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[RP] "Au 8 Barri Mesteiral, chez Stromb et Matou"

Matouminou


Elle ne voulait rien manquer et avait demandé à son époux de la réveiller dès qu'ils auraient franchi les remparts de Villefranche.
Elle avait hâte d'arriver et n'avait cessé de passer et repasser dans son esprit ce moment où elle la reverrait, devant elle, recroquevillée dans son écrin de verdure, avec ça et là quelques touches colorées que feraient les roses et les parterres de fleurs folâtres.
Elle sentait son coeur battre un peu plus fort dans sa poitrine, au fur et à mesure qu'elle reconnaissait les ruelles de cette ville qu'elle avait immédiatement aimée lorsque, un an et demi auparavant, elle en avait franchi la porte, au bras de celui qui allait devenir son mari. Elle admettait volontiers qu'une partie du charme de cette ville était due au simple fait que c'était la ville de naissance de l'homme de sa vie, mais il y avait autre chose, elle s'y sentait bien, loin de la Normandie, où la vie était devenue si pesante. Les mots pour décrire ce qu'elle ressentait lui manquaient, tout bêtement peut-être parce qu'il n'y avait pas besoin de faire de longs palabres. Parfois, on ne sait pas pourquoi l'on se sent si bien, c'est un tout sans doute, alors, il faut juste se laisser aller et apprécier cette plénitude.

Matou faisait partie de ces personnes à qui la vie a tout donné pour mieux reprendre. Elle avait du affronter des moments si difficiles qu'il lui avait semblé que seule la mort saurait apaiser ses souffrances. La mort n'avait point voulu d'elle, bien au contraire, c'est une renaissance qui s'était présentée sous la forme d'un volcan, son volcan, celui qui occupait tout son esprit, celui qui lui avait redonné gout à la vie, qui, aimait-elle à dire, l'avait fait renaitre et pour lequel elle aurait donné sa vie.

Aujourd'hui, elle portait avec fierté son nom, la vie avait fleuri en son sein, et elle avait mis au monde un solide garçon répondant au nom d'Antoine, mélange d'elle et de lui, et qui du haut de ses un an leur rappelait à tous deux combien la vie est précieuse.

C'est le ralentissement de la carriole qui la fit sortir de ses pensées. Enfin on arrivait, et elle ouvrit grands ses yeux, posant sa main sur celle de Stromb, la serrant un peu plus fort qu'il n'aurait fallu, tellement elle était émue de se retrouver chez eux.

La Grande Dame lui apparut soudain, et si elle n'avait point revêtu sa robe de verdure et ses touches de couleurs comme dans les pensées de Matou, c'est parce qu'on était en hiver et qu'arbres et fleurs, en cette saison, sont en berne. Toutefois, elle n'en gardait pas moins toute sa majesté et toute sa beauté.

Matou ne put s'empêcher de s'exclamer:


- Qu'elle est belle!!

Et elle était sincère. Elle aimait cette maison qui l'avait acceptée dès la première fois où elle y était entrée. Les mêmes sentiments animaient Matou quand elle voyait apparaitre de loin son phare en Normandie.
La jeune femme était absolument persuadée qu'on fait une maison à son image, qu'on la façonne à son caractère et que chaque détail et chaque imperfection en faisaient son charme...un parquet qui grince, un volet un peu de travers, une marche bancale...sans parler de la touche finale: les meubles.

Elle n'attendit pas que la carriole fut complètement arrétée pour sauter à terre, et sans attendre elle courut jusqu'au portail, notant, au passage, qu'il avait souffert des affres du froid et de la pluie, mais tout ceci n'était guère important, cela se réparait.

Elle l'ouvrit, forçant un peu, parcourut l'allée jonchée de branchages et de feuilles. Le vent avait du souffler fort, mais rien de dramatique. Très vite, ils s'attelleraient à nettoyer le jardin.

Arrivée devant la porte, elle posa sa main dessus, comme si elle avait cherché à sentir la respiration de la maison, puis, elle posa son front sur le bois et murmura:


- Nous sommes de retour, tu as su nous attendre...merci...

Les larmes lui étaient montées aux yeux, tant l'émotion était forte. Mais elle se ressaisit bien vite, réfrénant sa sensibilité, oubliant aussi qu'un jour, il faudrait repartir.
Elle se retourna, et sautillant d'un pied sur l'autre, elle appela son mari:


- Chéri!!!! dépêche-toi!! Je t'attends!!

C'était maintenant l'excitation qui l'avait gagnée, car, combien de fois, avait-elle rêvé de ce moment, où elle franchirait le seuil de la maison dans les bras de son époux, comme le voulait la coutûme du mariage.
Elle avait envisagé à un moment de s'habiller de sa houppelande de mariée, et avait sussuré, l'air de rien, à son volcan qu'il aurait pu aussi revêtir son costume, mais il avait secoué la tête: "Matou, nos tenues de mariage sont au fond d'une malle, elle même au fond de la carriole...nous ferons ça au naturel!"

Elle avait fait la moue, son côté fleur bleue profondément insatisfait, mais ne s'était pas avouée vaincue.
De sa besace, elle sortit sa couronne de fleurs, légèrement séchées et dont les couleurs étaient quelque peu défraichies, mais qu'importe.
Elle la mit sur sa tête, en déployant le voile autour d'elle.
Pour un peu, elle aurait pris l'air d'une jeune vierge effarouchée. Matou ne craignait jamais d'en faire trop, bien au contraire. Mais là, quand même ce serait vraiment trop, déjà que Stromb ne s'attendait pas à cette mise en scène...

Elle l'attendit donc, un sourire flottait sur ses lèvres.

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Stromboli
Le voyage n'avait pas été de tout repos, et ils étaient enfin arrivé. Matou avait sauté de la charrette pour se précipiter à la porte. Stromb quant à lui, s'était étiré avant de la rejoindre.

Il ouvrit de grands yeux en la voyant sur le seuil, avec sa couronne de fleurs et son voile sur la tête. Un regard à gauche, à droite, derrière... Ouf, il n'y avait personne pour voir ça. Il s'avança dans l'allée mangée de mauvaises herbes et se planta devant Matou. Il la regarda et se mordit la lèvre pour ne pas rire.


Mon dieu mon dieu mon dieu.... Il y a une jeune vierge effarouchée échappée du couvent sur mon pallier...

Il plissa les yeux et sortit une grosse clé de sa poche. Un tour dans la serrure et il poussa la porte. La clé disparut dans sa poche et il hissa Matou dans ses bras, façon "jeunes mariés". Il roula des yeux, se disant que décidément sa femme incarnait le romantisme poussé à son extrême. Il mit symboliquement un pied à l'intérieur de la bâtisse et regarda Matou en rigolant

Alors... heureuse ?
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Stromboli
Les jours s'écoulaient à Vf, et les habitudes étaient revenu. Chacun avait retrouvé sa chambre et ses activités. Tandis que Guillaume jouait dehors avec les amis qu'il s'était fait au village, Mahaut avait entreprit de découvrir tout les secrets de la bibliothèque. Luna faisait tourner en bourrique son petit frère, celui-ci se bornant à suivre à 4 pattes sa turbulente soeur qui avait un sens inné pour les bêtises. Antoine tenait désormais sur ses deux pieds, mais il arrivait encore qu'il se casse la figure en voulant mettre un pied devant l'autre un peu trop vite... Et pour suivre ses aînés, il devait mettre le turbo, pas facile donc.

Les gamins étaient occupés, mais les grands aussi. Matou la reyne de la déco installait tout à son gout, virevoltait par-ci par-là, tentant de mettre des touches de roses, essayant de ranger ses houppes dans le vaste placard de la chambre à coucher... Un concentré d'énergie. Stromb quant à lui, remettait l'extérieur à neuf. Adios les mauvaises herbes qui rongeaient le jardin et l'allée. Il avait aussi redonné une seconde jeunesse à la cabane de jardin en lui appliquant un vernis fait maison, ainsi qu'à la bergerie dans le pré derrière la maison. Il ne lui manquerait plus qu'à remettre d'aplomb le portail, entre deux siestes, et la maison serait fin prête.

Un soir, à la bougie, il avait étalé sa carte sur la grande table de bois qui ornait la pièce principale. Il en avait vu du chemin depuis des années qu'il voyageait. Ils avaient failli s'installer avec Matou, définitivement, à Fécamp. Mais la Normandie leur avait laissé à tout deux un souvenir amère, et leur fallait désormais changer d'air. Il parcourra des yeux les villes de la carte. Chaque nom lui rappelait une personne, une anecdote, une aventure... ou mésaventure, d'ailleurs.

Dans la lueur de la bougie, ses pensées s'abandonnèrent à ces années de liberté et de débauche. Un sourire s'étira sur son visage. Pour autant, il n'aurait échangé sa vie actuelle pour rien au monde. Chaque chose en son temps, et Stromb avec "l'âge" apprenait à apprécier de nouveaux genres de "bonnes choses". Sa femme et ses enfants en premier. Pour autant, hors de question de tirer une croix sur ses manières parfois extraverties, non. Il souhaitait intérieurement pour ses petits que leur vie soit aussi belle que la sienne, aussi complète, les drâmes en moins bien sûr, même si les obstacles vous forgent (encore plus) le caractère.

Il gratta la barbe naissante sur sa joue et s'étira. La bougie à la main, il grimpa les escaliers et traversa le couloir endormi. Il entrebâilla la porte de chaque chambre, vérifiant que chacun dormait dans son lit, ou plus généralement, que chacun ÉTAIT bien dans son lit. Et en dernier lieu, il alla rejoindre silencieusement Matou, qui comme chaque femme qui attend que son mari se couche, faisait semblant de dormir avec les yeux grand ouverts... Le chandelier posé sur la table de nuit, il retira ses habits et se glissa dans les draps. Le temps de souffler la flamme et il se serra contre Matou, l'enveloppant d'un bras protecteur, déposant un baiser dans sa nuque avant de fermer les yeux.

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Matouminou


Matou avait l'art et la manière de ne voir que ce qu'elle avait envie de voir, aussi décida-elle que son époux se mordait la lèvre, non pas pour réfréner un rire moqueur, mais qu'au contraire, il contenait sa joie car, grand seigneur, il était et savait toute la solennité qu'elle voulait mettre à cet instant.
Et puis, elle savait qu'il se prêtait volontiers à toutes ses fantaisies, en râlant, certes, parfois, mais ça ne durait jamais bien longtemps et c'était par pur principe.

Elle l'enveloppa d'un regard plein de tendresse lorsqu'il l'enleva dans ses bras et qu'ensemble, ils franchirent le seuil de la porte.
Il lui avait demandé en riant:


Citation:
Alors... heureuse ?


Elle avait ri avec lui en hochant vigoureusement la tête. On ne pouvait pas trouver , à cet instant précis, femme plus heureuse qu'elle.

Aussitôt qu'elle se retrouva sur ses deux jambes, elle s'exclama :


- Bon ça c'est fait!

Il ne fallait pas voir dans cette exclamation une chose expédiée, loin de là. Mais Matou avait la manie de passer d'une chose à l'autre à la vitesse aussi vertigineuse que lorsqu'elle parlait. Et surtout, elle avait hâte de redonner vie à cette maison. Elle se hissa sur la pointe des pieds et effleura des ses lèvres celles de son Volcan et lui lança en se dirigeant vers le salon:

- Il faut ouvrir toutes les fenêtres, faire respirer toutes les pièces, puis enlever les draps qui recouvrent les meubles... je dois trouver des fleurs...arfff...nous sommes en hiver, ce ne sera pas...ensuite, Suzon cirera les parquets...les enfants...et bien, Lia les gardera....il y a nos malles aussi...nous allons...chéri crois-tu que nous pourrions peut-être déplacer certains meubles? Ohhhh...et si tu nous sortais une bonne bouteille...nous devons fêt...

Elle passait d'une pièce à l'autre, virevoltait, commençait une phrase, ne la finissait qu'en pensée et riait. Elle adorait cette maison, elle était profondément amoureuse de son propriétaire et elle aimait la vie qu'il lui avait offert. Et quand Matou était heureuse, et bien, ça se voyait, ça s'entendait.

Donc, la première journée ne fut que remue-ménage, rangement, réorganisation, rires aussi...
De nouveau, elle reprenait connaissance avec ces lieux qui la facsinaient car ils représentaient toute l'enfance de son Volcan, car chaque pièce avait une histoire, et chaque objet en racontait une aussi.

Elle veilla que les petits, Luna et Antoine, soient pris en charge par Suzon, songeant qu'il leur faudrait une gouvernante afin de soulager la jeune servante. Il faudrait aussi un précepteur pour Guillaume et Mahaut, les plus grands. Elle et Stromb pourraient les suivre dans certains domaines mais pas dans tous.

Stromb n'avait pas chômé non plus, aidant Didier à porter les malles dans chaque chambre, vérifiant l'ensemble de la maison et notant toutes les petites réparations qu'il faudrait effectuer. Il est vrai que la vieille Dame avait été fermée durant de longs mois.

Et, cette première nuit, elle s'était endormie dans les bras de son époux, fatiguée, mais heureuse d'être enfin chez eux.

Les journées s'écoulaient paisibles mais jamais vides. Il y avait toujours quelque chose à faire, et Matou ne tenait pas en place. Elle avait changé quelques meubles de place avec l'autorisation de Stromb, avait ajouté quelques bibelots, point trop afin de ne pas surcharger les pièces. Sur une ou deux tables basses, elle avait jeté de délicats napperons en fine dentelle, sur un guéridon, quelques livres, sur un autre, une brassée de fleurs séchées dans un vase finement ciselé. Ça et là, elle ajoutait son empreinte, discrètement, avec goût et raffinement.

Et lorsqu'elle était fatiguée de courir à gauche, à droite, elle s'installait dans un des deux fauteuils devant la cheminée et fermait les yeux. Elle écoutait alors les bruits de la maison, le crêpitement des bûches dans l'âtre, une planche du plancher qui craquait, afin de retrouver sa place initiale, la voix étouffées de Suzon parlant à Didier, une berceuse qui lui parvenait un peu lointaine, sans doute chantée par Mahaut à Antoine pour l'endormir, le rire cristallin de Luna jouant avec ses poupées, à moins qu'elle ne soit en train de songer à une nouvelle bêtise, ou encore, dehors, le bruit sourd d'une hache s'abattant sur un tronc d'arbre que Stromb avait décidé d'enlever...

Si quelqu'un était entré à ce moment là, il aurait vu une femme encore jeune, aux traits délicats, belle car en paix, assoupie dans un confortable fauteuil avec un sourire flottant sur son visage. Et sans doute, ne lui aurait-il pas fallu plus pour se dire qu'il avait devant lui l'image du bonheur.

Parfois, elle s'assoupissait et bien souvent, c'était la caresse d'une main sur son visage, celle de Stromb, ou un baiser sur ses lèvres, où encore un doux "maman" interrogateur d'un des enfants, qui la réveillaient.

Elle clignait alors des yeux, se levait et souriait à celui ou à celle qui l'avait tirée de sa rêverie somnolente.

Mais, alors qu'une bonne semaine s'était écoulée, ce ne fut ni un doux baiser , ni une parole câline, qui la réveillèrent, mais des hurlements si stridents qu'elle crut que son coeur n'y résisterait pas.

Elle sauta sur ses pieds, tenta de reprendre ses esprits et repéra rapidement d'où venaient ces cris.
Elle courut jusqu'à la porte de la pièce d'où, maintenant, les cris s'étaient transformés en gros sanglots. Elle pouvait entendre derrière la porte entreouverte de la chambre de Luna car il s'agissait bien de la chambre de la fillette de quatre ans, la voix apaisante de Mahaut dire:


- Ma luna, ne pleure pas, ça va repousser...

Matou prit une profonde inspiration et poussa la porte. Le spectacle qui s'offrit alors à ses yeux, la laissa sans voix. Une vague de soulagement, cependant, la submergea....nulle trace de sang, de blessés....juste une Luna, les cheveux hirsutes, du moins ce qu'il en restait. Elle lança un regard perplexe vers Mahaut qui fit une grimace, puis s'approcha de Luna.
Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre, en voyant la paire de ciseaux tombée à terre au milieu de boucles et de mêches qui formaient un tapis de cheveux autour de la fillette.

Mahaut lui expliqua qu'elle avait trouvé étrange de n'entendre nul bruit de la chambre de Luna. Habituellement, la fillette chantonnait, ou parlait à ses jouets, inventant mille histoires. Mais là, le silence, et chacun savait que lorsque Luna s'entourait de silence, soit, c'est parce qu'elle dormait, soit parce qu'elle faisait, de façon extrêmement concentrée, une bêtise.

- Je suis entrée, elle achevait de se couper la dernière mêche! En se voyant dans le miroir, elle a commencé à hurler...

Pragmatique, Mahaut poursuivit, un petit sourire moqueur en coin:

- Au moins, elle ne s'est pas blessée...tu imagines, elle aurait pu se couper une oreille...

Matou pâlit, et tout en constatant les dégats, elle prit Luna dans ses bras. Elle ne savait pas quoi dire. Le chagrin de la fillette était énorme, et pourquoi plus la gronder pour avoir été fouiller dans ses affaires pour prendre cette paire de ciseaux? Elle était bien assez punie comme cela.

Elle soupira, qu'allait dire Stromb?
Luna balbutia entre deux sanglots:


- Maintenant.....c'est....c'est ....sûr....j' s'rai plus ... une...une princesse!!

Matou réprima un sourire et tandis qu'elle cherchait des paroles réconfortantes, Guillaume entra. Lui aussi avait entendu les cris. Il embrassa d'un coup d'oeil l'ensemble de la scène, et partit d'un formidable éclat de rire.

- Ha ha ha ha, Luna!!! C'est parfait ça! Papa a besoin d'un épouvantail pour dans le jardin!!!

Même le regard noir que lui lança sa mère ne put stopper ce fou-rire. Matou vit Mahaut se retourner et à ses épaules qui tressautaient, elle sut qu'elle aussi était en proie à un fou-rire incontrôlable. Matou serra Luna dans ses bras, et se retint comme elle put de joindre son rire à celui des deux grands.

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Caliana
Passer d'une humeur à l'autre telle est la nature des femmes...Et Lia n'y échappait, mais alors pas du tout.
La demoiselle était arrivé à Villefranche depuis quelques jours avec Stromb et Matou, le petit couple aux multitude d'enfants, ils étaient partit ensemble de la Normandie depuis déjà un bon moment, la blonde avait reprit le goût du chemin, voyager faisait partit de sa vie, elle avait essayer de s'installer à Fécamp en Normandie pour commencer une vraie vie, mais tous avait été chamboulé, comme tout. Sa vie entière est chamboulé...Lia elle-même est chamboulé, ou folle...Peut-être les deux, tous dépend le point de vue.
Tous cela n'explique pas pourquoi la demoiselle avait changé d'humeur ! Elle s'était installé dans une taverne pour pouvoir y passer les nuits...Enfin, installé...Incruster disons.

Elle se posait sur le canapé, une bouteille prêt d'elle...Elle s'endormait donc là où elle tombait, ivre. Et ce matin, n'était pas vraiment comme les autres...Surtout pour l'homme qui à a présent avait un œil au beurre noir.
La blonde n'est pas vraiment grande, et pas non plus forte, mais très agressive...Alors quand ce matin là, elle ouvrit les yeux de bonne humeur, réveiller par des habitants qui venait en taverne, et qu'elle vit allonger à côté d'elle un homme, les yeux grand ouvert la regardant, le premier réflexe de la demoiselle fût de pousser l'homme violemment sur le sol et lui asséner un coup de poing en pleine tronche...Certes c'est pas vraiment un moyen de faire connaissance, mais faut dire qu'elle avait été assez surprise ! Et puis, il avait cas pas se poser là celui là !

Enfin bon...C'est donc comme ça, elle s'était retrouvé les pieds dans les airs, porté par le portier pour être foutu dehors...La journée commençait bien.


Euum...Dîte, j'peux pas boire un coup avant de partir ? Était les derniers mots de la blonde avant de se prendre un coup de pied au fondement de la part du portier. Quoi de mieux pour être bien réveiller...
Lia avait parcouru toute la ville pour trouver la maison de ses amis, mais impossible de trouver...Elle avait donc demander à des passants.


Hep ! Toi là ! Le moche ! Bizarrement...L'homme s'était pas retourné... Eeet !! ATTENDS ! OH J'TE PARLE ! Après avoir crier, plusieurs personne, s'étaient retourné sur elle, et la blonde mine de rien, continua son chemin avant de trouver une petite vieille qui lui dit que un homme et une femme s'était installé dans une ancienne maison abandonné pas très loin. C'est après écouté les indications de la vieille que la blonde passa vite fait au marché acheté quelques marchandises et prit le chemin pour la fameuse maison.

Il faisait plutôt frais, le ciel était gris et le sol glissant à certain endroit...Un temps que la blonde appréciait seulement quand elle se glissait dans les bras d'un homme. Donc en clair, là, elle détestait ce temps. Sa capuche était rabattue sur sa tête de façon à couvrir ses cheveux dont elle était si fière et surtout ses oreilles meurtrie par le froid. Elle frottait ses mains ganté en levant ses yeux gris vers la bâtisse.
Un petit haussement d'épaule, elle ouvrit le portail et avançait dans le jardin en jetant quelques regard autour d'elle, c'était plutôt jolie, et la maison avait l'air d'être très chaleureuse, un petit sourire flottait sur les lèvres de la demoiselle en imaginant Mathou refaire la décoration de rose, papillon et des houppelandes partout.

La jeune femme se posta devant la maison, pas certaine que celle-ci était celle de ses amis, elle se mit alors à crier :

AU SECOURS !!! JE SUIS ATTAQUER PAR DES HOUPPELANDES ROOOOSE ! VENEZ ME SAUVEEEZZZ !!!!!
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Matouminou


Tout le monde avait bien ri de la mésaventure de la jeune Luna, tout le monde l'avait consolée aussi. Matou avait rectifié sa coupe qui, bien que très courte, lui donnait tout de même une bonne bouille et ses grands yeux bruns ressortaient encore plus. A vrai dire, elle était adorable.
On avait fait jurer Stromb qu'il ne la planterait pas au milieu du jardin en guise d'épouvantail.

Et le calme était revenu, hélas pour pas bien longtemps.
Matou avait décidé de cuisiner un poulet au calva et tandis qu'elle tentait avec difficulté de le découper, sous l'oeil éberlué de Suzon, elle sursauta en entendant hurler dans le jardin:


Citation:
AU SECOURS !!! JE SUIS ATTAQUER PAR DES HOUPPELANDES ROOOOSE ! VENEZ ME SAUVEEEZZZ !!!!!


Elle laissa le poulet mal en point sur la table, et, toujours munie du gros couteau de boucher, elle se précipita dehors.
Qu'elle ne fut sa surprise de voir Lia, plantée au milieu de l'allée.

Alors oubliant le couteau qu'elle tenait, et en faisant des moulinés avec la main, elle s'adressa à elle:


- Mais, Lia, tu n'es pas dingue de hurler comme ça...une invasion de houppelandes roses...ce serait le paradis, ça!! Enfin, Aristote ou je ne sais quelle divinité, aurait compris les femmes....

Elle pouffa, et poursuivit:

- D'ailleurs tu tombes à pic...j'ai fait le tri dans mes houppelandes...mais on parlera de ça plus tard..tu entres, ou tu continues de brailler??

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Caliana
La blonde, bras croisé attendait que quelqu'un vienne la chercher....C'est pas qu'il faisait froid mais légèrement tous de même. C'est alors qu'elle vit Matou arriver, armée d'un couteau et se mettre à bouger sa main dans tous les sens. Lia fit un pas en arrière en lui souriant.

Citation:
- Mais, Lia, tu n'es pas dingue de hurler comme ça...une invasion de houppelandes roses...ce serait le paradis, ça!! Enfin, Aristote ou je ne sais quelle divinité, aurait compris les femmes....


    Et bien, je ne savais pas si c'était votre maison...Et en parlant de houppelandes, c'était certain que tu viendrais en courant. Par contre, si tu pouvais...


Citation:
- D'ailleurs tu tombes à pic...j'ai fait le tri dans mes houppelandes...mais on parlera de ça plus tard..tu entres, ou tu continues de brailler??


La jeune femme leva les yeux au ciel en entendant la brune qui pensait pouvoir lui faire porter des houppelandes...Lia avait horreur de ça, en plus d'être totalement encombrant, elle ne trouvait pas cela très jolie...Enfin, la définition de la beauté pour la demoiselle était certainement à revoir.

    Oui oui, je entre...Mais arrête de me pointer avec ton couteau...Histoire que je sois en peu plus à l'aise hein.


Lia s'avança et suivit Matou pour entrer dans la demeure, elle était particulièrement...Matounesque. Mais cela n'était pas mauvais, tous était décorer avec soin, quelques objets par ci par là, une décoration faite minutieusement et avec goût. Jolie et chaleureuse. Exactement comme son amie. Un sourire flottât sur les lèvres de la blonde.

    Et bien Matou...Tu as une maison magnifique. J'imagine que tu as du mettre du temps pour tous refaire...Depuis votre dernier passage ici, la poussière avait du bien s'installer.


La demoiselle fit un petit tour sur elle même, regardant la maison puis elle se tourna vers Matou en fouillant dans sa besace et en sortit quelques sachets qui contenait diverses sucreries, pâte de fruit, bonbon au miel...

    Tiens, j'ai acheté ça pour tes enfants, je ne sais pas si ils aiment mais bon...Je n'ai trouvé que ça ! D'ailleurs, ils sont où ? Histoire que je ne me fasse pas tirer les cheveux en douce hein...

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Stromboli
Stromb avait entendu des cris, des larmes, vu traîner par terre des mèches de cheveux, des houppelandes, des chapeaux... Puis il vit Matou se diriger d'un pas déterminé vers la porte d'entrée, un couteau à la main. Tout est normal... Stromb ne s'étonnait même plus de cette famille de dingues.

Il avait néanmoins pris le chemin de l'entrée pour aller saluer Lia. Mais il se figea dans le grand escalier en entendant la tournure de la conversation, houppelandes et compagnies. Arghhh... Il se voyait déjà assis au milieu des femmes, à tenir ci et ça, à devoir faire tout un tas de compliments, à ne plus s'entendre penser dans toutes les jacasseries... Noooon !!

Il réfléchit rapidement à la façon de se tirer de ce guêpier. Il regarda à droite, à gauche... Et plissa les yeux. Non loin, la porte de la chambre d'Antoine était entrouverte. Il fit quelques pas et s'y glissa silencieusement. Son regard balaya la pièce et se posa sur l'enfant qui jouait, Suzon le surveillant de prés tout en tricotant dans un fauteuil à bascule. Il se racla la gorge pour attirer l'attention de la gouvernante.


Ahem... Suzon, je peux t'emprunter mon fils ? Merci ! Je te revaudrai ça.

Il sourit de toute ses dents et se pencha pour attraper l'enfant. Il le regarda et pris soudain un air faussement affolé

Oh mon dieu !!!! Suzon, tu as vu ?? Il est brûlant ! Il a même des pustules qui lui poussent dans le dos !! Arghhhhhh !!! Bon... je vais me sacrifier et l'amener chez le médicastre... Non ne t'approche pas, je suis fichu, ne te contamine pas...

Il attrapa de quoi couvrir l'enfant chaudement, ainsi qu'une écharpe des gants et un bonnet qu'il lui enfonça jusqu'aux yeux. Il sortit de la chambre l'air déterminé, laissant derrière lui une Suzon affolée.

Il descendit les escaliers et vint se planter devant les deux jeunes femmes, Antoine dans les bras. Celui-ci semblait venir tout droit de régions glaciales fort lointaines tellement il était emmitouflé. Car oui, derrière les peaux et la laine, il y avait un enfant dont le visage seulement dépassait. Ses yeux bleus se posèrent sur son père, sa mère, et la dame blonde. Il ne savait pas vraiment ce qui arrivait, en plus, ses joues commençaient à rougir sous la chaleur des épaisseurs.

Stromb regarda Matou et Lia et leur annonça d'un air détaché :


Salut Lia ! Heureux de te voir parmi nous. Ça aurait un plaisir de rester avec vous faire des essayages mais le p'tit a attrapé froid, je dois le faire examiner.

Il sourit l'air de rien et regarda l'enfant qui suçait son pouce

On est de retour dans 3h, je voulais aussi lui apprendre à se raser. A plus tard !! Ah au fait... Avant que Luna ne les mange tous...

Il avait repéré les confiseries que Lia avait apporté et en chipa quelques unes qu'il fourra dans sa bouche.

Merci Lia franchement t'es une amie chuper !!

Il s'éloigna en mâchouillant tandis qu'Antoine râlait de ne pas en avoir eu

Non, non... Tu n'as pas assez de dents pour ça, on en reparlera dans 1 an.

Il enfila sa cape et fila
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Matouminou


Oups, le couteau! C'est vrai qu'entre ses mains, ça pouvait devenir rapidement une arme dangereuse...elle avait l'art et la manière de se montrer parfois si maladroite. Elle cessa de l'agiter sous le nez de Lia en riant. Celle-ci lui annonça qu'elle avait acheté des sucreries pour les enfants

- Oh, merci, c'est gentil! Ils vont t'adorer et ne plus te lâcher!

Ce qui la fit pouffer, parce que Lia et les enfants, ça faisait dix au moins!

J'étais en train de massacr...de découper un poulet...d'ailleurs, tu restes manger avec nous...

Sur cette évidence, elle l'invita à la suivre dans la maison. Elle était heureuse que Lia soit venue. Stromb et elle avaient insisté pour qu'elle élise domicile chez eux, au moins le temps qu'elle sache ce qu'elle voulait faire.
Lia avait des projets, Matou le savait, mais elle n'était pas pressée, et c'était mieux ainsi. Matou savait aussi que la blonde avait besoin de se reposer, tenter d'oublier des souvenirs malheureux.

Une fois à l'intérieur, ce fut l'échange des politesses d'usage:


Citation:
Et bien Matou...Tu as une maison magnifique. J'imagine que tu as du mettre du temps pour tous refaire...Depuis votre dernier passage ici, la poussière avait du bien s'installer.


Matou n'était pas dupe, Lia n'était pas femme d'intérieur pour deux écus. La brune ignorait même ses gouts en matière de meubles, de décoration. la seule chose qu'elle savait, c'est que Lia n'aimait pas le rose, et ne s'attardait pas non plus sur des considérations d'ordre ménager. En réalité, toutes deux étaient opposées, et pourtant, elles s'entendaient. Peut-être parce que Matou savait écouter et peut-être que la personnalité de Lia lui plaisait parce qu'elle n'était pas banal et parce qu'elle cachait tant de facettes surprenantes. Quant à savoir pourquoi Lia appréciait Matou, ça la brune ne le savait pas vraiment.

Elle sourit et pour la forme, elle hocha la tête en disant:


- M'en parle pas...la poussière, un truc de fou...une maison fermée durant des mois et la poussière qui s'infiltre partout... tu y crois toi? Enfin j'ai des armes redoutables...sous y faire....reine nette...et surtout, surtout Messire propre...alors avec lui pas de souci, il retient la poussière avec ses muscles et hop, tout brille!! Mais chuuuut, Stromb aime pas trop quand je fais appel à lui....

Et Matou de sourire, d'expliquer, avec moult détails, en insistant un peu, exprès, car c'était le genre de conversation que Lia detestait sans doute.
Fort heureusement, ce fut le maitre de maison, le Volcan en personne, qui sauva Lia de cette mauvaise passe.


Citation:
Salut Lia ! Heureux de te voir parmi nous. Ça aurait un plaisir de rester avec vous faire des essayages mais le p'tit a attrapé froid, je dois le faire examiner.


Matou sourit tendrement à son Volcan, mais son sourire se figea en entendant les derniers mots. Elle ouvrit la bouche, hoqueta et regarda Antoine. l'enfant était habillé comme pour affronter les grands froids, Stromb lui avait mis le bonnet de laine de Luna, celui avec un gros papillon rose. il semblait calme. Il est vrai que rien n'étonnait plus qui que ce soit dans cette famille, même Antoine, à un an, faisait preuve d'une grande philosophie enfantine. Elle regarda Stromb qui poursuivait, avec le sérieux d'un père qui assume totalement sa nombreuse progéniture:

Citation:
On est de retour dans 3h, je voulais aussi lui apprendre à se raser. A plus tard !! Ah au fait... Avant que Luna ne les mange tous...


Matou manqua s'étrangler, tandis qu'il piochait généreusement dans le sachet de sucreries, tout à fait à l'aise.
Elle tenta de se ressaisir et fit un petit signe de la tête à Lia, genre "tout va bien, les petits soucis quotidiens...normal!.


- euh....Strommmbbbeu...

Oui, quand elle était inquiète, Matou pouvait monter dans les aigus, parfois même, elle imitait très bien la grenouille, ce qui, il faut l'avouer, ne faisait pas très sérieux.
Toutefois, elle continua:


- Tu lui as touché le front, il m'a pas l'air malade....Quoique, avec tout ce qui traine en ce moment! Mais pourquoi ne pas appeler le médicastre? En plus, on allait aborder un sujet palpitant avec Lia, et j'avais pensé que tu pourrais te joindre à nous, devant un petit calva, en attendant le repas...

Elle évita soigneusement de lui dire qu'elle avait décidé que le sujet de conversation porterait sur les houppelandes, corsages et autres joyeusetés qui font la joie de Matou, certes mais pas de Lia, et encore moins de Stromb. Ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'il avait entendu une partie de la conversation, et qu'il avait saisi le mot fatale "houppelandes" d'où son soudain besoin de partir avec un Antoine pas du tout malade.

Mais impossible de retenir un Volcan bien décidé à déguerpir car si Stromb pouvait tout affronter, il y avait un domaine qui n'était pas loin de le terroriser: la garde robe de sa femme.
Après avoir avalé quelques sucreries, remercier Lia de cette gentille attention, il enfila sa cape et sortit de la maison.


- Heyyyyy chéri???

Matou lui courut après et lui cria:

- S'il te plait, attends tout de même une quinzaine d'années avant de lui apprendre à se raser...arfff...mon dieu, mon pauvre bébé!!

Mais déjà Stromb était loin. Elle revint vers Lia et en soupirant, lui dit:

- Je sais pas ce qu'il a avec ses enfants...il se projette toujours un peu loin, je trouve. Pas plus tard qu'hier, il me faisait presqu'un drame parce que Luna aurait bientôt des prétendants...elle n'a que 4 ans...et qu'il songeait à l'enfermer dans une tour...et maintenant, il voit son fils avec une barbe à raser...


-
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Galla
Elle se promenait à travers les rues de la ville, Ils étaient arrivés aux premières lueurs de l'aube et avec le brouillard ils n'y voyaient pas grand chose, heureusement que les deux inséparables avaient toujours quelque chose à se dire pour ne pas s'égarer dans la pire des purées de pois !
Elle ne pouvait repérer Yaneck à ses hoquets ou ses rots sonores car il y avait tant de jours qu'ils marchaient qu'ils n'avait plus pris une seule cuite et la tisane commençait à leur sortir par les pores de la peau et surtout elle s'inquiétait pour leurs articulations ! L'eau ça fait rouiller le fer et on ne savait pas trop les effets de l'eau chaude sur les articulations humaines car il était déjà sûr et parfaitement constaté que les effets secondaires et mêmes premiers et quasi immédiats sur les vessies était largement prouvé ! D'ailleurs cela n'avait pas trop ralenti leur voyage car ils avaient évité de trop en boire c'était quand même Galla et Yaneck hein !!!


Bon elle est où leur maison ??? Marmonna la blondinette

Soudain une maison se dressa devant elle d'où venaient des bruits de voix du style exclamations joyeuses... Il lui sembla que parmi elles un rire connu se mit à perler...
Mais elle n'eut pas le temps de réfléchir plus quand un homme sortit comme une tornade, il tenait un enfant ? Oui il lui sembla bien que c'était un enfant mais il était si enveloppé de vêtement qu'on aurait dit une boule de tissus superposés !!! L'homme passa devant à elle à la vitesse d'un boulet de canon, il parlait de froid... faire examiner... d'apprendre à raser .... Sans conteste elle devait être devant la bonne maison !
Elle courut vers la porte avant qu'elle ne se referme appelant à plein poumons :


Matouuuu ! Matouminette c'est toi là-bas dans ce couloir ? Mais qu'est ce que tu croyais que je ne te retrouverai pas ! Laisse-moi te regarder ma Matouminette ! Mais oui c'est bien toi !!!! Ici c'est bien chez toi !!!

Et de se mettre à courir bras tendus pour la prendre dans ses bras et la couvrir de bises toutes folles devant le regard ébahi de son autre visiteuse !!!!!
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Matouminou


Indéniablement on était au pays des fous, mais ça n'étonnait pas plus Matou que ça. La vie était trop courte pour ne pas la vivre pleinement, et c'est ce qu'elle faisait. Après avoir commenter brièvement la situation, Elle sourit et alors qu'elle allait proposer un petit verre, voire plusieurs petits verres, à Lia, un tourbillon emplit soudainement la maison qui la laissa pantoise.

Elle réussit à saisir les paroles de la personne qui fondait sur elle, comme une volée d'oiseaux piailleurs.


Citation:
Matouuuu ! Matouminette c'est toi là-bas dans ce couloir ? Mais qu'est ce que tu croyais que je ne te retrouverai pas ! Laisse-moi te regarder ma Matouminette ! Mais oui c'est bien toi !!!! Ici c'est bien chez toi !!!


Reculant un peu, elle se mit à réfléchir à toute vitesse, la personne la connaissait, semblait la chercher et cela la rassura, était contente de la revoir. La voix lui était familière...se pourrait-il que ce soit...elle écarquilla les yeux et éclata de rire:

GALINETTEEEEEE!!

Elle sauta au cou de Galla, l'amie de chaque instant et surtout l'amie fidèle dans les moments difficiles, et lui claqua deux gros bisous sur chaque joue en disant:

Mais je savais pas que tu étais arrivée à VF, je t'attendais pas avant plusieurs jours!! Ce que je suis contente de te revoir!! Et Yan??? il est où Yan?? Et ceux avec qui vous voyagez??? Vous restez quelques jours hein? on va vous loger!! Tu as du croiser Stromb.... il va revenir...il doit acheter une lame à raser pour Antoine....euh...qu'est ce que je dis moi?!! Bref, il va vite rentrer!

Elle reprit son souffle et se tournant vers Lia elle la saisit aux épaules et se mit à la secouer comme un pommier, c'est à dire assez fort, parce qu'un pommier, faut y aller pour espérer en le secouant, faire tomber une seule pomme:

LIAAAA, c'est GALLA!! Tu la connais non? Elle était aussi Normande!! Elle boit comme toi, comme un trou!!
On va s'amuser, tu vas l'adorer!!
Galla, je te présente Lia!!!On a voyagé avec elle! C''est aussi une bonne amie, enfin, elle est insupportable, malpolie, mais....adorable au fond!


Elle se mit à rire de plus belle, se demandant si le mot adorable était vraiment adapté à Lia...mais décida que si, ça l'était, même si cela pouvait faire grimacer l'intéressée.

-Venez!! Venez, ne restons pas là!! J'ai encore quelques bouteilles de calva, on va les gouter, puis les entamer, et finalement, les terminer, car toute bouteille entamée doit être terminée, pas vrai??
Ensuite, une fois ça fait,...hum..faudra négocier avec Stromb pour qu'il aille nous chercher de quoi ne pas mourir le gosier désséché, dans sa cave!!


Elle prit un air dépité:

- Stromb me donnerait jusqu'à sa vie, je crois bien...mais impossible d'avoir la clé de sa cave!!

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