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[RP] Et sinon tu fais quoi demain?

Andrea_
J’ai rêvé qu’il y avait des scorpions qui voulaient me piquer. En plus, y en avait un il était mi-ours, mi-scorpion et re mi-ours derrière !*


Trop d'ennui tue l'ennuie.
C'est pour ça que j'ai pris la route. Pour oublier les tumultes d'une vie sans rebondissements, dans une ville où je n'ai ni le droit de brigander, ni de faire cramer des églises.
Une ville où les roux sont libres, où les nains ont le droit de vivre et où il faut payer pour boire. Toulouse, ville de décadence, ne sera pas honorée de ma présence un jour de plus, c'est décidé.

J'avais déjà commencé à préparer mon balluchon quand j'ai trouvé une bourse. J'dis bien trouvée hein, j'l'ai volé à personne, je n'ai pas eu besoin de tabasser, ni de menacer, rien. Je marchais et elle s'est accrochée à ma godasse. J'ai d'abord cru à une blague, j'ai crié a qui voudrait bien récupérer cette bourse pleine d'écus. Nan parce qu'il faut bien comprendre qu'à Toulouse, j'ai pas le droit au faux pas. Y en a qu'attendent que ça. Mais y avait personne.

Lentement j'avais décroché ce fardeau de ma chausse pour finalement l'ouvrir et découvrir quelques écus. Quelques dizaines. Une cinquantaine de dizaines d'écus. Cinq cent écus, sorti de nulle part collé sous mon pied. J'avoue que j'suis restée conne, que faire de "ça" ? Parce que bon, c'est un peu la honte pour une brigande de toucher le pactole sans rien faire hein.
Du coup, ni vu ni connu, j'ai acheté un appartement. Aussi facilement que d'autres auraient acheté un morceau de pain ou une tranche de lard, moi, j'ai acheté un appartement somptueux. J'ai même pas pris le temps de mettre mon nom sur le pigeonnier de peur d'être la risée de mes compatriotes. J'ai fourré deux trois pains dans ma besace, quelques épis de maïs et j'me suis barrée comme une voleuse de chez moi.


Forcément, quand j'ai pris la route, j'étais un peu... Heu... déphasée. Embêtée, gênée, honteuse même. Ouai, carrément. Et j'avais la tête en l'air. Je marchais silencieusement, en me retournant à chaque bruit suspect.
Bon en vérité... En vérité c'était plus...




Et c'est qui qu'a gagné l'pactole? C'est qui qu'est riche? C'est qui qu'a une jolie maison de richou? C'est qui?
C'est MOI !
C'est qui qu'à l'cul bordé d'nouilles? C'est encore MOI !
J'vous emmerd', j'vous chie au bec, j'vous pisse à la raie, parce que MOI j'ai trop d'la chanceeeee



Il se peut que j'avais aussi la démarche de la fille qui a gagné au loto et qui voit tous ses rêves à portée de mains, avec un soupçon de danse de la pluie. Les bras arboraient de jolies signes pour les éventuels animaux -ou passants- et la voix laissait peu de place au doute, j'étais motivée.
Mais ça n'a pas duré longtemps. J'aurais peut être du rajouter que j'avais plus un rond depuis cet achat et que j'étais fauchée comme les blés maintenant. Ça aurait peut être évité à une brigande de passage de me passer à tabac. Hahum. Mon égo a mal. Mais pas que...



Les yeux s'étaient rouverts quelques heures plus tard. Le soleil était déjà levé depuis un moment lorsque la douleur, elle s'était réveillée. La Colombe si vaillante au coucher du soleil avait fait place à un amas de gras et d'os, balancé dans un fossé comme un vulgaire hérisson.
La main se lève et vient caresser l'arcade tuméfiée, la salive a le goût du sang et l'humeur est tout de suite moins guillerette.



Et toi aussi j't'emm...


Et j'étais quitte pour une sieste de plus.
Dans ma tête une petite centaine de mineurs s'afféraient et une forgeron visiblement tenait à faire de ma tête un étau. Ouai, j'crois que j'peux l'dire, je douille.
Finalement, Toulouse, c'était bien.
Mais où est mon sauveur? Bin quoi, dans toutes les histoires y a un sauveur...




* Kaamelott

_________________
Leorique
Leorique était confus. Pas plus que d'habitude me diriez vous, il avait parfois des idées étranges, et il lui arrivait souvent d'être confus, par un événement extraordinaire, une parole osée et imprévue ou même par un acte illogique, et surtout si les trois provenaient d'une amie à son égard. D'ailleurs il l’appréciait beaucoup, cette amie par deux fois, seulement, rencontrée il avait l'impression de la connaître mieux que la plupart. Il ne l'aimait pas, cela il en était sur et de toute façon comme elle disait si bien avec son langage si doux : « l'amour c'est que des emmerdes, d'toute façon » et il s'était résolu à ne pas toucher à la chose avant un bon moment. Bien sur il se trompait certainement sur tout la ligne, mais entre eux, pensait-il, existait un lien qu'il n'arrivait pas à définir. Il n'avait même pas envie de coucher avec. Enfin il n'avait pas réfléchi profondément à la question, mais elle était mariée, donc la question n'existait même pas.

Par ailleurs le jeune homme avait d'autres chats à fouetter avec tout ce qu'il lui arrivait dans la pomme en ce moment. Pourtant il était toujours confus, il lui avait lancé une invitation, un peu au hasard, de venir le rejoindre a Cahors et elle était partie au quart de tour. L'idée lui plaisait, elle avait besoin de mouvement, et à Cahors elle pouvait faire cramer ce qu'elle voulait. Enfin Métaphoriquement, il supposait. Il subodorait même qu'il n'était qu'une excuse pour s'enfuir de Toulouse. Mais pourquoi pas après tout elle en avait besoin. Par contre elle était en retard. Terriblement en retard. Il savait bien que les femmes aimaient se faire désirer mais cela faisait bien une demi journée qu'il l'attendait. Il avait beau être patient, et avoir hâte de la rencontrer une troisième fois, elle ne lui facilitait pas la tâche. Et puis il s’inquiétait presque. Enfin, pas vraiment, ce qu'il en savait la Colombe était une baroudeuse de l’extrême, une rôdeuse des routes expérimentée, une combattante hors pair. Enfin ça c'était la légende, impossible qu'elle se retrouve dans un fossé comme n'importe quel pécore. Non.

Toujours un peu plus confus encore parce qu'on ne lui avait encore jamais posé de lapin. Et ça, ça l’embêtait un peu, lui qui attendait cette rencontre presque comme un gamin qui attend avec impatience la neige. Non pas qu'il n’eut rien a faire à Cahors, il était même fort bien trop occupé à jongler avec tout ce qui lui arrivait dessus, mais c'était lui qui l'avait invité, et il se réjouissait de l'occasion de s’évader de ses discrets tourments en compagnie de cet étrange oiseau au plumage rare. Comme il ne la côtoyait pas tout les jours il était certains qu'elle apporterait avec elle une bonne vague d'étrangeté.
Enfin quand elle daignerait arriver.

Ce n'est qu'un bout d'un moment qu'il décida de partir à la recherche de la brune, savait on jamais. Le froid était de plus en plus présent et le gel s'installait peu a peu alors que des volutes blanche s’échappaient du souffle du jeune soldat, pendant qu'il parcourait la route principale. Évidement personne à l'horizon, les quidams restaient bien au chaud, et de toute façon qui voudrait voyager par un temps pareil alors que les éléments se liguaient contre le voyager et les brigands se faisaient de plus en plus nombreux.
C'est au bout d'un long moment, frigorifié, qu'il aperçu un mouvement dans les fourrés. Sûrement une bête sauvage a l’affût d'un peu de nourriture. D'ailleurs, la créature affamée semblait pousser comme des grognement du fin fond de son fossé. « j't'emm... » crut-il entendre. Leorique s'approcha, un peu intrigué car il ne reconnaissait pas ce cri si particulier de douleur animale. Car il avait affaire à une bête blessée.

Il fallait faire attention avec les animaux qui se sentent prit aux pièges, et d'ailleurs … éberlué, le jeune homme se frotta les yeux, une fois, deux fois. Non, elle était bien la caché au coin d'un fossé, elle s'était traînée sur une bonne distance pour échouer la. Tuméfiée, ensanglantée, sanguinolente et probablement gelé elle avait subit un passage à tabac dans les règle de l'art la bestiole blessé n'était autre que la Colombe. Inquiet et soupirant, il se pencha sur la jeune femme pour vérifier ses blessures et son état. Rien de grave sur le coup semblait-il, à part qu'elle allait douiller pendant de longue semaine. Enfin, ce n'est pas comme s'il avait l'habitude avec ce genre de massacre aussi grimaçait-il un peu.


« Andréa ! Andréa ? C'est moi, Leo ... Et bien, mer... ils t'ont pas loupé, j’espère qu'ils étaient au moins trois ... » N'attendant pas spécialement de réponse car elle semblait encore bien dans les vapes il la souleva délicatement, dans ses bras, se demandant bien ce qu'il allait pouvoir faire de ce paquet sanglant. Pas trop le choix, direction la ville, avec la brune dans les bras. Enfin il avait beau être en forme physique, et elle avait beau être légère, ils n'allaient pas aller si loin que cela ...
Andrea_
J'ai comme l'impression que j'vais crever ici. Ah elle fait jolie la une de la KAP : Andrea meurt seule comme un chien abandonné dans un fossé quelque part entre le trou du cul du royaume et une ville de dingues. J'vois déjà tout le royaume en deuil, la révolte des brigands, le... Et ce con de chien qui me pisse dessus. Aucun respect pour les.. aïe...
Est ce que quelqu'un a le programme des festivités? Nan parce que l'entracte fait du bien, j'avoue, après l'arcade explosée, la pommette éventrée, le pied défoncé et le dos lacéré, j'avais besoin d'une petite pause. Mais maintenant?
On meurt -quand je dis on c'est moi hein- de froid? On s'étouffe dans son vomi ? On survit en devenant manchotte? Est ce que...

...

Ouai, on peut aussi tomber dans les pommes, encore. Tant que le public n'est pas lassé le spectacle continue hein!



Andréa ! Andréa ? C'est moi, Leo ... Et bien, mer... ils t'ont pas loupé, j’espère qu'ils étaient au moins trois ...

Je reconnais la voix. Je l'ai pas entendu souvent, mais nos nombreuses missives ont fait que je ne l'ai pas oublié. Le sourire tente de se dessiner alors qu'une pensée effleure mon esprit : "nan mais vous avez vu la gueule du sauveur? Il vient sans ch'val en plus!"
Lui donc, c'est Leorique, ou Léo, pour les intimes. C'pas vraiment qu'lui et moi on soit "intimes" hein, c'est juste que j'ai toujours... Bref, c'est Leo.



Humpf

Et ça, c'est moi.
Je suis plutôt bavade à la base, mais j'ai pris un sacré coup sur la caboche donc on m'excuse hein, mais j'suis pas trop chaude pour faire un long discours.
Franchement j'lui aurais bien répondu qu'en fait, ils étaient pas trois mais un. Un seul. Une seule troufionne sur le tamarc et elle m'est tombée dessus. Allez y, marrez vous, mais si j'eux me permettre un conseil, faites le dans mon dos et assez loin, sinon y a d'grandes chances que j'vous démonte la...



Aïe...

Quand j'irais mieux, et j'irais vite mieux, vous pouvez en être sûrs. Pour l'moment j'me fais chouchouter, le corps baloté dans des bras vaillants. C'est qu'il prend des précautions le gars mais ...

Leo, j'vous jure... que ...je la tuerais. Elle ...et tous les autres. Parce que ouai, j'suis pas encore assez amochée pour t'avouer que j'ai pris une branlée contre une grognasse toute seule hein, je t'avais dit qu'il fallait pas pousser mémé dans les orties!


Le froid mordille les joues Colombesques et l'esprit est embué, incapable de savoir depuis combien de temps ils marchent dans l'hiver. Elle tenterait bien " c'est quand qu'on arriiiiive?" ou le " c'est encore loinnnnn?", telle une enfant impatiente mais...



Faut que j'pisse...


Ouai, on a la classe, ou pas.
Le visage se cale un peu plus au creux de l'épaule du Brun, histoire d'en récolter la chaleur. Les bras se referment doucement autour de son cou.
Putain, faut vraiment que j'ai pris une bonne branlée pour agir ainsi.

Bon Leo, maintenant soit tu me poses, soit j'te fais pipi dessus, c'est toi qui chois'

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Leorique
Elle devait être drôlement secouée pour ne rien dire, comme ça. Il se passa un long moment avant qu'elle ne se sorte de sa transe douloureuse, ses yeux se remettant a briller de ce feu caractéristique de la colombe. Le jeune homme poussa un soupir de soulagement en la voyant bouger un peu dans ses bras, l'effort était rude mais elle était légère. Il ressentait la chaleur diffuse du corps d'Andréa tout contre lui, signe qu'elle n'était tout à fait en train de lui clamser dans les bras. Resserrant sa prise sur les formes de la jeune femme pour la porter en essayant de ne pas trop songer à ou était ses mains. Elle était en mauvaise posture, blessée et il fallait l'aider voilà tout, il était indigne d'un sauveur de penser avec désir à ses magnifiques courbes qu'il tenait dans ses mains, dans cette situation.

Il l’écouta marmonner de vagues paroles, à propos de vengeance, en souriant doucement. A la voir regagner du poil de la bête un soulagement l'envahit alors qu'il reprit la parole, presque attendri par la brune.
« Elle ? Ils étaient combien d'ailleurs ? Mais oui, je n'en doute pas que vous leur mettrez la raclée du siècle. Quand ça ira mieux. Et si y a besoin, je peux prêter main forte ». Il resserra un peu plus ses bras pour mieux la tenir, en tentant de contrecarrer les dénivellations du terrain, mais fatalement elle finira par douiller d'une secousse ou deux voire plusieurs, il n'est pas surhumain. Et puis il avait beau s’entraîner à porter un bardas, ce n'était pas la même chose que de porter une ''délicate'' créature blessée.

Une agréable chaleur se love tout contre lui alors qu'elle s'abandonne dans ses bras pour rechercher le plus de chaleur humaine possible. Il continue le chemin sans rien dire, profitant silencieusement de l'occasion alors qu'il découvre la sensation merveilleuse de savoir la jolie brune contre lui. Elle vient alors lui murmure délicatement à l'oreille un ...
« Faut que j'pisse... »
Ha. Ha ben oui c'est moins glamour tout de suite. Encore une chose qui n'est pas dites dans les histoire cela. Quand le preux chevalier sauve héroïquement la princesse injustement séquestrée dans le donjon du seigneur malfaisant, ils ne s’arrêtent pas une seule fois pour les besoins naturel. Et qu'on vient me dire que c'est pas du chiqué après ça.

Voilà le jeune homme rougissant violemment clairement gêné et troublé, alors qu'ensuite elle glisse la tête tout contre son épaule comme si de rien était en lui enlaçant le cou d'un geste tendrement fatigué.
« Euh … oui … pardon … voilà, je vous pose... attention ... », il s’arrête puis s'assure qu'elle tient à peu prés debout avant que le lâcher. Priant pour qu'elle tiennent assez stablement malgré ses blessure pour qu'il n'ait pas besoin de l'assister à … enfin, vous savez quoi … Il lui prit la main pour la stabiliser. Puis la lui lâchant, en se retournant vivement et la laissant faire ses affaires, il s’éloigna d'un bon pas le rouge toujours sur ses joues enflammée malgré la rigueur hivernale, et aux oreilles malgré le vent qui sifflait. C'était un besoin naturel et parfaitement normal essaya-t-il de se raisonner mais bon tout de même …

Ne pas se retourner, surtout pas. Se répétait-il alors qu'un contrecoup venait enfin se fracasser avec un bruit assourdissant contre son esprit, le choc de l'avoir retrouvé dans cet état, de savoir qu'il était en partie même si faiblement responsable venait l'agacer. Du coup, troublé comme il était, hagard par ce qui lui arrivait, il ne savait plus trop bien pourquoi il lui avait demandé de venir. Enfin, au moins réagir ainsi était bien une preuve qu'il tenait à elle, cela était sur non ? Il était sur de son affection pour elle en tout cas, cette colombe bien étrange avec laquelle il ressentant un sentiment étrange de solidarité. Il profita de la pause pour souffler et récupérer des forces, il en aurait besoin pour la suite du périple.

Il avait totalement perdu la notion de temps perdu dans ses réflexions, n'entendant plus rien, il demanda avant de se retourne tout de suite après sans attendre la réponse, comme un peu en mode automatique :
« Hm ... C'est ... C'est bon ? » alors qu'il lui tendait les mains pour la reprendre dans ses bras. Pauvre Leorique, il ne demandait que de la revoir une troisième fois, pas de devoir sauver les demoiselles en détresse. Surtout quand la demoiselle était la Colombe en fait, mais il faisait contre mauvaise fortune, bon cœur, ils auraient ainsi de souvenirs dont ils pourraient se moquer plus tard
Andrea_
Vous avez déjà fait pipi avoir pris une raclée ?
Nan parce que pendant, ça nous est arrivé à tous -ah, pas vous? merd'!- mais après, c'est plus compliqué. J'ai créé pour vous le kamasutra du pipi.
La jambe qui se soulève, les mains qui tiennent le jupon, la chausse qui se décale maladroitement vers la droite pour éviter le jet brûlant, le pas chassé pour éviter la falouquounette - une petite flaque quoi-, les genoux qui se plient, l'équilibre qui se barre ailleurs, la main qui se rattrape à la branche, les doigts qui s'accrochent à quelques feuilles, les feuilles qui cèdent, le cul qui tombe au sol, le grognement.
Le pied qui se frotte contre un tas de mousse pour s'essuyer, les mains qui embrassent le sol, le corps qui se redresse, et le principal : les cheveux remis en place.



Les doigts dans l'nez Leo, les doigts dans l'...


Dans le nez... ou dans le caca d'un animal sauvage. Mais c'est l'avantage d'être bien organisée dans le choix de l'endroit. Toujours choisir THE endroit avec une petite flaque d'eau -de l'eau oui-, on peut se rincer les doigts. On s'essuie sur la robe et on sort du fourré telle une fée dans la forêt de Brocéliande. Tout y est, même les feuilles sur le haut du crâne.

Les yeux d'acier se posent sur Léo. Lui, la rencontre inattendue. La première personne qu'elle avait croisée depuis son départ d'Orléans. Le premier homme qui a posé ses yeux sur elle depuis Dd0die. Lui, l'homme qu'elle ne pensait jamais revoir. Lui, les missives qu'ils avaient échangé, créant ainsi entre eux un lien particuliers. Lui, son écoute, sa patience. Leurs discussions. Lui, le brun qu'elle n'avait jamais pris la peine de regarder vraiment avant qu'ils se confient l'un à l'autre.
Le vert de ses yeux par exemple, en avait-elle déjà contemplé de pareils? L'acier détaille le moindre des détails. Sa pèlerine, la chemise noire entraperçue. Le visage, rasé de près. Les courbes de ses lèvres, ses pommettes saillantes, son menton marqué.
Leo, la première personne qu'elle a appris a connaitre avant de le juger.

Il aura fallu qu'un gland craque sous ses pieds pour que chacun sortent de ses pensées.
L'allure est incertaine, mais le visage est déterminé et déjà les pas rapprochent la Colombe du Brun.



Leo, je pense que je sais beaucoup plus de votre... de ta vie que tu n'aurais voulu le confier à une parfaite inconnue, le contraire est vrai aussi. Alors j'vais pas t'mentir.
Ils étaient douze. Au moins, mais j'ai déjà vu l'une d'entre eux...



On va pas s'mentir Leo, j'ressemble plus à rien, il fait nuit, on s'pèle les glaouis, mais j'ai encore un peu de fierté...


Du coup elle était seule quand elle m'a tapée par derrière et j'ai pas pu voir les autres. Mais j'ai reconnu au son des bottes, ils étaient au moins douze. Tu comprends, j'ai rien pu faire.


Quoi, moi?? Moi j'tenterais d'te pisser dans l'oreille sans t'faire croire qu'il pleut? Mais non voyons, qu'est ce qui peut bien te faire penser ça?
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Leorique
Ouf. Il avait évite le pire et appartement elle avait bien terminé. Il fut juste surpris par une créature qui n'avait plus grand chose avec l'Andréa dont il se souvenait. Battue, meurtrie, couverte de feuilles morte et de terre, bleue à cause du froid et grelottante de toute part, elle s'avançait vers lui telle une errante, une futur fantôme revenue le hanter : « Leorique, ouhhh, occupe toi de moi, ou tu aura ma mort sur la conscience et je reviendrais te hanter » semblait-elle indiquer à travers sa triste apparence. Étrange contraste avec la Colombe dont il se remémorait. Il se rappelait la première rencontre, ils avaient parlé de tout et de rien comme cela arrive souvent en taverne, pourtant quelque chose avait su capter son attention, sa gouaille, son expérience, son attitude forte, son entrain. Mais ce n'est qu'a la deuxième rencontre qu'il avait compris la profondeur du personnage.

Et c'était plus ou moins la troisième rencontre. Décidément avec elle on ne s'ennuie jamais avec elle. Ses yeux verts furent attiré par les prunelles d'Andréa, elle le regardait avec intensité, comme si elle réfléchissait. C'était ce regard si unique, celui qu'elle avait à la deuxième rencontre, celui qu'il lui avait imaginé avoir quand il lui avait avoué ses démons par écrits, celui qui l'avait poussé à l'inviter à le rejoindre a Cahors. Il était bien rare, mais sage, pensif, profond, mélancolique parfois, mais surtout insondable, ses yeux d'un gris métallique ne le jugeaient pas, il observaient simplement, apprenaient, répondaient. Un craquement, quelconque bruit de la forêt interrompit leur échange silencieux. Le jeune homme lui sourit pendant qu'elle chancelait vers lui, le visage rempli d'une nouvelle détermination.

C'est sans a priori inconnu qu'il écouta avec un air innocent l'explication de la Colombe. C'est justement parce qu'elle n'était plus une parfaite inconnue et qu'ils connaissait chacun des secrets l'un de l'autre qu'il ne pensais pas qu'elle lui mentirait sur cela. Il était donc enclin à la croire mais … Douze … quand même, cela faisait beaucoup. Il savait bien qu'elle était noble, mais bon s'en prendre, à autant en plus, a une femme était inexcusable, quand même bien elle pourrait mettre la raclée à Leorique facilement. Enfin, pas dans son état, mais il n'était certainement pas du genre à en profiter.

« Non, je sais bien que tu ne va point me mentir, Andra. Douze … je vois, les lâches ! » Il la regarda avec ses grand yeux vert innocent, mais inquiet. Mais après l'explication s’embrouille ils étaient douze sans être douze, et en fait elle n'a entendu que des bruits bottes. Elle savait reconnaître à l'oreille un nombre de personnes aussi grand, cela était remarque. Ça ou elle avait prit un coup de trop sur le crane, ce qui était une possibilité.
« Mais oui, hélas tu n'as rien pu faire … à plusieurs contre toi, c'est normal ... » Il acquiesce tristement de la tête, la croyant parfaitement. Il faut dire que le jeune homme était plus habitué a Andréa qu'a la Colombe, même si pour certains c'était tout à fait la même chose, pour lui Andréa était celle qu'il avait connu bien avant de découvrir l'autre, même si la différence était minime.

Sans lui demander son avis il passa ses bras sous elle et la souleva contre lui, façon princesse. Elle était encore bien faible, mais la nuit commençait vraiment à geler dans le coin. Manquerait plus qu'ils meurent de froid tous les deux, le sauvetage aurait été héroïque. Pour alléger l'humeur il tente un
« Enfin, je ne t’imaginais point aussi légère » Après réflexion il rajouta « Enfin, d'un autre coté je n'aurais jamais osé imaginer te tenir dans mes bras … euh … hm … amicalement hein bien sur … juste que tu as du mal à marcher et tout ... » dit-il en s'empourprant.
Andrea_
Enfin, je ne t’imaginais point aussi légère


Tilut Tilut Tilut.
Quoi vous n'avez pas compris? C'est le cri d'alarme. C'est le signal qui fait que tout homme averti en vaut deux. En gros si tu t'y connais un tant soit peu tu te casses et tu abandonnes ta femelle sur le champ pour te barrer le pus loin possible.
Mais Léo n'est pas un homme averti, ou alors il a cru -naïvement- qu'une Colombe blessée ne pouvait plus mordre -avec son bec-. Erreur. Je dirais même plus : ERREUR. -T'as vu la nuance?-.

T'as beau tenté de te rattraper avec la deuxième parti de ta phrase, tu as dépassé le temps qui t'était imparti.
Et là mon Coco, t'as beau me tenir bien contre toi, me réchauffer grandement et me rassurer, je suis désolée, t'as fait une erreur, faut assumer.



T'es en train de me dire que je parais grosse là ?
Léo tu déconnes? J'ai l'air grosse? Quand on me voit on dirait que je suis... GROSSE ?
Andrea...Ecoutes je sais que j'ai un peu grossi ces derniers temps, j'veux dire Andrea?! je suis comme tous les animaux de ce royaume, je combats le froid en rajoutant des couches et comme les fringues coûtent un fric fou... Mais tais toi!Et comme j'ai pas toujours l'argent et bien... Nan pis c'est peut être que j'ai des bosses et donc je parais plus...grosse et que heu je... Tu t'étais déjà posé la question de mon poids éventuel ?


Désolé, quand elle est lancée, pas facile de l'arrêter.

Tu feras attention? J'crois que tu rougis...


Hinhin.
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Homme_sombre
Les paroles des deux individus étaient loin à présent, et le silence se faisait presque entendre sur cette partie de la route bordée d'arbres. Le froid hivernal semblait avoir fait geler jusqu'au moindre petit bruit, pour un silence rompu seulement par le vent.

Derrière un arbre, près de la route, quelqu'un attendait. Les brigands avaient pris la fuite, oui, mais avec le butin de la donzelle. L'Ombre était arrivée tandis qu'elle perdait conscience et qu'ils prenaient la fuite. Il s'était approché, avait vu les blessures. Elle était à moitié inconsciente, et on peut se demander lorsqu'elle entrouvrait ses yeux si elle ne pouvait voir quelque chose. Qu'importe, son visage est dissimulé sous son éternel capuchon noir. Il commença par vérifier qu'aucune blessure n'était profonde, faite à la lame.Il ne trouvait rien, et quand il entendit quelqu'un qui approche, il avait regardé la dame un instant, puis avait choisi de se dissimuler derrière un bosquet, laissant la dame gisant dans son fossé. Sans un mot, il avait observé la scène...

Elle gueule... Constante dans son comportement qui fait dire à l'homme en noir qu'elle va bien, qu'elle survivra... Les blessures semblent être superficielles, même si elle risque d'en garder un souvenir quelques temps. Autant dire qu'elle va s'en plaindre jusqu'à ce que le dernier bleu soit parti.

Il attend.
Il ne faut pas qu'elle sache. Personne ne doit savoir. Elle avait demandé à ce que je reste à l'écart. Que je ne vienne plus, que je ne la surveille plus. Tout ce temps passé dans les forêts à vivre comme une bête, et le revoilà, lui, à se dissimuler pour observer.

Il attend qu'ils soient hors de portée. De vue bien entendu. Pour être hors de portée de voix de la Colombe, il faudrait quitter le pays. Il s'approche donc et s'agenouille, observant les traces laissées par les agresseurs. Il est amusant de songer au fait que la Colombe est prise par où elle a pêché. La brigande brigandée...

Les traces sont nettes. Ils sont quelques uns. De là à dire 12, et connaissant l'orgueil de la Dame, qui lui poussera à parler d'une armée en évoquant une résistance héroïque de sa part, il ne peut le certifier... Ce nombre ne cessera d'augmenter sans doute... Après le temps qu'elle avait passé à son contact, et les nombreuses leçons de combats dont elle sortait épuisée et tuméfiée, il est étonnant de se dire qu'elle a pu tomber dans cette embuscade si facilement, et qu'elle n'a pas été à même de se défendre convenablement.

Les pensées se bousculent, et l'homme regarde les traces qui partent dans la forêt. La chasse va reprendre.

Qui sera le gibier?
Leorique
Un Leorique averti en vaudrait-il deux ? Il ne lui avait pourtant pas semblé être si maladroit que cela, mais il lui restait encore beaucoup à apprendre sur les femmes. Et puis même s'il avait été averti, il était du genre à exprimer ses pensées un peu plus franchement que la norme, aussi peut être serait-il à nouveau tombé dans le panneau. Ce qu'il entendait comme un sujet de discussion, un compliment presque s’était retourné contre lui en une arme mortelle. Enfin, pas si mortelle que cela, mais au moins une bonne série de coup incessant qui pleuvaient sur lui telle une armée se ruant a la bataille. Sous la pluie de traits décochés sans répit par Andréa, il ne pouvait que monter une défense bien dérisoire.

« Mais non voy... Mais j'ai jamais dit que … Comment ça, ''rajoutant des couch...'' Hein ? M'enfin … des bosses … ?! m'enfin ... tu parle de tes … euh … » C'est encore plus rougissant que le Léorique continua sa marche vers la ville, le corps d’Andréa serré dans ses bras. Il n'essayait pas de trop penser à tout ce qu'elle évoquait, voyons.
Ben euh … oui … cela m'a déjà traversé l'esprit, ton poids … tu sais, je suis curieux et ta taille fine et … bref … Mais ça n'a pas grand chose à avoir avec tes … euh … bosses  … je voulais juste dire que … euh … »

Enfin, l'averse de question et d'interrogation existentielle sur le poids et ses rondeurs se calma. Leorique inspira un grand coup pour répondre, il trouvait ce qui venait de se passer plutôt mignon, mais étrange. Les femmes se souciaient donc plus que de raison de ce détail la, semblerait-il. Enfin la, c'était la Colombe surtout, qui semblait s'en inquiéter sans raison, la prochaine fois il serait plus diplomatique se jura-t-il.

« C'est agréable de t'avoir dans mes bras, tu sais légère, justement. Tu n'es pas grosse, rassure toi, au contraire. Les oiseaux sont bien connu pour leur grâce et leur légèreté, non ? » Il lui adressa son plus beau sourire en tentant de la convaincre de sa sincérité. Étonné de voir que malgré la nuit, le froid glacial qui s’immisçait dans leur vêtements, malgré ses blessures et malgré l’inquiétude du jeune homme pour son état, elle arrivait quand même à le distraire à lui soutirer un tel sourire, alors qu'il gardait une attention sur la route et les alentours n'oubliant pas qu'elle s'était faite attaquée par des brigands. En tout cas le lien qui s'était établi entre eux deux, n'était décidément pas déterminable à partir des définitions standards.

Au bout de quelques instant, pensivement, il rajouta : « Oui, je sais … je rougis facilement, c'est un de mes grand défaut parait-il, enfin, cela passera bien vite alors je ne fais rien pour me retenir plus que cela. Tu n'aime pas ? » demanda-t-il en la regardant de ses yeux émeraude curieux. C'est d'ailleurs à ce moment opportun que choisi une racine fourbe pour dépasser du sol et se jeter brutalement sous les pieds. Je ne sais pas si vous avez déjà trébuché avec une dame dans les bras, mais reprendre l’équilibre ce n'est pas facile. Et techniquement, cela dépend aussi de ce qu'elle ferra pendant la dite perte d’équilibre. C'est donc un jeune homme chancelant qui ne la lâche pourtant pas, et essayant de limiter la casse. Au pire il tombera en arrière pour qu'elle ne se fasse pas plus mal, ou du moins pour amortir la chute.
Andrea_
Quand on se perd dans des explications à n'en plus finir, et qu'on cherche désespérément comment se sortir de son pétrin, il suffit de se souvenir d'un vieil adage qui dit, il me semble, " Lorsqu'une guerre te semble perdue, assieds toi sur le bord de la rivière, tu verras le corps de ton ennemi passer". Enfin c'est un truc du genre. Avec Leo, c'est pareil, je n'ai plus qu'à attendre qu'il se démerde seul avec tout ce que je viens de lui balancer, et attendre...
Qu'il tente des explications -foireuses-, qu'il perde ses mots et qu'il rougisse.
Alors mon visage se calera contre lui, un sourire se posera sur mon visage et je n'aurais plus qu'à lâcher innocemment deux mots, ou trois.



Si, j'aime bien. C'est mignon. On dit que c'est la part d'innocence de l'enfance qui ne veut pas partir. Et le rose sur tes joues, en dit plus long sur toi que des dizaines de missives.


Et l'acier croise l'émeraude, histoire de mirer avec le peu de luminosité les joues rosées du brun. Ce qui suit est digne d'un cliché. Les quatre yeux se fixent, les mouvements sont ralentis. Le froid ne les atteint plus. Les mains Colombesques se resserrent autour du cou de Leo. Il ne manque plus que les oiseaux qui chantent, mais on a déjà le hululement de la chouette alors on fera avec. Puis soudain c'est l'apesanteur.
Oui c'est cliché. Sauf qu'à la place du traditionnel baiser, nous, on a fait plus fort. La chute.
LA chute.
Mais en grandes pompes s'il vous plait.

L'air caresse la tignasse brune qui s'envole, les yeux se ferment, le visage se fige alors que les lèvres s'entrouvrent. Le corps part en avant, retenu tant bien que mal par les bras du Brun. C'est l'instinct de survie qui parle.



PUTAIN !


L'instinct de survie est vulgaire, ça pose un souci? Est ce qu'on pourrait chuter en paix s'il vous plait ? Bon, merci.
Reprenons.
En effet, ce n'est pas facile de reprendre l'équilibre quand on est deux. Alors la Colombe tente le tout pour le tout : l'envol. -Tous pour la colombe, hiphiphip ?!-.
Les bras se détachent de Léo pour battre dans tous les sens, et les jambes s'agitent dans le vide. L'objectif est simple : se ramasser, certes, mais atterrir plutôt bien. Désolé Léo, mais c'est chacun pour sa poire dans ses moments là.
Et il est beau le roulé boulé de la Chiasse. Enfin elle aimerait bien, mais ça ne ressemble qu'à une crotte catapulté du trou du cul d'une autruche en pleine course. La chute est rude, soulève la poussière et fait s'envoler les feuilles. Et aussi hilarant que ça puisse paraître, ce n'est pas un juron mais bien un éclat de rire qui s'échappe du tas de Colombe.



Tu parles d'un sauveur !


Et en parlant du sauveur, l'acier se retourne pour voir comment il s'en sort.
Toute façon c'est simple, s'il reste debout, j'le finis, t'façon y a person....


Un peu plus loin pourtant, une cape disparaît dans la nuit, emportant avec lui quelques battements du coeur de la Colombe...

_________________
Leorique
C'est presque au moment ou le jeune homme sent qu'il va pouvoir rattraper son équilibre et empêcher la chute qu'il se retrouve avec une colombe effrayée et farouche entre les bras. Un cri, FLAP FLAP FLAP firent les ailes de la brune avant qu'il ne se fasse assommer par un des bras sur le mouvement libérateur de l'oiseau. Elle se retrouva en l'air, et lui dans les vapes. La chute ne tarda pas à suivre, une longue chute ascensionnelle, la tête pointée vers les étoiles, le dos en premier, et c'est sur le séant qu'il atterri. Le choc remonta le long de son corps et se réverbéra dans tous ses muscles faisant sonner au passage tous ses os. A moitié assommé, il resta la un long moment à bien se demander ce qui s'était passé de mal dans ce qu'il avait fait.

Il avait voulu protéger Andréa de la chute, et il s'était prit une baffe pour cela, voilà ! ça lui revenait petit à petit, alors qu'une douloureuse brume rougeâtre envahissait son esprit. D'un autre coté, il avait du mal à lui en vouloir, il faisait un piètre sauveur. Lui même amusé malgré la douleur, il éclata de rire avec Andréa. il faut dire que vu de leur niveau il avait bien l'air ridicule. Deux clampin paumés au milieu du chemin dans la forêt en direction de la ville, battu et blessée pour l'une, maladroit et rougissant pour l'autre. Une belle brochette. Se massant le crâne en grimaçant il remarqua du coin de l’œil la brune se retourner pour l'observer. Elle sembla pâlir un instant, mais c'était probablement ses blessures, soupirant le jeune homme essaya de se redresser avant de décider de rester un peu assis sur le sol. Son séant était bien douloureux, mais son dos avait bien morflé aussi, il jeta un regard amusé à Andréa.


« Alors comme ça tu, tu t'enfuis à chaque fois que la navire chavire un peu ? Pas une mauvaise idée en soit, hein, je suppose, mais je m'attendais pas à ce que tu fasse ça, et puis bon ... le bateau c'était moi et tu l'a bazardé au passage pour te sauver.  » Hilarité qui se termine en grimace alors qu'il se hisse sur ses pieds, pour se remettre debout, la tête qui tourne il s'appuie un instant sur une écorce d'arbre non loin. Il jette un coup d’œil vers la brune, s’inquiétant de plus en plus de son état. Il fallait pas exagérer, elle venait de se faire passer à tabac et il lui infligeait à nouveau des mauvais traitement. Pourtant à l'instant, il semblait que c'était plus que de la douleur physique qu'elle ressentait à l'instant.

« Andréa ? Ça va ? Je sais bien que tu aurais préféré un preux chevalier bien en belle armure et tout ... Mais y a que moi, c'est déjà ça, non ? Pas la peine de faire cette tête. » Oui, je sais bien qu'on se pellait les miches, que tu souffrais le martyr, que tu t'es jeté aux bas de mes bras à cause d'une foutue racine mais sinon tout va bien à part ça, non ? Semblait exprimer le visage de Leorique, optimiste forcé plaqué sur ses traits fragile, il détesterait fortement savoir qu'il n'avait servi à rien ou même n'avoir fait qu'empiré les choses.

Dans les bras, ça n'allait pas donc. Il était trop déconcentré, par la colombe, c'était troublant alors qu'ils devaient faire soigner la brune le plus tôt possible. Elle ne pouvait pas marcher décemment dans cet état, aussi, le jeune homme ne voyait plus qu'un seul choix. La technique dites du sac de patates. Technique dont le nom était très en avance sur son temps, mais la technique en elle-même un peu moins. Elle, qui consistait à porter sur ses épaules la personne comme un vulgaire sac de patates. Au moins la vue n'était gênée ni distraite et il n'y avait pas d'histoire de bras autour du cou, et de regard qui se perdent l'un dans l'autre, de chute malencontreuse, bref … pas tout ça. Par contre, il était fort probable que les dames apprécieraient moins, allez savoir pourquoi. Peut être était-ce la position dégradante ou le fait d'être porté sans trop d’égard pour sa personne ou encore parce que la position était des plus tendancieuse en public.

Une chance pour eux, il n'y avait personne à la ronde.

« Hm, désolé Andréa, mais je vois pas d'autre moyen … Il va falloir faire comme ça … désolé vraiment ... » Lui confia le jeune homme en rougissant en venant planter ses yeux émeraudes dans les magnifiques prunelles grises. Puis il s'avança et il la reprit dans ses bras pour cette fois ci la hisser en sac de patate. Malgré les protestations. Quel naïf, il ne savait même pas de quoi était capable cette nouvelle Andréa, cette Colombe rencontré si tardivement.
Andrea_
Vrai que j'me suis d'abord demandé s'il allait s'en remettre. C'était pas aussi spectaculaire que je l'aurais voulu, mais la chute méritait un bon six sur dix. Rien que pour la grimace. Et le rire, que j'entends pour la première fois. C'est fou c'qu'on a l'air con. Pour sûr aucun auteur n'a jamais fait chuter ses héros comme ça, peut être qu'on est... ouai, on est peut être une sorte d'anti-héros. Les gens adorent les anti-héros. Et moi je souris bêtement, juste pour le ridicule de la situation.

Andréa ? Ça va ? Je sais bien que tu aurais préféré un preux chevalier bien en belle armure et tout ... Mais y a que moi, c'est déjà ça, non ? Pas la peine de faire cette tête

Je fais pas "cette tête". Enfin c'est quand même plus joli qu'il le dit, il est possible que je retienne un éclat de rire en l'entendant parler d'un preux chevalier, que je grimace en l'imaginant dans une belle armure, tenant fièrement un bouclier et une épée plus lourde que lui, mais j'vous jure, c'est plutôt mignon à voir. Permettez deux s'condes, j'lui réponds.


Aïe


Oh hé, j'fais c'que j'peux!
Surtout que j'sens bien l'coup fourré. J'vois bien dans son regard qu'il prépare un truc. Un truc louche même. Là, j'sais pas à quoi il pense, mais ça sent mauvais pour mon matricule un deux sept neuf quatre - c'est mon matricule, un deux sept neuf quatre-. J'en profite quand même pour me lever. Tant bien que mal.
Les mains s'appuient au sol pendant que le corps roule, les fesses se redressent, puis les genoux se déplient. Le paysage se met à tourner mais comme c'est la nuit, on ne voit que du noir, c'est l'avantage.



Hm, désolé Andréa, mais je vois pas d'autre moyen … Il va falloir faire comme ça … désolé vraiment ...

Aïe. Aïe parce que j'ai mal, mais aïe aussi parce que l'entourloupe se rapproche, on m'la fait pas à moi. Le gars qui s'excuse alors qu'il ne fait rien, c'est qu'il va faire une crasse, c'est comme ça, et croyez moi, j'commence à savoir comment ça fonctionne, un mec. J'tente quand même le


Désolé de quoi?

Mais c'est trop tard, cet homme est fourbe. Tous les mêmes!
Et le corps endolori d'être bazardée sur l'épaule du brun sans sommation. Comme un vulgaire sac à patates. Comme une gamine qui aurait fait une grosse colère au marché et qu'on ramène à la maison par la peau du cou -ou du cul-. Sauf que j'ai rien fait moi!



Léo...


Et merd', trop tard. L'esprit s'égare, les pensées se mélangent et le corps capitule, sombrant dans l'inconscience. Alors Leo, les mains que tu sens contre tes fesses, tu sais quand tu marches et qu'en rythme tu sens un petit truc qui cogne, bah c'est pas moi. 'Fin si, c'est moi, mais je suis dans les pommes, donc ça compte pas.


Les songes ont cette faculté de vous enlever la douleur. Enlever la douleur du corps pour malmener l'esprit. Une capuche, une Ombre, Léo. Louis, Nicolas, une Ombre. Dd0die, une Ombre, un chien. Léo. Un enchevêtrement de personnes, de lieu et de senteur que rien ne relie en apparence. Les repères s'effacent et le temps passe, égrainé à la lenteur de l'hiver, nuit noire obole d'une terre blanche.


Le corps se fait plus lourd sur l'épaule. La respiration ralenti, le corps se réveille, amenant avec lui la douleur.



Il avait pas un ch'val, le preux chevalier?
Pis qu'est ce que tu foutais ici? On arrive bientôt? Ils m'ont pas coupé les cheveux? Vous l'avez vu vous aussi ?J'ai trop bu j'crois.



Hein, l'mal de tête, c'est l'alcool?
Mais dis moi, on était si loin que ça de la ville?

_________________
Leorique
Une vague de culpabilité envahi le jeune homme alors qu'il mettait Andréa sur ses épaules. Elle tomba dans les pommes, le corps se plongeant dans une état catatonique pour se protéger de la souffrance supplémentaire. Non, décidément, le preux chevalier n'avait rien du sauveur magnifique, pas de fier destrier blanc, pas d'armure rutilante sous les étoiles, pas d'arme qui réfléchissait la lumière et aveuglait ses ennemis quand elle était sortie, rien de tout cela. Leorique était effectivement un pauvre, un soldat de fortune qui avait déjà bien eu du mal à se payer un équipement complet. Alors avoir un cheval, n'en parlons pas, et devoir l'entretenir, très peu pour lui, de toute façon il n'y connaissait rien. Parfois il enviait la fortune, la noblesse, les moyens de ses amis, mais ressentait bien vite que l'argent ne faisait pas tout. Même s'il faisait beaucoup, à vrai dire, devenir riche n'était pas un de ses rêves principal mais probablement un bon moyen pour accomplir ses ambitions. Enfin pour le moment, il se contentait d'apprendre tout ce qu'il pouvait, tout ce qui lui serait utile, tout ce qu'il l'intéressait.

Et en ce moment particulier, ce qui l'intéressait était la jeune femme qu'il portait à l'abri du linceul glacial de la nuit. Elle l'intriguait plus fortement qu'elle ne l'intéressait bien sur. La colombe désormais frêle au teint blafard, fragile contre lui, abîmée par les coups et les blessures mais toujours avec cette beauté sauvage intacte. Cette beauté émouvante et fragile qu'il avait su distinguer entre les mailles du plumage d'acier que portait l'oiseau tel une armure. Et le plus étrange dans tout cela était qu'il ne songeait pas du tout à elle comme une autre femme, elle était son amie, elle était mariée, elle était avec quelqu'un d'autre et cela lui suffisait, il n'allait pas chercher plus loin. Pourtant un soupçon d'insatisfaction le taraudait parfois, dans leur lettres leurs échanges d'amitié, alors qu'il voulait la découvrir encore plus, la comprendre encore plus, lui qui la connaissait si peu et à la fois déjà bien mieux que les autres.

Mais il n'y prêtait point attention, et il n'y avait surtout pas eu le temps d'y songer. Cette troisième rencontre était placée sous le signe du destin. Si elle ne lui avait pas dit quand elle arrivait, si elle n'avait pas trop tardé, si le jeune homme n'avait pas décide impulsivement de partir à sa recherche tout cela ne serait pas arrivé. Peut être serait-elle encore en train de mourir de froid dans un fossé, ou alors peut être une ombre sortie de ses rêves ou de ses cauchemars serait-elle venue à son secours.

C'est silencieusement et haletant sous l'effort que le jeune homme continua sa route avec Andréa, tous les deux bercés par la clarté lunaire tranquille qui se dégageait de la nuit hivernale. Le froid sec et vif lui effleurait la peau tel une multitude d’égratignure et son pas se faisait de plus en plus lourd à chaque lieue parcourue. La ville n'était plus si loin, mais il devait se déplacer pour deux et le voyage lui paraissait durer une éternité épuisante. Pas une éternité désagréable cela dit, non, car il ressentait de temps en temps la brune ballottée contre lui, une main venant légèrement frapper légèrement son bassin en rythme avec chacun pas et il en tirait une joie aussi inexplicable que diffuse. Que le voyage se prolonge, s’éternise encore plus demandait une petite voix au fond de son esprit du jeune homme, il se sentait bien à s'occuper d'elle ainsi. Pas de tourment en plus, pas de question, il avait un but à remplir, quelque chose pour s'occuper l'esprit. Et même si avoir la colombe reposée ainsi contre ses épaules ,ses blessures, ses lettres, sa présence lui provoquait un trouble passager, il n'en tenait pas compte. Leorique ne se rendait même pas compte de cette flammèche bien particulière qui s'allumait doucement, discrètement, presque furtivement au fond de lui. Signe avant coureur pourtant que leur relation amicale ne serait pas des plus simple a Cahors.

Pourtant cet étrange ballade nocturne, cahin-caha devait bien finir. Ce qu'elle fit, au bout de trois aventures, cinq trésor découvert, trois dragon terrassés, et un seigneur maléfique vaincu. Enfin, pas vraiment, mais je laisse libre à votre imagination sur ce qu'il aurait pu se dérouler durant la fin de cette traversée épique du paysage Guyennois, une frêle Colombe sur les épaules qui se réveillait de temps en temps pour repartir dans les limbes aussi sec.

Ce n'est que bien plus tard, alors que la nuit est bien noire et le jour bien loin encore, qu'ils se retrouvèrent dans la chambre du jeune soldats. Il se payait une chambre à une auberge locale, confortable mais un peu dégarnie car de deuxième prix. Le brun s'en satisfaisait pleinement. Il avait déjà donné : Il en avait passé des hivers bien rude presque dehors dans des abris de fortunes, et il appréciait de plus en plus la joie simple d'avoir un toit pour le protéger lui et ses affaires des intempéries. Avec délicatesse extrême et luxe de précaution il s'était débarrassé de la Colombe sur le lit. Il s'était assuré qu'elle respirait normalement malgré ses douleurs et blessures, il avait vérifié sa mine avec inquiétude mais il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire de plus, les blessures n'étaient pas grave mais il n'allait pas la déshabiller pour vérifier vraiment et la soigner tout de même … ?

Il est vrai que l'état sale des vêtements de la brune et la boue qui la maculait n'allait pas pour améliorer son mal. Et le lit. Soupirant, le jeune homme essaya de la réveiller doucement en lui secouant l'épaule, pas trop fort pour ne pas raviver ses blessures. Aucune réponse, évidement, elle semblait perdue au loin, dans les brumes de l'inconscience. Plus le choix, lui souffla une voix qui le ne se connaissait pas, il faut lui enlever ses vêtements sinon elle va attraper la mort. Clairement et tout à fait désintéressé et ne souhaitant que le bien être de la colombe, et pas du tout curieux de savoir à quoi elle ressemblait sans …et hm …

Malgré lui, sa main vient trouver les lacets de la robe, son visage proche de celui de la belle brune. Il contempla un instant, presque émue par la beauté calme et endormie de la Colombe. Après une brève lutte avec sa raison victorieuse, il conclu qu'il n'était pas respectueux de faire cela et commença a se reculer sur le lit, enlevant ses mains d'elle comme si le contact rien qu'avec ses vêtements lui avait brûle l'âme.
Le destin, toujours, celui qui fait bien, ou mal les choses selon les points de vue, évidement, décida de réveiller Andréa à ce moment la, ou pire avant même.
Andrea_
Il va à Cahors, avec moi sur son épaule. Et moi pendant c'temps là, à défaut d'tourner la manivelle, j'ai fait c'que j'fais d'mieux. Roupiller...

On se réveille M'Amour, on n'est pas là pour clapser.
Dd0die ?
Tu t'attendais à voir qui?
J'sais pas trop. T'étais où, tu f'sais quoi et avec qui? Pourquoi t'étais pas là? Pourquoi tu...
Tu parles toujours autant... C'est pour ça que j'ai préféré m'barrer avec quelqu'un d'autre.
Elle a toujours trop parlé...
Louis?
Ça c'est vrai qu'elle piaille, la Colombe, Hey Lou' t'es sûr qu'c'est l'bon moment?
Lestat?
Ouai, réunion d'famille.
Elle a pris un coup sur la tête
Mais elle reste pers...
Elle a toujours été perspica...
Quelqu'un m'explique?
Bah quoi t'as pas compris?

Et non, j'avais pas compris. Et ils l'ont vu dans mon regard. Je remontais doucement la couverture contre moi en les regardant fixement. Quelque chose m'échappait sans que j'arrive vraiment à mettre le doigt dessus. Peut etre le fait qu'ils soient tous autour de moi, qu'ils ne tentent pas de s'entretuer, que... Oh BERDOL que Dd0die passe sa main dans les cheveux de Louis, que Lestat ai sa main posée sur...


Lest' lâche ça, c'est à MOI !
Bon Ok j'ai compris, c'est une blague. Allez les gars, c'est bon vous pouvez vous... heu... enfin je...

Sacré coup, mes entrainements n'auront servi à rien.
T'as raison Ombre, t'as raison, bon on rentre? Les gars et moi on aimerait bien... enfin tu vois, tu surveilles le camp', comme d'habitude?
Nan mais...Ohé !


Bienvenue dans mon monde, j'me prends un coup sur la tête et quand j'me réveille Mes deux ex-maris sont en couple avec mon mari le tout chaperonné par MON Ombre, ayant été accessoirement mon amant.
Les yeux se ferment doucement, histoire de virer cette sale image de la tête, les quatre anciens amants se tenant par la main et quittant sa chambre.

Jusqu'à ce que quelque chose la réveille, une main posée tout contre sa poitrine, qui délicatement...



Ah je savais bien que je rêv... Bah non reviens!

Et les yeux de s'ouvrir pour croiser ceux de Léo.
L'effet est immédiat, les yeux s'ouvrent en soucoupes, les mains cherchent le drap et un regard est furtivement glissé vers le corset... délacé.



Me dis pas qu'on a.... Nan on a pas... Si ?
T'étais en train de... Sur m... Non? Si ?
Est ce que... Putain Léo dis quelque chose!



Nan parce que j'veux pas dire que tu sois mal barré, mais t'as quand même peu de chance de t'en sortir comme ça hein.
Allez, rame, on en rigolera dans quelques temps. Ou pas.

_________________
Leorique
Elle ouvrit soudainement les yeux, tout à fait réveillée, leurs yeux se croisèrent en un affrontement d'acier et d'émeraude. Les idées et les questions fusent de la Colombe pendant que le Leorique reste abasourdi devant l'ampleur de la catastrophe. Le destin pouvait-il choisir plus mauvais moment pour la sortir des limbes. Le jeune homme n'allait pas la déshabiller, voyons. Jamais au grand jamais n'avait-il esquissé ne serait-ce qu'une pensée sérieuse à ce sujet, à part peut être pour … Mais non, non, ne pense pas à ça Leorique, juste excuse toi … fais lui comprendre.

« Je … M'enfin … Mais non … On à rien fait …  » balbutia-t-il et instantanément, le rouge lui monta délicatement aux joues, venant rehausser agréablement sa peau pâle. Il piqua un authentique fard, un vrai, comme il lui en arrive déjà si peu souvent, mais encore plus cramoisi, gêné et plus honteux. Honteux d'avoir cédé ne serait que l’éclair d'un instant seulement à ce court instant de curiosité étrange. Et puis ses doigts n'avaient pas vraiment délassé le corsage … bon un peu, tout petit peu, mais c'était pour son bien .... C'est un Leorique en pleine confusion qui ajouta d'un air piteux  « C'est pas ce que tu crois . ». Génial mon gars, continue comme ça, vraiment bien, vraiment convaincant. Comme si on lui avait pas déjà ressorti des dizaine de fois ce genre de phrase. '' Mais non ma colombe, c'est pas ce que tu crois, voyons … je n'étais pas du tout en train de te le peloter, non, non, juste euh ... prendre … euh ...ta température, voilà, température'' disaient probablement les malotrus qui s'y essayaient.

Le pire est qu'avec toutes les autres femme qu'il désirait dans son lit ainsi, il aurait fait un numéro de charme, il aurait fait une pirouette, il s'en serait tiré tant bien que mal, rougissant mais sur de lui. Pas qu'il n'ai ce genre de comporte de toute façon, ce n'était pas du tout son genre. Mais avec Andréa, rien ne lui venait à l'esprit, rien du tout, et il n'en menait pas large du tout. La bouche entre-ouverte un instant, il la contempla, toujours avec ses joues enflammée. Puis soudain il se recule précipitamment, en secouant la tête pour retrouver ses esprits, alors qu'elle lui disait quelque chose.
Profonde inspiration. Du calme, qu'elle n'aille pas te prendre pour un pervers alors que …


« Non, du tout Andréa. On vient juste d'arriver ici. » C'était sensé rassurant, mais pas vraiment en fait quand il réfléchissait, il rajouta précipitamment. «  Mais non … voyons … Non, on à rien fait ! et j'allais certainement pas abuser de toi ou quoi ce soit. » Un ange ou un doute selon les confessions plana un trop long instant, silence lourd et terrible après des telles phrases. Pourtant il était sincère, et cela se voyait sur son visage fin, il était complètement confus et gêné.

« Tu sais, c'est … tes vêtements, tu allais attraper mal comme ça, ils sont couvert d'humidité, de boue et de saletés, fallait pas que tu reste comme ça avec tes blessure en plus … comme tu te réveillais pas, j'ai hésité un moment parce que je ne pouvais pas te laisser comme ça. Mais j'allais rien faire du tout ! C'est … pas respectueux, et puis tu es mariée et tout …» son monologue se termina en un bredouillement. « Mais maintenant que tu es réveillée tu peux le faire toi même … c'était vraiment pas dans mon intention de faire quoi ce soit de déplacé. J'aidais juste une amie, Andréa, blessée voilà tout …  »

« Désolé … vraiment ... » s'excusa-t-il honteusement, détournant le regard qui la fixait un peu trop, il s'efforçait machinalement de ne pas regarder vers le corsage délassé, preuve de son crime. Il fit quelques pas avant d'aller fixer le mur opposé, la laissant se changer ou faire ce qu'elle voulait comme lui planter une dague dans le dos pour se venger. Savait-on jamais.
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