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[RP] Prête-moi ta sœur, s'il vous plaît.

Finn
Citation:



    À Taliesyn de Montfort,
    Prince de la seconde note de la gamme d'ut et Cerbère.


    Bon, j'espère avoir correctement orthographié votre prénom. De toute façon, chaque fois que je veux placer le I ou le Y, c'est toujours le contraire. Pour le reste, ma foy, pardonnez la charade mais j'ai dû faire avec mes moyens mnémotechniques (et j'arrive à l'épeler celui-ci, c'est dire si le breton me résiste). Plus sérieusement, à force de pas savoir vous nommer, on va finir par vous appeler l'Innommable. Ou l'Imprénommable plutôt, mais ça a moins de gueule.

    Bref, mon Prince, on a pas suffisamment l'occasion de se voir. C'est pitié, je m'étais bien plu à dézinguer la faune française avec votre arbalète. Afin d'y remédier, auriez-vous l'obligeance de me réserver l'une de vos trois têtes bien pleines pour un tête-à-tête avec la mienne ? Que diriez-vous de vider quelques canons en ma compagnie ?

    Je propose de faire cela sur vos terres, ainsi vous n'aurez même pas à bouger : je viens z'à vous.

    Au galop,


      Finn Ó Mórdha,
      Chevalier de Kiberen.





Sur ces belles paroles qui le devancent d'à peine quelques heures, le vieil Irlandais se met en branle. Fiché sur sa selle, dictant ses dernières volontés à l'ami d'enfance, le bien nommé Mog, il traverse les forêts de Retz sur son fier Napolitain.

- « Si je ne reviens pas, tu enverras mon cœur à Dunamase pour qu'il repose auprès de mes ancêtres... »
- « Mais tu les as jamais connus. »
- « Et alors ? C'étaient sûrement de très chics types ! »
- « L'argent ? »
- « Prends juste de quoi t'offrir une putain pour sécher tes larmes et donne tout le reste à la Prinsez, tout. »
- « Les propriétés ? »
- « La Prinsez. »
- « Les chevaux ? »
- « Prinsez. »
- « Armes ? »
- « Prinsez. »
- « Et la Prinsez ?... »

La verte réprimande claque sur le crâne du gras du bide trottant plus bas.
- « Allez vas, maintenant, vas... », conclut l'Irlandais en congédiant l'homme de main alors que Rézé s'élève un peu plus loin.

Car le danger est palpable et qu'il faut être un peu fêlé pour se pointer devant le Cerbère avec une telle demande sur la langue, le Chevalier caracole, n'écoutant que sa soif. Pas franchement convaincu par les conseils de la blonde Altesse, plus mué par la sensation de sentir nu comme un ver sans, l'épée borde son flanc. L'armure fait cependant défaut depuis que la paix règne dans son quotidien.


- « Annoncez Finn Ó Mórdha. Ah et faites venir un clerc, je vous prie. »

Sa caisse de vin sous le bras, le Gaélique se laisse guider de galopins d'écurie en laquais d'intérieur sans toutefois confier son sort au par-terre Montfort, levant les bottes bien haut à chaque pas. La frangine lui a déjà fait le coup du piège à loup, c'est bon, ça va quoi.
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Taliesyn_de_montfort
    Trois pas en avant, deux pas en arrières, j'observe l'homme qui se tient au garde à vous devant moi. Le souffle du garde sent le vin, et la sueur émane de tout son être, il est de ceux que j'ai vu courir pour être à l'heure pour l'appel. Je jette des regards noirs entre deux observations quant à la tenue de ma garde au Capitaine qui vacille à chaque fois, sentant certainement la fin de son court poste venir à terme.

      Bien,... en fait non, pas bien du tout.


    Oui parce que bon, le garde aviné qui pue et qui peine à tenir debout au chant du coq, ce n'est que le 15ème qu'il voit sur sa tournée d'inspection aujourd'hui. Se pinçant l’arrête du nez, tel son père aurait pu le faire, il réfléchit deux secondes, et conscient qu'il n'avait d'autres choix que de garder son capitaine, force étant de constater qu'il n'avait personne pour prendre le relais ayant déjà testé les autres incompétents auparavant, il se résous à lui laisser le poste, peut-être viendra le jour ou une opportunité lui tombera du ciel...

      Foutez moi le camp d'ici, et courrez préparez votre bardage, je vais vous former moi même à la guerre, vous comprendrez votre douleur à ne pas avoir su être professionnel quand vous serez face à l'ennemi. Je veux tout le monde sur le pied de guerre pour ce soir, nous partirons de nuit.


    J'étais plus qu'agacé, le conflit dans lequel nous étions appelés par l'alliance qu'avaient les Montfort tournerait cours sans autre assistance. Et mes Cerbère qui n'étaient toujours pas formé, tout l'or du monde ne suffirait pas à faire de Retz un joyau militaire et je ne pas don d'ubiquité encore à ce jour, soupirant devant l'ensemble des taches qu'il me restait à accomplir, je vint à penser que j'avais eu pli de Finn qui m'attendait dans la volière, me tournant vers un des gardes qui revenaient vers la haute cour, je le saisis au col, à moitié dans mes pensées, les mots sortent comme ils viennent, voire comme ils peuvent, la colère encore fumante dans mes veines, il faudrait que j'apprenne aussi à me maîtriser un jour :

      Finn ... volière ... tout de suite ... sinon c'est le gibet


    De mon côté je file vers mes appartements pour préparer encre et vélin pour répondre au Chevalier, une fois prêt j'attends sagement que le soldat me rapporte le pli reçu pour lecture et réponse; quelques minutes passent... je bous intérieurement, mais que fait cet empaffé !! Ma journée va de déception en déception dans ce fief où une attaque de brigands suffirait à faire tomber la Principauté... Les minutes passent et rien d'autres ne se passe, fou d'impatience, je sors de mes appartements en hurlant, avançant à grandes enjambées vers la volière, ignorant que le soldat revenait sur ses pas pour m'indiquer l'arrivée de Finn, et comprenant de mes mots lâchés entre deux grincements de dents qu'il fallait envoyer l'irlandais à la volière. Quelle n'est pas ma surprise quand je tombe sur l'irlandais matant avec envie certainement mes faucons récemment acheté et cette fois-ci sans le garde qui doit être en faction en permanence à proximité, forcément !

      Alors VOUS, je ne m'attendais pas à çà de votre part. Vous paraissiez honnête, propre sur vous, loyal. Et ... et ... et vous tournez autour, ainsi dans le seul but de convoiter ce qui appartient à autrui. Je ne vous pensais pas de cette trempe !


    La fureur prenant la place de la colère, je m'avance vers le Chevalier, main droite sur le pommeau et index pointant le visage du "voleur".

      VOUS, VOUS !! Comment avez vous osé, moi qui pensait que ce serait Morvan que je retrouverais dans cette situation. J'avais promis de le tuer !! Je ne vous ferai rien parce que ma sœur m'en empercherait, mais sachez que plus jamais vous ne poserez les pieds ici si je vous surprends de nouveau à voler mes faucons, vous irez retrouver les vingts autres que vous avez plumé ! Voleur de poules !

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Finn
Sans broncher, l'Irlandais s'est laissé mener à la volière, se faisant la réflexion que s'il devait s'y trouver, c'est que le Prince l'avait voulu ainsi. Il devait bien y avoir une raison derrière ce choix. Lequel ? Mystère. Et profitant de cette opportunité rare, il observe les piafs faire leur vie de piafs. En cage. Triste sort... De quoi lui passer l'envie d'être un piaf. Heureusement qu'il n'y a pas de canards.

C'est alors que ça cavale dans les couloirs. Des bruits de pas lourds qui s'approchent. À ce moment-là, le Gaélique se souvient brusquement du soldat suant à grosses gouttes qui vînt le trouver, encore tout tremblotant de son entrevue avec le maître des lieux. La trogne se crispe. Serait-ce un traquenard, en fait ? On a coutume d'abattre les gredins dans les volières, par ici ? Voilà que ça braille maintenant, et toujours pas de nouvelles du clerc assermenté qu'il a fait mander à son arrivée...

Avec un brin d'appréhension, le regard se fixe sur la porte. Elle ne tarde pas à s'ouvrir à la volée sur un Cerbère tirant la tronche des mauvais jours. Et v'là qu'il l'engueule, l'autre ! Même pas bonjour, non, le Prince se rue sur lui en l'accusant de tous les maux. Automatiquement, l'Irlandais recule d'un pas, comprenant très vite que le frangin a découvert le pot aux roses. Passant sur l'accusation d'honnêteté - la plus blessante -, Finn retient surtout celle de convoitise. Mais quel est l'enfoiré qui lui a dit ? Et dire qu'en PLUS, il imaginait refuser la main de sa sœur à ce crétin de Morvan plutôt qu'à lui ! Franchement vexé, le Gaélique n'en oublie pas le pommeau belliqueux sur lequel la main de son vis-à-vis repose. Il a beau lui affirmer qu'il ne compte pas lui faire la peau, cette main n'a pas l'air aussi bien disposée.


- « J'ai pas volé la poule ! », s'innocente aussitôt le Chevalier en levant les mains.

Quelle poule, d'ailleurs ? Il n'y a pas de poule, que du beau rapace. C'est là que le déclic s'opère. Dans un éclat de rire, tant nerveux qu'inattendu, l'Insulaire comprend enfin. Un simple malentendu, voilà ce que c'est.

- « Ahhh je vois où vous voulez en venir ! Il y a méprise, mon Prince. Si je suis là... » Un alibi, maintenant. Et celui-ci est tout trouvé, grâce à Morvan. « Je suis v'nu reluquer vos oiseaux. Voilà. J'envisage d'offrir une volière de cette envergure à ma... » Fiancée ? « … Dame, votre sœur. Oui, voilà c'est ça. Alors je viens m'inspirer de votre collection. J'ai pensé qu'il plairait à la Prinsez de descendre quelques hérons, de temps en temps. »

Il l'a échappé belle, à deux doigts de vendre la mèche sur la véritable raison de sa visite. Il faudrait bien y passer, mais pas sans quelques précautions d'usage. Comme désamorcer l'Altesse en pétard, par exemple.

- « Enfin, voilà. J'oserais pas vous voler hein, j'laisse ça à l'autre simplet. Mais je dois vous avouer que ça m'étonne plus du tout qu'il y arrive. Votre volière est trop facile d'accès. Suffit de décliner son identité à l'entrée pour qu'on vous y conduise aussi sec ! »

Ce qui n'est pas le cas de la frangine, cela va sans dire. Mais pour ce qui est de la volière, l'expérience le prouve, il vient justement d'en faire les frais. Et plutôt que de continuer à pointer les failles de la défense à Rézé, le Gaélique choisit d'amadouer, espérant pouvoir apaiser le courroux avec son présent.

- « Hum... Vous aimez le Bourgogne ? Je vous ai apporté du Montrecul. », tente le Grisonnant avant de secouer sa caisse de manière aguicheuse : « Il a fait la route depuis les caves de la Duchesse du Charolais jusqu'ici, rien que pour vous. »
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Taliesyn_de_montfort
    Au fur et à mesure que l'irlandais s'explique, je sens ma destre sur le pommeau se détendre. Malgré que le fait que je le sente particulièrement tendu, je le mets sur le compte du fait que j'impressionne facilement par mes colères. A cette pensée un sourire traverse mon visage et je fais un pas franc en avant tendant mon bras pour s'accrocher au sien, salut soldatesque qui n'a qu'un seul sens : je vous crois.

      Très bon choix, j'ai toujours préféré les Montrecul aux Gratte-cul


    Un rire gras s'ensuit tout aussi rapidement que ma colère, cette journée s'annonce plus sympathique qu'elle ne s'augurait au chant du coq à l'inspection des incapables qui formaient ma garde. Chassant de mes pensées cette bande de pieds nickelés j'orientais mon vis à vis vers le logis de l'autre coté de la cour haute. Attrapant un soldat à notre passage, rebondissant sur les révélations du Pommières ou du Morda, encore une histoire qu'il n'avait pas écouté de sa sœur, afin de lui signifier que ce n'était pas à volière qu'il fallait envoyer les invités mais bel et bien aux salons de réceptions. Salon de réceptions qui ne datait que de cet automne et qui faisait toute ma fierté de par le travail qu'il avait engagé et de l'état de délabrement dans lequel se trouvait cette moitié du logis.

      Allons y alors, montrez le moi votre Montrecul!!Je suis impatient de connaitre l'intimité de la Duchesse Charolaise.


    Sur ces paroles je prends deux coupelles qui traînent sur la table l'essuie d'un pli de mon doublet et les tends vers le Chevalier, défaisant mon baudrier pour le laisser choir sur le dossier d'un fauteuil de la pièce ornée de tapisserie cachant la froide pierre. Me carrant dans mon siège, et profitant de la chaleur emanant du foyer, je regarde Finn et directement dans le vif comme je ne sais faire autrement, je lui demande de ma voix la plus cordial et plus sincère :

      Que me vaut le plaisir de votre venue Chevalier, je ne doute pas du tout que ceci est important pour me valoir pli et présence physique, ainsi je vous prie délivrez-vous de votre message nous aurons ainsi tout loisir de profiter des quelques vins que nous avons pu récolter cet été.


    Loin de me douter de la demande, quoique, j'attends la réponse de l'homme que j'ai tendance à considérer de plus en plus comme un ami, ce qui est plutôt rare quand on me connait.

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Finn
Bras dessus bras dessous, la confiance semble s'être installée. En cela, une bonne nouvelle, mais également une mauvaise : le vieux rapiat devra raquer pour une volière s'il ne veut pas se faire mentir.

L'humour du Breton s'attire néanmoins la faveur d'un rire tout aussi calorique chez l'Irlandais. Et tandis qu'il suit son hôte jusqu'au salon, se profile le retour à une camaraderie qui lui paraît naturelle. Plus que le respect dû au rang, l'homme lui inspire une estime trop souvent refusée à d'autres. Entre salopards, on se comprend. Du moins, l'espère-t-il.


- « Je ne vous promets pas qu'il soit aussi doux que les mamelles de la Duchesse, mais il satisfait son homme. », annonce le Chevalier en faisant sauter le haut de la caisse avec sa dague.

Les coupelles ne tardent pas à recueillir le puissant velours qu'il verse le temps d'adopter l'idée de se soulager. De l'invitation à la « délivrance », on pourrait se méfier, mais le grisonnant choisit plutôt d'y voir l'occasion de jouer enfin franc jeu. Personne n'est dupe et voilà une comédie qui n'a que trop duré.

Son breuvage en main, il s'écroule sur le siège faisant face au Cerbère.


- « Mon temps n'est jamais perdu lorsqu'il vous est offert, mon Prince. », lui assure-t-il en toute franchise. « Mais sachant le vôtre précieux, je n'irai pas par quatre chemins. »

Si les mots peuvent le laisser penser, le ton, lui, n'est pas à la vaine flatterie. En cela, l'Irlandais s'adresse au Montfort comme il s'adresserait à lui-même, sans détour ni malice.

- « Vous n'ignorez sans doute pas la nature de la relation que j'entretiens avec votre sœur, je ne vous ferai en tout cas pas l'injure de supposer le contraire. Je ne prétendrai pas non plus être le candidat idéal. Pourtant me voilà, et ma présence atteste de ma tendance à considérer être une alternative acceptable. Avis qu'elle semble partager. Ce qui m'amène aujourd'hui à vous demander d'en juger à votre tour. »

À ce moment-là, les probabilités de se recevoir la coupelle voisine en pleine gueule sont fortes. Plus que celles de porter un toast à la nouvelle, mais le Gaélique n'a pas fait tout ce chemin pour reculer devant la perspective d'un mauvais gnon.

- « Consentiriez-vous à m'accorder sa main ? »
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Taliesyn_de_montfort
    Un large sourire se dessine sur mon visage lorsque l'irlandais, de plusieurs années mon aîné "ose" me demander la main de ma soeur, depuis le temps que les deux se tournait autours ainsi. Maintenant, ce n'est pas forcément le meilleur parti qu'il envisageait pour sa soeur, mais il avait vite compris qu'il était impossible de raisonner sa soeur à ce sujet.

      Vous êtes bien courageux l'irlandais à tenter ce défi, les derniers à l'avoir tentés sont tous morts...

    M’avançant vers lui reposant mon verre, je l'observe dans les yeux. Mon sourire reste au coin de mes lèvres tant je laisse ma phrase en suspens, posant mes coudes sur mes genoux et serrant jouant de la pointe des mes doigts les uns contre les autres je reprend.

      Mais rassurez vous, vous ne mourrez pas de ma lame, il est bien connu qu'aucun amant de ma soeur ne survit à son statut de fiancé. Et pour une fois, sachez que j'espère que vous arriverez jusqu'au mariage. De toute manière, je ne me vois pas bien m'opposer de nouveau à ma soeur sur ce sujet.


    Souvenirs d'une engueulade magistrale où elle le menaça de toucher aux frics, sur la fin du champ de bataille d'Anjou, où nous dûmes partir pour la Bretagne afin de rejoindre un autre conflit.

      Cependant je ne donnerais aucune bénédiction du fait de votre statut pour le mariage avec la Princesse. Je risque même en qualité de Maitre du Domaine a devoir m'y opposer, à ce sujet...

    Je me lève et saisit mon épée la sortant du fourreau dans le même geste, laissant mon baudrier là ou je l'avais posé. Faisant face à Finn tenant l'épée l'air grave la pointe vers lui faisant bouger la lame de haut en bas lui indiquant de se lever.

      Debout Chevalier, ce que je m'apprête à faire ne se fait pas avec un homme assis.

    Je me surprends moi même à donner de la voix, prix par l’énergie du moment. D'un geste, je bascule la garde pour présenter celle-ci à mon futur beau-frère.

      Ma qualité m'oblige à offrir une dot pour cette union, et le statut de ma soeur l'empêche à la fois d'être mariée à un sans terre autant qu'à son propre vassal. Ainsi je me vois "contraint" de vous faire seigneur sur une des terres de Retz. Cette terre vous permettra de pouvoir être l'egal de votre future femme car une alliance se créant sur une dépendance finit forcément par accoucher d'une union médiocre, et ce n'est pas mon souhait. Quel est le votre?

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Finn
Du courage, il faut au moins ça pour offrir sa vie en pâture à la sœur. Ou alors une forte dose de perversion masochiste. L'Irlandais le reconnaît volontiers : il va en baver. Peut-être le frère aurait-il la bonté d'abréger ses souffrances ? Même pas. Il aurait plutôt tendance à lui souhaiter bonne chance.

Les yeux rivés sur le Prince qui lui fait face, le front du Gaélique se plisse d'inquiétude lorsque son statut est mis en cause. Les craintes à ce sujet renaissent, avec le souvenir d'une discussion sur l'injure que constituerait une mésalliance avec la Princesse : « Je voulais juste un enfant, et vous vous transformez ça en lutte des classes ! » qu'elle lui avait alors reproché. Le Montfort comprend cela, lui. Mais un peu trop bien, pour le coup.

Ni coupelle renversée, ni sang sur le tapis. Contre toute attente, la nouvelle n'accouche d'aucun drame. Pour l'instant, car quand l'autre tire sa lame, tout ce qu'il y a de plus sérieux, le Chevalier s'attend bêtement à se voir provoquer en duel séance tenante. Il faut que Jupiter ici-présent se mette à tonner pour réussir à l'affranchir de sa léthargie. Finn abandonne alors son verre et se lève, complètement dérouté. La suite l'étourdit un peu plus encore. Seigneur ?

Son souhait ? L'Irlandais n'en sait foutre rien et prend quelques secondes pour se mettre au clair avec ça.


- « Nous.. avions convenu avec la Prinsez qu'elle ne prenne nul autre vassal et que je ne prenne d'autre suzerain qu'elle, si ce n'est le sien... »

Tout droit sortie de sa mémoire, sa réponse le contrarie au moins autant que l'idée d'y déroger. Il se demande même s'il ne s'agit pas d'une promesse. Mais tient-elle encore ? Et peut-il seulement décliner la proposition ? La perspective d'offrir ses services au Prince ne lui est pas désagréable, au contraire, bien qu'il ait l'impression de pactiser avec le Diable. Un autre que le Cerbère n'aurait pas valu que l'on considère ne serait-ce que l'éventualité et, qui plus est, c'est là le prix de sa bénédiction. Un prix somme toute assez peu coûteux pour le sans-terre. Le regard resté fixe sur la garde remonte jusqu'à son propriétaire.

- « Oh et puis merde, je suis votre homme. Enfin, je serais honoré de l'être. », lâche tout de go l'Insulaire, las de tourner en rond. « Mais si votre sœur m'arrache le caisson, vous aurez ma mort sur la conscience ! »

Quand c'est pas le frère, c'est la sœur. Le constat lui tire un rire jaune. Maudite famille...
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Taliesyn_de_montfort
    Un éclat de rire du Prince aux derniers mots de l'Irlandais, à gorge déployée l'altesse répond comme un soubresaut entre deux rires :

    Impossible, je n'ai pas de conscience

    Et mon rire de reprendre de plus belle. Je suis toujours face à mon futur beau-frère à lui tendre l'épée quand par la porte de service, caché derrière un rideau, je vois un valet me faire signe, un geste du menton et il délivre son message.

    Une diaconesse s'est présentée au niveau de la barbacane, elle dit qu'elle a été "appelée" pour venir ici. Je l'ai fais patienter dans la grande salle en attendant votre décision.

    Je regarde le valet, presque étonné que l'on ne l'ait pas envoyé à la volière ou aux écuries voir au cachot...Mais cette diaconesse tombe à pic, elle va nous permettre de sceller cette engagement mutuel, même si un héraut sur l'affaire aurait été plus profitable.

    Parfait, faites là entrer, nous avons justement besoin d'un témoin pour la promesse mutuelle que nous allons faire. Et le faire devant un représentant du très haut permettra d'apporter la solennité que le Montrecul ne nous apportait pas !

    Quelques instants figés, je réfléchis à ce que pourrait donner ce lien de vassalité et à quels terres correspondraient le mieux à l'irlandais. Je sais que plus qu'un banneret ce sera le mari de ma soeur, mais d'être mon vassal lui amènera quelques responsabilités sur Retz aussi, et quand je vois la nécessité d'un homme d'armes pour les soldats de Retz, je me dis que cet apport sera non négligeable, cela m'émeut d'avance, et d'excitation, las de tendre l'épée et emprunt de l’excitation du moment, plus que tendre la garde je lui envoi l'épée d'un geste rapide.

    Tenez Chevalier et suivez moi au milieu de la pièce, nous allons jurer devant Dieu de la promesse qui nous engagera.

    Sans un regard, sur de moi, je m'oriente vers le centre de la pièce prêt...

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Finn
Bien que consterné à l'approche de cette nouvelle et brillante trouvaille digne d'un Montfort, à savoir qu'elle lui vaudra peut-être la mort, le Gaélique ricane bêtement à la rétorque du Prince. Le clerc tant attendu est enfin arrivé, juste à temps pour assister à son élévation. À défaut de prononcer son oraison funèbre, il aura finalement son utilité. Mais tandis qu'il reporte son attention sur le maître des lieux, le pommeau tendu lui saute à la trogne.

- « Ah putain le CON ! », s'écrie le Chevalier en pressant sa main contre l'œil touché. Côté droit, pour ne rien gâcher. « Mais quel c... Pas vous mon Prince, moi ! », précise-t-il en chancelant sur quelques pas, étourdi par le choc. Frappé par une épée sans propriétaire, en plus. « Bâtarde ! », grogne-t-il finalement en arbalétant l'arme au sol de son unique œil.

Redoublant d'équilibre pour ne pas rajouter là-dessus l'humiliation d'une chute, l'Irlandais devenu presque infirme titube jusqu'au futur beau-frère/suzerain, un pied devant l'autre et le bras tendu. Il s'arrête au centre de la pièce et se découvre la vue d'un air résigné.

- « Si je perds cet œil, n'hésitez pas un seul instant : achevez-moi. »

Pas question de vivre borgne.
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Valyria
La Sans-le-Sou se la coulait douce sur les routes. Son âne broutait dans un coin et elle, paraissait à regarder les nuages. Le ventre était plein tout comme sa gourde d’eau fraiche, elle avait de nouvelles chaussures aux pieds et tout le temps devant elle. La good life. Sa récente promotion au rang de future marieuse d’Altesse avait considérablement changé sa vie. Elle passait plus de temps entre Quiberon et Rennes, avait des finances plus régulières et plus de temps pour des activités stupides comme regarder des nuages.

Toutefois, les activités stupides étant des plus ennuyantes, elle est bien contente quand alors qu’elle reprend la route, on vient la demander. Avec son calme olympien, les sourcils haussés et son âne plongeant la tête dans l’herbe, elle écoute la demande.


- Finn ? L’extrême onction ? Dans quel bourbier s’est-il fourré ? … A Retz ?

Elle lève les yeux au ciel. Il n’allait pas lui crever entre les doigts alors qu’il contribuait grandement à l’amélioration de sa situation. On tue pas la poule aux œufs – on ne va pas ajouter or, il ne lui a pas mis une couronne sur la tête non plus. Qu’elle ne le trouve pas allongé mourant sur un lit, non non il doit se marier, et elle doit célébrer son mariage. Plutôt qu’une extrême onction c’est dans l’idée de lui faire un véritable boot camp que la brune talonne son âne. Il ne va pas lui crever entre les doigts !

Plus tard. Elle a mal aux jambes. Quelle foutue idée de vouloir être une parfaite diaconesse à l’air fauchée pour se faire bien voir du Créateur. Il y a rien de moins inconfortable qu’un âne. Elle s’annonce, oui le Chevalier, oui extrême onction… Ou est-il ? Les petites gens s’affairent à localiser le Chevalier. Pendant ce temps, la brune tente de remettre de l’ordre dans sa tenue. Merci Seigneur la Bretagne est humide et non poussiéreuse. Tout en refaisant sa natte, les yeux marron parcourent la silhouette du château. Plus vestige d’une grande époque passée que grand luxe. Mais c’est une Principauté…

Le frère de Marzina. Déjà croisé, plutôt évité. S’il est sans conteste plutôt bel homme, il semble aussi assez… Dur. Simple ? Rustre. Oui rustre. Elle n’a jamais trop parlé avec lui ; en même temps elle ne va pas allez taper la causette à Prince, elle, Sans-le-Sou. De quoi parleraient ils ? Lui de son blason et elle du cochon qu’elle a tué il y a deux semaines pour 17 misérables écus ? Non aucun atome crochu.

Finalement, on la dirige vers la volière, dernier endroit où a été mené le Chevalier. S’il demande l’extrême onction il ne faudrait pas plus tôt aller le chercher en bas, au pied de la volière ? Non mais vraiment, dans quelle situation il s’est mis. Alors qu’elle escalade les escaliers, la colère monte aussi. La colère à l’idée qu’il meure. Etre gueuse il n’y a pas à dire ça ne vous laisse aucune indépendance, pour votre survie il ne faut que compter sur les autres, sur un homme casse-cou dans le cas présent… Sa main pousse la porte de la volière.


- Finn Ó Mórdha vous n’allez pas mourir aujourd’hui ! Le Très-Haut vous l’interd…

Plus personne. Entrée ratée.

Oh l'échec. Elle se tourne, cherche quelqu'un derrière elle. Personne. Oh pétard, elle est en pétard, redescend, attrape un garde... Le logis. On l'y mène pendant qu'elle grommelle des mots doux à l'égard du monde entier. Finalement, alors qu’elle approche du centre du logis et que sa vision de la scène se fait plus claire, son mouvement s’arrête net. Epée. Sang. Prince. Finn. Vin. Le combo de choc. Son regard va des objets aux présents, plein d’incompréhension. Le premier reflexe est d’aller vers Finn dont l’attitude même si elle reste fière, n’est pas très rassurante. Ca pisse le sang quand on se cogne la tête. Ou quand on lui cogne la tête ? N’oublie pas Sans-le-Sou, ton gagne pain ne doit pas crever.


- Votre Altesse… Hop là on incline la tête. Si votre projet est d’enlever la vie à Ó Mórdha il est très pieux et Aristotélicien de votre part de faire prévenir un diacre pour l’occasion. Toutefois…

Une goutte de sang. Sur ses nouvelles chaussures. Elle rumine, enlève sa cape – pas cher- de ses épaules et la tend à l’estropié en lui lançant un regard de reproche.

- Vous en mettez partout. Faut se tenir quand même. Le Prince nous disions... Toutefois donc, j’ose espérer m’être trompée sur la nature de cette réunion ?
Taliesyn_de_montfort
      - « Ah putain le CON ! »

    Mon sang ne fait qu'un tour, et je me retourne sur les mots de l'irlandais, qu'a-t-il osé proférer, entre incompréhension et surprise de voir celui-ci m'insulter, mes oreilles tambourinant des battements de mon coeur à peine calmée de la précédente colère. Je tâtonne avec nervosité ma hanche, sorte d'automatisme, prêt à dégainer, pour me rendre compte qu'il n'y a ni arme, ni baudrier. Mon esprit quelque peu ralenti de par mes colères successives ne comprend qu'à cet instant son erreur. Comment pouvait-il se fourrer dans l'oeil le manche d'une épée qui lui était tendue. Bien entendu, il était nullement question de me remettre en question à ce sujet.

      Vous êtes plus gauche que je ne pensais avec une épée, n'allez pas me trouer le tapis

    Mon ton suffisant cachait-il mes yeux exorbités que mon sang chaud avait réveillé, plein de questions commençaient à m'envahir, mon anxiété parviendrait-elle un jour à se calmer ou à m'emporter, et si un éléphant prend la défense d'un autre éléphant, est ce de l'altruisme ou bien du vol?. Mais la nervosité ne passe pas, m'enervant sur les secondes qui passent ressemblant à des heures, je soupire sur mon personnel :

      Bon elle arrive cette dia... Bâtarde !

    Ah, ils se connaissent? Levant un sourcil en fixant l'oeil ouvert de Finn, tiens il me fait penser à quelqu'un, je plie des yeux en l'observant, mais qui, quiiii?

      - « Si je perds cet œil, n'hésitez pas un seul instant : achevez-moi. »

    Je me gratte le crâne, continuant à le fixer, mais à qui me fait il penser déjà. Tapant dans ma main, mais oui c'est bien sur, heureux de partager ma découverte avec mon accolyte, je lui lance un :

      Vous me faites penser à ce cher Flex ! Pourtant ca lui fait une sacré côte au Duc, et je pense qu'il est préférable d'être ainsi que comme cette luciole aveugle dont j'ai oublié le nom. Mais comment faudra-t-il vous abattre, poison, pendaison où à l'ancienne avec une épée à deux mains sur un billot de bois?

    Ma phrase meurt dans l'entrée fracassante de la femme qui rentre dans la pièce, présentation rapide, je devine que c'est la diaconesse au vu du fait qu'elle sente plus la vieille carne équine plutôt que la rose fraîche. Je l'écoute me parler d'un O Mordha avec des yeux inquisiteurs.

      Mais qui est ce O'Mordha pour lequel vous accourez, Pommieres, un ami irlandais à vous? Si c'est le gars qui se disait enchanteur l'autre jour dans les faubourgs de Rezé, c'est trop tard, il a déjà eu son carreau dans le carafon. Mais pour ce qui est de votre présence, malgré que vous parveniez à vous faire inviter ainsi sans soucis, elle tombe bien, on a besoin d'un témoin.

    Non, ce n'est pas un mariage pour tous, non ce n'est pas un enterrement, et non y'aura pas de buffet !

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Finn
Comme si ça suffisait pas de se prendre des poignées d'épée dans la tronche, Le Prince en remet une couche. Il ne doit pas mieux voir que lui pour oser une comparaison pareille. L'Irlandais affiche une grimace indescriptible en l'entendant et réfléchit à une façon aussi rapide qu'honorable d'en finir si jamais le handicap devait devenir permanent. La décapitation sur le billot semble la plus adaptée. Autant que ça finisse comme ça a commencé : par un bon coup d'épée.

Malgré le gonflement de sa paupière, il reconnaît la Sœur dès son entrée. À sa remarque, le Gaélique tente d'éponger un peu son arcade et l'arque ensuite douloureusement en se tournant vers l'Altesse. De toute évidence, la frangine ne s'est pas donné la peine de l'informer des derniers changements de patronyme.


- « Finn Ó Mórdha. Le type à qui on balance des pommeaux dans la gueule. », rétorque-t-il un brin amer en s'inclinant devant le Prince comme s'il se présentait pour la première fois.

D'un geste du bras, il accompagne finalement les dires du Montfort en invitant la nouvelle venue à se joindre à eux.

- « Je n'ai pas le temps de décéder, ma Sœur, je dois devenir Seigneur d'abord. Une chose après l'autre, s'il vous plaît. »

Un instant, le Chevalier hésite à s'agenouiller. La dernière fois il le fallait. Et en se remémorant les deux dernières fois où il reçut un titre, il fallait aussi... Non... Baiser le Prince ?! Ses lèvres, du moins ? Un léger frisson le conserve debout et sur ses gardes.

- « D'ailleurs hum... Comment ça se passe ? », ose-t-il demander à un moment.
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Valyria
On passera sur le carreau dans le carafon.
Oui on passera, elle ferme les yeux un instant, comme agacée par l’image. S’il y a des prétendus enchanteurs il faut les arrêter oui mais Grand Dieu au moins faire appel à un Diacre si ce n’est un curé ou membre de l’Inquisition. Le Prince était définitivement un rustre. Et un rustre avec un sacré complexe de Dieu il semblerait. Certes le Prince fait loi sur ses terres, mais qui fait la loi sur la terre hein, qui ? Aristote ! Mais bon, on essaie de passer, de même que sur la confusion d’identité de Finn.

Finn qui d’ailleurs… Doit devenir Seigneur ? Les yeux s’ouvrent à nouveau, piqués de curiosité. Voilà la bonne nouvelle de la journée, de la semaine peut-être même ! Seigneur = terres = argent = un peu plus dans ses poches. Elle ne sait pas exactement comment d’ailleurs l'argent des terres de Finn peut arriver dans ses poches à elle, mais ça va arriver, pour sûr. Le Chevalier ne cesse de prendre de l'importance à ses yeux; en plus, même si elle aura du mal à l'avouer, il lui est plutôt sympathique.


- Je serais votre témoin avec très grand plaisir.

Un sourire est adressé au prince. Ça c’est la master poule, c’est la poule qui gouverne la basse-cour, c’est la poule qui pond à un rythme presque industriel alors aussi rustre lui semble-t-il, il mérite quand même un service et un sourire. Alors oui, on fait quoi maintenant ? Un sourire ironique arrive au coin de ses lèvres : comme si elle, fauchée, tout droit sortie de la boue, avait déjà vue une cérémonie d’anoblissement. Mais bon, on lui a quand même vaguement raconté des histoires de Dames désespérés et Seigneurs bourrés de testostérone, elle a grosso modo une idée.

- Et bien Finn je suppose que vous devez promettre à Son Altesse d’être un bon vassal. Un vassal avec deux yeux et toujours plus pratique qu’un borgne vous allez devoir vous faire soigner.

Les borgnes ça lui fait peur un peu. Dans quel œil regarder ? Et puis la cicatrice de l’œil amoché est souvent des moins esthétiques voir complètement dégoûtante donc non les borgnes c’est pas son truc.

- … Et je serais là pour accorder la bénédiction du Très-Haut. Car le Très-Haut nous regarde.

Pire que Big Brother. Et si le Très-Haut vos regarde Valyria aussi.
Taliesyn_de_montfort
    Je gonfle mes poumons, cette journée est belle, un homme de valeur rejoint Retz, mais rejoint surtout la famille. Il reste tant de choses à faire pour relever Retz et la sublimer, que cet apport n'en sera que bénéfique. Des guerres, des chantiers, des projets, l'évolution de l'économie et renforcement des fortifications et de la sécurité des marches de Bretagne un vaste projet.


      J'ai toujours trouvé que l'on mettait trop de temps à rejoindre Quiberon par les terres, ne trouvez vous pas, alors à la fois ca m'arrange bien pour ne pas avoir ma soeur à s'incruster de manière intempestive chez moi, à la fois je préférerais pouvoir la voir plus rapidement lorsque nous sommes convoqués par le Grand-Duc pour une tenue du Conseil Grand-Ducal. Et puis en vous faisant Seigneur, je crains de la voir traîner ici d'autant plus pour s'économiser du temps de voyage, ainsi que je vous propose de prendre les terres de Sant-Brewen, déjà parce que le nom en jette, parce que je vous pense un minimum pieux, et qu'on est au tout début de l'embouchure de la loire.

      J'ai besoin d'y voir un homme d'expérience pour gérer l'entrée de la Loire, d'y établir une fortification pour sécuriser l'accès maritime à Nantes et Rezé, et que vous aurez ce qu'il y'a de plus proche de Quiberon, donc une tête de pont vers l'ouest.


    Je m'arrête sur un soupir satisfait, l'improvisation me donne des bonnes idées, et l'excitation dû un peu plus tôt à la colère a créer une émulation en mon être. Établir une canonnière serait effectivement une bonne idée, et nous en ferions un passage obliger, tout cela serait financé par les gains que produirait une taxe de passage sécurisée, ce qui amènerait une nouvelle rentrée d'argent après le guet que je compte mettre en place depuis les chapelets d’îles de Rezé.

      Bien, l'avantage d'avoir des témoins surtout en leur qualité de diacre, c'est qu'il n'est pas nécessaire de faire d'écrit. Au cas où je reviendrais sur ma parole où vous sur la votre.

      Ainsi je jure devant Dieu vous octroyer la propriété utile d'une terre de Seigneur en qualité de mari de Marzina, pour dot simple et afin de vous élever au rang de la petite noblesse. Je vous devrais "protectio, tributum, Iustitia", vous me devrez en réciprocité de votre engagement "Fiducia, Auxilium et Tributum", la nature de la vassalité sera fieffé lige, banneret et de corps.

      Est-ce que vous jurez honorez cet engagement qui nous liera dans nos destins et face au hasard que dieu veut mettre en notre route qui sera désormais commune?


    Il y'avait des choses avec lequel il fallait pas déconner, et la loyauté en faisait partie, un contrat sera érigé par la suite en tout état de cause qui aura l'assentiment des deux partis.

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Finn
Saint Bregwin le Saxon, l'embouchure du fleuve, l'orientation vers Kiberen la Belle, tout ça le convainc. L'eau à la bouche, le Gaélique opine franchement aux dires du Montfort qui, définitivement, sait causer aux Finn.

- « Ça envoie du bois, oui. La bonne vieille Loire nous ouvrira ses cuisses pour nous inonder de ses largesses, mon Prince. Je parie qu'elle en mouille déjà, haha ! »

Le rire carnassier du soudard se tarit lorsque son œil unique se heurte à la très digne Diaconesse, probablement moins portée sur la gaudriole. Que la seule représentante féminine ici-présente se rassure, l'Irlandais a son petit côté pieux et se racle bruyamment la gorge pour la régaler de son serment.

- « Ô Seigneur Tout-Puissant... », déclare-t-il, l'œil fermé, dans un ton empreint de solennité. « Ô Toi la Grâce diviiine ! » Et de pointer Dieu du doigt, ou à défaut le plafond, recommençant par la même à saigner. « Libère-moi du Malin qui voudrait corrompre ma volonté et donne-moi la force de poursuivre sur la voie de la Loyauté auprès de l'enfant Taliesyn. Car il EST ton fils, et que je SUIS ton fils, apporte à notre union la gloire, le profit, et la victoire. Aide-nous à triompher de nos ennemis, à les terrasser eux et leurs familles, à dévaster leurs terres et leurs foyers, comme l'étalon terrasse la pucelle et dévaste son patrimoine virginal. Fais leur entendre qu'à partir de ce jour, la Colère porte deux noms ! Deux noms dont ils connaîtront le dernier écho à l'heure de leur trépas ! »

Sans doute la collision avec le pommeau a-t-il amoché en-dedans les rouages de son esprit car la main tendue vers le Ciel devient providentielle en revenant recouvrir son œil.

- « Ainsi, fais corps avec cette main, elle est ton flambeau ! Fais lui don de ta Toute Puissance. Qu'elle soigne l'œil meurtri et châtie l'impudent. Qu'elle soit justice et vengeance. Ô Très Haut, rends-moi la vue... »

Un moment, le Gaélique presse sa paume sur sa paupière boursouflée, convaincu que le Tout en Haut répondra à sa prière. Comment en douter alors qu'il lui offrira bientôt un héritier miracle ?

- « En retour, moi Finn, descendant du grand Connall Cernach, héritier du Clan Ó Mórdha et des Seigeurs du Leix, jure devant Toi, et devant vous, mes amis, d'honorer mon engagement envers Son Altesse Taliesyn de Montfort. Aussi, je lui promets Fiducia, Auxilium et Tributum, jusqu'à ce que l'Ankou nous sépare. S'il l'ose. Amen. »
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