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[RP] Tridukaillon versus Poussin, qui plumera l'autre?

Armant_le_temeraire
La pipe au bec, le bâton à la main, et l’arc accompagné de son carquois dans l’dos. C’est ainsi que le jeune Armant -toujours à l’affût de quelque affrontement en bonne et due forme ou de quelque évènement croustillant- se dirige vers le lieu allant abriter d’ici peu le duel entre les deux Ducs, celui de Bourgogne et celui de Berry.

Attachement à son lieu de naissance oblige, ce bon gueux d’Armant est en faveur du Duc de Corbigny : le beau, l’audacieux, le valeureux Erik de Josselinière. C’est qu’il a d’la prestance, le triduc, et une sacrée belle promise, en plus.

Prestement, le jeunot monte sur les gradins, et s’installe lourdement avec un soupir d’aise. Pas fâché de se reposer un peu tout en se régalant d’un bon spectacle !
Mais allons ! Il faut prendre cela avec un minimum de sérieux. Querelle de Ducs n’est jamais bon présage. Même les gueux savent cela.

À quelques pas de là se tient la charmante Sandrine, qu’Armant salue d’un sourire, louchant au passage sur les mamelles appétissantes de la Saint-Aignanaise. Pas mal, les paysannes du coin. Tout en formes et en charmes. Et loquaces, en plus. Armant aime les femmes volubiles, ce qui le distingue, il faut bien le dire, de la plupart de ses compagnons virils.

Le blanc bec se lève en ronchonnant. Il est bien installé, c'est pas l'problème : la vue est impecc ‘, le siège confortable, la place suffisante. Oui mais ! Pas un tonneau de vinasse en vue ! Pas chouette.
Dans quelques siècles, on n’imaginera pas un match de foot sans bière. Dans cette ère-ci, Armant n’imagine pas un duel sans cervoise. Question d’principe, et d’époque.

D’un bond, le blondinet s’éloigne des gradins, et part en quête d’une bonne chopine. Il doit bien s’en vendre dans l’coin, tudieu !
Il chantonne, ce faisant, un petit air appris sur les routes :



« Bon vin je ne te puis laisser
Je t'ay m'amour donnée,
Anne hauvoy !
Je t'ay m'amour donnée.
Souvent m'as faict la soif passer,
Bon vin je ne te puis laisser,
Ne soir, ne matinée,
Anne hauvoy !
Ne soir ne matinée. »



Soudain, il tombe nez à nez avec deux donzelles, et pas des plus moches. Il s’apprête à faire un sourire libidineux doublé d’un commentaire graveleux, comme à son habitude, quand soudain il reconnaît la promise de son Duc, vue tantôt, de loin, dans quelques festoiements de peu d’intérêt où la roture a l’occasion de s’approcher de la noblesse.

Pas d’temps pour réfléchir : Armant s’incline, soufflant un « Mesdames » respectueux au passage. C’est un gueux, il pue, il a des poux plein ses cheveux blonds et des croûtes de terre séchées plein l’veston, mais il a le sens des bonnes manières, et s’incliner devant une noble dame et sa compagne de voyage fait partie de ses gestes instinctifs.
Sandrine28
Sand avait regardé les préparatifs pour le duel entre les deux ducs, une arène avait été prestemment montée, ainsi que des tentes autour. Elle regardait tranquillement les hommes à l'ouvrage restant là à chercher si elle voyait George arriver.

Malheureusement point de Duc en vue, enfin pas de George en tout cas, l'autre ne sachant pas à quoi il ressemblait. Tout en étant quelque peu dans ses pensées elle entendit hennir. Hennir est bien grand mot pour cet animal c'était plutôt braire. Elle tourna la tête et vit Amberle arriver au galop avec son âne.

Norf, mais elle est revenue

Elle regarda si la mioche et miramaz l'accompagnaient, mais non il y a juste la dame blonde qu'elle avait rencontrée un fois en taverne. Elle les salua de la tête, ne voulant pas les déranger dans leur conversation.

puis elle monta dans les gradins afin d'avoir une place correcte pour jouir du spectacle et avec de la chance pouvoir acclamer son duc. A peine installée, Armant passa devant elle et la gratifia d'un sourire. Ils avaient fait connaissance en taverne quelques heures plutôt et avaient discuté très sympatiquement. Elle répondit à son sourire, voulant l'inviter à venir s'assoir près d'elle quand il partit d'un coup en chantant.

Elle le regarda légèrement interlocquée, mais plus amusée en fait. il avait dit que les berrichons avaient de drôles de coutumes, mais elle s'apercevait que les bourgougninons n'étaient pas mal non plus dans leur genre. Comment pouvait il chanter à quelques minutes d'un duel.

Elle regarda à nouveau si les protoganistes de ce futur spectacle, si on peut appeler ca comme, arrivaient.
Georgepoilu
Sur le chemin de la chapelle, George croise Renlie tout en affaire et lui remet la lettre au Duc Erik

Citation:
Duc

cet accord est conforme à ce qui a été convenu

je vous donne ma parole de respecter cet accord, sauf en ce qui concerne l'issue du combat: grâce ne sera ni accordée ni solicitée !

George le poilu
Duc de Berry


Tiens Renlie porte donc cela au témoin du francais !
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Fitzounette
[Ils viennent au spectacle ? Quelle infamie…]

Ce n’étaient pas les noms d’oiseaux qui volaient ! Elle se faisait plutôt traiter d’baudet ! L’truc, c’est qu’elle s’en balançait, elle s’en fichait comme de ses premières braies. Museau au vent telle une biche affolée, elle humait l’air, en quête de lui, de son Duc, de son Pair, de son amour, de son avenir…

Heureusement, la Brune n’avait pas l’intention de la planter, et usait de cette étrange faculté : elle se dédoublait ! Si ça, ce n’était pas du grand art, encore mieux que Houdini. C’était quand même chouette d’avoir une amie prête à se couper en quatre pour être sure que tout irait bien. Enfin, quoique…
Elle ne se gêne pas pour la railler en bonne et due forme quand la môme s’fait épingler par la maréchaussée volante… A la peur s’ajoute donc la contrariété sans borne.
Elle devrait être fière, un jour elle arriverait à égaler les records de procès contractés par ses aînés ! M’enfin faut dire qu’elle n’avait pas vraiment la tête à la compèt’.

Lui, lui toujours lui, imprimé dans sa cervelle d’Accipitridae (‘fin d’buse quoi…). Le revoir, un tout petit instant, lui sourire, juste une fois.
C’qu’elle pouvait être ridicule quand il s’agissait de lui. Elle qui lançait des cailloux aux Ursidae (bon ok c’est relou, je voulais juste dire Bisounours…) alors qu’elle était à peine âgée de 5 années… C’était l’arroseur arrosé…

Bref, revenons dans le vif du sujet ! Elle se laisse guider par la future grosse, accrochée à son bras, comme à un chien, aveuglée. La laisser faire donnait une bonne indication sur sa santé mentale du moment, parce que Amberle et le sens de l’orientation… C'était tout une histoire... Bon là c’est votre très chère narratrice qui s’égare.

Elle se met à chantonner un drôle d’air aux paroles de son amie, soupir enivrant qui rend bien compte de cet ardent désir qui la consume quand il hante ses pensées. Croiser son regard une dernière fois, passer la pulpe de son index sur les petites pattes d'oie qui se forment au coin de ses yeux quand il lui sourit de ce rictus étrange et pénétrant que seuls les vrais amoureux peuvent arborer (celui que les autres trouvent niais... Les jaloux...).

Les voici enfin arrivées à destination. Ce n’est pas une arène, c’est un cirque. Des tribunes ? Ah mais oui, bien sûr, et pourquoi pas des bouffons pour amuser l’public en attendant que le combat débute ? Ben quoi ce serait drôle ! Hilarant même ! Et quand Amberle finit par lui poser la question de trop, elle part soudainement d’un rire tout d’abord presque atone, et qui monte subitement dans les aigus. L’hystérie n’est pas loin. Elle hoquète :


Un duel à mort ? Mouahaha !

Les larmes lui montent aux yeux. De rire ? De rage ? Elle ne le sait pas elle-même. Elle imagine déjà la bobine des spectateurs, babines retroussées, traits déformés par la soif de sang. Elle, au milieu de cette foule bigarrée, dans la tribune d’honneur, coiffée d’un couronne de laurier. Erik et le poussin, torses nus, glabres et bodybuildés, lui rendent hommage, et entonnent de la même voix, bras tendu, paume à plat.

Ave Fitzounette, morituri te salutant.

Inflexible, visage grave et désincarné, elle baisse le pouce. En plein délire, elle se sent glisser dangereusement, et elle doit son salut à un homme. Un pouilleux, un disetteux de la pire espèce, qui s’approche d’elle et de la Brunette, puis s’incline profondément. Allez savoir pourquoi, elle prend ses salutations respectueuses comme un bon uppercut du gauche en pleine mâchoire. Sonnée pour le compte ? Certainement pas, il n’est pas dit que la petite Reyne se montrera dans cet état de nerfs devant la populace, comme une vulgaire people, shootée et offerte en pature sur la couverture d’un vulgaire tabloïd.
Elle se reprend, incline légèrement la tête à son encontre, avant de murmurer à Amberle :

Tu connais ? Parce que moi nan, et qu’il s’est même pas présenté, l’bougre…
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Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Erikdejosseliniere
[Ah ! Ca ira ! Ca ira ! Ca ira ! -Chanson plus, bi-vinifiée-]

Il se faisait tard, Erik avait un coup de cafard, sans doute un peu hagard dans ce coin tout noir, surtout plus rien à boire, plus une goutte de Pommard, il en avait marre d'attendre cette bagarre... Il se prit à chanter, flemmard, tandis qu'il astiquait son dard :

Je suis un mastard, j'ai un gros braquemard pour percer c'gros lard : c'est sur, j'vais l'avoir, percer l'coquillard, foi de St Bynarr ...!

N'empêche, les heures prenaient tout leur temps à ne pas passer, aussi, lorsqu'il eut terminé le petit tonnelet de vin angevin, achevé de se repaitre d'un dernier cuissôt, ranimé un peu son feu de camp improvisé, le vieux Pair, prenant appui contre le tronc d'un chêne vénérable laissa son esprit vagabonder, écoutant le hululement d'une hulotte haletante, essayant de deviner quelles bêtes glapissaient un peu plus loin, devinant quelques paires d'yeux toute à la fois curieuses et méfiantes à trois pas de son campement trois étoiles (celles qu'il apercevait imperceptiblement à travers la cîme sombre d'essences sinueusement centenaires)... Corbigny rêvassait, ses regards peu à peu hypnotisés par les flammèches dansantes et frémissantes de son âtre forestier, celles-ci prenant insidieusement forme humaine, féminine même, fitzounéènnes pour être franchement exact...

Totalement captivé par les éclairs projetés alentour, la fatigue et la vinasse aidant, c'est sa douce qu'il voyait devant lui, se dandinant, se trémoussant, tressautant, s'alanguissant tour à tour... Un sourire d'une niaiserie alcoolo-amoureuse indubitable éclairait son visage rendu poupin par ses vagabondes rêveries (s'il avait été possible de bien y voir, dans ce trou de verdure), ses mains devant lui, mimant des caresses invisibles sur ce corps tant aimé, tant désiré... Cédant tranquillement le pas de la veille au sommeil, c'est un futur époux presque bienheureux qui fini par s'endormir jusqu'à ce que les premieres lueurs du jour et l'air matutinal et frimat n'en vinrent à le sortir de sa torpeur : Le moment fatidique s'approchait et l'on verrait enfin ce que l'on verrait !


Debout vieux bourguignon !

S'exclama-t-il, tout en recouvrant ses esprits,

J'ai des sillons à abreuver de sang impur moi !

Et le Duc enfourcha son cavale, dirigeant les pas de la bête vers la lisière de l'épaisse foret où son esprit avait si lestement batifolé, laissa sur sa droite la cathédrale de Bourges dont il aperçut la flèche, passa à quelques encablures des murs de la ville close, et s'enquit, d'un bon trot, du lieu de leur rendez-vous funèbre... Pour l'honneur et pour sa belle, pourvu que son bras ne défaille point ! Une légère suée froide lui passa sur le front que, par bravade, Erik contra d'un retentissant :

Poulet de malheur : Gare à toi ! J'arriiiiiiiiive !

Faisant déguerpir au passage une fratrie de lapins roux qui, apeurés, se demandèrent bien si ce n'etaient point l'heure de leur fin derniere.
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Duc de Corbigny
Nephertiti
[Rester à Saint Aignan ? Non]

Nephe avait bien reçu la lettre que George lui avait écrite en réponse, cela l'avait profondément touchée. Bien qu'au départ elle ne voulait pas assister à ce duel, la curiosité peut-être mais surtout l'inquiètude de ne plus le revoir l'avait faite changer d'avis. Un sursaut, un flot de pensées, Hop ! la Nephe se mit à courir dans les rues de Saint Aignan, elle se dirigeait vers les écuries de la taverne municipale c'est là qu'elle y avait laissé sa Libellule, sa jolie jument. Nephe d'un bond l'enfourcha, la talonna au flancs afin de la pousser au triple galop. La route était longue pour parvenir à la prairie.
Elle ne savait pas s'il voulait qu'elle y assiste, elle ne savait pas si c'était ça place, elle voulait juste le voir... peut-être pour une dernière fois. Non !!!!! Se penchant sur sa jument, elle lui chuchota :


"Vas-y ma belle ! Au galop !"

Frappant de plus en plus fort sa pauvre monture haletante, Nephe sentait le vent froid de la nuit sur son visage, mais peu importait si elle attrappait la mort. Elle n'avait pas le temps, pas le temps de ralentir, pas le temps de réfléchir, pas le temps. Des petites branches d'arbres, empiètant sur le chemin se prenaient dans sa cape, dans ses cheveux... peu importe.
A bout de souffle la Libellule avait mené la Douce à bon port, déjà quelques curieux étaient là. Nephe déscendit de sa monture qu'elle laissa prêt de l'abreuvoir. Mais que faisait-elle là ?...
Elle se tenait à l'écart de la foule cherchant du regard, mais cherchant quoi ? qui ?... Le petit morceau de parchemin serré entre ses mains

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Bastian, mon fils, mon ange
Dixit Belle Ysandre :"Le coeur a ses raisons, que la raison ignore !"
Ysandre
Près de la prairie, à la pique du jour..

Il avait beau le lui interdire, elle irait!
Le dernier repas de famille avait eu lieu comme à l'acoutumée à Aigurande mais cette fois, l'atmosphère avait été nettement refroidie par l'annonce que George leur avait faite à propos de ce stupide duel.
Pourquoi alors qu'il finissait à peine sa phrase avait-elle incontinent deviné ce qui allait suivre?
Interdiction d'avoir le moindre contact avec Erik.

Tudieu! Interdiction?? Ce mot-là lui avait résonné en tête jusqu'à son retour en son propre castel.
Que croyait'il? Qu'elle plierait sans faillir à son injonction!
Ah! Que nenni..
Si sur le moment son coeur se gonfla fort, que sa seule fierté l'empêcha de laisser couler sur ses joues ce flot de larmes qui ne demandait qu'à jaillir, la Duchesse n'avait pipé mot, ne donnant pour toute réponse qu'un battement de cils, les lèvres pincées.
Ces deux fous voulaient s'affronter suite à une jaspinade la concernant, aussi protecteurs l'un que l'autre à son endroit mais réalisaient-ils seulement la grande peine qu'ils lui causaient?
Dans leur aveuglement, elle gageait bien que non...

Le carosse stoppa enfin sa course alors que la duchesse se signait, achevant à peine la postrème neuvaine qu'elle adressait au Très-Haut, lui recommandant l'un, comme l'autre.
Quittant son refuge, elle posa le pied à terre, cherchant du regard les duellistes, en vain.
Néanmoins elle aperçu bientôt Nephe, dicte la Douce et s'empressa de la rejoindre, prenant son bras sans mot dire.
Les deux femmes s'envisagèrent quelques secondes et soupirèrent en coeur, coites et profondément anxieuses.

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Tadek
Tadek qui revenait d'un long voyage dans le Sud appris la nouvelle
avec stupéfaction ...

Ses premières pensées allez pour son ami et Duc Georges, pour
qui il se faisait déjà beaucoup de soucis au vue de ce duel ...

Ensuite, il pensa à son amie Ysandre, dans quel état devait-elle être ?

Tadek pris une plus et coucha ces quelques mots:


Citation:
Ma très chère Ysandre,

c'est avec beaucoup de surprise que j'ai appris ce duel et je sais
que pour toi celà doit être un déchirement de voir ton parrain d'un côté et un ami de l'autre croiser le fer.

Sache que je suis ton ami et que si tu en éprouve le besoin, je suis là
pour parler ou t'accompagner si tu souhaites y aller.


Respectueusement


Ton ami

Tad'


Tadek donna quelques écus à un page pour qu'il porte cette missive
au plus vite en main propre à la Duchesse de Chantome.

_________________


La victoire n'est belle que si on n'écrase pas son adversaire.
Armant_le_temeraire
Armant s’attendait à ce que la Duchesse et sa compagne passent leur chemin. C’était l’attitude habituelle des nobles gens et de leur suite : au mieux, ils adressaient à Armant un bref regard, signalant simplement qu’ils avaient pris note de son salut à leur endroit ; au pire, ils le faisaient chasser de leur passage à grand renfort de coups de bâton et de noms d’oiseaux.

Le jeunot hésite. Il lève un œil incertain sur les deux femmes lui faisant face. Tout occupé par sa révérence, il n’a pas vu la tête ducale s’incliner à son attention. Heureusement, d’ailleurs. Il aurait bien failli ne plus rentrer dans aucune chausse s’il avait vu cela. Armant était de ceux qui s’enorgueillissait aisément.

Pour le moment, il voit simplement la Duchesse chuchoter quelque chose à sa compagne, le regardant du coin de l’œil, lui, le gueux. Cela suffit déjà à augmenter considérablement son tour de tête. C’est pas tous les jours qu’une aussi belle et noble femme lui porte un tel intérêt, aussi mince soit-il.

Les poux se chargent pourtant de le ramener à sa faible condition. Son crâne le démange. Il tente bien de fixer son attention sur les jolies chausses de ces dames, mais l’irritation ne tarde pas à atteindre son comble, et Armant ne peut résister.
Il passe une main poisseuse sur des cheveux dont on ne fait que deviner la couleur blonde derrière une armée de poussière et de résidus boueux.
Il garde le regard baissé : on lui a toujours appris à ne pas fixer un noble, sauf quand il le demande, mais il faut bien avouer que ça arrivait rarement.

Une idée, vite, il lui faut une idée. Il se met à parler sans réfléchir :


« Mesdames, c’est un plaisir de vous accueillir icelieu. »

Il a beau soigner son langage, les paroles prononcées n’en sont pas moins stupides. Un plaisir ! Comme si qu’c’était un plaisir pour la gente damoiselle d’assister au duel qui opposera son futur épousé à un vil duc poilu !
Armant se racle la gorge.


« D… Des sièges sont mis à votre disposition ici »
Là, le jeunot effectue un geste vague censé indiquer l’endroit des gradins réservé à la ces dames. Manque de bol : il a désigné le plus miteux, celui occupé par une bande rats s’acharnant à déchiqueter les restes purulents d’une colombe.

Armant imagine déjà sa tête en haut d’une pique, mais continue avec l’entêtement désespéré de ceux qui n’ont plus rien à perdre.

« M… Mais je puis vous conduire auaparavant, si vous le désirez, vers la témoin de Sa Grasce le Duc Erik de Josselinière. Madame la Vicomtesse se trouve actuellement dans une des tentes que vous voyez plus loin. »


Ouf ! Enfin quelque chose d’à peu près intelligent !
Il avait vu la Vicomtesse s’éloigner, quelques minutes plus tôt, vers les tentes en question. Il rendit silencieusement grâce au Très-Haut de lui avoir rendu ce souvenir à temps. Il ne saurait aucunement dire dans laquelle des deux ou trois tentes la Vicomtesse s'était engouffrée, mais il aurait toujours le temps de s'occuper de ça plus tard.
Ysabeau
A Sancerre

La rumeur avait apporté aux oreilles d'Ysabeau qu'un duel se préparait... Un duel opposant le duc George et le pair de France Erik de Josselinière. Erik... elle l'avait rencontré à maintes reprises en Bourgogne, lorsqu'elle y était ambassadrice. Elle savait qu'il était ami d'Ysandre, elle-même proche de George. Ysabeau en eut le coeur serré pour la duchesse, qui devait se sentir bien mal à l'idée que deux amis allaient s'affronter.
Un duel... duel au premier sang, ou duel à mort ? Elle frissonna.
Elle avait toujours détesté les affrontements, préférant la diplomatie aux combats.
Qui était l'offensé ? Qui l'offenseur ? Quelle était la cause de ce duel ? Elle avait vaguement entendu parler de propos sur Ysandre, justement...
Non, elle n'irait pas à Bourges. Elle ne souhaitait pas assister à mort d'homme, si mort devait s'ensuivre. Elle n'aimait pas voir le sang couler, estimant que les hommes étaient plus utiles vivants que morts.
Mais elle pensait à Ysandre. C'est à elle qu'elle voulut écrire.
Elle prit une calame, un parchemin, une bouteille d'encre, et écrivit quelques mots


Citation:
Ma chère Ysandre,

J'ai ouï parler du duel qui va voir s'affronter George et Erik. Je sais que tu es liée à tous les deux. Je pense à toi, je pense au désarroi, à la peine qui doit être la tienne, à l'angoisse qui te serre le coeur.
J'ai un peu connu Erik quand j'étais ambassadrice en Bourgogne. Ce n'est point un homme de guerre... Enfin, c'est mon sentiment... Peut-être entendront-ils la voix de la raison, peut-être s'arrêteront-ils au premier sang versé ?
Je l'espère pour toi ma chère Ysandre.
Je ne viendrai point assister au duel, tu me connais, je hais les affrontements.
Sache cependant que mes pensées t'accompagnent.
Crois à mon amitié fidèle.
Ysabeau


Elle roula le parchemin, le scella, y attacha un ruban rouge, appela son pigeon le plus rapide, et le laissa s'envoler dans le ciel berrichon. Elle se promit de se rendre à l'église St Jean pour prier st Arnvald qu'il inspire aux duelliste des pensées de paix.
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Dame de Sury sur Léré

Pour un Horizon Ouvert et Prospère
Mariealice
Regarder dans les malles en en soulevant le couvercle, compter et recompter les fioles, les pots, les onguents, les crins, les aiguilles, les éponges.... Elle grimaça en voyant une poudre d'elle bien connue. Tout autant que ses ravages, dont son frère portait encore certaines traces. Douce pour le mal mais pouvant devenir bien pire que celui qu'elle devait soulager.Pavot...Encore une de ces plantes oscillant entre poison et soin.

Elle passa à la malle suivante, celle où se trouvaient linges propres, bandages, instruments divers.

Tout était en place. Elle se redressa, referma le couvercle qui retomba bruyamment. Etrange, on aurait presque dit que la tente faisait caisse de résonance...

Nez froncé un instant avant d'hausser les épaules et de finir son inspection. Mais nouveau bruit... Que...

Quelques pas pour sortir de l'infirmerie et regarder la forêt avoisinante, toute proche. Qu'est-ce qu'il se passait encore pour que les animaux fuient ainsi, qui à toutes pattes, qui à tire d'ailes.

Main droite sur la garde de l'épée, noisette scrutant la lisière des arbres. Jolie cible bien en vue mais pourtant, le Jugement en elle ne s'éveillait pas, nul danger pour l'heure, juste de la curiosité pour ce qui pouvait avoir causer ce ramdam.

Et de voir soudain surgir un Tri Duc hurlant après un poulet, tout en fonçant droit sur elle.

Et de le regarder, les yeux écarquillés sans pouvoir bouger.

C'était mal parti cette histoire....

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Erikdejosseliniere
[Tiens... Des gens !]

S'il vous en souvient, cher lecteur -ce dont nous n'avons nul doute à moins que vous n'ayez une mémoire de poisson rouge, ce qui serait fort inquiétant car sorti de l'eau, le poisson rouge fait assez peu de cas de sa vie, l'imbécile. Or, le parchemin hydrophile n'ayant point encore été découvert, je vois mal où, si ce n'est dans ce mélange gazeux nommé "air", le lecteur poisson rouge aurait pu découvrir nos aventures précedentes. CQFD -. Nous avions ainsi tout autant que précédement laissé notre Héro -ben oui, quand même !- en pleine gueulante gallinophobe et léporidocide. Le voici donc toujours, chemin faisant, approchant du futur lieu de tous les possibles, y compris des coups d'épée dans l'eau -pas bon pour les poissons rouges, ça, non plus- ou dans le vide, sur le point de reconnaitre assis, debouts, accroupis, autour de la lice improvisée sur place et quelques toiles de tentes bien blanches -"Monsieur Pair, tout s'y perd, que l'on peut se voir dedans, Monsieur Pair super brillant"... Merci à notre sponsor pour le pret de tentes "Quelchoix"- quelques têtes bien connues, d'autres moins, certaines pas du tout (ça c'est de l'info de premiere main...), mais tout laissait penser à notre Duc bourguignon, qui pouvait avoir une cervelle de moineau en certain cas, mais rien de proche avec le poisson rouge précédemment signalé, fort heureusement, qu'il avait enfin trouvé la clairière où allait se tenir le réglement sanguinolant de ce léger désaccord "poilo-rikounesque".

En réalité, Erik avait espéré que tout ceci se ferait dans une certaine discretion, n'ayant jamais bien aimé le trop plein de publicité autour de ses actes, humilité aristotélicienne oblige, et belle preuve d'hypocrisie de votre dévoué narrateur. Et puis, votre conteur peut bien vous l'avouer juste entre nous : autant le Dukaillon avait à coeur de lui casser sa graine, au poussin, autant il n'avait guere désir qu'un éventuel échec se sache trop, ce que la bête à poil et à plume ne manquerait pas de faire... On peut être Pair, on peut aussi avoir un coeur de midinette ! Adoncques, puisque sa témouine, pour faire dans l'orthographiquement correct mais dans le franchement moche en un seul coup de cuillere à clavier, semblait se trouver sur sa route, allons donc la voir sans l'écraser, cela ne serait pas de très bon ton :


Or ça, ma Soeur ! Tiens-tu donc à te faire renverser que tu te trouves ainsi sur mon chemin ? Mais... Qui sont donc tous ces gens ?

Ne vous avais-je point mis en garde quant à l'éventuelle surprise de notre Corbigny de voir ce duel transformé en dernier salon où l'on se diverti ? Mais reprenons...

Et bien... Si je m'attendais à ça !

A peine eut-il prononcé ces quelques mots que son regard fut inévitablement attiré, son esprit toujours englué dans les belles fantasmagories de son feu de camp de la veille, par une tignasse blondissime qu'il connaissait fort bien et qu'il aimait tout autant. Malgré qu'il eut à s'entretenir urgemment avec son amie Alterac afin de fignoler les derniers points hautement techniques de ce futur évènement, Erik dû tout aussitot s'excuser aupres d'elle d'avoir à lui demander encore un peu patience :

Marie-Alice... Je dois m'excuser aupres de toi car, avant que de fignoler les derniers points hautement techniques de cet évenement futur, je me dois de te demander encore un peu patience...

[NdlR : Plagiaire ! Vil imitateur ! Fichu ex-tri-Duc, sors de ce corps !]

Sans attendre véritablement réponse de son témoin (c'est pas mieux comme ça ?), Erik, tel le bonze tibétain, l'évita, et poussa son cheval vers la Damoiselle qui avait toutes les faveurs de son coeur de vieux bougre plus réellement maladroit que consciemment malpoli...

[HRP : Le premier "choc" IG ayant été soldé par un match très nul, (Sic!), le duel se poursuit à son rythme et avec accord de LJD George. N'hesitez surtout pas à vous en donner à coeur joie le temps que nos perso remettent ça en début de semaine prochaine IRL./HRP]

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Duc de Corbigny
Mariealice
Il était des moments où on voyait défiler sa vie d'après certains. Mais cela ne fut point le cas.

Main qui lâchait l'épée lentement, venant reposer près de sa cuisse alors qu'elle le fixait, fronçant le nez avant qu'en fait la main changea de destination pour rejoindre le bras opposé tandis que son jumeau le rejoignait pour se croiser sur sa poitrine.

Qui sont ces gens?

Et de se retourner pour voir que, pendant qu'elle inspectait l'infirmerie, du monde était arrivé.

Si elle avait était berrichonne, un norf se serait sans doute fait entendre mais là ce qui passa d'entre ses lèvres fut un pfiou tout ce qu'il y avait de plus classique.

Ah euh.. En fait.. Si tu veux.. Ce qu'il s'est passé.. En gros hein... C'est que...

Une Licorneuse se retrouva soudain plantée là, à balbutier seule comme une jouvencelle devant son promis à la nuit de noces en découvrant l'objet du délit voir des lits.. Enfin bref, tout cela pour dire qu'il la laissa là, s'avança vers la foule, point vers le Poussin mais une Duchesse angevine.

Noisettes qui se levaient au ciel, épaules se haussant à leur tour et de finir pour elle-même.


Deux Ducs se battant tu pensais vraiment que cela ne se saurait pas?

Demi-tour droite, ou gauche, peu importe après tout et hésitation quant à la suite. Le suivre? Aller vérifier les deux autres tentes? Les tribunes? Qu'en savait-elle de ce qu'elle devait faire, là, tout de suite?

Mordillement de lèvre inférieur, fronçage de nez qui s'accentuait, soupir puis, sans vraiment le décider, elle lui emboita le pas pour se retrouver près d'une blonde, d'une brune et d'un indéfini.


Bonjour.


Oui, des fois, elle faisait dans le court surtout avec le loquace Tri Duc dans les parages. A lui seul il tiendrait bien une conversation.
_________________
Armant_le_temeraire
[ Et là, c’est le drame… ]


« Nom d’un crépion d’carmélite ! Vlà ti pas qu’ils sont quatre, maintenant ! Maudit soit le braillard aviné qui m’a conçu ! »
Les belles pensées affluent dans l’esprit imaginatif et vif du jeune Armant, mais il n’en mène pas large pour autant. Il en aurait presque jeté un regard d’envie sur les rats d’à côté, qui achèvent tranquillement, entre bons camarades de boustifaille, leur dîner à plume, à quelques pas de là.

C’est pas exprès qu’il a un air ahuri, le jeunot, mais quand il voit arriver et son Duc et la Vicomtesse d’Alterac, il peut pas s’en empêcher. Son cerveau s’embrouille : il a déjà du mal à suivre. Y’a pourtant qu’un « bonjour » qui a été dit, jusque là, mais Armant est en mode gastéropode des synapses. Il sait pas c’que ça veut dire, « gastéropode », et il aurait répondu au hasard « une déjection de Germain » à la question « qu’est-ce qu’un synapse ? » (‘me demandez pas pourquoi, je le sais pas plus que lui), mais bon…

Revenons à nos moutons, ou plutôt à notre blaireau. Ce dernier ce fend d’une révérence à l’arrivée des deux nobles, car c’est bien connu, même quand on n’est plus capable de réfléchir, on est toujours en mesure d’appliquer la loi du « marche au pas, prosterne toi et ferme-la ». Y’a qu’à voir dans les armées, où les oblitérés du cervelet qui les peuplent vous le prouveront mieux que personne. Mais c’est un autre sujet.
Amberle, incarné par Fitzounette
Une Sand aperçue, dans les tribunes... Sourcil en circonflexe, elle aussi devrait être sur les routes, nan ? Ou c'est sa mémoire qui lui fait défaut ? Un grand sourire répond à son salut de tête, ainsi qu'un clin d'oeil. Amberle, bien que n'étant plus berrichonne depuis un bail, est fidèle en amitié. La preuve ... elle s'est dédoublée pour sa Fitz.

Bon, ok, n'ayons pas peur de le dire, elle a foiré son coup en posant une question sensible. Quoique l'angevine a réagi de façon assez surprenante... Rire qui lui fige le sang, rire aigu, si inhabituel qui fait prendre conscience à la brune que la reyne ne semble bien qu'en façade. En même temps, elle s'attendait à quoi, l'Amberle ? Elle use bien de son sourire pour se cacher, elle. Chacun sa méthode. Sauf que là, en un éclair de seconde ...


SPAF

Oops. La brune réalise bien trop tard que sa main a claqué sur le visage de son amie, sans qu'elle ne le veuille. Ooops. Deuxième fois qu'elle gifle quelqu'un au Berry, impulsivement. C'est donc cela, les hormones ? Passer de la compassion à la colère, en une fraction de seconde, avant de redevenir dans un état "normal"

Désolée, c'est parti tout seul. Désolée ma biche..

Et de fondre en larmes, dans un sentiment de culpabilité extrême, se penchant dans les bras de son amie à la joue rouge -traces de doigts joliment dessinée, en parfaite harmonie avec la tignasse blonde, du grand art! -
Accrochée comme un koala (c'est sa spécialité, certaines coutumes berrichonnes lui restent dans le sang) à Fitz, Amberle ne découvre que le charmant jeune homme par la suite. Et répond en chuchotant à son amie


Tu connais ? Parce que moi nan, et qu’il s’est même pas présenté, l’bougre…


Nan, mais on va faire connaissance, c'est pas un souci...


Sourire plus qu'avenant, la brune est redevenue légère et suit sans broncher le jeune homme, appréciant à sa juste valeur l'inconnu. Visite guidée de l'arène, pas très grande, mais suffisamment pour impressionner Amberle. Première fois que la brune assiste à un tel spectacle, d'où le fait qu'elle soit survoltée, branchée sur une prise 10 000 volts. Manquent juste les commentaires du guide. Elle aurait bien aimé un "à votre droite, l'herbe, tondue par des moutons berrichons afin que les chevaux galopent plus vite que le vent, et que le poussin tombe vite à terre... A votre gauche, les tribunes, d'où vous aurez une vue extraordinaire pour contempler la victoire du bourguignon. "
Comment ca, elle est partiale, la brune ? Nenni !

Paumée dans ses pensées, la seule phrase qui arrive aux neurones de la brune n'est autre que

« M… Mais je puis vous conduire auaparavant, si vous le désirez, vers la témoin de Sa Grasce le Duc Erik de Josselinière. Madame la Vicomtesse se trouve actuellement dans une des tentes que vous voyez plus loin. »
Yeux éberlués. Bon, fallait bien se lancer à poser la question con. Respire un bon coup, la brune et se lance.


D'accord, mais avant tout, j'ai une question un peu embarrassante. Z'etes mignon et sympathique mais euh. Vous êtes qui ?


Et d'un manteau d'hermine qui se ramène, attirée par une angevine, suivi par la Perce Neige. Bien, ca va mettre du baume au coeur à la blondinette... Ou avoir l'effet inverse, la peiner encore plus. C'est à double tranchant. Répondant à Marie Alice, qui parle très bien pour deux, si si. Pas besoin d'utiliser une voix rauque pour comprendre qu'elle fait la traductrice de sa Grace


Bien le bonjour Duc, Vicomtesse.


Se recule de la Fitz, au cas où l'ado aurait envie de se ruer sur lui / de l'éteindre / de le griffer amoureusement / de réagir autrement. (solution de cette énigme au prochain numéro). Se mord la lèvre inférieur, parce que dans la précipitation, elle a déjà oublié le pourquoi du comment de ce duel. Mis à part le fait qu'elle souhaite voir le poussin épilé... Norf. Ego en berne, elle ose montrer que sa cervelle est digne de celle d'un poisson rouge. Rouge comme ses paumettes.


Ce serait indiscret de vous demander pourquoi vous vous battez ainsi ?


Se penche vers Marie Alice et sourit amplement


C'est un plaisir de vous revoir, en dehors de ces cérémonies bondées .. malgré les circonstances.
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