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[RP] Un mal innatendu

Franceska



Voilà maintenant trois jours que Franceska se plaignait de ressentir en son bas ventre, des douleurs jamais ressenties auparavant. Son état physique et moral se trouvait fort différent d’à l’accoutumé.
Somnolence, envie irrépressible de dormir toute la journée se faisaient fréquentes et nausées se faisant naissantes.

Quantité de questions venaient envahir son esprit. Que pouvait-il bien se passer pour qu’en elle il y eut tel changement ?
Écoutant les moindres signes que son corps voulait bien lui envoyer et après avoir trouvé réponses à quelques questions, elle dû se faire à l’idée qu’elle n’était plus seule en son sein.
A présent, alors qu’elle se trouvait à être deux, elle se sentit pourtant comme étant seule au monde.
Comment faire face à cette nouvelle qu’elle n’attendait pas, loin de là. Elle qui pensait sa vie être un véritable conte de fée, se voyait être soudainement assaillie de doutes et de peurs.


Son histoire avec sa Belle Elé allait elle surmonter cette épreuve, elle qui s’était montré distante et caractérielle envers cette dernière ? Franceska était prise d’angoisses à cette simple pensée. Mais elle se devait de lui en parler, de prendre son courage à deux mains et de surmonter sa peur. Faire face à celle qu’elle aimait tant au risque de la perdre. Mais chose étant faite, elle ne pouvait faire machine arrière, et ne pourrait de toute façon pas le lui dissimuler encore bien longtemps.
Il est, malheureusement, de ces signes qui ne trompent pas.

C’est le cœur lourd, la peur au ventre et l’âme en peine qu’elle partit à la rencontre de son amour afin de lui avouer le secret qui commençait à lui peser.

La réaction fut cinglante, mais elle s’y était préparée. Elle ne pouvait, certes pas, imposer telle responsabilité et le comprenait.
Qu’allait-il advenir de leur amour ? Franceska, sous le choc de la situation et au vue de l’attitude austère de sa bien aimée commença à s’imaginer les pires choses. L’éventuelle possibilité de perdre celle qu’elle disait être sa femme, sa douce moitié, celle sans qui, aujourd’hui elle ne pourrait vivre.

Ce soir là, elles s’étaient quittées, le cœur serré, laissant flotter dans l’air une odeur nauséabonde de dépit, d’angoisse et d’amertume.
Franceska n’avait encore jamais vécu tel instants au côté de sa douce et pour la toute première fois, Elé faisait preuve d’un ressentiment envers elle.
Franceska qui s’ était retrouvée seule, abattue, brisé s’en retourna se coucher non loin de ses amis Suni et Ducho.
Repensant longuement à la conversation, les mots fusaient dans son esprit tel des éclairs, lui foudroyant le cœur par la même occasion. Elle pleurait sans même pouvoir s’arrêter essayant de se faire discrète.
Tandis qu’elle se sentait submergé par la fatigue naît de son immense tristesse et du choc qu’elle venait de vivre, elle ressenti tout à coup
quelques élancements dans le bas ventre, d’abord très légers, puis se faisant de plus en plus intenses, des crampes et des douleurs devenant insoutenables.
Elle sentait bien que quelque chose se passait, elle alluma un des cierges qu’Elé lui avait confié, s’assaya , et soulevant la couverture qui la couvrait, découvrit une tâche de sang naissante au niveau de l’entrejambe. Prise d’une panique soudaine, le corps tremblant, elle ne put s’empêcher d’hurler :


« OH NON !!! AU SECOURS !!! QUE QUELQ’UN ME VIENNENT EN AIDE !!!
Que quelqu’un me vienne en aide. »
Puis dans un dernier effort, elle tenta d’appeler ses amies
« Suni… Élé… »

Franceska tomba à la renverse, le corps à même le sol, évanouie.

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Suniva
Une douce brise, des vagues tranquilles qui la bercent, un tam-tam au loin qui la martèlle doucement, la chaleur vivifiante d'un soleil de fin de printemps venu de contrées lointaines où le ciel est toujours bleu, des pépiements d'oiseaux enchanteurs et jusqu'alors inconnus...

Suniva dort. Suniva rêve paisiblement endormie au creux des bras de son beau vagabond qu'elle a rejoint, impatiente après une soirée en taverne bien commencée et plutôt mal terminée...


OH NON !!! AU SECOURS !!! QUE QUELQ’UN ME VIENNENT EN AIDE !!!


Les sourcils ensommeillés se froncent, se rejoignent et forment une barre brune au-dessus des paupières baissées... C'est que les enchanteurs oiseaux ont changé de voix ! Comme ça tout brusquement... Est-ce l'aigle royal soudain dérangé, qui proteste ? Sont-ce ces blancs oiseaux de mers, vaisseaux des airs qui ont trouvé une proie et se la disputent ? Ou bien est-ce un de ces êtres étranges à la voix éraillée et aux plumes vibrantes de vives couleurs qui laissent passer par leur bec croche, acéré et largement ouvert, ces sons stridents ?

Le rêve agréable est chassé sans ménagement et Suniva se redresse sur un coude à la fois inquiète et agacée... Bref regard à un Ducho que rien n'a troublé dans son voyage dans les bras de Morphée.


" - Hum ? Ya quelqu'un ?!"

Que quelqu’un me vienne en aide.


" - De l'aide ?... Madoué ! Frances ? Ca ne va pas ?"

« Suni… Élé… »

Frances est étendue là bas, un peu plus loin, dans la paille de l'écurie que Ducho et Suniva ont adoptée pour cette nuit-ci... Elle semble, aux yeux encore ensommeillés de la jeune normande, dans une position bizarre. Repoussant la peau de bête qui la couvrait, Suniva se lève, s'empare de ses vêtements qu'elle enfile et en couvre prestement sa nudité avant de s'élancer, sourcil levé vers son amie poétesse...

Le spectacle qu'elle offre est pour le moins inquiétant : la peau habituellement claire a pris teinte diaphane, les yeux sont clos, la bouche crispée... Et l'étoffe qui la couvrait laisse voir que le bas des vêtements sont tâchés ...


" - FRANCES !! "


La jeune femme se penche, tapote les joues, secoue. Puis pose l'oreille sur le coeur de la poétesse : il bat. Recommence son manège, harcelant l'évanouie pour qu'elle revienne à elle....


" - Réveille-toi ! Frances !!"

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Franceska
Franceska se retrouvait là, étendue, avec à ses côtés son amie Suni qui lui affligeait moult baffes afin de lui faire reprendre connaissance.
Au bout de quelques minutes, elle finit enfin par reprendre conscience. Ses yeux laissés à moitié entrouvert lui laissait deviner une silhouette. Elle entendait une voix au loin... " Frances !"... accompagnée d'un sifflement très puissant dans les oreilles.
Elle peinait à ouvrir les yeux. Tout luisait, tout était brillant, blanchâtre. Elle avait un mal fou à se focaliser sur un point particulier, sur la personne présente auprès d'elle.


" Mais que se passe t-il ? ... Aïe ! "
Franceska qui essaya de se relever pour s'assoir ne pu y parvenir et posa soudainement ses mains sur sa tête puis sur son ventre.

" Me serais-je évanouie ?" Depuis combien de temps pensa t'elle. Quelques minutes, quelques heures ?

Elle parvint enfin à visualiser Suniva qui se tenait penché au dessus d'elle.

"Suni, que m'est-il arrivé ? Où est Élé ? "
Franceska regardait de part et d'autre dans l'espoir de trouver Élé près d'elle, mais en vain. Elle sentit alors l'angoisse la saisir ne sachant pas ce qu'il venait de lui arriver.
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Eleane18
[Ressentiments et sentiments]


Elle avait pris la nouvelle comme on prend un coup de poing dans l'estomac. De ceux qui vous coupent souffle et vous mouchent votre soleil vital, vous laissant pantelant et à genoux sur le sol. Le colère, la déception... La jalousie même... Tout venait s'emmêler et bousculer la petite bulle dans laquelle elle vivait depuis des jours. "Quoi ? Un enfançon ? Et de qui d'abord et pourquoi ? Pourquoi maintenant, pourquoi... pourquoi..."
Ce mot devenait itératif à souhait dans les pensées de la belle brune qui déambulait aux petites heures du matin dans les ruelles sarladaises. Elle ne voulait rentrer ni rejoindre le petit groupe, de peur de se mettre en colère encore et d'avouer tout le mal qu'elle pouvait ressentir...


Des larmes encore plein les yeux, elle frappa coin de maison bordant l'angle de la place du marché, gémissant sous l'écorchure qui laissa traces sanguinolente sur ses premières phalanges. Point calmée pour autant, elle se laissa tomber au sol sur le pavé humide et tambourina jusqu'à ce que sa frustration devienne moins prenante à son coeur. Elle se retenait de crier pourtant. Les lèvres qu'elle avait habituellement dressées et relevées en sourire envoûtant ne formaient que mince ligne bleuâtre mettant en évidence profond chagrin et intense réflexion.
Ses paupières lourdes se fermèrent un instant et elle s'adossa au mur, laissant couler ses larmes de plus belle. Les souvenirs affluèrent comme toujours en ces moments là et elle se prit le visage à deux mains pour sangloter à son aise... N'avait-elle pas déjà vécu pareil moment ? Des flashes du jour de ses dix-sept ans éclatèrent dans son esprit. Attachée, battue et forcée... L'homme pourtant n'était ni repoussant ni sale comme tant d'autres qu'elle avait pu connaitre. Le parler franc et courtois et pourtant... Le pire de tous oui ! Il avait planté graine comme tant d'autres mais celle-ci était restée...

L'image de la délivrance, neuf mois plus tard, arriva à son esprit tourmenté. Comme il avait été doux alors de tenir ce jeune enfant. La chaleur de ce petit corps sur le sien, la force de sa petite bouche pour prendre son sein avaient été émerveillements et joie sans cesse renouvelés. Pourtant un jour seulement après la naissance vint l'absence, la déchirure... Ses maîtres avaient refusé de le garder et l'avaient vendu à couple de marchands venus pour l'occasion. Elé ne savait rien d'eux, trop faible et assujettie à ses despotes, elle avait laissé aller sa progéniture en pleurant et pleurant encore...


"Daaaame ? Da...aaame !! Vous... vous sentez... biiiiien ?? "

Un nocturne et improbable ivrogne sortant de sa beuverie vint l'accoster avec un zézaiement marqué de considération bien inoffensive. Elle écarta les doigts, dévoilant visage ruisselant et se releva d'un bond, troublée d'avoir été ainsi prise en pareil moment de détresse.

"- Tout... Tout va bien sieur, merci de votre mansuétude...
- En en êtes vous sûre ? Vouvous semblez bien mal *hips* en point poupoupou pourtant...
- Laissez moi à ma peine, je vous en saurai gré, j'ai causé tort ce soir à ma..."


Elle s'interrompit en pensant à Frances. "Mon dieu le mal que j'ai dû lui faire ! Comme elle doit me haïr à présent !" Elle prit les jambes à son cou sans regard ni signe pour le buveur et courut, courut à perdre haleine vers sa bien aimée pour se faire pardonner.
Elle s'en voulait de sa réaction, de ses paroles si dures et de son attitude outrageusement égoïste, mais elle n'avait pu se retenir. Et là, la langue pendante courant comme dératée, elle espérait que Frances trouverait la force de lui pardonner. Arrivant devant la porte des écuries qui hébergeaient toute la compagnie, elle s'arrêta pour reprendre son souffle et entendit quelques murmures qui lui parvenaient, elle prêta l'oreille, se collant contre la porte cochère et entendit la voix de Frances qui demandait à Suni après elle, Elé...
Elle resta là un instant, le souffle court et le coeur battant la chamade, essayant de comprendre pourquoi tout ce petit monde était éveillé.

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"Pleure : Les larmes sont les pétales du cœur" P. Eluard
Suniva
A force de secouer et gifler son amie, Suniva vit avec soulagement ses yeux s'ouvrir. Frances, visiblement affolée s'agita un moment, palpant sa tête et son ventre, puis reconnut enfin le visage anxieux penché sur elle...

" Mais que se passe t-il ? ... Aïe ! "


" - Là, là... Calme-toi Frances..."


" Me serais-je évanouie ?"

"- Et bah oui, on dirait bien ! On dirait aussi que tu t'es cogné la tête, hum ?"


Sourcils froncés, Suniva qui examinait son amie, vient de découvrir une belle bosse...


"Suni, que m'est-il arrivé ? Où est Élé ? "

" - Je ne sais pas ce qui t'es arrivé... Mais quand je vois l'état de tes vêtements, je crois que j'ai une petite idée et que ce que je craignais hier s'est produit. Souffres-tu encore ?"


Doucement la jeune normande caresse l'épaule de la malade tentant d'être rassurante et enjouée


" - Quant à Elé... Sans doute s'est-elle attardée à la taverne. Moi je ne t'ai pas entendue revenir, je vous croyais ensemble ! "


Désormais installée sur le sol, Suniva prend Frances dans ses bras pour la réconforter.


" - Allez, essaie d'être calme. Je crois bien que tu ne seras pas maman, ma belle. Je suis désolée..."

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Franceska
Franceska, apeurée par la situation qu'elle venait tout juste de vivre regardait Suni qui se trouvait penché au dessus d'elle, le visage laissant transparaître une grande inquiètude.


" - Je ne sais pas ce qui t'es arrivé... Mais quand je vois l'état de tes vêtements, je crois que j'ai une petite idée et que ce que je craignais hier s'est produit. Souffres-tu encore ?"

A peine lui avait-elle prononcé ces mots que, tout à coup, Franceska senti une sensation de déchirement. Elle avait peur de comprendre ce qui venait de se passer et ce qu'elle était en train de subir.
Son corps tremblait et son coeur s'emballait. Le chagrin causé par cette immense douleur commença à l'envahir.


"Su... Suni ! ... Qu'est ce ... Qu'est ce qu'il m'arrive ? Suis-je en train de ..."

Elle ne put finir.

"Je veux voir Elé, j'ai besoin d'elle. Pourquoi n'est-elle pas là auprès de moi ? "

" Elé... Sans doute s'est-elle attardée à la taverne. Moi je ne t'ai pas entendue revenir, je vous croyais ensemble ! "

Elle se sentait si seule et tellement coupable.

" - Allez, essaie d'être calme. Je crois bien que tu ne seras pas maman, ma belle. Je suis désolée..."

Franceska s'apprêtait à vivre une expérience qui serait probablement dévastatrice dans sa vie de femme, d' un point de vue physique tant qu’ émotionnel. C'est pleine de tristesse qu'elle alla se blottir dans les bras de son amie et ne pouvant retenir ses émotions éclata en sanglots.

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Eleane18
Elle entra en entendant les derniers mots de Suni...

" - Allez, essaie d'être calme. Je crois bien que tu ne seras pas maman, ma belle. Je suis désolée..."

Repoussant la porte derrière elle, d'une main tâtonnante, elle comprit la rudesse de la situation d'un clin d'œil. La tunique tachée de Frances parlait pour elle et de voir les deux femmes enlacées lui firent instantanément comprendre son erreur. Elle aurait dû revenir illico presto au lieu de faire sa tête de mule. Dieu qu'elle pouvait être idiote quand elle s'y mettait. Elle se morigéna intérieurement en voyant le tableau et, s'avançant timidement, elle s'agenouilla à côtés des deux êtres qui comptaient le plus dans sa vie et les enlaça toutes les deux, mêlant ses larmes à celles de Franceska...

" - Mon amour, je... je suis si désolée... Tout ça c'est ma faute... Si tu savais comme je m'en veux !
Je t'aime ma Frances, je t'aime tellement ! Pardonne moi je t'en supplie..."


Elle passa ses bras autour de sa bien-aimée, posant doucement les mains sur le haut de son ventre en le massant délicatement pour apaiser quelque peu la douleur lancinante qui devait le tarauder. D'un regard brûlant vers Suni, elle lui fit comprendre que Frances devait avoir besoin d'un remontant ou d'une décoction pour la faire dormir enfin après toute cette douleur.

" - Suni, aurais-tu quelque qui pourrait calmer sa douleur et la faire dormir un peu ? Une bonne nuit de sommeil ne lui fera pas de mal hein..."

Elé caressait les longs cheveux bruns de Frances pour apaiser encore sa douleur et la déception qu'elle avait si surement causé, sans parler du malheur qui venait d'arriver. Même si elle culpabilisait, la jeune femme s'avouait en son for intérieur qu'elle était plutôt soulagée. Cette pensée lui fit prendre conscience encore de son égoïsme forcené. "Mais pourquoi suis je donc si froide à ce point ? Elle doit souffrir le martyre de l'avoir perdu et moi je soupire presque de soulagement, quelle amoureuse je fais vraiment !"
Elle continua à bercer sa tendre tout doucement, très tendrement en lui murmurant mots qui les apaisait toutes les deux en tout cas elle l'espérait de tout son coeur...

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"Pleure : Les larmes sont les pétales du cœur" P. Eluard
Killijo_de_denere
[Dans les rues de Sarlat]

Killijo était parti promener en sortant de la taverne. Son paquetage était prêt pour la suite du voyage. Il avait bu, juste assez pour savourer la bière de la région, mais juste assez aussi pour garder les idées claires. Il n'avait jamais été ivre au point de ne pas se rappeler ce qu'il avait fait, il ne supportait pas l'idée de se montrer en position inconvenante. Il ne voulait pas entâcher le nom des Dénéré. Il était assez souvent reconnu quand il allait en taverne, et savait que s'il faisait un écart, cela viendrait aux oreilles de sa mère. Son père lui pardonnerait, voire le féliciterait, mais sa mère... Il craignait ses colères, rares, mais violentes. Il se rappellerait longtemps la cérémonie d'allégeances à la Duchesse où il s'était retrouvé à genoux à lui demander pardon. Lui, le poussin du grand Blademaster.

Il déambulait dans les rues, regardant les gens passer, les femmes, plus particulièrement. Il faisait encore jour, elles osaient sortir seules. Certaines avaient mis un châle sur leur tête, d'autres une cape, d'autres laissaient leurs mamelons respirer. Il leur rendait hommage, c'est bien triste de laisser si bel attirail enfermé. Il leur souriait, ayant souvent un regard détournée, ou un pas plus empressé. Il n'avait guère de succès en taverne, se disant que l'endroit était public, les femmes ne se laissaient pas autant aller que lorsqu'elles étaient seules avec lui. Il accosta une belle qui lui avait rendu son sourire. Après quelques gentillesses, un baise-main, des compliments, une pinte vite descendue dans une auberge pas très bien famée, il était monté avec elle dans une chambrée pour y découvrir l'étendue de ses charmes. La belle lui fit découvrir les montagnes Périgourdines, en long en large et en travers. Fatigué, il s'endormit sur son sein. Il fut réveillé par les premiers bruits que la patronne fit en descendant l'escalier. Il se leva d'un bond et se rhabilla. Il descendit à la porte pour vérifier quelle heure il était. Damned ! On était déjà au petit matin ! Il avait trop dormi ! Il courut à l'auberge où il dormait avec la troupe, mais découvrit avec stupéfaction qu'ils étaient partis sans lui. Il demanda à l'aubergiste quand ils étaient partis, la veille, comme prévu.

Déçu de cet abandon, il alla se défouler en forêt, se battant contre un arbre. Comment ils avaient pu ? Pourquoi Suniva ne l'avait-elle pas cherché ? Elle savait qu'il avait l'habitude d'aller se promener ainsi ! La ville n'était pas si grande, pourtant. Il enrageait, se sentant très seul d'un coup, lui qui avait toujours entouré, de sa famille, avec son cousin, ou la troupe. Pour la première, il était avec lui-même, seul au monde, sans pain, et sans aucune idée d'où il pouvait aller maintenant. Sur le coup, il était si fâché qu'il voulait rentrer directement en Anjou, seul, sans s'occuper des autres. Il envoya un courrier à Suniva, enragé, pour lui dire qu'il était déçu qu'ils l'aient abandonnés sans rien lui dire. Puis, en réfléchissant un peu, il décida de ne pas perdre sa journée, et d'aller travailler à la mine. Il ne lui restait que peu d'argent en bourse, et après tout, il était plus aisé de voyager de nuit. Suniva le prévint qu'ils étaient à Périgueux et qu'ils l'y attendaient. Il travailla très consciencieusement, rêvassant à sa belle d'une nuit, puis repartit à l'auberge payer la chambre et préparer ses affaires.

Pour la nuit, il décida de ne passer que rapidement en taverne, même s'il y avait trois poulettes sur lesquelles il aurait pu mettre la main. Ou les trois en même temps, qui sait ? Il aurait bien aimé tester, une fois, juste pour voir. Il ne désespérait pas d'avoir un harem, une fois marié. Il aurait celle qui lui donnerait sa descendance, et d'autres, pour le plaisir, une blonde, une brune, une rousse, histoire de comparer, puis peut être aussi une noble, pour voir si elles sont meilleures que les roturières. Il chevaucha à son aise, arrivant tranquillement à Périgueux à la pointe du jour. Il descendit à une auberge, où il déposa son cheval, son Illusion, qu'il bouchonna un peu lui-même pour le remercier du chemin parcouru, et le laissa aux soins du palefrenier après moulte recommandations. Il alla promener un peu dans la ville pour la visiter, avant d'aller dormir quelques heures dans sa chambrée. Seul ou accompagné, les rencontres faites le diraient.

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Dans les bras d'une femme, ou en train de bouger son bodycorps avec son Papou
Suniva
" - Suni, aurais-tu quelque qui pourrait calmer sa douleur et la faire dormir un peu ? Une bonne nuit de sommeil ne lui fera pas de mal hein..."

Un remède, une décoction, une infusion... Suniva un peu désarmée de voir ses deux amies en larmes et ne sachant que faire pour consoler Franceska, se retrouva en pays de connaissance grâce à la demande d'Eléane. Après une dernière caresse amicale à la mère ratée, elle se leva prestement et se dirigea vers la charrette pour y chercher ce qu'il fallait dans son petit coffre à trésor guérisseur...


" - J'ai ce qu'il faut ! Vous inquiétez pas hein... Ça va aller. Ma Frances, tu n'es pas la première à qui tel malheur arrive et sans doute pas la dernière... Je sais pas quoi te dire d'autre, sauf qu'il faut que tu sois courageuse, hein !"


Décoction de pétales de coquelicot pour faire dormir et un peu d'alchemille pour que Frances se remette de cet accouchement mal-venu. Après réflexion, Suniva décida de préparer une infusion d'aubépine aussi : elle atténuerait les effets de l'angoisse provoqué par ce malheureux évènement.

Enfin ses préparations faites, elle alla expliquer avec force détail à ses deux compagnes de voyage ce qu'il convenait de faire et chargea Eléane de veiller sur sa bien-aimée puis décida, en voyant l'aube se lever qu'il n'était plus temps de dormir.


" - Bien, je vous laisse vous reposer après cette vilaine nuit... Nous devons repartir ce soir et je vais vérifier si notre Damoiseau est bien arrivé comme le disait son courrier ! Pffffff... Il va m'entendre si je le trouve !"


Et sur ces mots, véritablement plus inquiète pour le Killi que fâchée, Suniva sortit laissant Ducho à ses rêves et Frances et Eléane à leurs calins de réconfort réciproque.

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