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[RP Privé] Et arrive la fin de, l’année…

Rotule.baccard
« Ce qui compte ce n'est pas ce que l'on donne, mais l'amour avec lequel on donne »
Mère Térésa



[Château de Clermont en Viennois]



Sur le plateau d’argent ou sont déposer les derniers courriers reçu à l’intention du Duc et de sa gracieuse épouse, Rotule repère un pli important qu’il attendait avec impatience.

Brisant le cachet de cire scellant et officialisant le document, il déroule celui-ci et découvre le titre « ENREGISTREMENT DE TESTAMENT » pour continuer par sa lecture et lire « certifions que le testament de Sa Grâce Rotule Baccard, Duc de Clermont en Viennois, Seigneur de Clansayes & de Saint Bonnet en Bellac, est conforme aux coutumes et lois héraldiques relatives au lignage noble et à l'hérédité »

A la fois satisfait et apaiser il range précautionneusement le certificat dans le coffre fortifié privé du couple, car depuis qu’il avait été réveiller en sursaut par un horrible cauchemar en milieux de nuit, Rotule ressentant encore l’angoisse glacé lui parcourir les veines alors que le souvenir de son rêve ou la mort eu raison de lui en mettant un terme de façon brutal a son existence, s’était après avoir embrassé amoureusement le front de son aimée tout en posant sa main sur le ventre portant a nouveau la vie d’un ou d’une futur Baccard de Malemort, installer a son bureau pour immédiatement rédiger son testament et faire en sorte que son Eden puisse être a l’abri du besoin et puisse poursuivre de veiller sur les leurs comme ils se l’étaient promit l’un a l’autre dans l’intimité comme devant le très haut lors de leur union.

C’est donc apaiser que le Duc referme le coffre fortifié du couple et s’en va rejoindre son épouse avec les enfants pour tous ensemble passer la journée en Ville de Valence profiter de cette journée certes glacial mais ensoleiller faire embarquer la petite famille sur l’embarcation le « Baccardania » et fièrement faire déployer les voiles pour une petite promenade sur le Rhône en toute décontraction.

Mais bien sur s'était sans compter que son épouse et ses filles sont encore entrain de s’apprêter élégamment pour profiter de cette belle journée.

L’impatient qui lui est venu récupérer le petit Emery auprès de la nourrice, n’a donc pas d’autre choix d’attendre ses belles au salon en parlant avec complicité à sa grande fierté, son fils qu’il tient dans ses bras …


Elisa ma douce, notre fils s’impatiente !

Emery c’est ainsi et cela pour notre plus grand bonheur, ta mère et tes sœurs sont des coquettes et cela fait que nous les attendrons souvent ! Alors mon petit cesse de battre tes gambettes pour montrer ton impatience cela ne les fera pas arriver plus vite. Continuant de bercer son fils contre lui, celui-ci regarde son père avec ses petits yeux noisette. Crois en ton père mon enfant. Et le petit habillé chaudement balbutie comme pour dire « Hé bé ! »
Eleanna
« La nuit, même la lune ne se refléterait pas dans le lac sans le soleil. »


Eléanna rentrait du Castel ce soir là. Les mâchoires encore serrées de cette soirée. Les choses se bousculaient dans sa tête... Les mots, les lettres, les pleins et les déliés que sa plume avait couchés sur le vélin qu'elle avait adressé à la Duchesse. Les choses avaient été claires et nettes, elle quittait le Conseil Ducal. Elle n'était plus bailli...
En quelques lettres, elle avait rendu son habit de Conseiller Ducal et elle partait pour un retour au calme... Enfin, justement c'était le calme léthargique du Conseil Ducal qui avait eu raison d'elle... Pour partie.

Inspiration, respiration... La nuit était tombée depuis déjà des heures sur Valence, mais elle alla retrouver l'endroit qu'elle aimait le plus en sa ville, le lac.
Le doux clapotis de l'eau au clair de lune, quoi de plus apaisant ? Il n'était rien de plus reposant pour la brunette que ce spectacle silencieux. Le vent frais de la nuit avait le don sublime d'emporter avec lui les mille et unes pensées de la Dame de Brindas.
Peu à peu la mine fermée de la donzelle retrouvait une apparence plus habituelle, les traits s’apaisaient, un sourire s'esquissait même sur ses lèvres rougies par le froid.

Les azurs en direction de l'onde sur laquelle se reflétait le majestueux astre de nuit, afin de guetter les effets du vent qui s'amusait à déformer l'image brillante à la surface de l'eau.
Les choses peuvent paraître si calme en apparence alors qu'un simple élément peut venir tout ébranler, tout déformer, tout faire chavirer...

Le froid se faisait de plus en plus présent, et après de longues minutes, même plus d'une heure, la brunette ressentait vraiment les effets de l'hiver.
Sa main se porta à son col afin de le resserrer près de sa gorge pour chasser l'effet du vent et après un dernier regard vers ce paysage idéal à ses yeux, elle quitta les lieux pour rejoindre sa demeure.




« C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. »
Edmond Rostand


Le petit matin était venu à grands pas, et avec lui le réveil de la brunette. Le difficile réveil de la brunette même...
Après quelques grimaces de circonstances, elle gagna la cuisine pour aller se chercher une tisane afin de bien démarrer la journée, et surtout de se remettre les idées en place...
La boisson avalée, elle alla se préparer pour aller rapporter ses clés au Castel.
L'affaire faite, elle décida d'aller traîner un peu du côté du marché valentinois... Rien de spécial... Pas d'affaire à faire...
Eléa poursuivit donc sa balade vers le port afin d'aller contempler le Rhône et les embarcations qui profitaient de cette belle journée ensoleillée pour faire battre leurs voiles aux vents frais.


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Elisa.baccard
    « Parfois nous croisons quelqu'un, il suffit de quelques mots échangés, et nous savons que nous avons à vivre quelque chose d'essentiel ensemble. ...»
        Les déferlantes



    La journée était simplement parfaite pour le programme. La jeune femme réclamait depuis plusieurs semaines une balade sur le bateau familiale. Harcelant son époux pour qu’il accepte d’enfin permettre à toute la famille d’embarquer sur le lit du Rhône pour une journée. La Malemort en rêvait. Rotule avait d’abord trouvait de nombreux prétexte pour éviter cette journée. D’abord l’âge de leur premier fils, appuyant bien sur le fait que celui-ci était encore petit et le danger qu’il pouvait en ressortir…. Puis la deuxième excuse fut l’hiver, nul besoin de préciser que les exemples étaient nombreux, froid, neige, vent, glace, j’en passe et des meilleurs… Mais l’idée n’était toujours pas avortée dans l’esprit de la Duchesse. Cette journée en famille était pour elle un régal à l’état pur. Un bonheur de se retrouver ensemble, seulement ensemble sans parasites, sans politique, sans commerce, sans rien… Juste eux cinq et demi. Alors le Baccard avait fini par accepter. Comment résister après tout ?

    Préparant en premier lieu son fils, collant, caleçon, braies, chemise, gilet, peau de mouton, bonnet, puis mantel, le petit ange ne risquait pas d’attraper mal avec toutes ces couches. Et hop, direction les bras de la nourrice pour aller rejoindre son père pour s’impatienter « entre homme » jusqu’à l’arrivée des dames de la famille. Pendant ce temps là, les trois dames continuèrent leur préparation. Collants, chaussettes, bottines, jupons, robe, châle, gilet, col, gants, mitaines, chapeau et enfin manteau de fourrure et vous multipliez cela par trois évidemment tout cela coordonné par une Mère rendant coquettes ses filles. Et pendant l’enfilage de tout ça la Duchesse lançait par la porte de la chambre des :


    On arrive!

    La Malemort fini enfin de préparer la jeune Emelyne, pendant que Lizzie passait un dernier coup de peigne dans ses cheveux. Venant embrasser l’arrière du crâne de sa plus grande fille la Malemort lui dit.

    N’oublie pas ton chapeau ma douce, nous t’attendons en bas, mais cesse donc de martyriser tes cheveux, tu es déjà parfaite ainsi.

    Encore un baiser, et prenant la main d’Emelyne la Malemort s’apprête à descendre vers le hall d’entrée où attendait père et fils. Tenant d’une main ferme sa fille d’un côté, et la rambarde de l’autre, il ne s’agirait pas de tomber… Il va s’en dire que son ventre de femme enceinte ne l’aidait pas tellement à avancer. Cette grossesse ne pouvait de toute évidence pas être cachée, tout juste enceinte de quatre mois environ, son ventre en paraissait déjà pour six mois… Enfin, elles arrivèrent toutes les deux et demi en bas, saine et sauve. Retrouvant les bredouillages de son fils.

    Vous voyez, cela n’était si long que cela. Lizzie ne va pas tarder à arriver. La voiture est prête ? As-tu demandé à ce qu’on prévoit des couvertures au cas où il ne fasse trop froid pour que l’on puisse se réchauffer à l’intérieur ? Et de quoi grignoter aussi, Lizzie, Emelyne et moi avons déjà faim et je suis sûr que ton fils adoré aimerait nous voir nous régaler.

    La Duchesse pu finir sa phrase en adressant un sourire en coin à son époux. La taquinerie était donc présente pour cette journée qui s’annonçait si belle.
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    --Rotule.baccard



    Les couvertures de laines sont pliées dans le coffre, les victuailles et les vins ont prit place dans les paniers en osier. Tout est prêt ma merveille, il ne reste plus qu’a prendre route dès que notre crapule nous aura rejoint !

    Et la dite Crapule arriva tout aussi rapidement que le trajet séparant le Domaine Baccard Malemort du Village de Valence fut fait.

    "Oui, vraiment la journée va être superbe"  pense l’amoureux en son fond intérieur en voyant le visage de son aimée et de leurs enfants exprimer la joie d’allé naviguer sur le bateau. Non, il ne regrette pas d’avoir cédé aux demandes de son épouse pour faire cette petite expédition en cette saison franchement fraîche.
    Relevant sa main du ventre galbé de son épouse, le Baccard ouvre la portière frappée des armes familiales, puis aide sa belle à le rejoindre sur les quais avec leurs trésors.


    Allons-y moussaillons ! Les Femmes et les enfants d'abord ! Lance Rotule en ricanant à sa famille, tout en apercevant sa fillote Eleanna marchant sur les quais bordant le port. Avec son fils contre lui et son bras à la taille de la "Courageuse", ils s’approchent de la jeune femme.  

    Bien le bonjour a toi ma fillote !  Nous allons faire une ballade sur le Rhône avec le Baccardania explique Rotule en montrant le navire. Surpris de voir sa fillote seule ici, la famille l’invita alors à se rejoindre à eux a bord du bateau. Nous serons de retour en soirée.

    La matinée était ensoleillée, le ciel d’azur, l’eau du Rhône étincelait de mille vaguelettes d’argent. Quand tous le monde fut a bord, Rotule aida le personnel naviguant pour retirer les boutes et libérer le vaisseau de l’ancrage…

    La famille était aux anges, les éclats de rires fusaient autant que les cries de joie de la petite Emelyne qui avec sa grande sœur allaient de temps a autre jeter du pain au col vert que croisait l’embarcation sous le regard bienveillant de leurs parents.

    Le couple profitait d’être réunis pour parler de l’avenir tout en profitant de cette tranquillité loin du tumulte de la vie. Venant de temps a autres s’échanger des tendres caresses et des baisers complices. Parlant des éventuels prénoms que leur futur enfant pourrait porter suivant le sexe, tout comme des prochaines robes que les filles aimeraient se faire coudre.
    Bref une journée simple, merveilleuse, douce, où le temps semble figé dans un bonheur rare de tranquillité, une journée que le Baccard gardera en souvenir au plus profond de lui…


    Ma belle épouse, mon Eden, nous devrions prévoir des journées comme celle-ci plus souvent, tu as eu raison d’insister…

    Exprime Rotule tout en l’enlaçant contre lui alors qu’a nouveau la ville de Valence pointe a l’horizon et que le soleil bien plus bas dans le ciel commence à laisser briller les premières étoiles.

    Elisa, demain je ne pense pas venir t’accompagner avec ton amie, j’ai a faire au Château, et j’aimerais pouvoir une fois finit mes tâches, pouvoir profiter de passer l’après-midi avec Emelyne et Emery. Tu veux bien mon amour ?

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    Eleanna
    Eléa releva le col de son manteau fourré pour s’emmitoufler un peu plus. Malgré le soleil de cette journée, les rayons de décembre avaient du mal à faire parvenir jusqu'aux Valentinois quelques degrés de chaleur. Radinerie de saison dont tout un chacun se satisfaisait en faisant confiance aux tisserands les plus talentueux pour s'orner des plus chaudes étoffes et fourrures pour se lutter contre le froid.

    Les pensées bercées par le clapotis du bord de l'eau, la brunette sorti de ses songes lorsqu'elle entendit la famille Baccard arriver.
    Dans un demi-tour rapide pour leur faire face, le Rayon de Soleil arbora un joli sourire, heureuse de les voir en ce beau dimanche, et encore plus contente de se joindre à eux.


    Bien le bonjour à la famille Baccard !

    Elle jeta un coup d'oeil par dessus l'épaule de son Parrain pour apercevoir la Crapule qu'elle adorait, complice avec Emelyne qui grandissait bien vite.

    Quelle joie de vous voir au grand complet !

    Elle ponctua sa phrase d'un sourire avant de reprendre sur un ton enjoué :

    Voilà une excellente idée ! J'accepte avec plaisir !

    La brunette s'avança pour aller caresser la joue d'Emery, un geste tendre pour ce petit bout de chou, avant d’emboîter le pas à ses parents pour rejoindre le Baccardénia.

    En cet instant, elle se félicitait d'avoir quitté le Conseil Ducal et d'avoir maintenant du temps pour elle, loin de tous les troubles politiques, sans avoir à se soucier d'autre chose que du choix de la couleur de ses bottes afin qu'elles soient assorties à son manteau.

    Le sourire ne quittait pas les lèvres de la belle, profitant pleinement de ces instants si apaisants, si exceptionnels.
    Entre deux discussions avec les parents Baccard, elle allait faire la folle avec Lizzie, les deux jeunes femmes n'en rataient pas une, et quand elles se retrouvaient, elles se transformaient en deux belles chipies bien complices... Enfin, c'est Lizzie qui transformait Eléa, il ne fallait pas s'y tromper ! - Ah mauvaise foi, quand tu nous tiens ! -

    Le vent marin du Rhône donnait un effet bonne mine immédiat !
    De rires en sourires complices, et en effusions de joie, la journée battait son plein.

    Pas une seule minute elle n'eut faim... Ni elle, ni personne...
    Pas une seule minute elle n'eut froid... Ni elle, ni personne...
    Pas une seule minute elle n'eut soif... Ni elle, ni personne...

    Sacré Parrain !



    _________________
    Elisa.baccard
      « Mon cœur battait au rythme du sien, chaque effleurement de sa peau contre la mienne me procurait des milliers de frissons. Je souriais à l'entente de sa voix et riait à chacun de ses sourires. Pour lui, j'aurais donné ma vie, je serais morte pour un regard de sa part…*»
          Help



      Parfait, il était tout simplement parfait. Il avait déjà pensé à tout, sans même avoir besoin de lui faire une liste. Voilà une des raisons qui faisait que la belle l’aimait tellement. Il était toujours prévenant, prenant son rôle de père et d’époux à pleine main. Il pouvait prévoir la faim, la fatigue, tout. La belle vint caresser la joue de son époux ponctuant sa caresse d’un baiser au coin de ses lèvres. Court moment de tendresse qui prit fin lorsque la grande crapule entra enfin dans la voiture familiale.

      Nous sommes au complet… Allons à l’aventure famille Baccard !

      Sa main glissée dans celle de son époux, sa jeune fille dans ses bras semblait dormir encore. Il était encore tôt il est vrai. Mais pour profiter de cette journée, de toute évidence l’aurore était leur principal allié. Leurs mains viennent glisser sur ce ventre rebondi portant la vie, ce ventre légèrement plus gros que la norme… Mais les médicastres n’étaient pas inquiets, parfois après plusieurs grossesses, cela arrive. Alors, ainsi soit-il.
      La Duchesse était au ange. Leur famille ainsi réunie en cette magnifique journée bercée par le soleil et une légère brise. Heureuse, oui, et encore, le mot était faible. Elle était bien heureuse de pouvoir vivre ce bonheur qui n’était pas offert à tous. Sa main ne quittant pas une seule seconde celle de son époux, sa vie, sa moitié pour l’éternité. Ils ne formaient plus qu’un depuis leur rencontre, et même si leurs amis étaient témoin de cet amour qu’ils se portaient mutuellement, aucun d’eux ne pouvaient imaginer combien tous les deux étaient proches. Rotule pouvait se venter d’être un ami, un amant et un époux à la fois. Il était celui qui permettait à la belle de vivre chaque instant, d’avoir eu l’espoir en l’avenir et Ô combien elle ne regrettait pas de s’être abandonnée à lui. Car oui, l’abandonnant était bien le terme. Elle ne vivait désormais que pour lui, et pour leur enfant. La chair de sa chair : Son sang.
      La belle passait la journée dans les bras de son époux, quelques brèves de leur discussion ? Les prénoms de leur futur enfant, le baptême des enfants, les marraines, les parrains également… Finalement leurs conversations tournaient essentiellement sur leur famille… Leur famille à eux… Car cela, personne ne pourrait leur enlever.


      Merci d’avoir finalement accepté mon adoré. Je passe un moment magique.

      Ponctuant sa phrase d’un baiser. Il fut l’heure pour les enfants de manger, et puis l’air marin avait creusé l’appétit des petits loups Baccard. Préparant de quoi els restaurer, la Malemort cala le jeune Emery sur ses genoux, tandis qu’Emelyne avait décidé de manger près de sa grande sœur. Essuyant la bouche de son fils, la Mère esquissa un sourire attendri vers son époux comme pour le remercier de lui avoir offert ce moment de vie pourtant si banal mais tellement fantastique.
      L’après midi fut toujours aussi magnifique, mais passant, comme le matin, bien trop vite. Le couple avait longuement discuté avec la belle Eleanna. Riant aux éclats, oubliant le temps d’une journée les responsabilités et les attentes de la vie.
      Mais le soleil tombait petit à petit. La journée touchait à sa fin, et le bateau venait rejoindre le petit port de Valence au fil du vent. Déposant un doux baiser au coin des lèvres de son époux, la Malemort lui chuchota.


      Merci. Je suis l’épouse et la Mère la plus comblée qui puisse grâce à vous.

      Serrant alors dans ses bras Emery et Emelyne qui étaient venu se réfugier contre elle pour vaincre le froid de la fin d’après-midi et cesser de lutter contre l’épuisement de la journée. De toute évidence, ils dormiraient paisiblement et d’un sommeil lourd durant la nuit. Ce qui fit sourire la Duchesse. Tandis que le bateau était désormais amarré, la Malemort répondit à son époux.

      Bien sur mon tendre. Je tâcherais de faire au plus rapide pour venir vous retrouver rapidement. Et puis, tu sais comme les enfants aiment rester avec toi. Je te soupçonne d’ailleurs de leur autoriser tout et n’importe quoi !

      Un sourcil froncé puis la Baccard Malemort se mit à rire. Cela était bien plus qu’un soupçon à dire vrai… Elle en était persuadée. La petite famille finit par descendre du bateau pour rejoindre la voiture qui les mènerait jusqu’à leur Duché pour prendre repos. Avant de monter dans la voiture la Duchesse vint embrasser la joue d’Eleanna.

      J’espère que toi aussi tu t’es amusée, ma belle. Nous remettrons ça, j’espère que tu seras là, également. Passe une bonne nuit.

      Et la famille rentre alors vers leur domaine pour y passer la nuit. Les enfants retrouvant leur chambre et leur lit. Enveloppés dans les draps, Mère et Père vinrent ensemble les border et embrasser leur front pour ôter les cauchemars. Une fois endormit, ils profitèrent de leur soirée, tous les deux. Se retrouvant l’un contre l’autre, essayant de devenir par on ne sait qu’elle stratège le sexe de ce petit être qui poussait dans son ventre.
      S’endormant dans les bras de son époux, ils finirent pas aller se coucher pour ne se réveiller que lorsque le soleil pointerait de nouveau le bout de son nez…


      Prends soins des enfants mon amour et de toi aussi, tu me le promet ? Je reviens le plus rapidement possible. Tu sais Ô combien vous allez me manquer ? Je pars en laissant mon cœur ici, j’ai déjà si hâte de vous retrouver.

      [i]S’accrochant à son cou, la Malemort lui murmura un
      « Je t’aime Rotule Baccard », avant de l’embrasser langoureusement. Jusqu’à ce que les enfants arrivent à leur tour. Les serrant dans ses bras pour une dernière tendresse et un dernier baiser, la Malemort fini par prendre la route pour rejoindre Aloara et son garde à Valence…

      * [… La suite au prochain épisode]
      _________________
      Eleanna
      [ C'est une belle journée, Je vais me coucher...
      Une si belle journée, Qui s'achève...
      Donne l'envie d'aimer, Mais je vais me coucher !]



      Le couple Baccard était beau à voir... Elisa et Rotule vivaient l'un pour l'autre, et il ne faisait aucun doute que les deux étaient heureux et épanoui. Il suffisait de saisir l'un de ces regards qu'ils échangeaient pour comprendre toute la suite... Cette suite que tout un chacun peut espérer connaître un jour, celle de l'Amour, celui qui nous ferait déplacer encore bien plus que des montagnes, celui pour lequel on pourrait se damner contre une seule minute de bonheur à côté de celui qui fait raisonner tant d'émerveillement. Leurs yeux ne pouvaient tromper personne.

      Dès le départ, Eléanna avait saisi qu'Elisa était bien plus pour Rotule qu'une simple amie qui venait lui rendre visite en Valence.

      La donzelle se souvenait comme si c''était la vielle de l'empressement de son Parrain pour faire en sorte que tout soit parfait pour son arrivée. Tout le personnel de Clansayes avaient eu des consignes strictes, et le Baccard totalement à côté de ces bottes ! Et ce n'était pas peu dire ! N'est pas Impatient qui veut... Et lui avait cette... Humm... Qualité... Disons-le comme ça... Très développée, ce qui le rendait extrêmement nerveux, faisant marrer la brunette qui se disait bien qu'il devait y avoir anguille sous roche.


      "Alors Eléanna, tu l'as rencontrée ?? Ca y est ?? Tu l'as vue ??... Comment ça toujours pas ! Mais Mordiable, que fais-tu ?? Je lui ai parlé de toi, il faut que tu ailles te présenter à elle !!!"

      Tout celà amusait grandement Eléa, voyant son Parrain tourner en rond comme un Lion en cage quand elle n'était pas là... Jusqu'au jour où il lui annonça qu'elle n'était pas venue par hasard... Tiens donc ! Le Temps des Cerises était donc arrivé, avec lui le printemps et les cerisiers en fleurs... Et celui de l'épanouissement de leur amour.

      Parfois jalouse de cette relation sans faille qu'elle même n'arrivait pas trouver avec un homme, mais toujours heureuse pour eux, Eléa aimait passer des moments avec toute la tribu Malemort-Baccard, c'était gage de moments heureux... Et aussi à l'occasion, d'émotions fortes... Même de celles dont on se passerait bien. Et ainsi allait la vie, suivant son cours, tout comme le bateau avait suivit le Rhône ce dimanche là !

      Cette balade avait fait un bien fou à Eléanna, dont les pensées étaient assez controversées... Le Conseil qu'elle quittait sans pour autant se sentir soulagée, et niveau sentiments... Quelque chose semblait poindre, bien plus intense que ce à quoi elle voulait ou pouvait s'attendre, et pourtant... Lui renvoyant en pleine figure bien des moments qu'elle aurait aimer oublier... L'histoire n'était pas forcément compliquée, mais juste un contexte, un "autour, des à côtés qui pouvaient rendre l'évidence moins évidente, et aussi les
      "
      Arrêtes ça de suite Eléanna !" d'un ton claquant, trop convaincu et convainquant de son Parrain, qui ne pouvait laisser planer nul doute sur le fait qu'il était totalement contre cette histoire. Et Elle... Légèrement perdue dans tout cela, entre l'envie d'y aller au risque de se brûler les ailes, et tout ce contexte qui lui criait que rien de bon n'en sortirait... Juste chagrin et abandon... Mais l'envie était si forte de plonger dans ses bras... Même pour quelques instants de bonheur dont elle avait besoin après des mois de solitude. Et puis après tout, elle était assez grande pour savoir ! La fierté pour plus fidèle alliée, la Dame de Creyssint se disait qu'elle était suffisamment forte pour créer cette mi-carapace mi-armure, qui la protégerait, cette cuirasse qu'elle jugeait comme un soit disant remède miracle contre l'amour et la mélancolie...
      Encore fallait il savoir comment s'y prendre pour amorcer la construction de ces remparts, et sans s'en rendre compte, il était de toute évidence déjà bien trop tard pour tout ça... Illusions illusoires d'une petite brunette qui croyait encore qu'elle était maîtresse de ses sentiments, de sa vie, et qui comptait flouer sa solitude en quelconques moments suaves, mêlant multiples péchés aux goûts de désir, gourmandise, orgueil, jalousie, colère et Luxure...

      Bref, le grand air de cette journée à laisser de côté tout cela lui avait été on ne peut plus profitable, et elle en était vraiment reconnaissante envers sa "presque" famille, en tout cas, Eléa les considérait bel et bien comme sa famille.
      Rotule était bien plus qu'un Parrain pour elle, à la fois le grand frère qu'elle aurait aimé avoir, et le Père qu'elle avait perdu bien trop tôt, sans qu'il puisse lui donner les lignes conductrices de chemin de sa vie. C'était tout ça que Rotule tentait de faire, sans même qu'elle ait eu besoin de lui demander, c'était le lien naturel qui s'était établit entre eux. Parrain, Mentor, Ami, Complice et Confident, le tout avec de grandes et belles majuscules !

      Eléanna les remercia tous deux pour ces délicieux moments.


      C'était parfait ! Merci à vous pour cette belle journée comme il en faut plus souvent !
      Bien sûr Elisa que je serais là ! Je ne raterai cela pour rien au monde !


      Elle leur sourit, d'un sourire tendre, et après une grosse bise affectueuse pour chacun, couplée d'une accolade tendre, elle s'en retourna en sa maisonnée, assez fatiguée pour trouver rapidement un sommeil clément et reposant.


      _________________
      --Rotule.baccard



      "Je préfère avoir connu... une seule bouffée du parfum de ses cheveux, un seul baiser de ses lèvres, une seule caresse de sa main que toute une éternité sans elle, un seul instant..."
      La cité des anges, Seth.



      Et si…

      Et si seulement j’avais su…  Que lorsque la portière du carrosse se refermerait, se serait la dernière fois que j’apercevrais mon épouse, que se serait le dernier  baiser que j’échangerais avec celle qui a fait que ma vie fut si belle, si intense, si merveilleuse, alors que maintenant je me débat  et que chaque parcelle de mon corps est affligée de mille douleurs.

      Et si seulement j’avais su … Que pour la dernière fois mon visage effleurerait la douceur de sa peau, que mes mains viendraient caresser le galbe du ventre portant notre enfant... Si seulement j’avais su que j’entendrais pour la dernière fois la douce mélodie de sa voix alors que le Rhône hivernal broie mes dernières forces a me sortir du supplice étouffant qui me torture de son eau glacé…  

      Mordiable ! Mais pourquoi suis-je après le départ de mon épouse revenu vérifier que le navire sur le quelle nous voguions hier, m'assurer qu'il était correctement amarrer !!? Pourquoi mon dieu l’eu t’il fallut que je n’accompagne pas ma douce !!? Sont les pensées que j’hurle de colère contre moi-même alors que ma maudite impatience à fait que je tire comme un âne sur ce putain de cordage et que ripent les semelles de mes botes sur le sol enneigé et que je  chute  tel une pierre dans cette flotte glacé !

      Bordel de putentrail que cette lutte me parait inégale ! Tout mes vêts sont comme une chape de plomb qui inlassablement me fatigue plus encore alors que je me débats seul dans cette eau qui me poignarde tout le corps…

      Alors que de  toute ma hargne je fais mon possible pour atteindre la rive,  alors que je lutte aidé par mes pensées dirigé à mon épouse, mon corps engourdi  brulé  par le froid, grelotte de douleur et se fatigue rapidement…  A bout de souffle je m’enfonce une fois de plus dans l’abysse sombre du fleuve… Mes poumons sont en feu et je me retiens encore de respirer. Mon corps balayer de spasmes  supplie mon esprit pour que j’aspire une bouffer d’air…  Mais tel un loup, bien qu’il serait mieux de se battre tel un brochet,  je me bats encore pour arriver de justesse malgré que mes bottes me tirent vers le fond, à reprendre une grande inspiration à la surface…

      Malgré toute mon envie de vivre, je panique sentant mon corps céder, et je supplie le tout puissant de me laisser la force de poursuivre ma vie… Non je ne  veux pas abandonner les miens, non il est trop tôt pour que mon heure soit venu, mes filles, mon fils , mon enfant a naître , mon Elisa, non je ne veux pas mourir, mon dieu non par pitié laisser moi encore quelque temps  pour  leur dire que je  les aimes, laisser moi le temps de leur dire … Mon dieu dite a mes amies, dite  a mes filleuls et fillotes, dite a ma soeur combien je les ai aimer…
       
      Non je ne veux pas mourir,  ma femme, mes enfants, je ne peux les abandonner maintenant … Mon dieu non…

      Mais les suppliques ne changent rien, et  mes muscles tétaniser ne me répondent plus…  Non je ne veux pas mourir ! Non pas maintenant ! Mes filles, mon fils, mon épouse, non pas maintenant, mon dieu il est trop tôt je ne veux pas les abandonner… Mais mon corps torsadé de crampes  déforme mon visage de souffrance alors que doucement je m’enfonce à nouveau dans l’eau glacé…

      Si seulement j’avais su…

      Si seulement j’avais su que ce jour serais mon dernier jour au royaume des mortels, j’aurais enlacé plus fort encore mon épouse contre moi, j’aurais prolongé notre dernier baiser échanger jusque a en perdre haleine, j’aurais plongé mon regard dans le siens pour me perdre à toujours en elle, j’aurais de mon souffle chaud susurrer a son oreille combien je l’ai aimé, combien je l’aime, combien je l’aimerais encore et encore…

      Oui si j’avais su que se serait la dernière fois que je pourrais humer le délicieux parfum de mon Eden, ma Vie… Alors que  je perds la mienne, j’aurais de toute mes forces qui maintenant m'ont abandonnées… De tout  mon cœur  qui maintenant ralentit inlassablement, tout fais pour lui dire combien elle est merveilleuse,  combien elle devra être forte, combien je fus fiers d’elle, combien celle qui fut nommer la courageuse par le peuple Dauphinois devra l’être encore plus  puisque mon combat pour atteindre cette putain de rive est pour moi perdu…

      Mon corps s’endormant doucement pour l'éternité alors que mes poumons s’emplissent d’eau... Je revois mon Eden, mon Elisa belle et souriante, coucher contre moi sous les cerisiers en fleurs du verger de notre château de Clermont en Viennois, sa tête poser sur mon torse alors que nos doigts croisés se resserrent amoureusement l'un a l'autre …


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      Elisa.baccard
        « …* Et puis il a disparu, comme ça, sans prévenir. Il a prit mon cœur dans ses mains et il s'en est allé…»
            Help



        Installée dans la voiture, avait-elle imaginé que ses yeux noirs croiseraient pour la dernière fois les yeux marron de son tendre et bel époux ? Serait-elle partie si elle avait su que dans quelques heures, ses enfants se retrouveraient orphelins de par leur père ? Que son cœur serait brisé en mille morceaux car l’être qu’elle avait chéri, adoré, aimé, désiré, le plus au monde la quitterait pour le restant de ses jours. S’envolant dans les cieux ? Certainement pas non. Mais qu’aurait-elle fait de plus ? Elle aurait pleuré sans doute, pleurer et tout fait pour qu’il ne parte pas, pour qu’il reste sagement à la maison avec eux et qu’il ne s’approche plus jamais de la mer. Qu’il vende ce bateau ou même qu’il le donne ou le fasse brûler. Mais que plus jamais il ne s’en approche, ni lui, ni les enfants, ni elle, ni personne même !
        Mais aurait-elle pu déjouer ce que le Très-Haut avait décidé ? Certainement pas non plus.

        Alors peut-être… peut-être se seraient-il tous allongés dans les jardins du domaine. Rotule tenant la main de sa femme d’un côté, et tenant la main de sa plus grande fille, Lizzie de l’autre. L’enfant tenant elle-même la main de sa sœur, Emelyne. Tandis que Emery tenait la main de sa mère de l’autre côté. Ils auraient tous fermés les yeux, ainsi réunis, ensemble. Écoutant leurs respirations douces et rassurantes. Une famille encore heureuse pour quelques heures. L’enfant au sein de la jeune femme aurait donné quelques coups pour attirer les dernières attentions de son père. Celui-ci serait alors venu délicatement poser la paume de sa main sur le ventre et il aurait laissé ses cinq doigts glissés sur le tissu recouvrant la peau de ce ventre tendu. Et ils auraient attendu l’heure ainsi. Ensemble, défiant le monde, prouvant à chacun que l’amour n’est pas vain, que le bonheur existe et qu’à tous les cinq et demi, ils n’avaient pas peur…

        Mais au lieu de cela, la portière s’était fermée, et la poussière s’était élevée au passage de la voiture. Retrouvant Valence, la princesse et son garde. Ils avaient rapidement prit la route de Vienne. Ils ne voulaient pas tarder pour rentrer le plus vite possible. La belle voulait retrouver sa famille, voulait retrouver son époux et ses enfants.
        C’est à Vienne qu’ils furent leur première pause. Trouvant une auberge pour se reposer quelques heures et reposer les chevaux à l’écurie. La belle Duchesse n’avait pas réussit à s’endormir n’ayant plus pour habitude de ne pas retrouver le corps de sa moitié de l’autre côté du lit. N’ayant plus pour habitude de ne pas entendre les demandes de son fils pour retrouver les bras de sa mère. Alors elle s’était tournée, puis retournée encore et encore, jusqu’à ce que finalement, elle décide de se lever et rejoindre la petite troupe. Le soleil commençait à baisser dans le ciel, et bientôt il tomberait pour se reposer une nuit durant. Bientôt, une journée se serait écoulée depuis la séparation avec sa famille… Mais la vie ne tourna pas ainsi…

        Présente dans la pièce commune. Un cavalier arriva d’un pas lourd et rapide dans la pièce. Tous les regards se tournèrent vers lui. Le messager de la mort. Le messager du malheur s’avançait vers elle, mais elle ne savait pas encore qui il était… Son cœur battait encore, son cœur et son corps étaient encore chauds et remplis de joie… Jusqu’à ce que celui-ci ouvre la bouche… Jusqu’à ce que celui-ci lui dévoile ce qu’il était arrivé quelques heures plus tôt, chez elle…


        - Vostre Grâce Elisa Baccard de Malemort ?
        - C’est moi. Que puis-je pour vous, Sieur ?
        - Vostre Grâce… C’est une tragique nouvelle qui m’envoi jusqu’à vous, ce jour.

        Le cœur de la Malemort s’emballa tout à coup. Sa main vint rapidement se porter à son ventre arrondi. Son esprit réfléchissait à toute allure. Allait-il enfin en venir aux faits ?

        - Parlez !
        - Ma dame, votre époux a eut un accident… Vos hommes ont tout fait pour tenter de le sauver… Mais il était trop tard…. Il est mort, Ma dame. Veuillez accepter toutes mes condoléances et vous assure que je suis là si vous souhaitez aller retrouver votre famille dans l’instant.

        Silence. Voilà exactement ce qui était entrain de se dérouler dans la pièce tandis que le messager noir venait de finir de parler. Le cœur de la Malemort qui battait à tout allure un instant plus tôt était entrain de ralentir petit à petit. Que venait-il de lui dire… Qu’était-il entrain de lui annoncer…

        - Non ! Mais Non ! Noooon ! Mon époux… Mon… Non…

        Tout à coup en colère, le ralenti de son cœur la fit parler de plus en plus doucement, jusqu’à murmurer le dernier « Non.. »… Elle était à bout de souffle, ses ténèbres noires vinrent s’embrumer. Elle oubliait où elle était, ce qu’elle faisait, qui était là. Et ses larmes vinrent couler de mille flots sur ses joues. Cela ne pouvait pas arriver. Cela n’était pas possible, il ne pouvait pas être parti. Il était Invincible, Inépuisable, Intouchable. Il ne pouvait pas mourir, il n’avait pas le droit, il ne voulait pas !
        Les mains tremblantes, ses yeux se ferment un instant. Elle ne veut plus se battre, elle n’y croit pas. Cela n’est pas possible. Non. C’est impossible, il n’a pas pu faire ça. Il se serait battu, il n’aurait jamais voulu ou pu abandonner sa famille. Non !


        - Taisez-vous ! Vous mentez ! Vous mentez il est impossible que mon époux… Non ! Amenez moi à lui !
        - Votre grâce, il…
        - Taisez-vous ! Amenez moi.

        La Baccard de Malemort se lève d’un bond. Il n’était pas possible. Il ne pouvait pas. Cela n’était qu’un terrible malentendu, un terrible cauchemar et elle allait finir par se réveiller. Tout cela ne pouvait pas arriver.
        La jeune femme monta rapidement dans la voiture, et les chevaux partirent au galop direction Valence. Direction le petit port de Valence où se trouvait le bateau familial.
        La nuit passa sans que la Duchesse ne puisse fermer un œil. Son cœur battait de nouveau plus fort, voulant retrouvait l’écho de sa moitié, l’écho de son époux.
        Tout cela n’était qu’un cauchemar, et bientôt, bientôt elle se réveillerait.



        * [Suite de la citation du dernier message]
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        Elisa.baccard
          « If I lay here, If I just lay here, Would you lie with me and just forget the world ?...» *
              « Chasing Cars » par Snow Patrol



          Oh mon Dieu non… Non pas cela ! Mon Dieu non, vous n’avez pas le droit, non ! Rotule ! Rotuuuule ! ROTULE !

          Le jour s’était levé sur le village de Valence en même temps que la voiture qui menait la Duchesse arrivait dans le village. Les chevaux semblaient épuisés et pourtant il n’était pas l’heure de ralentir, ils devaient avancer plus vite encore, jusqu’à arriver au port de Valence.
          La porte de la voiture fut ouverte directement par la Duchesse, sans attendre, sans aide elle descendit malgré son ventre arrondi, malgré la hauteur, malgré tout. Elle se dirigea en courant vers le petit attroupement qui se trouvait sur la petite grève de sable où certains enfants l’été venaient tremper les pieds quand la chaleur était rude.
          Ses doigts fins vinrent de toutes ses forces repousser les épaules et les bras musclés qui semblaient s’être mit en cercle autour de… Lui. La jeune femme se faufila jusqu’à son centre et ses prunelles noires tombèrent alors sur la vue de son époux. Sa douce moitié allongée là, semblant endormi, le teint légèrement pâle. S’était-il endormi là durant la nuit ? S’était-il…
          Une main vient retenir son bras tandis qu’elle continuait à avancer. Ses yeux noirs restent figés sur lui, son époux, sa vie alors que la voix vient résonner dans sa tête.


          Il est trop tard, ma dame. Nous… Nous n’avons rien pu faire.

          Elle ne veut pas y croire, elle ne veut pas l’entendre, alors ses prunelles noires glissent sur son corps pour venir observer son torse, ce corps musclé d’ordinaire, résistant à toutes les épreuves, fort comme trois hommes, inébranlable. Elle l’observe tentant de voir le moindre mouvement de sa poitrine laissant suggérer une respiration, même légère. Mais rien… Strictement rien, il est inerte, terriblement statique, il n’est plus…
          La Duchesse laisse alors son épaule se bouger sèchement en avant pour se libérer de la main qui la tient. Elle avance encore avant de s’accroupir tout contre lui. Son corps se laisse aller et doucement la jeune femme vient s’allonger tout à côté de lui, son visage venant se poser sur son buste avec l’espoir que celui-ci puisse encore se soulever. Mais il n’en fit rien. Ses ténèbres se ferment, son propre cœur ralenti et elle reste là, allongée tout contre lui, le visage sur sa poitrine qui fut jusqu’alors rassurante, une main glissée dans la sienne glaciale qui ne répond pas à son appel.
          Le petit groupe d’homme autour d’eux resta sans bouger à observer la scène. Une Duchesse s’allongea tout contre le corps de son époux mouillé, froid et mort, terriblement mort, sur la grève du port de Valence. Existait-il pire image dans la vie d’un Homme ? Avec plus d’attention, ces hommes pouvaient apercevoir les larmes salées qui venaient s’éteindre à leur tour sur le corps du défunt après avoir roulées tout doucement contre les joues rougies de la nouvellement Veuve qui fini par ouvrir doucement la bouche, ses lèvres laissant échapper des murmures, juste pour lui, son époux, le père de ses enfants.


          Oh pardonne moi. Pardonne moi mon amour de ne pas avoir su te protéger. Pardonne moi de ne pas avoir été là. Oh mon bel amour… Réveilles-toi, je t’en supplie… Je ne suis qu’une pauvre âme, je t’en conjure….

          Les larmes coulaient bien plus encore, s’échappant de ses yeux devenus d’un noir profond. De ses yeux qui n’avaient plus de vie. Elle-même ayant perdu sa vie. Comment cela avait-il pu arriver ? La belle n’avait pas la force de savoir pour l’instant, elle n’avait pas envie de lutter. Alors elle resta là, allongée tout contre lui, les yeux fermés, tremblante de froid, observée par des hommes qui un à un finirent par s’en aller au fil des heures passées. Les vêtements du défunt avaient fini par sécher, mais son corps était pourtant toujours aussi froid. Le corps de la Malemort, lui, ne bougeait que pour étouffer les sanglots de son malheur. La journée passa sans que celle-ci ne bouge. Et puis le messager fini par ramener la dame de compagnie de la jeune Duchesse. Celle-ci s’approcha avec une couverture dans ses mains. Le soleil commençait tout doucement à se coucher sur l’horizon, bientôt il ferait nuit. Bientôt il ferait noir comme dans le cœur de la belle. Mais la voix de Suzanne cessa le silence seulement dissipé par le clapotis de l'eau jusqu’alors.

          Ma dame, vous devez rentrer. Nous allons nous occuper de votre époux. Mais rentrons Ma dame. Les enfants ont peur, ils ne cessent de pleurer et ils vous demandent.

          Les ténèbres s’ouvrent de nouveau, se posant sur la dame de compagnie qui vient doucement recouvrir le corps de sa maîtresse d’une couverture. Les hommes de main se trouvant un peu plus au loin, prêt à s’occuper du corps du Duc. La Duchesse se redressa juste un peu, tout juste assez pour venir tendrement déposer ses lèvres sur celles devenues bleues. Sur celles de sa moitié, celle dont elle connaît leurs détails par cœur, celles dont elle connaît le moindre fragment de peau, celles qu’elle a pu goûter encore et encore durant ces deux merveilleuses années de mariage et bien avant encore. Le baiser semblerait glacial, et pourtant, il est brûlant d’amour et de respect pour cet homme qui lui a tout offert, tout donné. Pour cet homme qui a su la faire devenir femme, cet homme qui lui a offert cette vie si merveilleuse. Juste pour lui.
          Mais celui-ci ne peut être éternel, le contact est brisé. Pour la dernière fois. Elle tend une main vers Suzanne, qui l’aida à se lever frigorifiée, troublée, épuisée, apeurée, jambes tremblantes et tellement seule. Les deux jeunes femmes quittèrent alors le port pour aller rejoindre les enfants.

          Le corps du Duc rapidement vient rejoindre la chapelle du domaine de Clermont en Viennois où il reposera en paix, comme celui-ci l’avait toujours désiré, proche des siens, proche de sa famille, proche de ses enfants, proche d’Elle…. à tout jamais.




          * [Traduction : Si je m'allongeais ici, si je ne faisais que m'allonger ici, t'allongerais tu avec moi et oublierais-tu le monde ?]
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