Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Retour d'un déboulonné en Bourgogne

Orcus
La retraite spirituelle avait été particulièrement agréable.
L'Archevêque de Sens avait prit un peu de temps pour lui, pour se recentrer, pour se reconcentrer, pour savoir comment il pourrait continuer à effectuer sa mission avec les objectifs qu'il s'était fixé.
Néanmoins, prenant la route de l'archidiocèse, les affiches donnaient nouvelle de l'élection du nouveau Roi, qui de fait n'était pas une Reyne comme il aurait souhaité.

La crainte commença à l'envahir, et au fur et à mesure qu'il se rapprochait de Sens, il eut une mauvaise intuition.
Arrivé sur place, c'est le garde à l'entrée lui même qui lui annonça la grrrrrrande nouvelle.


-Euh....mes respects Monseigneur...
-Bonjour mon fils, je suis heureux de vous retrouver, et pressé de me remettre au travail
-Euh... ouiiiiiiii, mais non, malheureusement, il est impossible de rentrer...
-Impossible de rentrer? Mais par le Tout Puissant, pourquoi donc?
-Ne m'en veuillez pas, Monseigneur, je ne fais qu'obéir aux ordres. Vous avez été remplacé
-Ohhhhhhhh.... ooooooh...ohhhhh. Je comprend, ne vous en faites pas



Et c'est ainsi que, repartant comme il était arrivé quelque mois plutôt, Monseigneur Orcus qui n'était désormais plus qu'Orcus DiCésarini prit la route au hasard, uniquement vêtu de sa bure, le livre Saint dans sa besace.

Marchant droit devant lui, il essaya de se mettre en colère, il essaya d'en vouloir à quelqu'un, mais jamais il n'y parvînt.
En effet, qui accuser, qui blâmer?

Quand il avait prit la responsabilité, il voulait changer les choses, proposer plus, donner plus.
Il voulait réformer une institution pour que les paroissiens puissent, selon lui, obtenir le soutient nécessaire à leurs parcours spirituel.
Mais peut-être s'était il trompé.
Après tout, tout était parfaitement clair.
Il n'était qu'un prétendant au trône qui avait fait montre de l'envie de poursuivre, et cette prétendante n'avait pas été élue.
Tout semblait donc parfaitement clair.

Le cœur beaucoup plus léger, Orcus poursuivit son chemin.
En route, il fit un arrêt dans une auberge ou il fit acquisition de nouveaux vêtements.
Il retira sa bure, et décoiffa ses cheveux.
Un nouveau style pour une nouvelle aventure..

Reprenant le chemin, ses pas le menèrent en bourgogne, à Dijon plus précisément.

Découvrant la ville, il avisa un petit banc de pierre, longeant une place ensoleillée.
Profitant des rayons et des bruits des zozios, il laissa son esprit vagabonder.
La pierre restituait la chaleur accumulé et Orcus s'allongea dessus pour soulager son dos meurtris par la route.
Au loin, le piaffement se faisait de plus en plus étouffé, les paupières de l'ancien archevêque se firent plus lourdes.
Le trajet et les derniers évènements l'avaient contrarié plus que se qu'il ne pensait, et c'est quelque peu mélancolique qu'il sombra doucement dans un sommeil réparateur

_________________
Orcus DiCésarini
Maud
C'est au mois d'août qu'on fait les fous..De ce côté là,rien de vraiment folichon à part le joli coup joué au Berry. Vrai que personne ne savait où ils étaient ces écus et qui les avaient, mais Maud en rigolait bien quand même. Pas qu'elle soit vénale Maud, mais quelques milliers d'écus ne lui auraient pas déplu.
Claquement de langue tout en déambulant dans Dijon par cette belle journée..
Elle s'était rechaussée à la sortie du palais des Ducs..
A regret d'ailleurs, mais les ruelles étaient jonchées de toutes sortes de détritus, objets divers et se blesser sur un éclat de vaisselle cassée, elle en serait encore à dépenser en frais de medicastres. Les ducales étaient proches et elle imaginait bien la foire d'empoignes qui allait s'ensuivre.
Baguenaudant et presque en sifflotant.. Loin de tous ceux ou celles qui lui diraient.. "Maud, une duchesse ne se conduit pas comme ça!" , elle retrouvait une curiosité presqu'enfantine à traverser le marché et prenant une pomme à un étal

Tenez mon brave!
Une piècette et un croquement dans la pomme bien juteuse, elle se dirigea vers les remparts.. ça sinuait.. ruelles, placettes, et une de plus..une fontaine au milieu .. Un mince filet d'eau coulait qui lui rappela sa soif. S'approchant de la margelle, la main en coupe, elle but goulument la fraicheur et s'essuyant avec la manche de chemise. Un seul banc de pierre en plein soleil attendait les ragoteuses ou ragoteurs qui s'échangeraient à coups de paroles les derniers potins du jour.

Un homme y était allongé. Sans doute pausant entre des heures de travail. Elle même avait troqué sa robe contre braies et chemise et se dit qu'une petite distraction lui ferait du bien. Du diable si on la reconnaitrait ici. Elle se planta donc en face de l'homme endormi.


Dites donc, vous prenez toute la place!

_________________
Orcus
Des oiseaux, des petits lapins, des loups verts et des renards rouges faisaient la ronde dans un champs bleu.
Au dessus d'eux, un ciel jaune avec trois soleils et 4 lunes qui apportaient une douce lumière violette sur un bourg dont les maisons étaient construites toit en bas, et porte en haut.
Bougeant dans son sommeil, Orcus était en nage, et une goute de transpiration quitta sa tempe pour venir humidifier ses lèvres, lui laissant un goût salé en bouche.

Le rêve se poursuivait.

Marchant le long d'un chemin, Orcus entra dans une petite maison faite de planches moisies, à la couverture de pierre et au jardin emplit d'herbes folles.
Se tenait à table un jeune garçon brun, disputant son bout de fromage aux asticots qui peuplaient sa surface.


-Qu est se que tu veux, monsieur?
-A vrai dire je ne le sais, je n'ai ni faim ni soif, mais je ressens le besoin d'avaler quelque chose. Je ne suis ni fatigué ni courbaturé, et pourtant je souhaiterai m'asseoir. Je ne sens aucune tristesse ni douleur, mais néanmoins les larmes me montent aux yeux..
-Mon papa avait pareil que toi, à un moment. Il ne se sentait jamais remplis, mais en fait, c'est surtout qu'il était vide... Il avait l'impression de manquer de quelque chose, mais c'était parce qu'il n'avait rien...
Toujours un sentiment de manque, un goût d'inachevé. Il pensait parfois que c'était de la faim, alors il mangeait à s'en faire vomir, mais cela ne le comblait pas. Pas plus que dormir quand il se croyait fatigué, ou pleurer quand il se fantasmait emplit de tristesse... Il ne trouvais jamais de moyen de sortir de la torpeur qui envahissait son âme. Prend garde à ce qu'il ne t'arrive pas la même chose, monsieur
-J'y prendrai garde, jeune homme mais dis moi, qu'est il arrivé à ton père ensuite?
-Il est allé voir un prêtre, car il ne parvenait plus à dormir. Le prêtre lui dit que tout les vides ne se remplissent pas forcement avec des objets ou des liquides, et que dans un homme, on peut combler la bouche, et le ventre, mais l'âme veut aussi sa part. Et c'est ainsi que mon père comprit. Il devait remplir son âme, Il avait besoin d'un but. Il n'est qu'avec un objectif qu'un Homme peut se grandir, sans quoi il n'est qu'une coquille vide.


Trouver un but....
Se grandir...

Depuis qu'il avait été déboulonné de son archidiocèse, il avait passé du temps sur les routes, laissant le prince démon de l'acédie s'emparer de son âme.
Orcus prit sa tête dans ses mains et chercha.
Il chercha un but à sa vie.
Des image lui traversèrent l'esprit, des visages de personnes, des images de la vie quotidienne.
Et tandis qu'il trouvait quoi faire pour donner un sens à sa vie, il lui sembla qu'autour de lui la pièce devînt plus petite.
A mieux regarder, c'est lui qui grandissait.
Tournant la tête vers le petit garçon, ce dernier le regardait d'un air parfaitement neutre

Un homme peut se grandir avec un objectif, apparemment, tu t'es trouvé un but, monsieur.

Sa tête touchait déjà le plafond, et il était trop tard pour traverser la porte, devenu beaucoup trop petite pour lui.
Il s'agenouilla rapidement, et comme l'eau qui remplit un volume, le corps d'orcus vînt bientôt combler presque tout l'espace de la maison. en bois, qui bizarrement ne se déformait pas.
Il entrevit bientôt le jeune garçon, en train de se faire écraser par son genou qui prenait des dimensions gargantuesque.


eho, monsieur, pas trop, pas trop, vous prenez toute la place!!!!

Orcus ferma les yeux, mais ne parvînt pas à ne pas entendre le bruit sinistre d'un petit corps écrasé entre les planches et son genou...

Se réveillant en sursaut sur son banc en pierre,, haletant, il avait l'impression que son cœur allait exploser.


-Mon Dieu qu'ai-je fait?
-Ben rien de grave, mais c'est juste que vous prenez toute la place


Levant les yeux vers la voix féminine qui venait de parler, Orcus poussa un long soupir de soulagement en voyant devant lui Maud, la vicomtesse avec qui il s'était entretenue il y a peu..

Par la barbe d'Aristote votre Grâce, vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis heureux de voir céant un visage ami.

Se grattant la tête, Orcus constata qu'effectivement, allongé comme il l'était, il devait prendre une bonne partie du banc en pierre.

Avisant la tenue singulière de la vicomtesse, il fit un geste de la main en direction du banc, faisant tout son possible pour éliminer de son champs de vision le cauchemar affreux qu'il venait de subir


Venez vous asseoir, je vous en prie, cela fait longtemps que nous n'avons eu l'occasion de converser. Comment se portent vos affaires? La vie en Bourgogne est elle toujours agréable? et surtout, surtout, que faites vous en braies, alors que vous avez le don pour porter avec majesté, et avec une grâce toute particulière, les robes qui d'habitude sont l'apanage des femmes de votre rang?
_________________
Orcus DiCésarini
Xalta
Elle avait quitté Orléans quelques jours plus tôt perdant en Champagne son ami et filleul. A moins qu'elle ne l'ai oublié en vilaine marraine qu'elle était. Perdre ou oublier un aveugle! Une Honte ! Elle ferait acte de contrition, elle s'était déjà excusée auprès de l’intéressé qui ne lui en tenait pas rigueur d'ailleurs. D'ailleurs aussi loin qu'elle se souvenait, jamais il ne lui avait reproché quoique ce soit, même pas la perte de la vue. Certes ce n'était pas elle qui l'avait frappé en Provence, mais bien elle qui l'avait encouragé à s'engager dans l'ost orléanais et à partir au front. Ayant perdu un de ses hommes en route, elle poursuivit sa route avec les deux autres. Un Montargois tout comme elle et un Alençonnais futur montargois, il faut dire qu'elle savait se montrer persuasive. Et puis, elle aimait regrouper autour d'elle les gens pour qui elle avait une profonde affection: famille et amis.

D'ailleurs le but de se voyage était de se rendre en Franche Comté pour y quérir sa plus jeune sœur et son fiancé et les ramener avec elle à Montargis. Non elle ne cherchait pas à dépeupler les autres provinces au profit de la sienne et surtout de sa ville, mais les circonstances faisaient que. Enfin bref, reprenons, escortée elle se promenait sur les routes bourguignonnes qu'elle connaissait bien pour les avoir parcourues quelques mois plus tôt avec une armée orléanaise. Un saut à Sémur où elle récupère deux Bourguignons, un crochet par Cosne puis de nouveau Sémur et Dijon. Et c'est un groupe formé de deux femmes et trois hommes qui se présenta aux portes de la Capitale. Le Cosnois devint dijonnais, la Bourguignonne se reposait et ses deux compagnons de route s'étaient faits discrets dès leur arrivée.

C'est donc seule qu'elle fit la visite de la ville, se remémorant son dernier séjour. Peut-être croiserait-elle quelques bourguignons dont elle avait fait la connaissance lors de ses semaines dijonnaises... Elle profitait avec délices de l'ombre des venelles, ses pas la menèrent à une place, une fontaine y chantait et deux personnes bavardaient assises sur un banc. Quasi une image d'Epinal. Anachronisme? Je sais mais qu'importe. Sans prêter plus d'attention à l'homme et à la femme, elle se rapproche de la fontaine, ôte ses gants qui cachent la difformité de ses mains et les passent dans l'eau claire. Elle pousse un soupir de bien-être. Puis elle secoue les mains , les essuie sur ses braies car pour voyager à cheval, elle a opté pour une tenue masculine. Puis de nouveau son regard se pose sur le couple assis. Un froncement de sourcil accompagné d'un plissement d'yeux.

Poussée par la curiosité, elle se rapproche et finit par distinguer les traits de Maud et de... elle marque un arrêt, mais si c'est bien lui: Orcus. Et c'est donc d'un pas assuré qu'elle franchit les derniers mètres qui la séparent d'eux.

Du..Vicom.. Maud! Non ça elle ne changeait pas les titres et elle, cela ferait toujours deux.

Monsei.. Orcus, j'ai failli ne pas vous reconnaitre ainsi vêtu !

Elle les salue d'un sourire cordial.

Je ne vous dérange point au fait ?


De toute façon, c’était un peu tard pour y songer, tourner les talons et faire comme si.

_________________
Maud
Elle n'avait pas bien regardé ou plutôt s'était laissée tromper par la mise de l'homme aussi simple que la sienne finalement.
Monsei...
Et le reste fut étouffé. Sa main portée à la bouche d'un geste de surprise et de honte. Orucus qu'elle avait rencontré ici même sur la gargote pour le faire parler de cette Nouvelle Eglise et ensuite, dans le bureau de la Primatie de L'Eglise Universelle pour arriver enfin à faire dissoudre son mariage auprès de la hérauderie. Elle savait qu'il n'était plus Archevêque de Sens. A savoir ce qu'il était devenu.
Vous me voyez confuse.. Enfin.
Sa gêne laissa la place à un rire
Monseigneur.. On ne se défaisait pas aussi vite d'un titre.. La robe serait elle aussi une vraie torture pour vous?
Une invitation à s'asseoir alors qu'elle examinait les traits tirés d cet homme. Un autre Mais.. apparaissait au moment où elle posa ses fesses sur le banc. Un nom donné à cette placette lui vint à l'esprit.. Le-dernier-salon-où-l'on-cause. Amusée à l'hésitation de la Duchesse d'Orléans. Même en tenue masculine, elle l'aurait reconnue et puis zut on était pas au Louvre.
Xalta! Ne me dites pas que vous venez de nouveau chasser des croisés?
Une boutade en souvenir du passage des armées royales lors de la Régence d'Aryanha. Une époque révolue pour Maud.
Quant à nous déranger.. ma foi.. Il y a assez de place sur ce banc

_________________
Orcus
Orcus prenait grand plaisir à la compagnie de Maud, avec qui il avait longuement échangé pour d'autres affaires.
C'est alors qu'une autre apparition vînt se juxtaposer à la première pour le plus grand bonheur du nouveau Dijonnais


Votre Grâce, quelle surprise et quelle joie que de vous voir ici!
Mais quelles affaires peuvent bien vous conduire en Bourgogne, je ne puis croire que l'Orléannais puisse se passer de votre présence.
Auriez vous une faiblesse inavouable pour le vin Bourguignons?
Je vous en prie, installez vous, quel plaisir de vous avoir ici.
Venez donc profiter des rayons de l'astre solaire avant de venir en nos compagnies céder à la tentation de vider plus tard quelques chopines.


Regardant les deux femmes:

Céder est certes un péché, mais je connais fort bien quelqu'un qui n'aura de mal à vous absoudre lors d'une possible confession

Le moment était divin.
Ils discutèrent pendant de long moment des braies pour les femmes, des robes pour les hommes, de l'organisation politique d'Orléans, et d'autant de sujets qui faisaient oublier à Orcus les tracas de la vie d'alors. Le sujet fut même soigneusement évité...
Trop soigneusement d'ailleurs, peut être.
Prenant un air grave, Orcus murmura.


Mes chères amies, je vous remercie de vos prévenances et de vos discrétions concernant les sujets qui me préoccupent, comme vous devez certainement le savoir


Orcus se remémora qu'au début de la passionnante aventure qu'était l'Eglise de France, il avait reçu bien peu de soutiens extérieurs, mais ces deux Dames, parmi d'autres avaient fait montre de compréhension, et de bienveillance à l'égard du projet

Néanmoins, je me dois de répondre à vos curiosités, qui sont toutes légitimes aux vu de vos implications, et je ressens d'ailleurs le besoin moi même d'en évoquer les termes, vous remerciant par avance de me permettre d'ouvrir mon cœur meurtris.

Orcus souffla longuement.
Par ou commencer?
Il mit de l'ordre dans ses idées, et au moment d'entamer un long, morne, et triste monologue, il se rétracta.
Ses amies méritaient mieux, bien mieux..
Aussi, bondissant sur ses pieds, leurs faisant face, il entreprit de mimer un joueur de flûte, tel un troubadour sur le point d'entamer un récit.

Autour de lui, sur la place, les habitants s'arrêtèrent, dévisageant ce singulier personnage qui semblait prendre plaisir à jouer aux bois sans instrument, frappant les murs en guise de percussions, en avant de déclamer, d'une voix claire et forte:


Gentes dames de Bourgogne, et d'Orléans,
Je viens devant vous, ici, et maintenant,
Vous conter l'histoire, vous conter céant,
De celui qui, devant vous, se présente humblement.

Afin de ne point choquer ni les us, ni les mœurs,
Par un prompt habillage des noms et des mots,
Je vais déformer le récit, et ainsi sans heurts,
Ni sans courroux craindre pourrais vous le dire tout haut

Ainsi cette histoire, ni de cape, ni d'épée,
Se passe en un endroit fort, fort fort éloigné
Et par le lieu, et par le temps,
Dans un Royaume comme ceux d'antan.

A la tête duquel se trouvait un Roy,
A qui nul ne contestait le titre de Souverain,
Elu par le peuple, représentant de sa voie
Tant il était noble, et bon, et Saint.

Pour les besoin de l'histoire, et pour me protéger,
Ainsi le nommerons nous: Eusaiasounet.

Malgré tout ses effort, ses vœux de bonheur,
Au sein de son Royaume, au fond, en son cœur,
Une gangrène sévissait, fomentait, conspuait,
et d'agrandir son pouvoir, en secret, rêvait.

Un équipage de Tartuffes, de sots, de faux dévots,
Fort, fort, fort éloignés de ceux que nous connaissons tantôt,
Voulaient se montrer Roi, tristes idéaux.

Ces vils personnages, prêt à tout pour leurs fins,
Au hasard le plus grand, appelons les Tromains.

C'est dans ce contexte, de craintes, et de doutes,
A l'heure ou l'espoir, lentement, s'égoutte,
Que rentre dans l'histoire votre humble compagnon.

Fils D'Ujio, neveu de Caleb, estimables Tromains,
Frère jumaux d'une sœur dont le nom va si bien,
le gentil...... euuuh Crocus fait son apparition.

Les Tromains le laissait de marbre et il lui semblait,
Que bien loin de leurs charges et ministère exercés,
Ils pensaient plutôt à titres de fols, bonheurs terrestres,
Plutôt que de guider fidèles au Seigneur, à sa dextre.

Aussi, armé d'idées et d'amis pour seul fendoir,
Il entreprit de rendre, au Tout Puissant Sa Juste Gloire.

Et pour pouvoir ainsi leurs rêves réaliser,
En chemin prestement ils allèrent chercher alliés,
En la présence du Noble et Grand Eusaiasounet,
Et de Sa femme, la Reyne, agnia l'adorée.

Contre toute attente et grand soulagement,
Le Roy leur fit grâce et mandat céant,
Aux bons amis du Crocus, maintenant épanouis,
De se mettre au travail, et de produire scenarii.

Le Corbeau chef de Guerre permit rapidement,
Aux amis de pouvoir respecter leurs serments,
Régnants sur Archidiocèse, sur cours, et cathédrales
Nul n'imaginait alors une issue fatale,

Pour le Roy qu'on nommerait désormais "Le Pieu"

Les mois passèrent, bons, et doux, et riches,
De promesses tenues, de cultes rendus.
Reconstruisant sur des terres, auparavant en friche,
La faute aux absent tartuffes parvenus.

Contrant les attaques perverses des Tromains amers,
Qui voyaient ainsi leurs privilèges retirés,
Ne voyant pour les recouvrer qu'une chose à faire:
Au travail, promptement, retourner.

Mais il n'est point dans la nature des faux dévots
Même si leurs charges, d'avance pourtant les y engages,
De se retrousser les manches, de se lever tôt,
Préférant grands banquets, et fastes voyages.

C'est ainsi que dans l'ombre ils préféraient rester,
Au coté des Créatures qui leurs ressemblent tant,
Et le bon moment, gentiment, en silence, patienter,
Pour recouvrer leurs pouvoirs, sans effort, directement.

C'est au bout de quelques mois que les grigous furent récompensés,
De leurs intrigues, leurs coups bas, leurs manigances ,
Quand le Grand, le Noble Roy fut brisé,
Eusaiasounet avait, ô malheur, dansé sa dernière danse.

L'attaque ne se fit pas attendre, et c'est en rentrant chez lui,
En terre de Champagne, terre de Roy, terre de bien,
Que le Crocus, sans prévenir fut banni,
Par un Tromain dont il ne connaissait rien.

Errant dans les bois, comme son frère en terre Royale,
Sa Sœur en Normandie, et d'autre d'ici de là,
Les amis se jurèrent de conserver face Loyale,
D'aucun voulaient recréer l'ordre de ce pas.

Mais c'est le cœur trop plein de chagrin,
de tristesse et de Ire,
Que Crocus préféra n'en faire rien,
Et avoir d'autres objets dans sa mire.

C'est ainsi que, restant sympathisant, mais non plus acteur,
Crocus, les chemins parcouru de plus belle,
Et c'est en un lieu, qui des le début avait marqué son cœur,
Qu'il décida de s'installer: en la Bourgogne Eternelle.

Il rassembla ses paquets, fit lourd son sac à dos,
Anciennement Monseigneur, chose qu'il n'est plus,
A Dijon s'établit, tout reprendre à zéro,
Seigneur désormais de sa vie, rien de moins, rien de plus.

Il garde en mémoire son vécut, ses idées,
Leurs projets communs, leurs débats enflammés,
Sa sœur Aimée, son ami Portugais,
Et avec un profond respect,
Les Nobles Eusaiasounet et agnia, à Jamais.


_________________
Orcus DiCésarini
Maud
Un trio qui papote sur un banc.. De tout de rien.. et le soleil qui tape .. Maud en enleva ses chausses et écarta ses orteils en éventail et allongea ses jambes.
Elle ne lui connaissait pas cet air si enjoué à l'ex archevêque.
Quand elle pensait à l'amertume, la colère de certains evêques qui s'étaient vus déboulonner, ça faisait un sacré contraste.

Vrai que Maud était du genre curieuse et elle s'attendait à une longue tirade bien ennuyeuse. Un discours sur le Très Haut.. Rome.. son engagement en tant que clerc.. Tout ce qui ne l'intéressait plus du tout.

Aristotélicienne convaincue, il y avait longtemps que son respect bien devot face aux prélats de l'église avait disparu. Un seul retenait son attention en Bourgogne. Le jeune Frère Ambroise. Le renouveau aristotélicien dans le Duché. A moins qu'il ne se fasse manger de nouveau par toute la lourdeur romaine.

Et donc, éberluée, elle assista à un spectacle des plus étranges.


Euh..Eusiasounet!

Même les rares fois où Maud avait parlé en privé avec Feu le Roy.. elle ne l'aurait jamais appelé comme ça.. Elle pouffa donc d'abord avant d'être prise d'émotion à l'évocation de son règne. Vite passée face à l'énergie débordante de Orcus. Et d'un bond, elle se leva pour l'applaudir et riant.

Misère Orcus! Mais vous avez des talents cachés. et..Vous n'êtes plus clerc? Je veux dire..Même plus diacre ou autre? Quelle bonne nouvelle!.. enfin, je veux dire.. Je vous prends comme troubadour à Sennecey.

Un peu gênée quand même.. elle allait trop vite..Mais, s'agirait pas que Xalta lui fasse une proposition plus allèchante.

_________________
Xalta
Non je ne viens pas chasser de nouveau des Croisés. Je considère que le temps est à la réconciliation entre Aristotéliciens. Et j'aimerai que l’Église de Rome applique les principes qu'elle se veut défendre et saura se montrer clémente envers les clercs et laïcs qui ont osé prendre les armes pour parfois défendre un idéal de l’Eglise.

Elle pousse un discret soupir, des choses elle en aurait à dire sur le sujet. Elle espère que Rome entendra la voix de ceux qui contrairement à ce que l'on veut faire croire n'ont pas fait de choix entre Foy et Roy. Mais elle ne veut pas plomber l'ambiance sereine et la discussion.

Je suis de passage, je vais chercher ma sœur, son fiancé et un autre franc comtois pour les ramener en Orléans, ils viennent s'établir à Montargis. A défaut de dépeupler la Bourgogne* je dépeuple la Franche Comté.

Elle esquisse un sourire.

Que devenez vous Maud ?

Et puis soudain Orcus se lève et se lance dans un discours théâtralisé. Elle apprécie la finesse de celui-ci . Elle applaudit son ancien archevêque puisqu'il ne faut pas oublier que la Châtaigne est aussi diaconesse.

Je plussoie les dires de Maud, je ne vous connaissais pas non plus ce talent.

Son sourire se fait plus large en entendant la proposition que Maud fait à Orcus. Elle tente alors d'imaginer l'homme en troubadour.

_________________
Maud
Et Maud en riait encore et de voir Xalta en écho ajoutait à sa surprise..
Misère Xalta! Si au moins les romains nous chantaient la réconciliation comme ça.

Bah oui toujours excommuniée Maud comme tant d'autres en Bourgogne. Mais c'est la question de la Duchesse qui la rendit perplexe. Elle ne la connaissait pas si bien que ça Xalta.

Eh bien, j'essaie de faire fructifier mes terres de Sennecey comme il le faut.. Et c'est pas une mince affaire.. Mais ça me plait et mon intendant veille à tout! Tout juste si c'est pas lui qui me donne les écus que je peux dépenser.

Ce serait bientôt le temps des vendanges .. le temps du bon vin.. du nouveau cru.. Et amusée vers Orcus et elle..

Que diriez-vous d'y venir un temps? Et vous y verriez Donall.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)