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[RP] Limousin, we love you forever !

Agnesina_temperance
Vous pensiez que la Spiritus Sanguis n'était que des vilains pillards, ne parlant qu'avec la violence et ne sachant pas écrire ? Préjugé !

La Cheffe avait confié une mission à Agnésina, celle d'écrire une lettre à l'ancienne Duchesse du Limousin. Le chien à trois tête se posait des questions et avait une demande à faire. Rien de compliqué. Attablée à une taverne où Enjoy et Arsène joutaient verbalement, la Brune Corleone s'attelait à la tâche, touchée par la confiance que lui accordait la Cheffe. Le brouillon de la lettre fût montré. Comme elle l'avait pensé, elle était trop directe.

«- Elle a eu un nouveau-né, Agnésina, félicite-la.
«- Bawé, demande-lui comment va la famille.
«- Ouais, enfin, à tout les coups, not' travail sera d'faire la nounou pour l'bambin...


Agnésina râlait beaucoup mais elle se souvient que la destinataire de la lettre était noble, donc elle affina son écriture. Le tout était de dire ce qu'elle avait à dire mais de façon détournée tout en faisant en sorte que l'Ancienne Duchesse du Limousin comprenne où ils veulent en venir. La deuxième proposition fût la bonne.

Le temps de tout écrire au propre, qu'Agnésina avait déjà fait partir la lettre.


Citation:
A vous Mahelya,
De nous, Ina Corleone, au nom de la Spiritu Sanguis.

    Salutation,

    Nous avons eu connaissance de la naissance de votre enfant. Nous vous souhaitons tous nos vœux de bonheur et espérons qu'il soit en pleine forme. Les enfants sont l'héritage le plus précieux que nous ayons. Nous espérons aussi que le reste de votre famille se porte à merveille.

    Nous nous souvenons que vous avez été Duchesse du Limousin et nous gardons un assez bon souvenir de notre séjour dans ce comté. Il possède un prestige que bien d'autres doivent lui envier mais n'était-ce pas là où la Reyne Nébisa se repose en paix ? Une terre de Royauté entourée de paysage verdoyant où il fait bon de vivre, sans nul doute.

    Nous nous souvenons que sous votre mandat, nous pouvions passer librement dans ce territoire et nous sommes restés un bon moment si mes souvenirs sont bons, jusqu'à ce que votre successeur nous demande de sortir et nous mette nos têtes à prix. Nous savons pourquoi et de toute les manières, nous ne pouvions rester éternellement dans le Comté aussi beau soit-il. Ceci dit, nous nous demandons pourquoi sous votre mandat, nous pouvions circuler librement. Nous protégeriez-vous ?

    Nous souhaitons y retourner, parce que je me souviens du marché de Limoges et il était remplie. On y trouvait presque de tout et ça faisait plaisir à voir. Certaines femmes du Clan adorent faire leurs emplettes sur le marché. Je pense que vous savez ce que c'est. Nous avons toutes nos points faibles lorsque nous nous trouvons sur le marché et ce n'est pas un mal, puisque ça fait marcher l'économie du marché.

    Pensez-vous que nous puissions retourner au Limousin ? Nous aimerions savoir ce qui est envisageable et si d'aventure, vous auriez besoin de confier un travail à quelqu'un, sachez que nous sommes là.

    Nous vous souhaitons une bonne journée,

Ina Corleone.


_____
Limousin, nous t'aimons pour toujours !
_________________
Mahelya
Assise à son bureau, l’Étincelle travaillait sur quelques propositions de traités. C'est que la chancellerie reprenait des couleurs et avec ça, le travail ne manquait pas pour la Rouquine qui gardait l’œil sur tout. Il était tard et hormis le personnel de garde tout le monde était rentré chez soi. Soudain on toqua à sa porte, juste trois coups, la fine silhouette s'étira et s'extirpa de son fauteuil trop rude. Quelques pas et la porte s'ouvre sur Gontrand, le fidèle garde du pavillon, un plis soigneusement plié dans sa main.

- M'dame une missive pour vous.
- Que dit le cachet ?
- Rien !
- Ah !


Se saisissant du vélin, la Flammèche le décacheta et le lu bien vite. Première réaction : un léger froncement de sourcils. Si elle s'attendait à avoir des nouvelles des Corleone s'était de Daeneryss et Gabriele qui s'étaient ou devaient se marier. Mais là, couchée sur le parchemin s'étalait une autre écriture. Bien maintenant la réponse. Retrouvant sa place derrière l'écritoire, à la lueur d'une bougie, Marie apporta celle-ci.

Citation:

    A vous, Ina Corleone, de la Spiritu Sanguis.
    De nous, Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, épouse Deschenaux-Carsenac.

    Salutations,

    Je vous remercie de prendre des nouvelles de ma famille. En effet, je suis devenue mère d'une petite fille au prénom d'Heliana depuis le sept novembre 1461. Et mon époux Kylian se porte bien également.

    Mais entrons dans le vif du sujet, vous m'écrivez donc parce que vous souhaitez revenir en Limousin et Marche, et ce, je suppose en famille ?! Dans six jours ont lieu les élections pour le nouveau conseil, si tout se passe bien, je siègerai à nouveau au sein de celui-ci. Je ne peux en l'état rien vous promettre, mais j'essaierai d'intercéder en votre faveur auprès du Comte. Bien évidemment il vous faudra lui faire une demande officielle, et je présume que vous vous doutez, que ce ne sera pas sans quelques garanties de votre bonne fois envers notre province.

    Les choses étaient différentes sous mon mandat, je vous le concède et je ne me suis pas faite que des amis en demandant alors à ce qu'on vous laisse tranquille. Vous souhaitez savoir pourquoi j’agissais comme cela alors. Hormis le fait que j'ai sympathisé avec Gabriele Corleone et sa promise Daeneryss, j'ai quelques connaissances qui comptent pour moi et vous suivent de temps à autres. Tout d'abord, le dénommé Tynop, ami de ma cousine, celui-ci n'a pas hésité une seconde à me prévenir des paroles douteuses de l'un de mes maires. Même s'il s'est avéré que ces paroles étaient fausses, j'ai apprécié le geste de Tynop.

    Puis Nizam, qui si je ne me trompe pas est marié à l'une des femmes de votre famille. Nizam, le Balafré est un ami. Nous nous sommes connus il y a quelques années, il fut même proche, puisqu'il assurait ma garde. Je garde les bons souvenirs. Interrogez-le, je pense qu'il vous confirmera tout cela.

    Et puis, il y a aussi le fait que vous n'avez rien fait de répréhensible en Limousin et Marche, que le BA m'avait communiqué tous les noms qu'il supposait appartenir au clan ayant attaqué Murat. Nous n'avons aucun traité nous liant au BA, aussi je n'étais pas tenue d'accepter leur requête, ce que mes prédécesseurs n'ont pas osé faire, je le déplore.

    Votre dernière phrase éveille ma curiosité. Est-ce un travail que vous cherchez ?

    La bonne journée à vous.
    Respectueusement,

    Rédigé et scellé à Limoges le 10 février de l'an de Grâce 1462,


_________________
Agnesina_temperance
Agacée, Agnésina lança un regard froid vers le tavernier. Il se foutait d'elle. Il y'avait pas d'autres solutions et elle avait bien envie de sortir en claquant la porte. Elle tapota ses doigts sur la table en le fixant. et elle fit tourner le liquide carmin dans le verre, avant de le sentir. Elle finit par tremper ses lèvres pour goûter le fameux vin. D'un coup sec, elle reposa le verre sur la table. Le tavernier allait prendre pour son grade. Il ne fallait pas la prendre pour un lapin de six semaines et il allait le comprendre.

«- Et vous osez soutenir que c'est du bon vin, stupido ?
«- Bein ma petite Dame, si vous n'êtes pas contente, vous pouvez aller voir ailleurs !
«- J'ai payé pour que vous me fassiez goûter votre meilleur vin et là qu'est-ce que j'ai ? Du pisse-vinaigre. Vous devriez être content que j'ne vous demande pas de me rembourser ce que je viens de payer !
«- Oh hé, on s'calme.
«- Je suis calme mais vot' vin ne vaut rien, même la piquette des curés, c'est du nectar en comparaison de votre merde. Feriez mieux d'aller en faucher.

Lasse, elle était vraiment lasse. Stupide tavernier. Stupide ville où rien ne trouvait grâce à ses yeux. Elle laissa le tavernier râler lui tournant le dos et sortant de la taverne. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ? Même le marché était stupide. Elle déprimait jusqu'à ce qu'un gamin qui savait qui elle était vient la trouver. Une échange de missive contre un bout de pain plus tard et elle était entrée dans sa chambre d'auberge. Elle parcouru sa lettre jusqu'à ce que...

«- Nizam, marié avec une des femmes d'notre famille ?

Ce n'était pas vraiment une question mais plutôt une réflexion qui était en train de se mettre en place.

«- Putain, j'y crois pas !

Nizam était marié avec Arsène ?! Son ingrate de sœur ne lui avait rien dit de son mariage ! Elle savait juste qu'il y'avait eu un baiser entre eux et peut-être plus. Arsène allait entendre parler du pays quand elle allait entrer. Bien évidemment, Agnsésina avait fait abstraction du " si je ne me trompe pas". Ceci dit, elle ne tarda pas à écrire une réponse à Mahelya.



Citation:
A vous, Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, épouse Deschenaux-Carsenac.
De nous, Ina Corleone, au nom de la Spiritu Sanguis.

    Salutation,

    Nous vous remercions de votre prompte réponse et nous sommes ravie d'apprendre que vous êtes devenue mère d'une petite fille. Ainsi que vostre époux se porte bien. Heliana est un fort joli nom. En connaissez-vous la signification ? On raconte lorsqu'une jeune fille portant le nom d'Heliana est une jeune fille imprévisible, parce qu'elle ne se laisse pas porter par ses émotions. Nous nous avancerons à dire qu'elle est active mais non pas dénué d'intelligence. Vous lui prédisez, sans nul doute, un avenir de politicienne ou de diplomate.

    Nous débutons nostre lettre en répondant à vostre curiosité. Spiritu Sanguis est un Clan de mercenaire, fier et ayant réputation de toujours tenir sa parole lorsqu'il s'engage à quelque chose. Comme tout mercenaire, nous recherchons toujours des contrats qui restent dans nostre domaine de compétence. Nous n'escortons pas, nous ne gardons pas les enfants, nous ne faisons pas garde du corps et nous ne récurons ni les écuries ni les latrines. Pour le reste, nous sommes tout à fait disposé à apporter nostre savoir-faire et nostre expérience et, sachez que nous sommes nombreux, donc de nombreuses possibilités s'offrent à vous ou à vostre Comté si vous vous décidez à exploiter nos talents.

    Par ailleurs, vous parlez de garanties de nostre bonne foi envers vostre province. De quels genre de garanties parlez-vous ? Si vous craignez que vous venions piller une des villes du Comté du Limousin et de la Marche ou que nous y brigandions, nous tenons à vous rassurer. Nous n'avons jamais touchés et nous ne toucherons jamais à vostre Comté. Nostre parole vaut de l'or car nous la renions jamais. Avant de faire une demande officielle au comte, nous attendrons que celui-ci soit élu et pour cela, nous aurions besoin qu'on nous communique son nom. Seriez-vous d'accord pour le faire ?

    Nous comprenons mieux vos motivations à nous laisser tranquille lorsque vous étiez Comtesse du Limousin, parce que nous avions été intrigué et nous avions eu raison, vous êtes femme sur qui on peut compter. Nous sommes certains que Gabriele Corleone et sa promise Daeneryss seront ravis de vous revoir. Tynop nous suit, en effet, de temps à autres lorsqu'il en a le désir et avez-vous eu connaissance de son mariage ?

    Sachez que nous vous sommes reconnaissant de nous avoir laissée tranquille lorsque le BA vous a communiqué nos noms et le fait qu'encore aujourd'hui, vous êtes prête à intercéder en notre faveur envers vostre Comte.

    La bonne journée à vous,


Ina Corleone.


_________________
Mahelya
- Et là, voyez ! le four commun ! Il est en parfait état de marche.
- C'est une excellente nouvelle Harchi ! Est-ce que cela nous a couté beaucoup ?
- Nenni Madame, ce sont les hommes de Linards qui se sont attelé à la tâche.
- Donc rien ?! Mais les pierres d'où viennent-elles ?
- Il y a un reste de carrière un peu plus loin. Je pense que cela ne suffira pas à fournir la pierre nécessaire à la muraille que l'on relèvera au printemps, mais cela limitera un peu les frais.
- Bien. Ça sera déjà ça. Rentrons-veux-tu ? Il fait froid et je suis un peu fatiguée par la route, en plus Heliana doit rester au chaud. Nous visiterons le reste après un bonne tisane bien chaude, à moins que tu ais du vin chaud ?


Et l'Ombre passa devant la Lumière, l'escortant elle et sa fille vers le logis tout confort maintenant, qu'il occupait en la Seigneurie de Linards. Si le fief était encore loin d'être sur pied, il n'y avait toujours pas de château pour accueillir les seigneur, et de retrouver sa superbe d'antan, certains champs n'étaient encore qu'amas de friches et mauvaises herbes, force est de constater que chacun ici faisait de son mieux, pour relever ce fief confié aux bons soins de l’Étincelle, sans que cela ne lui coute une fortune non plus, bien qu'elle ne soit pas à plaindre au niveau des finances.

Confortablement installés auprès de feu, Harchi jouant avec Heliana, Marie un godet chaud entre les mains et une couverture de laine sur les épaules, ils faisaient les comptes et tentaient d'estimer ce qu'il resterait à investir dans la seigneurie pour qu'elle soit digne de ce nom.


- 15 738 écus, c'est la somme dépensée, votre époux nous a permis une économie considérable.
- Concrètement qu'est-ce qui nous a couté le plus ?
- L'agriculture Filia. Il a fallu tout repenser. Les graines, les outils, les granges permettant de stocker, les moulins, les étables ... tout....
Le regard compatissant de l'ombre se posait sur la jeune Vicomtesse. Filia, vous devriez vous reposer, voilà à peine trois mois que vous êtes mère, à peine deux mois que vous avez retrouvé la vie, que vous marchez et que vous mangez enfin. Ne vous torturez pas avec tout cela, et faites-moi confiance.

Marie se massait les tempes, même sans être dans le besoin c'était tout de même de sacrée sommes. Et si Kylian se montrait conciliant jusqu'à maintenant peut-être qu'il en aurait assez de subvenir aux besoins de cette pauvre seigneurie perdu dans la campagne limousine. Elle en était là de ses réflexion quand on toqua à la porte.

- Ne bouges pas, j'y vais.

Aussitôt dis et aussitôt fait la Flammèche se retrouvait devant la porte, l’entrebâillant pour voir qui venait les déranger. Un garde de Linards, grands, sec, dont quelques mèches rebelles noires jaie dépassaient de son heaume.

- Vicomtesse ? Un plis pour vous. C'est l'postier de Limoges qui vient d'nous l'déposer.
- Oh euh ... d'accord merci.


L'homme ne fut pas invité à entrer, Marie reconnaissait l'écriture sur le vélin. Il faut dire qu'elle l'avait vu quelques jours auparavant. Fermant la porte, son attention absorbée par la peau finement tannée, elle prévint Harchi qu'elle se rendait dans le bureau, seule et qu'il devait veiller sur sa fille. Là dans la petite pièce exigüe, un bout de chandelle trouvé au hasard, elle lut la lettre avec attention, un fin sourire sur les carminées. Puis bien vite réponse fut apportée.

Citation:

    A vous, Ina Corleone, de la Spiritu Sanguis.
    De nous, Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, épouse Deschenaux-Carsenac.

    Salutations,

    A vrai dire, je ne m'étais pas penchée sur la signification du prénom de ma Fille, Heliana, vient en fait du mélange de Mahelya, mon surnom et de Kylian, le prénom de mon époux. C'était notre premier enfant, et nous voulions qu'elle ait quelque chose de nous. Cela peut sembler ridicule mais qu'importe, si je devais m'arrêter à chaque moquerie que j'entends voilà bien longtemps que je n'avancerai plus.

    Je vous remercie d'avoir satisfait ma curiosité. Je m'en doutais un peu que les mercenaires cherchaient toujours quelques contrats. Tout comme je savais que vous ne cherchiez pas des contrats d'entretien, de nourrice ou de garde. Je ne sais cependant si je serai en mesure de vous proposer quoi que ce soit. Mais, il me semble qu'avant de réfléchir à tout ceci, l'important est de voir si vous pouvez venir en Limousin et Marche comme vous le souhaitez.

    A ce propos, votre lettre m'a fait sourire, les garanties, n'étaient pas pour moi, mais pour le Comte, probablement futur Comte reconduit d'ailleurs. Je suis peut-être naïve mais j'accorde beaucoup d'importance à la parole des gens, et chaque membre de votre famille avec qui j'ai eu plaisir de converser m'a assuré qu'ils ne tenteraient rien contre le Limousin et la Marche. Bref, quoi qu'il en soit, sachez que les élections auront lieu dans quatre jours désormais, une seule vraie liste en lice, il est fort à parier donc que Sa Grandeur Gade de Veynel sera reconduit à la tête du Comté. C'est auprès de lui que vous devrez prendre attache. Si je peux me permettre un conseil, connaissant bien Gade, soyez franc du collier. N'hésitez pas à engager une conversation épistolaire. Il est grognon mais réfléchi et sait - j'en suis convaincue - se montrer juste.

    Enfin pour finir sur une note un peu plus légère. Je serai également ravie de revoir Gabriele et Daeneryss. J'espère que la grossesse de cette dernière se passe bien. Pour Tynop j'ignorais son mariage, à vrai dire je n'ai plus eu de nouvelles de lui depuis cette histoire que je vous ai conté dans mon précédent vélin. Le maire aux propos étranges ... Comble de l'ironie, ce Maire de l'époque est le Comte Régnant d'aujourd'hui. Quoiqu'il en soit mes sincères félicitations pour cette union.

    Quant à me remercier, je vous en prie n'en faites rien. Je ne pouvais décemment pas prendre pour Vérité absolue, une liste sortie d'on ne sait où, avec les noms d'on ne sait qui, obtenus on ne sait comment. Il faut des preuves pour mettre en procès, des preuves tangibles et réelles, pas de simples soupçons non-justifiées. Et heureusement d'ailleurs, sinon chacun serait en mesure de dénoncer, faire arrêter et écrouée qui l'on souhaite pour quelques motifs que ce soit. Je ne serai guère enchanter de vivre dans un monde qui pratique la délation à outrance. Voilà mon combat. Utopique sans doute, mais qui sait ... Un jour peut-être ...

    L
    a Bonne journée à vous également,
    Respectueusement,

    Rédigé et scellé à Limoges le 12 février de l'an de Grâce 1462,


_________________
Agnesina_temperance
«- Plus jamais...

La Jeune Corleone se tenait la tête entre ses mains, parce que la migraine ne la lâchait plus et elle se sentait mal. Elle avait pris sa première cuite et elle n'arrivait pas à s'en remettre. Elle avait mal dormi. Elle s'était réveillée plusieurs fois dans la nuit parce qu'elle avait terriblement soif d'eau fraîche et fort heureusement, sur la commode de la chambre de l'auberge, un petit pichet d'eau avait été déposé. Quand elle se réveillait, c'était pire lorsqu'elle s'était couchée. Elle semblait encore plus ivre. Elle tremblait et la tête lui tournait comme si elle était prise d'un vertige interminable. Elle avait vomi et elle avait cru qu'elle allait crever. Hypocondriaque, Agnésina ? Légèrement, surtout quand elle ne connaissait pas. Fort heureusement que le Vélasco lui avait assuré qu'il restait en bas, dans la taverne, au cas où elle aurait besoin de lui. La brune avait été rassurée mais le lendemain matin avait été terrible.

Sacré gueule de bois.

Tellement, qu'elle a dû attendre avant de pouvoir écrire une réponse à Mahelya.


Citation:
A vous, Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard.
De nous, Ina Corleone, au nom de la Spiritus Sangui.

    Salutation,

    Je tiens à vous rassurer, cela n'est poinct ridicule que vous vouliez que vostre enfant ait quelque chose de vous. Le nom de vostre enfant est très beau, même s'il vient d'un mélange entre vostre surnom et le nom de votre époux. Ceux qui oseraient s'en moquer, ne seraient que des idiots qui ne mériteraient pas qu'on s'y attarde dessus. De toutes les manières, il y'aura toujours une personne pour critiquer ou pour jalouser. Donc, vous avez tout à fait raison, il ne faut pas s'arrêter aux moqueries.

    Vostre vision de la Justice est plaisante, et il est dommage qu'un grand nombre de Comte ou de Duc ne suivent pas cette vision. Au lieu de ça, ils pratiquent le délit de sale gueule et accusent sans preuve. Savez-vous que lors de la prise de Murat, ils ont fait une liste avec deux noms de deux gens que nous ne connaissions pas et que nous n'avions jamais vu ? Pourtant, ils ont bien marqués qu'ils feraient partis de nostre Clan. A trop vouloir punir, ils se renferment sur eux-même et accusent des innocents injustement. En oubliant la prescription, ils n'en deviennent qu'abusifs et la calomnie est le pire fléau pour un Duché. Nous nous demandons encore comment les autorités du BA ont pu avoir nos prénoms. Une personne coupable donnerait-elle son prénom ? Je ne pense pas. Vostre combat n'est poinct utopiste; il faut juste que vous prouviez que vostre combat amène beaucoup plus de résultat que la délation. Le Duché n'en gagnerait qu'en prestige. Certes, il y'aura des critiques mais le rôle des jaloux est de baver, n'est-ce pas ?

    Nous contacterons Sa Grandeur Gade de Veynel dès que cette lettre sera achevée. J'ai eu vent, par ma famille, de l'histoire du Maire aux propos étranges. Cela m'a amusé autant que cela m'a intrigué, mais si ce Maire - qui a dit qu'il souhaitait fuir avec les caisses de la mairie, en accusant les Corleone d'avoir fait ce méfait - est aujourd'hui Comte du Limousin et de la Marche, c'est qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Ou d'un test, peut-être ? Toujours est-il que si cela en était un, les Corleone ont montrés leur bonne foi en vous rapportant ses propos.

    Pour les nouvelles, la grossesse de Daeneryss se passe bien et la future mère se repose sous les bons soins de Gabriele qui est content d'être un futur père. Nous attendons tous, avec impatience la venue du bébé mais hélas, ce ne sera pas avant plusieurs mois. Par ailleurs, Gabriele vous transmet ses amitiés. Je vous avouerais que je n'ai poinct de nouvelle de Tynop depuis quelques temps, mais je ne doute pas qu'il soit égal à lui-même. Si je le vois, je lui transmettrais vos sincères félicitations pour son union.

    Mon frère m'a raconté que vous faisiez des études de médecine, est-ce vrai ? Si tel est le cas, seriez-vous d'accord de nous soigner si nous venions à tomber malade ? Cela va de soi que ce sera contre rémunération. Nous ne voudrions pas abuser de vostre bonté.

    La bonne journée,
    Cordialement,


Ina Corleone.

_________________
Agnesina_temperance
La plume entre ses doigts, Agnésina observe le parchemin qui va bientôt perdre sa pureté pour accueillir des mots qui animeront sa courte sa vie. Elle se demanda. Finira-t-il au feu ? Se fera-t-il découvrir par une taupe d'un ennemi du Comte qui l'utilisera pour le faire tomber ? Ou servira-t-il un jour comme témoignage pour l'avenir ? Drôle de question qu'elle se posait la Brune.

Elle secoua la tête.
Pourquoi pensait-elle à ça ? Une lettre attendait d'être écrite et la plume griffonna les mots.


Citation:
A Sa Grandeur Gade de Veynel, Comte du Limousin et de la Marche.
De nous, Ina Corleone, au nom de la Spiritu Sanguis.

    Paix et Salutation,

    Nous avons appris que vous aviez été élu Comte du Limousin et de la Marche et que, vous aviez toute les chances d'être reconduit à la tête du Comté. Nous tenons à vous adresser toutes nos félicitations, puisse ce mandat répondre à votre attente et à celle de vostre peuple.

    Nous vous envoyons cette missive, parce que nous avons une demande à vous faire. Sachez que nous apprécions le Limousin, une terre riche en histoire, une terre où Feue Reyne Nebisa a été enterrée et où il fait bon de passer du temps. Le marché de Limoges est tellement remplie que nous, les femmes, nous prenons plaisir à l'observer et serions prête à dépenser toutes nos maigres économies pour se faire plaisir. Ce n'est pas le cas de toutes les villes. La ville de Maçon, par exemple, est victime d'un maire affameur, qui rachète la nourriture que les habitants ou voyageurs vendent pour soit les mettre en taverne, soit pour les revendre à un prix exorbitant. La miche de pain la moins onéreuse étant à 20 écus. De plus, le marché est désespérément vide et nous n'avons pas le moral. Les hommes ne savent plus quoi faire pour que nous sourions à nouveau.

    J'ai habité en la belle ville de Limoges et je dois vous confesser que je n'ai jamais vu un marché aussi beau que celui-ci. C'est pourquoi, nous souhaitons venir dans vostre Comté pour retrouver la joie de vivre. Seulement, nous ne pouvons plus venir.

    Je pense qu'il est nécessaire de vous expliquer l'histoire.

    Nous séjournions tranquille dans vostre Comté, nous reposant et profitant de la belle ville de Ventadour jusqu'à ce que nous recevions une lettre, du jour au lendemain, nous priant de partir. Je dois vous préciser que nous y étions depuis quelques semaines et que nous n'avons jamais été inquiétés avant. Nous savons très bien que le Comte ou la Comtesse qui a pris cette décision, l'a fait sur la demande du Bourbonnais-Auvergne qui lui a transmis une liste de nom sortie d'on ne sait où et nous pointant du doigt, sans aucune preuve. Accusant par la même occasion, deux personnes que nous ne connaissions pas et dont nous avions jamais entendu parler.

    Le Bourbonnais-Auvergne nous accuse, soit. Ce sont leurs affaires mais nous n'avons pas compris pourquoi le Limousin nous a prié de partir. Nous n'avons jamais pillé et brigandé en ces terres. Le Comte ou la Comtesse n'était poinct obligé de répondre à la demande du Bourbonnais-Auvergne car il n'existe aucun traité vous liant avec ce Duché. De plus, je suis curieuse. Ne faut-il pas que les personnes soient frappés par le statut de Persona Non Grata pour qu'elle lui soit interdit de séjourner ou de passer par le Limousin ? Ne faut-il pas que les personnes qui soient frappés par le statut de Persona Non Grata ait commis un crime envers vos terres pour qu'elles soient nommés ainsi ?

    Je pense que vous l'avez compris, nous vous faisons une demande officielle pour pouvoir retourner vers vos terres.

    Si vous craignez que nous venions porter atteinte à vostre Comté, nous tenons tout de suite à vous rassurer. Nous ne briganderons et ne pillerons jamais les terres du Comté du Limousin et de la Marche. C'est une promesse et la parole de la Spiritu Sanguis vaut de l'or car nous la tenons toujours.

    Respectueusement,

Ina Corleone.

_________________
Gade
Alors que la nuit était déjà bien installée, un pigeon lui parvint. Et dans une énième insomnie il accusa un léger sourire. L'avantage d'être comte, c'est que même si vous n'trouvez pas le sommeil, vous trouvez toujours de quoi vous occuper. Un petit détail, un petit rien qui vous prend des heures ou une catastrophe qui vous tombe sur le coin du museau sans que vous ne l'ayez vu venir. Jamais le temps de s'ennuyer.

Et c'est après une lecture rapide qu'il rit. Oui, il est vrai qu'il avait croisé les Corléones il y a quelques temps.


Citation:
    De nous, Gade de Veynel, Comte du Limousin et de la Marche.
    A vous, Ina Corleone, au nom de la Spiritu Sanguis.


      Salut et paix,

      Il semble, effectivement qu’il faille au Limousin et à la Marche envisager de me voir encore quelques temps sous la couronne comtale. Aussi, je vous remercie pour vos félicitations.

      J’entends bien la demande, je peux la comprendre même. Car il est vrai que si Limoges peut être particulière, elle n’en reste pas moins une ville charmante et charmeuse.
      Quant à votre place en notre Comté, je la sais discutée et discutable. Cela étant, je m’engage à ne pas être trop hâtif dans mes décisions. C’est pourquoi je prends la plume ce jour non pas pour une décision ferme, mais pour engager une discussion que je souhaite bénéfique pour chacun.

      L’histoire de votre départ, je la connais, et pour cause, j’étais maire et fort facétieux lors de votre passage. Puissiez-vous prendre les choses avec le sourire et peut-être un trait d’humour. Il est vrai que j’ai quelques habitudes peu communes qui parfois peuvent être en décalage avec les us et coutumes.

      Revenons-en donc au principal problème. Vos méfaits en Bourbonnais-Auvergne. Il va de soi qu'une part d'humanité est nécessaire pour éviter d'étouffer sous le carcan politique. Seulement, une certaine rigueur s'impose lorsqu'il s'agit des intérêts du Comté et non pas des miens.
      Vous n’êtes pas sans savoir que, si aucun traité ne nous lie officiellement au Bourbonnais-Auvergne, nous sommes des amis et alliés de longue date. Vous comprendrez donc que je ne peux renier des liens d’amitié. Alors qu’avez-vous à proposer ?


    Que le Très-Haut vous garde,


_________________

Vas-y, clique !
Agnesina_temperance
La Jeune Corleone flânait sur le marché et elle savait où elle voulait aller. Chez le tisserand. Ses vêtements étaient encore tâchés alors il fallait les changer. Elle lança un regard vers les habits. Elle toucha le tissus.

«- C'est du lin ?
Oui ma p'tite. C'est du confortable, vous allez voir.
«- Et vous avez quoi comme couleur ?
Toutes les couleurs.
«- Pareil pour la cape et le col ?


Le tisserand eut les yeux qui brillèrent car il reconnut la bonne cliente.

Si j'peux vous conseiller, ma petite. Le jaune vous siéra au teint. Aussi... J'vous conseille c'petit bustier. C'est fait avec du velours.
«- Très beau, en effet. Mais du coup... ma chemise ne va pas avec la cape, le col et le bustier ?
Ah on r'connait la connaisseuse ! Alors oui, j'vous conseille cette chemise, elle vous ira très bien... Et si j'peux me permettre, les braies magenta, ça ne vous pas. Et voici des braies marrons. Faîtes-moi confiance et vous serez la plus belle.
«- Bon, bon...


Et le marchand continua à marchander lui conseillant toujours plus de choses jusqu'à ce qu'il lui présente la fracture.

Et bien, ça fera 1000 écus.
«- Ahem, quoi...?


Elle est radine.

Mais si, ma petite. Vous verrez, vous serez belle.

Le paiement effectué, elle entra dans la chambre d'auberge et elle s'attela à répondre à la lettre du Comte du Limousin qu'elle avait reçu au petit matin.

Citation:
A Sa Grandeur Gade de Veynel, Comte du Limousin et de la Marche.
De nous, Ina Corleone, au nom de la Spiritu Sanguis.

    Paix et Salutation,

    Nous vous remercions de prendre la plume pour nous apporter une réponse afin d'engager une discussion avec nous et nous ne doutons pas qu'elle ne puisse être que bénéfique pour chacun.

    Il est inutile de vous rappeler que nous n'avons jamais attaqués vostre Duché et qu'il est coutume de dire que nostre parole vaut de l'or, car nous ne la renions jamais. Certes, nous ne vous demandons pas de renier vostre amitié avec le Bourbonnais-Auvergne mais ne pensez-vous pas la sanction excessive ? Nous avons attaqués le Bourbonnais-Auvergne et celui-ci, a décidé de nous considérer comme Persona non grata dans leur Duché. Vous comme moi, savons très bien que la prescription n'existe pas chez eux et qu'un jour ou l'autre, ils risquent d'avoir leur Justice en passant nostre corps à l'épée. Je vous le demande, Vostre Grandeur, le cumul des sanctions n'est-il pas improductif ? Si un enfant de vos amis faisait une bêtise et que ses parents lui donnent une punition, le puniriez-vous aussi alors qu'il a déjà été puni ?

    Qu'avons-nous à proposer ? Entrons dans le vif du sujet. Je pense que vous l'avez compris, nous souhaitons un droit de passage en vostre Duché et un délistage pour que nous évitions de rencontrer les lames de vos soldats. En échange, nous nous engageons à ne poinct toucher à vostre Duché, que ce soit sur vos routes ou vos mairies et nous savons que si Limoges est une ville avec un marché fourni, nous avons aussi connaissance que certains villages ont des difficultés. Nous pourrions fournir à ces villages certaines denrées à des prix moins chers que par le commerce traditionnel et sachez que nous ne sommes pas uniquement des brigands. Nous sommes des mercenaires et en échange vivres et armes si le besoin s'en fait sentir, nous serions prêt à défendre vostre Duché s'il venait à être en danger face à une attaque de la canaille, si nous nous sommes dans le coin.

    Et bien évidemment, j'allais oublier le point le plus important; lorsque la Spiritu Sanguis passe dans les villages, les taverniers deviennent tout de suite plus heureux et riches.

    J'ai eu connaissance de vos facéties et si au début, ma première réaction a été la surprise, j'ai été ensuite amusée par tant... Comment dirais-je ? D'audace. Le saviez-vous ? Vous plaisanterie a tellement été crédible que même ma sœur a cru que vos intentions de partir avec la caisse de la mairie en accusant les Corleone, étaient vraies.

    Respectueusement,


Ina Corleone.

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Mahelya
Préoccupée par les soucis qui enrobaient Linards, Marie s'était accordé quelques jours en famille dans sa seigneurie afin de rassurer un peu tout le monde mais surtout elle même. De fait le courrier d'Ina était arrivé un peu plus tard. Jean Voispluvitkemonombre avait fermé son relais postier à Limoges pour passer deux beaux jours à l'occasion de la Saint Valentin avec Germaine une lavandière qu'il courtisait depuis quelques mois maintenant. A réception du courrier, n'acceptant pas le retard, elle se précipita à répondre.

Plume en main, il ne fallut pas bien longtemps pour que le vélin vierge se souille de l'écriture ronde et fine de la Flammèche.


Citation:

    A vous, Ina Corleone, de la Spiritu Sanguis.
    De nous, Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, épouse Deschenaux-Carsenac.

    Salutations,

    Tout d'abord je voulais vous remercier pour vos bons mots à l'attention du prénom de ma Fille et plus largement à son encontre. Et vrai que les personnes qui critiquent et jalousent seront toujours là, quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise. C'est l'apanage de l'être humain : On ne peut pas plaire à tout le monde.

    Concernant ma vision de la Justice, j'aimerai moi aussi qu'elle s'étende par delà mon petit cercle.Comme vous le dites si justement, la politique appliquée actuellement est celle du délit de sale trogne, voir même de mauvais nom de famille, ou simplement d'être au mauvais endroit au mauvais moment. C'est ce qui est sans doute arrivé à ces deux personnes dont vous faites mention dans votre courrier et c'est une raison de plus qu'à m'a poussé à ne pas accepter de prendre pour Vérité cette liste auvergnate. Il est trop facile selon moi de cataloguer les personnes en deux groupes : les "gentils" et les "méchants". Et cela me révulse de voir que beaucoup de gens qui se catalogue dans la catégorie "gentils" comme peut-être les personnes à l'origine de cette liste ont certainement magouillé en politique, ont été acteur ou ont eu connaissance de malversations. Pourquoi seraient-ils davantage respectables sous prétexte qu'ils sont en haut de l'échelle sociale et qu'ils portent pour la plupart une couronne ? Ce n'est pas juste, et vous l'aurez sans doute compris au court de nos échanges de courriers, je n'aime pas l'injustice.

    Et j'espère durant ce mandat au conseil comtal que je vais effectuer auprès de sa Grandeur Gade, me permettra de changer un peu les mentalités, ne seraient-ce qu'en Limousin et Marche. Enfin bref, nous verrons bien.

    Concernant mes études de médecines, Gabriele ne s'est pas trompé, je suis bien les cours à l'université concernant la médecine, les plantes, les soins. Mais je suis bien loin d'obtenir mon diplôme. Quoiqu'il en soit, je serai ravie de vous apporter assistance dans le cadres de mes compétences. Si toutefois j'étais dépassée, je ne manquerai pas de vous orienter auprès d'une future collègue, déjà en exercice elle, qui officie à Guéret et qui fait de véritables miracles.

    J'espère que Gade sera ouvert à la communication avec votre clan. Quoiqu'il en soit, sachez que pour ma part, je serai ravie de recroiser ceux que je connais et d'apprendre à connaître les autres. Veillez bien sur Daeneryss et si il y a un soucis, un interrogation et qu'Amalio n'est pas présent, n'hésitez aucunement à me solliciter, étrangement les accouchement je maitrise plutôt bien le sujet.

    La Bonne journée à vous. Prenez soin de vous et de votre famille.
    Respectueusement,

    Rédigé et scellé à Limoges le 17 février de l'an de Grâce 1462.




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Gade
Une nouvelle nuit, un nouveau pigeon, peut-être ce qui deviendrait une simple rengaine. Pour le moment, c'était encore une nouveauté, presque une distraction. Il était rare de voir le Comte du Limousin et de la Marche - enfin, le régent pour quelques jours, du coup - sage et appliqué. Et pourtant ...

Citation:
    De nous, Gade de veynel, Régent du Limousin et de la Marche,
    A vous, Ina Corleone, de la Spiritu Sanguis.


    Salut et paix,

      Il est effectivement inutile de me le rappeler. Je suis au fait de vos méfaits inexistants dans notre Comté. J’estime, en revanche, tout aussi inutile de juger et débattre des façons de faire de nos voisins. Ils ne sont sans doute pas irréprochables, tout comme le Limousin et la Marche ne l’est pas. L’erreur est humaine parait-il. Cependant, nous respectons leurs choix et décisions, c’est ainsi que je vois les choses. Je sais quelles sanctions ont été prises chez eux, je sais que la décision prise par la comtesse régnante vous a paru injuste. Mais pour reprendre votre exemple, si un enfant de mes amis vient à fauter, qu’il est privé d’un loisir, je n’irai pas, dans le dos de mes amis, lui offrir ouvertement ce qu’il ne doit avoir. Cette justification n’est pas correcte, quand bien même je puis comprendre le fond de votre pensée.

      Afin d’être certain de ne manquer aucune nuance, vous ne souhaitez qu’un droit de passage ? Aucune installation donc ? J’ai bien compris que vous n’avez aucune intention hostile à l’encontre de notre Comté, et je n’ai pour ma part, en tant qu’homme et en tant que comte aucune intention belliqueuse à votre égard. Et nier votre influence sur les marchés, mines et tavernes serait manquer de franchise. Si j’ai bien des défauts, je suis au moins un homme franc, aussi agaçant que cela puisse être pour certains. Enfin, je m’égare. Soyons concrets vous et moi, quelle motivation, quelle envie se cache derrière ce vague propos qu’est le droit de passage ?

      Quant à mes facéties, il faut me reconnaitre un humour parfois particulier, mais rarement profondément méchant. Cela dit, je gage avoir été plus que convaincant, Tynop semblait fâché à l’idée que je parvienne à mes fins.


    Que le Très-Haut vous garde,

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Vas-y, clique !
Agnesina_temperance
Au petit matin, un messager apporta deux courriers à Agnésina qu'elle s'empressa de lire avec attention et elle s'enferma dans sa chambre d'auberge pour écrire en plein milieu d'après-midi. Le bruit la déconcentre et pour répondre aux deux destinataires, elle avait besoin de calme et de réflexion.

Citation:
A Sa Grandeur Gade de Veynel, Comte du Limousin et de la Marche.
De nous, Ina Corleone, au nom de la Spiritu Sanguis.

    Paix et Salutation,

    Nous apprécions vostre franchise et de savoir qu'en tant qu'homme et comte, vous n'avez aucune intention belliqueuse à nostre égard.

    Il n'est nul question d'offrir ouvertement à l'enfant ce qu'il ne doit avoir. Certes, la justification n'était poinct correcte mais le principal étant que vous avez compris le fond de ma pensée et soucieuse d'éclaircir nostre demande, j'apporte précision à vos interrogations. Nous ne souhaitons qu'un droit de passage tout simplement et nous ne souhaitons pas emménager dans vostre Comté qui, me semble-t-il, n'autorise pas tout le monde à devenir citoyen ou du moins, ceux qui n'en font pas la demande et emménage sans autorisation. De plus, nos vies sont sur les chemins et vous comprendrez que nous n'investissons que rarement dans un pied à terre.

    Vostre deuxième question m'intrigue, Vostre Grandeur. Vous me demandez quelle motivation et quelle envie se cache derrière ce vague propos qu'est le droit de passage ? Avez-vous peur que la Spiritu Sanguis vous fasse une demande de droit de passage pour qu'elle aille piller le Duché voisin, le Bourbonnais-Auvergne entre autre ? Si telle est votre inquiétude, nous vous rassurons. Le Bourbonnais-Auvergne n'est poinct nostre préoccupation. Quant à nostre motivation, elle est simple. Nous voulons juste passer sans faire d'histoire et peut-être revendre certaines marchandises qui ne nous servent poinct, comme les matières premières, dans des villages qui sont dans le besoin.

    Ceci dit, nous préférons vous prévenir, nous serons amener à passer plusieurs fois dans vostre Duché, parce que nous avons une vieille parmi nous et selon, ses douleurs dans les os, nous sommes obligés de nous déplacer. Le Printemps à l'Est, l'hiver dans le Sud l'Automne à l'Ouest et l'été dans le Nord. Enfin, tout dépend de ses humeurs et des enfants, aussi. Nous ne pouvons faire preuve d'ingratitude envers cette vieille personne, car il faut respecter nos aînés. Pour le coup, c'est moi qui m'égare. Revenons aux choses sérieuses, qu'avez-vous à proposer pour que nous puissions passer dans vostre Comté ?

    Pour Tynop, j'ai eu ouïe dire qu'il avait, effectivement, été fâché mais même si j'ai tendance à apprécier cet homme pour ce qu'il est, je dirais que ça lui a fait les pieds. Pour une fois qu'il a rencontré un esprit facétieux qui lui a causé quelques tourments, je suis certaine que ça lui a fait du bien.

    Respectueusement,


Ina Corleone.



Citation:
A vous, Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard.
De nous, Ina Corleone, au nom de la Spiritu Sanguis.

    Ne me remerciez pas sur les bons mots à l'attention du prénom de vostre fille et à son encontre, c'est tout à fait normal et je les pense. En effet, on ne peut pas plaire à tout le monde et il ne faut surtout pas essayer de le faire, car un autre apanage dit : On fait l’idiot pour plaire aux idiots ; ensuite on devient idiot sans s’en apercevoir.* Tout ça pour dire, qu'ils n'en valent pas la peine car on ne fait pas d'un âne bâté, un fier destrier.

    Pourquoi les gens qui se cataloguent dans la catégories des "gentils" seraient-ils davantage respectables sous prétexte qu'ils sont en haut de l'échelle sociale et qu'ils portent pour la plupart une couronne ? Tout est une question d'apparence. La plupart des gens toute condition sociale confondue se rassure en attribuant la respectabilité aux gens qui sont en haut de l'échelle sociale et qui portent une couronne et pointant du doigt, une certaine catégorie de personnes qui ne portent aucun titre de noblesse et aucune couronne. Peut-on leur en vouloir ? Les friponneries des brigands sont sans concession et sans belle parole. Ils volent et ils ne s'en cachent pas, ce qui n'est pas le cas de certains nobles qui, malgré leurs magouilles, possèdent une langue affutée et après tout, tout ce que retiendra le peuple, c'est qu'ils sont à la tête d'un Duché ou qu'ils peuvent les faire travailler.

    Bien évidemment qu'il est trop facile de cataloguer les personnes en deux catégories mais ce ne sont que des apparences. Certains archers préposés à arrêter les brigands sont considérés comme des "gentils" mais si nous sommes tentés de regarder tout ce qui nous entoure comme un bois rempli de voleurs, nous ne pouvons que nous rendre compte que ces archers ou maréchaux sont les plus dangereux. Peut-être poinct dans vostre Duché mais en taverne, j'ai rencontré une femme qui a dénoncé les agissements d'un maréchal qui se comportait irrespectueusement envers les femmes.

    Effectivement, beaucoup de Duchés appliquent le délit de sale trogne, de mauvais nom de famille et d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Pourtant, cette politique n'a jamais fait ses preuves. Combien de fois, les Duchés ont fait confiance à une personne, pourtant bien implantée dans une ville et qui, du jour au lendemain, a filé avec les caisses de la mairie ou du château ? On en revient toujours à la même histoire, l'apparence. Le monsieur parle bien, donc le monsieur est forcément gentil. C'est dommage pour eux mais c'est ainsi.

    Vous êtes une femme qui n'aime poinct les injustices et c'est tout à vostre honneur. Je vous souhaite pleinement de réussir à changer les mentalités en Limousin et de la Marche. Ce sera un travail long et fastidieux mais je suis certaine que vous y arriverez. Vous êtes femme d'ambition et l'ambition peut amener vers le meilleur.

    Sa Grandeur Gade s'est effectivement ouvert à la communication avec mon clan. Nous sommes-nous déjà croisé ? J'en ai pas le souvenir et je serais ravie de mettre un visage sur vostre écriture et, sur vostre nom. Nous veillons sur Daeneryss et qu'elle se repose dès qu'il est possible qu'elle le fasse. Il ne m'étonnerait pas que Gabriele choisisse les meilleurs fruits du marché pour la contenter.

    En tout les cas, nous vous remercions de vouloir nous apporter assistance dans le cadre de vos compétences, car je dois avouer que nous sommes tombé malade il y'a quelques mois et qu'à Semur, il y'avait poinct de médecin pour nous soigner. Fort heureusement, en quelques jours, la maladie est passée toute seule mais nous avons peur qu'il existe d'autres maladies contagieuses, je pense que vous comprenez. S'il y'a un souci avec ma grossesse de Daeneryss, nous n'hésiterons pas à vous solliciter.

    Prenez soin de vostre famille.
    Respectueusement,


Ina Corleone.





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* Henry de Montherlant

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Gade
Presque rôdé à sa fonction de Régnant, il retournerait sous peu à Paris pour les allégeances. Cependant, les pigeons n'attendant pas, un nouveau venait de se pointer. Gade prit le temps de la lecture avant de rédiger une réponse qu'il estimait honnête.

Citation:
    De nous, Gade de veynel, Régent du Limousin et de la Marche,
    A vous, Ina Corleone, de la Spiritu Sanguis.



      Salut et paix,


      Vous avez raison, notre Comté ne permet pas à quiconque de devenir citoyen sans en avoir fait la demande – et avoir reçu l’accord, bien évidemment – auprès du Comte. C’est bien pour cela que je demandais confirmation de vos intentions, non pas par crainte, mais pour éviter tout quiproquo. Cela étant, j’ai bien conscience que vous n’êtes pas les plus casaniers du royaume, et en cela je comprends que vous limitiez les investissements dans la pierre, tout au moins, la pierre servant de toit, enfin là, je risque de vous embrouiller, mes compétences en maçonnerie n’étant pas exceptionnelles.

      Quant à ma deuxième question, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. J’ose croire que ceux qui, fiers de leur parole, affirment toujours la tenir en plus de n’en avoir qu’une, ne se joueraient pas de celle-ci à des fins vicieuses. Je prends donc votre demande au premier degré, c'est-à-dire le droit de passer sur nos terres sans avoir à croiser l’épée. Cela dit, encore une fois, ce n’était qu’une question sans détour. Il ne s’agit pas d’une discussion entre malins qui cherchent à se jouer des tours. Je discute en tant que Comte, certes, mais aussi en tant qu’homme. Aussi je ne souhaitais avoir la certitude que nos attentes communes soient claires et dénuées d’ambiguïté.

      En revanche, et là c’est indépendant de ma seule volonté, que vous passiez plusieurs fois ne me pose en soi aucun problème. Cela étant, les décisions sont prises par les régnants, et si à l’heure actuelle je veille sur le Comté, il est tout à fait probable que demain d’autres deviennent régnants, n’approuvant pas mes décisions. Cependant, afin de témoigner de ma volonté d’être juste, ne souhaitant faire du Limousin et de la Marche des terres que l’on dit désagréables et mal accueillantes je vous accorde le droit de passage. Et pour être juste envers chacun, sachez que si vous deviez déshonorer votre parole, et vous en prendre notamment au Bourbonnais-Auvergne en passant par le Limousin et la Marche, alors ma parole n’aura à son tour plus de valeur.

      Pouvons-nous, alors, considérer que nous nous sommes entendus ?


      Que le Très-Haut vous garde,


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Vas-y, clique !
Agnesina_temperance
Une longue nuit de marche et après un petit repos, on lui apporta un courrier. Celui du Comte. Elle le parcourut rapidement avant d'esquisser un sourire satisfait et elle répondit dans la soirée.

Citation:
A Sa Grandeur Gade de Veynel, Comte du Limousin et de la Marche.
De nous, Ina Corleone, au nom de la Spiritu Sanguis.

    Salutation et Paix,

    Je vous remercie, au nom de toute la Spiritu Sanguis, de vostre décision de nous accorder le droit de passage et soyez assuré que nous tiendrons nostre parole à savoir que nous ne prendrons poinct de pied-à-terre dans vostre Comté et que nous ne toucherons pas au Bourbonnais-Auvergne ni à vostre Comté. Ceci dit, nous comprenons tout à fait que d'autres régnants ne suivent poinct vostre décision et décident de nous supprimer le droit de passage mais je verrais ceci en temps et en heure.

    Tout a été dit et tout est clair.

    Nous pouvons alors considérer que nous nous sommes entendus.

    Respectueusement,

Ina Corleone.

_________________
Gade
Il serait bref, concis. Le temps lui manquait pour achever les nombreuses tâches qu’il avait pour la journée, mais il fallait trouver du temps pour répondre. On ne fait pas attendre les gens, question de courtoisie.

Citation:
    De nous, Gade de Veynel, Comte du Limousin et de la Marche,
    A vous, Ina Corleone, de la Spiritu Sanguis.


      Salut et paix,


      Dans ce cas, je vous croiserai peut-être au détour d’une soirée où je n’aurai que peu de travail. Sait-on jamais, il est bon de rêver parfois ! Je vous souhaite un bon voyage, que vos femmes et vos ainées se réjouissent, Limoges vous accueillera comme il se doit.



    Que le Très-Haut vous garde,


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Vas-y, clique !
Mahelya
Un petit vélin par-ci, un petit vélin par-là. Depuis son élection au sein du conseil, le jardin de Marie ressemblait à une volière. Et il était fort à parié que quelques lettres furent oubliées quelques jours. Un peu d'organisation ne ferait pas de mal à Notre Rousse Procureur.

Citation:

    A vous, Ina Corleone, de la Spiritu Sanguis.
    De nous, Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, épouse Deschenaux-Carsenac.

    Salutations,

    Je commencerai cette missive pas des excuses pour le délai de réponse. En prenant mes fonctions au sein du Conseil, je fut quelques peu dépassée par les évènements et les envolées de Pigeons et il se trouve que votre pli, soigneusement rangé, l'était un peu trop. Sachez que je m'assurerai, pour la prochaine fois, cela ne se reproduise pas.

    C'est avec plaisir que je constate que nous nous rejoignons sur beaucoup d'idées concernant le bien, le mal, la justice et l'injustice. Cette discussion en votre compagnie, déjà fort intéressante, révèle un caractère nouveau depuis que je suis devenue Procureur du Limousin et de la Marche. Aussi je tiens à vous remercier, parce que cela me permet d’appréhender le poste sous un jour nouveau. Je fais d'avantage attention à mes actes d'accusation et réquisitoire et j'accorde une attention toute particulière au réseau de preuves. J'espère que les choses bougerons, au moins un peu.

    Sa Grandeur, Gade de Veynel m'a informé qu'il vous avez accordé le droit de passage en nos terres, j'espère vivement que vous ferez un saut à Limoges. Nous ne nous sommes jamais rencontrée, mais je serais ravie de mettre un visage sur votre écriture. Me ferez-vous l'honneur de partager un verre en ma compagnie ? J'en serais pour ma part ravie.

    Prenez soin de vous et de votre clan.
    Respectueusement,

    Rédigé et scellé à Limoges le 24 février de l'an de Grâce 1462,


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