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[RP] Une Visite de courtoisie ... ?

Mahelya
Et voilà ... Même pas encore une journée que Kylian était parti que Marie était au plus mal.
    La veille, ils avaient passé la soirée, et le début de la nuit, tous les deux. Rien qu'eux deux. Un détour par la maison pour que le Beau Ténébreux puisse embrasser sa fille comme il se devait. Cela avait été émouvant. Kylian en avait les larmes accrochées au bord des cils alors que Marie, dans l'intimité de leur demeure ne retenait plus les perles d'eau salée ... Debout, légèrement tremblant, Le Deschenaux tenait à bout de bras, ému, ce tout petit paquet de chiffon rose, réveillé pour l'occasion. Plus qu'à l'accoutumé, il avait rechigner à la réinstallée dans son lit. Plus à l'accoutumé, celui lui avait fait mal de la lâcher. Et le cri déchirant qu'avait poussé Heliana, confiée aux bons soins de Bertille pour le reste de la nuit, comme si elle se doutait de quelque chose, comme si du haut de ces dix mois elle comprenait, n'avait en rien facilité le départ des jeunes mariés. Ceux-ci, morose, le cœur envahi par la tristesse, l’appréhension et une pointe de colère pour la Rousselote avaient décidé de s'accorder un peu de temps rien que pour eux, alors que plus tard, avant que le soleil ne darde ses premiers rayons Kylian aurait déjà pris la route pour un ailleurs, en ligne de front.

    Enlacés, ils avaient entamé une longue promenade dans les rues désertés de Limoges. C'était leur nuit. Peut-être la dernière. L'ardeur qui les animait habituellement avait fait place à une tendresse non dénuée de passion. Juste eux et l'astre nocturne dans une volonté de faire de cet instant douleureux : la séparation, un souvenir agréable, inaliénable, inaltérable, immuable. Un cadeau réciproque, comme une marque au fer rouge, pour qu'aucun des deux, quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe ici ou là-bas face aux lignes ennemies, n'oublie cet instant. Un cadeau pour l'éternité, si jamais la faucheuse devait les séparer.

    Mais le temps des douceurs touchait à sa fin et le groupe s'en allait déjà ... l’Étincelle incapable maintenant de retenir ses larmes, avait préféré, pour ne pas être un fardeau pour son Époux, ne pas assister aux embrassades des familles et amis, venus saluer le courage de ceux qui s'en allaient en guerre. Elle avait eu son moment avec lui et c'était tout ce qui importait. Elle s'était alors prostrée dans son jardin, pupilles étincelantes de larmes tournées vers la lune. La nuit été agréable ... Pas trop fraîche ... Un légère bise ... Et pourtant ...
Et pourtant, depuis ce matin, elle vomissait comme un chien ! Voilà pourquoi, elle avait décidé d'aller rendre visite à Sofja, même si elle se doutait que ce ne serait rien, probablement un coup de froid, elle préférait tout de même s'assurer que ce n'était pas encore une histoire de glairette ou de fièvre alexandrine. Que Berdol ces épidémies ! La dernière fois elle avait été alité plusieurs jours, et vu la conjoncture actuelle, la Flamme ne pouvait pas se permettre une absence prolongée. Et puis surtout cette sortie improvisée, lui permettrait de voir une amie, et de ne pas rester seul à pleurer son Mari parti. Arrivée à l’Hôpital du Cœur du Limousin elle se présenta.


- Bonjour, je suis Marie-Amélya Deschenaux-Kierkegaard. J'aimerai s'il vous plait rencontrer la Vicomtesse Sofja. Ne vous inquiétez pas, je n'en aurais pas pour longtemps, je n'ai trois fois rien. Je veux juste son avis.

Et d'attendre patiemment.

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Le_page
L’hopital était plutôt calme, à croire que les Limousins n’étaient jamais malades. Bon d’un autre côté, cela lui évitait d’attraper une épidémie. Par contre, les haches, les scies étaient au placard. Pas de sang sur les murs, pfff vraiment pas rigolo l’hospital en ce moment.

Alors qu’il se tapait une jolie sieste devant la porte de l’Hospital, une personne lui parla. Il ouvrit un premier œil, une femme. Mouarfff, il ouvrit le second, une Dame riche. Outcch hors de question de se faire taper sur les doigts par la patronne, il se releva et se dressa tel un I.


B’jour M’dame.

Malgré qu’il ait ouvert les oreilles, il ne comprit rien au nom de famille. Trop dur, trop long ! Tant pis, il s’arrangera avec une pirouette.

Suivez-moi M’dame.

L’homme poussa la lourde porte pour la Dame puis ils grimpèrent à l’étage.

Installez-vous dans la salle commune, je vais chercher la Gouvernante.

La procédure était ainsi, il la suivait à la lettre bêtement. Il grimpa à l’étage encore supérieur, aux divers bureaux. C’était bien calme encore surement que la patronne avait la tête dans les chiffres.

Excusez-moi Gouvernante mais vous avez quelqu’un qui vous réclame. Un dame au nom long et compliqué mais c'est une grande Dame, pour sûr !
Mahelya
La Rousse esquissa un sourire au jeune page, lui emboitant le pas bien volontiers. Elle en profitait pour admirer les locaux. Disons-le, Marie n'avait pu se rendre ici le jour de l'inauguration et elle s'en voulait encore de n'avoir pu répondre à Sofja quand elle avait reçu l'invitation. Heureusement, ce dit-elle, aujourd'hui c'est un peu comme si elle réparait son erreur. L'endroit était agréable ce qui était un bon point. C'était toujours bien d'être dans un environnement plaisant quand on était malade. Arrivée dans la salle commune elle prit donc un siège remerciant le jeune homme d'un salut de la tête.

Et en attendant ... Son esprit s'envola vers son Époux parti. Rien que cette pensée faisait monter les larmes aux yeux de la Flamme. Étrangement, là dans cette salle, elle se sentait incapable de survivre à son absence. S'entourant de se bras, elle prit de grandes goulées d'air, il ne fallait qu'elle se montre à Sofja en pleurs. Dompter la douleur, comme on dompter l'impatience lors d'une chasse, voilà ce qu'elle devait faire, après tout n'était pas chasseresse à ses heures ? Kylian lui manquait mais elle devrait faire avec. Chassant ses humeur noire, elle se concentra à nouveau sur la décoration. Pas de sang sur les murs, pas de hache ni de couteaux de boucher en vue, un bon point là aussi. Non ?

Dans le silence de la salle, l’Étincelle repensait à ce qui l'avait menée ici. Les nausées étaient passées. Un coup de froid comme elle le présentait. Et limite, l'Incandescente se trouvait ridicule de déranger la Vicomtesse pour rien du tout. Mais maintenant qu'elle s'était annoncée, la moindre des politesses était d'attendre et quand la Belle Jagellon arriverait, alors Marie lui expliquerait qu'elle s'était sans doute affolée pour rien.

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Sofja
Et on toqua à la porte alors qu'elle écrivait une missive.

- Excusez-moi Gouvernante mais vous avez quelqu’un qui vous réclame. Un dame au nom long et compliqué mais c'est une grande Dame, pour sûr !
- Merci Gustave, j'y vais de suite.


Sofja arbora un petit sourire lorsqu'il parla du titre, elle mesme n'arrivait pas à retenir les titres alors qu'elle y baignait depuis enfant. Alors elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle terminerait sa missive plus tard, il n'était pas question de faire attendre un CLIENT... ALLELUIAAAA

Elle était loin d'avoir réaliser son rêve, de voir vivre cet hospital avec des médicastres mais aussi des étudiants. Faut dire que la voie était peu représentée en Limousin, c'était une matière qui n'avait pas l'air de faire rêver. Bien dommage, c'était toujours une satisfaction de soigner, sauver des vies, apaiser des douleurs. Mais elle ne tournerait pas le dos à cet Hospital, un jour, il vivrait.

Elle resserra sa petite laine sur sa tenue quotidienne en descendant les escaliers. Lorsqu'elle poussa la porte, elle fit face à une jeune femme rousse.


Ohhhh Mahelya, quelle joie de te voir ici.
Que t'arrive t'il ? Rien de grave à ta petite fille au moins ?


Son regard regarda à droite, à gauche, pas de nourrice, pas de bébé dans le coin. Elle reposa son regard sur son amie, un peu inquiète.
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Mahelya
A l'arrivée de Sofja c'est un sourire chaleureux qui fend le minois moucheté d'éphélides et ce malgré le fait que ses yeux soient ourlés de rouge. Marie se lève et s'approche un peu pour répondre aux questions de la Maitresse des lieux.

- Bonjour Sofja, je suis contente de te voir aussi. Oh tu sais, je crois que je me suis inquiétée pour rien.


Et la Rousse tente de se défaire de ses mauvaises pensées dans un geste vague d'une de ses mains balayant l'air.

- Je suis restée un peu dehors cette nuit. Kylian est parti au front. Et ... enfin tu te doute que je n'étais pas d'humeur très joyeuse.

Petite pause. L’Étincelle prend une longue inspiration avant de reprendre doucement en tentant de contrôler les trémolos dans sa voix.

- J'ai eu quelques nausées ce matin en me levant, mais cela va mieux à présent. Je me suis affolée pour rien il me semble. Et voilà que je te dérange en plus.
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Sofja
Ce n'était pas un simple regard bleuté qui s’abattit sur l'Etincelle mais d'énorme yeux noirs. Était elle autant à la masse avec sa mairie qu'elle avait loupé une annonce de guerre ? Punaise, fallait vraiment qu'elle retourne dans le monde des vivants.

Quel front ?? Y a une guerre ?? Ou ça ?

C'était l'annonce de la journée. Puis le visage de la rousse devint triste, légèrement tremblant. Les Zygomatiques trahissaient toujours les émotions.

Ohhh Mahelya, c'est une déchirure ce départ. Je sais à quel point tu es très proche de ton époux et en plus avec la petite maintenant, cela doit être horrible.

Sofja attrapa la jeune femme dans ses bras pour la consoler. Tous soutien était bon à prendre surtout entre femme quant les époux partaient.

Viens t'assoir là, je vais te consulter. Y a eu quelques cas de nouvelles épidémies récemment.

Sofja lui montra la table de consultation qui était recouverte de draps propres.
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Mahelya
Et la Rousse accueille le soutien de la Blonde bien volontiers en se laissant aller à l'étreinte. Dans pareil moment rien ne vaut la présence des amies. Une larmes roule sur sa joue et Marie tente néanmoins de garder le sourire.

- Je sais qu'il y a la guerre en Bearn, mais je ne sais pas si Kylian est parti là-bas. Je crois qu'il a été mobiliser pour une vaste chasse aux groupes de mercenaires. Je ne sais pas quand il rentrera.

Un soupire s'échappe des carminées de l’Étincelle toujours blottie contre Sofja. C'est dur l'absence de l'être aimé, et c'est seulement le premier jour. Mais elle est en droit n'est-ce pas de se demander s'il reviendra un jour ? On savait bien ce qu'était la guerre ... des campement spartiates, des épidémies, des blessés, des morts, le manque de vivre, d'eau ... la lassitude, la fatigue, l'ennui ... Tant de détails qui faisaient que beaucoup ne rentraient pas et ceux qui y parvenaient, étaient parfois changés, traumatisés, marqués à vie des horreurs qu'ils avaient vécus.

- Ce n'est pas évident avec Heliana ... mais je dois avouer que ça ne l'a jamais été. Elle est arrivée dans des conditions déplorables, en pleine tempête. Je suis restée affaiblie des jours durant si bien que j'ai cessé de faire du lait. Je ne peux pas la nourrir et Kylian est parti ... j'ai l'impression que tout m'échappe.

Puis la Flamme s'installe sur la table de consultation. Toujours convaincue que ce n'est rien qu'un simple instant de faiblesse elle désire cependant prolonger ce moment avant de retourner dans cette grande maison si vide lors Kyl n'est pas là.


- Tu crois que je pourrai avoir attrapé une nouvelle épidémie ?
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Sofja
Ahhh mais non, elle n'était pas complètement à la masse la Sofja.

Ohhh oui j'ai ouïe dire au Conseil des Maires que certains de nos hommes partaient faire un peu de nettoyage sur les routes. Faut dire qu'avec la tonne de brigands que nous avons sur les routes, cela ne fera pas de mal. Je m'arrache les cheveux quotidiennement pour organiser la défense de Bourganeuf...

A la tête de sa patiente, elle se souvint rapidement que son rôle de maire n'était pas le sujet de discussion.

Malheureusement ce sont les aléas de la vie. Quant on croit qu'on arrive à la fin du calvaire, y a un nouveau précipice qui arrive.

Et elle savait de quoi elle parlait. Sa vie n'était pas toute rose depuis quelques mois. La mairie la gavait, son homme s'absentait de plus en plus, son enfant n'avait d'yeux que pour la nourrisse... un bon mélange pour se sentir bien seule.

Faut positiver Mahelya ! Heliana va bien, Kylian aussi, toi aussi. C'est l'essentiel la santé. Et vous vous aimez, vous formez une belle famille. Faut que tu tournes la page sur ce passé et que tu regardes l'avenir. Ne soit que positive.

Alors qu'elle lui adressa un doux sourire comme elle aimait tant faire, elle commença l’auscultation.

Hormis les vomissements, est ce que tu as d'autres maux ? Tête, ventre, gorge, fièvre ?

Avec l'aide d'un cornet, elle le posa sur le torse de la patiente pour écouter sa respiration.
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Mahelya
Ah oui mais non, ce n'était pas le tour du Limousin que ferait Kylian, non. Il était mobilisé par les Ordres Royaux. Cependant, résignée, la Frêle Rousse n'osa pas préciser la nature de la mission de son époux. Alors elle esquisse un petit sourire pour Sofja.

- Tu as raison. Il faut que je positive. Mais Toi Sofja ? Comment est-ce que tu vas ? La famille ? La Mairie ?

Mais voilà, se seront les seuls prononcés par l’Étincelle qui plonge ses yeux de prasine dans le regard de la Blonde. La question touche à l'intime et Marie, en son fort intérieur espère qu'elle lui répondra avec sincérité. Si Sofja est là pour écouter ses petit malheurs elle se doit de lui rendre la pareille. C'est ça l'amitié.

Petite pause donc, le temps que la maitresse des lieux réponde puis la Flamme réfléchit aux questions posées par la Vicomtesse. Il faut qu'elle y apporte une réponse juste, aussi fait-elle l'inventaire de tous ces petits tracas qui l'incommode parfois. La liste mental voit jour en même temps qu'elle formule sa réponse dans un murmure.


- Et bien je ressens beaucoup de fatigue mais n'ait pas de fièvre. Ma poitrine me fait mal parfois. Et euh ... hum ... j'ai quelques picotement lorsque je vais soulager ma vessie. Je ne sais si c'est de la fièvre parce que je n'en ai pas constaté mais je peux être Jean qui rit, Jean qui pleure en moins de quelques instants.

Et voilà un joli minois moucheté de tâche brunâtre qui se met à rougir.

- Je sais qu'en digne Elicahre, je n'ai pas un caractère facile à suivre mais là, c'est vraiment impressionnant ma faculté à passer de l'un à l'autre. C'est grave tu crois ?
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Sofja
Petit sourire en coin, manquerait plus qu'elle se lamente alors qu'elle essaye de faire positiver son amie.

Je n'ai pas un mari en guerre mais c'est tous comme. Mon fils a l'air de beaucoup aimer sa nourrice qui a tendance à se l'approprier un peu trop. Mais d'un autre côté, la mairie me prend tellement de temps que cela se comprend.
Vivement que j'arrête pour consacrer plus de temps à ma famille. Puis cela me permettrait de reprendre mes études de médecine également.


Sofja écouta attentivement Mahelya. Les symptômes n'avaient rien d'une épidémie mesme si cela pouvait toucher beaucoup de patiente. Avant de lui donner son idée, elle avait encore quelques questions à lui poser.

Allaites tu ta fille ?

La question pouvait être saugrenue mais cela arrivait qu'une noble nourrisse elle mesme son enfant.
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Mahelya
- Oh Sofja, je suis navrée... est-ce que c'est ton dernier mandat cette fois ? Pour ton fils je comprends ... crois-moi.

Puis Marie observe Sofja s'attendant à un verdict sur sa maladie imaginaire, tout simple et évident : Ce n'est rien qu'un coup de froid. Un peu interloquée, puisque Marie avait déjà répondu à la question de Sofja, elle la regarda. L'air de rien la panique commençait à s'insinuer dans ses veines. Qu'est-ce qui pouvait autant chambouler la Vicomtesse à ce point là. Et le coeur de la Flamme commençait à palpiter davantage.

- Euh non ... je ne l’allaite pas ...


Petite pause, il faut qu'elle respire ... Car déjà la Rouquine imagine les pires maladies.

- Je ne peux pas l'allaiter je ne fais pas de lait ... C'est gave à ce point ?
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Sofja
Je l'espère bien, si quelqu'un se présente. Mais le poste de maire n'a pas l'air de plaire aux villageois.

Si Sofja faisait tous pour paraitre en bonne forme malheureusement sa langue et son cerveau la trahissaient beaucoup trop souvent en ce moment. Elle espéra que ce n'était que de la fatigue et non une once de folie qui la guettait.

Il me semble que tu as un petit souci au niveau des reins puisque tu parles de picotement lorsque tu urines. Ce n'est rien de grave mais il faut le traiter afin d'éviter que cela se change en calculs rénaux.

Je vais te donner quelques herbes que tu vas boire en tisane. C'est une infusion de bruyère associée aux feuilles de busserole qui éliminera l'urée tout en étant un puissant désinfectant urinaire et à la bourrache, qui facilite le cours des urines.

Il faut que tu en boives au moins deux litres par jours afin de bien éliminer et cela pendant une semaine.


Sofja attrapa les dites herbes déjà en sachet. Puis les donna à Mahelya.

Par contre, je pense que cela n'est qu'un symptôme de ce que tu as. Ne t'inquiète pas, cela n'est pas une maladie.

Sofja essaya de garder son sérieux mais son sourire la trahissait énormément. Les cystites étaient souvent un maux lors des grossesses.

Dernière petite question : As tu eu tes menstrues récemment ?

Cela voulait tous dire mais elle en avait besoin pour conclure son diagnostic.
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Mahelya
Avec attention la Rousse écoutait les prescriptions de la Blonde. Des problèmes aux reins ! Trois fois rien, et voilà qu'enfin Marie se détendait. Quelques plantes, quelques jours et plus rien n'y paraitrait ! Trop bien. C'est donc un sourire ravie qu'elle adresse à son amie.

- Deux litres ? Et bien moi qui trouvait que j'y allait déjà bien souvent ces temps-ci, autant dire que maintenant je vais y passer ma vie ... Aux latrines !

Et c'est un rire cristallin qui s'envole de la Flamme soulagée. Soulagée ... oui ... mais pour quelques instants à peine, car Sofja déjà pose LA question qui peut tout faire basculer ! * Non pas maintenant, pas ça, Kylian n'est pas là, je veux pas être seule. C'est une catastrophe ... * Voilà le flot continu des pensées qui se bousculent dans l'esprit de Marie.

- Mes menstrues ? ... Oui ... euh ... non ... enfin je veux dire ... je n'y avait pas pensé ... Seigneur ! Non ! ... Je vois où tu veux m'emmener ... Ce ne se peut ... Berdol !!!

Et elle compte doucement sur ses doigts. Quand les yeux écarquillés, elle réalise enfin ...

- Berdol ! ça fera un retard de 15 jours ... demain ... Comment j'ai pu passer à coté ....

L’Étincelle est choquée, incapable de définir si c'est une bonne nouvelle, ou une mauvaise.
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Sofja
La jeune Vicomtesse ne pu retenir un rire.

On devine toujours pour les autres mais jamais pour soit ! On ne se refera pas.
Toutes mes félicitations Mahelya. Tu vas avoir un petit frère ou une petite sœur à offrir à Heliana. Et je suis sure que Kylian sera le plus heureux des maris à son retour.


Alors qu'elle allait l'embrasser, elle aperçut que son amie avait changé de regard.

Et bien, que t'arrive t'il ? Tu n'es pas contente ? Y a un problème ?

Si elle mesme rêver de tomber enceinte depuis plusieurs mois, ce n'avait pas l'air d'être le cas pour Mahelya. Malgré son cerveau au ralenti, elle avait une petite idée de la raison de ce mal être.

Cela t'inquiète par rapport à ton précédent accouchement, c'est ça ? Tu appréhendes à nouveau ?
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Mahelya
- Oui ... c'est ... mervei ... lleux ...

Peu convaincue la Flammèche à cet instant. Comment l'annonce d'une grossesse pourrait être merveilleuse alors que lors de la précédente, elle avait failli y passer. Pire encore comment supporter une grossesse alors qu'elle se retrouvait seule à présent. Et si Kylian venait à mourir ? et s'il ne rentrait pas tout de suite ?
Ce n'était tout simplement pas le bon moment pour ça. Berdol, pourquoi n'avait-elle pas repris ces fichues tisanes lorsque son époux, lui avait dit qu'il s'engageait chez les hospitaliers ? Là maintenant son monde s'écroulait un peu plus. Égoïste en cet instant, la Rousse qui accueillait difficilement la nouvelle de cette impromptue grossesse, ne pouvait se douter que c'était le rêve intime et personnel de Sofja ... Les prunelles écarquillées, elle regarde alors son amie. L’Étincelle est toujours sous le choc, d'ailleurs elle sent un nœud se former dans sa gorge et les larmes lui monter aux yeux. Comment expliquer à la Vicomtesse que non, elle ne désire pas d'enfant maintenant ... Que non, elle n'est pas heureuse en cet instant.
Marie a juste l'impression que le ciel vient de lui tomber sur la tête ... Une larme roule sur sa joue.


- J'ai peur Sofja.

Voilà tout ce qu'elle arrive à prononcer. Car désormais, la silhouette de la Frêle tremble légèrement. Était-ce son destin ? Une myriade d'enfants autour d'elle, alors qu'elle attendrait éternellement son époux toujours en campagne militaire ? Un gout de déjà vu, pour une famille décimée ... N'est-ce pas Kierkegaard ? Deviendra-t-elle la nouvelle Sylvine ? Et si cette fois elle y passait ? Qui s'occuperait des gosses ? Et si elle faisait une fausse couche, Kylian la tiendrait-il pour responsable, l'accusant de jouer avec sa santé ? Et si elle ne se sentait tout simplement pas le courage d'élever deux enfants presque seule ? Et quand elle le lui annoncerait, la croira-t-il ? Ou pensera-t-il que c'est une fois de plus l'une de ses ruses pour le garder à ses cotés ? Berdol de Berdol ! Non vraiment c'était pas le moment ...
Nous avions prévenu Marie passait facilement du rire aux larmes, mais aussi de la sérénité à l’inquiétude. L'oscillation de ses humeurs à cause des hormones, pour sur que demain la Flamme compterait ce jour dans les dix plus beaux jours de sa vie. Mais là ... Désemparée par l'absence de son époux, les souvenirs de son précédent accouchement et le changement dans sa vie, elle ne parvient pas à garder pied.

Alors doucement, elle se recroqueville sur elle-même, terrifiée.

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