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[RP] " Et Rebelote "

Swan
    [Nuit du 18 au 19 Novembre 1461.]


Suivre l'armée, toujours de loin. Telle était la consigne qu'elles avaient reçu Ober et elle et pour une fois, elle respectait cette consigne à la lettre. En même temps, elle n'avait pas trop le choix, elle ressemblait à une baleine avec son gros ventre de femme enceinte.

Alors qu'elle se tenait tranquille à l'arrière du convoi, elle sentit une douleur fulgurante la transpercer de part en part ! Alors que l'épée qui venait de la toucher se retirait de son corps, elle regarda derrière elle. Un homme qu'elle n'avait pas entendu venir, l'avait prise par surprise. La rousse était hagarde et elle le regardait sans comprendre avant de s'effondrer sur le sol, mains posées sur la blessure qui saignait abondamment.

Elle réalisa alors que son ventre venait d'être transpercé et elle fut prise de panique. Son bébé, elle ne voulait pas perdre son bébé ...
Il pleuvait des cordes et sa blessure saignait toujours, à genoux dans la boue, elle chercha son père du regard, puis finalement, elle se mit l'appeler en criant, en hurlant presque !



P'PAAAAAAA !

PAPAAAAAAAAA !
AIDE MOIIIIIIIII !!!!!!!


PAPAAAAAA J'AI MALLLLLLLLLL !



Son cœur battait bien trop vite, elle avait peur et alors qu'elle appelait son père, un peu de sang sortit de sa bouche. Elle allait mourir là ?! Elle ne voulait pas mourir ici et comme ça, surtout pas comme ça alors qu'elle n'avait même pas levé l'épée.

Sa main sur son ventre était écarlate et alors qu'elle cherchait son père du regard, elle se sentait faiblir et ses pensées furent pour Lena, Arthur et Tinig, mais aussi pour Ober, sa mère d'adoption ...

_________________
Crakity
[Nuit du 18 au 19 Novembre 1461, sous la pluie]

Crakity cheminait avec l'armée. Ils équarrissaient tout ce qui se présentait et le voyage en Champagne était une promenade de santé.

Il savait Ober et Swan dans l'arrière garde, décision prise pour leur éviter d'être blessées, vu leur état, cela était plus prudent.

Il plaisantait avec son voisin de cohorte au sujet du nombre de royalistes tués pendant la campagne quand il entendit un grand cri.


Citation:
PAPAAAAAA J'AI MALLLLLLLLLL !


Il reconnut la voix, c'était Swan. Il n'était pas son père, certes, mais ne distinguant pas l'As à proximité, il se dit qu'il serait judicieux d'aller rejoindre l'arrière garde.

Il rompit les rangs et vit la jeune femme à genoux, l'air surprise, sa main tenant son ventre, une tâche écarlate maculant sa chemise.

Le jeune homme s'agenouilla près d'elle :


N'ayez crainte, tout va bien se passer.

Il mit sa main derrière sa nuque pour la maintenir allongée et posa son autre main sur la plaie afin d'endiguer le flot carmin.

Trempé jusqu'aux os, sous une pluie battante il hurla :


Blessée!! Blessée!!!!! Medicastre vite!
_________________
Sabo
Tout en sifflotant un air connu de tous, le jeune homme se remémore les événements de ces derniers jours.
**
Le voyage depuis la Normandie fût, et c’est un euphémisme, un véritable calvaire. La fièvre présente dés son départ, ne l’avait lâché qu’une fois la frontière Champenoise traversée. Près de trois jours sans rien avaler de solide. Il avait eu envie de baisser les bras. Plus d’une fois même. Se laisser tomber du cheval et mourir, agonisant sur le bord d’un chemin comme une biche percutée de plein fouet par une 2 chevaux. Heureusement pour lui, l’instinct de survie reprenait toujours le dessus. La bouteille de blanc, achetée la veille du départ, lui donnait des ailes dans les moments les plus pénibles. Château Raides Boules lui avait dit le marchand. Aphrodisiaque ? Dans son état il s’en foutait royalement.
Pour le bon côté de l’histoire, le blondinet n’avait croisé que deux jeunes loups magnifiques et un écureuil qui gland un bouche se laissait glisser le long d’un tronc bien épais … Pas de méchants, pas de gentils.
Personne.
Son étalon couleur sable tacheté comme une vache à lait, fût sa seule compagnie. Aussi il lui racontait de temps à autres quelques histoires plus ou moins vraies. Pour faire la conversation quoi. Pis entre étalons ils se comprennent …
Bon dieu qu’il avait eu froid. Quelle idée de partir en haillons. Pis cette cape qui ne servait à rien. Seul les flammes lui réchauffaient le cœur et surtout le corps. Son esprit pyromane ne cessait de croître et le pire c’est qu’il en était conscient.
**
D’ailleurs en y repensant, il lui reste 3 étoiles. Et assez de préparation pour en préparer deux de plus.

Aujourd’hui il va mieux, beaucoup mieux, malgré la pluie une chouette journée s’annonce car sa vie de solitaire prend fin.

Vêtu du même accoutrement hétéroclite : Pioche, haillons et cape dépareillés, besace à moitié pleine et ses espadrilles faites main. Tout cela qui valdingue sur un cheval bon marché. De quoi faire peur à un mouton. Un mouton ? Oui un mouton dans une caisse avec des trous et une muselière.
Des bruits sourds se font entendre au loin, droit devant. Une foire ? On le saura bientôt, c’est là que notre blond ce rend.
Des voies d’hommes brouillées par le bruit assourdissant de l’averse. Tiens une foire sous la pluie ? Bizarre.


PA….A… ..AI A…L…LLL !

Le cri d’une femme résonne dans ses oreilles, bien qu’incompréhensible, la détresse elle est facilement détectée. Stoppant net la réflexion de Sabo.
Le garçon saute à terre, s’arme de sa pioche et avance à pas rapides.
Le sol est boueux, laissant deviner le passage de nombreux hommes mais également de chevaux et de charrettes. Reims est une capitale, cela lui semble normal. Mais quelque chose cloche il en est sur.
Il avance à petite foulée maintenant. Mais où est elle ? Une silhouette à genoux dans la boue et un homme auprès d'elle. Le blondinet accélère et s’approche du couple d'inconnus par l’arrière. Serrant un peu plus fort le manche de sa pioche. Les gargouillis de ses pieds s’enfonçant dans la boue trahissent son arrivée.
Swan
    [Sous la pluie, même moment]


Bon sang ce qu'elle avait mal. La dernière fois qu'elle avait eue mal comme ça, elle s'était vidée de son sang dans les rues de la Cour des Miracles voilà deux années, presque trois maintenant. Le temps paraissait interminable et elle ne voyait pas son père venir. L'avait-il seulement entendu ? Elle voulait le voir !

Elle poussa le hurlement du désespoir, le cri du loup qui sentait la mort arriver.


PAPAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!!!

Elle se mit à tousser et elle cracha encore un peu de sang. Elle allait mourir là, c'était certain, mais elle ne voulait pas, pas maintenant, pas avec son bébé. Dans le bruit de l'eau tombant, elle entendit des pas et releva un peu la tête, mais ce n'était pas son père, du moins pas le même père !

N'ayez crainte, tout va bien se passer.

Elle regarda le « cur'ton » comme elle aimait l'appeler et lui chopa le haut de sa tunique.

Bien s'passer p'quoi ?

La rouquine était paniquée et ce genre de réaction chez elle, engendrait fatalement une sorte de colère. La rouquine s'interdisait tout simplement d'avoir peur, la peur était un signe de faiblesse et chez elle, c'était tout simplement impensable. Ainsi donc ce fut ce pauvre Crakity qui en fit les frais le premier !

J'vais pâ mourir !! J'veux pâ d'votre sac'ement « l'cur'ton » !! J'vous vois v'nir hein !

Elle grimaçait de douleur, se tordant dans tous les sens, faisant ainsi couler le sang un peu plus ...

Blessée!! Blessée!!!!! Medicastre vite!

Le pire dans tout ça, c'était que cet état d'agitation, venait de déclencher les contractions !
Elle lâcha la tunique de Crakity et posa ses deux mains sur son ventre qui venait de se durcir très fortement.


Ahhh !!! P'tain y s'passe quoi ? Mon bébé !! J'veux voir mon père !!

Des bruits de pas, encore se firent entendre encore sous la pluie battante et elle espérait bien que cette fois, c'était ceux de son père qui se ramenait, mais non. Un inconnu, c'était un inconnu qui se tenait là. S'il essayait de l'embrocher, il allait avoir du mal. Même blessée, elle avait encore de la ressource la rouquine !

Une autre contraction et la voilà plié en deux gémissant de douleur !


P'pa t'fous quoi ? J'veux t'voir ...
_________________
Crakity
Crakity était quelque peu désemparé. Il n'entendais rien aux arts des médicastres, Swan avait l'air mal en point et pour couronner le tout, elle semblait prise de contractions....

Vous n'allez pas mourir, non pas maintenant.

Le jeune homme remarqua une ombre, armée d'une pioche s'approcher. Ils étaient vulnérables. Il se mit en position pour se défendre et protéger Swan, dégainant son épée il gronda d'un air menaçant :

Qui va là?
_________________
Sabo
Le garçon n'est qu'à quelques pas désormais.
Il ne lui faut qu'un regard pour comprendre. Qu'une parole pour défaillir.


« Mon bébé !! J'veux voir mon père !! »

Tandis que l'autre ce lève et le pointe de son épée. Le jeunot tombe à genoux, de grosses larmes roulantes au coin des ses yeux.
Oh il ce dit fort, mais au fond ce n'est qu'une brindille, pire même, une feuille durant l'automne.
Dans le passé, il avait tué des poules, des cochons et des rats.
Mais cette femme enceinte, couverte de sang … comment osé une comparaison ?


L'homme lui parle, mais Sabo ne quitte pas la blessée des yeux.


Je … je … putain qu'est ce qu'il ce passe ? Qu'est qu'elle a ? Qu'est ce que vous lui avez fait ?


Une pensée lui travers l'esprit, l'homme avait appelé à l'aide. Ce ne peut être lui le coupable.
Merde, merde merde remue toi Sabo BOUGE TON CUL !


Le blondinet ce relève d'un coup, trop vite peut être. Il semble si fébrile.

Que … faut l'aider hein … snif … faut pas la laisser comme ça.
Que … qu'est ce que je peux faire ? Je veux ... je veux l'aider .


Il fond en larme, Merde ! Petit morveux ...
Crakity
Crakity rengaine son épée, le jeune homme ne semble pas être un ennemi mais un des leurs. Il s'agenouille à nouveau aux cotés de Swan et dit à Sabo :

Allez chercher son père, l'As!! Vite!

Puis il posa une main sur le ventre tendu de Swan, grimaçant, il ne savait absolument pas ce qu'il convenait de faire, mais il garda son calme et dit à la jeune rousse :

Essayez de vous détendre, ils vont arriver.
_________________
Sabo
Le jeunot hoche la tête assez perspicace pour savoir où chercher : Direction les portes de la ville.
Il prend une grande bouffée d'air frais pour se remettre les idées en place, faire passer le choc et calmer les tremblement de ses jambes. Un coup d'oeil vers la jeune femme et la peur ce transforme en adrénaline. Il trouvera son père, en silence, il en fait le serment.

A vouloir partir trop vite, son premier appuie glisse et il s'étale comme une … crêpe.
Le voilà couvert de boue. Mais pas moins déterminé. Il reprend sa course en prenant soin de ne plus glissé.
C'est donc avec une tête de déterré, des vêtement trempés, une mine affolée et une course effrénée. Qu'il ce précipite vers les portes de la ville.

Les poules élevées en plein air lui avaient fourni un bon entraînement durant son enfance, aujourd'hui cette vie dépourvu de sens à ses yeux allez enfin servir à quelque chose : courir et courir vite.

Inspirer par le nez et souffler fort par la bouche.

Il cours, le plus rapidement possible, oubliant la jeune femme, se concentrant sur son objectif.
Trouvé un homme, trouvé l'As.

Les grosses gouttes de pluies qui dégoulinent sur son visage troublent sa vision.
C'est pourquoi il ne distingue pas nettement la personne qui ce profile devant lui.

VOUS … DEVANT ... FEMME...ROUSSE ... BEBE ... ENCEINTE … AS … VITE … FILLE … L'AS !

Dur dur de parler en courant. La silhouette c'est retournée.
Qui est ce ? Faites que ce soit l'As, faites qu'elle sache au moins où est cet homme.

Plus que quelques foulées et il sera à sa hauteur.
Silphael
Silphael n'avait rencontré aucune résistance de la part des champenois de son côté pendant la nuit. C'est pourquoi, trempé par la pluie, il décida d'aller se mettre à l'abri et de fêter leur victoire supplémentaire.
Rangeant son épée dans son fourreau le jeune barbu se dirigeait vers les portes de la ville en leur possession maintenant. Il pouvait à peine voir les torches de l'entrée à cause de cette lourde pluie de plus le froid de la saison venait s'y mêler, mordant sa peau humide.


Temps de merde ... Dit-il pour lui même.

Alors que Silphael allait rejoindre les portes, un bruit de pas lourd et rapide frappant le sol boueux se fit entendre au loin couvert par le son de la pluie suivit d'une voix, paniquée et saccadée hurlant quelque chose qu'il ne comprit pas de suite.

VOUS … DEVANT ... FEMME...ROUSSE ... BEBE ... ENCEINTE … AS … VITE … FILLE … L'AS !

Il se retourna aussi tôt et vit vaguement homme blond dont il ne pouvait apercevoir le visage à cause de la pluie. Celui-ci arriva à sa hauteur, le jeune barbu vit enfin son visage, son visage trempée par la pluie semblait plutôt jeune et ses yeux avait l'air légèrement rouge comme après avoir pleuré.
Voyant l'attitude de l'homme il aperçu que quelque chose de grave s'était passé, repassant chaque mots qu'il entendit de la bouche de l'homme, ses yeux devinrent d'un coup sérieux et son visage n'afficha plus aucune émotion. Fixant sabot il lui demanda

Swan ?! Tu parles de Swan ? Elle a un soucis ?!

Son regard se faisait de plus en plus oppressant, non pas qu'il le voulait mais la peur le faisait réagir de la sorte se mêlant à une sorte de haine.
Sans vraiment laisser le temps à l'homme de répondre, il l'attrapa par un bout de ses haillons et montant le ton sans s'en rendre compte il lui ordonna rapprochant son visage du sien ou les nombreuse gouttes de pluie roulaient.


Amène moi à elle, montre moi le chemin, VITE !
Sabo
La voilà, la silhouette.

Un barbu ? Oui c'est un homme, plus aucun doute.
C'est l'As ? Le père de la demoiselle ? Non trop jeune. C'est pas lui : merde !
Le blond tente d'ouvrir la bouche mais l'homme en face prend l'initiative de la parole. Son regard sevère convainc sabo de ne pas l'ouvrir, pas maintenant.

Swan ? Le garçon ne sait pas, il ne connaît pas son nom. Ni celui de l'homme resté à ses côtés.

La foudre qui éclaire le regard du barbu s'accorde parfaitement avec le temps. Merde Sabo c'est pas le moment de penser météo.
Sans crier garde l'homme l'attrape par le col. Approchant son visage du siens tout en haussant le ton de manière très effrayante.
Le garçon refuse de ce laisser envahir par la peur. Pas question de craquer une seconde fois. Cette demoiselle à besoin de lui. Il doit rester fort.

Non ! Elle veut voir son père ! L'autre aussi réclame son père, l'autre c'est un prêtre, fin je suis pas sur ... C'est son ami il s'occupe d'elle, enfin je crois ... Aidez moi à trouver son père c'est L'As, c'est ce que m'a dis le prêtre : « Trouves l'As et ramènes le ». Je dois le faire. Dites moi où il est et je vous explique le chemin, sinon tuez moi et vous ne saurez pas où elle est, vous arriverez trop tard, et elle mourra de désespoir, et son bébé sera perdu et son père sera fou de rage.

Inspiration.
Elle saigne beaucoup, vous comprenez ? Elle veut son père !

Sabo se dégage tant bien que mal de l’étreinte du barbu. Étonné par ses propres paroles il guette la réaction adverse.

Traps
Traps n'avait même pas eu le temps de savourer le combat qu'il était déjà terminé. En face des armées du Fatum, quelques pleupleus champenois armés de piques et de pelles, et pour les plus chanceux d'entres eux, des épées à peine émoussées. "Les dirigeants sont d'une stupidité affligeante" s'était-il dit en partant à la charge de cette pseudo-armée du haut de son fidèle destrier. Ces hommes et ces femmes allaient mourrir ou être blessés sans raisons car leurs chefs en avaient décidé ainsi.

Cela étant dit, il garderait au moins un bon souvenir de cette bataille, l'histoire d'une femme qui avait voulu lui asséner un coup de pelle pour le faire tomber de cheval. La pelle avait alors rebondit sur le bouclier de Traps, et était retournée droit dans la tête de la champenoise qui s'était retrouvée hors d'état de nuire. Il en avait tellement rit par la suite qu'il en avait eu mal aux côtes.

C'est pour conter cette histoire fort amusante qu'il se dirigeait vers son ami Silphael lorsque déboula une jeune pleurnichard qui avait l'air essoufflé. De ce qu'il compris lorsque celui-ci baragouina, il s'agissait d'une femme rousse qui allait accoucher.


La Roussette, fille de Chouquette, accouche? Elle pouvait pas choisir un meilleur moment !?

Mais ça avait l'air bien plus grave que ça, le jeune homme s'étais mis à débiter un flot de parole ininterrompue comme quoi Swan voulait son père, et qu'elle saignait. Il s'adressa alors à lui.

C'est dans quelle direction ?

Puis il se tourna vers son ami Poulpounet.

Il faudra aussi un médicastre si elle accouche, en plus de son pôpa.

Mais Traps ne se doutait pas un seul instant que la brave rouquine s'étais pris un coup d'épée...
Oberthur
Il flottait. Il tombait des seaux d'eau entiers, des cordes, des chats et des chiens* aurait dit un de ses amis d'outre-manche. Le fait est qu'on n'avait pas l'impression d'avoir quitté la Normandie.

La blonde avançait dans la boue, la nuit était noire et elle avait perdu de vue sa rouquine de fille depuis un moment déjà. Rien d'alarmant, la rousse, même proéminente, savait se défendre toute seule et aussi proches, étaient-elles, elles appréciaient aussi la solitude de la marche.

Les combats étaient terminés, ça devenait presque une routine, si peu de résistance, c'était bien trop facile, le plaisir s'en ressentait. Ils le faisaient exprès, sans nul doute.

Rêvant d'un bain qu'elle n'aurait pas, elle rentrait, mais au fond elle s'en fichait, sa vie était juste parfaite.

Quand, au bout du chemin...
Des cris, des gémissements, une agitation de mauvaise augure qui lui serrent les tripes. Des mots, des noms qui vrillent le coeur.
Elle reconnait de ses amis, Sil, Traps, leurs traits figés ne la rassurent pas. Elle veut savoir, les harcèle vainement de questions, il faut écouter le blond, lui faire confiance.


- Viteee... faut y aller, elle est oùùùùù? elle va bien? - certes, la question est stupide, mais les mots permettent de ne pas penser au pire - qu'est ce qui s'est passé? elle saigne? rhaaaaaaa... le bébé... L'as?!... je ne sais pas, dans la bataille, mais après?!...

La blonde est livide, cheveux trempés striant ses joues de balafres luisantes.
Regard perdu, éploré, voix déformée par l'inquiétude.


- Viteeeuhhhhhhhh!... Sil, Tonton... s'il vous plait...


* Pour les anglais, il pleut des chats et des chiens: It's raining cats and dogs!
Swan
Entre la blessure et les contractions, elle n'arrivait plus à savoir ce qui lui faisait le plus mal ! Quand la contraction arrivait, elle masquait presque la douleur dans son dos et sur le haut de son ventre qui saignait toujours. Elle essayait de se rassurer comme elle pouvait. Sarpé n'était pas là et pour une fois, elle maudissait son état « d'escargot ». Pourquoi fallait-il qu'il soit toujours à la traine ?

Vous n'allez pas mourir, non pas maintenant.

Elle regarda Crakity, une grimace dédaigneuse sur le visage. Bien sur que non, elle n'allait pas mourir, du moins pas sans avoir mis son bébé au monde. Elle ne voulait pas l'entrainer avec elle et puis elle n'avait pas tellement envie d'entendre les derniers sacrements, dit par ce « cur'ton » là. Pas qu'elle n'aimait Crakity, bien au contraire, sinon elle ne l'appellerait pas « cur'ton » juste pour le faire râler, mais elle ne voulait pas l'obliger à faire un office pour elle.

C'pâ vous qui m'enterrerait hein ! Rêvez pô ! C'vous f'rais bien trop plaiz ... iiiiiiiiiirrrrr !!!

Et voilà une nouvelle contraction. Bordille ce que ça pouvait faire mal ! Et cette pluie qui n'en finissait pas.

Je ... je ... putain qu'est ce qu'il ce passe ? Qu'est qu'elle a ? Qu'est ce que vous lui avez fait ?

Que ... faut l'aider hein ... snif ... faut pas la laisser comme ça.
Que ... qu'est ce que je peux faire ? Je veux ... je veux l'aider .


Et la rouquine de tourner la tête quand l'inconnu se mit à parler. Accrocher au col de la tunique de Crakity, elle regarda le jeune homme entre les gouttes qui lui tombaient devant les yeux. Non mais elle rêvait là ? C'était quoi ce pleurnichard ? Et pourquoi il pleurait d'abord ? Est-ce quelle pleurait, elle ? Même si elle en avait envie, la douleur était telle que les larmes ne venaient pas. Elle avait plus une envie de hurler qu'autre chose.

Allez chercher son père, l'As!! Vite !

Et la rouquine de hocher la tête vigoureusement. Vite ! Surtout très vite ! Vite ! Vite ! Viiiiteeeuuuhhhh !!! Et elle regarda le jeune homme s'étaler dans la boue et de grogner quelque chose d'incompréhensible. Il n'arriverait jamais à trouver son père, pas possible autrement !

Essayez de vous détendre, ils vont arriver.

Son regard clair se tourna alors sur le « cur'ton ». Se détendre ? Il se foutait d'elle là ? Comment voulait-il qu'elle se détende alors qu'elle était en train de se vider de son sang, là dans la boue et qui plus était, sur un chemin de Champagne !

Elle le foudroya du regard en grimaçant et en s'accrochant toujours à sa tunique.


M'détendre ?! M'détendre !! COMMENT VOULEZ VOUS QUE J'ME DETENDE ?????

Hiiiiiiiiii !!!!


Et voilà une autre contraction.

Je ... J'me vide et ... Et ...

Hiiiiiiiiiiiiii !!!!

J'vais avoir mon bébé et v'voulez que j'me détende ????

J'vais m'défouler sur vous ouaiiiiiiiii plutôt !!!!!

_________________
Sabo
A peine sa phrase terminée, un homme parle derrière lui.
Le blond fait volte face et tombe nez à nez avec le cheval du bougre.
Surpris, il utilise sa main comme visière et lève les yeux vers le cavalier tout en écoutant ses dires.

Les pensées fusent dans sa petite tête de blond :
Mais non elle n’accouche pas, enfin si mais pas naturellement. Son père, ils me font perdre du temps. Peut être qu’avec son cheval … pas le temps de réfléchir.
Il ouvre la bouche pour tenter une explication mais le cavalier reprend la parole.

Mince il n’y avait pas pensé à celle la. Un médecin bien sur !
Mais le prêtre, lui a ordonné de trouver son père. Un prêtre c’est intelligent, c’est logique, c’est touché par la grâce de sainte boulasse. Alors peut être que l’As, son père est médecin. Mais si ce n’est pas le cas …
Les gouttes de pluies semblent s’évaporer au contact de sa tête bouillonnante de réflexion.
Pis voilà une femme, qui apparaît. Mais d’où ils sortent tout ces gens ?!

L’espace d’un instant Sabo plisse les yeux et observe les alentours.
Des ombres ! Des silhouettes ! Partout !
Punaise mais ils sont nombreux. Avec ce mur de pluie il ne s’en était même pas rendu compte.
Le blond n’imagine pas être au beau milieu d’une armée.

La femme semble tout aussi affolée que lui. Ce qui, paradoxalement, le calme légèrement.
Le garçon fait des yeux ronds.
La bataille ? Comment ça Une bataille ? C’est quoi cette histoire ?

Putain il a juste rendez vous avec le borgne de Normandie, c’est pas un soldat ni un guerrier tout juste un bon coureur.

Pense à la femme, Sabo, ne sois pas égoïste tu trouveras le borgne plus tard.
Pour le moment trouve le père de la rousse.

Utilisant les noms précédemment cités, le blondinet laisse son instinct parler.

Sieur Tonton, filez chercher un médecin ! Avec votre cheval vous irez plus vite.
Demoiselle, vous semblez être la dernière personne à avoir vu l’As.
Venez avec moi nous allons le chercher pars là. Il a du filer ce mettre à l’abris.


Il pointe la ville de Reims.

Vous sieur Sil, vous avez l’air de tenir à elle. Elle aura besoin de votre affection.
Filez dans cette direction, droit devant sans jamais tourner. Comptez une cinquantaine de pas.
Si vous voyez un cheval couleur sable tacheté comme une vache à lait c’est que vous êtes allez trop loin.


Sabo montre le chemin boueux qui sillonne derrière lui, soit, vers Swan et s'assure que le cavalier comprenne qu'il faut amener le médecin dans cette direction également.

Le blondinet se trompe peut être sur les intentions, les émotions et les affinités de chacun.
Mais le temps joue contre eux. Ils doivent agir et vite.
Il tend la main vers la blonde. Et jette en œil vers les deux hommes.
Le garçon se demande si ces deux gaillards, armés jusqu’aux dents, sauront mettre leur ego de côté et écouter un p'tit moveux.

Bien qu'il n'agit que dans l’intérêt de la Rouquine.
Du moins c’est son intention …
Silphael
Empoignant toujours le col de Sabo, il écouta le flot de paroles sortant de sa bouche, un vrai moulin à parole, il cru qu'il ne finirait jamais. Le blond parlait d'un prêtre, surement Crakity, cela le rassurait de s'imaginer qu'il était avec elle. Puis il parla de le tuer, pourquoi voudrait il le tuer ? qu'est ce qu'il s'imaginait ? C'est alors que Silphael se rendit compte de sa posture, tout en essayant de récupérer son calme, il recula son visage et lâcha son col quand celui-ci se dégagea.

Je n'ai aucune idée d'où se trouve l'As et...

Il fut coupé par son ami Traps qui s'était approché d'eux sur son cheval. Il avait eu du mal à le distinguer à cause de la pluie mais lorsqu'il prit la parole, il eut confirmation que c'était bien lui. Accoucher ? il espérait que ce n'était seulement ça mais au vu de la réaction de Sabo, cela semblait pire. Le jeune barbu acquiesça au dire de Traps, un médicastre serait plus que bienvenue.


Mais trouver un Medicastre dans cette ville...

Une fois de plus il fut interrompu, cette fois c'était par la voix d'une femme, Ober. Elle semblait paniqué, et on pouvait le comprendre au vu mots cité par le blond qui n'étaient pas des plus rassurant. Mais cette fois-ci il semblait que Sabo prenait les choses en main. Ecoutant, Silphael acquiesça à ses dire, c'était pour lui, le mieux à faire. Le jeune barbu mémorisa la direction indiquée par le blond puis se tourna vers Ober et posa sa main sur son épaule.


Regarde moi Ober, ça va bien se passer, je vais aller à ses côtés, toi trouves l'As avec le blond d'accord ?

Silphael regarda si celle-ci avait compris puis, de sa main, il enleva une mèche blonde coller à son visage avant de lui faire un sourire qui se voulait rassurant.
Sans attendre de réponse, il partit dans la direction qui lui était indiquée. courant le plus vite possible, il sentait chacun de ses pas s'enfoncer dans la boue, les gouttes d'eau frappaient son visage, ses bottes étaient recouverte de boue tout comme le bas des ses braies. Il aperçut enfin derrière le rideau de pluie deux silhouette au sol, continuant sa course effréné il put distinguer leurs visages. Donnant quelques dernière poussé Silphael arriva à leur niveau il posa un genou à terre tout en patinant et vit le ventre ensanglanté de Swan qui tenait Crakity par le col.


Traps... Cherche un medicastre et... Ober cherche avec le blond l'As... Ils ne devraient pas tarder à venir.

Les paroles de Silphael étaient saccadée par la fatigue de sa course, on pouvait voir à chacune de ses expirations un petit nuage de buée blanche.

Tu tiens le coup hein Swan ? C'est pas ça qui va te mettre sur le carreau hein ?

Le jeune barbu lui sourit essayant d'être le plus rassurant possible puis il releva la tête en direction de Crakity.

Qu'est ce qui est arrivé ?
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