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[RP] Retour tant attendu en Empire

Natale
[au devant...]

Voilà mon suzerain, nous y sommes.
Paroles mêlées de respect, d’exaltation et d’une certaine forme d’anxiété.

Même sur leurs montures ils étaient écrasés par la grandeur de l’édifice qu’ils semblaient défier.

Il descendit alors de son cheval et aidât le petit à en faire autant.
Prenant une grande inspiration il les regardât alors tous trois… Le destin était en marche.

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Neottie
Les duchesses avaient beaucoup discuté et l'époux avait écouté et souvent sourit sans montrer aucun signe d'impatience.
Le temps de partir arriva très vite et Neottie espérait avoir chassé les appréhensions de son amie. Il n'était pas donné de faire ce genre de cérémonie tous les jours et elle comprenait que celle-ci ait la crainte de n'être pas à la hauteur de l'évènement. Crainte que Neottie n'avait pas, certaine que son amie ferait plus que bien.

Ils repartirent dans leurs carrosses avec Irène.
La Cathédrale. Neottie était toujours impressionnée par les cathédrales pourtant elle en avait vu et avait pénétré dans beaucoup. Cela n'empêchait qu'elle ressentait toujours la même émotion devant une.
La main dans celle de Laclemanus, elle descendit du carrosse, son époux ne laissait personne l'aider à descendre surtout maintenant avec sa grossesse. Les ducs de Luserne suivirent la Maréchale d'Arme Impériale.

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Macricri
Aix en vue Comtesse, nous ne sommes pas en retard.

L'annonce du cocher faut accueilli avec un soupir de soulagement, après ce long trajet, la Comtesse n'aspirait qu'a quitté le carrosse.
La veille, une roue du carrosse s'était brisée sur une pierre, il avait fallu rejoindre l'auberge la plus proche pour réparer. Aussi, pour être dans les temps, ils étaient très tôt le matin.
Le plus important était d'arrivé à l'heure.
Regardant le paysage, Macricri pensa à ce que certains appelaient déjà l'union de l'Empire. Cela lui paraissait bien précipité, l'avenir dira les changements que ces allégeances allaient provoquer.
Nsaymar
Say eut un moment de repis et un sentiment soulagé, il en était émue d'un telle situation, enfin le réveil du vieil Empire, ce n'est oit donc pas un rêve, Say laissait un sourire se prononcer au coin de ses lèvres et était ravie d'entendre la suite.

Dans son Carosse diplomatique, il entama un air peu connu.

Le Seigneur avait un air triste quant à l'entente quasi-parfaite des francophones et se demandait frénétiquement s'il en faisait parti.Une larme coula et regarda le sol, en espérant une suite favorable à tout ceci.Une lumière vint sur sa face gauche et une ombre de l'autre, Say était tout confiant et savait qu'un jour, tout yra mieux.
Eddo


[On the road again...]

Les montagnes avaient laissé place aux plaine, le printemps de Savoie, long et pluvieux, au début d'été de Germanie. La troupe au liseré rouge et blanc avançait au petit trot vers le centre du monde. Depuis qu'ils étaient arrivé en germanie, la troupe avait tendance à se rapproché du duc, comme des enfants peureux devant l'inconnu. Il faut dire que là bas rien est pareil. Un soir alors que la troupe était dans une auberge et que tout ceux qui gardent été agglutiné autour de leur duc, celui-ci leur dit.

Non de non, un peu de courage, vous êtes de fier savoyards pas de simple paysans apeuré. Oui nous allons chez l'empereur, mais on va pas nous bruler vif. Vous représentez la Savoie alors soyez fier. Le petit message d'Eddo ne fit pas trop d'effet, par contre les railleries qui plus tard fusèrent en taverne firent comme un coup de fouet et réveilla les fiers montagnard. Le duc du les arrêter avant que le Très haut ne soit débordé de germains.

Après une longue discussion au castel voisin avec le seigneur du coin et le paiement des vie perdues "accidentellement". La troupe repartie en promettant de ne pas revenir. Mais se fut une troupe du coup souriante, tout oriflamme sortie et prenant la largeur de la route qui arriva devant les portes du centre du monde.


[Aachen, centre du monde.]

Eddo bailla, traversé la moitié du monde et ne pas croisé un seul brigand, c'était d'un ennui mortel. Les paysages se ressemblait et le peux de montagne était bien triste. Oh pour sûr la terre était belle et riche mais une bonne chaine de montagne était plus jolie aux regards.

Eddo portait un habit de voyage ocre de poussière d'intempérie et de ces longues journée a trotter. Lui et sa troupe allèrent dans une auberge tenu par un savoyard et après avoir passé un long moment à parlze du pays, Ils se lavèrent, se changèrent pendant que le fils de l'aubergiste nettoyait les chevaux. Un cri et des mots fort peux recommandable et que je n'oserai retranscrire ici, s'élevèrent quand se fut le tour de Rêveur, dans son bain Eddo sourit, son poney continuait à être affreux.

Enfin alors que le soleil était à son zénith, la troupe des gens de Savoie mené par le duc lui même arriva devant l'étrange collégiale d'Aachen. Les hommes de garde portaient tous un ensemble rouge sang avec une croix blanche sur le torse. Portant des pièces d'armures sur le torse uniquement. ils avaient épée sur le coté et tous tenait lance sur lesquels les oriflammes de Savoie jouaient avec le vent.

Au centre le duc de Savoie pour encore quelques heure avançait. Son poney portait une couverture de laine épaisse aux couleurs rouges et jaunes avec des rebords d'hermines. Lui portait aussi une pièce d'armure de parade, son épée de parade et ses éperons d'or. Il détestait tout se tralala inutile et pompeux. Surtout que bien des gens ici l'avais connu bouseux et fier et non transpirant et stupide dans des habits bien trop chaud pour le lieu. mais bon, on ne retrouvait pas de vieilles connaissances tout les jours et encore moins dans se genre de contexte.

Une fois devant la collégiale Eddo demanda a ses gardes de le laissé. Lui descendit de cheval avec plaisir et s'approcha de l'entrée.

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Dolmance
Sur les routes : escorte de Sa Sublime Eminence Ingeburge

Dolmance, dans sa robe noir de diacre, était monté sur son étalon ténébreux. Il regardait passer le paysage, de ça de là. Si le moment n'était pas un peu sérieux, il aurait sûrement siffloter mais... Mais... Mais que fait-il ? Mais il siffle vraiment !

La truffe au vent l'air rêveur, le regard glissant sur les plaines et les collines alentours. Non loin de lui cheminait Ingeburge, il sourit :


-Et bien ma chère, tout se passe-t-il bien ou désirez-vous quelque chose ? Des fraises ? Un petit verre de genièvre ? Dites toujours...

Aix-la-Chapelle se dessinait dans le ciel devant eux...
Godgaby


[Aix-La-Chapelle]

Gabriel et son escorte avaient passé les portes de la villes sans difficultés grâce au passeport octroyé pour l'occasion. Fatigué mais heureux, il pouvait contempler l'agitation régnante dans l'une des plus grandes villes de l'Empire et s'amusait de la difficulté à y avancer. Levant les yeux vers le ciel, il put apercevoir la Cathédrale Impériale, régnant de toute sa hauteur sur la ville.

Il était arrivé et son cœur se serrait, il savait qu'ici se tenait le commencement d'un voyage incertain qu'il avait décidé d'entreprendre. Faire preuve de courage face à l'adversité car à n'en point douter, il y en aurait, la Provence n'a pas dut accueillir avec joie la nouvelle. Avaient il était surpris? La rumeurs courraient depuis des mois, le vieux Duc restait toujours perplexe sur la lenteur de leur réaction mais se souvenait de l'attitude provençale qui consistait à parler plutôt qu'agir, leurs alliés génois l'avait appris rapidement d'ailleurs.

Arrivé sur le parvis de la Cathédrale après avoir du donner quelques coup pour se frayer un chemin parmi les gueux qui envahissaient les rues, Gabriel avisa une voiture aux armes qu'ils connaissaient fort bien maintenant. Aussitôt il se mis en quête du Maréchal d'Arme Impérial, fort heureux de retrouver celle qu'il avait déjà eut le plaisir de croiser en Gascogne mais qu'il n'avait découvert vraiment qu'à travers leurs échanges épistolaires de ces derniers mois.

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]
Ingeburge
[Addio...]


Félonne.
Quelques lettres pour exprimer un comportement, une attitude, un choix de vie.
Quelques lettres communes pour signifier le rare, l'exceptionnel, l'imprévu.
Quelques lettres pourtant si lourdes de sens et de conséquences.
Mot murmuré, chuchoté, susurré, exhalé quand elle passe, indifférente aux autres et à leurs paroles lâchées à demi-mot.
Mot honni tout comme la personne qui est désignée sous ce qualificatif.
Mot évoquant la flétrissure, l'opprobre et la souillure.

Félonne.
Que ne l'avait-elle entendu depuis le jour où elle avait un certain choix en connaissance de cause.
Pourtant, rares étaient ceux qui osaient le lui jeter à la figure, rares étaient ceux qui l'avaient utilisé devant elle.
Mot faux-fuyant donc alors qu'il était dépourvu de fioritures.
Non, le plus souvent, il était tu en sa présence ou dit du bout des lèvres quand elle n'était pas attentive ou quand elle était éloignée. Elle savait pourtant qu'il était prononcé à voix haute quand elle n'était pas là et elle l'entendait toujours distinctement même s'il était fui car les attitudes, les regards et les sous-entendus ne la trompaient pas.

Félonne.
Elle ne s'y opposait pas car c'était bien ce qu'elle était. Elle avait renié son suzerain et elle le méritait assurément comme elle méritait les autres qualificatifs plus ou moins heureux — traîtresse, parjure, transfuge... Elle les acceptait tous, elle admettait que l'on qualifie son comportement de perfide et de déloyal.
Oh, elle en avait souffert, constatant avec dépit qu'elle était incomprise mais elle n'avait pas cherché à s'en expliquer. Elle était tout à son entreprise et reléguait ses sentiments pour ce qu'elle croyait être le bien collectif.

Félonne.
Quand avait-elle commencé à en souffrir? Elle pouvait dater sa prise de conscience, sa prise de souffrance car elle coïncidait avec l'annonce de son élection à la tête de l'Eglise du Saint Empire.
Le mot tu, dissimulé, caché avait soudain été repris par les plus couards, se joignant aux rares Impériaux qui lui avaient déjà ouvertement déclaré qu'elle n'était que cela.
De constater que ceux qui avaient jusque lors gardé le silence ne se taisaient plus l'avaient marquée. Mais plus encore, elle avait soudain pris conscience avec une douloureuse acuité que ses choix passés mais assumés discréditaient la noble institution à laquelle elle consacrait désormais sa vie. Fort heureusement, Rome l'avait soutenue et elle avait pu envisager sa charge forte du soutien de sa hiérarchie et de ses pairs. Et elle s'était rendue auprès d'Alandaros, immédiatement, afin de clarifier la situation.
Déjà à cette époque, elle abhorrait le Marquisat mais prisonnière de sa charge, responsable d'une province religieuse disparate et morcelée, elle avait définitivement renoncé à faire état de ses opinions politiques.

Félonne.
Köln, chronique annoncée d'un couronnement au goût amer.
Elle l'avait su et prémédité, ce que l'Empire comptait de hauts dignitaires et de régnants ne viendrait pas. Elle avait été assez folle pour espérer, essayant de se convaincre que son action en tant que Primat atténuerait son image politique et elle avait cru cela possible puisque des nobles d'Empire feraient le déplacement. Elle avait d'ailleurs formellement interdit à celui qui se déclarait Marquis de faire le déplacement. Lui et ce qu'il représentait étaient indésirables.
Las, les bancs réservés étaient restés vides et elle en avait été mortifiée. Non pour elle car elle savait, mais pour l'Eglise.
C'est à Cologne qu'elle put mettre des mots sur ce qu'elle ressentait depuis qu'elle avait renoncé à faire de la politique en Provence : l'héritage provençal avait été perverti.

Félonne.
L'espoir pourtant était encore là et son intronisation en tant que Connétable de Rome avait été une autre étape.
Elle avait su construire, lentement et patiemment des relations nouvelles avec l'Empire. La croisade avait été l'occasion de rapprochements et son rôle de plus en plus important au sein de la Congrégation des Saintes Armées l'avait aidée à renouer le dialogue.
Et cette intronisation, à Rome, par l'une des plus grandes figures de l'Empire, feu Leg di Cesarini, à laquelle Sirkis lui-même avait assisté — Sirkis, l'un de seuls à ne jamais avoir caché sa répulsion à son égard — avait marqué un tournant dans sa manière d'agir.
Certes, ses relations avec les dignitaires impériaux n'allaient pas toujours sans heurt, des contentieux surgissaient de temps à autre mais elle appréciait de ne pas se voir remise en cause pour ce qu'elle avait pu faire par le passé, elle était jugée sur les actes accomplis au présent.
Ce qu'elle s'apprêtait à faire pourrait peut-être contribuer à apaiser certains tensions.

Félonne.
Elle approchait donc inexorablement d'Aix-la-Chapelle, capitale d'un Empire multilingue et multiforme.
Elle connaissait mieux Cologne que l'illustre cité impériale mais elle était tout de même là, savoureuse ironie, chez elle. Même si elle n'avait que peu officié en la cathédrale, le quartier lui était des plus familiers.
Elle en savait les moindres artères et ruelles, elle savait où se rendre pour faire bombance et elle savait où être afin de ne rien rater de sa vie trépidante.
Le voyage vers une destinée nouvelle s'achevait, il serait bientôt temps d'agir en conformité avec ses convictions.
Cette bifurcation vers une nouvelle route ne se ferait pas sans douleur mais il était l'heure pour elle de s'exprimer elle qui se taisait depuis bien trop longtemps.
Elle avait d'ores et déjà quitté la Provence et sa décadence, elle devait accomplir les pas restants vers la cohérence.
Par l'ouverture de son coche, elle jeta un coup d'œil à Dolmance qui n'avait pu s'empêcher de revêtir une soutane. Un peu de légèreté... elle avait apprécié car elle avait senti son cœur s'alourdir à mesure que les lieues franchies s'accumulaient.

Félonne.
Le carrosse s'était immobilisé et elle se figea, le cœur battant. Elle ferma les yeux quelques secondes, tentant de contenir l'anxiété qui sourdait en elle.
Elle revit alors avec netteté son époux décédé et elle retint un cri. Elle en serra les paupières davantage. Pourquoi lui? Pourquoi maintenant? Et elle entendit distinctement sa voix rauque prononcer des paroles qui lui revenaient brutalement à la mémoire... l'héritage provençal avait été corrompu. Et elle, à l'époque, avait souri et s'était gentiment moqué de lui, scellant ses lèvres d'un léger baiser, mettant ses mots sur le compte des lubies qui le traversaient parfois. Comme il avait eu raison! Qu'aurait été sa vie si elle avait accepté bien plus tôt ce fait qui lui causait tant de peine aujourd'hui? Bast, le passé ne devait être ravivé que pour en tirer des leçons et c'est qu'elle était en train de faire. Elle était là, pour admettre ce qu'elle avait appris.
Elle rouvrit les yeux, plus calme.

Félonne.
Jamais elle ne pourrait se lasser de la vue des flèches de la Cathédrale d'Aix se détacher sur l'azur du ciel. Tant de grandeur et de noblesse forçait l'admiration, d'autant plus lorsque l'on savait que c'était l'œuvre de mortels.
Le rideau qui la masquait aux badauds retomba et elle invoqua quelques instants les saints, puisant du courage dans la prière.
Elle descendit enfin du lourd coche armorié qui l'avait conduite sur la place bordant le parvis, aidée par deux gardes pontificaux.

Félonne.
L'air était doux.
Toujours postée près de sa voiture, elle se laissait faire par ses suivantes préoccupées par la toilette de leur maîtresse. Elle fut ainsi examinée, scrutée et son baudrier de cuir lui fut passé. Elle reçut enfin l'autorisation de s'approcher des personnes déjà présentes.
Elle regarda un instant Dolmance et inspira profondément.
Puis, elle avança lentement, avec application, ne cherchant pas à voir qui était déjà là.
Elle avança, hiératique et décidée, son regard indifférent ne fixant rien de particulier. Les deux gardes pontificaux restaient dans son sillage et avaient calqué leur allure sur la sienne.
Elle avança donc, retenant d'une main les jupes de sa robe de soie noire. Toujours cette mise sombre et stricte mais recherchée et précieuse comme en témoignait la coupe et les étoffes utilisées. Elle avait laissé ses cheveux détachés dans son dos, simplement retenus par deux fines nattes partant d'au-dessus de chacune de ses oreilles.
Elle avançait toujours, tête nue, ayant dédaigné couronne et voiles. Les seuls ornements qu'elle avait choisis consistait en son Etoile de Grand Officier de l'Ordre de l'Etoile d'Aristote épinglée à gauche de son tassel, son collier de Chevalier d'Isenduil retenant l'Etoile de Rubis. Ses deux mains étaient comme à l'accoutumée baguées de façon pléthorique mais l'on pouvait voir briller à sa main droite le saphir cardinalice et à sa gauche, un bijou offert par Kreuz. Ce dernier aurait été positivement heureux de la voir là.
Elle avança encore, égrenant machinalement les grains d'un chapelet de buis passé à son poignée, son épée de chevalier battant contre sa jambe droite.

Félonne.
Elle s'immobilisa car elle se trouvait maintenant non loin de toutes les personnes déjà massées sur le parvis. Elle reconnut tout le monde, pouvant mettre un nom sur chaque visage.
Elle resta néanmoins en retrait, se contentant d'une légère inclinaison de la tête.


Félonne.
Oui. Totalement.
Mais fidèle, également.

Fidèle.



EDIT > fautes + mise en couleur du lien
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Dolmance
Elle soupirait...
Ses yeux qu'il avait toujours vu voilé d'une grise mélancolie, semblaient plus tristes encore, plus résignés... Le cœur du borgne se serra, là était une Princesse, plus belle et plus silencieuse qu'aucun conteur ne pourra jamais écrire. Il descendit de cheval en même tant qu'elle, il l'observait.
Son visage pâle tourné vers la troupe des curieux et des conviés déjà présent.

Dolmance posa sa sénestre sur le pommeau de son épée de Seigneur de Séez. Il observa à son tour les visages des Ducs présents devant eux. Il ne put retenir un rictus dédaigneux, qui finit d'éteindre son visage qu'il voulait joyeux pour Ingeburge.
Il s'approcha de sa supérieure et lui fit un sourire tendre. Sans rien dire d'abord, il caressa sa main avec une tendresse tout aussi amicale qu'elle était pure et lui proposa finalement le bras et murmura posant son regard gris dans les yeux clairs de sa Cardinale :


-Permettez qu'un ami vous soutienne, ma Dame.

Combien de fois avait-il été coupable de haute trahison lui-même ? Il ne devait sa vie qu'à la paresse de ses pairs, ceux qui étaient là réunis. Avait-il eu des regrets lui ? Jamais... Aucun... Mais il comprenait, sans savoir néanmoins, la tristesse de son amie. Lui qui était de nature tendre, ne pouvait voir sans en être ému, un visage où les larmes sans paraître se sentaient. Au nom de la sublime mélancolie, de la majestueuse tristesse, dont été paré le regard d'Ingeburge : il lui sourit encore...
Deubs0
[Sur le parvis]

Apres avoir passe les gardes, grâce à la compétence du polyglotte Vassal, encore un fait qui confirmer le choix du Vicom de le prendre comme conseiller, ils déambulèrent dans la citée, escorte par la garde fréjussienne, frayant le chemin au milieu de la foule compacte…avant d’arriver devant la chapelle…

Moment intense, riche d’émotion, bien qu’ils étaient a monture et avançait la tète haute, il se sentit ridicule a cote de l’imposante bâtisse… Contemplation devant l’œuvre, même s’il avait appréciait Avignon, il n’avait jamais vu une telle architecture là-bas, a moins peut être les chevilles enflées du marquis quand il avait accède a son statut….

Bouche bée, savoure le chef d’œuvre, décortiquant pierre par pierre la Cathédrale… Combien d’hommes et de temps il avait fallu pour la construire, il n’arrivait à donner une estimation, mais il ne pouvait que reconnaitre l’art et le mérite des bâtisseurs….

Regard vers son vassal…


Voilà mon suzerain, nous y sommes.

Il me semble en effet, mon ami se tourne vers Véro, tu vois que nous allions la trouver la Cathédrale…

Apres avoir mis pieds a terre et ordonner a une partie des gardes d’aller trouver chambrée et de s’occuper des montures durant que les autres restent en poste vers l’entrée de la cathédrale au cas où on ne sait jamais, il se tourna vers ses compagnons,… tape sur sa cape et ses habits se dépoussiérer, il faut être un minimum présentable…
Voit les carrosses, salue poliment les venants esquissant sourire a ceux qu’ils connaissaient de vieille date, même si ce ne fut pas l’amour fou avec certains…

Souriant, fixe de nouveau ses compagnons de route,

Bien, cette cérémonie s’annonce sous de beaux augures, je me demande bien à quelle vitesse la réaction du conseil marquisal va se faire….

Eclata de rire, il connaissait tellement la mollesse des institutions marquisales, a se disperser et partir dans des discours que même eux n’arrivaient à suivre, que cette image le fit rire gaiement…

Voit arriver son cousin au loin, le scrute a partir en quête, petit sourire sur le visage du Vicom, allait il trouver ce qu’il cherchait, nul doute qu’il lui dirait quand ils papoteront…

Bon, et si nous avancions vers notre futur?...
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Vicom de Frejus, Baron de Came
ellesya


Le carrosse aux armes de la Louveterie peinait à se frayer un chemin jusqu’à la cathédrale. Maints autres véhicules armoriés cahotaient au plus près du parvis. Curieuse et impatiente, la jeune Walkyrie repoussa le rideau de cuir et se pencha par l’ouverture pour découvrir ce qui les entourait et l’état d’avancement. Avec un soupir, elle se laissa retomber sur la banquette dans un bruissement soyeux de sa robe crème aux reflets moirés. En fermant les yeux, elle frotta la bordure d’hermine de sa mante contre sa joue, puis reprit le fil de la discussion avec son ducal père.

Ils ne venaient pas en droite ligne de la France. Le voyage fut l’occasion d’un court détour vers le berceau de la défunte Louve…
A quelques lieues d’Aachen, sur une terre humide et rude, une ferme castral dominait un plateau champêtre et des vallons boisés. Deux yeux métalliques s’y étaient ouverts sur le monde, dans l’humilité d’un foyer seigneuriale pour celle qui serait plus tard une grande figure de France. Impériale de naissance, la mère de la jeune fille avait atteint pourtant les plus hautes dignités dans sa patrie d’adoption.
Aujourd’hui, c’était son héritière et le veuf qui quittaient les terres de la Louveterie après une parenthèse en Sa mémoire, avant de reprendre la route pour être aux cotés des vivants. Et même des plus proches et des plus chères à leurs cœurs.

Descendant du carrosse dans le sillage de son père, Ellesya releva légèrement le bas de sa robe de sa dextre pour préserver sa propreté et posa sa main gantée libre sur le bras du duc pour l’accompagner. Ingeburge les précédait de peu et il n’était pas convenable de slalomer entre les arrivants pour la rejoindre. Rongeant donc son frein, Sya leva le regard sur le Kaiserdom et fut touchée au cœur par sa beauté monumentale. Un frisson glissa sur ses reins et ce ne fut qu’un mouvement d’Asdrubael qui la tira de son admiration. Elle secoua légèrement la tête sans désordonner sa chevelure d’ébène tressée, ramenée en couronne discrètement rehaussée de perles et agrémentée d’une tiare d’argent assortie aux motifs d’entrelacs brodés sur la ceinture enserrant sa taille déliée.

Un sourire d’excuse à son père pour son inattention et enfin ils avancèrent. Le regard d’argent se perdit à nouveau dans la contemplation du majestueux lieu de culte qui l’accueillait dans son ombre.
La Princesse avait disparu de leur champ de vision maintenant. Son attachement sincère pour elle l’avait poussé à prendre la route pour être présente aujourd’hui bien qu’elle ne s’imaginait pas pouvoir être d’une quelconque aide.
Au pire, elle en tirerait sûrement quelques enseignements qui ne seraient pas inutile au vu de son jeune âge et du statut dont elle hériterait le jour où elle demanderait à entrer en son héritage.


Père, es-tu déjà venu en ces lieux ? Sais-tu où nous devons nous rendre ? Il semblerait que nous ayons manqué de peu Ingeburge.

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Asdrubaelvect
Un long voyage, pour rallier les environs d'Aix-la-Chapelle à partir des terres du Grand Duché d'Occident, mais le Duc avait été heureux d'accepter l'invitation de son amie la Princesse de Cologne. Le voyage avait été l'occasion de visiter les terres natales de feu son épouse.
Les discutions avec sa fille étaient calmes et posées pendant le voyage entre la Louveterie et Aachen.

Avant de descendre de la voiture qui les avait emmené, le Duc déposa un baiser sur le front de sa fille. Puis ce furent de longs instants sur l'immense parvis de la cathédrale germanique, à circuler entre les badauds et les têtes couronnées de l'Empire. Lui n'avait aucun titre en ces terres...

Vêtu de noir, des pieds à la tête -et même jusqu'au bout des doigts- , d'une longue houppelande d'une riche étoffe ébène, le Duc marchait à la cadence imposée par sa fille -visiblement impatiente. Lorsqu'elle lui posa la fatidique question qui, même si posée dans les termes, insinuait l'empressement de la jeune femme.


Et bien ma fille... saches que nous retrouverons Ingeburge, il n'y a nul besoin de se presser. L'impatience en public est très mal vue, elle laisse à voir une incertitude et un manque de confiance. Avançons tranquillement et écoutes les conseils de ton vieux père :
Nous trouverons la marraine de ton frère perdue à l'admiration de l'une ou l'autre pierre de cet édifice... Elle a un goût très prononcé pour rester inerte et passionnée devant un morceau de caillasse que le commun des mortels eut pris pour un objet sans intérêt.


Le bourguignon se plaisait aussi -comme nous avons pu le constater- à embêter sa fille lorsque ce n'était pas Ingeburge. Aussi, pour préparer sa future attaque en règle, il observait tout autour de lui et cherchait des jeunes hommes ayant à peu près l'âge d'Ellesya.
En fait, la sortie hebdomadaire du Duc -bientôt grabataire, qui sait?- allait lui être plaisante !
Guise
Un rire. Lourd, épais. Une sourire, franc, criard.

C'est ainsi qu'il considéra le courrier tenu entre ses mains.
Son cousin Chlo, just' Chlo, son fidèle complice et successeur, acceptait de venir en sa compagnie assister à la cérémonie d'allégeance de certains nobles provençaux envers l''Empereur LJS. Et personne d'autre.
Encore moins d'obscurs médiocres qui prétendaient détenir Sa Sainte Voix, alors qu'ils ne l'avaient même jamais croisé.

De ceci ne pouvait produire qu'un feux de joie. Une explosion de festivités à la hauteur de l'estime que se portent certains des participants qui y seront présents. Assurément. Le souverain s'en réjouissait d'avance.

Ayant croisé, quelque temps après le baptême du Chlo où elle officiait, et dont Guise était le parrain, au hasard des correspondances, la plume de la Sublissime, que dis je la Merveilleuse, l'Eblouissante, la Stupéfiante, la Magnifique Princesse et Primat du SRING Ingeburge, pour qui Guise avait une admiration et une affection débordante -je veux une Ingarchie !!!! gnaaa-, celui-ci avait appris (oui je poursuis rooooo) qu'elle allait faire partie de cet "événement" , et qu'il était invité.

"Ça tombe bien, je m'ennuie en Lorraine, les buses manquent vraiment d'humour et de niveau, pis ça me permettra d'aller revoir des gens que j'adooooooooore, mouhahahaha" , tels furent à peu près les mots du souverain.
-Oui il faut le savoir, mais vous vous pouvez pas encore haha ! depuis que Guise prend des chiantos, ces doux bonbons acidulés qui relève le niveau d'humour et de calembour, friandise qu'il produit sur ses terres de Bolchen, ben le Guise il voit la vie autrement. Plus détendu, plus fun.

Plus prompt à faire des vilains tours aussi. Enfin vilain. Tout est relatif. Pis tout dépend à qui ils sont destinés.

Pis en plus la MAI, c'était sa fille, Victorine. Impeccable quoi.

Donc je reprends! GvF dès lors, a envoyé pli d'invitation à l'accompagner à son Chlo, qui donc, comme vous l'avez compris, a accepté.


Il avait prévenu sa fille et la Sublissime Ingeburge (dont Chlo, faut il le rappeler était l'âme damnée et le "chargé de mission") de l'arrivée "imminente" des deux comparses déposeurs de HCI (marque... déposée pas touche où je mords grrr) à Aachen.

Ça faisait un ptit bail. Depuis le mois de février environ. Quelle grosse marrade!

Enfin bref, ils allaient avoir bien du temps pour s'amuser comme des ptits fous.

En attendant les déposeurs de HCI , qui réservaient une petite surprise, arrivaient séant à Aachen, sur le parvis de la cathédrale.

Le souverain en sortit le premier (de la voiture aux couleurs des VF).


Ahhhh ! ça n'a pas changé ici. Heureusement qu'il y a la cathédrale, et la Sublissime pour relever le niveau. Hein mon Chlo?

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Erikdejosseliniere
[Aix, terre rieuse ?]

Cheval...? Carossse...? Carosse...? Cheval ...? Le duc en était là de ses tergiversations existentielles lorsqu'il vit se précipiter vers lui un de ses garçons d'écurie, visiblement aussi bègue que paniqué, essayant de lui expliquer un événement récent tout autant que fortuit:

Vo-vo-vo-tre Grâ-Grâ-ce ! C'est la ca-ca... C'est la ca-ta... La ca-ca-ta... Strophe !

Ayant avisé le valet de ferme, Erik lui fit signe de s'apaiser ainsi que de lui expliquer ce qu'il pouvait bien être advenu mais cela n'eut nullement l'effet escompté puisque le jouvenceau poursuivit sur le même rythme effréné et syncopé :

Vo-vo-vo... Votre Ca-ca... Ca-ra... Ca-ra-co... Carrosse ! Il a vè... Il a vè... Il a versé dans le ta-ta... Dans le Ta-lus !

Pas plus ému que cela -voici qui repondait définitivement à ses interrogations du moment-, d'autant qu'il avait remarqué à l'haleine fétide de son maitre d'écurie et, accessoirement, meneur de voiture hippomobile à ses heures, que celui-ci avait oublié qu'il est très dangereux de conduire après avoir bu et même de boire rênes en mains, et qu'il aurait bien temps de régler cela à son retour. L'ordre ne se fit pas attendre :

Allons bon ! Selle moi un cheval au plus vite, petit, et rempli moi mes fontes autant que tu pourras. Pour le chauffard, je verrai cela dans quelques jours...

Ainsi fut dit, ainsi fut fait, car le jeune homme était aussi rapide à sa tache que lent à la parole. Comme quoi, Aristote sait bien faire les choses, qu'il compense un défaut par une qualité bien plus utile que la tare, même légère. C'est ainsi que le Pair de France prit le chemin du Sring où il avait souhaité se rendre à l'invitation de la belle Primate, et neammoins Cardinale, Ingeburge...

"Aaarreun", "Aaarreun", se répétait le Duc à la manière d'une locomotive à vaporiser la silice directement dans les poumons, si seulement ces bêtes humaines avaient pu exister alors, "Aaarreun"... Par Christos, que le dialecte germanique est raide comme la trique et grincheux comme moi au réveil, songea-t-il, alors que se profilait à l'horizon l'antique ville de Carolus Magnus et que l'on pouvait apercevoir dans le petit matin blême la flèche de la Cathédrale d'un style métissé qui devait bien avoir ses émules, mais notre bourguignon était amateur d'achitecture moderne et rien ne dépassait selon lui la maniere de bâtir de ses contemporains ainsi qu'il en était à Notre-Dame, à la Sainte Chapelle pas moins qu'à St Bynarr... Mais notre homme avait à l'esprit que, s'il representait les couleurs de la seule civilisation de bon aloi sur cette terre, il ne devait point trop montrer à quel point les cultures bourguignonnes et parisiennes étaient aux firmament des beaux esprits, sans quoi ces gens, bien certainement fort estimables par ailleurs, risquaient de rester à tout jamais fermés aux lumières... Et ça, c'etait le meilleur moyen de les retrouver dans des tranchées un jour où l'autre, affublés, soyons fous, d'un bête casque à pointe !!! Adoncques, de l'humilité et de la modestie : voila ce qu'il fallait pour éclairer ce monde là. Et puis, il se souvenait encore avec une immense tendresse d'une certaine douce Duchesse Lorraine qui avait eu les faveurs de son coeur, il y avait quelques années de cela... Des peuples capables de voir naitre de telles jeunes filles ne peuvent assurément point etre tout à fait mauvais en tout !

Le Duc, échevelé, en était là de ses réflexions lorsqu'il mit enfin pied à terre, confia son destrier -fier comme tous ceux de sa race- à un lad, s'engoufra dans une auberge afin de remettre ses habits point trop crottés, fort heureusement, le temps etant sec, en état et s'avança enfin jusqu'en la Cathedrale d'Aix La Chapelle, malgré la quasi redondance.

Quelle ne fut pas sa surprise d'apercevoir le vieux Sombernom aux prises avec une jeune damoiselle... Le vieux grigou... Un grand sourire éclaira le visage du Pair qui tacha de jouer des coudes afin de s'approcher de son "pays" au plus vite...

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Duc de Corbigny. A good chicken is a Dead chiken.
Hakon_
Håkon ne savait plus bien ce qu'il voulait faire. Sa vie était vide de sens. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas tant douté. Il avait eu une vie bien remplie et pour la première fois depuis son retour dans le giron de sa tante, il ne savait plus bien où il en était. Sa foi était intacte mais de nombreux doutes l'assaillaient. Quelle voie suivre ? où vivre ? Il devait s'avouer que sa famille lui manquait. Ses parents et ses grands parents.

C'est avec ces pensées joyeuses qu'il entendit un page taper à la porte de la pièce qu'il occupait chez sa tante. Il se leva lentement et se dirigea vers la porte. Le page lui annonça que sa tante était partie au petit matin pour Aix-la-Chapelle et qu'elle le laissait libre pour les prochains temps. Håkon remercia le page et se rassit pour réfléchir. Il n'avait pas tellement pensé à ce qu'il voulait faire au retour de leur voyage en péninsule italienne et n'avait surtout pas imaginé qu'elle le laisserait pour s'en aller vers d'autres cieux si rapidement. Il appela pour que l'on prépare un repas léger et une cuve d'eau pour qu'il puisse se laver.

Il prit son temps pour remplir sa besace. Un livre, son Livre des vertus, une bougie et un briquet, diverses bricoles. Il se dirigea ensuite vers les cuisines et s'installa en saluant les cuisiniers de sa tante. Il avait prit l'habitude de venir manger ici lorsqu'elle n'était pas là et qu'il était en visite chez elle. Après un bon bain, il se rendit aux écuries non sans avoir placé la fourrure qu'il avait depuis son arrivée de sa terre natale, une intuition lui indiquait qu'il en aurait besoin avant d'avoir l'occasion de repasser par chez sa tante.

Il salua le personnel en passant par la porte de la cuisine et rejoignit les écuries qui étaient petites mais où se trouvait quelques bons chevaux utilisés par les messagers personnels de Son Éminence et son vieux canasson. Il l'enfourcha et prit la direction du Saint-Empire et du Nord, il irait dans un premier temps rejoindre sa tante à Aix. Seul, il pourrait peut-être même la rattraper sur la route. Elle avait cependant de nombreuses heures d'avance sur lui.




Ce n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres d'Aachen que l'incident survint. Le cheval hénit une fois, se cabra et s'écroula... Håkon chut lourdement mais parvint à ne pas se faire écraser par la bête. Il sut immédiatement qu'il se trouvait dans une situation peu propice à un dénouement heureux. Il eut tout d'abord une pensée pour cette monture qui le suivait depuis qu'il avait rejoint sa tante en Provence. Un belle bête mais qui n'était déjà pas jeune voilà plus d'un an. Il ne l'avait pas épargnée depuis et il fallait que cela arrive. Il étudia sa défunte monture et vit qu'elle avait le ventre gonflé, elle avait dû manger quelque chose d'avarié. Il soupira et sourit un instant à la ressemblance entre sa situation et celle qu'il avait connu voilà un an et demi. Il se retrouvait seul et perdu à pied au sein du Saint-Empire. Il avait connu de nombreuses aventures depuis un an mais il s'aperçut que ses parents ne cessaient de lui manquer. Il n'avait jamais pu les enterrer et n'avait jamais fait totalement le deuil de cette situation.

Il reprit lentement sa route après avoir délesté le cheval des quelques affaires dont il l'avait chargé. Il abandonna la selle avec un pincement au cœur et hésita à la saboter mais se dit qu'une autre personne ayant plus de chance que lui pourrait peut-être en faire bon usage. Il parcourut ainsi plusieurs kilomètres alternant des chants et des prières. Au détour d'un tournant, il découvrit la ville d'Aix-la-Chapelle et resta bouche bée devant tant de beauté. La flèche de sa cathédrale était clairement visible et de ses murs sortait une file de marchands attendant de pouvoir passer. Il s'arrêta le temps de prendre une rasade de vin à l'une des deux outres qui pendaient à sa ceinture et reprit sa route, appuyé sur son bourdon. Voilà encore un des objets qu'il avait depuis son arrivée dans le sud de l'Europe et le voici à présent en route pour le Nord, pratiquement à la frontière de son pays natal. Le fond de l'air se faisait plus froid et il se sentait à l'aise.

Arrivé aux portes, il longea la file des marchands dont les chariots devaient être fouillés s'attirant des cris et des sifflets de mécontentement de la part des hommes et femmes qui attendaient depuis l'aurore de pouvoir passer. Une fois devant les gardes, il leur montra un laisser-passer permanent de l'Église en espérant qu'il n'aurait pas de problèmes. On lui demanda pour la forme qui il était mais son nom ainsi que le sceau de sa famille qu'il portait en permanence finirent de convaincre les gardes que ce jeune homme qui arrivait à pied était bien ce qu'il prétendait être.

Il se dirigea alors vers la cathédrale et aperçu en arrivant un carosse vide qui passait avec le familier loup d'argent. Il sourit en pensant à Sya et se dit qu'il avait eu raison de pousser son cheval sur la première partie du parcours car il n'était pas tant en retard que cela. Il se mêla alors à la foule qui commençait à arriver et se dirigea vers l'entrée de la cathédrale, observant les personnes présentes et en espérant croiser la famille de son amie ou sa propre tante qui ne devait pas être trop loin.

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Håkon von Ahlefeldt-Oldenbourg.
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