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[RP ] L'affaire du tableau !

Kachina
[Saint Bertrand en Comminges - Quelques jours plus tôt.]

Ira, ira pas ?

Elle y a pensé toute la journée, mais plus l’heure approche, plus elle se cherche des prétextes pour ne pas y aller. Elle reste là à se contempler devant ce miroir sur pied alors que le soleil est déjà haut dans le ciel. Moue inquiète. Indécise……….Gorge nouée, pire qu'une pucelle à son premier rendez vous galant.

Les dix coups déjà, résonnent sur la place au clocher de l’église. L’heure presse.
Elle termine de tresser sa tignasse sombre en une longue natte , y accroche quelques fleurs. Ses doigts s’emparent de l’escarcelle qui traine sur le guéridon, la nouent à sa ceinture. Et elle quitte la pièce, pousse la lourde porte d’entrée et sort. Elle a troqué ses bottes contre des poulaines plus souples, plus légères et sa robe de cotonnade fine effleure les pavés alors qu’elle longe le lavoir pour rejoindre la porte Cabirole. Là, elle descend quatre à quatre les marches qui mènent à la ville Basse, les compte dans sa tête en songeant au plaisir qu’aurait Lhyra à cet instant. La Compteuse lui manque.

Elle s’enfile dans une ruelle, traverse le petit pont qui enjambe la rivière à cet endroit , s’arrête un instant pour se pencher, appuyée à la barrière de bois. Une fleur s’échappe de sa chevelure , rejoint l’eau et disparait , emportée par le courant.
Avec un léger haussement d’épaules, elle reprend sa route , distraite un instant par le vent qui agite les enseignes au dessus de sa tête.
Elle s’arrête devant l'une d'entre elles, gravit les trois marches qui mènent à une lourde porte ouvragée, agite le heurtoir.

- Entrez !

Au son de la voix grave , elle a comme une envie de détaler, de prendre ses jambes à son cou. Mais elle n’est pas de celles qui fuient.
Elle pousse la porte , entre et reste là comme une idiote à regarder l'homme qui se tient devant elle :


- Me voici !
_________________
--Ferruccio..


Il terminait de bourrer sa pipe de feuilles de sauge, ajouta une pincée de lavande et l’alluma. Sa machoire crispée témoignait de son agacement. En retard, bien sur elle était en retard. Les femmes n’avaient donc jamais aucune considération pour l’heure. Il l’imaginait, hésitant sur le choix des vêtements et un léger sourire vint animer son visage aux traits anguleux. Pour leur affaire, les vêtements seraient vite de trop, le temps perdu l’aura été pour rien. Le peu qu’il savait d’elle, c’est qu’elle n’avait rien d’une coquette ou d’une vulgaire coureuse. Il avait beaucoup entendu parler d’elle sans jamais l’avoir vraiment cotoyée. Jusqu’à cette missive reçue la veille. Missive à laquelle il s’était empressé de répondre. Quelques échanges plus tard, l’heure de rendez vous avait été fixée ainsi que le montant à payer. Elle avait déjà dérogé à une partie du contrat. Il tira une bouffée et l’air s’imprègna d’odeurs de plantes brulées.
D’un regard, il étudia la pièce, en évaluant la lumière, le décor. Il commençait à songer qu’elle ne viendrait plus quand le bruit du heurtoir lui annonça le contraire. La femme était là.


- Entrez !

L’œil est connaisseur quand il se pose sur la silhouette fine qui se tient devant lui. Il la détaille, l’évalue, imagine déjà la suite. Elle n’est pas grande et pourtant quelle prestance. Bellissima, c’est le mot qui lui vient à l’esprit quand il la contemple. Le soleil qui darde ses rayons à travers la croisée ouverte laisse deviner sous le tissu fin, des cuisses longues et fines,des hanches menues mais rondes. Les cheveux sont sombres et brillants et les seins fiers et arrogants . Déjà son cerveau dessine une ébauche mais elle semble sur ses gardes. Il fait quelques pas en direction d’un meuble , ouvre une porte et en sort une bouteille d’hypocras, remplit deux hanaps.

Il sourit, revient à elle et prend le temps d’une nouvelle bouffée. L’homme expire la fumée en ne la quittant pas du regard. Et il désigne une alcôve dans un coin de la pièce, en lui souriant histoire que la jeune femme se décontracte.


- Mettez vous à votre aise Dona ! Tout ira bien !

Il se dirige vers la fenêtre qu’il referme, hésite un instant à tirer les lourdes tentures de velours sombre. Mais la lumière est si belle en cette journée d’été qu’il y renonce. Il se retourne vers elle , qui n’a pas bougé d’un pouce.

- Dépechez vous ! Vous êtes déjà en retard !
Kachina
Franchement, ça commence mal. Elle arrive et déjà il l’engueule. Il croit peut-être que c’est facile, bah, il se trompe ce crétin.
Les prunelles claires de la Louve virent à l’orage quand elles affrontent le regard de l’homme qui lui fait face et sa voix claque :


- Doucement ! J’ai fait au mieux. On se calme !

Sans plus se soucier de l'ours mal lèché, elle avance, fait quelques pas dans la pièce, se dirige machinalement vers le coin le plus sombre. Avisant un vieux coffre en bois patiné par les années, elle retire sa coiffe, la jette dessus d’un mouvement brusque. Ses doigts viennent ensuite chercher le lacet qui retient sa fine chemise de baptiste blanche mais le courage lui manque.

Elle se dirige d’un pas lent vers la table sur laquelle il a posé les gobelets et sans attendre l’invitation , s’empare de l’un d’entre eux, avale une bonne rasade. L’alcool coule dans sa gorge, réconfortant, bienveillant. Mais il fait si chaud dans la pièce que la deuxième gorgée lui fait déjà tourner la tête. Pas question qu’elle perde le contrôle, c’est vraiment pas le moment.

Elle repose le gobelet, et repart au fond de la salle, s’attarde un instant devant le grand miroir accroché au mur.
Elle s’y contemple, avant de détourner le regard. Autant en finir et vite…..

Elle revient à nouveau poser les yeux sur l’homme, détaille la silhouette aux épaules larges, la mise soignée, la barbe taillée de près, se force à soutenir le regard posé sur elle. Et elle se décide à lui dire d'une voix plus douce :

- Bon, de dos et jusqu’à la chute de reins ! Rien de plus ! Ne me traitez pas comme la première des gourgandines !

Et déjà, elle lui tourne le dos, délace sa chemise, la laisse glisser de ses épaules jusqu’à terre, dévoilant à l’inconnu son dos nu. Son ventre se noue, elle ravale sa salive, gardant encore en bouche le parfum du vin qu’elle vient de boire. De la pointe du pied, elle écarte le corsage l'envoie plus loin.
Le plus dur reste à faire. Ses mains viennent glisser jusqu’à la ceinture de sa jupe…
Ses lèvres crispées laissent échapper un juron :


- Foutre Dieu ! Boulvay !
_________________
--Ferruccio..


Il aimait assez ce moment où elles hésitent, où elles doivent abandonner toute pudeur. L’instant où elle s’offraient en quelque sorte, à son regard. Il contemple la jeune femme, la détaille des pieds à la tête. L’artiste qu’il est dessine déjà de tête les courbes des épaules, les lignes, ce creux en haut des reins. Elle a tressé ses cheveux en une natte serrée et elle à pousser la coquetterie jusqu’à glisser des fleurs, des branches au niveau de sa nuque. Il ne peut qu’apprécier , s’enivrer même de la beauté qui se dévoile à lui. Bellissima, oui, elle l’est sans aucun doute. Il la laisse mariner un instant puisqu’elle l’a pris de haut tout à l’heure et qu’elle la fait attendre. Le maitre du jeu ici c’est lui, louve ou pas, elle devra se plier à ses désirs.
Il prend tout son temps pour installer ce dont il a besoin sur la table , aligne ses outils . Et de temps en temps il regarde la silhouette , à demi dénudée qui lui tourne le dos. Les femmes savent-elles seulement comme elles sont désirables parfois ? Il manque pourtant quelque chose au tableau et il va jusqu’à une commode, ouvre un tiroir, en sort un long collier de perles.

Lentement, il s’approche de la belle qui reste immobile et silencieuse. Sa posture est figée, tendue, tous les muscles crispés, en alerte. Il se place derrière elle et enroule le collier à sa taille, le laissant glisser sur les hanches fines. Un léger parfum fleuri et sucré se dégage de sa peau quand il l’effleure. Jasmin.
Il se recule un peu, la sentant se raidir,et essaie de la rassurer en quelques mots .


- Si ! Dona , si ! Vous êtes parfaite! Magnifica !
Kachina
Les minutes s’éternisent et cet ours mal léché qui prétendait ne pas avoir de temps à perdre, prend à présent tout le temps pour se préparer.
Elle écoute chaque bruit qu’il fait, imagine ses gestes.
C’est plus fort qu’elle, elle n’arrive pas à se détendre. Crispée , le ventre noué, elle campe sur ses deux pieds, les mains le long du corps dans une posture idiote.
Morbleu…Il se décide ou pas ? Elle décide , agacée que lorsque la demie sonnera, s’il n’a pas commencé, elle partira.

Attentive au moindre de ses mouvements, elle le voit soudain dans le miroir, s’approcher d’elle. Sa main vient effleurer le pommeau de la dague au fourreau fixé à sa cuisse. Il la touche, elle le tue……
Mais c’est le froid des perles qui vient caresser sa peau, alors qu’il la pare d’un collier en guise de ceinture posée bas sur ses hanches. Elle sent le souffle de l’homme dans son cou, retient son souffle. Mais il la rassure de quelques mots et s’éloigne déjà. Elle marmonne :


- On y va ? Je suis lasse ! Il fait chaud ! S’il vous plait, commencez !

Et elle l’entend s’affairer, se plie à ses ordres, se cambre un peu, vient poser sa main droite sur son ventre . Petit à petit, elle se détend, s’abandonne et le laisse manœuvrer. La Louve se fait docile aux mots de l’inconnu. Et il lui parle , du bleu du ciel, de toutes les couleurs qu’il faut pour un tableau de maître, du gris acier de certaines montagnes et du vert émeraude ou fougère. Elle se surprend à sourire alors que son ventre se dénoue sous ses doigts qui eux aussi se relâchent.

- Comprenez Dona, le ciel n’est jamais vraiment bleu ! Regardez bien, vous y verrez souvent des traces de mauve, de gris , de rose parfois ! C’est ça qu’il faut saisir. Ces nuances ! La face cachée des choses…..
Un peu plus haut votre main Dona !
Dona, j’aurais aimé vous peindre de face. Mais vous êtes plus têtue qu’une mule Cara !


- Et si je n’aime pas ? si ça ne me plait pas ?Quand est ce que je pourrai voir ça ?
Et oui, certains jours , le ciel parfois est du plus beau des bleu ! ça arrive, je vous l'assure !


- - Chut ! Gardez la pose ! Impaziente !

Elle fatigue, supplie qu’il arrête, mais rien n’y fait.
Une histoire de lumière qui ne serait plus la même.
Alors, elle reste plantée là, stoïque et compte les fleurs du tissu qui recouvrent un fauteuil. La sueur perle à son front, et ses muscles s’engourdissent comme après une longue nuit passée à chevaucher…
Son esprit s’évade ailleurs alors que tout son corps appelle au repos.
Foutre Dieu, qu’il la laisse s’asseoir, par pitié ! Pourquoi n'a t'elle pas dit oui, au sofa, idiote qu'elle est !


- C’est encore long ? J’en ai assez là !
_________________
--.eon


    Le jeune serviteur trainait dans les rues missionné par son maistre pour lui ramener quelques denrées que l'on trouvait sur le marché de Saint Bertrand. La journée se déroulait parfaitement bien jusqu'alors, et il n'allait pas tarder à rentrer quand en passant par une petite rue lui paraissant accueillante une lumière vint attirer son regard. Le rayon de soleil émanait d'une petite maison des plus modestes, et piqué par la curiosité le jeune homme s'approcha de la fenestre laissant passer ce chaleureux halo. Une main sur la carreau il regarda à l'intérieur et son regard vint bientôt rencontrer les douces formes d'une jeune femme inconnue pour lui.

    Ni d'une ni de deux il se cacha derrière le coin de la fenestre et laissa ses yeux se balader sur la scène qui se déroulait à l'intérieur de la bicoque. Pour sur cette mission devenait intéressante, jamais il n'aurait pu imaginer tomber sur pareil spectacle iceluec. Il passa un long moment à observer ce qui se tenait sous ses yeux avant de remarquer la toile posée sur un chevalet. Pas si bête que ça notre homme fit rapidement le rapprochement entre la posture de la demoiselle et la raison de cette toile. Une question restait tout du moins en suspend, à qui était destiné cette toile ? un mari ? un amant ? un ami ... qu'en savait-il aussi décida-t-il de mener son enquête discrètement. Bien entendu il ne commencerait la dite enquête que lorsque la femme qui se tenait devant lui déciderait de se revêtir ... ce qui lui promettait un lonnnng moment de délectation à détailler chaque partie de ce corps aux formes gracieuses.

    Qu'est-ce qu'il était dur d’être un serviteur dans ces moments la hein ...
--Ferruccio..


« Il ne faut pas peindre ce qu’on voit, il faut peindre ce qu’on sent. La ligne du dessin doit toujours être un peu la ligne du coeur... prolongée. »
(de Henri Jeanson)


C’est un peu comme lui faire l’amour. Mais sans la toucher, sans que jamais elle ne gémisse et soupire. La deviner, la ressentir sans qu’elle ne soit jamais totalement à lui.
La saisir et la prendre sans la désirer vraiment.
Sous l’ombre de l’épaule, imaginer le poids porté les jours de solitude si tant est qu’elle en ait connu. Il entame une conversation, essaie qu’elle se confie à lui, arrive à lui faire dire ses joies, ses peines, ses errances et ses fêtes et , guidé par les mots qu’elle veut bien lui livrer, il avance et peaufine. Là, cette taille qu’il dessine, combien d’hommes l’ont tenue entre leurs mains ? Pour combien d’amants a-t-elle cambré ces reins que le pinceau anime. Et cette natte qui vient, coquine souligner la ligne des fesses qui se devinent plus qu’elles ne se dévoilent, qui a eu le plaisir de la dénouer, d’y emmêler ses doigts ? Il cherche la bonne teinte, celle qui racontera le mieux le satin de la peau, il ne se contente pas de tracer des courbes, des lignes , des traits. C’est bien plus que ça dont il s’agit, il veut la faire vivre à travers ça. Reproduire la nuque fière, presqu’orgueilleuse, se dire que celle là n’est pas de celles qui plient. Au final, prendre un plaisir fou à ça.


- Il a de la chance, cet homme Dona ! Allez, c’est fini, rajustez vous ! et regardez !

Et c’est à cet instant que tout change. Du dieu créateur tout puissant qu’il était jusqu’à présent, il redevient l’enfant qui attend qu’on le félicite. Un sourire, c’est tout ce qu’il espère d’elle à présent, il veut voir dans le regard clair la femme comblée. Il veut y lire la reconnaissance et l’entendre soupirer de contentement.
Il se lève, remplit à nouveau les gobelets, essuie la sueur qui goutte à son front d’un revers de manche. Son tablier est maculé de taches de couleur, et sa main porte encore des traces du rouge qui a servi à peindre les fleurs aux cheveux de la belle. Il porte le verre à sa bouche et boit à longues goulées avant de revenir poser ses yeux sur la jeune femme.


- Allora , vi piace ?

Sous les yeux de celle connue sous le nom de la Louve, le tableau apparait. S’il avait vraiment pu décider, il l’aurait souhaité plus aventureuse. Alanguie, offrant aux regards la courbe ronde de ses seins, et le trouble dans ses yeux en amande. Plus féline, et plus sauvage, comme elle doit apparaitre à ceux qui ont la chance de l’étreindre . Un jour peut-être, elle se montrera moins farouche et elle osera plus.
Mais pour l’instant, il va de la toile au modèle, guettant une réponse, le cœur battant la chamade comme un jeune jouvanceau.




Tableau réalisé par Ysis. Atelier de Brocéliande
Kachina
- ça me plait , oui !....Beaucoup !

Elle sourit, ravie. C'est ce qu'elle voulait en fait. Rien de trop impudique, mais que le tableau suggère. Pour que celui qui y posera ses yeux fatigués après avoir trop joué du boulier, ait juste envie de rentrer à la maison. A savoir si ça lui plaira. S'il ne lui fera pas une scène pour avoir posé ainsi, dévoilée.
Un léger haussement d'épaules. Advienne que pourra ! Elle a cessé de vouloir être une autre depuis longtemps.

Ses yeux se perdent sur le tableau. L'homme est doué. Un jour, promis, elle posera de face. Un jour......Pas maintenant...


- Merci ! Vous avez du talent !
Hum.....il faudrait juste me rajouter quelques mots, là......en bas......Une sorte de dédicace , comprenez ?


Elle remonte sa jupe, retire les perles et les pose sur la table. En quelques gestes, elle fait glisser son corsage à nouveau sur sa peau, le lace lâchement, laissant ses épaules nues. Il fait si beau en ce mois d'aôut 1461. Elle garde les fleurs à sa tignasse sagement tressée pour une fois .

La Louve regarde sans bouger, le peintre emballer la toile dans un drap fin, sourit au soin qu'il prend pour le faire. Et ses pensées s'évadent vers un homme aux yeux sombres. Aimera ? aimera pas ?

L'escarcelle change de mains, le tableau aussi. Elle le serre sous son bras, précieusement, salue encore une fois l'homme. Il a su la deviner, la dessiner. Elle répète encore :


- Merci ! C'est magnifique ! Je reviendrai.......un jour !

Et ses pas la conduisent sur le porche alors qu'il la raccompagne avec des mots polis. Et elle retrouve l'agitation des ruelles, la chaleur et les bruits familiers...Ne lui reste plus qu'à aller accrocher à la mairie le tableau destiné à son Brun.
_________________
--.eon


    Il rêve bercé par la vision de ces douces formes ... le temps passe et encore, inlassablement tel un enfant devant une sucre géant il salive devant ce corps si attirant ... mais ... mais ... que fait-elle ... elle se revêtit ... déjà ? des heures sont passés et perdu dans sa contemplation il n'en a rien vu. Celle ci ce dirige vers la sortie, il se rappelle d'avoir vu le tableau. A défaut de pouvoir graver à tout jamais dans sa mémoire ce corps il lui faut obtenir ce tableau ... au moins l'endroit après tout il se suffirait à pouvoir le contempler quand l'envie le prendrait.

    La porte de l'atelier s'ouvre, les formes voluptueuses en franchissent le pas, il s'avance également, perdu dans ses pensées pour trouver un moyen d'obtenir l'information qu'il lui plait tant d'avoir il ne fait pas attention à ce qui se trouve devant lui et ...

    PAAAM !

    Le choc. Un réveil fracassant - c'est le moins qu'on puisse dire - il se retrouve fesses à dans la poussière. La femme qui l'a percuté plus solidement attachée au sol a réussis a rester debout. Il relève le regard, croise celui de cette belle inconnue et balbutie quelques excuses gêné. Une idée lui vient, et quelle idée. Toujours se servir de l'imprévu pour en tirer avantage. Il se relève doucement et ramasse ses affaires avant de s'incliner devant la jeune femme. Il prend un air soucieux et en fronçant les sourcils s'adresse à l'inconnue d'une voix plus assurée d'un homme ayant prévu de commettre un crime.


      - Dites moi je vous prie ... Mon maitre cherche un endroit ou il pourrait admirer au moins une oeuvre de l'artiste dont vous venez de franchir la porte. Sauriez vous ou mon maitre pourrait trouver un tableau de ce dernier ? Bien entendu je sais me montrer discret et mon maitre encore plus ...


    Les mirettes se font suppliantes et il ajoute en baissant les yeux - l'homme sait mentir, il a longtemps étudier les façons de faire de son maitre-

      - Je vous en supplie ... si je ne suis capable de ramener cette information à mon maitre il me battra à mort, avant de me laisser pour tel sur un chemin abandonner ...


    Et de rajouter pour conclure la scene ...

      - Je ne veux pas mourir avant de connaitre tous les plaisirs que la vie peut me donner encore ... je suis trop jeune.


    Notre beau jeune homme tient une chose de son maitre, il sait s'adapter à toutes les situations et faire le nécessaire pour obtenir ce qu'il souhaite. Son interlocutrice à l'air sceptique, il est habillé plutôt onéreusement, faire croire que son maistre était ce genre d'homme était peut-être trop gros ... mais après tout ... qu'est-ce qu'une personne normale pourrait bien vouloir faire d'un tableau. Il n'attendait plus qu'on lui donne sa récompense ... l'obtiendrait-il ... Joker ?
Kachina
Mais quel crétin ! Il s'est presque jeté sur elle, manquant de la renverser. Elle serre plus fort contre sa hanche le précieux tableau et comme à chaque fois, la Louve , habituée au danger glisse sa main droite à sa cuisse, vient y chercher la lame au fourreau. Prête à châtier l'imprudent s'il ose s'en prendre à elle. Mais son ventre se noue. Elle sait qu'il y sur sa tête pas mal de contrats.

- Oh là maraud ! Doucement !

Mais il se confond déjà en excuses et la main de la Brune se détend sur le pommeau. Les prunelles claires accrochent le regard du jeune homme, le sondent avant de glisser sur lui pour le détailler des pieds à la tête. Plutôt bien mis, bien fait de sa personne. Elle ne l'a jamais vu par ici. Un riche marchand ? un jeune nobliaud venu s'encanailler dans la ville rebelle ? Elle l'écoute parler sans l'interrompre et lui répond :

- Mon Brave, il vous suffit de frapper le heurtoir, et le peintre en question se fera un plaisir de vous montrer ses oeuvres. Je ne doute pas que votre maitre trouvera vite de quoi le satisfaire. Ferruccio est particulièrement doué.

A cet instant,elle remercie le peintre qui a soigneusement enveloppé le tableau dans un drap fin. Pas question qu'elle exhibe le sien à cet inconnu. Un froncement de sourcils quand il avoue les menaces dont il est l'objet de par celui qu'il sert. Sa voix se fait plus dure quand elle ajoute :

- Cruel ? Votre maitre est cruel ?
Attendez donc qu'il dorme et tuez le !
Ou mieux, donnez moi donc le lieu où il crèche, nous lui rendrons mes amis et moi, une petite visite. Il est riche ? il a des biens ?


Le regard à nouveau revient plonger dans celui de l'homme.

- Vous êtes surtout trop jeune pour courber le dos. Quittez donc ce bellâtre et rejoignez nous. Je vous apprendrai le chant du vent dans la nuit, le frisson que procure le danger et les chemins de traverse et le hurlement des loups sous la lune.

Et sa main quitte la dague, glisse à sa besace. Elle s'assied sur un muret, fouille dans le sac pour trouver de quoi écrire. Et tend au jeune homme un morceau d'une vieille missive d'un prévôt trop zelé qui lui sert à noter des informations glanées au hasard. Au verso elle a écrit son nom, son adresse. Kachina - 37, place du marché Saint Bertrand en Comminges. Elle ne dira surtout pas que le tableau qu'elle tient en mains est destiné à orner le mur du bureau du maire, là où le Joker passe la plupart de ses journées depuis quelque temps.

Puis sans façon, elle plante là l'inconnu, reprend sa route, martelant les pavés des talons de ses chausses...Elle doit accrocher ce tableau en mairie et vite.

_________________
--.eon


    Il en avait rencontré des femmes et pourtant la remarque de celle ci eu le don de lui faire ressentir des frissons parcourant son échine. Fréquemment lui conseillait-on de changer de maistre quand il faisait son pauvre malheureux battu. Mais jamais, jusqu'à présent, personne ne lui avait proposé de tuer l'homme qui était au final plutôt bon avec lui. Il cacha au maximum l'élan de dégout lui venait à une telle pensée et se contenta de sourire faiblement pour faire bonne figure. Si les masques venaient à tomber il se savait mort. Non point très doué avec une épée il n'avait aucune chance face à une femme qui avait l'air d'en maitriser tout l'art.

    En parlant d'art il jeta un coup d'oeil furtif sur le tableau et murmura un bref ...
    splendide. Assez rapidement il replongea ses yeux dans ceux de cette femme. Un constat étonnant germa dans l'esprit du serviteur ... cette femme avait un corps des plus excitants et pourtant ses yeux étaient glacials ... un doux paradoxe ... Son interlocutrice lui tend finalement un bout de papier, il n'a pas écouté ce qu'elle a dit, mais il remarque quelques annotations ...

    Kachina - 37, place du marché Saint Bertrand en Comminges

    Notre serviteur réfléchit un instant et en déduisit une première signification ...
    Katchina 37 ans -bien qu'elle faisait plus jeune se dit-il- et lieu de rencontre place du marché de Saint Bertrand ...
    Un rendez-vous se dit-il ... Voilà une journée qui prenait un tournant fort étonnant. Rapidement la dame fila sans demander son reste, il la suivit discrètement et la vit entrer dans la mairie avec le fameux tableau. Quelques minutes plus tard elle en ressortit les mains vides. Il sourit doucement. Il savait désormais ou se trouvait le tableau. Il grinça des dents ... aller au rendez vous, aller voler directement le tableau ou encore rentrer chez son maistre ?

    C'est finalement la dernière idée qui l'emporta et il prit la décision de rentrer chez le Vicomte Moustachu qui assurément pourrait lui apporter son aide dans une pareille affaire. Il plia doucement le papier qui détenait une information qui avait valeur d'un trésor pour lui et fila en direction de Aush des idées et des rêves plein la tête ...
Erasme
    -Un vescom voleur ?-
      «On ne discute pas avec un voleur. On le cambriole.»
      Arthur


    Une matinée d'été le vescom travaillait tranquillement dans son bureau à Cornelhan quand un serviteur toqua à la porte. Curieux notre homme alla s'enquérir de la situation. Le serviteur qu'il avait envoyé à Saint Bertrand était revenu ... étrangement rapidement d'ailleurs. Légèrement surpris il demanda à ce que ce dernier soit amené dans son bureau. Quelques instants plus tard s'ouvrait de nouveau la porte du bureau pour laisser l'ombre du serviteur se glisser dans la pièce.

    Le moustachu releva les yeux vers celui qui semblait cacher quelque chose. Il détailla le jeune d'un oeil perplexe avant d'ajouter en se lissant la moustache:


    - Qu'y a-t-il ?
    - Rien monseigneur., répondit trop rapidement Eon.

    Léger froncement de sourcil du mestre.

    - Parle, je sais quand tu me caches quelque chose.
    - Eh bien ....
    - Je n'ai pas toute la journée, abrège.
    - Je voudrai un tableau, Monsieur.

    Les deux hommes restèrent se regarder pendant un long moment avant que l'un des deux interrompe le silence d'un rire non simulé. Après une bonne tranche de rigolade le plus agé des deux reprend un brin de sérieux avant d'ajouter.

    - Est-ce une blague ?
    - Non monsieur.
    - Depuis quand t’intéresses-tu à l'art Eon ?
    - Depuis qu'elle a posé nue monsieur.

    Le moustachu se tasse dans son fauteuil un sourire intrigué aux lèvres. Ca n'était pas tous les jours que ses serviteurs se prenaient de sentiments pour des femmes, et si c'était le cas rares étaient les fois ou cela lui remontait aux oreilles.

    - Eh bien si tu désires tant que ça cette peinture je te donne les écus pour que tu l'achètes, et il accompagne ses paroles en lançant une petite bourse d'écus au serviteur.
    - Je ne peux pas ... elle est repartie avec son tableau ... dit-il soucieux
    - Qui ça elle ? piqué par la curiosité.

    Le serviteur hausse les épaules avant de se rappeler qu'il y a le nom écrit sur le bout de papier dans sa poche. Il le prend et le porte à ses yeux avant de répondre.


    - Une certaine ... K ... Ka ... Kachina.

    Un sourire carnassier vint illuminer le visage du vescom. Pour sur il allait aider son serviteur à avoir ce qu'il voulait. C'était pas tous les jours qu'on lui donnait une bonne occasion de voler un voleur. D'ailleurs la question était la suivante, est-ce que voler un voleur faisait de soi un voleur, ou alors un voleur d'un voleur donc un voleur mais un voleur honorable ? .... une sacré question en tout cas. Il continua la discussion avec son serviteur afin d'avoir un peu plus d'informations sur ce à quoi ressemblait le tableau et ou celui ci avait été entreposé avant de faire appel à un autre serviteur et de lui demander de trouver une personne voulant se faire de l'argent. Qui ? cela importait peu il lui fallait juste une personne assez discrète pour ne point se faire prendre et assez muette pour ne rien dire si elle se faisait prendre. C'est ainsi qu'il attendit que fut envoyé en son bureau celui ou celle qui ferait l'affaire pour cette mission de la plus haute importance.

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Kachina
"Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois. Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie."
de Philippe Geluck

[Quelques jours plus tard. Saint Bertrand en Comminges. Salle du bourgmestre]

Foutre Dieu, elle allait le retirer. Il n’était plus à sa place. Pire, il semblait la narguer, là, juste en face de ce bureau qu’elle avait investi il y a quelques jours. Elle n’avait pas choisi cette place de bourgmestre, elle qui préfèrait de loin crocheter les serrures de villes étrangères.
Mais Saint Bertrand était pour elle une terre sacrée. Sa terre.

Saint Bertrand avait été pillée, les réserves de nourriture mises à sac et chacun tentait de relever la tête en ces jours étranges. Les Commingeois avaient repris leur ville, mais Il y avait juste un peu de pain, de maïs sur le marché pour permettre à tout le monde de survivre et la viande faisait cruellement défaut.

Alors, avoir toute la journée, lorsqu’elle relevait la tête les yeux posés sur sa propre chute de reins l’agaçait au plus haut point.
Et puis ce tableau là , elle l’avait fait peindre pour lui.
Quand elle le regardait, elle se souvenait juste des heures de pose interminables, à en avoir des crampes et les muscles douloureux à force de rester là sans bouger. Elle revivait la gêne qu’elle avait ressentie , quand elle s’était déshabillée devant l’inconnu. Et même si elle avait offert le minimum de peau nue au regard de l’artiste, ça n’avait pas été facile.

D’un geste impatient de la main, elle recala derrière son oreille une mèche folle échappée de son chignon mal fait. Mais qu’est ce qu’elle foutait là ? Elle n’aimait pas les bouliers, les comptes et les celliers qu’on visitait pour faire le point. Elle avait juste envie là, d’une eau vive et de chevaucher droit devant. Au lieu de ça, elle était là , à tenter l’impossible en regardant son image dénudée qu’un peintre avait un jour fixée sur la toile .
Elle avait souhaité offrir ce cadeau au Joker, quand il avait été élu à la tête de la ville, afin qu’il se souvienne, perdu dans ses calculs, qu’une femme l’attendait quelque part.
Elle ne savait même pas si ça lui avait plu, s’il avait aimé. Il avait juste évoqué ça en taverne, demandé le nom du peintre.
Mais une chose est sure, le tableau n’avait plus sa raison d’être ici…

Donc, c’était décidé…….
Dès qu’elle aurait un moment, elle grimperait sur le vieux coffre et détacherait ce foutu tableau, le rendrait à son Brun.
Le tableau était propriété exclusive du Joker. Ils l'accrocheraient au dessus de leur couche. Au 37 place du marché.

Elle se trouverait un autre tableau pour orner les murs. En dégoterait un, avec un homme en sueur, torse nu, coupant du bois en forêt , une ritournelle d'amour aux lèvres.....De quoi se donner du coeur à l'ouvrage, quoi !!!

Mais pour l'instant, elle allait juste seller Fantoche, parcourir les sentiers, s'enivrer des odeurs de forêt, le laisser aller à son rythme jusqu'à la rivière, y plonger........

Elle se leva, délaissant là, les vélins et les chiffres, passa le porche en claquant la porte derrière elle....

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Faustine
Le vicomte voulait quelqu'un ? Il avait trouvé son homme -pardon sa femme- en la personne de Faustine. Elle avait donc marché jusque chez lui, retenant un sifflement d'admiration - ne jamais montrer ses sentiments. Elle s'annonça à la porte comme étant « celle qu'il recherchait », ni plus, ni moins. Toujours est-il qu'il devait avoir compris puisqu'il l'avait faite entrer chez lui. La cape claquait sur ses talons et lui permettait de camoufler nombre de dagues et autres petits outils toujours utiles. Entrant dans son bureau, elle le découvrit et mémorisa son visage. Elle s'inclina.

« Senhèr. Vous aviez demandé quelqu'un de discret et sachant tenir sa langue, je suis celle qu'il vous faut. »

Elle jeta de furtifs coups d’œil à l'entour, plus pour s'assurer qu'aucun danger ne la guettait que pour, réellement, faire l'inventaire de ce qui se trouvait dans l'endroit.

« Toutefois je tiens à vous dire que j'aime toujours être payée en deux fois. La moitié maintenant, l'autre une fois le service rendu. »

Elle fonctionnait toujours comme ça. Toujours.
Faustine venait peut-être de se remettre au service d'un employeur d'un jour - ou plus - et elle aimait ça.

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Erasme
    -Et un marché à conclure, un !-
      «Conclure un marché avec un voleur c'est un peu comme tromper sa femme, on a pris plaisir à le faire mais on est rongé par la culpabilité»
      De Moi



    Alors comme ça la personne qu'il recherchait se trouvait devant lui. Tassé dans son fauteuil il regarda l’œil perplexe la jeune femme femme s'avancer ... une femme ... une femme ... une femme quoi ! Franchement la majorité des femmes étaient déjà peu dignes de confiance et il devrait marchander avec une femme ... qui aurait d'ailleurs presque l'âge d'être sa fille ...
    Il écoute tout de même ce qu'elle a à lui dire ... après tout ça ne coute rien -pour l'instant-. Il se lisse la moustache pensif et la juge du regard. Trop jeune, trop frêle, trop sure d'elle. C'était le portrait type des femmes qu'il aimait briser. Mais ce n'estait pas son intention du jour, après tout, au moins si elle se faisait prendre il ne plaindrait pas sa mort. C'était toujours tant que ça de pris.

    Après un long moment à l'étudier il se leva doucement, d'une manière que celle les personnes assez influentes savaient le faire avant de faire le tour de son bureau et de s'assoir sur le bout de ce dernier. Une chose était sure son interlocutrice aimait l'argent, mais la proposition qu'elle lui donnait ne le satisfaisait qu'à moitié. Il n'avait aucune confiance envers cette femme et elle voulait prendre la moitié de son argent avant de réaliser le travail. Voilà qui n'était peu que peu correct.

    Il fronça les sourcils suite à l'évocation du paiement avant d'ajouter.


      - Croyez vous vraiment être capable de voler des malfrats sans vous faire prendre ?

    Il marqua une courte pause avant d'ajouter.

      - Si vous veniez à etre prise, nous ne vous connaissons pas, ne vous aiderons pas. Et connaissant les personnes à qui vous pourriez être amené à vous confronter ... c'est la mort assuré si vous estes capturée.

    Un léger sourire naquis sur ses lèvres, il voulait voir si cela suffirait à faire peur à la prétendue voleuse ou si celle ci aurait un peu plus de courage qu'on pouvait le croire à première vue. Il ne resterait plus qu'à proposer un tarif ... il réfléchit un instant avant d'ajouter.

      - Pour le paiement nous acceptons deux paiements, mais à hauteur d'un tiers, deux tiers. Et nous vous proposons six-cents écus soit deux-cents avant et quatre-cents quand vous reviendrez avec l'objet que nous souhaitons voir dérobé. Trouverons-nous un accord damisela ?

    Il arqua un sourcil pour accompagner son interrogation, mais une chose était certaine, elle ne pouvait pas refuser. Le vescoms estait un homme de loy et il avait un voleur sous son toit. Si celle ci refusait le travail elle ne partirait pas libre de ce château mais finirait ses jours à croupir dans les cachots de celui ci. Il y avait de ces clients dangereux. Il en faisait partie. Il était donc fortement curieux de la réponse qu'allait lui donner la jeune femme. Sentirait-elle que l'épée de Damoclès était au dessus sa tête ... rien n'était moins certain.

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