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[RP] C'est qui ce zozio?

Maud
Penchée sur le plus gros volume de sa bibliothèque bien calé sur un lutrin solide, Maud en tournait les pages jusqu'à la lettre "O"

Obéissant…c'est plus loin et plus rare.. Obliger… et de faire une grimace.. elle l'aimait pas ce mot là.. obole.. ça c'est pour Cassian qui irait jusqu'à mendier pour aller boire à plus soif en taverne.. Obscur.. Pour le coup ça l'était..Odieux.On approchait.. et son doigt s'arrêta enfin..
Oedicnème.. j'y suis.. Un oiseau!.. Il est charmé comme un oiseau qui se lamente et crie dans les nuits chaudes?

Parce que Maud avait le petit poème rédigé par le dit Guiot de Cosne sous les yeux..
Elle lui avait écrit le matin après avoir lu ses pamphlets sur les bourguignons et les turpitudes de la noblesse Bourguignonne.


Et quoi de mieux de flatter l'auteur et de se lamenter sur son absence pour faire glisser la légère vexation à lire qu'elle "ricanait". Maud ne ricanait pas.. Elle riait, souriait en coin, pouvait se gausser, se moquer, s'énerver et hausser le ton mais ricaner.. C'était d'un vulgaire… les hommes ricanaient ou les gueuses ou encore les catins.

Etrange quand même qu'elle ne se soit pas arrêtée plus que ça au fait que Niall la trompait. C'était de notoriété publique et bientôt un souvenir à ne plus se souvenir.
Elle relut donc le poème avec attention


Citation:
Maud,

    Mais quel anathème ;
    M’a donc foudroyé ?
    Tel un oedicnème,
    Me voilà donc charmé !


    Puisque le ricanement vous est étranger,
    Vous trouverez sans doute intérêt à lire ;
    Ces écrits dont la prime & seul point de mire,
    Est de se voir à satiété publié.


            Guiot de Cosne



Refermant doucement le livre relié, elle s'attaqua à la suite du courrier.
Bonne pâte Maud, elle essaya vraiment de reconstituer l'histoire de Guiot au travers de son récit.
Epuisée et après avoir lu et relu cents fois les épisodes..


Mais il se fout de ma tronche cet emplumé!

Avec une moue de désapprobation devant les ratures qui rendaient la fin indéchiffrable:
Quel gâchis sur un velin aussi coûteux!


Citation:
L’histoire vraie & véridique de Guiot de Cosne,
      Ou l’art de vérifier l’invérifiable - manuscrit en deux volumes, par Guiot de Cosne.

      Notes diverses, non classées pour la postérité vray de la noble Histoire de Bourgogne et - modestement - du Royaume.


♦ Avril 1419, crépuscule
    Certains le disent roi, d’autres prince ou marquis, il est peut être roturier, voir femme masquée, ou bête déguisée, mais ce qui est sûr, c’est que qu’à force de persécution, Guiot le Brave, connu sous le nom du Chevaleresque Maure, ou Mort, les versions diffèrent à partir de 1312 - il convient à ce morceau choisit du récit, de bien comprendre que les sources semblent fiables jusqu’à un certain point, en effet, il semble notablement improbable que nous ayons plus de 148 ans ; bref à force de persécution, le Brave s’est rendu compte qu’il fallait, s’apercevoir que, loin de rendre plus respectable, lesdites brimades seraient capables de détruire entièrement l’institution dont elles sont l’objet ou font - grammaticalement la différence est minime, mais en parallèle primordiale, car il faut…


♦ 1420, aux lueurs du printemps
    Dès l’enfance, nous avons trompeusement été confrontés à une vaste fumisterie. Nous fûmes ainsi trompés. Trompé. Trompé. Trompé. Les heures passent, et ce caillou maudit sur lequel nous dormons nous scie les nerfs. Vivement la fin de la détention. Tout cela pour un bailli sur lequel nous jetâmes caillasse à profusion. Je les déteste, nous les détestons. J’aurais la peau des baillis du Royaume. (Note postérieure ajoutée 1455 - Nous estimons que de là vient un des troubles récurrents que nous ne puissions laisser passer les errements de cette caste politique engendrée par les succubes maudites de la lune). Notre frère nous a averti, enfin frère c’est vite dit, là n’est pas la raison. Ma mère est devenue folle à lier sous ses critiques, la pauvre dame, il était bailli ; ha non elle me corrige, il baillait quand elle parlait. Je les déteste, nous les détestons tous.


♦ 1420 - quelques mois plus tard
    L’enfance donc, notre esprit erre dans les limbes de l’intelligence & de la réflexion. Cela fait une semaine entière que nous assiégeons les angloys, enfin je crois qu’ils le sont, leur blason est rouge macabre, avec un lion… Voilà que mon voisin s’emporte, il veut que j’obéisse, et charge, et monte sur les édifices de siège, le fol, je l’ai planté là (Note ultérieure : Jean est introuvable, Guy, le capitaine, me dit que je suis le dernier à l’avoir vu, mais je ne m’en souviens pas. Il va falloir que je lui parle…)


♦ 1420 - le lendemain
    Guy a disparu, il ne m’ennuiera plus, notre discussion s’est mal passée, heureusement je suis manipulateur à souhait, et persuade facilement mes interlocuteurs. Du coup c’est Jean le Benêt, enfin Guy II l’appelle ainsi. Je deviens fou, on ne mange pas à notre faim, le bailli doit être dans le coup, encore un incapable. Je les déteste.


♦ 1455 - Bourgogne, Joinville
    Diantre, le temps file, je n’ai rien écrit depuis quelques jours au moins. J’observe le bourgmestre, ses parents doivent être nobles ou son père bailli, il est niais comme un caillou le pauvre. D’ailleurs la caste politique ne semble pas sentir la rose, il me semble que cela vole à tout va ici. Enclave moisie au milieu de… rien… Joinville est un sac à rat, c’est normal, il semble que les derniers en date, ayant eu l’heure de…


♦ 1458 - Cosne
    La ville des poissons, elle porte bien son nom celle-là. Enfin, ma mauvaise humeur s’envolera demain, quand je pourrais enfin sortir de ces geôles. J’ai voulu différer le paiement de certains biens, et une dinde s’est affolée en hurlant au vol, TAOP qu’elle disait, nous n’avons rien compris. Du coup hurlant à notre tour « Non, Guy, on ne connait aucun Thault Pait » nous avons secoué la vieille. Pas de chance, c’était une copine du bailli. Je les déteste. Trois jours, et 6 écus d’amende. Ils sont fous.


♦1461 - Cosne
    Niraco, voilà des mois que j’en entends parler, la berrichonne aigrie - c’est Gilles qui la surnomme ainsi - j’aime bien, de toute façon je ne la supporte pas, elle est vulgaire et baillie ! Au fait, je vais écrire des affiches, un certain Cassian m’a demandé, me donnant une centaine d’écus. Une condition, je ne touche pas à Crezus, l’ancien Duc, paraît qu’il faut croire qu’il est dans le coup, et que ça va faire enrager Teo (note de décembre : Il avait raison, elle semble folle à lier / note 2 : d’ailleurs tout le monde le dit. Je la déteste / note 3: sans rallonge du petit corbeau je m’occupe du Duc, sa mamelle est belle, je vais la courtiser, mais elle m’a l’air démente aussi… Note pour réfléchir : c’est moi ? (note de l’éditeur - la dernière note a été raturée sauvagement))


Se saisissant d'un beau vélin et d'une plume bien affûtée, Maud répondit au charmeur poétique

Citation:
Très cher Guiot,
Très cher volatile charmant,


Vos vers m'ont fait monter le rose aux joues et je le dis sans fard, ils m'ont plu.

Si j'en crois ce que mon ignorance m'a fait fouiller dans ma bibliothèque, vous êtes un oiseau de nuit.. prêt à pousser sa chansonnette dès que la lune apparait dans le ciel.

Mais quelle vie! que d'aventures extraordinaires avez-vous déjà vécues et qui vous ont éloigné de la vie publique.

Entre Gille et Guy, Jean le benêt et les angloys, je n'ai retenu qu'une litanie, votre détestation des baillis.

Il faudra que vous m'en disiez plus.. Je l'ai été, très cher emplumé, vous me vexez donc de nouveau.

Cher Guiot, vos affections vous portent vers des personnes amies et nul ne m'a jamais parlé de vous. Quelle erreur! Je parlerai de vous au Duc Crezus et à sa Grâce Angélyque sans tarder.

A moins que de votre plume, vous ne fassiez des cabrioles folles et voulez me confondre pour garder votre mystère.

Contez-moi le reste, je vous prie, les distractions et stimulations de mon esprit sont aussi rares qu'un poisson à Cosne.

Et pour votre gouverne, je suis Duchesse..




PS: qu'avez-vous fait entre 1458 et 1461?

_________________
Guiot_de_cosne
Citation:
Maud,

    A chaque jour, suffit
    Sa peine ; vous le savez.
    Ainsi aujourd’hui,
    Des rimes vous passerez.


    Deux indices cependant, car votre acharnement à chercher qui je suis, me sur-plait j’en suis presque confondu !

    Ainsi ; nul doute que les lettres des premiers paragraphes dans le tome deux (ndl : voir plus bas) mises bout à bout - bout ? L’on me conte qu’il est un comte en Artois, qui de votre bout ne cesse de parler ? Conte à dormir de-bout ou comptes d’apothicaires ? Apôtres ? Aegon ou Pie ? Le prime nommé ou le vice-primat ? Vice, vicieux ! Dommage, il s’habille bien, mais parle trop, tandis que l’autre est trop coloré. Ainsi mettez-les donc ensemble - les mots pas les curés, et une phrase vous trouverez. Il n’est pas dit qu’elle signifie grande chose. A vous de voir, là n’est pas le problème.

    Le deuxième indice se trouvera en comprenant de qui parle les rimes suivantes, la vérité se porte en elles… Bien fol qu’y s’y fie !


      **********************************


    Folles cabrioles,
    Cela de queue n’a pas,
    Ni tête croyez-moi !
    Permettez mon envol.

    Le reste dans le tome deux vous trouverez,
    Hélas d’exemplaires, personne n’en connait.

    Dernière chose,
    Vous m’êtes sachez-le,

    [ratures et tâches]


    Vous l’avez compris, le Guiot est fou, et se joue de tout, même si vous lui plaisez, votre esprit semble acéré. Pourtant vérifiez, que c’est bien de vous, que ce marabout, ayant bourlingué, occis angloys, et farci parfois, un peu de tout et surtout sur tout, est en train de parler. Occasionnez troubles en Bourgogne, relatez moi ce qui s’y passe, et avec déplaisir pour certain et ire certaine, j’y jetterai un œil plus qu’incertain, et mettrais en exergue, les errements de certain et la sournoiserie de certaines.

      **********************************


    Tout ceci pour dire,
      Qu’il n’est pas question
          De me dévoiler plus.

    La simple litanie,
      Tirée de mes papiers,
          N’a pour seul intérêt,

    Que d’enfin museler,
      Ceux qui veulent toujours,
          Tout savoir sur tout.


            Guiot de Cosne
Maud
Rapide le volatile.. Et Maud attendait sa réponse avec impatience. Peu de choses aiguisaient sa curiosité ces temps-ci. Entre les crétineries et les sournoiseries habituelles, son esprit dépérissait.

Elle rit aux éclats à la lecture de ce qu'elle pensait être malheureusement les dernières nouvelles de ce Guiot.


Il est fou!

Un de ces fous que Maud avait toujours affectionnés. Ceux qui osaient. Comme une espèce en voie de disparition en Bourgogne. Un esprit aiguisé, sans fard, sans faux semblant.


Citation:
Cher Oenicdème,

Votre récit décousu m'avait bien mis la puce à l'oreille.
Les poux que vous écrasez à profusion sur les têtes de certains m'amusent.
Votre esprit caustique me ravit.

Vous me prêtez bien plus d'intelligence que je n'ai en réalité.
Et ce Comte d'Artois qui se souviendrait de mon petit bout me fait plisser les yeux.
Se pourrait-il qu'il faisait partie de ces armées Royales qui ont anéanti Dijon un funeste jour et dont l'un des soldats a laissé un de mes tétons orphelin.

Je vous promets que je ne chercherais plus à savoir qui vous êtes et ce que vous avez fait.
Le mystère reste donc entier.

Mais ne nous privez pas de vos écrits pour autant.

Que le Très Haut veille sur vous et saint Bynarr par la même occasion.





PS: Je dévorerais votre second tome avec plaisir.

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