes. Y'a trop d'femmes dans ce campement, mais pas assez d'mères disponibles... Elle veut donc bien en prendre la casquette une fraction de journée. En revanche, elle se jure que c'est la première et la dernière fois qu'elle s'occupera comme ça de c'marmot ! Et c'est bien parce qu'elle en a marre d'entendre chouiner ! Rien d'autre !! parole de Hache.
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Gehna
Ramènes tes fesses près du feu qu'il avait dit le roux. C'est qu'en ce moment, la blonde elle se tenait plutôt à distance depuis qu'il y avait le mioche, elle comptait pas se faire embaucher à titre gracieux pour langer le morpion. Ces hommes et leur besoin de se reproduire, j'te jure !!! Comme si y en avait pas assez d'exemplaires chez les Ecorcheurs, fallait encore que ça s'automultiplie.

Alors forcément quand on se ramène en trainant les bottes, Louis, il est déjà passé à autre chose mais toute façon elle sait …. faut suivre et ….. encore suivre jusqu’à temps qu’on lui dise d’arrêter …. de suivre. D’ailleurs, elle a bien failli rater le départ hier. Faut dire qu’elle s’entraine à devenir grande la blonde et qu’elle compte bien lui en boucher un coin à Louis.

Lest, par contre, il l’a pas oublié lui. Pourtant, elle fait tout ce qu’elle peut pour ça. Déjà qu’on peut pas boire pour se réchauffer. Si, en plus, faut faire mine d’admirer sa progéniture qui braille, bouffe et roupille … ‘fin ... quand il a le cul propre. Va faire une déprime la Forbane ! Déjà que la roussie s’est convertie aux bondieusetés. Faut qu’elle résiste au cataclysme. L’avait pas prévue tout ça la nièce quand elle a décidé de se rappeler aux bons souvenirs de Louis. Remarque ! Ca occupe hein ! Faut juste pas trop s’approcher des fois qu’elle aussi, ils arriveraient à la convertir à la vie de famille. Quelle horreur !!!


Yooooooo ….. j’suis là, t’vois pas clair ?

Ben quoi ? Elle essaye de pas s’approcher, des fois que le roux en aurait marre et lui refilerait le paquet mini roux comme l’autre fois. Bon sang ! Quel choc ! Elle qui croyait qu’il avait abandonné l’idée. C’est que quand ça l’a dans la tête un roux, ça l’a pas ailleurs hein ! Quoique … ben là … si quand même.

J’vais m’occuper des bourrins avant qu’Louis m’colle une autre punition. T’as pas besoin de moi hein ?

Elle reculait déjà la Forbane. Pourvu que Lest n’est pas encore une nouvelle prouesse du rejeton à lui faire admirer. Nan parce que la Forbane, elle avait encore jamais trouvé rien de beau à regarder chez un mioche qui braille à longueur de temps. Heureusement que ça dort beaucoup ces machins là ! Manquerait plus que ce soit opérationnel douze heures par jour.
Le_g.


Toujours un peu sur le côté, Le Gaucher observe, esquisse un sourire à la nouvelle bataille de boule de neige... Une vraie colonie de vacances, des gosses de cinq ans... A les regarder, on les prendrait pas vraiment pour des monstres, surtout le fion dans la neige, les visages rougis par le froid, la neige, et les rires qui fusent, entre deux insultes... Il s'en amuse, et lorsqu'on vient lui porter une missive, il la lit avec attention, après avoir refilé un écu au porteur.

Enfin ! J'attendais ça depuis des jours. Attend là, je fais la réponse.


Citation:
De nous, Aelxandrine de Réaumont-Kado'ch dicte Mousseline, Franc Comtesse,
A vous, Louis Track de Lioncourt, Capitaine de l'Escorte Impériale,

Salut!

Nous avons bien pris connaissance de vos deux doléances.

Suite aux discussions au parlement Franc-Comtois, où vous pouvez lire les minutes ou même assister aux débats, et de votre bon vouloir de réparer les erreurs des gens ayant commis des méfaits sur nos terres.

Le plaignant nous a signifié par écrit ce qui suit:

Dolgar a écrit:
Votre Grandeur,

J'ai entendu parler de l'arrangement que le capitaine lorrain nous propose. Pour lui visiblement 19 écus et 6 pains ce n'est qu'une broutille. A l'époque c'était tout ce que j'avais pour rejoindre Poligny afin de défendre mon comté gratuitement dans l'armée du gouverneur Katarina.

Cependant un procès ne me rapporterait pas ce que j'ai perdu. De plus cela couterait cher en frais de justice et nous ne pouvons pas nous le permettre.

Bien que de voir ces individus se faire massacrer eut été un régal pour mes yeux et mes oreilles, ce ne serait pas élégant de ma part de refuser une main tendue.

Donc va pour 6 pains, mais je demande en prime 169 écus. 19 de volés et 150 pour les frais que cela a engendrés en médicastre et en frais supplémentaires de nourriture.

Avec tous mes respects,

Dolgar


Nous n'irons donc pas contre sa demande et la demande de l'Empereur et nous vous assurons la tranquillité de votre traverser au sein de la Franche Comté avec vos compères. Le Capitaine, Justin de Monmouth à déjà demandé aux gouverneurs le retrait des noms pour que vous puissiez mener a bien votre mission d'escorte, demandé par l'Empereur.

Lorsque vous serez rendu à Saint-Claude, vous pourrez prendre contact avec Anael_de_belmont, notre commissaire au commerce, pour que vous puissiez faire réparation. Par la suite nous pourrons réacheminer le tout au Sieur Dolgar. Advenant le cas ou le plaignant ne recevrait pas réparation, les poursuites judiciaires seront reprise de façon traditionnelle.

Notre image de la Justice sera donc modifié suite à cela sachez le. C'est un cas particulier et tout à fait exceptionnel, Capitaine.

Nous vous souhaitons une bonne mission au travers nos terres.

Respectueusement

Fait à Dole le 26 novembre de l'an 1461


Alexandrine de Réaumont-Kado'ch
Franc Comtesse

Dolgar a écrit:















Faut pas qu'il rêve, il aura pas plus qu'un écu, le bougre qui espérait peut-être plus pour une information pareille. Le Gaucher retourne sous la tente improvisée, avant qu'ils ne lèvent le campement. Demain, ils seront à Saint Claude, la première partie de la mission va s'achever sous peu, il semblerait, et tout ira bien.

Citation:

De nous, Louis Track de Lioncourt, Capitaine de l'Escorte Impériale,
A vous, Alexandrine de Réaumont-Kado'ch dicte Mousseline, Franc Comtesse,

Salutations,

Je vous remercie de permettre cet échange de bons procédés, et je remercie la victime d'accepter un tel arrangement.

Pour ce qui est de la somme, je confirme qu'elle sera versée. Le butin était bien maigre, et la compensation financière réclamée est importante si l'on considère le peu de dommages subis, mais soit, nous n'allons pas négocier, et nous acceptons.

Demain matin, je verserai un don de 50 écus au Comté, et j'aimerais recevoir un mandat comtal par la suite, contenant ces 50 écus. Ils nous permettront de mettre le nécessaire dans le mandat et de le rendre.

Ainsi, la Franche Comté aura la preuve du paiement de la compensation, et l'affaire sera close pour nous.

Je reviens sur un fait : je n'ai jamais demandé l'intervention de Sa Majesté Impériale dans cette affaire. Je ne l'en avais même pas informé. J'aimerais connaître le nom de la personne qui s'est sentie obligée de venir mettre de l'huile sur le feu, encore une fois.

Si j'avais souhaité faire valoir mon titre de Capitaine auprès de Sa Majesté Comyr, je l'aurais fait moi-même. Or, ce n'est pas le cas, j'ai même expressément signifié le contraire à plusieurs membres du Conseil Impérial. Je n'ai malheureusement pas réussi à devancer la personne qui s'est trouvée intelligente d'aller baver cette histoire auprès de Sa Majesté, et je vous serai reconnaissant de m'indiquer le nom de cette personne si vous le connaissez.

Que le Très-Haut veille sur vous.

Avec ma reconnaissance,

Fait sur les routes de Franche Comté, le 28 novembre 1461

Louis Track de Lioncourt




Le message terminé, il retourne près du porteur, et lui refile un autre écu.

Pour le Conseil Comtal, et traîne pas.

Cela terminé, il retourne près des Ecorcheurs, et se mêle à eux, essayant de reprendre le fil des conversations, tout en se sirotant un vin chaud à la verveine... Va falloir qu'il s'en prenne en intraveineuse, de la verveine... Demain, ça risque encore d'être tendu...


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Pierraleif
Allez savoir qui était le plus tendu de tous, de grandes chances que ce soit la rouquine. Une chose était sure, cette attente était interminable et plus le temps passait, plus sa nervosité montait. Aux grands maux les grands remèdes, et l'eau de vie, il n'y avait que ça de vrai, et elle était bien consciente d'avoir besoin d'une sacré dose pour parvenir à inhiber sa facette la plus incontrôlable.

Et puis franchement, ils étaient là à attendre juste pour voir les gens rentrer et sortir, ça rimait à quoi ? Pour faire ça, ils auraient bien pu passer la nuit au chaud dans leur lit et laisser les hommes de Thomas faire leur travail sur les remparts. Bon, d'accord, abandon de poste ça l'aurait pas trop fait, surtout quand ils s'attendaient à recevoir du « beau monde ».

Alors, il ne restait plus qu'à supporter cette fichue neige qui laissait passer le froid jusqu'à travers son armure. Focus sur les armures, le truc qui fait vachement classe, faut avouer, mais c'est lourd comme pas permis, le printemps et l'été t'as l'impression que tu vas mourir de chaud, et l'automne et l'hiver, que tu vas mourir de froid, vachement pratique pour quelque chose qui est censé te protéger.

Bref, elle avait les orteils qui ne répondaient plus qu'à moitié, l'onglée, et le nez rouge avec la goutte au bout qu'elle s'essuyait toutes les cinq minutes du revers de la main. Ah, pour ça, elle avait fière allure la Gouverneur. M'enfin, ce qui la consolait, c'était de se dire que les autres en face devraient certainement pas avoir meilleure mine, surtout vu la traversée qu'ils s'étaient faite.

Contre le froid, un seul remède, l'eau de vie. Oui, oui, encore. Autant dire qu'au bout d'un moment, elle n'avait plus froid, elle était beaucoup moins agitée, et beaucoup plus patiente, voire pas loin de se mettre à chanter la p'tite Huguette. Non, non, quand même pas, un peu de tenue quoi !

Un plissement des yeux alors que quelque chose faisait son apparition à l'horizon. Des montures, des hommes, et ça, c'était quoi ? Roulotte, chariot ? De prime abord, ça n'avait pas l'air d'un truc hostile, mais elle restait sur ses gardes.


Loups Gardiens, HALTE !

Un son aigu qui se faisait entendre, comme les pleurs d'un bébé, ou alors c'était un grincement de roue. Bof, personne baladerait des mômes par ce temps là, donc elle n'y prêta pas plus d'importance, hallucination auditive à coup sur, c'était autre chose. Allez, hop, on se concentre un peu sur l'essentiel. Elle mit un moment à réaliser qu'il s'agissait certainement de la délégation attendue, et les ordres d'être intimés, avec un seul objectif, qu'il n'y ait pas de dérapage.

GARDE A VOUS ! L'premier qui moufte ou qui pose une main sur son arme, j'lui fais bouffer ses braies.. 'fin, son armure.. raaaaaaa z'avez compris quoi !

Et sa précieuse d'être fourrée dans sa besace histoire de ne pas se présenter bouteille à la main. Un regard vers ses gardes rapprochés pour leur faire signe de la suivre, puis elle s'avança pour se placer au beau milieu de la route d'accès à l'enceinte en vue de pouvoir identifier clairement ce qui leur arrivait dessus.
Le_g.


Génial... déjà qu'il détestait le froid, en bon gars du sud qu'il était le languedocien/lorrain d'adoption, voilà qu'en plus, on vient le faire caguer et les faire attendre dans le froid.

Côte à côte avec Lestat et Seth, son fils un peu en retrait, le Gaucher Senior lève la main pour annoncer la halte, et là, les roulottes, les charrettes, ceux qui ont la chance d'avoir une monture et ceux qui sont à pieds s'arrêtent.

Il observe la donzelle en armure, restant immobile un instant, avant de mettre pied à terre, donnant les rennes de son frison à Lestat, pour aller causer un peu.

Bonjour. Louis Track de Lioncourt. On voudrait juste un abri pour la journée. Les femmes et les enfants ont besoin de se réchauffer, et d'un minimum de confort. Une grange s'rait très bien, on d'mande pas grand chose.
Vous auriez un médicastre ? Un des enfants aurait besoin d'être... soigné.


Ses mains restent le long de son corps, bien qu'il soit armé, celui qui jadis était appelé l'hérisson. Epée à la ceinture, dagues, on pouvait deviner qu'il pouvait éventuellement s'en servir, mais p'tain de chiabrenna, ça fait des jours qu'il est à la verveine histoire de pas fondre une chandelle, c'est pas c'te bonne femme qui va réussir à lui faire perdre son calme. En prime, vu que Lest lui a rendu ses bottes, il sait qu'il ressemble un peu plus à quelque chose, avec ses bottes et son uniforme de l'escorte.



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Pierraleif
Et les émeraudes de couler sur le convoi avant que de revenir sur le cavalier qui lui faisait face. Elle s'était imaginé un groupe de bon gros poilus, tous cavaliers et passant d'auberge en auberge, et ne s'attendait donc clairement pas à ça. Elle toisa l'homme tandis qu'il descendait de monture et lui adressa un petit signe de tête en guise de salutation.

Haussement de sourcil. Non mais il était sérieux là ? Il voulait pas qu'elle leur tape la tambouille non plus ? Et là, LE coup bas, LA corde sensible, bordel, ils avaient des mômes avec eux, et un qui était malade en plus. Foutu instinct maternel qui reprenait le pas sur le reste. Franchement, elle avait juste une furieuse envie de lui coller un taquet derrière la tête comme à un gosse qui venait de faire une connerie. Allez, un peu de sang froid et on reste professionnel.


Sarani, bonjour ouais.

Puisque Sarani était Sarani, il fallait qu'elle dirige tout en mode « tout doit être sous contrôle ». Et dans sa p'tite tête, tout le monde avait plutôt intérêt de suivre ses idées, même les plus saugrenues, parce qu'elle aurait bien pu virer hystérique pour le coup. Un claquement de doigt en enchaînant, donc, à l'attention de ses hommes cette fois.

Gaodon et Draugaran, ceux en couple ou avec des enfants à l'étage de ma taverne, et qu'on vérifie que les chambres soient impeccables, les autres partagent le casernement avec les Loups, et vous avez plutôt intérêt de tous vous t'nir tous à carreaux sinon j'vous dézingue.
Le gamin malade avec moi dans mon cabinet et qu'on m'fasse venir mon foutu médicastre, j'gère pas un môme malade toute seule !


En fin de tirade, elle s'adressa de nouveau au Lioncourt. Elle aurait pu partir sur un « Bienvenus à Saint-Claude ».. euh, non, fallait peut-être pas trop exagérer non plus, mais pourquoi pas sur un « Allez-y, passez » mais autant dire qu'elle était plutôt mauvaise, non plus pour le fait qu'elle ait dû attendre deux jours ses ordres, ou par frustration, ou par le fait de s'être coltiné la moitié de la nuit dans le froid en sachant pertinemment à l'avance que ce serait juste pour faire beau, mais plutôt vu ce qu'il venait de lui annoncer.

Mais qu'est-ce qui a bien pu vous prendre de trimbaler des enfants ? Vous traînez une belle réputation d'ravagés, mais là j'confirme ! C'est d'l'inconscience ! Et vous croyiez sincèrement que j'allais laisser des mômes dans une grange ? Non mais y'a un moment où j'me d'mande si vous avez pas craqué vos d'ssous ! Et puis restez pas là à glandouiller, vite, les gosses vont avoir froid !

Et ben voilà, ça c'était fait, d'entrée de jeu elle l'engueulait. L'inconsciente c'était peut-être bien elle finalement, parce que de là à ce qu'il soit un peu nerveux et qu'il lui colle une tartine que ça n'étonnerait personne.
Le_g.


Les femelles ? Demandez ça à Louis, il vous répondra : toutes les mêmes, hystériques, chiantes et bla bla bla... Celle-ci n'échappait pas à la règle. Il regarde les soldats, puis la p'tite mégère acariâtre qui donnait les ordres.

Bonjour Sarani.

Et vu qu'il déteste être traité comme un mouton, et que si elle croit que les femmes sont des brebis innocentes, elle s'plante, même si là, pour le coup, en les regardant, ceux du groupe, il trouve qu'ils font très ... bisounours. Ouaip bah, tant mieux ! Au moins, ça va pas dégénérer.. du moins, pas tout de suite.

Nous sommes aux arrêts ?

Froncement de sourcils en règle, entre se trouver une grange, et se retrouver dans la caserne de l'armée de FC, il y a une marge. Pas trop en dire, il sait qu'il dérape souvent, alors il tente de rester calme. Sauf que voilà... il a beau avoir pissé de la verveine à force d'en boire, il va pas se refaire...et le naturel reprend le dessus. Autant dire que la belle va avoir droit à la même version que Riese la veille au soir lorsqu'elle est v'nu le voir : un gaucher sur la défensive, attaquant parce que c'est bien connu, l'attaque est la meilleure des défenses. Bref, une humeur adorable, un sourire angélique, et un ton enjoué... à moins que ce ne soit piques et regards noirs, ses yeux marrons clairs dardant ceux de la louve qui lui fait face, comme s'il allait l'arbalétiser du regard, entendez par là, la transformer en pelote d'épingles ou de carreau d'arbalète.


Le gamin, vous ne l'emmenez pas sans que l'un de nous soit présent. Et je vous demande pas votre avis. Inutile d'hurler comme une poissonnière, vous ressemblez à une coureuse d'remparts raccolant les clients là.


Vrai quoi, si elle croit qu'ils allaient laisser la famille derrière, les gamins confiés à n'importe qui, elle rêve, et puis dans les roulottes, il y a des pierres chaudes, et des chaudrons avec des braises, alors ils ont pas si froid que ça.

C'EST VOUS LA RAVAGEE PAR LES MITES A FROMAGE !!! On laisse pas les nôtres derrière !

Inspire, expire, vont encore dire qu'il insulte une franc comtoise, mais là, elle le cherche. Leur fils est malade, et elle pense peut-être qu'ils vont le laisser derrière ? Jamais de la vie. Ils l'aiment, c'petit qu'on leur a confié. Il marmonne, un truc du genre : toutes les mêmes, ces femelles... et il regarde de nouveau la troupe.

En attendant, ça règlera pas le problème de se trouver un abri pour la journée, alors il suggère à Lest et Seth.


Deux chambres à l'auberge, une pour les gosses, l'autre pour les adultes, et des tours de garde d'vant les portes et sous les fenêtres, ça vous va ?



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Lglvh
Pour les bons gros poilus on r’passera..
Pas pour dire mais un roux poilu était autant probable qu’un pingouin sur les plages de Marseille. Ils tenaient la ligne, les écorcheurs mâles…des gueules d’ange…Sauf les trois Lioncourt..le remake du bon la brute et le truand en le borgne le boiteux et le cramé..D’ailleurs, il faudrait songer à esquinter un peu le Seth, histoire qu’il se fonde dans la masse...

Armand s’était enfin endormi dans son sac en tissu que je portais en bandouliere sous ma cape..le silence tomba comme une bénédiction. J’allais même retrouver le sourire si une sorte de pintade rousse à la voix criarde et au verbe haut se mit à déchirer le mur du son.

Je m’approchais a grands pas et me plantais à côté de Louis, toisant la femme.


J’ai passé toute la nuit à chanter pour l’endormir, c’pas pour qu’la première donzelle venue l’reveille !

Silence !

Tu crois parler à qui,là ? A ton frère peut être ? hein ?


Je m’époumonnais plus fort qu’elle et fus pris d’une quinte de toux au bord de l’extinction.Je repris mon souffle pour brâmer de plus belle.Entre roux, on allait bien finir par se comprendre

T’as l’impression qu’on est sourd ? Ici la ravagée c’toi !!! Une femelle qui gueule les panards dans la poudreuse ! On aura tout vu ! Mortecouille ! L’est ou ton fourneau, ‘sont ou tes marmots ? T’peux pas t’occuper a faire l’ragout et leur torcher l’fion comme toute donzelle normal’ment constituée, au lieu d’brailler comme une génisse qu’on égorge ?

J’attrappais Louis par la manche et me mis à tirer de toutes mes forces et tant pis pour l’uniforme si le tissu craquait

Elle veut quoi, elle ? C’qui ?
Elle veut Armand ?


Mon œil unique lança des éclairs en direction de la demoiselle et le Très-Haut merci pour elle que l’expression avoir le regard qui tue n’entrait pas en vigueur parce que là, elle se serait retrouvée 6 pieds sous terre et réduite en un tas de cendres.

On abandonne pas not’ fils ! Mais tu nous prends pour qui ? Il est à nous ! On laiss’ra pas derrière..J’m’en va te…

Voilà que pour couronner le tout, le petit jugea bon de rappeler sa présence en poussant des cris stridents et se tortillant dans tous les sens. J’écartais ma cape pour laisser apparaître sa petite frimousse larmoyante…J’avais rien trouvé de mieux pour le calmer que de lui faire téter mon petit doigt chose que je m’empressais de lui donner afin d’essuyer une colère de bébé.
YoYo l’avait bercé, nourri et changé avant de partir pendant que je m’occupais des chevaux, donc l’enfant ne criait pas de faim. Il s’agitait et se tordait.


Il faudrait vraiment que..

J’arrivais même plus à me faire entendre au milieu de ce brouhaha

Déséspéré, je regardais Louis, serrant notre petit bout dans mes bras, le visage bouffé par l’angoisse et la fatigue.

Va pour les deux chambres. Que chacun se repose à tour de rôle

Je me tournais vers la femme

Il..est malade..Lui faut un médicastre, mais j’refuse d’le laisser..Faut faire quelque chose,il…

Je…OOOHHH !!!!! Du calme !!!! Silence !!!!

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Gaodon
J'avais pu me reposer quelques heures avant que vienne l'heure de mon tour de garde. Comme pour toute meute, lorsque notre Capitaine était nerveuse nous l'étions tous plus ou moins.
Seuls quelques cas faisaient exception, comme ce fut certainement celui de mon Assassine. L'on pouvait également mesurer l'ampleur de l'irritabilité de la Patronne à la quantité d'alcool qu'elle ingurgitait.
Le ciel dégagé contrastait au lit blanc qui recouvrait le sol sur lequel nos pas grinçants traçaient de profonds sillons.

A l'instar de mes Frères, je ne ressentais nul manque de combat. Quelle qu'eut été l'ordre final, le seul fait de répondre à mon devoir m'apportait satisfaction.
J'étais étrangement différent depuis plusieurs semaines. Mes aspirations étaient toutes autres et mon rôle au sein de la Garde n'était plus ma seule priorité.

Je tournai un peu le visage à l'opposé de sons qui me parvenaient en bruits de sabots et grincements de roues, et ralentis.
A l'ordre d'arrêt je grognai en fermant les yeux comme à chaque appel strident s'ensuivait un sifflement suraiguë à mon oreille meurtrie.
Au garde à vous, je repliai un bras contre le torse alors que la gantée se posa en protection à ma mutilation comme je maugréai :
Stupide femelle!

Je continuai à m'exécuter et me plaçai en protection à la gauche de la Gouverneur en un trio Brûlé, Balafrée, Borgne.
L'amertume de ne porter mon cache en cuir me gagnait alors que j'aurais dû me prémunir des excès de la Louve.
Je restai attentif à chacun des présents en prévention de tout geste suspect, paume restée profondément ancrée à l'orifice auditif trop ample.

Et elle hurlait, encore. J'adressai un regard entendu à mon Assassine. Cette fois, la Poupée moitié décérébrée par l'alcool devrait assumer si l'homme venait sévir.
Un ordre est un ordre, et ordre fut donné de ne point porter main aux armes. Voilà qui pourrait s'avérer distrayant.
Peut-être était-il temps qu'elle comprenne enfin que mes mises en garde, vaines jusqu'ici, étaient liées au bien commun. Nous pouvions la protéger d'autrui, mais il nous était complexe de le faire d'elle-même.

Malgré la douleur assénée par le cri, masculin cette fois, j'éclatais d'un rire gras irrépressible que je tus aussi promptement que péniblement.
Un nouveau hurlement d'un homme portant un nourrisson et c'en était trop, il fallait que tout ce raffut cesse avant que je devienne sourd ou que je perde la raison.
Lors, j'intervins en portant une main à l'épaule de la Gouverneur avec l'espoir qu'elle se taise enfin et me laisse prendre la relève.


Bonjour. Tous sommes à fleur de peau depuis quelques jours. Nul n'est aux arrêts.

Choisissez l'auberge qui vous siéra aux frais de Saint Loup. Et il est évident qu'aucun n'emmènera un enfant sans que les votre soient présents pour le veiller. Lors, il recevra les soins nécessaires.

Soyez les bienvenus à Saint-Claude.

Du regard, je partis en quête insistante d'un soutien quelconque de la part de ma Responsable directe.

Draugaran, l'enfant, dépêchons-nous. Suivez-nous, Ser.
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Audric
Du haut de son cheval le Baron avait remonté toute la file du convois. Les quelques charettes dans lesquelles la moitié du village d'Epinal se trouvait et les quelques courageuses et courageux qui avaient décidé de se faire les pieds en marchant dans la neige qui déjà avait fondu aux premiers rayons du soleil, mais cette nuit s'était transformée en glace rendant plus que difficile la fin du trajet.

Il n'y avait pas eu d'altércation, mais depuis le passage en Franche-Comté on pouvait sentir chez les deux Lioncourt comme une anxieté envers l'enfant braillant et une nervosité, probablement dut au stresse et aux rumeurs que les "colis" devant être ramené à Genève n'attirent les foudres de quelques comtois va-t-en-guerre qui se seraient sans aucun doute cassés les dents tant sur la l'épée du Chancelier de la Garde Impériale, que sur le décret impérial du nouvel Empereur Comyr demandant cette escorte.

Il observait silencieusement les quelques poussées de voix qui se faisaient entre le capitaine et la garde de St-Claude qui lui rappelait étrangement sa cousine, mais au travers de sa cape qui lui servait d'écharpe le Baron n'avait qu'une vue réduite et les oreilles bouchées. Pourtant, une lueur de torche vînt éclairer le visage de la rouquine qu'il reconnu cette fois convenablement et alors que les esprits commençait à s'échauffer Audric plaça lui également son grain de sel:


Messieurs... on a dit dans la joie et la bonne humeur ! Cette dame fait son travail, soyons déjà heureux d'être arrivé jusqu'à St-Claude en un seul morceau et de plus qu'on nous laisse y entrer! Puis après quelques mouvements de main un peu blasé, signifiant qu'il voulait au plus vite pouvoir rentrer dans une taverne pour se mettre au chaud il se tourna vers la Fiole Ebrechée.

Salutations chère cousine!

Finissant ses rotations de poignet par un salut de rigueur souhaitant que cet échange houleux se termine sous les meilleures auspices et le plus rapidement possible.

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Draugaran
A ce moment, contrairement à d’autres de toute évidence, Draugaran était particulièrement détendue. Il faut dire qu’il y avait de la neige, et attendre des plombes dans le froid ne la dérangeait pas du tout, tant qu’elle pouvait profiter de la poudreuse. D’ailleurs, elle en avait dans les mains et en faisait nonchalamment une boule qu’elle défaisait et reconstituer ensuite, bref, elle était sérieuse et professionnelle en attendant qu’il se passe enfin quelque chose, ou pas d’ailleurs, c’était tout bon pour elle quoiqu’il arrive.

Et finalement, du bruit, manifestement, il allait se passer quelque chose. Mais pas le temps de supputer le quoi du qu’est-ce qu’elle lâchait sa boule de neige pour effectuer son salut. Il s’agissait de se concentrer en se plaçant à la droite de la patronne, les bras étirés dans le dos, puisqu’ils n’avaient pas le droit de faire quoi que ce soit, visiblement relax et détendue, en fait relax, détendue, et observatrice, de tout ce petit monde qui s’amassait.

La tête penchée après les hurlements hystériques de la patronne qu’elle trouvait prodigieusement excitée, à cause de la neige sans doute, il parait que ça à cet effet là sur les gens normaux, la blonde rendit son regard à son collègue, haussant des épaules dubitatives. Bien qu’elle soit incapable de laisser son amie s’en prendre une sans retourner à l’envoyeur, ne serait-ce que par réflexe. Mais en plus ils s’y mettaient aussi les autres ! C’était quoi cette manie de gueuler comme ça ? Elle jeta un coup d’œil à Gaodon qui devait en prendre plein le tympan, ce qui la fit grogner et prendre un air particulièrement mauvais envers les auteurs de la pollution sonore, qui s’effaça aussitôt en l’entendant rire et elle se fendit même d’un large sourire qui signifiait chez elle un gros bidonnage. Parce qu’il fallait bien l’admettre, il était marrant le monsieur. Et l’autre l’aurait été aussi s’il s’était exprimé moins fort. A croire qu’ils pensaient se donner un air plus menaçant ou sérieux alors que ça leur donnait plutôt un air couillon.

Cependant, la situation dégénérant un petit peu suite aux chouinements du marmot qui manifestait bruyamment sa présence, elle se redressa et se sortit les mains du dos, en position attentive. Prête à intervenir au besoin, parce que là, elle ne trouvait pas qu’il était encore temps de se manifester, en même temps, il n’était pas sûr qu’elle finisse par intervenir un jour. Heureusement, Gaodon prit les choses en main. Enfin heureusement, c’était vite pensé, parce que les choses prenaient un tour pas très sympathique pour elle. Pourquoi diantre ils devraient s’occuper de cette histoire de mouflet ? Y’avait pas quelqu’un d’autre pour s’y coller ?

Un petit coup de pied dépité dans la neige plus tard, elle hochait la tête pour donner son accord, après un bref coup d’œil à la patronne qui se dépatouillerait bien du reste toute seule, ça lui ferait passer les nerfs.


Bon bah allons-y

Et d’indiquer le chemin en secouant la tête d’incompréhension.
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Pierraleif
Non mais elle rêvait là ! Il avait pas osé lui parler comme ça ?! Ravagée par les mites à fromage, fallait peut-être par trop abuser non plus, hein ! Non mais j'vous jure, ces hommes, ils doutaient de rien !

Et l'autre grand con que ça faisait rire, comme si elle avait en plus besoin que ses Loups se foutent ouvertement d'elle. Y'avait des jours comme ça où les claques se perdaient. Et puis il était où le respect dans tout ça au bout d'un moment ? Pis ça allait se payer en plus, une semaine de traque avec les loups aux fesses, elle allait lui refiler les notions de discipline vite fait bien fait, naméoh !

Traduisez tout ceci par une bouche grande ouverte, carrément offusquée, parce que personne ne pouvait lui parler comme ça, d'abord ! En plus, comme si elle avait une tronche à embarquer les mioches des autres, elle en avait bien assez avec ses propres gamines. Ouais, d'abord, elle aller le gueuler haut et fort -pour changer- qu'elle était d'jà bien gentille de vouloir s'occuper du mouflet sans qu'en plus on vienne la prendre pour une voleuse d'enfants.


Silence !

Et ben allons y gaiement, ils allaient être encore nombreux comme ça à essayer d'y aller de leur petite autorité ? Et la rouquine de plisser les yeux en commençant à se demander si ils lui trouvaient tous une trogne à se balader en robe avec un petit tablier pour fourrer les mimines dans le fion d'une pintade préparée avec amour pour son petit mari. Non mais c'était un homme, la rouquine, un viril, un vrai, sans les poils au menton mais ça certains diraient que c'était juste propre au roux, ouais, c'était un vrai mâle dominant, juste que ça se voyait pas !

Et puis d'abord, elle allait s'occuper d'son cas au rouquin qui beuglait comme un âne et la traitait de gén.. Oh non, pas un bébé, ça c'était vraiment abusé.. Comme si tout avait été préparé à l'avance pour la freiner dans ses crises de colère. Non, fallait pas qu'elle fonde, elle voulait être en colère, non, elle le regarderait plus et elle allait continuer à s'égosiller si elle voulait, d'abord ! Non elle ne le regar.. Et les émeraudes de se poser sur le petit être qui tétait un doigt, et les traits furibonds de s'effacer aussi sec. Ben oui quoi, un bébé, malade en plus, c'est pas humain de lui infliger ça, à l'Ebréchée, comment ne pas fondre, hein ? Et sans en avoir conscience, elle se rapprochait peu à peu du petit bouchon, et se figea net alors qu'une paluche se posa sur son épaule.


Choisissez l'auberge qui vous siéra aux frais de Saint Loup.

Hein ? Il venait de se passer quoi là ? Y'avait comme un truc qui lui avait échappé mais allez savoir où elle avait perdu le fil. Un regard sur le Chien, un autre sur le bébé, un nouveau sur le Chien, puis sur le père du bébé, finalement un regard bref vers la borgne genre « Mais dis quelque chose, toi aussi ! », et de se rabattre sur Gao.

Ah et puis c'est toi l'intendant, alors démerdez vous ! Mais que les mômes soient à l'abri du froid, tout c'que j'demande.

Un accent et la voix du Hohenlohe lui firent grincer des dents puis sourire en coin.

Cousin ! Quand il y a du grabuge faut forcément que tu sois dans les parages hein ! J'sais pas si un jour tu m'laisseras l'occasion de t'accueillir autrement qu'avec l'envie d't'en coller une.

Elle répondit à son salut par des doigts tendus contre la tempe, torse bombé, dans un claquement de talon distinct, puis s'écarta de quelques pas.

Rentrez tous vous mettre au chaud avant d'mourir de froid et qu'on m'colle ça sur l'dos. Bon séjour à Saint-Claude à vous tous.
Le_g.


Le Gaucher regarde le Borgne, puis le Balafré... ouaip, le trio de choc. Il écoute les jérémiades, et incline la tête poliment, si, si, faudrait pas croire, il a un minimum d'éducation, bon, d'accord, elle laisse à désirer parfois, mais il reconnait que là, faut que ça se calme avant qu'ils en viennent aux mains.

Le regard de Lest qui se tourne vers lui, attire le sien, et il regarde l'enfant, retirant un de ses gants pour toucher le front brûlant, avant de regarder celui qui doit être le lieutenant de la femelle qui doit avoir ses ragnagnas, pourtant c'pas la pleine lune.


Bien... Merce Ser. On a de quoi payer nos frais.

Lest, tu vas avec Sarani pour les soins à Armand, tu nous rejoins à l'auberge des ... soldats.

Seth, on va en ville pour se reposer. Regarde pas à la dépense, on a ce qu'il faut. J'prends la première garde.

Nicolas ? Tu amènes tes cousins et cousines dans une chambre, t'es responsable d'eux... Si tu as besoin de quoi que ce soit, demande à Nahi ou Sophie de t'aider. Khal ? Tu pourras jeter un oeil voir comment il s'en sort ?


Un sourire au Baron qui tente de calmer le jeu, et un remerciement d'un signe de tête.

Ouaip, on est tous sous tension... Entre l'escorte, et l'petit malentendu, je crois qu'on a tous besoin d'un remontant.


Un regard sur Armand, dont la santé l'inquiète quand même, et il hoche la tête.

Vas-y Lest... L'est temps qu'Armand voit un médecin. On se retrouve tout à l'heure.

Puis il se tourne vers les soldats.

On vous suit.

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