Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP fermé]Car dans ses veines coule nos sangs unis à jamais.

Andrea_
Le temps passe et le souvenir reste, c'est ce que dit le dicton et il est tellement vrai. Bien sûr on pourrait en détourner légèrement le reste pour le faire coller parfaitement à la réalité, en mode " le temps passe et le souvenir revient au galop quand on touche le fond", mais c'est moins chantant.
On ne refera pas l'histoire, elle est de toute façon bien trop longue et j'en omettrais sûrement des détails importants. Importants pour lui bien qu'insignifiants pour moi et vis versa. Nos destinées avaient pris des routes différentes et nous seuls en étions la cause. Personne à blâmer sinon l'un ou l'autre selon les versions.

Autant qu'il avait fallu construire notre histoire, la défaire fût difficile. Il avait fallu déconstruire, pièce par pièce notre vie conjuguée au conditionnel. Démonter l'amour pour construire l'absence, remplacer le vide par autre chose. Les embûches et les soucis ont bien tentés de m'en empêcher mais j'avais gardé le cap, remplaçant peu à peu le manque par la tristesse, la tristesse par la colère, la colère par l'amertume pour rejoindre lentement mais sûrement les rives du pardon. Un pardon au prix d'or. Un pardon sous forme de silence, où chacun suit sa route sans donner signe de vie à l'autre.
Mais il y a des circonstances où deux personnes se doivent de rester unis malgré les différents qui les opposent, Victoire, notre fille était l'une d'elle.





A toi, Louis Track de Lioncourt, Capitaine de l'Escorte Impériale,
De nous, Andrea de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin,
De nous, Victoire Track de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin,



Louis,

Je sais que je t'avais promis la paix, tu me l'avais demandé et j'avais choisi de respecter ton choix, quoiqu'il m'en coûte.
Tu dois alors te douter que si je prends la plume aujourd'hui, ce n'est pas pour te conter Fleurette mais bien car les circonstances m'y soumettent.

Dd0die nous a quitté il y a quelques semaines et mon Oncle s'est empressé de lui trouver un remplaçant. Une personne digne de mon rang, qui garantira bien plus que mon confort et celui de notre fille mais bien ses propres intérêts et ceux de son comté. Tu sais combien il est important pour lui de faire fleurir ses affaires. J'ai accepté. Autant pour la protection qu'il nous offre que pour le futur de notre fille, et je sais que cette perspective te parait acceptable.

Seulement après avoir repris la route et trouvé un moyen de contrer cette union que je ne souhaitais pas, Natale me pose un ultimatum.
J'épouserais celui qu'il a choisi pour moi ou Victoire devra l'épouser lorsqu'elle aura atteint l'âge de le faire.
Je refuse Louis. Je refuse d'unir ma vie à celle d'un noble, qui, à lui, seul représente tout ce que j’exècre. Tout comme je refuse d'imposer cette vie à ma fille.

J'ai trouvé comment échapper personnellement à cette union et pour que mon oncle ne puisse plus avoir aucune main mise sur Victoire, j'ai décidé de l'éloigner. Notre fille sera élevée comme un garçon, vierge de toute féminité. Et ce jusqu'à ce qu'elle soit en âge de prendre en main elle même la décision de son futur.

Alors ne me demande pas d'épouser un homme que je n'aime pas toi qui sait plus que quiconque que j'ai besoin de passion pour avancer. Ne m'oblige pas à partager la couche d'un illustre inconnu jusqu'à ce qu'enfin je mette au monde un descendant digne de ce nom. Ne m'oblige pas à finir ma vie dans un univers que j'ai toujours rejeté. Ne m'oblige pas à mettre fin à ma vie pour fuir une dernière fois mes responsabilités.
Je te prie d'accepter que notre fille aux yeux de tous ai rejoint le royaume des cieux. Qu'il soit dit et su de tous que Victoire repose près du très haut, que la vérité ne soit connue que de nous, que jamais personne n'apprenne que l'enfant que j'endors chaque soir contre moi n'est pas l'enfant de mon amie mais bien notre fille.


Car la vie doit continuer,
Et que malgré le temps qui passe, toujours notre destin réside en tes mains,
La Colombe.




Envoyez ce pli et discrètement au capitaine de l'escorte de l'empereur Comyr. Qu'il soit remis en mains propres et à l'abri des regards. S'il faut pour cela dormir pendant des jours devant sa roulotte que ça soit fait. PERSONNE d'autre que lui n'ouvrira ce pli où il vous en coûtera la vie, que ça soit clair.


L'égoïsme a ses limites, et Victoire n'était pas négociable.
On peut refaire sa vie, la construire, la reconstruire, mais Victoire est la seule chose qu'il lui reste d'un passé glorieux.
Qu'il accepte, ou donner ma vie à la mort pour sauver celle de ma fille serait la solution.

_________________
Le_g.


Il allait, venait, courait, repartait pour revenir, entre deux rendez-vous, trois réunions et quatre vomissements. Merveilleux d'être malade... Ce jour-là, il était moins en forme que d'habitude, il était sorti un peu en taverne, vu qu'ils étaient de retour à Epinal, mais il avait soupiré, désespéré, avant de revenir, cette fois, en marchant, tout en déboutonnant son uniforme, un seau d'eau pour faire sa toilette dans l'autre main.

Un homme se trouve là, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a pas l'air d'être soldat, mais plutôt le genre qu'on rencontrerait dans une ruelle glauque et sombre de nuit... Qu'est-ce qu'il foutait là, debout planté entre la porte de son bureau et celle de sa roulotte, en pleine journée ?

Il l'observe et pose le seau d'eau fraîche au sol.


C'est pour quoi ?
Pour le Capitaine.
Je suis le Capitaine.
Prouvez-le.


Alors le gaucher de reboutonner les boutons de son uniforme de la main gauche et les redéboutonner prestement, les doigts agiles de sa senestre étant sa signature en général.

Satisfait ? Je suis gaucher, et j'ai un uniforme impérial sur le dos.
Ouaip, c'est pour vous.
Merci.


Le gaucher blanchit, verdit, chope un teint gris-vert-bleu pale et déglutit en lisant l'écriture. Il se retient de fondre, entre la fièvre et le manque qu'il ressent depuis des mois et qu'il cache à tous et à tout le monde, tout le temps, il remet son masque d'indifférence.

Attends là, tu porteras la réponse. Hum, non, va boire une chope à l'auberge au coin de la rue, et tu reviens après. Te bourre pas la gueule, tu dois lui ramener la réponse.

Citation:
De moi, Louis Track de Lioncourt, Capitaine de l'Escorte Impériale,
A toi, Andréa de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin
A toi, Victoire Track de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin,

Pensées émues,

Déa,

Toi et moi, nous sommes des adultes, et tu as respecté ma demande jusqu'à présent, ce dont je te remercie. Je me fiche pas mal de savoir que Dédé est mort, limite j'irais danser sur sa tombe. Il m'a trahi, il a volé la femme que j'aimais, la femme de ma vie, la seule, l'unique, celle qui est et restera à tout jamais la seule qui a vraiment donné un sens à ma vie.

Ton oncle n'a aucun droit sur MA fille. Tu pourras lui dire que le père a son mot à dire. Je ne le connais pas, mais il me semble qu'il se permet de prendre une place qui n'est pas la sienne. Victoire est ma fille, quoi qu'il arrive. Et elle me manque.

Oui, elle me manque. Je l'ai constaté lors des fêtes de fin d'année, et chaque jour lorsque l'on me parle d'Armand. C'est le fils de Lest, je n'arrive pas à me considérer comme père de cet enfant-là. Je ne ressens rien pour lui, que de l'indifférence. Mes enfants me manquent. Nicolas est grand, indépendant maintenant, en âge de vivre sa vie. A son âge, j'étais seul à prendre mes décisions. Julian et Victoire, je ne les connais pas, et pourtant, ce sont mes enfants.

Te marier pour le bien des affaires de ton oncle, je ne pense pas que tu pourrais, tu virerais dingue, ou tu tuerais ton mari imposé par une fiole de poison ou un poignard effilé dès la nuit de noces. Pauvre victime, ton oncle sait-il à quoi il engage le malheureux ? Jamais je ne te forcerai à accepter ça, au contraire.

Je ne veux pas te voir épouser un autre, encore un... et je ne tiens pas à ce que notre fille soit élevée dans un couvent ou ailleurs. S'il faut l'éloigner de ton oncle, confie-la moi. C'est mon enfant, autant que la tienne. S'il faut la cacher, la prétendre morte... fais ce qu'il faudra, tu as ma pleine confiance pour la protéger. Je sais que tu l'aimes.

J'aimerais la voir, s'il te plait, avant que tu ne la soustraies à tous, y compris à moi. Je serai au tournoi de Genève en fin du mois, nous pourrions nous y retrouver, que je puisse l'embrasser une dernière fois, comme un père, avant très longtemps.

Elle me manque. Tu me manques.

Nos destins sont liés, à tout jamais.

Fait au Palais Impérial, le 11 janvier 1462





Le Gaucher range précieusement la lettre, dans un coffret, qu'il glisse dans sa besace, avant d'aller donner le parchemin scellé à l'homme qui est à la taverne, lui confiant une bourse.

A remettre à la personne qui t'envoie, en main propre. Personne d'autre que cette personne ne doit lire cette lettre. S'il y a une réponse, attend moi ici.

Il lui tend une carte de la forêt d'Epinal, avec un endroit indiqué d'une croix.

De là, tu me verras patrouiller tous les jours. Il te suffit de faire le cri de la chouette, trois fois. Je viendrais t'y retrouver à la nuit tombée. Absolument personne ne doit être informé de cette correspondance entre la personne qui t'envoie et moi.

_________________









Andrea_
Ce qui devait être un adieu à Orléans était devenu un calvaire. D'abord il y avait eu ce plan foireux avec un noble, où la sauterie avait tourné court lorsqu'Ombre avait abattu l'homme que j'avais blessé, nous laissant, Ezio et moi abasourdis. Puis cette satanée maladie qui s'accrochait à nous comme une merde fraiche au talon d'une botte. Cette maison qu'il avait fallu vider définitement des souvenirs que j'avais acquis avec Dd0die, arrachant quelques larmes des souvenirs passés ensemble. Les missives de l'oncle Natale avait fini de rajouter au merdier déjà ambiant. A croire que je devenais la plus douée des archéologues, qui, même au fond, continuait de creuser.

Hey vous!
Tu t'es cru à la foire aux bestiots?
Non Ma dame mais je... j'ai un pli pour vous. Le capit..
Donnes moi ça et dégages.
Je ne peux pas, s'il y a une réponse je dois... J'ai reçu des ordres ma dame et j'aimerais autant m'y conformer.



Et il s'y confirmerait. La lettre est lue et relue dans le coin d'une officine, à l'abris des regards. Pour une fois il était clair que la discrétion était de mise. Pour le respect de leur entourage qui ne se doutait pas de ce qui se tramait. Pour la survie de Victoire, peu important le prix qu'il faudrait payer.




A toi, Louis Track de Lioncourt, Capitaine de l'Escorte Impériale,
De nous, Andrea de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin,
De nous, Victoire Track de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin,



Louis,


C'est marrant que tu parles de tuer l'enfoiré à qui je suis promise, car c'est ce que j'ai pensé à la minute où mon oncle m'a imposé son choix. J'avais opté pour le poison également, à croire que tu sais finalement comment je fonctionne.

Mon oncle n'a aucun droit sur ta fille sauf s'il le décide. Il est puissant. Il est riche. Et a tous les droits sur ma descendance, j'en suis la première peinée. Je pourrais t'envoyer Victoire. Je pourrais faire une croix sur elle comme je l'avais fait pour Nicolas, les sachant en sécurité et entourée de l'amour de leur père. Tu as ma confiance la plus aveugle.

Je pourrais Louis, mais je n'en ferais rien. Car même lorsque Natale retournera ciel et terre pour la retrouver, mettant par la même ta vie et celles de nos enfants en danger, moi, je n'hésiterais pas à mettre ce fichu royaume à feu à sang pour la garder près de moi. Je ne peux pas l'éloigner. J'ai besoin d'elle tu comprends? J'ai besoin de sa petite main dans la mienne, j'ai besoin de ses questions. J'ai besoin de lui parler de toi, de vous, de son parrain et de ses oncles. J'ai besoin de ses yeux sur moi. J'ai besoin de la sentir vivante. De me lever chaque nuit pour m'assurer qu'elle respire encore. J'ai besoin de ma fille. D'être sa maman. D'être là pour elle. Et plus que tout j'ai besoin de réussir quelque chose. Une seule chose. Élever ma fille, seul fondement pour lequel je me battrais toujours. Au péril de ma vie.


Natale a fait mander un précepteur qui s'occuperait de Victoire jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Nous aurions alors le loisir de la savoir en sécurité jusque là, mais je ne peux pas attendre. Je ne peux pas voir ma fille dans les bras d'une autre qui se chargera d'effacer petit à petit l'image de sa famille. Elle est mon oxygène, mes poumons. Elle est ma vie Louis, bien plus essentielle à ma survie que ce coeur qui m'habite.

Genève... Traverser le pays.
Après vous avoir privé l'un de l'autre depuis des mois, ta demande me parait plus qu'acceptable.
Tu embrasseras ta fille.


Ton soutien m'est précieux, ton souvenir l'est tout autant.
Tu lui manques, tu me manques.
A jamais,

Andrea.



Fiiiiiiiiiiiiuu uuuuuuuuh*
Moi?
Toi seul sait où le trouver personnellement donc oui, toi. Je sais où vis ta famille et je n'hésiterai pas à tous les envoyer en enfer si tu ne fais pas ce qu'on t'a demandé.



Menacer. Au delà des besoins. Protéger son enfant quitte à en faire crever une poignée d'autres.
Et petit à petit assimiler l'idée que si l'espace d'un instant Victoire revoyait son père, c'est qu'inévitablement, il allait me falloir trouver un plan pour ne pas croiser le regard de celui qui avait fait de moi... Une mère.



* : est un sifflement de quelqu'un qui visiblement sait bien siffler sinon c'est plus " fiouuuuuuuu ou ou". Le "h" à la fin montrant bien que le souffle est contrôlé et que le sifflement ne s'arête pas par manque de souffle.

_________________
Le_g.


En compagnie de quelques hommes et femmes de l'Escorte, il sillonnait les rues autour du palais. Rien à signaler, à part quelques badauds. En ce dimanche, tout semblait calme. Il fait signe de son bras gauche pour aller vers la forêt. Deux sur le sentier de droite, deux sur le sentier de gauche par rapport à leur position, et lui-même va avec un homme vers le centre. Tout semble calme. Après quelques temps, alors qu'ils sont presque à la limite des sentiers habituels, tendant l'oreille, il esquisse un léger sourire, et regarde vers le bruissement dans les buissons qu'il entend. Le cri presque lugubre d'une chouette dans la profondeur des bois pourrait glacer le sang, et le jeune qui l'accompagne semble nerveux.

Allez, on rentre.
A vos ordres.


Les montures sont mises à faire demi-tour, et ils repartent vers la ville. La journée s'écoule lentement, trop lentement... L'esprit du Gaucher est loin du Palais Impérial, il imagine une auberge sale, sombre, et une femme avec une enfant, la sienne, terrées au fond, se faisant discrète pour échapper à la captivité. En même temps, il voit son frangin, veillant sur les femmes, ses femmes à lui. Il soupire et range ses parchemins, après avoir donné les consignes pour la journée, et fait sceller son cheval. Il attrape sa cape, son nécessaire de campagne et passe par la cuisine pour y prendre quelques vivres pour la journée et la nuit, avant de se rendre aux écuries.

Votre frison est prêt, Capitaine.
Merci. Une affaire personnelle. J'y vais seul.
Vous rentrez bientôt ? Demain, je dois changer ses fers.
Oui, je rentre au petit jour, pour midi au plus tard.
A vos ordres.


De nouveau, ce chemin, la forêt, éviter les branches, se baisser, tout en restant à l'affût. Un piège tendu pour le tuer serait facile à dresser dans cette sombre forêt.

Enfin, il arrive au lieu qu'il avait indiqué, et se laisse glisser au sol, alors que l'homme lui tend la missive.


Bonjòrn. Comment va-t-elle ? Elle a besoin d'argent ?
B'jour Cap'taine. Elle m'a menacé.
Je la reconnais bien là. Ca veut dire qu'elle va bien.
*sourire amusé du Capitaine, imaginant bien les invectives de son ex-ex-femme, oui ils se sont mariés deux fois déjà. Ca donne "Va chier, pignouf. Sale fiente de pigeon malade" et autres joyeusetés du même genre, dans la tête du Gaucher.* Tu auras une bourse de 50 écus pour ton silence et ton dévouement. 20 de plus si tu acceptes de porter ceci pour t'approcher de mon bureau. Je te laisse y réfléchir, le temps que je lise et réponde à la missive.*et le gaucher de sortir d'une des sacoches de sa selle un uniforme de recrue et de le lui refiler.*

Il s'installe pour répondre.


Citation:
De moi, Louis Track de Lioncourt, Capitaine de l'Escorte Impériale,
A toi, Andréa de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin
A toi, Victoire Track de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin,


Mes pensées volent vers vous deux, les femmes de ma vie.

Déa,

Il faut croire que nous avons muris, et rien ni personne ne pourra effacer quinze ans de notre vie. Nous n'avons pas su nous aimer envers et contre tous, mais nous avons un fils de quatorze ans, qui devient un homme. Dernièrement, il a eu pour mission de diriger une lance. Tu serais fière de lui. Il prend ses propres décisions, il ne veux plus retourner au service de Charlemagne Von Frayner. Il devient un homme, il prend des forces, bientôt, il sera plus fort que moi. Malgré tout, il reste mon petit garçon, notre petit garçon, et il vient encore pour se rassurer dans ses décisions. Il fait un boulot formidable actuellement, de lance-balai, pour récupérer les retardataires qu'on a semé en route.

Pour ton oncle, il est peut-être puissant et riche, mais je suis riche aussi, et je pense pouvoir dire que ma position actuelle au sein de l'Empire m'autorise à dire que même si je suis gueux, j'ai quelques relations importantes et puissantes.

Je ne vais pas te séparer de notre fille. Tout ce que je veux, c'est pouvoir l'embrasser une dernière fois. Tu as besoin d'elle, je peux le comprendre, et je ne suis pas un monstre, je ne vais pas te l'enlever. Si tu ne peux pas venir à Genève, et bien... nous pourrions nous voir du côté d'Arles, ou du Languedoc. Je te demande de garder cette information secrète, il en va de ma propre sécurité. Je ne tiens absolument pas qu'une personne qui soit de la Religion Aristotélicienne Romaine le sache. Ne le dis à personne, vraiment personne. Je suis devenu Réformé, même si je ne porte pas l'insigne, et que je porte un uniforme impérial. Cette information est absolument confidentielle, tu peux le comprendre, je l'espère. Il faut croire que toi et moi, nous ne savons rien faire simplement, comme d'habitude.

Quoi qu'il en soit, tu auras mon soutien pour protéger Victoire, et même pour te protéger, en souvenir de nous. Tu n'as qu'à demander ce dont tu as besoin.

Ma petite Victoire, je t'aime, énormément. Je suis triste de ne pas te voir souvent, mais ta maman a besoin de toi. Bientôt, on pourra se voir, et j'espère que tu n'auras pas trop peur de moi. Je serai toujours là pour toi, mon bébé.

Que Déos veille sur vous, mes belles.

Fait quelque part dans la campagne.




Il souffle pour faire sécher l'encre, et scelle le parchemin, et le donne à l'homme, avant de sortir un tissu renfermant du pain, un restant de jambon à l'os et des fruits secs.

J'ai apporté des vivres. Mangeons un morceau, avant que tu reprennes la route. Tu penses quoi de l'uniforme ?
J'veux pas devenir soldat.
Mais non !
*le gaucher éclate de rire.* C'est juste pour faire semblant. Un déguisement, pour pouvoir venir me voir à mon bureau. Tu sauras jouer la comédie non ?
Ouaip. 20, c'est pas assez.
70 écus pour porter du courrier... à chaque fois qu'on se voit, c'est mon prix, ou je trouve une autre personne. T'es pas tout seul dans ton rayon, et j'en connais plusieurs qui seraient prêts à tout pour ce prix. A prendre ou à laisser.
A chaque fois ?
Oui, à chaque fois.
Alors d'accord.
Ton silence fait partie de l'accord.
Entendu.


Après avoir conclu l'affaire, le Gaucher se remet en selle.

Si tu parles, ou si cette lettre n'arrive pas dans les bonnes mains, t'es un homme mort.
Elle aura la lettre, et je reviens ici la prochaine fois. Je ferai un essai près de votre bureau plus tard.
Bien, parfait. Bonne route, l'ami. Que Déos veille sur tes pas.

_________________



















Andrea_
Elle est était confuse la brune. Incapable de savoir par quel bout régler tous les soucis qui amoncelaient en même temps. Le plus urgent, le plus important, la corvée dont on doit se débarrasser à tout prix sous peine de n'pas dormir.
Elle avait pris un coup de massue dans la tronche. Le genre de truc qui vous fait prendre dix ans en dix minutes. La chose qui vous blesse si profondément que vous savez que jamais plus votre vie ne sera la même. Le truc qui fait que le regard posé sur sa propre fille n'est plus le même, et qu'au lieu d'user de patience comme d'ordinaire, la Colombe ne supporte plus. Ni que sa fille se cache, ni qu'elle ne pique crise en la trouvant injuste parce qu'elle l'a forcé à finir son assiette. L'inquiétude grandissait, tant par la peur de la perdre que par celle de revoir Louis.



Ma dame?
J'ai cru que j'allais devoir aller vous chercher moi même. Tout s'est passé comme prévu?
Oui.
Parfait, je réponds et vous y retournez.



Absorbée par la lecture de la lettre, j'avais pas vu tout de suite que le bonhomme en question avait pris ses aises, posant son derrière sur la chaise en face de moi. C'est lorsqu'il a soupiré que j'ai vu. J'lui ai quand même balancé un regard peu aimable histoire qu'il comprenne qu'il abuse un peu de ma gentillesse -hahum-. Alors il s'est levé et s'est posé à l'entrée de la pièce.
La lecture reprend, puis le nécessaire à écriture est posé sur la table alors que le gars regarde la brune.



Il est sympa quand même le cap', j'veux dire il est généreux, lui.
Chut. Si j'vous garde ici c'est simplement parce que dehors il neige et que je n'aimerais pas que les gelures de vos pieds vous ralentissent. Et s'il préfère payer 20 écus alors qu'on peut avoir le service pour la moitié, c'est son souci.
70.
Fermez là.


Que les choses soient claires hein, t'es là, ok mais tu mouftes pas!
Sauf qu'il est bavard.


Il a pas l'air méchant quand même, pis il est beau garçon. C'est quoi l'souci?

Je sais pas quelle force m'a retenu de lui dire que le souci, c'est que justement le cap' le trouverait autant sinon plus à son gout que moi.




De nous, Andrea de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin,
De nous, Victoire Track de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin,
A toi, Louis Track de Lioncourt, Capitaine de l'Escorte Impériale,



Lou,

Murir. Grandir, ne l'avons-nous pas déjà espéré? Pour finalement mettre quelques mois à s'apercevoir que malgré le temps qui passe, nous restions de grands enfants?
J'ai fait des erreurs et j'ai appris de celles ci. Mais je me connais suffisament pour savoir que j'en ferais d'autres.

Je te remercie de me donner des nouvelles de Nicolas. Il est exactement ce que je ne veux pas reproduire avec sa soeur. Je l'ai quitté, abandonné, et je sais que rien désormais ne pourra rattraper ça. Il ne pouvait devenir que bon en grandissant à tes côtés, comment peux tu en douter?
Il doit changer, peut être même tomber amoureux, et je m'étouffe à la seule pensée de le savoir dans les bras d'une femme. Et dire que bientôt il fera de nous des... Louis!
Prends soin de lui, et embrasses le.

Je pense qu'en effet ta position actuelle pourrait permettre de gagner du temps, mais rien ne peut nous garantir que cette putain d'affaires ne sera pas un motif de guerre, même minime.
Je pourrais aller à Genève et dès que j'aurais régler les derniers détails de notre départ, nous prendrons la route. Je pense que se retrouver ailleurs serait plus acceptable. Ne serait-ce que pour la neutralité et le respect de ceux qui nous entourent et qui n'en sauront rien. Mais il en va de ta sécurité, et de celles des autres escorteurs, sans compter celle de l'empereur que tu protèges, je te laisse alors prendre ta décision et la respecterait.

Pour ta religion, tu m'en vois surprise. Tu sais combien j'ai du mal avec le principe de prier pour un truc qu'on n'a jamais vu mais je mentirais si je disais que je ne m'y étais pas tourné récemment. On s'accroche à ce qu'on peut et lorsqu'il ne reste plus grand chose... Pourquoi devenir réformé Louis? Pourquoi tourner le dos à la religion qui t'avais accueilli à bras ouverts?

Je n'ai besoin de rien ou presque, je subviens largement à nos besoins et me permet même de payer mes taxes, comme tu le vois, les temps changent.
L'idée de te revoir n'est pas facile et je devine qu'il en est de même pour toi.
En effet, nous ne saurons jamais faire simplement.

Tes pensées nous réconfortent par delà la distance et nous donnent la force de nous battre,
Accueille les notres avec autant de plaisir.

Que ton Dieu te protège et protège notre fils mon Brun.

Dea.

P.S. : Victoire a exprimé sa joie en entendant ton message. Je dois désormais ranger tout le berdol qu'elle a mis dans la cuisine. Je ne pensais pas qu'on pouvait choper une salade au vol et balancer les feuilles en courant et en hurlant "Papa". J'hésite à te remercier...



Le parchemin est plié, enrubanné et tendu au pélos qui attendait devant la porte


Comme prévu. Par contre pour ta tenue, fait quelque chose c'est....
Le Capitaine qui m'a donné Ma dame.
C'est vrai que ça change tout. Dites lui qu'il manque une plume sur la veste. Sur le pli de la médaille, à gauche. Il devrait comprendre.



Allez, il devrait comprendre. En espérant que les sept écus donnés au coursier suffirait.
_________________
Georges_clounais
Plusieurs jours que je porte ces courriers. Plusieurs jours que je fais des allées et venues d'un point à l'autre.
Je commence vraiment à fatiguer. J'ai accepté ce travail parce que je n'avais rien d'autre, et parce que monsieur prend soin de moi. Mais madame...! Ce n'est pas du tout le cas.
Cette dame est l'ingratitude incarnée. Je n'peux même pas m'asseoir deux minutes! Elle me fait aussitôt une remarque, et je suis obligé de rester debout! C'est sûr! Elle ne sait pas ce que c'est, ELLE! Elle ne se met pas à ma place non plus, ELLE!
Pendant qu'elle s'engraisse comme il faut, à simplement écrire un courrier... Moi, je cours, je cours, sans aucune reconnaissance.

Mais vous savez, de la reconnaissance, je n'en ai jamais eu!
Ni petit, ni même maintenant. Et encore moins lorsque je rentre dans ma famille. Je ne suis qu'un petit messager.
Et oui... Pas comme mes frères qui eux sont connétables ou riches marchands. Ils réussissent leur vie, eux! Pendant que moi je suis au service de l'un et de l'autre, pour quelques pièces.

Et voilà que je dois de nouveau porter un courrier... Je n'en peux plus. Aucun répis. Mais qu'ont-ils tant à se raconter?
J'aimerais tant y plonger un oeil! Mais je sais que si je fais ça, je risque ma vie et mon travail.
Enfin... Risquer mon travail m'importe plus que ma vie! Celle-ci est si plate et sans intérêt...

J'arrive devant l'homme. Même rengaine. Même chose.


Bonjour sire. Voici ce pli pour vous... Non sans une lassitude dans ma voix.
L'autre grel.., enfin, la dame m'a dit de vous dire que... Zut! J'ai oublié! Elle a dit quoi encore l'autre sotte... Ahhh oui, elle m'a dit qu'il me manque une plume sur la veste de ma tenue. Ici, sur le pli, lui montrai-je, au niveau du coeur, vous voyez? Non, là, espèce d'aveugle! Suis mon doigt bon sang!! Enfin... Elle m'a dit que vous devriez comprendre...

Je lui remets le pli. A deux doigts d'lui dire "Tiens, prends ça et m'emmerde plus!", et suis à l'affut du moindre plat où je pourrai poser mes fesses pour me reposer un peu... Juste un petit peu... Je suis tellement las d'être ici.
Le_g.


Un regard sur les parchemins qu'il rédigeait qui se lève vers l'homme, et un sourire qui éclaire le visage, alors qu'il prend la lettre.

Merci, et oublie le "sire", je suis pas une altesse impériale. Louis, c'est mieux non ? Et il se trouve que c'est mon prénom.


Il écoute son interlocuteur, avide de nouvelles d'en savoir plus, de savoir ce qu'elle ne dit pas dans ses lettres, et un léger rire à l'évocation de la plume.

Elle a raison. Je suis assez d'accord qu'il manque une plume. Tu pourras le lui dire, l'ami.

Se penchant pour ouvrir un tiroir, il sort une plume et vient "décorer" la "recrue" qui n'en est pas une.

Dis-moi, l'ami, t'es venu à moi avec le premier pli... mais tu as un autre emploi ? J'aimerais t'embaucher pour autre chose que porter des plis, si tu n'as pas d'autre emploi.

Lui laissant le temps de répondre, il lit la missive, avant d'y répondre.
Citation:

De moi, Louis Track de Lioncourt, Capitaine de l'Escorte Impériale,
A toi, Andréa de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin
A toi, Victoire Track de la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin,

Chaque jour, je pense à vous.

Déa, ma (mot raturé pour faire un L sur le M) colombe,

Tu me connais, malgré l'apparence que je peux donner, je doute de tout, toujours. J'ai l'habitude de me montrer arrogant, limite insolant, chiant, c''est surtout pour cacher que je ne suis pas du tout si sûr de moi que je voudrais l'être. Notre fils m'a déjà présenté une fille, mais vu son comportement, il a préféré la laisser tomber. Elle voulait s'empaler sur lui en taverne et publiquement. Notre fils avait viré au rouge cramoisi, et la gueuse était plutôt douée, malgré ses chuchotements, elle arrivait presque à le faire discrètement. Le pauvre Nicolas, faire ça devant son père, il n'en menait pas large, tu t'en doutes. Bref, elle ne l'ennuie plus, j'ai fait en sorte qu'elle sente qu'elle n'était plus la bienvenue. Depuis, il ne m'en a pas présenté d'autres.

Pour ma position, elle est fragilisée, tu t'en doutes, du fait de mes décisions, et de mon rejet de la religion aristotélicienne. Pour le moment, personne ne le sait, je n'ai pas pris de position publique, mais lorsque je le ferai, nul doute qu'on me retirera cet uniforme si je ne le brûle pas avant.

Sa Majesté Impériale n'a pas besoin de moi pour le moment, je suis donc assez libre de mes mouvements, d'où le fait que je vais me rendre au tournoi de Genève, avec les Ecorcheurs. Nous pouvons nous retrouver ailleurs, bien entendu, je te laisse le choix du lieu, tant que ça reste en Empire francophone. Pour la date, je te la donnerai lorsque j'aurais le lieu, en fonction de mes obligations.

Pourquoi devenir réformé ? Pour tant de raisons... Je n'oublie pas mon parrain, jamais je ne l'oublierai, ni le Senher Skip. Ils m'ont guidé vers cette religion Aristotélicienne Romaine. Mais je n'y trouve pas mon compte. Ce ne sont qu'interdits, obligations, alors que chaque jour, je vois des nobles prétendument aristotéliciens, limite fanatiques, et qui laissent des églises vides, et font le contraire de ce qu'ils promettent. La fidélité et tout ça, qu'on se promet dans le mariage. La Religion réformée n'a pas de serments de cette nature. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. On peut donc vivre en couple, sans promesse, libres. Il n'y a pas non plus d'absolution, pas besoin de raconter sa vie pour obtenir un pardon... Parce qu'un curé, c'est quoi au juste, si ce n'est un homme ? Il peut donc faire des erreurs, autant que nous. J'ai vu aussi des teutons, ces chevaliers aristotéliciens romains virer un homme blessé d'une église, tout ça parce qu'il était réformé, et profitait simplement d'un lieu de culte pour être au calme, pour ensuite délaisser cette église... et je vois que celle d'Epinal est envahie de toiles d'araignées. A quoi bon ? Il vaudrait mieux que les gens se sentent libre de prier, quand ils veulent, où ils veulent non ?

Mais laissons-la, je ne vais pas essayer de te convertir, c'est un choix personnel. Je l'ai fait, même si pour le moment, je le garde secret.

Pour le fait de nous revoir, je suppose que ce ne sera pas simple. Je constate pourtant qu'on ne s'insulte pas, une fois n'est pas coutume, et qu'on est capables d'échanger sur des bases saines, presque des adultes... On finira par devenir vieux, la colombe.

Bats-toi, pour toi, et pour elle. Notre fille a besoin de toi.

A ma fille adorée. Je pense très très fort à toi, et je te fais plein de bisous dans le cou. Je vais te demander quelque chose, ma grande fille, c'est de bien écouter maman. Elle sait ce qu'il y a de mieux pour toi, et bientôt, on pourra enfin se voir. Je t'aime, ma chérie d'amour. Sois sage, et aide maman à ranger. J'espère qu'elle cuisine mieux qu'avant. Je vais te confier un secret : j'aime pas ses légumes, mais faut les manger quand même, pour lui faire plaisir, tu veux bien ? Et puis un peu pour moi aussi. Si tu manges tout bien, tu seras grande et forte, et un jour, tu pourras protéger ta maman contre les méchants. Pour le moment, c'est elle qui te protège, alors fais bien ce qu'elle demande.

Que Déos veille sur vous deux.




Entre deux souffles pour faire sécher l'encre, il lève les yeux vers l'homme qui sert de facteur.

J'ai faim, pas toi ? Je t'invite, je connais une petite auberge, tu repartiras demain avec la lettre... Mais ce soir, faut que tu manges et que tu dormes, tu n'as que la peau sur les os... Et j'ai envie de te parler de ma proposition, sauf si tu as mieux à faire.

Son plan est simple, avoir une personne près de sa fille pour la protéger en cas de besoin, et lui rapporter les problèmes que Déa peut rencontrer.

_________________






Georges_clounais
Je regarde l'homme, d'abord méfiant, puis rassuré. Celui là n'est pas comme la dame grincheuse et égoïste.
Celui là respire la gentillesse, la sincérité, tout en étant charismatique et prestant. Je lui souris, retirant mon chapeau, sachant que c'est plus poli de faire la conversation sans chapeau.
Enfin, c'est toujours ce que mes parents m'ont appris et m'apprennent encore...

Bien s... Euh, Louis! Et je le regarde. Est-il vraiment sérieux? Un homme de sa prestance qui m'invite à manger? Un sourire niais s'affiche sur mon visage.
Je me sens heureux! Pour la première fois de ma vie, je me sens fier, je me sens fort! Je me sens un homme, je me sens quelqu'un!!!
Oui! Après toutes ces dures années de travail intense, mes efforts vont enfin être récompensés!!!
Nous allons aller manger. Nous allons discuter. Je vais tout faire pour lui montrer que je suis un homme intelligent, un homme capable de faire de grandes choses!
Mais je le regarde, et c'est avec grande timidité que je lui réponds...

S.. Si j'ai mieux à faire? Et bien... Non mess.. Non Louis! Je suis vraiment disponible pour vous ce soir, et c'est avec grand plaisir que j'accepte votre invitation...

Cet homme m'impressionne beaucoup. Bien plus que la dame pas gentille et égoïste.
Je le regarde encore. N'en croyant pas encore mes oreilles. Je vais devenir quelqu'un! Sans même m'en rendre compte, un large sourire s'affiche sur mon visage.

Louis... Je vous remercie de votre compassion, vraiment. Votre amie chez qui je vais porter les courriers n'en a pas eu autant... Je n'ai même pas pu m'asseoir cinq minutes... Et je vous avoue que c'est vraiment pour garder mon travail que je continue cette tâche ingrate, car j'en ai besoin, même si je suis épuisé...

Et c'est, inquiet quant à ma prochaine tâche, que je rajoute, tenant mon chapeau du bout des doigts, jouant timidement avec le bord:

J'espère que la prochaine tâche que vous me proposez sera moins épuisante... Quoiqu'il en soit, vous avez ma parole que je la remplirai avec honneur, Louis...
Le_g.


Le Gaucher regarde et observe, l'habitude de lire dans les visages pas mal de chose, il le sent d'abord méfiant, et sent un peu d'envie, pas de la jalousie, non... plutôt l'envie d'une vie différente. Lui-même a été pauvre, rejeté, fouetté, et si aujourd'hui, il a une position plutôt confortable, il sait que demain, tout peut changer. D'un claquement de doigts, les nobles font et défont les hommes qui ne sont que de la roture ou des gueux, comme lui, et comme celui qui lui fait face. Il esquisse un sourire et hoche la tête.

Dis-moi ton nom, l'ami, tu iras porter cette lettre demain, mais allons-y, ma table m'attend certainement, tu pourras manger jusqu'à t'en éclater la panse. Ravi que tu acceptes de venir manger avec moi, je n'aime pas manger seul.

Il va oublier de dire qu'il mange rarement seul, pas le moment de mettre cet homme mal à l'aise. Se levant, il attrape son mantel et l'enfile, tout en se dirigeant vers la porte pour sortir, invitant l'homme à le suivre.


Et ce n'est pas de la compassion, c'est plus... que je sais ce que c'est de pas manger tous les jours à sa faim. J'en souffre plus aujourd'hui, de cette faim qui te tord les boyaux, qui te donne mal au ventre à ne même pas pouvoir dormir tellement t'as mal... Tu pourras dormir, et je vais même faire en sorte que ce soit moins pénible en te prêtant une monture. Tu sais t'occuper d'un cheval ? heu... et monter ?

Tout en parlant, ils se dirigent vers une auberge, où il a quelques habitudes, et se dirige vers la table du fond, après avoir indiqué à l'aubergiste qu'ils seront deux pour manger. Il l'observe, et ne doute pas un instant que l'homme est prêt à tout.

La femme chez qui tu vas... J'ai besoin d'en savoir plus. Est-elle menacée ? Surveillée ? Protégée ? Et aurais-tu vu un enfant près d'elle ?


Prenant le pichet, il sert lui-même la bière commandée, après s'être assis et avoir retiré son mantel. Avec un sourire amical, il trinque avec l'homme.


A ta santé. Le boulot que je te propose, c'est d'être mes yeux et mes oreilles. Tu auras bon salaire, vêtements, vivres, armes et une monture pour les déplacements. En échange, je veux que nos conversations restent discrètes sur certains sujets, tout comme tu as compris que cette correspondance l'est. Maintenant... avant de me donner ta réponse, parle-moi un peu de toi... famille ? épouse ? Enfants ? Tu as fait quoi jusqu'à présent ? Tes mains sont lestes ? tu n'as pas tenté de prendre quoi que ce soit...

Il l'observe de nouveau, son regard marron clair, plutôt fauve sur le visage de l'homme qui lui semble presque maladif, et avale une gorgée de bière, en attendant qu'on vienne les servir. Pas de cuillères en or, ou en argent de simples écuelles, mais un bon repas chaud, copieux, et une bonne maison pour dormir, voilà ce dont celui qui porte son secret a besoin.

Humm... ou alors, tu es le dernier d'une famille nombreuse, et donc... celui qui n'a pas eu les mêmes moyens que ses aînés. Comprends que si je t'engages, tu auras entre tes mains des informations personnelles... confidentielles, parfois des messages à transmettre par oral, parce qu'il serait trop risqué de garder un écrit... J'ai besoin d'en savoir plus sur toi.

Et jusqu'à présent, tu t'es très bien acquitté de ta tâche. C'est pour ça que je te fais cette offre. Mais je suis très exigeant, j'exige une loyauté sans faille.

_________________
Georges_clounais
J'accompagne Louis, le suit, marche où il marche. Collé à lui, fier de moi, de mon jeune âge. Je me sens quelqu'un. C'est ridicule me direz-vous. Mais pas pour moi.
C'est comme ça que commencent les grands. Grâce à d'autres grands comme lui qui aident les petits comme moi.
Et là, mes yeux s'écarquillent. Je le regarde. Un sourire encore plus large qu'autrefois. Je me vois comme un grand chevalier trépassant tous mes ennemis. Musclé, fort et une chevelure légendaire, comme dans mes rêves. Avec toutes les femmes qui tombent à mes pieds...
C'est beau de rêver...

M'occuper d'un cheval...? Bien sûr M'sieur, euh, Louis! Mon oncle est palefrenier, il a quelques chevaux à lui pour son plaisir.
Je vais régulièrement chez lui et il m'apprend le métier. Même si je ne compte pas en faire mon métier, je m'y intéresse beaucoup vous savez!


Je lui souris puis regarde devant moi. Ne pas le regarder dans les yeux. Surtout pas après ce gros mensonge que je viens de lui dire.
Mon oncle n'est qu'un simple tavernier qui n'y connait rien en chevaux. Tout ce qu'il m'a enseigné, c'est comment servir une bière sans faire trop de mousse. Et là, j'excelle!
Mais si je lui dis la vérité, si je lui dis que je n'y connais rien dans l'art de manier l'étalon, j'ai peur qu'il me tourne les talons, j'ai peur de voir passer la chance de ma vie et cela, je ne le veux pas!
Je me débrouillerai, sur le tas. Ca doit pas être bien compliqué à manier ou à monter ces bêtes là. J'ai confiance en moi.

Nous entrons et il indique que nous sommes deux. Ouf, je suis rassuré. Pas d’autres têtes impressionnantes à croiser aujourd'hui. Juste lui et moi. Je soupire, rassuré.
Il me demande des informations sur la dame. Mais pourquoi? Je ne lui réponds pas tout de suite. Je suis loin d'être méfiant, mais je préfère m'installer d'abord, ce que je fais, et je le regarde retirer son mantel et tous ses habîts qui le rendent charismatique.
Cet homme me fait penser à mon père, mais en cent fois mieux que ce père saoulard qui passe son temps à taper sur ma mère.


A votre santé, Louis, lui dis-je en écoutant ce qu'il me dit...
Le boulot que je te propose, c'est d'être mes yeux et mes oreilles. Tu auras bon salaire, vêtements, vivres, armes et une monture pour les déplacements. En échange, je veux que nos conversations restent discrètes sur certains sujets, tout comme tu as compris que cette correspondance l'est. Maintenant... avant de me donner ta réponse, parle-moi un peu de toi... famille ? épouse ? Enfants ? Tu as fait quoi jusqu'à présent ? Tes mains sont lestes ? tu n'as pas tenté de prendre quoi que ce soit...

Je lui souris, et tentant avec classe de boire mon verre de bière, je grimace devant l'amertume de cette boisson. Mon oncle m'interdit d'en boire quand je vais dans sa taverne. Je peux juste la servir. Et j'ignorais que ça avait un goût aussi mauvais.
Mais je tente maladroitement de cacher ma grimace et le regarde.

Et bien je viens de vous parler de mon oncle. Il est tav... Non, palfrenier! Il vit seul enfin, sa dame l'a laissé tomber il y a quelques années et il dit qu'il ne trouvera jamais pareille perle!
Quant à mes parents...
Je prends une deuxième gorgée de bière pour faire honneur, même si je suis réticent à cette idée... Hmm, pas mauvaise cette deuxième gorgée... En tout cas, elle passe plus facilement que la première! Mes parents sont à la maison, il s'occupent d'une petite ferme, ils ont quelques animaux, des cochons, deux vaches, et quelques poules... Quant à moi, je viens d'avoir 19 ans et j'enchaîne les petits boulots comme maintenant. Ca va du messager au cireur de chausses que je suis, et j'ai même été éclaireur lors de la dernière guerre, pour un général lâche qui m'a envoyé en éclaireur dans les lignes ennemies! Vous devez en avoir entendu parler? C'était en Normandie, contre euh... Je crois que c'était des brigands? On les appelait les Fatum.
Troisième gorgée de bière... Bon sang, ça commence à être bon!
Malheureusement, je n'ai jamais touché ma solde car ça a mal tourné, les Normands se sont fait prendre au piège et j'ai survécu en me cachant pendant 4 heures derrière l'autel d'une église. Quand je suis sorti, il n'y avait plus personne, j'ai du continuer mon chemin, seul.
Je lui souris, me remémorant ces instants maintenant précieux mais me souviens Ô combien j'étais inquiet et apeuré lorsque cela s'est passé.
Je n'avais pas d'autre choix que de fuir vous savez. Je n'étais pas armé, je n'aurais jamais fait le poids...

Et petit à petit, au fil de la conversation, je me sens plus à l'aise. Je me sens enfin un homme. Peut-être que je m'avance trop. Mais je suis jeune et encore inconscient. Les rêves font vivre, ils font grandir et avancer. Et jeune ou pas, de ma bouche n'en sort que sincérité et honnêteté.
Et je vous promets une chose Louis, c'est de vous être loyal et fidèle, et de vous servir même si pour ça je dois en mourir... Je ne dis jamais non à ce qu'on me demande de faire, jamais.

Mon regard se pose sur la fenêtre. Là, un enfant caresse un chien dans cette neige presque finie, presque fondue. Et là, je pense à la fille de la dame ingrate que j'ai vu hier. Qui jouait au sol en faisant beaucoup de bruit. Et là, je me rends compte mon oubli de répondre à sa question. Je le regarde...

Aussi, concernant la femme d'hier, je suis désolé mais je ne peux vous apporter de réponse à vos questions. Je ne sais ni si elle est menacée, ni si elle est protégée. Mais de vous à moi, j'ai vu le regard de cette femme... Et je plains ce pauvre qui oserait s'attaquer à elle ou même la menacer. Elle n'a pas l'air d'être à prendre avec des pincettes.
Quatrième gorgée de bière. La première n'est plus qu'un lointain souvenir.
Cela dit, j'ai vu une petite fille jouer par terre, que je suppose être sa fille. Et un homme rodait non loin. Il était vêtu étrangement, avec une capuche. Comme s'il voulait cacher son visage... Mais je suis désolé de ne pouvoir vous apporter plus de précision à ce sujet Louis...

Je le regarde, un regard plein de passion pour cet homme dont je ne connais rien mais qui semble être aussi intéressant qu'un gros bouquin.
Le_g.


Sans vraiment parler sur le chemin, les deux hommes étaient installés à table. L'aîné, Gaucher, observait, détaillait chaque réaction, en vieux routard habitué à chercher la dague dissimulée. Ce qu'il avait repéré, c'était la naïveté du jeune homme, son manque d'expérience, mais il semblait honnête, malgré le petit lapsus révélateur. Décidant de faire comme si de rien n'était pour l'heure, le Capitaine esquisse un sourire, tout en lui faisant signe pour qu'il se serve lorsque les plats arrivent. De simples écuelles de bois, lui rappelant ses origines, font qu'il n'oublie pas, et ne pourra jamais oublié d'où il vient.

L'entendant parler de Fatum, il se dit que le jeune homme a tout de même pu rencontrer du beau monde.


Fatum tu dis ? J'en ai entendu parler. Je ne t'enverrai pas comme éclaireur contre Fatum cela dit. Je préfère clairement une discussion avec leur chef. Tu l'as rencontré ?

Guettant la réaction du jeune homme, il reste souriant, du moins en apparence, jouant un peu avec lui, certes, mais pas méchamment, il veut voir ce qu'il a dans les braies. L'histoire du gamin est une parmi tant d'autres... Un jeune homme, utilisé par des nobles ou autres, et qu'on traite comme un chien une fois la mission finie. C'est la même histoire, quel que soit le grade... simple éclaireur, ou capitaine, lorsqu'on en a fini et que tu ne sers plus à rien, on te jette. Sauf que là, il n'a pas envie de l'utiliser.


Tranquillement, il attaque la soupe qu'on leur a servie, tout en observant son vis-à-vis.

Fatum n'est pas le monstre qu'on croit. J'ai énormément de respect pour ces femmes et ces hommes, et une amitié sincère pour leur chef. J'ai même été dans une armée Fatum, il y a quelques temps. Les hommes y sont bien traités. Chacun a une place... et il existe une solidarité que je n'ai pas retrouvée ailleurs, pour le moment, à part dans l'organisation à laquelle j'appartiens aujourd'hui. Les Ecorcheurs, tu en as entendu parler ? Je n'en suis pas le chef, mais on va dire... un porte parole.

Le regard du jeune homme lui fend le coeur. Tu m'étonnes qu'il se fasse avoir à chaque coin de rues... Il ne doit pas manger tous les jours à sa faim, le bougre. Louis hoche la tête, en recevant sa promesse.

Aujourd'hui, je suis Capitaine de l'Escorte Impériale, et j'aimerais t'avoir à mes côtés, pour devenir, en quelques sortes, un homme de main. Il s'agirait de préparer les montures par exemple, transmettre des directives, ou encore de porter des messages. Il m'arrive de rencontrer l'Empereur Comyr, la Grand Maître de la Maison Impériale Simone, des nobles de l'Empire. J'ai assisté à deux couronnements, et aux funérailles de celui qui m'a embauché à l'origine, Sa Majesté Impériale Ludwig Von Frayner. Ces noms te parlent ?

Cette femme que tu vas voir, c'était ma femme, et l'enfant, c'est ma fille. Je m'inquiète pour elles, surtout pour ma fille. La mère est tout à fait capable de se débrouiller seule, elle le prouve chaque jour. Je pense surtout à ma petite fille, si jeune, si fragile. L'homme dans l'ombre, tu essaieras d'en savoir plus. J'aimerais savoir pour qui il travaille, ou s'il aide la femme et veille sur elle sans rapporter à un autre les faits et gestes. Il faudra être malin pour trouver les informations, et patient, parfois on ne trouve pas facilement.

Terminant sa soupe, il fait signe qu'on leur apporte la suite, un civet de lapin, son regard sur le jeune homme.

Au fait, inutile d'essayer de me mentir au sujet... de ton oncle tave-palefrenier. Si tu ne sais pas monter ou t'occuper d'un cheval, tu apprendras. Le monde ne s'est pas fait en un jour. Par contre j'imagine que servir des chopes, tu sais faire... Un bon endroit pour être des yeux et des oreilles, derrière un uniforme de serviteur, crois-moi.

Alors qu'il vient de boire une nouvelle gorgée de bière, il esquisse un sourire en coin, une lueur d'amusement dans les yeux. Pas de gros secrets d'Etat, que des choses qui sont connues de tellement de monde qu'il a oublié de faire le compte. Une seule chose doit vraiment rester confidentielle, et là, c'est à l'intelligence de l'homme qu'il fait appel.

Je ne te demanderai jamais de te sacrifier pour moi. J'assume mes choix et mes décisions, et je protège les miens, j'ai toujours été ainsi, ne demandant pas plus que ce que chacun peut fournir, mais je ne supporte pas une chose, la trahison. Peu m'importe qui tu vois, à qui tu parles, tant que tu garderas pour toi certaines choses confidentielles. Et comme tu peux pas deviner ce qui l'est ou pas, mais qu'il faut que tu puisses le déduire, en faisant appel à la réflexion. Il suffit de réfléchir... et tu sauras ce qui peut être dévoilé ou non. Si tu restes à mes côtés, il me faudra te faire une confiance absolue, tu détiendras des informations sur moi, sur mes affaires, que personne d'autre ne détiendra, que ceux que je considère comme mes Frères d'armes, et encore, même eux ne savent pas tout de moi.

Je vais maintenant te poser une question, en rapport avec ce que je viens de te dire. Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui te demande de quoi on a parlé jusqu'à présent ? Je te donne un indice, un seul sujet peut être abordé sans risque si tu ne connais pas l'interlocuteur. Un autre peut être évoqué publiquement, y compris devant des militaires, le troisième est confidentiel.

Alors ? Si un homme sort d'une ruelle glauque, portant un masque, et une capuche, que vas-tu lui répondre s'il te demande de quoi tu as parlé avec moi ? Et même question si c'est un soldat impérial, disons de l'armée de Franche Comté qui t'interroge, et que répondre s'il s'agit d'un soldat de Genève ? Et tu ne m'as toujours pas dit ton nom, l'ami.


L'entretien d'embauche avance, et malgré la jeunesse et l'inexpérience, il sent quelque chose, même s'il n'est pas capable pour le moment de définir quoi, qui lui semble intéressant chez le jeune homme.

_________________
Georges_clounais
Je le regarde, je l'écoute et me régale. Je mange comme un vrai petit cochon affamé ou plutôt comme un petit porcelet, avec ce que j'ai de graisse sur les os. Je n'essaie pas vraiment de manger comme dans la bourgeoiserie. Je sais qu'il ne prêtera pas attention à ce détail. Il cherche juste à me faire confiance. Et moi, je cherche juste à gagner sa confiance.
En mangeant, je l'écoute qui me parle d'autres bourgeois et d'autres grosses têtes. Mais à part Ludwig von Frayer dont j'ai entendu parler, le reste m'est inconnu. J'acquiesce en lui expliquant que je connais bien Ludwig, mais de nom. Je n'ai jamais eu la chance de le rencontrer. Mon ami Florentin quant à lui, connait peut-être ces grosses têtes.

Je lui souris, me sentant bien gêné d'avoir si mal menti, mais soulagé qu'il le prenne aussi bien. Bien plus occupé à manger que parler. J'ai faim, très faim! C'est peut-être impoli, mais mon éducation n'a pas été suffisante assez que pour m'en rendre compte.
Et je continue à manger, à m'empiffrer. Mon dieu, que c'est bon!

Ragnhf ragnhf ragnhf ... Hmm ragnhf merchi Louis four che bon refas ragnhf ragnagnannne. Chest chi bon!

Je mâche, j'avale. Je mâche. J'avale. Et le regarde...
Pour votre dame... Je vous promets de tirer le maximum d'information que je pourrai avoir la prochaine fois que je la verrai.
Je noterai tout, et tout vous sera rapporté.


Je vais maintenant te poser une question, en rapport avec ce que je viens de te dire. Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui te demande de quoi on a parlé jusqu'à présent ? Je te donne un indice, un seul sujet peut être abordé sans risque si tu ne connais pas l'interlocuteur. Un autre peut être évoqué publiquement, y compris devant des militaires, le troisième est confidentiel.
Alors ? Si un homme sort d'une ruelle glauque, portant un masque, et une capuche, que vas-tu lui répondre s'il te demande de quoi tu as parlé avec moi ? Et même question si c'est un soldat impérial, disons de l'armée de Franche Comté qui t'interroge, et que répondre s'il s'agit d'un soldat de Genève ? Et tu ne m'as toujours pas dit ton nom, l'ami.


Je le regarde interloqué. Question étrange, mais il doit avoir ses propres raisons. Mais je suis grand. Je n'ai pas peur de la mort. Pas peur des menaces. Je ne suis qu'un homme qui n'a qu'une parole, et s'il fallait mourir pour respecter cette parole, alors qu'il en soit ainsi.
Peu m'importe qui j'aurai en face de moi, que ce soit un homme masqué, un soldat armé, ou même le Roy, je ne vous trahirai pas. Vous m'avez fait confiance alors que vous n’étiez pas obligé de le faire. Vous me respecter et vous faites attention à moi. Rien que pour ça, Louis, je suis à vous et le resterai même s'il fallait mourir. Si on me demandait de quoi j'ai parlé avec vous... Je lui dirais... Que vous êtes un ami de longue date que je n'ai pas vu depuis très longtemps, et nous avions tant à nous raconter. Tant de bêtises à échanger.
Un instant de réflexion... Et s'il ne me croient pas... Alors ils pourront me tuer. Car je ne dirai RIEN...

Je lui souris enfin...

Je m'appelle Georges. Georges Wadelsse!
Le_g.


Le regardant manger avec autant d'appétit, il se dit que la vie n'a pas du être agréable pour le jeune homme, et il commence à entrevoir ce qu'il a pu vivre. Le jeune homme se livre un peu, ce qui le fait sourire. Alors que Le Gaucher mange son repas sans vraiment y réfléchir, il voit que celui qu'il pourrait engager dévore, tel un affamé. Sans hésiter, il fait signe qu'on leur apporte la suite, et réclame du pain en plus pour compléter. Pour le dessert, il commande une tarte à la mirabelle.

De rien, tu as l'air d'avoir faim. Prends ton temps, personne va te voler ton repas. Et pour la dame, ce n'est plus la mienne... Un autre homme partage certainement sa vie, et j'ai quelqu'un de mon côté.

Profitant pour manger un peu, parce qu'à force de le voir se goinfrer, ça lui rappelle quand même qu'il n'a pas vraiment bien mangé pendant la journée, il se prend une part de tarte, toujours attentif aux détails sur le jeune homme. Que peut-il penser de lui ? Il songe surtout qu'il a été un vagabond sur les routes, lui aussi.

Merci pour tes propos, tu es engagé, Georges. Parlons un peu salaire... Est-ce que 50 écus par semaine, en plus des vivres et de vêtements, ça te conviendrait ?

Tu pourras dormir ici, dans une bonne chambre, au chaud. Et demain, tu iras porter la lettre à qui tu sais, après avoir mangé. Tu auras un repas avant de partir. A ton retour, je te filerai un cheval, un hongre, histoire que tu débutes sur un qui va pas te désarçonner dès que tu seras assis sur la selle. Je voyage beaucoup, et tu devras savoir monter, mais ne t'inquiète pas, tu auras le temps d'apprendre.


Alors que l'aubergiste revient avec un nouveau pichet de bière, Louis lui réserve une chambre, en indiquant qu'elle est pour son ami, ainsi que le petit déjeuner.

Il ressert de la bière, et après avoir fini son repas, la sirote tranquillement, laissant le temps à son invité de manger à sa faim et de se rassasier.


_________________
Georges_clounais
Merci pour tes propos, tu es engagé, Georges. Parlons un peu salaire... Est-ce que 50 écus par semaine, en plus des vivres et de vêtements, ça te conviendrait ?
Tu pourras dormir ici, dans une bonne chambre, au chaud. Et demain, tu iras porter la lettre à qui tu sais, après avoir mangé. Tu auras un repas avant de partir. A ton retour, je te filerai un cheval, un hongre, histoire que tu débutes sur un qui va pas te désarçonner dès que tu seras assis sur la selle. Je voyage beaucoup, et tu devras savoir monter, mais ne t'inquiète pas, tu auras le temps d'apprendre.


Je le regarde. Un grand sourire avec un morceau de viande coincé entre les deux dents s'affiche sur mon visage. 50 écus par semaine, c'est bien plus que ce que j'espérais.
Un rapide calcul se fait dans ma tête, je lève les yeux au plafond, cherchant la réponse à mon calcul là au dessus.
Donc, si fin de cette semaine j'ai 50 écus. Que j'achète un joli bouquet de fleurs à cette jolie blonde rencontrée alors que je portais le courrier. Si cette beauté accepte mes fleurs et mes avances, si je l'invite boire un verre, si je l'invite manger un morceau - en espérant qu'elle ne soit pas trop gourmande sinon, je serai de corvée nettoyage, il devrait me rester pas loin de 8 écus, si mes comptes sont bons.
A côté de ça, je suis nourri, logé et habillé. Que vouloir de plus?
Je suis mieux considéré et soigné qu'un paysan ou un fermier. Ce que je vis là est le rêve de tout homme, et beaucoup m'envieraient.


J'accepte ce salaire, Louis, il me convient parfaitement! Je vous avoue qu'il tombe à point... J'ai rencontré une belle blonde l'autre jour, elle est magnifique, si vous saviez... Elle a de magnifiques yeux bleus et est d'une douceur incroyable. Mais je crois que son père la surveille de très près... Si je lui dis que j'ai un travail et que je gagne ma vie... Peut-être que j'augmenterai mes chances de pouvoir un jour demander sa main!

Et je le regarde, regarde l'aubergiste... et à nouveau Louis. D'une pointe paranoïaque peut-être, mais on est jamais trop prudent... Je dis à Louis...

Louis... Signe de tête d'approcher l'oreille... Vous ne trouvez pas que l'aubergiste il nous regarde depuis tout à l'heure? On dirait qu'il cherche à nous espionner...
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)