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[RP] Circulus

-fromFRYarkoich
Des crânes. Partout. Rien que des crânes. Innombrables. Omniprésents. En tout lieu, en tout coin. Il faut empreinter un fin couloir obscur pour rejoindre le cercle. Les murs se sont forgés au grès du temps, de l'empilement successifs d'ossements humains. Les trous béants de certaines bouches ou yeux semblent vous épier, vous jeter un sort... Ambiance mortuaire... Propriété d'un guerrier las, rongé par le temps, mais qui gardera à jamais la foi en In Tenebris. Qui se lèvera brandir son épée aux côtés d'Halleck, avec cette loyauté indéniable qu'est la sienne.



Il s'arrête un instant, caresse quelques crânes de ses vieux doigts fripés puis en choisit un, usé par les années, qu'il embrasse tendrement. Il poursuit son chemin et y arrive enfin... El Circulus.




Un cercle jonché d'ossements de tous temps, disposés avec soin. Le calme règne en maître, quiétude souveraine. Le vieil homme s'assied dans un coin, ferme les yeux... puis s'endort...

Dans l'entrée, on peut y lire ces quelques mots, gravés sur l'arrière d'un crâne :


Citation:
Ci repose le vieux,
Attendant le trépas,
N'entre point qui veut,
N'y mettez pas un pas.
Pas un mot en ce lieu,
Susurrez bien bas.

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
-fromFRorleana
Suivre les boyaux, tout devient étrange.........retenir son souffle.......avancer malgré tout. Perserverer jusqu'à la mise en garde. Sourire.

Elle avance encore..........scrute chaque crane..........imaginer la vie, la mort derriere l'ossement.........la douleur, les cris.sourire

Etrange endroit, melange d'odeurs.........poussiere de vie reduite à neant. Cercle de la mort............ou il repose ou peut etre est il deja mort.

Inquietude soudain.........s'approche sans un bruit.........papillon dans un cimetiere...........glisse sur les tenebres.

Regard vert posé sur l'homme sans age.

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-fromFRYarkoich
Il ne bouge pas. Hume cette odeur... Feint l'endormissement.

Quelqu'un l'observe... Il sent... Cette présence… Ce parfum qui se détache de l'odeur pestilentielle qui se dégage des lambeaux de chair pourrissants restés collés aux os les plus frais. Ses yeux sont clos. Il attend. Sa poitrine se gonfle lentement, puis s'abaisse. Il respire calmement.

Quelqu'un aurait osé s'introduire dans son domaine, bravant l'avertissement. Bien que cela. Il n'en espérait pas moins. Mais que les invités ne troublent pas ce silence, seul et véritable maître des lieux.

Il patiente tranquillement. Que la présence se rapproche... ou s'en aille...

Peut lui importe... quoique... le vieux guerrier n'ose se l'avouer, mais il sait qu'un peu de compagnie ne lui ferait aucun mal. Il déteste parler, baliverner, remuer inutilement sa langue et perdre son temps en mots inutiles. Mais il adore voir, sentir, toucher du bout de ses vieux doigts aigris. Qu'on vienne à lui...

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
-fromFRP'tite Miette
Elle est arrivée, le chemin etait long...Rien ne s est renversé... Il est là , elle ne sait pourquoi elle est venue...L' instinct peut etre, son age aussi...Miette ne sait pas lire , n'a pas vu le mot à l'entrée et puis de toute façon , elle serait venue quand meme...Elle serre les dents , elle grincent un peu...Pas seul, le vieux...Tant pis, elle attendra, elle aime bien ici...Pas de bruit, et puis de quoi jouer, regarde les cranes avec convoitise...Elle pose ses ecuelles par terre, pleines du ragout, elle voulait manger avec lui...Elle s'assoit en retrait, entame une miche, emiettant, roulant la mie avant de la porter à sa bouche, le fumet envahit l'espace...Elle n'avancera pas tant que l'autre sera là, pense t elle un instant puis se ravise...Miette n'est qu'une enfant...Impatiente, versatile, elle se releve, et s'approche finalement, sans bruit, ses pieds nus foulant le sol...Il dort, elle sourit, le regarde de plus pres un instant, puis recule, s'assoit et pose les ecuelles, sans un coup d'oeil pour...Qui d'ailleurs ? Est elle là ? Vraiment ? Miette veut qu'il ouvre les yeux et qu'il mange avec elle...Sa main avance et le doigt vient toquer le bras...Cela veut dire reveille toi...Miette ne craint rien, c'est l'enfant de la meute, c'est l 'avenir In Tenebris, lui deja les souvenirs...Miette veut quelque chose, mais sait elle quoi ? Elle est encore trop petite pour comprendre et savoir, pourquoi la jeunesse va toujours à la vieillesse ? Miette veut des reperes , un equilibre peut etre...Elle pousse l'ecuelle prudemment vers lui, offrande, cadeau, un geste...Pas ininteressé...Puis elle trouve ça long, et murmure , petit filet de voix, juste un souffle
Dis...tu dors ? C'est pou toi...Montrant le ragout et posant la miche à coté...
-fromFRorleana
Doux regard quand il n'est pas percut...............unique faiblesse..........un mouvement..........isolement briser au profit d'une gamine.

Reste en retrait...........elle aurai voulu le toucher.................trop tard.............regarde la gamine..............decompose chacun de ses gestes.........etonnant contraste............ultime chemin.

Lui adresse une dernier regard, s'enfonce un peu plus dans les tenebres...........reprends le chemin de ses illutions, laissant la place aux boucles blondes.

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-fromFRYarkoich
Une seconde présence... s'installe au dépend de la première qui s'efface gracieusement... Il le sait… Cette odeur de nourriture qu'il ne sentait pas auparavant venait lui picoter les narines. Il entend de légers bruits de pas sur les ossements. Des pieds nus, probablement, qui vont et viennent... une fois proche de lui... une fois un peu plus loin. Il patiente. Jusqu'au moment ou l'étranger sera à distance de bras. Un doigt le touche. Chaud. Il ne bronche pas.

On lui parle. Une voix douce, enfantine. Cela ne peut être qu'elle. La môme qu'il a aperçut en taverne et qui l'avait intrigué.

Il bouge. Soudainement. Le mort semble sortir des ténèbres. Elle a élevé la voix, doucement, mais un poil trop fort. Son bras gauche fuse en direction de la bouche de la petiote. Il coince d'un pincement les deux lèvres de la gamine entre son pouce et son index. Avec délicatesse, pour ne surtout pas lui faire mal. Son regard noir plonge dans celui de l'enfant. Il porte sa bouche à son oreille puis lui murmure :


Bruit... non...
Pas réveiller... morts...


D'un mouvement circulaire de sa main droite, il pointe un à un l'ensemble des crânes exposés dans le Circulus, comme pour lui faire comprendre quelque chose. Un fin sourire gagne ses lèvres. Il la contemple un instant, puis retire sa main de la bouche de la môme. Il réalise alors qu'elle lui a apporté le dîner. Il plonge ses doigts dans son écuelle puis envoie quelques morceaux de viande pêchés à la main rejoindre son estomac.

Il se penche de nouveau vers elle et ajoute :


Moi... Yarkoich...
Repos ici... Eux... Guerriers morts... Respect...


Il se rapproche, dépose un baiser sur le front de la gamine qu'il mouille de jus de ragoût. Il l'aime bien. Elle, la gamine... Ce brin de femme...
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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
-fromFRP'tite Miette
Face à face etrange... Miette n' a pas bronché quand le bras est parti, juste ses yeux se sont écarquillés un peu, surprise, quand le Mossieur a dit et fait chut...Elle voit ses yeux tres pres, tres noirs, elle ne comprend pas tout, mais regarde ce qu'il lui designe...Dans son oreille , murmures...Elle regarde les cranes, rassemblant les idees, les mots, assemblant le puzzle...Elle aime bien qu'il chuchote ca chatouille un peu, et elle se retient de rire...Il a dit repos , les morts dorment, elle sait que les morts dorment...Elle ignorait par contre qu'ils pouvaient se reveiller...Elle regarde les cranes avec stupefaction, respect pour les morts...Elle ne sait pas ce que c'est le respect, ses sourcils se froncent, grande agitation dans la petite tete...Respecter , laisser dormir les morts..Logique enfantine qui se dit que vraiment un crane qui se reveille et parle ca doit etre etrange...Elle voulait en prendre un pour ranger ses tresors...Le mort y sera peut etre content d'avoir des choses brillantes avec lui...Mais peut etre pas...Le vieux a dit son nom...Yarkoich...Elle le repete en silence,Yarkoich, Yarkoich, le vieux, qui regarde dormir les morts. Oui il garde les morts, et fait attention à leur dodo...Elle l' aime bien lui. Elle le regarde manger en pensant fugitivement à la salle commune et sourit, porte sa menotte à sa bouche pour ne pas pouffer...Complice malgré lui, mais elle ne dira rien, pas encore...Elle est contente qu'il mange ce qu'elle a apporté, et pis , il a pas hesité...Elle s'assoit , s'installant mieux, jambes croisées, et mange aussi, à la main, tranquillement et en silence...Elle lui tend son pain qu'il n 'a pas touché. Et puis elle a vu le vieux sourire, et lui a rendu son sourire, et son baiser aussi en s'essuyant avec sa manche. Elle s 'est approchée, a deposé un petit becot tout aussi ragoutant , qui a resonné dans la piece ronde et puis à son oreille elle a dit plus bas encore que lui, elle a compris le silence et cette notion nouvelle, respect. Enfin un peu... :
Toi vieux Yarkoick, moi Miette Petite...

Elle porte l index à ses levres et fait un chut discret pour bien montrer qu'elle a compris. Puis toujours à son oreille ajoute:

Toi ti veille sur le dodo de moi aussi,comme eux.
Designe els cranes se demandant un instant, où est passé le reste et comment ils feront pour courir, parler s'ils se reveillent vraiment, mais il a dit ils dorment, Miette veut bien croire, elle aime les histoires.

Moi je ti donne le manger bon, jusqu'ici, pas marcher, pas cassé...Ti veux ? Ti diras encore à Miette eux là, guerriers morts.Ti racontes à moi ?
Elle reprend sa place, en tailleur, et continue à manger...S'il dit oui elle lui dira son histoire à elle, un jour...Miette est venue portée par l' instinct, celui qui pousse à chercher un gardien, celui qui transmet, en general celui le plus ancien de la meute. Pas qu'elle est peur, elle ignore cela la peur mais ressent les dangers et les ecueils...Elle cherche des reperes, un pilier, de quoi se raccrocher peut etre...Elle a decidé qu'avec lui elle rangera ses jouets qui font mal, pas lui, jamais. Il a pas regardé l ecuelle avec un air bizarre , il a mangé en premier...Elle lui sourit, et ca fait une lumiere dans la piece mortuaire...Lui il vu beaucoup de choses, Miette veut savoir ce que ses yeux si noirs on vu...Il lui dira, peut etre...
-fromFRYarkoich
Le vieux guerrier fixait tendrement de ses yeux pétillants les prunelles de la môme. Il s'enfile une nouvelle bouchée de ragoût, attendrit par la petiote qui semble retenir un pouffement de sa petite main venue cacher sa bouche. Elle lui tend le pain qu'il empoigne sans attendre. Il le rompt puis en plonge un morceau dans son écuelle qu'il porte ensuite à sa bouche. Elle s'approche, s'assied et l'embrasse d'un petit baiser baveux tout aussi ragoûtant que le sien. Le môme prend la parole et se présente. il apprécie qu'elle prenne la peine de chuchoter afin de ne pas déranger les morts. Elle place un doigt devant sa petite bouche afin de lui faire comprendre qu'elle a bien saisit qu'il ne fallait pas élever la voix en ce lieu.

Elle semble curieuse... Il hésite à transmettre ses secrets, sa pensée. Il déteste bavasser. Mais la bouille attendrissante de l' ange voilant le démon le convainc. Il jette son regard mélancolique dans le sien. Il se force... Les mots sont hésitants... puis fusent enfin :


Ici..., susurre t'il en pointant les crânes présents dans l'ossuaire.

Ici... Hommes... Soldats... Notres... Autres... Ennemis...
De tout temps... De tout lieux... Pour beaucoup.. Morts ici... Eux souffrir énormément...
Tout humain... Quel... Qu'il soit... A droit... Au repos...


Adversaires… Vaillants... Comme nous...
Nous... Les crever... Les haïr... Pour... nos croyances...Mais eux... Leurs croyances... Pas mauvaises... Mais différentes... Opposées...


Nous... Les tuer... Mais... Eux dignes... Nous les respecter...


Eux avoir gagné... Ce repos...


Moi... Bientôt... Les rejoindre...


Ses paupières se refermèrent. Ses pupilles ténébreuses disparurent. Les cernes creusées sous ses yeux témoignaient de sa fatigue. Il chercha à l'aveugle la main de la môme... Tendant la sienne vers le bras maigrichon de celle ci... Il voulait la toucher. La sentir.
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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
-fromFRP'tite Miette
Il a des gentils yeux le vieux, et pis il a pris le pain. Miette est ravie et s'egaille, mais aussitot suspend son geste,pas debruit...Elle allait d 'un mouvement enfantin applaudir, et laisser echapper un rire. Pas d'amis Miette ici, pas d 'enfants comme elle.Veulent pas venir, peur et pis le garde il laisse paspasser les autres qu'elle emmene des fois. Elle aimerait bien jouer avec eux , en bas. Galeries , soutterrains, terrains de jeux à l'infini. Mais non, interdit, pas les autres, personne à le droit d 'entrer. Un jour...Elle le regarde encore, il va parler, et dire l 'histoire; Comment a t'elle su cela ? L'instinct sùr des enfants seuls, des marmots habitués au danger.Ils le reniflent aussi surment que les chiots le lait leur mere. Pas lui, rien sentit de pas bon. Pas qu'il aime les enfants, mais...Enfin, la voix, et les mots qu'elle attend, bas , soufflés, confiés, studieuse elle ecoute, s'asseyant mieux, cherchant position confortable comme le chaton qui se tourne avant de se mettre en boule et s'endormir. L 'histoire entre dans sa tete, l'esprit l'enregistre, l 'ingurgite avide de savoir. Petite memoire neuve qui se remplit de ce qu'il a à apprendre. Elle regarde les cranes, parcequ'il les lui montre, suspendue aux mots. Puis la voix s'eteint sur la drniere phrase comme une prophetie, comme les yeux qui se sont fermés en meme temps que la main s'est avancée pour se poser sur son bras. Et c 'est elle qui s'approche, chose inedite, elle va passer sa menotte sur laz joue parcheminée.Ca ressemble à un morceau de cuir, comme sur les vieux livres. Et sa reponse dans l'oreille agée, juste un souffle :
L'est zolie ton histoire mais toi ti meurres pas, pas encore...Ti dors là, si fatigué. Eux morts, tu prends la vie, mais ti va pas rejoindre, eux pas content apres toi. Moi je crois ça...Fais dodo apres Miette te raconte sa maman.Ti veux ? Mais pas ti suite, moi ze vais la haut, c'est l'heure du dehors, un jour tu viens d'accord ? Ze reviens apres...Miette aime bocoup toi, tu pars pas dis? tu attends.
Elle est debout maintenant , petit baiser sur le front, deja un au revoir...Elle repart vers le long boyau faiblement eclairé, pieds nus sur les dalles suintantes...Comme elle est venue, remportant les ecuelles vides vers la taverne. Elle repense à la marmitte, et son rire retentit, resonnant dans l espace, alors qu'elle tourne à un croisement, sure de son chemin. Enfant de la nuit, Miette est heureuse, ce qu'elle voulait s'est accompli...
-fromFRYarkoich
Les yeux clos, il la sent enfin. Elle se rapproche de lui. Doucement. La main bouillante de la môme caresse son visage gelé. Trop d'années son passées. La chaleur de la vie l'abandonne, à son rythme. Mais il sait qu'il devra se relever une fois encore, que son heure n'a pas encore sonné. Halleck le lui a dit. La guerre approche. Ils s'en iront. Tous. Imposer leur règne, dans lequel chacun pourra adorer ses propres Dieux sans craindre l'oppression du faux.

Il profite des instants présents, de cette menotte qui lui redonne un second souffle. Le feu qui émane de la petiote le ravigote. Elle lui susurre quelques mots à l'oreille, lui propose son histoire. Il ne répond pas, mime un sommeil soudain et profond. Il l'attendra. Il sera la pour elle le jour ou elle se décidera à livrer ses secrets.

Deux paupières s'écarquillent, très légèrement. Il l'observe furtivement, remarque cette... Dans le coup ! La faucille !
Elle porte la marque. Tout comme lui. Cette cicatrice qui leur est imposée dès la naissance... Il hésite à l'interroger. En connait elle la signification ? Elle est de sa lignée. Une Marchelkoch. Il réprime cette soudaine envie de l'assaillir de questions et se persuade d'attendre qu'elle revienne à lui. Il se pourrait qu'il ait d'autres histoires à lui conter...

Le vieux guerrier s'évade. Quitte le monde de la conscience pour s'en aller visiter l'inconnu.


Une éternité s‘écoule.
Puis le retour à la vie.

Yrakoich se relève difficilement puis s‘en va retrouver la taverne délayer son sang de vin noir.

Il abandonne le Circulus à ceux qui souhaiteront s‘y recueillir. Il espère que les gravures dans l‘entrée dissuaderont ses frères d‘élever la voix en ce lieu.
Ne pas les réveiller. Jamais. Ils dorment. Tous. Profondément. Dans une quiétude amplement méritée...

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
-fromFRYarkoich
Le vieux progresse dans les boyaux, les os du tavernier décédé à Béziers puis dévoré par la horde sous le coude. Enrubannées dans un linge, les restes de Marot rejoignent le cercle, lieu de repos éternel pour les illustres guerriers. Le pas est lent, problématique. Les muscles sont usés et fatigués. Mais il ne reste que peu de chemin à parcourir avant le repos. Yarkoich trouvera de nouveau au Circulus la paix qui lui permettra de se ressourcer.

Enfin, il arrive. Il s'en va déballer ce qui fût un grand combattant en plein centre de l'ossuaire. Les gestes sont appliqués malgré la douleur. Ce mal qui bloque les articulations, paralyse les muscles. Il ne sait comment le nommer... Et fait avec, sans jamais se plaindre.

Disposer soigneusement chaque os pour reconstituer le squelette. Ceux ci seront éparpillés ensuite, le temps venu. Fémurs rejoindrons fémurs, crânes regagnerons crânes, colonnes vertébrales côtoieront colonnes vertébrales...

Le vieux murmure une fois de plus le salut du clan à l'attention de son ancien frère d'arme. Celui ci reposera désormais ici, sommeillera à ses côtés. Libre à chacun de venir se recueillir un jour sur ce qui reste de lui...

Les doigts plissés de Yarkoich caressent les os dans une infime lenteur. Enfin il se retire, s'affaisse contre un mur, se laisse glisser au sol, puis ferme les yeux.

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
-fromFRHalleck
Un grognement discontinu s’élève dans les couloirs de l’Antre.

GRRrrrrooooooooaaahhhhhh

Les tallons des bottes du colosse martèlent la pierre froide et suintante du long boyau sinueux qui mène au Circulus. Celui ci compte parmi les rares artères pavées des sous terrains parisiens. Sa main gauche, veuve de l’index et du majeur compresse les bandages qui enveloppe son torse meurtrit, à l’endroit ou la blessure le tiraille sans halte. Dans la droite repose le crâne d’un des chanoines éventrés à Béziers. Un sourire sadique inonde le visage d’Halleck. Le musculeux se remémore avec quelle délectation il avait entreprit de dévorer cette chair putride au parfum infâme que seuls les charognards arrivent à supporter.

GRRrrrrooooooooaaahhhhhh

Il s’en va rendre visite au vieux, le crâne troué qu’il avait défoncé en son sommet lors d’un concours de jet d’ossements aux Larmes de Pal en guise de présent. L’ancêtre aime les morts, ne les quitte jamais vraiment. Il apprécie qu’on lui offre de nouveaux squelettes, de nouveaux crânes… Autant de visages inexpressifs qui lui tiennent compagnie lors de ses longues heures de méditation. Le colosse arrive enfin au bout du boyau. Il porte son regard tant dédaigneux qu’haineux sur les quelques mots inscrits à l’arrière d’un crâne. Dix bonnes minutes lui sont nécessaires pour déchiffrer les lettres qui s’offrent à sa vue. Il en profite pour essuyer la bave qui ne cesse de gouter de sa gueule béante du revers de sa main gauche. Celle-ci ne manque pas de venir s’essuyer ensuite dans la chevelure ébouriffée du guerrier.

Citation:
Ci repose le vieux,
Attendant le trépas,
N'entre point qui veut,
N'y mettez pas un pas.
Pas un mot en ce lieu,
Susurrez bien bas.


GRRRRRRRRRRROOOOOAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH

Ne point faire de bruit… Lui préfère qu’on l’entende. Il achève un grognement monstrueux puis s’en va fouler le sol du Circulus. Il s’est annoncé, seul. Yarkoich repose non loin de la. Halleck ne lui jette un regard sans réellement savoir si l’autre somnole ou pas. Guère besoin de plus avec le vieux. Les deux hommes se connaissent depuis si longtemps. L’ancien l’avait pris en main alors qu’il ne comptait qu’une quinzaine de printemps. Il s’en rappelle… La fuite de la cour, l’abandon de Lycius, son père. Que Nestrecha veille sur lui. Le colosse gagne le centre, y dépose le crâne.

Puis se recule, s’adosse contre un amoncellement d’ossement. Silence. Prière. Krivda. Nestrecha. Kudjara.

Il scrute l’ossuaire. Ferme les yeux. Une pensée pour Marot. Tous ceux qui sont mort.

Puis se redresse. Son ventre gargouille. La faim le tiraille. Partir.

Le musculeux regagne la sortie. Quelques fémurs craquent sous son poids. Une idée lui vient. Se repaitre de chair fraiche et sanguinolente. Il quitte le Circulus et prend la direction de la réserve… L’Antre de Krivda. La bas sont entreposés nombre de têtes couronnées, gamins sapés de soie ou nobles arrogants. Eux ne reverront jamais le jour. JAMAIS !


GRRRRRRRRRRROOOOOAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH

Manger est une chose. Jouer avec la nourriture une autre. Bien plus distrayante, bien plus alléchante.

Les tissus craquent.
Le sang coule.
Les cris fusent.
Les pleurs goutent.

Se remplir la panse. Trouver Ilium. Rassembler les hommes. Puis partir a Reims pour que crépitent les flammes, s'élève le feu et se consumme ce maudit dogme Aristotélicien



[HRP]
Petite pause RR pour moi durant une période d'un bon mois pour des raisons HRP. Je me cantonnerai au RP de Reims et lirai l'Antre. Je reste joignable par mp.
Merci à tous ceux qui contribuent à développer l'Antre en soignant leurs posts. Ce lieu était avant tout créé pour nous coordonner et RPiser entre rôlistes aguerris. Gardons le niveau, soyons fiers de nos IT.

Monstrueusement, Halleck.
[HRP]
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Mort au combat !

Né à la cour, Voué à la cour !
-fromFRP'tite Miette
La gamine vient de rentrer, juste un detour par son coin à elle pour y deposer son butin...Une bourse bien garnie derobée à une dame aux cheveux rouges completement ivre. Miette sait que quand ils boivent les grands ils sont pas malins...Ca non!! La boite commence à etre sacrement petite pour contenir tout ça...Deux autres bourses viennent rejoindre l'impressionnant scintillement que devoile le couvercle ouvert. Où elle a trouvé les deux derniers, nul ne sait ni ne saura, parle pas la gamine... Elle sait pourquoi et ce qu'elle a faire, facile meme si justement causer c'est pas trop son truc en general...Mais bon, là, l 'argument à porté, deux autres petits sacs de cuir et tintants l'attendent quand se sera fait...Miette aime les zolies choses qui brillent, elle va faire l'effort...Pas la peine de chercher, le tresor de Miette personne peut savoir où elle le planque. Secrete, silencieuse...N' empeche que ce vol du soir et cette offre allechante la console un peu parce que le chaton, pas pu jouer avec comme à l 'accoutumée. Cela l' enerve et puis un truc qui lui reste en travers de la joue...La vieille de la pochée, elle a osé la gifler...La mome rumine, c'est comme le poison qu'elle porte sur elle, en elle, ça agit lentement, insidieux...Mais elle a une nouvelle, importante...Veut voir Papy... S'approche discretement, mais remarque bien vite que bah il est là... Elle le savait dejà, de toute façon, il doit etre dehors à la chercher...La caboche reflechit, se dit qu'il doit etre en rogne, comme toujours quand elle se sauve comme ça...Mais là c 'est important, et pis peut etre qu'avec ce qu'elle va lui dire il sera moins en colere. Pas peur non, parce que de toute façon, ses jambes à elle se deplacent plus vite, et pis y a qu'à disparaitre quelques heures dans les dedales pour laisser passer l'orage... La gamine fait demi tour, en silence comme à chaque fois qu'elle s 'aventure par là, leçon retenue, une histoire qu'elle adore...Chemin inverse, file vers la sortie, on verra pour la vieille plus tard, risque pas d'oublier la mome, ça non...Meme que Miette elle sait dejà comment faire, juste pas le temps pour le moment. Elle a cherché le fou partout aussi, un pressentiment, logique enfantine. Si il est pas dans son coin et qu'elle l' a pas trouvé c'est que les vilains curés, c'est bien vrai qu'ils l 'ont attrapé...Miette repasse devant le garde, il s 'etonne un peu , car c 'est pas son heure habituelle de sortie. Mais bon il laisse passer quand meme, la gamine est dehors, filant vers le ralliement prevu et vers le vieux...
-fromFRYarkoich
Ce qui ne devait être qu'une ballade visant à retrouver la miette s'était avéré une monstrueuse succession de missions. Le vieux avait faillit claquer une dizaine de fois et c’est complètement éreinté qu'il regagnait l'ossuaire. Il avait croisé Sélène au borde, vision irréelle de cette sœur d'arme décédée au combat, à ses côtés, à Béziers. Il avait pleuré maintes fois la mort de celle ci ici même, invoquant les Dieux pour le repos de son âme. Et non... Elle était toujours parmi eux. La rencontre avait été rapide. Peu de mots échangés. Quelques regards profonds empreints d'émotion. Ils n'avaient eu le temps de partager leurs souvenirs épiques, tout comme elle n'avait pu lui relater la raison de sa survie. Repartir au borde pour combler ce manque... L'ancêtre s'y emploierait dès que possible. Pour l'heure, il se laisse glisser au sol et bande son épaule en contemplant de son dernier œil les magnifiques crânes du Circulus.

Il aurait aimé rentrer avec celui du jeune fou de Paris, ou il s'était rendu en urgence avec Oroanca et la miette après avoir quitté le Borde. Ils avaient assisté à son exécution avant de fuir pour ne pas prendre de risques inconsidérés. C'est alors qu'une flèche lui avait transpercé l'épaule gauche... L'âge n'aidant pas, les blessures prennent du temps pour cicatriser. Patient, il faut l'être, d'autant plus que les moments de répit son faibles. A peine avaient ils quitté Paris qu'il s'en était allé à Montbrison porter secours à Fatalitas, le bourrel exécuteur In Tenebris qui s'était offert de merveilleuses et sanglantes vacances...

Eldwen... Par manque de temps, il n'avait pu voir s'il lui avait prit la vie... En guise de fin, crever de l'un de ses dards empoisonné sonnait mieux que décapité par un heaume doré. Yarkoich espérait avoir fait mouche, mais n'en savait strictement rien. Le vieux se questionne sur l'encapuchonné qu'il a vu sur l'échafaud et qui s'était lancé dans un interminable discours. Il était loin et n'avait comprit que peu de mots... Il se demandait le rôle de celui ci, espérait savoir un jour comment tout cela s'était terminé.

Mais pour l'heure, il cligne de l'oeil, embrasse de ses deux mains sa longue et fine sarbacane. L'ancêtre porte l'une des deux extrémités à sa bouche et entreprend de cracher une mélodie silencieuse à la mémoire du jeune fou... Que Nestrecha veille sur lui...

Ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour récupérer son corps. Ils trouveront bien. Mais chacun des leurs à droit à la cérémonie rituelle... Se voir bouffer par ses frères, puis reposer au Circulus, parmi ces innombrables vestiges humains... Le vieux remue ses doigts sur le tube, souffle doucement... Aucun son n’en sort mais lui entend. La mélodie s’élève tandis que l’ancêtre imagine une histoire sur Eldwen, le grand guerrier In Tenebris, combattant de la porte Sud à Béziers, incendiaire de la cathédrale de Vienne, qui démembra bon nombre de chiens d’Aristote avant de trépasser en héros sur l’échafaud parisien.

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
-fromFRMarot
Dans les ombres, un ombre vibre et observe. Ecoute le silence. Le silence... tellement intense en ce lieu, tellement profond qu'il creuse à lui seul des gouffres de noirceur dans les murailles. Non, ce n'est pas l'obscurité qui aveugle ce lieu, c'est le


... silence ...



qui le recueille.

L'ombre prend corps. Prend visage. Souvenirs.
Elle observe le gardien. L'Ancêtre.

Elle dit : même par delà les Portes de Bronze, respect, fidélité.
Salut l'Ancêtre.

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Je vous aime. Bien cuits.
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