Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Les déboires d'un asticot

Benjen
MP avant si vous désirez intervenir svp


    Ambiance disco taverne

    Les déboires d'un asticot

    L'argent, le nerf de la guerre. Tout le monde court après une bourse bien remplie, même ceux qui se vantent de vivre simplement. Qui n'a jamais rêvé d'être à l’abri du besoin ? Ceux qui vous diront le contraire sont des menteurs !

    La course aux écus va souvent de pair avec la course pour la gloire et la reconnaissance. C'est ce qui avait amené Benjen dans cette taverne sordide, fréquenté par des gens peu recommandables et pour la plupart, à l’intellect quasi inexistant.

    Il en était à sa sixième choppe, lorsqu'il repéra une victime potentielle, la bête était crasse, et se faisait plumer aux ramponneaux depuis une bonne heure. La force avec laquelle il vociférait à tout va et frappait du poing sur la table ne semblait égaler l’imbécillité qui émanait de sa personne.


    RHAAAAAAAA !

    BAM!BAM!BAM !


    Plusieurs coups successifs sur la table …

    MAIS ché pas vrai ! CHE PAS VRAI !

    On entendit les écus racler la table à l'hygiène douteuse, tandis que la bête s'allongait sur la table en les poussant vers le troubadours à la mine joyeuse qui les fit tomber un à un dans sa bourse.
    Lorsqu'ils furent tous tombés dans la bourse, il ferma la ferma et la fit sauter dans sa main en souriant de toutes ses dents …


    Tu feras mieux la prochaine fois l'ami !

    En tout cas, il avait de quoi retenter sa chance, la bête se ventait d'avoir détroussé un nobliaux et la bourse bien ronde qui trônait fièrement sur la table en témoignait !

    L'artiste ayant prit congé de sa victime, Benjen, déjà bien rond, se leva et s'avança choppe à la main vers la bête qui s'était affaissé sur sa chaise et vidait sa choppe d'une traite.


    Et l'ami ! Une partie ?

    BWUUUUUURP ! Hmpf !


    L'homme tourna la tête et examina Benjen de bas en haut et de haute en bas …

    T'as d'quoi payer l'asticot ? C 'est 100 écus la cave ! …

    Benjen décrocha la maigre bourse qui pendait à sa ceinture et la lança sur la table, le rustre lui signifia alors de prendre place par un grognement, ce que Benjen s'empressa de faire, manquant, au passage, de chuter en ayant même pas posé ses fesses sur la chaise.

    Vingt écus l'blinde !

    Ouè !


    Le rustre prit les cartes et les mélangea, posant son regard noir sur Benjen. Il transpirait la haine, Benjen regrettait déjà d'avoir eut cette idée stupide, si ce monstre perdait encore, il allait sûrement lui arracher la tête et les gens préféraient en rire que de lui venir en aide. Il ne pouvait plus reculer de toute façon …
    Les cartes glissèrent sur la table, Benjen déglutit et les ramassa, une paire de dame, Une bouffée de chaleur s'empara de lui et il n'osa lever les yeux sur la brute de peur qu'il ne lise son jeu dans ses yeux.


    BON ! C'est pour aujourd'hui ou d'main !

    BAM !


    Un autre coup sur la table de la par du rustre, c'est qu'il n'était pas patient …

    Benjen s'empressa de jeter vingt écus sur la table d'un air aussi désinvolte que possible ce qui sembla énerver un peu plus son adversaire qui ramassa l'argent et le jeta négligemment près de sa propre mise.

    Trois nouvelles cartes glissèrent sur la table … As, Roi, Dame … Les yeux de Benjen s'agrandirent durant un quart de seconde, avant qu'il ne se fasse violence pour paraître détendu. L'autre grogna … Il fallait la jouer fine, poser le tapis tout de suite n'aurait fait que lui faire peur et il se serait contenté de se coucher, non …
    Benjen décida de lancer la mise à 10 écus. L'autre, après un grognement méprisant, relança de 10 écus. Benjen souffla en faisant les gros yeux, et suivit.
    Il jubilait déjà et leva les yeux sur son adversaire qui le regardait étrangement calme et sûr de lui tandis qu'il brûlait une carte et en posait une autre. Un deux, ce qui faisait maintenant : As , Roi, Dame, Deux.
    Benjen jubilait toujours, les 2/3 de son brelan de dame dans les mains, il n'hésita pas et lança 20 écus sur la table sans réfléchir. L'autre suivit et s'empressa de brûler une carte et d'en poser une autre en faisant un grand sourire à Benjen, dévoilant ses dents pourries, il découvrit un autre deux.


    Alors l’asticot … ?

    Benjen jeta un œil au rustre puis à son jeu, rien ne semblait pouvoir le faire perdre, il ne prit pas la peine de vérifier si il avait ou non 100 écus et lança …

    Tapis !

    Le rustre recracha la gorgée qu'il venait de prendre et jeta un œil ahuri à Benjen et aux cartes. Benjen prit un air détendu et but une gorgée.

    Tu m'plait l’asticot ! J'TE SUIS ! Fais voir ce que t'as !

    Benjen dévoila alors calmement son jeu, certain qu'il avait déjà gagné …

    Brelan de dame …

    Le crasseux regarda alors le jeu, ne montrant aucune émotion, impossible de savoir ce qu'il allait faire, Benjen se prépara à bondir de sa chaise pour le fuir si celui-ci voulait s'en prendre à sa personne …

    MOUAHAHAHAHAHAHAHAH ! BAM ! BAM !BAM ! MOUAHAHAHAHAHAHA ! BAM!BAM!BAM !

    Tout en laissant exploser sa joie, et ses effluves de transpiration, la bête lanca les deux as qu'il avait en main sur la table …

    Par ici la monnaie l'asticot ! MOUAHAHAHAHAH ! BAM ! BAM ! BAM ! J'AI GAGNE !

    Benjen regarda bête, l'air penaud, il se sentait incroyablement idiot et misérable, autour de lui les badauds riaient, comme ils le faisaient à chaque fois qu'ils avaient l'occasion de se réjouir du malheur d'autrui. Il voulut prendre l'argent dans sa bourse mais il n'en sortit qu'un malheureux écus. Ses yeux s'élargir, il lui manquait plus de la moitié de la somme!

    Il leva les yeux vers le rustre qui s'était déjà levé et posait sur lui son regard menaçant …


    J'veux mon argent ! Et tout d'SUITE !

    BAM !

_________________
Nikita.
[Même soir, même taverne…]

Une escapade, une fuite plus surement. Les « fossiles » pesants de sérieux, les « bébés » dispersés d’aventures fantasmées et l’opportunité d’un voyage aux allures détachées d’un ténébreux discret. Ainsi, profitant d’une escale, la Petite Perle sirotait quelque alcool local d’un bouge minable. Le lieu choisi qu’on ne viendrait pas l’y chercher, elle écoutait les gouailleurs, dissimulée dans la pénombre et les épiait d’un œil méfiant alors qu’ils haussaient le ton, dangereux.
Le vantard usait d’une voix puissante, à grands renforts de brutalité quant au mobilier et s’attachait à tenir l’attention d’une populace éméchée mais non moins intéressée par l’escarcelle détenue… Les mordorées observaient le manège, la lippe étirée d’un fin sourire à l’approche du fluet et la Blondeur de le trouver bien courageux ou, plus certainement, étrangement stupide.

Les hommes tapèrent le carton, elle s’approcha de curiosité candide en arborant un minois séraphique. Personne ne se préoccupa de la jeune femme, l’assemblée assoiffée d’ivresse malsaine comme ces chiens dressés aux combats sanguinaires, dans l’attente d’une issue volcanique…


Benjen a écrit:
MOUAHAHAHAHAHAHAHAH ! BAM ! BAM !BAM ! MOUAHAHAHAHAHAHA ! BAM!BAM!BAM !

Elle sursauta. Le gueulard exultait, l’autre se décomposait… Les poivrots réclamaient le spectacle attendu, tels des charognards devant une carcasse putréfiée et l’atmosphère puante des corps viciés se chargea d’animosité palpable. L’ambre posée sur les visages masculins, l’un exprimant l’impatiente colère à l’autre, déclarant son inaptitude à relever le moindre défi, la conclusion ne faisait guère de mystère et le sort de l’Asticot pas davantage. La caboche aurifère se secoua doucement, la silhouette se mut d’une lenteur calculée jusqu’à s’immobiliser dans le dos du presque-mort et, malgré son hostilité au contact étranger, la dextre se posa sur l’épaule de Benjen.

Le petit Caméléon imposa sa présence d’assurance affichée, les prunelles scintillantes de morgue malgré les œillades obscènes des mâles en rut, contractée à se provoquer des crampes et, pourtant, la voix de se faire velours :


Je t’avais bien dit de ne pas boire, tu fais n’importe quoi à chaque fois… heureusement que je t’ai retrouvé !

Une légère pression, les ongles s’enfoncent à peine dans la chair mais s’il ne comprend pas… alors le minois angélique se lève sur le rustre, les lèvres esquissent un sourire malicieux quand sa lame vient se nicher au creux de la senestre et le palpitant de cogner plus fort à la poitrine. L’autre main libère l’épaule pour se saisir d’une petite bourse qu’elle tend au malodorant et de reprendre :

ça suffira amplement...

Et la dague de caresser l’échine de Bejen… bouges-toi, on s’arrache !... ou pas.
_________________
Benjen
    Ah ! Le voilà bien malin l'Asticot ! Avec un grand « A » !


    Parce que c'est bien ce qu'il était, comparé à l'imposante masse de barbaque qui lui faisait face.
    Pour sûr il avait dessaoulé d'un coup, comme-ci on lui avait jeté un seau d'eau bien glacé, de ceux qui vous glacerait le plus mort des morts. Mais malheureusement, ce n'était pas les foudres glacées d'une lavandière qui trempaient sa chemise, non, c'était plutôt les rivières de la peur qui l'avaient choisi pour lit.

    " Mais quel idée stupide … Je fais quoi moi maintenant ! Inutile de discuter avec ce putois ! Il n'entendra rien et il est sûrement encore plus rond que je ne le suis ! Que je ne l'étais ? LesuisL'était … "


    Hmpffff …

    Il laissa échapper un rot à peine perceptible et releva la tête comme si il avait décidé d'affronter son sort avec courage … Mais seulement comme si ! L'angoisse était lisible dans ses yeux, il n'osa pas tourner la tête mais du coin de l’œil, il fit l'inventaire des visages présent dans son champs de vision. Mais qu'espérait-il y trouver ? Un visage familier ? Le regard d'un héros qui attendait son instant glorieux ?

    J'angoisse sortez le pop-corn !

    Il eut vite fait de stopper son exploration oculaire, tout les visages n'étaient plus tourné vers lui mais derrière lui ... Tous arboraient un rictus carnassier, telle ceux d'une meute de loup sur le point d'achever une proie. Il ne doutait pas un seul instant que la proie c'était lui, et il ne doutait pas non plus que le loup n'était plus devant mais derrière lui ! Mazette qu'allait-il devenir ? Allait-il prendre un coup de couteau dans le dos ? Allait-on l’assommé avant de lui faire subir milles sévices !? Et si ses hommes étaient dérangé et aimaient les chemins boueux !? Il avait entendu deux paysans parler d'un nobliaux retrouvé cul nul et gorge tranchée. Il était peut-être en présence des même animaux !

    Ses yeux allaient sortir de ses orbites, une nouvelle bouffée de chaleur s'empara de son corps, la tension était à son comble, il pouvait voir les poivrots autour de lui baver comme des hyènes assoiffées de sang …

    "Voila"

    Sa dernière heures était venu, il allait mourir, dans une taverne crasseuse, on ne se souviendrait pas de son nom, il n'aura ni aimé, ni procrée.

    Il sent un contact tout doux, tout léger sur son épaule dextre …

    " Alors c'est sa qu'on ressent quand la mort pose sa main osseuse sur votre épaule ... "

    Voilà, ce qu'il pensait être sa dernière découverte …


    Je t’avais bien dit de ne pas boire, tu fais n’importe quoi à chaque fois… heureusement que je t’ai retrouvé ! 

    " hein ? "

    Le visage de Benjen n'était soudainement plus crispé par la peur mais se tordait en un rictus d'incompréhension total, ceux qui l'observaient à cette instant là vous le décrirons sûrement comme un gamin à l'air simplet.
    Il voulut se tourner pour voir qui venait à son secours, se devait être une femme, il n'en était pas sûr, il était tellement absorber par ses propres pensées qu’il avait tendu l'oreille un peu trop tard …
    Ouille …

    " Une femme, sûrement une femme ! "

    Des ongles s'enfoncèrent légèrement dans son épaule et ce ne pouvait-être que ceux d'une femme. Quoi que … Des hommes aux longs ongles … Cela c'est déjà vu …

    Cling … L'écus tomba, cette personne tentait sûrement de le sortir de ce mauvais pas , enfin, c'est ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'il sente la pointe d'une lame lui piquer le dos. Une respiration plus forte que les autres, les yeux qui s'élargirent de nouveaux …

    Une bourse tombe alors sur la table, comme venu du ciel, Benjen n'y comprend plus rien …


    ça suffira amplement... 

    Était-elle en train d'acheter le droit d'en finir avec lui à ce puant ? Que voulez cette femme ? Lorsqu'on vient en aide à quelqu'un on ne le menace généralement pas avec une lame …

    " Olalaaaa … Mais quel idée j'ai eu de venir dans ce repère de fou furieux ! Mais champs me manque ! Ma modeste maison aussi … "

    Le puant choisi cette instant pour sortir de son silence, se relevant et prenant ce qu'il devait pensé être une pose de charmeur …


    C'est ton frère « ça » ! Jolie pouliche?

    Pointant Benjen de son gros doigts boudiné…

    Ou t'soeur peut-être … L'a pas l'air asse virile pour être un homme !

    Le gros lard malodorant laissa alors éclaté son hilarité bientôt suivit de toute la pittoresque assemblée.
    Benjen fut profondément touché dans son égaux, qu'on s'attaque à sa carrure passe encore mais qu'on se questionne sur sa virilité, NON ! Quitte à mourir bientôt, autant mourir en s'étant battu !


    Parce que tu penses ressemblé à un homme ! Je parlerai plutôt d'un bon gros porc ! Et pas qu'a l'aspect !

    La pittoresque assemblé s'en paya alors une nouvelle tranche, c'est qu'il n'avait aucune préférence, pour eux tout cela n'était qu'une sorte de spectacle, un divertissement ...

_________________
Nikita.
[Si j’aurai su, j’aurai pas v’nu*]

Evidemment. Avait-elle vraiment pu croire que ça se terminerait, comme ça, simplement, facilement… rapidement ! Sans doute oui, candide Petite Perle choyée si longtemps d’aisance familiale que la bêtise la surprenait encore, alors qu’elle-même apprenait le vice chaque jour davantage.
La lame épouse sa paume alors que le rustre se meut, l’attitude d’autant plus ridicule qu’il n’inspire qu’immense dégout à la Blondeur dont le nez se fronce. L’odorat littéralement agressé par les relents d’alcool et de sueur que l’Immonde dégage, elle doit redoubler d’efforts à paraître détachée et la lippe d’arborer un sourire artificiel jusqu’à…


Benjen a écrit:
C'est ton frère « ça » ! Jolie pouliche?


Il n’a pas osé ? Non, ce n’est quand même pas moi qu’il traite de pouliche ? Ah, mais je vais te saigner comme un goret, tu vas le sentir passer, namého !... mais pas tout de suite, parce que bon, là, je ne suis pas vraiment motivée et, accessoirement, pas super bien entourée !! Pas vrai l’Asticot ?! Merci du cadeau…

Le sourcil se lève, la tête se penche sensiblement et les mordorées scrutent le répugnant sans ciller. Sourire. La Rosière garde contenance devant l’assemblée d’affamés, malgré l’innocence affichée, elle sait qu’ils n’hésiteront pas au moindre signe de faiblesse… et de rire de concert à la moquerie. Flatterie. Elle s’apprête à répondre, espère mettre un terme à la charmante réunion mais, c’était sans compter la susceptibilité du Suicidaire et la dextre de cadenasser furieusement l’épaule masculine. Oh, le con !


Et voilà… on ne l’autorise pas à quitter la ferme habituellement, l’alcool toussa…*Petit rire mutin et ô combien nerveux* Mon frère oui… d’ailleurs, je vais le ramener… hop, hop, on y va !

Les serres se font autoritaires d’invitation à se lever, le regard ambré presque implorant alors qu’elle ferme maintenant les doigts sur le manche de l’arme. Adrénaline. Un petit signe de tête à l’attention de Benjen… On s’arrache j’te dis !

* « La guerre des boutons » - Petit Gibus

_________________
Benjen
    Et là … c'est le drame !

    Il n'en fallut pas moins pour faire sortir le repoussant bonhomme de ses gonds ...

    Co …

    La main posée sur l'épaule de Benjen resserra soudainement son étreinte pour lui imposer le silence, il n'en fallu pas plus pour faire disparaître le peu de courage qui s'était insufflé en lui et faire sortir un glapissement aigu du tréfonds du gosier de ce dernier.

    Et voilà… on ne l’autorise pas à quitter la ferme habituellement, l’alcool toussa…

    Petit rire mutin de l’intéressée ...

    Mon frère oui… d’ailleurs, je vais le ramener… hop, hop, on y va ! 

    " La ferme ? Quel ferme ? Une ferme avec des vaches ? Des cochons ? Une sœur ? Quel Soeur ? "

    Benjen sentit alors une touffe de cheveux lui chatouiller la nuque et l'épaule , tandis qu'on secouait légèrement son autre épaule. Il tourna le visage pour voir le visage de sa prétendue sœur plongé son regard ambré et suppliant dans le sien, il s'y perdit quelques instants, avant qu'elle ne lui fasse signe de la tête de se lever. Il bloqua encore quelques secondes, puis regarda le gros lard, puis sa sœur d'un soir, puis le gros lard, sa sœur du soir, BREF !

    Il finit par poser à nouveau le regard sur le gros lard prenant une expression de béné …


    … Héhé …

    Oubliant la lame dans son dos, il se leva lentement et se tourna vers la sortie en jouant le guignol. Il passa rapidement son doigts en soufflant sur ses lèvres …

    Brrrbrrrbrrrbrrrbrrr …

    Arrivé à la porte, il se tourna vers le puant et lui fit une belle révérence ...

    Votre majesté ...

    Puis poussa la porte pour sortir …

    Qu'allait-il se passer au dehors, la jeune demoiselle avait un jolis minois, elle ne ressemblait pas à une tueuse mais qui sait … Il vivait peut-être ses derniers instants.

    Lorsqu'ils furent sortit, la rue était déserte, à l'intérieur, on entendait le rire bruyant du puant qui ventait ses mérites nouvellement acquis au ramponneau.

    Dés que la porte fut refermé, oubliant le froid mordant et le sol boueux, Benjen se retourna d'un bon et se mit à genoux, croisant les mains et prenant son expression la plus pittoresque possible …


    Pitié ! Ne me faites pas de mal ! J'ai de l'argent ! Chez moi ! Je vous donne tout ! Laissez moi la vie sauve ! Par pitié !

_________________
Nikita.
[Tu t’es vu quand t’as bu ?!]*

Soulagement. C’est le moins que l’on puisse dire… L’inconnu suicido-stupido-susceptible, frère d’un soir ou plutôt d’un instant, comprit ENFIN le message tactile et quitta les lieux sans demander son reste. La Petite Perle ne tarda pas à lui emboiter le pas, balbutiant quelques excuses en flatteries hypocrites, la faim justifiant les moyens et de se sortir du bourbier, soulagée de quelques écus mais privant l’assemblée de sang, molards et autres fluides corporels tout aussi immondes de l’Asticot, bien sur.

Elle échappa un soupir en fermant la porte qui les séparait des charognards, fière de leur fuite –oui oui, il faut appeler les choses par leur nom hein- malgré le léger contretemps et réfléchissait déjà à la version victorieuse qu’elle raconterait, un brin de broderie par-ci, une omission par-là… La moue boudeuse réapparut sitôt qu’elle songea aux éventuelles remontrances des ainés s’ils l’apprenaient et de secouer doucement la tête pour en évincer les visages familiers. C’est le moment que choisit Benjen pour lui jouer la grande scène du II…
Les mordorées s’écarquillèrent alors qu’elle évita de justesse les éclaboussures et les poings de se caler sur ses hanches encore menues :


Non mais… t’es pas éclairé à tous les étages toi, c’est ça ? Y’avait un cinglé et je suis tombée dessus ! Pfff, ça m’apprendra, tiens !*Un haussement d’épaules et le dépit d’apparaître au minois angélique* Ne sois pas idiot, si j’avais voulu ta peau, j’aurai laissé le tas de lard te faire un sort… Je veux juste rejoindre l’auberge avant qu’ils ne rentrent tous chez eux et tu ferais bien d’en faire autant ! Je ne serai pas là pour te sauver la vie le prochain coup.

L’attitude hautaine, elle tourna les talons en le saluant d’un signe et le Petit Caméléon de se mouvoir tranquillement… A consommer avec modération, hin hin !

*Slogan ô combien célèbre, en France du moins.

_________________
Benjen
    Pas évident hein ?*

    Elle fit un léger bon en arrière et écarquilla les yeux, posant les poings sur ses hanches peu fournies.

    Glups !

    " Je vais prendre la raclée de ma vie ! Et par une fille en plus ! "

    Non mais… t’es pas éclairé à tous les étages toi, c’est ça ? Y’avait un cinglé et je suis tombée dessus ! Pfff, ça m’apprendra, tiens !

    *Moment ralentit*

    Brouu … Ce haussement d'épaule ! Ce visage angélique ! Et tellement expressif ! Benjen était déjà sous le charme ! C'est dire qu'un minois pareil, ce n'était pas courant …
    Mais tout de même ! Forcé de constater qu'elle lui avait meurtrie l'épaule, puis l'avait menacé d'une lame, pour ensuite prétendre qu'elle était sa sœur … Et c'est lui qui n'est pas éclairé à tous les étages !?


    Ne sois pas idiot, si j’avais voulu ta peau, j’aurai laissé le tas de lard te faire un sort… Je veux juste rejoindre l’auberge avant qu’ils ne rentrent tous chez eux et tu ferais bien d’en faire autant ! Je ne serai pas là pour te sauver la vie le prochain coup. 

    « Ouf »

    La mort n'était donc pas venu pour lui ce soir là, il en était soulagé ! Il avait perdu quelques écus mais pas la vie. En parlant d'écus, il ferait bien de rembourser la belle, il était peut-être un peu idiot, mais il avait bon fond et il allait donc rembourser sa dette coûte que coûte !
    Malheureusement, elle prit congé de lui de façon plus qu'hautaine, il la regarda s'éloigner, l'observant de haute en bas … Puis de bas en haut … Il avait bien envie de suivre cette donzelle là, un certain mystère l’entourait et il mourrait d'envie d'en savoir plus. A bien y réfléchir, elle n'était sûrement pas paysanne, ce devait être une fille de noble, il en connaissait plusieurs en ville mais elle ne portait là aucun signe qui lui aurait permis de savoir à qui il s'adressait …
    Il prit son courage à deux mains, se releva, décrotta ses braies, avant de se lancer à sa poursuite …


    Noble Dame ! Mademoiselle  ! Par pitié ! Attendez moi !

    Il la rattrapa, la doubla et se tient devant elle, il reprit sa respiration, mains sur les genoux, haletant …

    Me … Hpmfffff … Hpmffff … Me …. Pfiouuuu !

    Et ainsi de suite pendant dix bonnes secondes, avant qu'il ne se décide à reprendre enfin contenance.

    Merci pour ce que vous avez fait pour moi ! Je ne l’oublierai pas ! J'ai une dette envers vous ! Laissez moi m'en acquitter ! Je peux entrer à votre service ! Je sais faire beaucoup de chose !

    « Ah oui et quoi ? » pensa-t-il en lui souriant ...


*Célèbre réplique de Francois l'embrouille

_________________
Nikita.
[Sur un malentendu…]

… ça peut marcher. Et justement, elle trottine la Petite Perle. Elle se tire même. L’objectif du soir ? Mettre un maximum de distance entre elle et les poivrots qui ne tarderont pas à regagner leurs pénates, titubant sans doute, éructant surement et, dans les volutes alcoolisées d’esprits imbibés, fatalement désinhibés, naitraient possiblement quelques illuminations malsaines… de la visite impromptue d’une mairie voisine à l’envie soudaine de descendance, la frontière se fait ténue de placébos à ceux-là même, vantards d’excellences d’avoir semé graines nombreuses aux ventres nourriciers. Misérables. D’amours éphémères tronqués de mensonges, alors qu’un mal-être certain les habite pour devoir plutôt que vouloir, sitôt la donzelle ferrée, la faire réceptacle de fluides viciés à grand renfort de manipulations perfides et sournoises. Le besoin d’exister, peut-être, dans les yeux d’autrui à défaut de brillance personnelle et, quelle meilleure façon, qu’un enfant !

Pour l’heure, la Blondeur ne s’inquiète guère des causes mais davantage des conséquences et, la simple idée d’un moindre contact la fait hâter le pas, le minois habillé d’une moue dégoutée. C’est que ça fume sous la chevelure aurifère, la caboche sautant du coq à l’âne aussi vite qu’un éclair déchire le ciel et, justement, la voilà qui songe à l’adoption d’un animal de compagnie… sauf qu’encore une fois :


Benjen a écrit:
Noble Dame ! Mademoiselle  ! Par pitié ! Attendez moi ! (...) Merci pour ce que vous avez fait pour moi ! Je ne l’oublierai pas ! J'ai une dette envers vous ! Laissez moi m'en acquitter ! Je peux entrer à votre service ! Je sais faire beaucoup de chose !


Les mirettes s’écarquillent. Agacement ? Stupéfaction ? Dépit ? Qu’importe ! Le Petit Caméléon toise l’Asticot, le dédain palpable tant elle en fait des tonnes, avant qu’elle n’incline la tête et lui offre le sourire angélique-que-même-on-lui-donnerait-le-bon-dieu-sans-confession :

Han ! Un esclave ? superrrr… comment elles vont trop être jalouses les copines !! *le regard se fait soudain suspicieux alors qu’elle arbore l’indifférence, simulée bien sur* Moui, je ne sais pas trop… faudrait que tu viennes avec moi, que tu déménages toussa toussa…

Alors qu’elle feint l’hésitation, les mordorées se posent sur la rue qu’ils quittent à peine. La Rosière attrape le bras de Benjen et l’entraine avec elle sans lui demander son avis… La lippe capricieuse s’étire alors que, fièrotte, elle ajoute :

Bon, je ne peux décemment pas te laisser ici, tu ne survivrais pas deux jours… pas le choix, bien obligée de t’emmener !

Un soupir largement exagéré… c’est ainsi qu’ils sont devenus deux, sur un malentendu quoi !
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)