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[RP] Un vol bien facile.

Ezio
[Dans une rue, à Sancerre]

Que se passe-t-il ici, ce matin?
La semaine dernière, tout le monde semblait en pleine forme. Mais ce matin, quelque chose ne va pas. C'est la troisième personne que j'appercois en train de vomir ses boyaux en pleine rue.
Et le bruit qui accompagne cette souffrance n'aide en rien à retrouver mon appétit jadis perdu. En fait, ça m'écoeure, ça me répugne.
Je ne sais pas ce qu'ils ont attrapé, mais ça n'a pas l'air commode.
Mes pas, qui se faisaient bien parralèles le long de la rue se font dévier, cherchant à éviter les malades. Comme si leurs microbes étaient prêts à me bondir dessus.
Et voilà, un quatrième, recroquevillé sur lui-même, se tenant contre un mur, blanc comme un linge.
Il porte un tablier noir. Sans doute était-il en train de travailler lorsque sa crise lui a pris soudainement ses tripes.
Sa bourse dépasse de sa taille. Elle a l'air bien remplie. Bien accrochée, aussi. C'est tentant...
Mes pas se rapprochent vers lui, cherchant à laisser paraître de la compassion dans mon regard, ce dont je n'ai nullement, ma main vient se poser sur son dos.


- "Courage, mon brave... Les dieux ont encore frappé fort. Je ne sais de quel mal ils nous accusent mais ce châtiment est bien au delà de ce qu'on mérite..."

Il me regarde, les yeux fatigués et les muscles sans force. C'est du moins ce à quoi il ressemble. A une loque. Pauvre homme. Je ne lui veux aucun mal. En fait, j'ai même de la peine pour lui.
Mais à voir son état, je pense que quand il se rendra compte que sa bourse a disparue, il sera bien plus préoccupé par le fait de récupérer sa santé que sa bourse.
Il s'apprête à me parler, me murmurer durement des mots, quand...


- "Bleuuuuarrrrpppppppp".

Pris de panique je m'écarte. Je ne veux pas être éclaboussé par cette substance dégoûtante. Et je veux encore moins salir mes bottes.
Il se retourne et comme les chiens, il cherche à être propre en faisant ça contre un mur. C'est un bon réflexe.
C'est la porte ouverte à sa bourse.
Je prends ma respiration et la bloque, ne voulant pas sentir "ça"... Mes mains viennent habilement détacher la bourse bien lourde du malade. Je la saisi, la planque sous ma chemise, et continue mon chemin, laissant l'homme seul dans sa douleur, se vider de ses tripes.

Nous ne restons qu'un jour à Sancerre. Une chance. Avec un peu plus de chance, je pourrai passer la journée sans être touché par l'épidémie.
Plus loin, je sors la bourse fièrement acquise et l'ouvre...
Déception: le poids de la bourse, qui fut lourde, ne l'est que grâce à ces quelques pièces de fer qui n'ont aucune valeur.
Sûrement un forgeron...
Je soupire. Butin inexistant. Zéro écu. Zéro denier. Les forgerons sont pourtant riches.
La chance ne peut pas être partout. J'ai la santé, en tout cas, pour l'instant...
Je lance la bourse encore remplie plus loin - elle ne m'est d'aucune utilité - et je continue mon chemin à pas sûrs, errant sans savoir où aller...

Avant, je passais mes journées à travailler durement et honnêtement dans la mine. A me salir et me blesser, sans reconnaissance, aucune. A être un gentilhomme, ou presque gentilhomme.
Mais ça, c'était avant...!

_________________

Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.
Andrea_
[Sancerre, chambre puis ville]




Ville... Faut le dire vite, faut déjà sortir de la chambre. Ombre est déjà parti pour faire un tour dans sa put... dans sa forêt quoi et ça fait un moment. Heureusement puisque je me suis réveillée avec une gastro buccale des plus ragoutantes. Rassurez vous, j'me suis lavée les dents chaque fois que j'ai dégobillé. Et Dieu sait que je l'ai fait depuis ce matin. L'odeur dans la piaule était infecte, j'ai du aérer et faire venir quelqu'un pour... nettoyer. Heureusement qu'on ne dormira pas ici cette nuit parce que tout est à refaire, du sol au plafond -et c'est pas une image hein, ça éclabousse la ger...-.


PUTAIN mais c'est pas possible ce mec!


Ça, c'est quand je découvre qu'Ombre a décidé de cacher mes fringues habituels pour ne garder que des robes, houppelandes et fanfreluches en tous genres. Du coup moi qui pensait me mettre à l'aise, j'ai tout de suite moins de choix. Niveau couleur ça va, mais niveau "coupe", ça sera fifille à mémère ou comtesse coincée, autant vous dire que je suis ravie!
Le soupir est las et le visage creusé par moultes vomitos en puissance. La main se pose sur la malle et les habits voltigent dans tous les coins de la pièce -oui, même ceux qui sont crades-. Le choix se porte sur une houppelande bleu roi, réhaussé de quelques dorures au grand dâmne de la Chiasse qui rêvait d'une paire de braies et d'une chemise trop grande, ouaip, aujourd'hui ça sera donc "comtesse coincée". Par contre faut pas déconner, les cheveux resteront en liberté, même si ce choix n'est sûrement pas le meilleur quand on...

Bleuaaaaaaarp

Nan mais nannnnnn Rhaaaaaa!


Les bottes sont évitées de justesse, les cheveux sont sains mais le tapis n'a pas cette chance, heureusement qu'elle a des ronds hein! Un coup à faire un crédit pour rembourser tout ce qu'elle souille, ou pire, devoir laver elle même son dégueuli !
Rapidement la porte est claquée et l'air frais de l'hiver rôsit ses joues. Le tout, c'est de faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. L'auto-persuasion que ça s'appelle. Un pas devant l'autre et l'esprit qui tourne en boucle : J'suis pas malade, j'suis pas malade, j'suis pas malade, j'suis pas...



malade, j'suis pas malade
Pardon?
J'suis pas...


Et c'que j'viens de te dégobiller sur les bottes mon gars, c'est du p'tit salé et du fromage de chèvre. mon p'tit dej' quoi.
Y a plus qu'à courir Déa, et vite!
Si c'est pas la loose de devoir courir sans rien avoir piqué! Parce que ouai, j'ai envie de brigander à nouveau, seulement avec Ombre dans les parages, faut la jouer serrer. C'est pas du mensonge hein, juste que.. Bin si j'lui dit pas, il pourra pas d'viner. Omission de vérité que ça s'appelle, omission tout court dans mon cas.
N'empêche, quand on court... On vomit pas, c'est fou nan? J'vais peut être courir sans m'arrêter, toute la journée. T'façon j'ai rien d'mieux à ...



Aïe !


Quel est l'con qui balance des bourses comme ça?
La main passe sur le bec, essuyant -on sait très bien ce qu'elle essuie- qui suintait encore sur le bord des lèvres -très glamour, je sais-. Puis le corps se baisse, doucement. Le museau reste en l'air, on va pas tenter le diable à se mettre la tête en bas hein, la main cherche à tâtons la fameuse bourse reçue en pleine poire. D'un geste sûr elle est ouverte et c'est dans un grognement que la Chiasse y découvre un rond de fer. Même pas un denier hein! Un rond de fer !
La carcasse chancelante se relève, la robe est lissée, la poussière de la course folle s'échappe dans les airs et la Colombe se met en marche, jusqu'à trouver...



Oh Putain Ezio c'est toi?
Hey, j'te l'donne en mille que tu m'croiras jamais. J'ai r'çu une putain d'bourse dans la gueule ! J'avais rien d'mandé, RIEN et BIM dans ma face. Les gens sont mal élevés c'est dingue! On ... peut ....plus compter sur... personne.



Deux s'condes, j'reprends mon souffle, j'avale la salive qui soudain a un goût amer et j'suis à toi. Et me r'garde pas comme ça ! Oui j'suis blanche, oui j'suis décoiffée, oui j'ai une haleine bizarre et alors? Et ALORS ! -Si on peut plus être malade en paix...-


J'ai deux choses à te dire et une question à te poser.
Noble sans escorte, petite ruelle abandonnée à proximité, j'y vais seule ou tu viens?



A toi d'voir, je propose, tu disposes. Mais faut faire vite, si l'Ombre se ramène, fini la sauterie!
_________________
Ezio
Andrea_ a écrit:
Oh Putain Ezio c'est toi?
Hey, j'te l'donne en mille que tu m'croiras jamais. J'ai r'çu une putain d'bourse dans la gueule ! J'avais rien d'mandé, RIEN et BIM dans ma face. Les gens sont mal élevés c'est dingue! On ... peut ....plus compter sur... personne.

...
J'ai deux choses à te dire et une question à te poser.
Noble sans escorte, petite ruelle abandonnée à proximité, j'y vais seule ou tu viens?


Oui oui, c'est moi, Ezio, en chair et en os! Alors que je m'apprête à lui dire que je suis content de la voir, que je vais pouvoir visiter Sancerre avec elle, elle me fait une proposition bien étrange. Que j'ai peur de ne pas avoir totalement comprise. Elle aussi est blanche comme un linge. Elle aussi se vide de ses tripes visiblement. Cette fois, pas sûr que j'y échappe.
Esquivant la question de la bourse sur la tete - oups, j'ai sûrement mal visé, mais qu'est ce qu'elle fait là aussi! - Je la regarde...

- "Bon sang Andrea vous aussi vous êtes tombée malade? Venir ici est une mauvaise idée, nous allons tous tomber sous l'emprise de cette épidémie! Et franchement je n'ai aucune envie de me mettre à glairer mes viscères comme tous ceux que j'ai pu croiser ce matin!"
Toutes les femmes m'évitent déjà, et si j'me mets à vomir, ça n'va ni arranger ma vie sexuelle, ni ma vie sentimentale!!


J'en ai encore l'estomac tout retourné. Il faut dire qu'ils n'y allaient pas doucement. En plus du bruit, ils ouvraient la bouche bien grand et on pouvait y voir couler le reste de leur déjeuner.
Non franchement, c'est pas beau à voir. Et pour le coup, j'ai peur de voir Andrea s'y mettre aussi.
Mais je regarde la ruelle abandonnée, puis Andrea, puis la ruelle, et de nouveau Andrea... J'ai peur d'avoir compris la question de travers. Que veut-elle? Une escorte pour la ruelle?
Je cherche les mots pour ne pas dire, une fois de plus, une connerie.

- "J'ai bien peur de ne pas comprendre votre question Andrea... Qu'y a-t-il dans cette ruelle? Vous voulez être escortée, c'est ça?"


Je la regarde. Elle qui d'habitude, est agréable à regarder, ne l'est pas vraiment aujourd'hui. Et une odeur de vomit plane entre nous. Avec ce que j'ai vu et senti aujourd'hui, je sens que mon déjeuner n'est pas loin de mon diaphragme...
Et si ce qu'elle propose est ce que je pense, je mets ça sur le compte de l'état physique du à l'épidémie. Enfin, il ne peut s'agir que de ça. L'état fiévreux!
Nous les Florentins, nous avons toujours l'esprit mal, très mal placé!
Mon visage se tourne vers la ruelle, et c'est alors que j'entends de nouveau, au loin, un....

- "Bleeeeeeeearrrrrpppp... Rotc... Tchiiiii"

Non, par pitié, non. Celui là, qu'on ne peut qu'entendre, pour couronner le tout, se met à cracher et renifler. Je ferme les yeux, évadant mon esprit un instant, priant pour que mon diaphragme redescende...

_________________

Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.
Andrea_
[Sancerre, ville de gastro...nomie.]



J'ai bien peur que votre vie sexuelle et sentimentale soit un désert où même un chameau ne s'aventure pas tellement c'est sècos Ezio, j'suis pas malade, j'ai... du manger un truc faisandé. Et j'glaire pas mes viscères, je rends mon déjeuner. Enfin une partie. Et vu l'prix du pain dans cette putain d'bourgade, j'ose vous dire que ce régime express me coûte un bras et d'mi et la peau des coui... roubignoles d'Ombre. Bref, concernant ma proposition...


Oui donc concernant ma proposition t'as rien compris.
Ezio Ezio Ezio.
J'ai beau être super malade j'suis quand même pas débile au point d'pas comprendre que tu m'fais une proposition salace! C'est dégueu...
Merd', pourquoi j'rougis? Sûrement la fièvre...
Nan mais Déa t'es sérieuse là? La grimace que t'es en train de faire c'est censé représenter quoi? Une moue charmeuse? Bin c'est raté on dirait un clébar à trois pattes qui tente de ronger son os...



Ezio...C'est vrai ? Vous.. heu.. Pensez que.. je..heu .. et vous.. nous.. hein?


Au moins là, si tu comprends pas, on pourra pas dire que c'est d'ta faute!
Nan mais c'est vrai, j'suis un peu touchée qu'tu puisses penser que j'puisse te faire une proposition de ce genre et encore plus que, sachant que tu l'as compris comme ça, tu m'en as pas mis une pour m'faire retrouver la raison. Mais là mon canard, même l'Ombre va se la mettre derrière l'oreille si ça peut t'donner une idée sur mon état. Oh hey la douleur irradie tout mon corps !
Bon bouge pas, je réexplique, avec des mots simples, pas plus d'deux syllabes, tu vas voir ça va le faire. Allez respire.... Mais aps dans ma direction.
La main se pose devant la bouche Colombesque, quite à parler près de l'homme autant ne pas l'intoxiquer...



Y a un noble un peu plus loin, près du marchand d'étoffes. Il est seul, il vient d'envoyer ses gardes chercher sa catin ou sa femme, bref, c'pareil. C'est bon, tu m'suis jusque là? Pas loin d'lui y a une ruelle, y a moyen d'le trainer là et d'le délester d'sa bour...


Putain je parle trente secondes et j'le perds ! Impossible de garder son attention à ce mec, TOUS LES MÊMES ! Ah c'est beau l'esprit d'équipe! Et on est censé voyager ensemble? Mais Ezio, voyager ensemble c'est lier notre destin l'un à l'autre, c'est se comprendre sans parler, c'est regarder ensemble dans la même...

- "Bleeeeeeeearrrrrpppp... Rotc... Tchiiiii"
Ah, l'forgeron en tient une bonne... Bon alors, tu viens où j'me démerd' en solo?
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Ezio
Oh non! C'est pas vrai! Voilà qu'elle s'approche de moi pour m'parler... Non! J'veux pas sentir son haleine sur moi. Pas là, pas maintenant!
Après un bain, peut-être! Mais pas comme ça! Et si elle me parle de trop près, j'vais attraper cette épidémie!
Non non non, je n'veux pas! Je veux rester beau et propre!
Je respire un grand coup... et bloque de nouveau ma respiration...
Comme ça, j'sens rien, j'avale rien. Attention, j'peux pas tenir longtemps! C'est là que l'apnée commence...


Y a un noble un peu plus loin, près du marchand d'étoffes. Vite... Andrea... J'tiendrai pas longtemps... Il est seul, il vient d'envoyer ses gardes chercher sa catin ou sa femme, bref, c'pareil.C'est bon, tu m'suis jusque là? Oui oui, et? Dépêche... Ma tête tourne... Pas loin d'lui y a une ruelle, Vite! Je deviens rouge! y a moyen d'le trainer là et d'le délester d'sa bour... Miracle! Le glaireux vient me sauver de mon apnée.
C'est qu'j'ai failli crever moi!


Ah, l'forgeron en tient une bonne... Bon alors, tu viens où j'me démerd' en solo? Mais là, impossible de me retenir d'avantage. Mes poumons se lâchent, il faut que je reprenne ma respiration...
Je pense que c'est la première fois aujourd'hui que je suis content d'entendre un homme glairer! Merci, monsieur! Tenez, pour vous remercier, j'vous ai volé votre bourse un peu plus tôt!
Si ça, c'est pas du cadeau!


KHEUUUUUUHHHH...

Je me tourne, essoufflé, rouge comme un coq!
Je regarde Andrea. Gêné. J'espérais faire de l'apnée plus discrètement, mais non. Et encore, ça aurait pu être pire. Autant lui dire la vérité.


- "Pardon, Andrea... Mais... Enfin, je sens que vous avez été malade!", comment lui dire avec douceur? Comme ça? Trop tard, c'est dit! Une femme est vite vexée il paraît. Mais celle-ci a l'air plus détendue. Moins sur les principes d'une belle bourgeoise pimpante qui se croit tout droit sortie de la cuisse de Jupiter.
Non, avec Andrea, c'est différent. Elle rit, elle est gentille, simple, elle est elle même!

Je la regarde enfin, je respire profondément. Plus le choix d'ailleurs. C'est ça, sinon je meurs étouffé.
Et à mon âge, avec la gueule que j'me paie, ce serait con d'crever si jeune. Je souris à cette idée. Et surtout aussi, je souris à l'idée de génie d'Andrea.
Mes phalanges me démangent. Elles me titillent. Me donne envie de me défouler. Et si c'est sur un noble, quoi de meilleur que ça?

Les nobles sont riches, les nobles paraîssent intelligents mais ne le sont pas forcément plus que d'autres. Je le sais, car ma famille est issue de la noblesse.
En fait, ils prennent juste la grosse tête et le gros cou.
Et puis, n'est-ce pas un noble qui a fait du mal à Béatrice? Pauvre dame.
Mais qu'elle ne s'inquiète pas. Aujourd'hui, l'honneur sera sauvé.
Je regarde Andrea...


- "Si je viens? Bien sûr que je viens!! Je vous suis! On pourrait l'attirer dans cette ruelle. Vous useriez de vos charmes, mais vite, avant que l'autre catin ne rapplique."

Je la regarde... Non, un truc ne va pas. Ce plan foirera... Il manque un détail... Ah oui, voici:

- "Mais pour cela... Coiffez-vous un peu Andrea... Sinon, il va fuir et on l'aura sous le nez!"
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Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.
Andrea_
Sur le coup j'ai pas vu qu'il devenait tout rouge, j'suis désolée hein, j'devais déjà me concentrer sur mon haleine à cacher, les paroles que je devais dire et mon petit dej' qui voulait ENCORE revoir le soleil. Alors non, j'avoue j'ai pas vu qu'il devenait rouge.
C'est quand il est devenu pivoine avec la respiration d'un taureau en rût que j'ai compris.

"Pardon, Andrea... Mais... Enfin, je sens que vous avez été malade!"

Et Bim. J'avais pas besoin que tu me donnes les détails du pourquoi tu respirais pas j'avais aussi compris hein. Pis franchement Ezio, t'aurais pu prendre des gants, mais le tact tu connais pas? T'es toujours aussi bourrin? Tu pouvais pas... dire que.. j'sais pas moi, que t'avais un truc qui te grattait l'pif ou... même un mickey tiens, un p'tit mickey qui voulait sortir et que tu voulais pas salir ma jolie robe. Du TACT berdol !



C'est bon.


Nan mais c'est bon j'ai dit, c'est pas la peine d'en rajouter en mode " je respire, profondément, loin d'elle pis j'la r'garde pas". Y a quand même quelque chose que je dois t'dire parce que j'te sens un peu coincé comme bonhomme.


T'sais... à moins que j'te gerbe dessus tu risques pas grand chose. 'Fin j'crois...


En même temps j'suis pas méd'cin hein! Mais c'est que j'ai du mal à m'imaginer entourée de deux hommes malades. J'exige que ça soit MOI qui soit le centre de l'attention. J'veux quatre mains sur mon visage en train d'estomper la sueur de la fièvre, j'veux deux voix masculines réconfortantes, j'veux deux bouches... Rha putain de fièvre!
Bref, en attendant il a l'air de capter. Et c'était pas gagné.

"Si je viens? Bien sûr que je viens!! Je vous suis! On pourrait l'attirer dans cette ruelle. Vous useriez de vos charmes, mais vite, avant que l'autre catin ne rapplique.

Mais tu sais qu't'es un sacré bonhomme toi? Avec des idées comme ça on va aller loin! Putain j'en joui.. Bleurp, léger rototo et main devant le bec, c'était moins une.Oups. C'est pardon, en langage colombesque, faut pas espérer plus.Super idée mais...

- "Mais pour cela... Coiffez-vous un peu Andrea... Sinon, il va fuir et on l'aura sous le nez!"


Super idée.. J't'en fout'rais des supers idées comme ça. Sérieux c'est QUOI votre problème à tous avec mes ch'veux ? J'peux déjà pas m'habiller comme JE veux, porter le nom que JE veux, faire le travail que JE veux, et maintenant je perds ma liberté capillaire?
Va vraiment falloir que vous pensiez tous à vous occuper d'votre cul berdol!


Ok, j'avoue que j'ai abusé. Il peut pas d'viner que tout l'monde me fait caguer avec mes cheveux. Je les trouve parfait. Ils sont châtains, c'est d'jà mieux que blond. Bon d'puis quelques temps parait que j'ai des reflets roux vu qu'on m'a taxé de mi-rousse mais... Mais c'est toujours mieux que Blond. C'est vrai que je les coiffe pas toujours. Pas souvent. Mais c'pas non plus comme si j'étais BLONDE !Allez hop, j'éclate de rire, ni vu ni connu.
Le doigt Colombesque se pose sur les lèvres de son accolyte.



Allez, j't'en veux pas.


Nan j't'en veux pas. Mais tu noteras que l'air de rien j'ai tenté d'te r'filer ma gastro. Nan mais c'est le sens de l'amitié ça, on partage tout. Même les microbes. Surtout les microbes en fait -et surtout si tu t'es moqué d'mes ch'veux-.


J'ai un ruban dans ma poche, tu peux... m'faire un truc avec ?


Bin ouai, j'ai les mains sales!
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Ezio
Le ton monte avec Andrea. Elle commence à s'énerver doucement. Je ne le voulais pas nécessairement. Je suis un peu trop franc. Mais là, il est vrai que j'ai fait fort. Mais je n'avais guère le choix!
C'est ça, où l'on passe notre vie à s'échanger les microbes. Et une vie comme ça, c'est invivable!
On va tout de même pas passer cette vie à s'gerber dessus. C'est dégueulasse!
C'est déjà assez difficile comme cela sans en rajouter!

Mais alors qu'elle me pose le doigt sur mes lèvres, je lui souris, la regarde calmement. J'ai dit assez de bêtises pour aujourd'hui. J'voudrais pas l'énerver d'avantage. Une femme énervée est une femme dangereuse. Plus encore qu'une armée entière. Une femme peut être une arme véritable et redoutable. Mais ça, faut éviter de leur dire ce genre de chose. Sinon, elles attrapent le gros cou et la grosse tête. Elles en veulent toujours plus, les femmes.

A ce moment, je ne me rends pas encore compte une seule seconde qu'elle vient de faire le geste dangereux en posant son doigt sur mes lèvres. Que bientôt, je serai blanc comme un linge, moi aussi.
Je la regarde. Que veut-elle faire avec un ruban?


- "Un... ruban? Euh... D'accord mais que dois-je faire avec ça? Quel genre de chose? J'vous préviens, les noeuds papillons et toutes ces touches féminines ne sont pas de mon ressort!", dis-je, souriant, m'amusant de la situation.

Je la regarde, j'ai peur de ce qu'elle va me demander! Hors de question que je porte ce truc ridicule. C'est à elle de plaire, pas à moi!

- "Je vous attendrai ici, occupez-vous de l'attirer ici, d'accord Andrea? J'me charge du reste!" ... Mais une question me vint à l'esprit. Ce serait dommage de tomber nez à nez avec un mercenaire! "Il est armé, l'homme? Vous n'avez rien vu? Aucune épée, aucun bouclier?"

Je réfléchis encore à ma manière de voler sa bourse. La manière forte, ou la manière douce.
J'l'égorge, ou j'le laisse en vie? Si j'l'égorge, personne ne me verra. Aucune plainte ne sera déposée. Si je le laisse en vie... Enfin, qu'importe, puisque nous quittons le village ce soir! Le temps que la milice ne réagisse, je serai déjà loin, très loin!

_________________

Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.
Andrea_
Allo Ezio, moi c'est Andrea. Je suis une humaine. Deux jambes, deux bras, deux yeux, deux lèvres et plein d'dents. Une humaine donc. Du genre féminin parce que j'ai...deux seins. Entre autres.
Alors ce que je te tends, parce que je te le tends vu que tu vas pas le chercher, c'est un ruban. Répète Ezio : ru-ban.
On peut s'en servir pour plein de choses, mais SURTOUT pour attacher les cheveux. C'est bien c'que tu voulais non? Que je soigne mon apparence. Alors ce ruban -répète encore-...



T'as deux mains? Bin dans l'une tu mets le ruban, dans l'autre mes ch'veux et hop hophop, tu fais un truc avec.

Suffit les conn'ries! Parce que c'est bien mignon d'se plaindre de ma coiffure, mais faudrait p't'être prendre ses roubignoles en mains et vouloir le changement.
Mais t'as pas l'air motivé, alors j'le fais. C'est pas de la grande coiffure mais... Disons que j'ai un ruban dans les cheveux. Parait que ça fait toujours bien d'avoir un ru...



J'vais pas l'attirer ici, puisque la ruelle sombre est là bas. Pas loin de lui.

T'es con où tu l'fais exprès? A moins que ça soit moi parce que...

Des armes? J'en sais foutre rien s'il avait des armes, j'étais concentrée sur son ... sa bourse. A sa ceinture, ça tinte à trois lieues, à mon avis y en a un paquet, j'te raconte pas l'nombre de binouses qu'on va pouvoir s'envoyer dans l'gosier ou mieux, du rhum.

Niveau connerie? Égalité parfaite donc. Le mâle qui comprend la moitié du plan, la gonzesse qui regarde pas si le pélos est armé. Quelle belle équipe de bras cassés.


Bon je récapépète, je vais l'voir, j'le charme, je l'amène en discutant au coin de la ruelle, t'arrives tu le bloques, tu l'butes ou tu l'âbimes un peu et hop, à nous les écus.
On est d'accord?



Hey, avoues quand même que je raisonne bien. Ça a l'air super simple vu comme ça, non?
Attends, je vérifie ma coiffure, je me tapote les joues histoire de paraitre en bonne santé et... Et ouai, tu rèves pas je remets bien en place ma paire de... Robert et Deniro qui dégueulent du corset. Je m'applique quand je veux hein!
J'ai juste une question...



On est d'accord moit-moit' pour tout ce qu'il a comme richesse. Et j'fais pas la potiche une fois qu'il est à nous, moi aussi j'ai l'droit d'me faire plaisir en l'amochant un peu.


Y a pas d'raisons que j'ai toutes les corvées nan mais oh!
_________________
Ezio
- "Bien. J'ai compris le plan. Je me planque dans la ruelle. Vous, vous lui faites monter sa température, il vous suit et là on se sert! Facile!" Dis-je en vérifiant le tranchant de ma dague préalablement sortie.
C'est bien une idée de femme que de vouloir attacher les cheveux avec un ruban. Je n'ai jamais fait ca de ma vie. En fait, je suis plus fort pour déshabiller une dame que pour l'habiller! Ce n'est pas de la mauvaise volonté de ma part. C'est dans l'instinct de l'homme. C'est comme ca. Mes mains sont plus habiles pour déshabiller que pour habiller.
Je la regarde, la question du partage me semblait pourtant évidente!


"Bien sûr que l'on partage en deux! Ne vous en faites pas pour cela! En espérant que sa bourse soit remplie d'ecus! Pas comme tout à l'heure: ma prise n'a été que de vulgaires bouts de fer dans une bourse! Sûrement un forgeron qui..."
... Oups, j'en ai dit trop! La pauvre s'est ramassé cette bourse sur la tête plus tôt. Me rendant compte de ma boulette, je l'esquive et reviens à nos moutons... "
... Bref, dis-je avec un petit sourire, allez, plus de temps à perdre, rejoignez-moi avec le noble et surtout donnez lui envie de vous suivre! N'oubliez-pas que sa femme va rappliquer d'un moment à l'autre selon vos dires. Il va falloir être rapides et efficaces!"
Je me retourne et sors de notre trou, apparaissant dans la petite foulée où se trouve notre noble.
Le soleil est lumineux et fait plisser les yeux. Le reste de vieille neige sous nos pieds nous font oublier combien nous étions heureux de la voir arriver.
Mais ça, c'est terminé. Même les enfants ne s'y attardent plus. Il n'y a plus rien à en tirer. Il n'en reste plus grand chose, à part du froid qui s'en échappe.
Je le regarde et nos regards se croisent un bref moment sous nos yeux plissés, encore loin de se douter de ce qui l'attend. C'est ca, fais l'malin le noble!
Plutôt costaud l'homme. Il va falloir être dur et convaincant même si je ne m'inquiète pas et suis loin de douter de la capacité d'Andrea à faire jouer ses atouts.
J'arrive devant l'autre ruelle, regarde à gauche, à droite. Cherche un endroit où me cacher. Ici fera l'affaire, derrière ces deux tonneaux vides, qui contenait jadis du vin ou de la bière, sans doute. Ou ce liquide à base de poire, spécialité de la ville de Sancerre qui n'est pas vraiment aussi bon qu'un bon vin.
Enfin, j'ai tout de même été obligé de dire que c'était délicieux pour ne pas les vexer! C'est qu'ils sont chauvins les Berrichons!

Je m'accroupi et me plie en deux pour me cacher derrière les tonnelets en bois...


SCRATCH!

Ma main me fait mal tout à coup. Quelque chose est venu la toucher, mais quoi?
Un matou sort de ma planque, c'était visiblement la sienne, pas la mienne. Et il n'a pas aimé que je marche sur son territoire, le gros poilu plein de puces. Il court plus loin, grimpe le muret logeant l'arrière de la maison donnant sur la ruelle et disparaît.
Mais ma main... des gouttes de sang perlent le long de celle-ci et viennent s'écraser au sol, dessinant un parfait cercle rouge par terre qui colore gentiment la neige d'un parfait cercle rouge. Ca en deviendrait presque de l'art.
Merde! Il m'a bien attrapé, celui là. Sale bête! Quand je pense que tu es un des cousins de Mistigris... paix à son âme. Et paix à la tienne si je te retrouve!
Je laisse couler le sang. Rien de grave. Ca séchera. Par contre, ca pique et ca brûle! Je suis ouvert de la phalange au poignet et grimace de douleur.
Oui oui, moquez-vous! Je grimace pour une griffe de chat! Mais quand ce sera votre tour, je me poilerai aussi! Vous verrez et comprendrez qu'un chat ne nous prend pas avec des pincettes.
Bon, je me tiens fermement la main qui referme et rejoint les bouts de peaux bien écartées. Comme si ca se cicatriserait si vite! Dommage! Si après ca, je n'ai pas encore attrapé l'épidémie, je suis un homme chanceux.

Où en est Andrea? Mon regard se lance en direction de la rue. Je l'attends impatiemment avec hâte de découvrir notre butin.
En attendant, je me fais mentalement du bien, oublie la douleur en repensant aux deux anti-stress qui se sont montrés il y a de cela quelques minutes en dégueulant du corset.
Décidément aujourd'hui, tout le monde dégueule!

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Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.
Andrea_
Rha les hommes et les armes. Y a plus qu'à espérer qu'il soit plus doué a aiguiser une lame qu'à comprendre un plan hein! J'me vois mal menacer un bonhomme avec une p'tite cuillère, bien que le meurtre à la petite cuillère, soit, à mon sens, un concept à creuser. Humm pardon je me reconcentre tu disais quoi?


Han mais c'est fou, toi aussi t'as eu une bourse avec du fer dedans? Ça alors pour une coïncidence, c'est fou c'que...

Attends, j'viens de comprendre. J'suis un peu longue à la détente, mais j'suis malade -on m'pardonne-.
La main se lève alors que l'index pointe le ciel en signe de de rebellion, les aciers se froncent



On caus'ra d'ça plus tard.

C'est pas une menace, c'est une promesse mon grand, t'as quand même pas cru que t'allais pouvoir me bazarder une bourse pleine d'écus dans la face sans que j'dise rien si?
Mais t'as raison, on est pressé.
Demi tour Colombesque et sourire de façade. Le noble ne résistera pas, on ne PEUT PAS résister à la Colombe quand elle veut quelque chose. Bon c'est sûr qu'il va pas falloir parler parce qu'on n'a jamais attiré quelqu'un avec une haleine de poney qu'à bouffé un macchabée, mais à part ça, vraiment tout est parfait.

L'allure est chaloupée, l'arrière train se balade de gauche à droite et on se demande même si la route est assez large pour ce majestueux séant. Le sourire est discret, le visage jovial et le regard charmeur. La main vient se poser sur les reins du noble et le visage pointe la ruelle, bah quoi, si j'veux causer faut que j'vise ailleurs que son pif hein!



Bonsoir Messire, j'ai... Oh non pas encore...

Et une pièce d'or vient fouler le sol alors que la phrase continue.


Voulu faire preuve d'AritotélicismePutainnnnnn première fois que j'le dis bien du premier coup! en offrant quelques écus à un bambin mais celui ci m'a dérobé ma bourse et

Nan mais j'vous explique. En temps normal j'lui aurait fait du rentre dedans, j'aurais débalé l'tapis rouge, le regard qui tue, l'acier en fusion, la bouche en coeur et les yeux de biche. J'aurais approché mes lèvres des siennes et murmuré dans un soupir combien j'avais besoin d'aide, seulement là on est d'accord que j'peux pas compter sur cette option. Dooooonc, donc j'fais c'que j'peux avec ce que j'ai.
Je remonte doucement contre lui en lui montrant le sceau de ma pièce en lui offant une vue imprenable sur ma croupe et les jujus.


Il est parti par ici, peut être voudriez vous m'accompagner au coin de la ruelle le temps que mes hommes reviennent?

Mes hommes d'ailleurs. Bah j'les cherche des yeux, le bougre d'Ezio a disparu. J'vous l'donne en mille qu'il s'est tiré pour s'trouver une catin pour passer le temps. C'pas possible ces mecs! on peut plus compter sur personne dans cette vie d'cons !


Ma Dame, les miens pourraient se joindre aux vôtres, nous allons les attendre où il vous siera.
Vous êtes si... con.généreux Messire, Aristote vous le rendra Ou pas, c'lui là il est jamais là quand on a besoin d'lui alors...


Et le bras posé sur celui du noble, la Chiasse avance. Quelques mots sont échangés et ce qu'il prend pour un regard gêné est en fait... un regard qui dirige l'haleine de phoque -on change l'animal mais le principe est le même-. Quelques éclats de rire fusent signe que le contact est lié, l'illusion est parfaite.
Bientôt la ruelle est en vue et le petit "couple" s'arrête pour continuer la discussion en attendant les "hommes".
Les hommes.
Les hommes j'ai dit.
Alloooo les hommes?

Putain Ezio mais qu'est ce que tu branles?
Nan parce que j'veux bien faire la discut' mais j'vais pas pouvoir retenir à vie c'qui m'remonte dans l'gosier...

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Ezio
Alors que ma main se vide de son sang - pauvre petit Ezio - je suis pris de crampe non seulement aux jambes. Oui, ce n'est guère évident de rester accroupi autant de temps.
Ca me tire dans les genoux, mais le pire, oui, il y a pire - C'est que je suis de pris de nausées.
Non, pas ça! Tout, mais pas ça! Pas maintenant! Pas ici! Je vais vraiment avoir l'air idiot devant Andrea et devant le noble, à me cacher et à gerber tout sur place.
Pourtant, j'n'ai rien mangé! Et soudain, le choc... Mes yeux deviennent spirale. Mes pensées prennent le dessus sur moi, et là...


Andrea_ a écrit:
Allez, j't'en veux pas.... Allez, j't'en veux pas.... Allez, j't'en veux pas.... Allez, j't'en veux pas.... Allez, j't'en veux pas.... Allez, j't'en veux pas....


Ces mots... Ces mots résonnent dans mon esprit. Ce doigt... Ce doigt qui se pose sur ma lèvre... Que j'ai pincée ensuite avec mes dents...
Non... Andrea... Qu'as-tu fait... Pourquoi... Je faisais tout pour éviter cette épidémie... Tout...
Pourquoi ne pas m'avoir caressé la joue plutôt? Ou poser ta main sur mon épaule, que sais-je, il y avait tant de possibilités!
Une femme est une arme redoutable... Oui... Et j'en ai encore la preuve...

Je sors de cette spirale qui prenait possession de mes yeux. Je reviens à moi. J'entends des rires, des paroles, des voix. Je vois deux silouhettes, là, devant la ruelle.
Je reconnais le séant d'Andrea, la postule du noble. Elle a réussi! Elle est forte! Très forte!

A mon tour de jouer. Mes jambes sont molles et je deviens blanc. Mais je dois le faire. C'est ça, ou Andrea me tuera d'avoir séduit le noble pour rien.
Elle devra passer à l'acte comme prévu. Moi, ça me ferait rire, mais il n'en serait pas de même ni pour elle, ni pour l'Ombre.
Courage Ezio, lève toi. Tu glaireras plus tard. Je trouve tout de même cette force. J'ai mon diaphragme sur le rebord de ma langue. L'estomac dans les bas. Les jambes molles. Mais je m'approche du noble tout en sortant ma lame...

Mon bras vient étreindre le cou de l'homme pendant que mon autre main pose la dague sous sa carotide - j'ignore ce que c'est, mais je sais que je dois viser là - Et je le traine en arrière, encore un peu plus vers le fond de la ruelle... Fini de plaisanter, place aux choses sérieuses!

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Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.
Andrea_
Le noble et moi nous avons une conversation super interessante. Tendez l'oreille.


Et donc vous vous me disiez être sur le point de vous marier, avec un chanceux sans nul doute
Oh oui, un homme meeeerveilleux, et c'est moi qui suis chanceuse de l'avoir, un tel homme dans ma vie,beaucoup m'envie vous savez
Qui donc est-il que je le fais tuer sur le champs d'avoir une épouse telle que vous.

S'il savait à quel point ça m'arrangerait qu'il le tue... Reprends toi Andrea, reprends toi! Ne penses pas à ce qui te châtouille la glotte.
Le Duc Archambaud mais vous ne devez pas le...
Archambaud ! Cette vieille branche a donc fini par trouver épouse à la hauteur de sa démesure et il ne m'en a pas parlé dans sa dernière missive, quel faquin que cet homme!
Oh, vous le connaissez? Merd'.
Il ne m'a jamais parlé de vous pourtant Tu m'étonnes... j'le connais même pas l'Archambaud, putain Ombre, vous auriez pu me prévenir!
N'y voyez cachoterie d'aucune sorte, il est très pris par ses affaires, enfin vous voyez c'que je veux dire...
Oui je vois. Sourire. Jaune le sourire. J'en sais foutre rien de ce que tu veux dire le noble !
Et comment se porte sa soeur, le mal qui la rongeait la rapprochait chaque jour un peu plus d'Aristote
Elle nous a ... malheureusement quitté. Bim. Ça, c'est fait. Attends j'en rajoute une couche. En laissant derrière elle un fils tout juste né. C'est con hein, tu veux un mouchoir?
Si jeune? Qui a osé poser les mains sur une enfant d'à peine sept printemps?

Et c'est là que j'ai compris. J'ai compris que non seulement j'étais dans la merd' jusqu'au cou, qu'en plus Ezio était sacrément en retard et, histoire de couronner le tout...

Bleuuuuarp

Que plus que tout j'pouvais plus garder ça pour moi. Et bin croyez moi ou non -mais croyez moi-, c'est pile ce moment là qu'à choisi mon chevalier pas servant et en retard pour se pointer. Dommage pour lui, ça s'est joué à trentes secondes près. Trente secondes qui auraient fait qu'au lieu d'arroser les bottes de l'Auditore, j'aurais touché le noble. Pardon Ezio, vraiment pardon, mais...

Les mains se lèvent en signe d'excuses, un peu en mode " c'pas moi", sauf qu'on sait tous que ça vient d'elle hein et la voix se fait entendre.



Pas la peine de m'regarder comme ça, c'est qu'des bottes et ça s'lave. Pis t'es en retard.

C'est vrai que ça n'excuse pas tout MAIS j'ai l'argument imparable. Prêt ?


Pis tu m'as balancé une bourse super lourde dans la gueule. On est quite.


On est quite, c'est pas une question. La carcasse Colombesque se mouve jusqu'aux deux hommes, le noble ne crie pas, on dirait même qu'il s'est... Ouai, il s'est pissé d'sus le bougre. Bah tu vois Ezio, toi qui es si "précieux" habituellement, ça va t'faire les pieds. La bouche est de nouveau essuyée d'un revers de manche et la main se saisit de la bourse.
Pis j'la tiens fort, et j'pars en courant en laissant là les deux bougres.
Nan j'déconne, mais avouez que ça aurait pu être drôle, non?
Non. Bon alors j'continue.
La bourse est rapidement glissée dans un repli de la robe de la brune et la main ressort du jupon en bonne compagnie. La lame est aiguisée, bien qu'elle a visiblement des kilomètres de carotides à son actif -et aussi un lapin ou deux, ouai c'est aussi le couteau de chasse, sans compter les pommes. Vous verriez comme la lame épluche bien!Pas des épluchures d'un centimètre hein, non des épluchures toutes fines pour ...mais ne nous éloignons pas du sujet-.
L'acier remonte vers le noble qui n'a pas vraiment l'air de comprendre ce qui lui arrive. Et moi, j'aime pas laisser les gens dans l'ignorance. Nan faut pas, faut les aider.



Tu vas mourir.


Est ce que c'est assez concis? Nan parce que j'ai d'jà remarqué qu'avec un couteau sous la gorge, les gens ont toujours plus de mal à digérer les informations. il faut donc utiliser des mots courts et des phrases simples. Là ça m'parait pas mal.
Cependant un détail me saute aux yeux -'fin il saute pas vraiment hein, mais j'le vois-.



Putain Ezio ça va? T'es blanc comme un cul d'nonne et ... Mais tu SAIGNES !


J'veux bien passer aux choses sérieuses aussi, mais bon au point où on en est, le noble sera pas contre une petite scène de ménage.
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Ezio
Et bien voilà, manquait plus que ça, qu'elle ne dégueule sur mes bottes!
Si ce n'était que ça... Elle aurait tout de même pu éviter de viser dans le creux là où on insère ses jambes...
Bon, tant pis, j'continue de l'emmener dans le fond de la ruelle. Mais si mes bottes sont irrécupérables, elle va m'entendre la gerbeuse! Et j'vais finir par moi aussi l'être. Je le sens. Ca monte, ça monte.
Vivement de sortir de ce trou. Ca sent non seulement la pisse, mais aussi la gerbe maintenant. Et l'haleine d'Andrea n'arrange rien.
Je la laisse se saisir de la bourse de l'homme, en profite pour bien la fusiller du regard.


Pas la peine de m'regarder comme ça, c'est qu'des bottes et ça s'lave. Pis t'es en retard.
Pis tu m'as balancé une bourse super lourde dans la gueule. On est quite.

- "Ouais, causez toujours. Vous irez les laver vous même dans un l..."

Tu vas mourir.Putain Ezio ça va? T'es blanc comme un cul d'nonne et ... Mais tu SAIGNES !

- "Ouais, un chat m'est tombé dessus juste derrière ces tonneaux. Il n'aimait visiblement pas que je franchisse son territoire. Mais vous inquiétez pas, j'vais l'retrouver!"
Je la regarde de nouveau, j'ai juste envie de la féliciter pour la grosse erreur qu'elle vient de commettre. Elle vient de prononcer mon nom devant un noble qui vient de se faire voler la bourse. Bravo, non vraiment, bravo!

"Et merci bien, grâce à vous, il connait mon nom maintenant! Non vraiment, fallait pas Andrea, j'en suis touché!",

Une moue se marque sur mon visage. Nous n'avons plus le choix, maintenant. Il va falloir l'empêcher de parler. C'est ça, ou il parlera. C'est toujours comme ça que ça fini.

- "Pas l'choix Andrea, va falloir le..."

Le noble secoue sa tête dans mon bras.

- "Non, non! S'il vous plait! J'n'ai rien entendu, rien! Prenez ma bourse, vous l'avez, partez! Je ne dirai rien à personne, vous avez ma parole!!!"

Je regarde Andrea...

- "Que proposez-vous? On en fait quoi?"
De mon humble avis, je suis bien tenté de le liquider. Il me retrouvera, lui et ses gardes. Il me traqueront et me descendront.
Mes nausées se font de plus en plus intenses. Ca vient, ça sort. Ca y'est, je sens le fond de ma bouche acide. Le diaphragme tourne dans tous les sens - bien sûr c'est une image - et sans réfléchir, je lâche le noble pour courir dans l'fond de la ruelle...


DWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRR
DWAAAARRRR...
Ca fait mal, très mal. Mes veines vont péter. Je vois 36 chandelles. Un long filet de bave rejoint directement le sol à ma bouche. Mais quelle genre d'épidémie peut bien mettre un homme dans un état pareil?

Rah... rah...DWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAR! Une chance, je n'ai rien mangé, il n'y a que des glaires blanchâtres qui en sortent!
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Ma narration se fait à la première personne, en noir italique.
Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.
Andrea_
Regardez le s'exciter l'jonc, c'est pas beau un homme en colère? Qu'on m'envoie en enfer pour les pensées qui traversent mon esprit en ce moment même, si en plus il avait tapé dans une pierre et ramené sa mèche en arrière, je l'aurais violé sur le champs.
Y a pas à dire, cette fièvre c'est d'la bonne!
Bon maintenant il fait la moue, mais dites donc c'est festival sur la face de l'Auditore ! Et la Chiasse de sourire. C'est qu'elle écoute sans vraiment écouter. Elle entend bien un bruit qui sort visiblement des deux lèvres du brun qui... sont quand même vachement pâles, ahlala, on en oublierait presque le pourquoi du comment on est ici hein.
Son propre prénom la sort de ses rêveries.
Un soupir, légèrement vénère, en direction de nulle part pour n'enfumer personne, même si j'ai quand même la vague impression qu'on a un cerveau pour deux.



Mais c'est qu't'es un sacré bonhomme toi tu sais. Non content qu'il sache ton prénom tu t'es dit qu'il devait en plus connaitre le mien? Tu t'es pas dit à UN SEUL moment qu'un de nous deux dans la merde suffisait? Ah ba non hein, on amène la Colombe avec, c'est sûr qu'on s'ra bien mieux en geôle si on est TOUS LES DEUX !

Oui je suis un peu sur les dents, faut dire que j'commence à avoir la dalle avec ces conn'ries. Et puis Ezio qui... qui... NAn mais...


Nan mais EZIO AUDITORE DE FIRENZE ! Reviens ici tout d'suite !
Et toi l'troufion tu restes là, tu bouges j'te bute. EZIOOO Putain mais qu'est ce que tu... Ah! AH BAH tu vois que j'avais raison, t'es malade! J'ai vu tout d'suite que t'étais pas en forme.



Et le nobliaud d'être à nouveau menacé d'une dague sous la gorge, par la Colombe en personne qui retrouve bien malgré elle ses marques dans le monde des bribri -pour brigand hein, parce que pour brioche ça serait bizarre-, avec la nonchalance qui la caractérise. Le noble est poussé vers le fond de la ruelle pendant que la Chiasse tente de se rappeler les paroles du brun énoncées un peu plus tôt. C'est que pendant qu'elle avait des pensées olé olé lui parlait. Voilà faut juste chercher... Tout est enregistré quelque part... Là... Ou là... Nan mais je cherche dans mon cerveau. Des fois qu'avant de lâcher le nobliot, Ezio ai dit un truc important comme " j'vais pisser " ou "tiens le je reviens" ou... un truc quoi.

Un instant.
...
Un instant j'ai dit, j'ai un grand cerveau.
Nan mais c'est que... Vous avez entendu comme moi? Il a parlé d'un chat? Nan mais allo Ezio, un chat? Et t'as cru que j'allais laisser passer ça sans m'foutre de ta gueule? Mais comment j'ai pu ne pas tilter sur le coup ? Une attaque de chat putain! Cat attack -oui je parle anglais, un peu, la fièvre-

L'acier lorgne la flaque blanchâtre avant de remonter vers l'Auditore, regard malicieux alors que le visage tente de rester sérieux. Les spasmes -t'as déjà tenté de te retenir de rire?- entaillent un peu la gorge du noble mais rien de bien profond. Pas aussi profond que le dégueuli du Brun sur le sol quoi.



Et en plus t'avais pas mangé c'matin... Bref j'suis pas ta mère, Alors Argan *, on attend que tu viennes te faire picorer par un moineau ou on attaque pour de vrai?
A moins qu'tu préfères qu'on parte à la recherche du tigre de Sancerre?



Nan trop c'est trop.
Ezio vraiment je t'adore, mais si tu prends pas les rênes tout d'suite, j'vais mourir étouffée de rire, ou tuée par ce foutu noble qui tente malgré ma lame de s'enfuir. M'enfin entre un noble et un chat...




* CF le malade imaginaire, hypocondriaque de son état, de Molière.

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Ezio
Mais c'est qu't'es un sacré bonhomme toi tu sais. Non content qu'il sache ton prénom tu t'es dit qu'il devait en plus connaitre le mien? Tu t'es pas dit à UN SEUL moment qu'un de nous deux dans la merde suffisait? Ah ba non hein, on amène la Colombe avec, c'est sûr qu'on s'ra bien mieux en geôle si on est TOUS LES DEUX !

Et alors? Je fais comme vous, j'partage. C'est fait pour ça les amis, non?
J'suis sûr que vous l'avez fait exprès d'poser votre doigt sur mes lèvres!
Mais inutile de lui dire. Elle ne l'a peut-être pas fait exprès. Et je ne veux pas me la mettre à dos. Je ne relève même pas ce qu'elle dit. Je ne puis d'ailleurs, même si je le voulais. J'ai déjà la bouche bien remplie de glaire et gonflée, prête à éclater. C'est ça le comble de l'égoïsme: serrer les dents pour n'en garder que les plus gros morceaux!


Nan mais EZIO AUDITORE DE FIRENZE ! Reviens ici tout d'suite !
Et toi l'troufion tu restes là, tu bouges j'te bute. EZIOOO Putain mais qu'est ce que tu... Ah! AH BAH tu vois que j'avais raison, t'es malade! J'ai vu tout d'suite que t'étais pas en forme.


Mais bon sang, taisez-vous Andrea!!! Vous n'voyez pas que j'suis en train d'glairer mes boyaux?!? Taisez-vous deux secondes!!! Rahhh si j'avais la force de parler, j'vous l'dirais!!!
Enfin, quoique... C'est cet état qui me fait penser des méchancetés. Je ne me permettrais jamais de lui parler comme ça. Mais là, j'ai mes yeux qui vont sortir de leur orbite. Il vont s'barrer et rouler. L'noble pourra les piétiner, il sera bien content. Spotch! Plus d'yeux! Ca m'apprendra à chercher misère. A chercher la bourse de pauvres gens...


Et en plus t'avais pas mangé c'matin... Bref j'suis pas ta mère, Alors Argan *, on attend que tu viennes te faire picorer par un moineau ou on attaque pour de vrai?
A moins qu'tu préfères qu'on parte à la recherche du tigre de Sancerre?


Argan... J'vais vous en foutre des Argan et des moineaux, moi! Je me relève en soupirant. J'étire mon dos qui me fait mal. Ben ouais. Plié en deux avec l'estomac qui gonfle comme les attributs d'un étalon en chaleur. Forcément, ça fait mal aux os. Je grimace en m'étirant. Bon sang, ça fait du bien!
- "Cessez, Andrea... Je suis là..." Je soupire. Ca fait mal, mais on se sent bien quand on s'vide comme ça. On a l'impression d'être plus léger. D'avoir perdu quelques kilos. L'après-coup fait un bien fait. "Bon... Où en étions-nous..." moment de silence, "Ah, oui...", ma lame sort de mon étui accroché à mon poignet... "Allons-y...",je m'approche de l'homme avec l'intention de décoller sa tête de son corps.
Faire du mal ne me ressemble pourtant pas. Ce sera la première fois de ma vie que je ferai du mal à un innocent. A un homme qui a son épouse et sûrement des enfants.
A un homme qui a une famille, des gens qui l'aiment, qui sont fier de lui - Oui, tous les nobles sont fiers entre eux.
Peut-être que cet homme s'est battu, toute sa vie. Et moi, je vais y mettre fin, là, maintenant. Sans crier gare.
Il n'a pourtant rien demandé, rien fait. Il a même plutôt été courtois avec Andrea. Prêt à l'aider. A se rendre utile au service de la population. Ce qui n'est pas donné à tout le monde. Non, vraiment, c'est atroce!
Mais rien ne me fait changer d'avis. Ma lame approche doucement son cou, déjà bien serré par la belle Andrea...

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Mes paroles se font en rouge foncé, gras et italique.
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