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[RP] Machiya/Izakaya : Gennoshôko no hana

Ria
Son choix s’était porté sur cette maison pour sa proximité avec le Tengu. Il serait plus aisé de profiter des enfants pour l’un comme pour l’autre et Himi n’aurait pas à déambuler dans tout Kokura pour venir chez Ria quand elle en aurait envie.

Il avait fallut attendre quelques jours avant de pouvoir y emménager et c’est non sans quelques appréhensions que Ria avait fini par prendre possession du lieu. Les tatamis avaient été changés pour du neuf et les papiers des panneaux tous réparés, de sorte que l’air froid ne puisse plus circuler.

L’habitation se composait de deux niveaux. Ancien commerce depuis longtemps abandonné, elle en avait profité pour tout réunir sur le même lieu. La pièce principale du bas servirait d’accueil autant pour son commerce de saké que pour ses éventuelles visites amicales. A l’extrémité gauche, une pièce aux dimensions plus modestes servirait de bureau. Celle de droite servirait de réserve. L’arrière s’ouvrait sur une terrasse fermée de panneaux coulissant, permettant l’accès à la petite cour carrée ainsi qu’à la cuisine et la pièce d’eau. Luxe qui l’avait convaincue lors de sa visite. Si elle était capable de se contenter de peu, pour les enfants, avoir un endroit réservé au bain était un atout non négligeable.

La cour était fermée par des palissades sur les cotés et par un petit bâtiment où avaient été réinstallé tout le nécessaire à la production du saké. De cette façon, elle pourrait travailler sur place et ne pas manquer à l’éducation de ses deux enfants.

L’accès à l’étage se faisait du coté de la cuisine, par un escalier dissimulé derrière un rideau. Un long couloir étroit courait sur toute la longueur, donnant accès à quatre pièces alignées et communicantes. Ria avait installée dans la première la petite table de travail et ses outils pour le bois. Si elle manquait de temps pour la confection de peignes et autres petits objets, elle ne comptait pas abandonner pour autant. La suivante serait sa chambre, puis celle d’Himi. La dernière quant à elle ne serait certainement pas utilisée avant longtemps.

Elle n’avait encore pas pris le temps de décorer à son goût, il y avait eut plus urgent à traiter. Mais déjà elle imaginait les paravents et peintures qui viendraient égayer un peu l’endroit à mesure de ses moyens et de ses disponibilités. Seul l’autel shinto traditionnel était en place dans la pièce de réception et quelques coussins étaient empilés dans un coin, attendant de servir.

C’était son chez elle.


Ria
Les travaux du navire avaient dû être mis en attente, le gel recouvrait tout et empêchait les ouvriers d’installer la grande voile et faire les finitions. Un contre temps qui n’avait rien pour arranger l’humeur maussade de Ria. Ce voyage, elle le voyait comme une bouffée d’air frais. Échapper au quotidien et peut-être trouver un nouvel intérêt à sa vie. C’est en tout cas ce qu’elle s’efforçait de croire pour ne pas sombrer totalement dans la mélancolie. Elle qui avait toujours été patiente, se voyait tourner en rond, maudissant le temps et les hommes.

Trop de changements en si peu de temps. Trop de choses qu’elle ne comprenait pas et ne maitrisait plus. Et ces cauchemars qui la réveillaient au milieu de la nuit, la laissant tremblante d’effroi et totalement désorientée. Mise en garde ou simple projection de ses peurs les plus profondes ? Toutes les nuits elle luttait pour sa survie et celle de ses enfants, voyant le danger se rapprocher et les saisir sans que ses efforts ne portent leurs fruits. Le plus difficile était de ne pas courir jusqu’au Tengu pour pouvoir s’assurer qu’Himi allait bien. Elle devait se contenter de la présence d’Haneki, ignorant les affres qui envahissaient sa mère. Se convaincre que si son fils dormait paisiblement à coté d’elle, il devait en aller de même pour sa fille dans sa chambre.

Le manque de sommeil rongeait peu à peu ses déterminations et plus que jamais, la solitude pesait sur son moral. Il fallait vraiment qu’elle parte, qu’elle croise de nouveaux visages, qu’elle entende d’autres histoires.

Elle avait profité de ce repos forcé pour s’occuper un peu d’elle. Avec l’aide de plantes, elle avait foncé la teinte de ses cheveux qu’elle avait toujours trouvée trop claire. Le changement était radical. Sa peau paraissait plus blanche, ses traits plus accentués mais au final elle n’en retirait aucune réelle satisfaction. A quoi bon vouloir paraitre à son avantage quand la seule personne qui comptait s’était détournée de vous ? Et quoi qu’elle tente pour se changer les idées, invariablement son esprit vagabondait vers ce qui l’inquiétait le plus. Et toujours elle finissait recroquevillée sur son futon, le regard fixé sur son fils, attendant que le temps passe et la délivre enfin de cette attente interminable.
Ria
[L'appel de la mer]

L’Umi no Kaeru était terminé depuis quelques jours à présent. Ria avait passée deux jours à vérifier que tout était en ordre et à aménager les parties communes. C’est avec une certaine émotion qu’elle avait foulée le pont. La concrétisation d’un rêve lointain, même si le bateau ne lui appartenait pas. Des heures durant elle avait respirée l’odeur du neuf, caressée le bois, s’imprégnant du navire et de la vie qui l’habitait. L’eau du port clapotait mollement contre la coque et la brise marine faisait doucement tinter le grelot suspendu près de la barre. L’attente avait eut ça de bon. Elle avait trouvée le temps de sculpter deux grenouilles en bois. Toutes deux étaient assez petites pour tenir dans le creux de la main mais elle leur avait ajouté l’un des grelots que Tsune lui avait fabriqué quelque temps auparavant. Cela avait grandement amusé Haneki et Ria ne doutait pas qu’Himi lui en réclamerait une, rien que pour elle. Symbole de chance et de prospérité, la petite grenouille si commune aux rizières, protégeait également les voyageurs. On disait d’elle que malgré les aléas, elle retrouvait toujours son lieu de naissance. Puisse la légende être vraie et leur permettre de toujours rentrer chez eux. Ria avait attachée la seconde à l’une des poutres dans la pièce commune.

La décoration à l’intérieur du bateau était sobre. Sans l’accord de Tsune, elle ne pouvait laisser libre cours à son imagination fertile. Cependant, elle avait fait faire de grands coffres en bois laqués afin de protéger le linge de l’humidité. Il serait toujours temps, les jours de désœuvrements, de les sculpter à son idée. Des tatamis et des coussins avaient également été prévus afin d’apporter un peu de confort. Là encore, elle avait son idée mais il lui fallait attendre un peu. Deux foyers fermés avaient été aménagés avec le plus grand soin pour chauffer un minimum les espaces de vie. Le feu sur un bateau était un ennemi redoutable, aussi, toutes les précautions avaient été prises, jusqu’au tonnelet d’eau à proximité pour le cas où. Il en allait de même pour les lanternes. C’était loin du faste du Tengu mais cela convenait parfaitement à Ria. Elle préférait le fonctionnel au luxe et ce, depuis toujours, même si elle ne boudait pas quelques éléments décoratifs.

Et puis, il avait fallut quitter la quiétude du bord pour la terre ferme et ses responsabilités. Profitant de l’air marin, elle était restée quelques instants, accoudée au bastingage, à contempler l’immensité bleue hors du port. Bientôt, elle retrouverait cette sensation grisante de liberté. Joie et appréhension se mêlait à la seule idée de sentir à nouveau les roulis de la mer sous ses pieds. Un monde de paix, bercé par le flux et reflux des vagues et du sifflement du vent dans les voiles. Un monde où l’on est tout et rien à la fois.

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Ria
Il avait fallut gérer tout l’administratif. Chose pas toujours aisée quand le kuni d’origine et celui de destination n’arrivaient pas à s’entendre sur un éventuel traité de paix. Des années que la situation trainait en longueur et toujours pas la moindre avancée. Pourtant, des gens bien, elle en avait croisée dans les deux camps, mais il fallait croire que ça ne suffisait pas à calmer les esprits. Toujours était-il qu’elle avait enfin en main toutes les autorisations nécessaires et qu’ils allaient pouvoir embarquer. Depuis lors, elle ne rêvait plus que d’Onsens et de massages.

Méthodique dans son organisation, les affaires des deux enfants étaient déjà prêtes à la veille du départ. Tout avait été soigneusement répertorié et rangé afin qu’aucun oubli ne vienne troubler le séjour. Himi avait eut la responsabilité de ses propres affaires et Ria s’était contentée de lui faire peser le pour et le contre de ses choix. Il n’était pas question de tout déménager, seulement d’emporter ce dont elle aurait besoin. Il était inutile de se surcharger. Cela faisait aussi partie de l’apprentissage de la fillette.

C’était dans ces moments là que Ria mesurait le mieux le temps passé. De timide et craintive, l’enfant s’était peu à peu libérée et devenait chaque jour un peu plus dégourdie. Il n’y avait qu’à la regarder avec son petit frère pour s’en convaincre. Attentive et attentionnée, elle ne manquait pas de témoigner sa curiosité et sa tendresse pour le bébé. Les appréhensions s’étaient muées en fierté pour Ria. De voir Himi grandir ainsi donnait une nouvelle inquiétude à Ria. Bientôt la fillette deviendrait une jeune femme et finirait par quitter le nid pour vivre sa propre vie et ça, Ria peinait à l’accepter. En avait-il été de même pour sa mère avant elle ? Ria aurait été bien en peine de le dire mais toutes ses craintes finissaient par s’envoler lorsque la fillette se faisait câline. Des moments privilégiés qu’elle conservait précieusement en mémoire, construisant les souvenirs heureux pour un futur de plus en plus incertain.

Tout était prêt pour le départ, il ne lui avait resté qu’à fermer sa maison et prévenir une voisine. Bien qu’elle ne possède rien de valeur, elle ne tenait pas à ce qu’on vienne saccager son habitation. Les prochaines nuits, elle les passerait sur le bateau, profitant d’un repos qu’elle espérait salvateur et réparateur.

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Sayassa
Sayassa venait d'arriver à bord du bateau de Ria san et avait été accueillie à terre dans la gargote par elle aussi. Si bien qu'ici, en Otomo, elle ne connaissait qu'elle.

Elles avaient échangé quelques paroles et Ria san lui avait aimablement proposé de se reposer dans sa demeure le temps de son séjour à Kokura.

Sayassa n'avait pas mis longtemps à accepter. En effet ces derniers mois avaient été très éprouvant. Partie des terres d'Oda, enfin, elle avait patienté plus d'un mois à Kobé pour pouvoir traverser les terres jusqu'en Uchi et surtout obtenir une autorisation d'y rester.

Arrivée en Uchi, elle n'avait pas eu le temps de souffler qu'elle avait dû se rendre au bureau du recensement et remplir des feuilles de riz et des feuilles de riz.

Puis un message d'une vieille connaissance d'otomo... Ils avaient combatu ensemble en Oda pour la prise du château Elle était restée là bas...

Et là voilà revenue ici... C'est en se remémorant tout cela qu'elle arriva devant la demeure. Elle frappa timidement sur le panneau d'entrée. On aurait dit une ancienne vitrine de boutique. Mais l'adresse était bien ici aussi elle attendit qu'on vienne lui ouvrir
Ria
Le séjour en Uchi s’était vu écourté. A peine arrivés, ils étaient repartis, emportant avec eux deux passagers supplémentaires. Si elle avait été fâchée sur l’instant du comportement de Tsune, elle n’avait pu lui en vouloir. Dans le fond, il avait raison mais elle aurait préférée qu’il commence par sa diatribe plutôt que d’attaquer directement le verni du bureau. Toujours était-il que le résultat était là. Ils avaient retrouvés leurs habitations respectives à Kokura et leurs petites habitudes.

Ria avait liée connaissance avec l’une de ses passagères, profitant d’un moment de repos commun pour partager un peu plus que les politesses habituelles. Discrète mais pas totalement dénuée de caractère, Sayassa s’était montrée aimable et de bonne compagnie. Aussi, c’est sans le moindre apriori que Ria lui avait proposée le gîte et le couvert pour la durée de son séjour. Et alors qu’elles s’étaient séparées pour vaquer à leurs occupations, Ria avait fournie un plan à Sayassa.

Ria était rentrée un peu plus tôt pour préparer l’arrivée de la jeune femme et tout était prêt lorsque celle-ci se présenta. S’effaçant un peu pour lui permettre d’entrer dans la pièce d’accueil, elle la salua.


Je vous souhaite la bienvenue Sayassa-san.

Puis, elle l’invita à s’asseoir à la table qui trônait au centre de la pièce. La journée avait été longue et elle ne doutait pas que Sayassa apprécierait un thé ou encore un saké avant que Ria lui fasse faire le tour du propriétaire.
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Sayassa
Saya était ravie d'être accueillie par la maîtresse même de la demeure. Elle entra et s'inclina humblement face à son hôtesse puis jeta un œil au décor sommaire mais pratique. Son regard s'attarda sur l'autel Shinto avant qu'elle ne prenne place comme Ria-san l'invitait à le faire

Konnichi wa Ria san, et Arigato. Je vous remercie vraiment de m'accueillir ainsi en votre maison, moi qui ne suis pour vous qu'une inconnue...

C'est vrai qu'elle avaient pu faire un peu connaissance en gargote et Saya avait apprécié la gentillesse et la sensibilité de la jeune femme. pourtant, elle vivait ici avec son fils, encore nourrisson et accueillir une personne n'était pas des plus faciles. La confiance qu'elle lui accordait lui allait droit au cœur surtout après les derniers mois.

Si je puis vous aider en quoi que ce soit pendant mon séjour, n'hésitez pas à me le dire Ria san, ce sera un plaisir !!

Elle se sentait déjà bien redevable envers la jeune femme aussi si sa présence pouvait lui apporter quelque chose, elle s'en ferais une joie.
Ria
Ria était de ces gens qui ne jugent pas sur la mine mais sur les actes, même si cela lui avait valut quelques déconvenues par le passé. Et Sayassa de ceux qui savent se rendre sympathique sans avoir à faire d’effort. Aussi, Ria se sentait-elle réellement à l’aise face à cette femme.

Elle eut un sourire un peu mutin tout en servant de quoi boire et grignoter à son hôte.


L’avantage avec les inconnus, c’est qu’on ne connait encore pas leurs défauts. Vous conviendrez que les choses sont bien plus simples ainsi !

Et puis, il fallait bien l’avouer, Ria savait ce que c’était que d’être étrangère en un lieu. Il n’était jamais facile de se frayer un chemin, moins encore lorsque les gens autour de vous faisaient tout pour vous rabaisser ou entraver votre intégration. Un peu d’aide n’était jamais de trop, même s’il fallait savoir se prendre en main pour la suite, chose qui ne laissait aucun doute quant à Sayassa.

J’avoue n’avoir guère de besoins précis, aussi, je vous laisse faire à votre convenance. Je vous retourne également la proposition, si je puis vous être d’une aide quelconque, n’hésitez pas.

Elle inclina légèrement la tête pour la remercier de sa proposition. Ria ne doutait pas que la seule compagnie de Sayassa lui apporterait déjà beaucoup.

Lorsque vous le souhaiterez, je vous montrerais votre chambre ainsi que le reste de la maison. La décoration est encore un peu sommaire mais le confort est bien présent. J’ai paré au plus urgent pour Haneki et moi-même et je manque un peu de temps pour égayer l’endroit.

Tout en conversant, elle avait bu son thé et grignotée une galette de riz au miel, c’était bien assez pour elle.

Avez-vous déjà des projets en tête ? Des rêves ou des ambitions ?

Parce qu’après tout, elles avaient parlées famille et voyage déjà mais pas de ce qui les poussait à avancer l’une et l’autre.
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Sayassa
Elle venait à peine d'arriver et se sentait déjà comme chez elle dans cette maison. Son vrai chez elle qu'elle avait quitté il y a de cela bien longtemps.

Hum... Des rêves ou des ambitions ? Je dois dire que je n'en ai pas vraiment non. Je pense rester quelque temps sur les terres d'otomo, c'est sûr, j'aimerais prendre le temps de visiter cette terre si accueillante... Ensuite, je pense qu'enfin il sera temps pour moi de rejoindre les miens en Uchi et de servir ma famille...

Jamais elle ne l'avouerait car il était bien plus simple pour elle de "jouer" la jeune fille forte et indépendante mais l'avenir incertain qui se présentait à elle l'effrayait. Agée de 19 printemps, elle avait des rêves pleins la tête comme toutes les jeunes femmes du kuni et d'ailleurs, mais elle avait avant tout des devoirs et n'était pas certaine que ceux ci puissent se combiner.

Pour l'heure, j'hésite entre manger de la viande et me vêtir convenablement !!

Elle se mit à rire pour détendre l'atmosphère sur un sujet bien moins sérieux que l'avenir !
Ria
Ria avait légèrement hochée de la tête quand la jeune femme avait exposée les grandes lignes de ses projets. Les chemins de la vie étaient tortueux et parsemés de courbes et virages. Nul ne pouvait prétendre aller d’un point à un autre sans quelques aléas. Cela, Ria l’avait apprit.

Laissant Sayassa orienter la conversation à sa guise, Ria eut un sourire amusé en réponse au rire.


Et bien, au vu de la saison, même si elle est inhabituellement douce, je vous conseillerais de commencer par un kimono bien confortable et chaud.

Puis elle marqua une légère pause, réfléchissant au second point.

Pour la viande, il faudra certainement pousser plus loin que Kokura. Les bouchers ici semblent peu prolifiques.

Elle s’abstint de commenter les prix qui lui paraissaient excessifs. Elle n’était pas assez au fait des coûts de productions même si elle avait connue des jours meilleurs où il n’était pas rare de trouver son bonheur pour dix-sept kobans.

Enfin, elle débarrassa le plateau et invita Sayassa à la suivre. Ria se doutait assez que la jeune femme apprécierait un bon bain et de pouvoir se reposer après le long périple qui avait été le sien. Elle la mena tout d’abord à l’étage pour lui montrer la chambre qu’elle occuperait le temps qu’elle le souhaiterait. Ria avait finalement trouvée une utilité à la pièce du fond. Puis redescendant, elle lui montra la pièce d’eau et les affaires qu’elle lui avait préparée, profitant pour allumer le feu sous l’ofuro et enfin la cuisine.


Faites comme chez vous Sayassa-san. Pendant ce temps, je vais m’occuper de nous préparer à manger et nourrir mon fils.

Haneki n’allait plus tarder à réclamer son repas et elles auraient tout le temps de papoter tranquillement durant les prochains jours.
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Sayassa
Attitrée et par l'odeur alléchée, elle fit honneur au goûter. Ria san avait raison, il était temps qu'elle se couvre un peu. Puis son hôtesse après une rapide visite, la laissa se mettre à son aise et surtout prendre un bon bain.

Saya pensa qu'avec autant d'attention à son égard, elle aurait bien du mal à retourner en Uchi auprès des siens. Yoshinobu sama, son frère, l'accueillerait il aussi bien ? Son arrivée, pour sûr, serait un e " surprise"...

Elle prit son temps dans la pièce d'eau, délaissant sans remord ses habits poussiéreux pour se glisser avec délice dans un bain chaud et qui sentait bon les fleurs des champs. Son corps se détendit peu à peu, de ses orteils à sa nuque, une merveille. Enfin, elle sortit et s'enroula dans le linge mis à sa disposition. Et fait très rare de sa part, elle s'enduit d'huiles. Ses mains parcoururent alors son corps et pour la première fois, elle se demandait si ce corps pouvait un jour plaire à un homme.... Pas l'espace d'une nuit... Elle avait connu par le passé une ou deux aventures et ces hommes la n'étaient pas très regardant. D'ailleurs, elle avait pensé... Continuer sa vie ainsi, ne pas se fixer et cela faisait longtemps, très longtemps qu'elle n'avait pas senti les mains d'un homme sur elle. Pourtant à la première occasion ici, elle avait fui....

S'interrogeant, elle avait compris qu'elle recherchait plus qu'une aventure à présent... Être aimé devait être si agréable... Et aimer... Elle se reconnaissait à peine.

Elle termina de s'essuyer, et se vêtit des habits préparés par Ria san. Elle remis la pièce en ordre et rejoignit son hôtesse.

Me voilà prête Ria san !!! Je vous remercie... Je me sens bien comme ça ne m'est pas arrivé depuis bien longtemps.... Puis je me rendre utile ?

Son regard se porta sur Haneki chan Le bambin, étrangement, l'attirait... Qu'est ce qui lui arrivait ? Elle se secoua comme pour reprendre ses esprits mais elle changeait un changement en elle et ce n'était pas sans l'inquiéter.
Ria
[Au retour de voyage]

Depuis combien de temps étaient-ils parti ? Dix jours ? Deux semaines ? Elle n’avait pas tenue le compte, profitant pleinement du voyage et de l’éloignement. Du moins, la première semaine. Tout avait commencé par se ternir au fil de la seconde.

Les causes en étaient diverses et variées mais la finalité était la même, il fallait qu’elle rentre chez elle. Retrouver ses repères familiers et reprendre le cours de ses pensées. Et puis, il y avait cette fatigue qui ne cessait de s’accentuer sans qu’elle réussisse à l’endiguer. Une fatigue physique qu’elle ne s’expliquait pas. Elle ne se sentait pas malade, pas de fièvre, pas de toux ou douleur quelconque, juste un épuisement que même le sommeil ne réussissait pas à chasser. Il fallait qu’elle se repose et qu’elle se fasse aider malgré ses réticences.

Mais voilà, rien de tout ça ne serait facile à mettre en œuvre, elle le pressentait déjà.

Pour le présent, elle n’aspirait qu’à un bon bain chaud. Il avait fallut défaire les baluchons et s’occuper des enfants avant de pouvoir réellement songer à elle. Et la soirée était déjà bien avancée lorsqu’elle put enfin plonger son corps las dans l’eau chaude et parfumée. Et pour une fois, elle remisa au lendemain les soucis qui l’occupaient. Elle aurait tout temps de chercher des solutions à ses problèmes.

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Ria
Il y a des hasards heureux, d’autres plus douloureux et le plus souvent, le premier se transforme en second. Mais toujours, luit la lueur de l’espoir.

Elle avait été rudement secouée par une discussion qui avait mis en avant toutes ses craintes et ses doutes. Ce qui avait pour but premier de lui ouvrir les yeux sur une situation qui perdurait n’avait fait que la renfermer un peu plus sur elle-même. Pour elle, accepter équivaudrait à renier tout ce qui avait été et c’était la dernière chose qu’elle souhaitait. Pourtant, à force de s’enfoncer dans l’obscurité, tôt ou tard elle finirait par en perdre le goût de vivre.

Ce n’était pas la première fois qu’Akastuki lui parlait dans ces termes. Mais la première fois elle avait mis ça sur le compte de sentiments naissants. La disparition de l’homme à l’entrée de l’hiver avait fini de la convaincre. Cependant, elle devait bien avouer que déjà à l’époque il avait réussi à ébranler ses certitudes et d’autres après lui, lui avaient tenu le même discours dans des termes peut-être plus acceptables mais voulant bien dire la même chose.

Et puis, peu à peu, elle avait commencé à prendre ses propres décisions, sans plus se soucier de l’avis de qui que ce soit. A partir de là, son monde s’était élargi, ses amis étaient devenu plus nombreux, plus diversifiés. Une bouffée d’oxygène dans son univers étriqué et une porte ouverte dans sa cage dorée. Bien que timide, l’oiseau se rapprochait de cette sortie inespérée, avançant en tâtonnant mais bel et bien vers cette liberté dont elle avait été privé sans vraiment s’en rendre compte.

Le chemin était hasardeux, parfois douloureux et encombré, mais jour après jours, pas après pas, il devenait plus aisé à parcourir. C’était tout aussi grisant qu’inquiétant de pouvoir être soi-même sans se soucier des qu’en dira-t-on. Parce que c’était bien là que le bât blessait le mieux. L’éducation avait tenté au mieux de museler un tempérament vif et insouciant, créant une lutte quasi permanente entre envies et convenances. Elle s’était infligé trop de souffrances sans que cela n’ait un réel intérêt. Il était temps que cela change.

Ses efforts sans cesse découragés, ses tentatives d’établir un climat sain et posé, toujours balayé d’indifférences avait fini par la pousser à partir sans rien dire. Après tout, elle n’était pas responsable de la fierté et l’égocentrisme d’un homme pas même capable de se soucier de la santé de ses enfants. Cela avait été le premier pas de sa rébellion silencieuse. La colère et le dégoût avaient été un bon moteur mais une fois retombés, il avait fallut trouver une autre source d’énergie. C’était dans ce but qu’elle avait fait transformer le rez-de-chaussée de sa maison en Izakaya.

Lieu sans prétention aucune, c’était avant tout, fait pour accueillir amis et connaissances et de partager d’agréables moments. Et depuis l’ouverture, il fallait bien avouer qu’elle avait d’autres préoccupations en tête. Plus détendue, plus disponible pour ses enfants et les gens qui lui étaient proches, elle s’épanouissait sereinement. Elle s’était même remise au travail du bois, profitant du calme des après midi et des siestes d’Haneki. Il n’y avait que pour Himi qu’elle avait encore quelques inquiétudes. La fillette se faisait discrète depuis quelques temps. Mais peut-être était-ce tout simplement qu’elle avait trouvée à s’occuper de son coté. Du moins, Ria espérait qu’il en fût ainsi et non pas en conséquence des événements plus ou moins plaisants qui avaient ponctués son retour.

Il allait falloir s’occuper de l’hanami qui approchait à grand pas à présent. Les arbres commençaient à se parer de fleurs délicates et le printemps devenait réalité. Plus que quelques jours à patienter.

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Mahiro
Ils s'étaient fait une joie de voyager tous les deux en tête à tête. Direction Kokura et le lieu de la rencontre. Là où tout avait commencé, là où elle avait été lâche mais là aussi où elle ne le regrettait pas non plus. C'était pour eux l'occasion de se retrouver un peu, loin de tous les biens pensants, loin de la hargne des jalouses et surtout loin de la médisance. Non, juste du temps pour eux...

Mais, c'était sans compter le cher petit frère. Il s'était invitait et pour une raison qu'elle ignorait, Ikichi avait dit oui. Elle avait cherché les raisons qui avait poussé Hiroyasu à venir et cherchait encore les raisons de l'accord de l'ainé des Gotikawa. Surtout qu'à bien y réfléchir, il était fort probable que le plus jeune faisait ça uniquement pour emmerder le plus vieux. Bref... loin de toutes ses questions et à quelque pas de la demeure, nouvellement aménagée de Ria, ils s’arrêtèrent pour contempler.


Messieurs, nous voici arrivés à destination.

Elle sourit en pensant qu'elle allait retrouver sa compagne de conseil.


Ria Sama saura être une hotesse à la perfection.

Elle regarda Hiro.

Nous sommes au conseil avec elle, elle sait recevoir et fort aimable et serviable.

Elle regarda les frères.


Essayez de vous tenir et surtout, de ne pas la mettre mal à l'aise. Elle n'a pas besoins de ça en ce moment. Vous saurez faire iie ?

Elle avait comme qui dirait un gros doute sur ce dernier point..mais bon... seuls les kamis savaient.

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Hiroyasu
    Mains nouées dans les manches de son kimono, Hiroyasu avait gardé le menton fièrement relevé et le regard fixé sur un point fixe dans l'horizon. Il n'avait pas pipé un mot de tout le voyage ; pas depuis la courte mais intense rixe verbale avec son aîné, quand celui-ci avait compris que son jeune frère les accompagnerait jusqu'à Kokura. De nombreux pas derrière, Hiro avait ainsi suivi le couple. Comme le petit chien qu'il était. Trop jaloux pour s'en éloigner mais trop fier pour ne pas monter une barrière entre eux et lui. Le voyage dura deux jours et une nuit, et nombreuses furent les fois où le jeune homme se mordit les doigts de les avoir suivis. Qui donc croira à son indépendance vis-à-vis d'Ikichi après ça ?

    Mais bientôt, les remparts de la ville de Kokura s'imposèrent à leurs yeux, Hiro ne perdant pas une miette du spectacle. Il s'agissait de la seconde ville qu'il visitait depuis sa fuite, et cette vue avait le goût délicieux de la liberté. Qu'importe les frontons usés, qu'importe les pauvrets mendiants à la grande porte. Qu'importe même ce Koji qui ne cessait de lui lancer des regards méfiants et courroucés. Kokura lui ouvrait grand les bras, et Hiro avait bien l'intention de la visiter de fond en comble.

    Malgré toutes les pensées tortueuses qui lui étaient passées à l'esprit durant tout ce grotesque voyage, Hiroyasu avait déployé un mutisme irascible à toute épreuve. Hormis pour lancer quelques vilenies gratuites à Ikichi en début de périple ou pour féliciter, dans un murmure vilipendieux, la compagne de ce dernier du magnifique séant qu'elle arborait. Ce fût néanmoins les seules paroles qu'il décocha, aussi fientées qu'elles furent, jusqu'à leur arrivée à Kokura. Là, Hiro combla la courte distance qui le séparait le couple de quelqu'enjambées boudeuses, et, les rattrapant, il répondit à Mahiro.


      « Me tenir ? Voyons, vous me connaissez un peu maintenant. Je serais aussi sage qu'on puis l'être. »

    Il lui décocha un sourire moqueur dont il avait le secret, se drapant dans une assurance qu'il n'était pas certain de posséder.

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                « Voyez mon sac de misère lourd de coups, vide d'argent ; Allez dire au paternel, j'ai obéi trop souvent. »
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