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[RP] Dis moi qui tu es?

Adelaide_
HRP On : Alors pour les mauvais joueurs, si si ça existe donc ce rp se déroule entre deux sœurs et par échange de volatiles , donc il est interdit d'utiliser les écrits pour des attaques ou de les divulguer dans d'autres RP car vous n'êtes aucunement censé savoir ce qui se dit! Bon jeu à vous!



    ... Et je serais qui je suis..


Couvent d'Einsiedeln..

Une chambre austère faite dans les nuances de gris un seul éclat au milieu de la grisaille, le lit aux draps d'un blanc pur, et seule trace de vie celle d'une jeune demoiselle au cheveux d'un blond de blé et d'un teint encore laiteux.. Assise contre le vasistas, elle était bien rêveuse la jeunette, elle allait rejoindre la vie.. Ce monde inconnu qu'elle avait quittée à l'aube de sa cinquième année, la maladie l'avait bien souvent menée aux portes de la mort, et seule la patience des Sœurs l'avait sauvée du mal qu la rongeait..

Et ce jour était un grand jour, l'aube de celui ou elle passerait les portes du couvent pour rejoindre les siens, cette famille qu'elle ne connaissait que de peu voir même que de noms, seul raccord à son passé, seuls souvenirs qui parfois venaient à son esprit était celui d'une mère à la beauté incomparable, d'un jumeau complice, et d'un père impressionnant.. Mais elle avait entendu parler d'une sœur aussi ou plutôt d'une demi-sœur, elle hésitait à lui écrire, elle se demandait si sa lettre serait la bienvenue, si cette autre au même sang l'accueillerait avec chaleur ou la rejetterait..

Se levant doucement du châssis elle rejoignit le bureau, un bureau ou il n y a avait comme partout dans cette chambre aucune trace de sa vie aucune trace de présence d'Ambre ..Vide..Tout était vide comme l'était sa vie ou tout était à reconstruire. Prenant sa plume et un vélin, un bref instant de réflexion elle commença à noircir jetant ses idées comme cela lui venait.




Chère Caelan.

Je ne sais qui tu es sauf le prénom que tu portes et je suppose que de ton côté tu ne seras qui je suis.. Alors je vais commencer par te dévoiler mon prénom et mes origines, je suis Ambre fille de Angel.Demona et Leonin.. Et je me demande déjà si cela te dira quelque chose ou rien..

Bref me voici à l'aube de ma vie, celle ou je vais quitter ce couvent ou toute mon enfance s'est déroulée pour rejoindre ma famille, j'ai déjà échangé avec mon Père qui a ce que j'ai compris m'a indiquée que nous avions la même mère..

J'aimerais te connaitre toi aussi, savoir si nous avons quelques traits communs, savoir comment tu vis ? Et si nous pourrions comme deux presque sœurs tisser des liens de complicité que rien ne viendrait ternir..

Suis-je rêveuse de croire en ce genre de chose.? Oui probablement je rêve de tant de choses je dirais et notamment de trouver l'homme avec qui je vieillirais.. Et toi l'as tu trouvé?

Enfin voilà je ne vais pas la faire trop longue je vais attendre avant de poursuivre de voir si tu me réponds.



Elle attache le vélin à la patte du pigeon qui souvent est venu tenir compagnie de la jeune Monmouth et le laisse s'envoler à la recherche de ce qui sera son avenir.

[Cheffe Aldraien
Retrait du smiley, ceux-ci ne sont pas acceptés sur les Arpenteurs ; ainsi que de la signature qui dépasse la taille autorisée. Merci de relire les Règles d'Or & bon jeu.]
Caelan
    Découvre moi…mais ne me demande pas de me dévoiler.


Appartement de Dole.


Il parait que les voyages forment la jeunesse, a mon humble avis, c’est tout le contraire. J’en avais assez des routes, des chemins, des villes déprimantes que nous avions traversés. Le retour sur nos terres arrivait a point, j’avais besoin de me ressourcer, et de retrouver mon petit bonhomme que ma bienveillante Ygrid avait mené jusqu’ a mon appartement a Dole.

Je ne venais que peu souvent ici, mais j’aimais cette endroit, sans doute parce que mon fils y était né. Le souvenir était douloureux, non à cause de l’accouchement mais plutôt par la solitude qui accompagnait ce qui aurait du être un pur moment de joie.

Bref…quelques jours ici…serait sans doute reposant.

Alors même que l’on déposait nos malles dans l’appartement, un pigeon se posa sur le rebord de la fenêtre…Je demandai a Ygrid de bien vouloir attraper l’oiseau…je n’aurais pu le faire, ces bestioles a plumes me répugnait. Elle détacha le message puis vint me le mener.

Je déroulai le vélin, et fit la lecture. Ce que je lus, me laissa sans voix un instant. Une sœur ? Une de plus…
A croire que nos parents n’avaient cessé de se vautrer dans la luxure…et pondre des enfants ici et là.

Je relus une seconde fois le courrier, avant de prendre plume et vélin et d’en faire réponse….qui me connaissant…allait être froide, voir glaciale…






Chère Ambre,


J’ai effectivement entendu parler de toi par notre mère, tu ne dois pas être sans savoir que cette dernière est retournée près du créateur. N’attends pas de moi que je te parle d’elle, les souvenirs s’estompent, et je dois avouer que je préfère oublier ce et qui elle était.

Par ailleurs, je dois constater que tu emploies ce stupide sobriquet dont notre mère était affublée « angel demona »… Mère s’appelait Angéline. Que diantre…j’ai toujours trouvé ce surnom d’une débilité…penses-tu réellement qu’elle estait mi ange mi démon ? Je suis navrée de te dire qu’elle n’avait certes rien d’un démon…mais elle n’estait en rien un ange…les anges n’abandonnent pas leurs enfants.

Je crois savoir que tu estait cloitrée dans un couvent pour cause de maladie, depuis ton plus jeune age ! Tu es donc guéris, tu m’en vois ravie, grand bien te fasses d’en être aujourd’hui sortie.

Alors, par ce courrier tu désires me rencontrer ? Tisser des liens ? Devenir les meilleures amies du monde ? *esquisse un sourire sournois tout en continuant à noircir le parchemin*.

Mais dans quel monde vis-tu ? Tu crois que parce qu’on a le mêsme sang, cela doit faire de nous des proches ?
Je suis au regret de t’annoncer, que tu ne trouveras pas en moi, la petite sœur, souriante, aimante ou confidente, au quelle tu devais très certainement t’attendre.

Donc si tu attends de moi, une réponse sur le coté rêveur de ta personne. Cette réponse est oui. Tu es utopiste.

Tout comme ton souhait de trouver chausse a ton pied. Les hommes ne pousse pas sur des arbres, ni dans un jardin…ce n’est poinct une plantes rares. Alors ne passe pas ton temps a le chercher, les meilleurs sont pris…quant aux pires…rend toi dans le premier tripot que tu trouveras, sans doute qu’il y aura de quoi te satisfaire.

Pour satisfaire ta curiosité, pour ma part, je viens de faire dissoudre mon …semblant de mariage. C’est triste, n’est-ce pas ? Et bien pour moi, non ! Les fantômes sont ennuyeux a mourir, soit dites en passant…sont déjà morts !

Toutefois, mon cœur n’est plus a prendre. Tu sais tout ceci, c’est comme le cheval, si tu tombes tu remontes immédiatement…sinon, tu finiras par avoir peur…et dans ce cas présent, tu risque de devenir une vieille fille toute rabougrie…

Pour clore cette lettre, bien que je puisse paraitre froide, tu peux toujours m’écrire, je te répondrais si le cœur m’en dit.



[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, celle-ci dépasse la taille autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]

_________________
Adelaide_
Je n'ai nul besoin de te le demander .. Tu le fais par toi même...


Couvent d'Einsiedeln..


Les malles étaient pliées pour ce qu'elles contenaient, rien de bien merveilleux juste des parcelles d'une vie qui n'en était plus une puisqu'elle était sa vie d'enfant.. Une poupée, un écrit et le mouchoir qui gardait encore même si cela s'affaiblissait avec le temps le parfum de sa mère..

Elle attendait le retour de son pigeon, partageait entre angoisse et impatience, elle ne connaissait rien de Caelan, juste qu'elle avait la même mère, même si elle était encore bien naïve elle n'aurait pas un seul instant imaginée la teneur de la missive que la Mère Supérieure venait lui adresser.

Une lettre pour vous Demoiselle Ambre.

Je vous remercie Ma Mère, je vais me permettre de la lire et d'y répondre avant de rejoindre la grande Salle.

Comme vous le souhaitez mais ne tardez point nous vous attendons pour le dernier dîner que vous ferez en notre compagnie.

Oui Ma Mère.

Elle lui sourit, ses mains se faisaient quelque peu tremblante en tenant la lettre, et une fois la Nonne éloignée elle s'installa à son bureau, découvrant les mots de sa demi-sœur, le ton était des plus glacial, elle ne s'attendait pas a autant d'amour en une traite..

Prenant sa plume et son vélin elle s'empressa d'y répondre.




Chère Caelan.

Oui je nomme toujours pas Mère par ce sobriquet, pour moi elle fut un ange et aussi un démon.. Un ange de par sa douceur à mon encontre, un démon pour ne pas avoir lutter plus contre la mort qui nous l'arracha.. Choisissant la simplicité de la disparition corps et âme plutôt que la lutte..

Mais je me dis simplement et au fil des années au sein d'un lieu ou le pardon est chose importante qu'elle avait ses raisons et je ne suis rien pour me permettre de la juger.

Oui je fus élever au sein d'un couvent, et je n'ai pas connu l'amour familial mais cela m'a permit d'être une personne un peu moins attachée à la famille en générale.. Et de ne point souffrir des absences de chacun des membres.

Je te proposer oui de tisser des liens, mais je vois que cela t'arracherais les tripes de le faire, je ne vis dans aucun monde Caelan je suis simplement une personne qui a le droit aux rêves et de croire que les gens ont tous une bonne âme sous leur couverture de froideur voir de méchanceté..

Je comprend aussi de par ta missive que tu ne veux aucunement parler de notre mère mais tu ne pourras pas nier les liens de sang, et que ce sang nous en avons en partie le même, et tu ne pourras pas nier non plus que tu ressemble à feue notre Mère a te cacher sous un ton sarcastique voir désobligeant, tu le fais par soucis de protection et Maman avait cette même chose une carapace qui ne laissait rien entrevoir de qui elle était en réalité.

Bref pour clore ma lettre, je ne te demande pas le grand amour qu'il peut résider entre deux sœurs, juste un minimum de courtoisie entre nous, mais en seras tu capable sans faire preuve de froideur?!? Es ce que tu laisseras la douceur qui je suis sure règne quelque peu en toi montrer son visage?

Et au final je te dirais je n'attend pas le retour de ta lettre mais je sais au fond de moi que tu le feras juste pour me clouer le bec!




Elle cacheta sa missive, la confiant cette fois-ci à la Sœur qui était venue la chercher, on la pensait donc si niaise voir à se laisser faire dans la famille, ils ne la connaissaient donc vraiment pas..


[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, celle-ci dépasse la taille autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]
Caelan
    Le penses-tu vraiment ?


Appartement de Dole.

Je m’attelais a m’occuper d’Amaurie, lorsqu’a nouveau, le vilain zozio cogna son bec sur la vitre de la fenêtre. Je fis signe a Ygrid de s’en occuper.
Une fois récupérée le message, je constatai que l’expéditeur était à nouveau Ambre…étais-je étonnée ? À vrai dire non…je me doutais qu’elle me répondrait expressément…

Un mot de moi, et la terre cesse de tourner…Enfin...J’osais le penser…

Trêve de plaisanterie. Après lecture de ce barbant courrier, je repris la plume, que je trempai longuement dans l’encrier, avant de faire réponse…




Ambre,

Je crains que tes informations soient erronées, Mère n’a selon toi, pas lutté ? J’ai vu ma mère lutter contre la mort durant des jours…j’ai du user de vices pour pouvoir rentrer dans sa chambre alors qu’elle était entrain de rendre son dernier souffle.

Certes tu ne la juges pas, mais tu te permets tout de même de dire qu’elle estait un démon juste pour cela, juste parce qu’elle n’a pas lutté ? Tu es bien loin de savoir ce qu’elle a vécu. Je ne prétends pas moi-même savoir ce qu’elle a enduré. Je ne sais, que ce que mon père a bien voulu me dire.
Je te trouve bien outrecuidante de me parler ainsi, bien sur que tu vis dans un autre monde, et celui-ci n’est en l occurrence pas le mien. Correspondre avec toi si cela peut te contenter, ne me dérange pas, maintenant te rencontrer ou se rapprocher, n’y compte même pas.


Marque un temps d’arrêt, se trouvant bien sévère…reprends toutefois sur un même ton



Tu penses me connaitre pour affirmer que je suis comme celle qui fut notre mère ? NON, tu ne me connais, tu ne sais rien de moi. Je ne laisse personne entrer dans ma vie ainsi. Si j’ai pu le faire par le passé, ce fut un échec cuisant au final.

Je vais surement encore te décevoir, mais je crains hélas ne pas être capable d’une quelconque courtoisie à l’encontre de qui que se soit.
Tu voulais me connaitre savoir qui j’étais…alors je vais t’aider a réellement me cerner. Je suis arrogante, prétentieuse, et caractérielle.

Tu veux toujours me connaitre sachant cela ?

Je te mets au défi de me trouver détestable en moins de deux jours, mais si tel est ton souhait, soit !

Je me permets de rebondir encore une fois sur une chose que tu écris, concernant notre mère, et le fait que je ne souhaite pas en parler. Sur cela, je ne peux qu’acquiescer. Je ne veux pas en parler, ni en entendre parler. Elle est morte, point !

N’attends pas Ambre, ce qui ne viendra jamais, de la douceur, je ne connais pas ce mot, et si par bêtise, il existe vraiment, ce n’est pas auprès de moi qu’il faut en demander.
Je te laisse a la lecture de ce courrier, qui te raviras a n’en poinct douter.




Droitement installée sur ma chaise, j’esquissai un sourire sardonique, tout en fixant la fenetre et cet oiseau qui s’envolait, rejoignant ma demi sœur.[/quote]

[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, celle-ci dépasse la taille autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]

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Adelaide_
    Je penses qu'en chacun de nous réside une âme torturée..


Couvent d'Einsiedeln..

La jeune Monmouth avait laissée le repas se passer dans un silence, elle n'avait pas échangée un traitre mot avec ses compagnes de couvent.. Le moment était difficile tant par le fait qu'elle quittait un cocon emprunt de protection et de douceur maternelle, autant par le fait de la dernière missive de sa demi-sœur.. Sa demi-sœur à l'arrogance non feinte, à l'écrit acerbe et tranchant pour blesser celui qui la lira.. Elle s'en était brûlé les yeux tant le vélin était emplit de méchanceté et pourtant elle ne voulait pas lâcher, elle ne voulait pas croire que Caelan soit si impassible aux sentiments, si renfermée et presque mauvaise.


Levant son regard d'émeraude vers la Mère Supérieure, elle osa d'une petite voix.

Mère j'aimerais disposer quelques menues choses à faire avant mon départ pour le Domaine de mon Père.

Vous pouvez Demoiselle Ambre, venez me saluer quand votre carriole sera avancée.

Elle se leva, ploiement des genoux comme elle l'avait apprit, elle se signa puis repartit vers sa petite chambre.. Une fois dans la protection de cette dernière elle s'installa à son bureau reprenant plume et vélin vierge.




Caelan.

Je n'ai que peu de mots à te dire tant je te trouve acerbe et emplit de vilenie.. Je dirais que ta façon d'être ou encore d'écrire est probablement liée a un vécu mais sache juste que lorsque les gens veulent se donner une image fausse ils finissent toujours par se perdre et ne pas retrouver leur reflet vrai.

Je maintiens en tout les cas que tu ressemble à feue notre Mère que tu l'acceptes ou non, que tu tâche ou pas de méchancetés les vélins qui me reviendrons je ne démondrais pas de cela, tu es sa fille que tu l'acceptes ou non ensuite tu as peut-être la majeur partie du caractère de ton géniteur je n'en sais rien mais je reste sur le fait que tu as une carapace pour te protéger et tu le démontres par le fait que personnes n'entrent dans ton monde. Mère aussi avait cet instinct..

Et pour la courtoisie tu en as ne serait ce qu'un minimum puisque tu me répond, même si tu ne me répond pas à l'eau de rose il y a réponse quand même!

Et sache que je n'attend pas de douceur et cela de quiconque, juste connaitre ce qui compose ma famille et que tu le veuille ou non je suis ta demi-sœur!

Bien à toi.

Amicalement ou pas.




Elle roula le vélin l'attacha à la patte de son fidèle le laissant repartir vers d'autres cieux, puis s'empressa de terminer ses quelques maigres malles.

[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, celle-ci dépasse la taille autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]
Caelan
    Je voudrais tant qu’on brule les démons qui m’assaillent, qu’ainsi mon âme ne soit plus en souffrance


Appartement de Dole.

Les envoies et les retours étaient forts rapides, peut être avions nous réellement des choses a nous dires toutes deux. Je le pensais mais je n’aurai pas su le lui dire. Lorsque je lui répondais mes paroles étaient effectivement emplies de méchanceté, et mes mots eux…d’agressivité…
Peut être lui faisais-je trop ressentir la haine que je portais intérieurement suite a la mort de notre mère. Il y avait maintenant plus de dix années qu’elle nous avait tous quittés, emmenant avec elle, l’amour qu’elle portait à chacun d’entre nous. J’avais enfoui au plus profond de moi, la haine que j’éprouvais contre cette mère qui nous avait abandonné.

Biensur, elle n’y était pour rien, et elle n’aurait pu lutter plus longtemps. Depuis toutes ses années, je me cachai derrière des excuses minables…lui reprochant de nous avoir laissé, livrés à nous même. Mais tout ceci était faux. Jamais nous n’avons été seuls.

Et puis, je haïssais toutes personnes la critiquant, je me disais être la seule à pouvoir faire cela, mais au fond tous ces enfants en avaient autant le droit que moi…

Je me refusais de comprendre pourquoi, ma demie sœur cherchait à me rencontrer, a me découvrir…a savoir ce que je faisais ou bien encore qui je fréquentais…

J’en étais décontenancée.

Après avoir prit Amaurie à nouveau sur mes genoux, je repris la plume, noircissant encore un nouveau velin.





Ambre,

Je vais devoir me répéter et je dois avouer que je n’aime guère cela. Tu ne me connais pas, alors je te prierais d’éviter de me dire que tu me trouves « acerbe », cesse d’employer des mots qualifiants d’une façon ou d’une autre ma méchanceté. Crois moi si tu penses que mes courriers sont désagréables, alors ne demande plus a me rencontrer, car je puis t’assurer que je suis bien pire, en personne.

Tu es tellement brillante Ambre, je vais finir par avoir peur de l’ombre que tu pourrais me faire, non mais sérieusement…Je ressemble à ma mère ? Vraiment ? Mon Dieu…c’est stupéfiant, n’est-ce pas ?

JE suis la fille de MA mère…normale, pour la ressemblance, non ? Mais tu veux parfaire ton intelligence aussi ? Alors petite info supplémentaire ? Je suis aussi la fille de mon père…Wahhh…tu vas surement dormir plus intelligente ce soir.

Dit moi, pour quel animal m’as-tu prise ? Une carapace ? J’ai beau chercher, je ne vois pas de quoi tu parles. N’as-tu donc jamais rencontré de vraies personnes méchantes dans ton cloitre ? N’as-tu donc jamais été en contact avec des personnes qui ne veulent pas faire partie dans ton cercle de proches…

Hé bien, voilà, il faut un début a tout, Ambre !
Mon monde n’est et ne sera jamais le tien, voila pourquoi, je ne t’y laisserai pas rentrer. Mais si tu tiens réellement a t’y immiscer, alors c’est a tes risques et périls.

Quant au fait que je fasse réponse a tes courriers, n’y vois surtout pas de courtoisie, c’est juste parce que je n’ai strictement rien d’autre faire. Et si tu te poses la question…effectivement, si j’avais eu plus important, jamais tes missives n’auraient trouvé réponses.

Ambre, si je puis me permettre, toutes ces personnes qui composent ta famille, ne sont pas désireuses de vouloir faire ta connaissance. Certains ont leurs vies et ne trouvent aucuns intérêts à faire plus amples connaissances avec leurs passés.

Toutefois Ambre, pour que cesse toutes ces questions, ces jugements, et autres choses qui risquent au final de m’ennuyer gravement, je te propose une rencontre, une seule et unique rencontre.
Tu choisis, l’heure, la date, l’endroit, et je m’y rendrais. Cela te convient-il ?

Je te laisse à ta lecture, mon fils a besoin de moi.

Cordialement



Je plia la missive et la laissa sur le rebords de la table afin qu’on s’en occupe.

[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, celle-ci dépasse la taille autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]

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Adelaide_
    J'aimerais tant que tu me laisses te montrer à quel point tu es ma sœur et que m'es importante...


Domaine de Monmouth:

Elle était installée dans sa chambre, après avoir bien tournée dans la pièce à la réponse la plus adéquate à apporter à sa demi-soeur.. Lui dire ce qu'elle pensait enfin non pas vraiment mais ce qu'elle ressentait.. Que Caelan était une peste et que sa méchanceté ne lui faisait point peur..

Mais elle ne voulait pas la prendre de front sous risque de se prendre un revers encore plus douloureux.. Déjà les mots qui griffaient le vélin étaient durs mais elle prenait sur elle, elle acceptait comme elle pouvait ce rejet.

Reprenant place à son bureau elle prit un vélin vierge et une plume.





Caelan.

Peut-être que pour toi il n'est point necessaire de faire connaissance avec ton passé.. Peut-être que pour toi cela n'a point d'importance les liens familliaux et qu'il est plus facile de renier que d'accepter mon existence.

Mais j'existe Caelan, et je suis ta demi-soeur, et tu n'es pas idiote moi non plus rien ne sert à ce que tu montre les crocs sans cesse tu ne me feras pas fuir.

Petite réplique tu es la fille de NOTRE Mère! NOTREne l'oublie pas Caelan, on a tout deux du sang commun dans nos veines!

Et sache que je ne serais jamais meilleure que toi et toi jamais meilleure que moi, on est tous égaux enfin cela est mon opinion et je sens déjà le retour cinglant que tu vas me faire..

Et ton monde sache que tu m'y fais entrer sans le vouloir, j'apprend à te connaitre sans que tu le veuilles, et je prends le risque de m'y avancer un peu plus tu vois même si cela doit me faire mal!

Prend soin de toi et de ton fils..



Elle roula le vélin, pour le laisser repartir elle n'espérait pas de douceur en retour et savait que le chemin serait long avant une entente entre les deux...

[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, celle-ci dépasse la taille autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]
Caelan
    J’aimerai tant pouvoir te répondre que je le sais….et que tu es précieuse aussi pour moi…mais ma fierté m’en empêche.


Epinal…chez moi.


Après un voyage interminable, nous étions enfin de retour sur nos terres et dans notre maison…Il était temps….grand temps, les garçons avaient hâte également de retrouver leurs chambres, leurs vies.

Nous bagages, et malles ouvertes, vêtements rangés…je pouvais enfin faire réponse au nouveau courrier d’Ambre. Que l’on m’avait remis a peine avais-je posé le pieds hors de la calèche.




Ambre,

Effectivement, je ne trouve aucun intérêt à faire connaissance avec mon passé, il fut assez douloureux ainsi. Je ne renie pas ton existence, j’essaye de faire comme si tu n’existais pas.

Ou étais-tu lorsqu’elle est morte ? Ou étais-tu depuis tous ce temps ? Ou étais tu quand j’étais malade ? Ou etais-tu lorsque j’avais besoin d’une grande sœur ?

Dans ton cloitre…mais t’étais pas là pour moi, près de moi…
Une grande sœur ca sert à quoi au juste ? À quoi tu me serviras maintenant ?

Je n’ai besoin de personne, et surtout pas de toi. J’aurais aimé pouvoir avoir une grande sœur sur laquelle, j’aurai pu compter lorsque j’étais une enfant, me confier…une oreille attentive…quelqu’un qui aurait été là lorsque je versais des larmes …lorsque j’étais triste ou malheureuse….ou bien lorsque l’on me faisait mal.
Tu n’étais pas là. Ambre.

Tu te demandais, si j’avais connaissance de ton existence ? bien sûr que je savais pour toi, bien sûr je savais que j’avais une grande sœur, Maman ne nous a jamais rien caché…Je ne savais pas toujours ce qu’elle disait, enfin je le comprenais pas.

Tu dis qu’on a du sang en commun, et pour moi ca ne change rien, tu peux bien te dire ma sœur, ca ne change toujours rien pour moi…J’ai le même sang que la pire des personnes qui existe sur cette terre, ca ne veux pas dire que ca représente quelque chose à mes yeux.
L’égalité, tu en parles mais tu n’en connais pas le sens. Tu crois que tous le monde est égaux ? Tu crois que le bas peuple est mon égal ou le tien ? S’il te plait, ouvre les yeux, ce n’est pas le cas.

Ambre, que tu penses entrer dans mon monde, ce n’est en réalité pas le cas. Et je t’en prie, restes-en loin. Tu crois vraiment que parce que je réponds à tes courriers, c’est un signe ?

Malheureusement, je ne pense pas…

Sur ces lignes, je vais devoir te laisser, mon futur époux et les enfants me mandent.

Cordialement




Je fis envoyer ma réponse, qui se voulait moins intransigeante que les précédentes, bien des reproches mais aucunes haines.
S’ouvrirait-elle un peu ?


[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, celle-ci dépasse la taille autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]

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Adelaide_
    Es-ce que l'on sera se trouver? Et enfin se comprendre?



Domaine de Monmouth..



Il faisait grand froid dehors, les yeux rivés sur le paysage de Franche Comté elle méditait sur les mots de sa demi-soeur enfin soeur pour elle... Lui reprocher une maladie qui l'a tant fait souffrir et qui vient encore la hanter à l'âge adulte... Es-ce qu'a un moment ou un autre Caelan lâchait du leste et pouvait remettre les circonstances à leur place et surtout laisser place à une page vierge ou tout peut s'écrire?!?

Elle secoua la tête quand Grégoire passa la porte de sa chambre après s'être annoncé comme il se doit.

Damoiselle Ambre?
Oui Grégoire?
Votre tisane préconisée par Medicis.
Posez-la sur mon bureau Grégoire. Vous serez aimable.
Bien Demoiselle vous faut-il autre chose?
Oui pouvez-vous demander à Hersente de me faire quelques biscuits?
Oui Mademoiselle.
Merci.

Elle fit un signe joint à son sourire, lui indiquant qu'il pouvait partir, et rejoignit son bureau ou l'attendait la lettre de sa soeur. S'installant confortablement elle prit un nouveau vélin et laissa glisser les mots.




Caelan.

Tu le sais ou j'étais Caelan.. Oui tu le sais mais comme cela ne répond pas à tes critères d’exigence ou tout le monde doit-être la pour moi tu ne veux pas le comprendre!

Mais je vais te rafraîchir la mémoire,j'ai été souffrante, crois-tu que cela est drôle de passer ses jours alitée, ou la moindre toux vous arrache les larmes et vous donne l'envie de prier pour que cesse la vie?!? Crois-tu que l'on aime la fièvre qui vous mène aux portes de l'enfer?!?

Ce a quoi je sers ? Ta question je la trouve stupide et tant que tu voudras faire ta tête de mule et ton entêtée à vouloir renier tout, a rejeter tout je n'irais pas m'aventurer à te répondre!
Mais je suis sûre que si tu cherches au fond de toi tu auras la réponse.. Suffit juste de le vouloir un instant..

Et oui comme je te l'ai dis, quand on répond à une personne c'est qu'on a envie d'être en contact avec elle, je n'aime pas quelqu'un je ne vais point m'amuser à répondre à ses missives.

Prend soin de toi et de ta famille.




Elle roula la missive, quand Hersent' arriva, un sourire pour sa Dame, elle lui tendit le pli.

Pouvez-vous faire expédier cela?
Oui Demoiselle.
Merci Hersent'
Vous devriez vous reposer Demoiselle Ambre, depuis votre malaise..
Hersent' je me sens bien et je vais faire de la lecture pour me détendre.
Comme vous le voulez.. Mais..
Non Hersent' silence merci pour l'envoi du pli et des biscuits.


Elle leva la main pour faire taire sa Dame de Compagnie qui l'a cajolait un peu trop et se leva de son bureau pour rejoindre le fauteuil confortable proche de la fenêtre, une vue sur le parc et les neiges elle pouvait se détendre et tenter de trouver la clé qui les rapprocheraient enfin..

[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, celle-ci dépasse la taille autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]
Caelan
    N’espère pas trop…mais l’avenir nous le dira.

Demeure d'Epinal.


Je ne cessais de faire des allers retours entre le grand salon, ma chambre et celles des enfants.

Ygrid m’alpagua dans les escaliers pour me tendre un nouveau pli en provenance de Franche Comté, je n’avais nul besoin d’ouvrir ce courrier pour savoir qui en était l’expéditeur. Ambre
.
Je fixai ma domestique un instant, lâchant un vague soupir.

Puis je regagnai ma chambre, au calme, pour lire les mots de ma demi-sœur. A peine, m’étais-je installée qu’Amaurie vint sauter une fois de plus sur mes genoux. Quelque chose de fort nous liait lui et moi…La souffrance et la solitude lors de sa naissance très certainement.

Il posa ses deux mains sur le vélin. Me marmonnant des petites choses que seule, une maman comprend.


C’pou’ti ca? Papy ? Dada Rein ?
Non mon ange, c’est pour une personne que tu ne connais pas.

Et que tu ne connaitras jamais. Pensais-je !

En un fragment de secondes, le petit chenapan saisit la plume dans l’encrier. Il fit un petit dessin…et a n’en point douter mon fils était un artiste…enfin…pour son age.
Bref, comme ma sœur avait peu d’intérêt pour moi, je ne pris pas la peine de changer le vélin. Je répondis donc à la suite du petit croquis de mon enfant.




Ambre,

Crois tu que seule la princesse de Monmouth puisse être souffrante. Ma pov’ petite chose, tu en as bien plus a apprendre de moi, que l’inverse.
Pour ton information, j’ai vécu les premiers mois de ma vie, chez une amie de mes parents qui était médicastre… Ne compte pas sur moi pour te faire part de l’état de ma santé à l’époque et encore moi maintenant.
Et de grâce, ne vois pas en nos maladies respectives, un quelconque point commun entre nous.

Mes parents, eux, ne m’ont pas enfermé dans un « couvent » pendant des années…tu devrais prendre cela pour une punition, plutôt un endroit ou l’on te place pour un pseudo guérison.

J’ai comme l’impression que tu comprends un mot sur deux dans mes courriers, tu n’as pas réellement compris le sens du précédent, et je n’ai pas l’envie de te le ré-expliquer…cela m’agace. Peut être que tes années au cloitre ont entravé tes fonctions a la compréhension. Bien sur je ne m’attends pas à ce que tu me dises « oui tu as raison ».

Que ne comprends tu pas dans « Je ne renie pas ton existence, j’essaye de faire comme si tu n’existais pas » ? Ca me semblait plutôt claire, lorsque je te l’ai écris…

JE…N’AI…PAS…BESOIN…DE…TOI.

Est-ce plus claire ainsi ?

Tu ne m’apporteras rien, strictement rien…j’ai vécu sans toi pendant des années, ce n’est pas maintenant que j’ai 15 ans que tu vas venir t’incruster dans ma vie…

Tu sais Ambre, j’ai déjà des sœurs, c’est ainsi avec les familles reconstituées. Donc que pourras-tu m’apporter de plus que mes autres sœurs ?
De l’affection ? C’est bon, merci…j’ai une jumelle pour ça.
De l’amour ? J’ai un père qui m’en donne.

Alors, alors ? Une réponse ?

Et pour clore ce nouveau courrier, je vais te rétorquer, non, si je prends le temps de te répondre, c’est juste pour être polie. Oui, on ne m’a peut être pas apprise à être une parfaite petite cruche comme toi, mais en revanche, mais durant mon éducation, j’ai appris la politesse.




Tout en repoussant l’encrier, je déposai un énorme baiser dans le creux du cou d’Amaurie. Puis je sonnai afin qu’Ygrid vienne chercher la missive pour en faire l’envoie.

[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, celle-ci dépasse la taille autorisée par les Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]

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Adelaide_
    Le choix ultime pour un homme, pour autant qu'il lui soit donner de se transcender, est ... créer, ou détruire... aimer, ou haïr *



Domaine de Sellières~Franche Comté~

    Et moi je choisis de t'aimer...



Elle s'était levée à l'aube, l'esprit à l’affût d'une réponse qui ne venait pas, de mots qui s'étaient éteints à la lecture de la dernière lettre, elle ne savait plus comment s'y prendre pour enfin faire entendre raison à Caelan de son affection sincère envers elle.. Qu'elle n'avait pas à l'âge ou les enfants sont nourris d’insouciance demandée à ce que la maladie l'arrache à sa famille, et l’entraîne si loin des siens...

Mais Caelan était de ce genre buté que l'on ne pouvait changer, les blessures du passé la faisait stagner sur sa position de défensive et ne laissait aucune petite interstice à Ambre pour se glisser dans sa vie..

Hersent'! Que dois-je faire?!?
Demoiselle Ambre seul votre cœur peut vous répondre.
Mais il ne me répond plus.. Voilà ce qui se trame elle ne m'aime pas et ne m'aimera jamais!
Allons Demoiselle je vous ai connu plus têtue que cela!

Elle se tut s'installant à son bureau, sa main fine glissant sur le bois précieux, un doigt naviguant sur une nervure, comme si le fil de ce qu'elle pouvait bien dire allait se propager en une seule caresse sur ce bureau.

Prenant sa plume elle laissa juste quelques mots, ne cherchant plus à batailler contre sa soeur, rendant les armes et s'avouant vaincue, elle laissa juste ce que lui disait encore son coeur lourd.





Caelan,

Veux-tu vraiment que je disparaisse à nouveau de ta vie?

Moi je le dis sans ambages je ne veux plus te perdre, je t'aime ma soeur que tu le crois ou non.. Mais je ne vais pas poursuivre cet échange si tu ne me veux point dans ta vie. Je ne te demande qu'un mot un Oui ou un Non.




Elle roula la missive, y déposant le cachet de cire avant de confier le plis à Grégoire.

Part de ce pas pour Epinal! Que ce plis lui soit remit en main propre rapidement!

Un sourire se dessinant malgré tout sur le minois, elle laissa son fidèle partir sur les chemins, puis rejoignit son fauteuil près de la fenêtre, une larme fila sur sa joue, la Petite Etoile vacillait en cet instant...




*Erich Fromm


[Cheffe Aldraien
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Caelan
    « Il y a un temps pour tout, un temps pour aimer, et un temps pour haïr, un temps pour la guerre, et un temps pour la paix *»


Demeure d'Epinal.

    A chaque guerre, une trêve…
    ...Entre hair et paix, il n'y a qu'un pas...je le fais vers toi!


La vie avait reprit son cours. Depuis un long moment maintenant, je n’avais reçu courrier de ma demi-sœur, étais-ce un bien ? Oui ! Mais au fond de mon cœur, j’aimais recevoir les missives d’Ambre. Même si je ne lui montrais pas la meilleure face de ma personne dans mes réponses.

C’est alors qu’un messager arriva au Domaine. Un pli. Ma sœur. Pour la première fois depuis le début de ses échanges, j’esquissai un sourire, qui pourrait paraitre rassurer…pourquoi ? Une réponse signifiait qu’elle se portait bien, et qu’il ne lui était rien arriver de mauvais.

Je parcouru le vélin…et par ces courts écrits, je pus ressentir que j’avais extrêmement blessé celle qui ne cherchait qu’à me connaitre...

Je relevai les yeux vers l’homme qui avait fait chemin jusqu'à chez moi, me donner en mains propres le courrier de ma sœur, après un long soupir, je m’adressai a lui : «Je vais demander a Ygrid de vous servir un repas chaud. Restaurez vous, et prenez le temps de vous reposer, pendant ce temps, je répondrai a votre maitresse…je vous donnerai ce pli avant votre départ ». J’hochai la tête brièvement, puis je me retirai afin d’aller répondre a ma sœur.

Mes pensées vagabondaient alors que j’arpentais le dédale me menant a mon bureau…Je pensais a ma réponse…et dans ma tête, ca paraissait tellement plus facile…


J’aimerai lui exprimer Ô combien je la hais d’être resté si loin de moi, de nous…mais aussi Ô combien j’aimerai lui dire que je suis loin d’être si méchante et si intransigeante. Que chaque jours mes fils me rappelle qu’il est important d’avoir une famille et que parfois, il est bon de pouvoir compter sur eux, et leur soutien.

Au fond de moi, j’aimerai avoir une confidente, que ce soit elle qui est cette lourde tache, puis que je ne peux compter sur ma triplé…
Mais je suis bien loin encore d’avoir le courage de me dévoiler, de laisser quelconque personne s’immiscer dans ma vie…Je m’enferme dans ce monde…où seul mes enfants et mon compagnon ont leur place.

J’ai beau n’être encore qu’une adolescente, j’ai jadis fait confiance aux mauvaises personnes, je leur avais trop vite laissé libre accès a ma vie…Qu’ils soient maudits…puisqu’à cause d’eux, je ne te laisse à toi, ma sœur, aucune chance.


Si tu pouvais me prouver que jamais tu ne me trahiras, que toute notre triste vie tu seras auprès de moi…que nous partagerons bien plus que des courriers haineux…Que tu sois là, juste là.

Qu’il m’était facile de songer a tout cela, mais bien plus compliqué de te les écrire. Comment sans paraitre une fois de plus haineuse, te dire que je pourrais te donner la chance que tu attends…Comment ?? Comment ???...Mon cœur souhaite tellement te le dire…mais mes doigts refusent de l’écrire…

Quelle option ai-je ? Dois-je donc renoncer à toi, à ce que tu es et à ce que tu m’apporteras…parce que je ne sais me résoudre a te faire confiance ?...

Tremblante, je pris ma plume…mais tout se brouillait dans ma tête…
…Elle ne me demandait…qu’une chose…qu’une chance… Bon sang Caelan…laisse lui sa chance…laisse lui sa chance….

Je me répétais cela inlassablement…Puis comme dicté par une partie de moi, je fis réponse qui risque d’être pour tous…inattendue.





Ambre,

J’ai trop longtemps cherché à me cacher derrière une carapace, mais en fait, je suis meurtrie…blessée, j’ai mal.

Jadis, j’étais comme toi, je faisais trop confiance…et je m’en suis mordue les doigts.

J’ai perdu bien trop…et je ne veux plus. Tu sais Ambre, je peux te paraitre odieuse a parler de maman comme je l’ai fais…mais mes paroles ne cachent uniquement que le profond désarroi dans lequel sa mort m’a plongé.

Quatre ans, je n’avais que quatre ans, lorsqu’elle est décédée…Lorsque l’on s est penché vers moi, pour me dire «Jeune fille, votre mère est parmi les anges maintenant, il vous faut être forte. Vous allez chez votre père, il vous attend…vous et vos frères et soeurs »…Comment être forte à quatre ans ? Comment ?

Mais ce qui m’a fait le plus de mal, ce qui m’a rendu ainsi, c’est lors de la naissance de mon premier fils. J’étais seule, personne n’étais là pour voir cette bouille d’ange, voir le jour.

Tu peux très bien me rétorquer que tu n’es fautive de rien de cela, et tu as raison, je n’ai pas a t’en rendre responsable…Mais je veux que tu comprennes, que la douleur m’empêche énormément de chose…et obscurcit ma vision de la vie.

Toutefois, je vais répondre à ta question en acceptant de te laisser une place dans ma vie, si infime soit elle…ce n’est peut être qu’un début. Qui sait ?



Ma carapace venait de tomber, j’avais donc opté pour un pas vers elle…en espérant ne pas m’être trompé…en m’ouvrant à elle.

Je me rendis de nouveau auprès de son domestique, je lui tendis le vélin roulé et cacheté…
« Dites à votre Maitresse qu’elle peut se rendre ici, quant elle le désire. Faites attention sur la route.»

Je lui fis un nouveau signe de tête avant de retourner dans mon bureau.

*Ecclésiaste - Chapitre 3

[Cheffe Aldraien
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Adelaide_
    Le secret de l'existence humaine consiste non pas seulement à vivre mais à trouver un motif de vivre.*


Bas fonds de Dole .. Quand rien ne va plus ..

L'Etoile avait fait escale en la Capitale Franc Comtoise, drôle d'idée qu'elle avait eu puisqu'en un instant son monde si merveilleux s'était vautré, et elle pouvait encore en voir les éclats jonchant sa vie qui avait été que trop parfaite..

Amours/ Désamours, valse continue, échange intense, son cœur se décomposait, sa superbe en prenait un coup, elle s'enlaidissait dans la haine des autres, elle s'enlaidissait dans le traitement qu'elle s'infligeait.. Tirant sur ses manches nerveusement, la chopine à la propreté plus que douteuse sous le nez.. Douteuse comme l'environnement autour d'elle, mélange de raclures de comptoir, et autres gourgandines, au plis qui déborde d'une jupe bien trop seyante pour le fessier devenu informe..

Et dans cet univers glauque, un page de Sellières vint la retrouver, une tâche dans le décor, sous la tenue plus que proprette qu'il portait, elle porta ses olivines sur lui, froide limite insolente, elle lui arrache le plis, tout en l'invitant à se poser sur le tabouret face à elle.. Pas un mot, pas un remerciement.. La douce et tendre Ambre était morte, le froid avait prit le dessus, l'insignifiance de tout avec..

Parcourant les mots, le cœur s'enclenche, une onde de douceur venant couvrir ses traits figés dans la cire, les mains se mettent à trembler.. Caelan.. La seule qui pouvait encore toucher son cœur.. Le lien d'une sœur au destin étroitement lié au sien.. Elles se ressemblaient même si la fierté de l'une ne l'aurait pas admise à l'autre.. L'autodestruction était devenue leur litanie ..




Caelan,

Te lire me fait songer à ma propre histoire.. Je ne dis pas que j'ai tes maux, mais j'ai les miens.. La sensation de solitude, la sensation de haine envers et contre tout ceux s'approchant de trop près.. Le besoin inaltérable de mettre une distance avec toute forme d'affection .. Pourquoi fait-on tout cela?

Je répondrais simplement que cela nous est vital, pour ne pas être déçue, pour ne pas a avoir à s'infliger la douleur que la trahison nous donnerait..

Tu vas te dire mais ou est passé la candide Ambre, elle est morte, morte dans la réalité d'une vie qu'elle s'est imaginée bien trop sucrée, elle est morte en découvrant qu'il n'y a pas d'amour dans les relations homme/femme en cet Terre, il y a que l'envie de prendre son plaisir et on en vient à une débauche sans nom.. Ce monde là m’écœure, me torture..

Le seul lien qui me relie à cette vie, cela est probablement toi.. Toi pour qui je ressens une affection certaine, toi à qui j'ai encore envie d'accorder toute ma confiance.. Pourquoi?!? Parce-que toi au moins tu connais la douleur et la trahison et je sais que tu ne les donneraient pas par simple plaisir...

Bref je t'envoie une missive décousue de toute part, tu ne comprendras probablement rien à ce que je t'écris mais tout est embrouillé dans ma tête



Elle roula le vélin, le cachetant avec ce qu'elle trouva sous sa main, le confiant au page, un regard la bouche qui s'ouvre en un rictus.

File à Épinal ! Et pas un mot d'ou je suis à Sellières!



*Fyodor Dostoyevsky

[Cheffe Aldraien
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Adelaide_
    Quelques semaines plus tard..


    Domaine de Monmouth .. Salon de l'Atelier..



Elle avait reçu foule de vélin et avait prit soin de relire d'autres plus anciennes, revenir au bercail, reprendre la copie parfaite de la Jeune Femme digne de sa famille, revêtir le costume de l'apparat et absoudre ses pêchés en accédant enfin au chemin qui lui est destiné depuis l'enfance.

S'arrêtant dans la compulsion de ses vélins, aux écritures différentes certaines droites, d'autre déliées, et encore d'autres arrondies, mais celle qui attira son attention est la dernière de Caelan ... Caelan sa sœur ... Amie/Ennemie elle n'avait pas vraiment encore défini la nature de leurs sentiments, mais elle se persuadée que cela viendrait avec le temps vers des sentiments plus tendres...

Prenant un autre vélin, elle glissa son encre noire sur la page vierge.





Chère Caelan,

Voila bien longtemps que nous avons échangé toi et moi, et j'avouerais que ton ton acerbe me manque...

Suis-je a ce point folle d'aimer lire tes mots parfois aussi glacial qu'une bise d'hiver... Je ne sais pas mais je sais que tu me manque ma charmante sœur et tout cela sans aucune ironie de ma part...

Je viens donc par ce plis m'enquérir de ta santé et celle de ta famille . Es ce que nous aurons à nouveau la chance de se revoir ?

Sinon pour te tenir au fait de ma propre vie, je vais me marier a un bourgeois ayant une petite fortune, je n'aime pas admettre qu'il soit plus riche que moi ... Je ne l'aime pas non plus mais ça tu pourras le voir si nous nous revoyons prochainement en taverne...

Bref je cesse la parlotte je me doute que cela va t'irriter les yeux...

En tout les cas je t'embrasse ma sœur ... Et je dis a très bientôt.




Elle roula le pli et le cacheta avec soin, demandant à un page de se rendre rapidement chez sa sœur . Soupirant un instant la journée avait été chargée en réponse à donnée de ci et de là et elle avait besoin en cette heure déjà avancée de la soirée de calme et de bon vin.

[Cheffe Aldraien
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Caelan
    «Accroche-toi, tu n’es pas au bout de tes peines…»


    Domaine d’Epinal
      Terrasse du domaine


La maladie s’était emparé de moi ces dernières semaines, je n’avais donc pu faire réponse au dernier courrier de ma sœur. Lorsque, j’eue enfin la force de le faire, une missive de sa part, arriva au Domaine…

Assise dans mon fauteuil en osier, sur la terrasse… les jambes recroquevillés sous moi, je parcouru les quelques lignes…Je sentis une pointe de dépit dans ces derniers mots.

Je fis venir Ygrid, lui demandant expressément de me faire parvenir velin, plume et encre. Une fois tout ceci en place, sur la table, je pus enfin répondre. Je noircis le parchemin en quelques minutes.





Chère Ambre.

Te dire que je suis ravie de recevoir de tes nouvelles, serait mentir. Toutefois, je dois avouer qu’une partie de moi est contente de savoir que tu es toujours en vie.

Ma chère sœur, ta folie n’a d’égale que toi-même. Tu es comme toutes les femelles de la famille visiblement, une pointe de folie, une zeste d’impétuosité…Nous ne serions pas nous, si nous n’étions pas ainsi…c’est un trait de famille.

Ma santé…que te dire…je ne suis toujours pas au mieux de ma forme, mais la guérison est proche. Je n’aurais jamais une santé de fer, et je m’y suis habituée…
J’ai du transmettre cela à mes enfants. L’un de mes fils, est tombé gravement malade, il est en proie à un mal dont-on ne connaît point la cause. Je reste confinée dans nos appartements avec lui…mais il décline. J’essaie de garder mon calme, de ne pas paraitre trop anxieuse…mais je ne serais pas mère, si je ne l’étais pas.

Nous vivons dans l’incertitude.
A-t-il une chance de vivre… ?? Malheureusement, je n’ai pas la réponse à cette question.

Gaël ne cesse de me rassurer, mais cela en vain, il me dit qu’il y a peut-être une chance, et qu’il faut nous y accrocher. Aussi infime soit cette chance, il faut y croire.

Mais je n’y crois pas, je n’y crois plus. Je vois le mal s’emparer de mon bébé et je suis impuissante face à cela.
Je ne veux pas survivre à mon enfant, ca ne devrait jamais être le cas.
Mon père a vécu cela, il y a quelques mois, avec mon petit frère. Je crois qu’une partie de lui, a disparu en même temps que son fils.
Je vais devoir vivre la même souffrance que lui…Mais je suis certaine de ne pas en avoir la force.

Le médicastre de mon fils, a sa dernière visite, m’a dit sans ménagement, que j’étais encore très jeune, et que de facto, je pourrais enfanter a nouveau.
A-t-il perdu la tête ? Bien sûr que j’aurais d’autres enfants, mais aucun ne pourra remplacer Maxyme.
Je ne conçois pas ma vie sans ce petit.

Je te prie de m’excuser Ambre, je te faire part de mes souffrances et de mes maux, alors que tu es venue par ce courrier me faire part d’une bonne nouvelle. Ou pas d’ailleurs, en te lisant. Ce mariage n’a point l’air de t’enchanter.

Est-ce Oncle Léo qui t’a promise ?
Si tel est le cas, il mériterait que l’on s’occupe de son cas. Je plaisante bien sur.
Quoique…

Pour en revenir à l’information principale de ton courrier, je suis bien mal placée pour te conseiller sur tes futures épousailles.
Mais écoute ceci : que tu ne l’aimes pas, je peux le concevoir…mais il te faudra pourtant apprendre à faire des efforts, à ne pas faire de ton époux, le diable personnifié.
Je te raconterai, un jour, les débuts avec Gaël. Ne croit surtout pas, que se fut toujours le grand amour entre nous, se fut même tout le contraire.
Je l’ai bien plus souvent haïe, qu’aimé.
Il était tellement dur, et mêlait souvent les gestes à la parole. Je tremblais lorsqu’il était dans les parages, j’étais très souvent au bord de la crise de nerfs lorsqu’il me touchait, et des pleurs lorsqu’il avait fini de jouer avec moi.
Tu sais, un jour, il m’a dit qu’il se moquait royalement de mon plaisir.

Nonobstant cela…je suis encore avec lui.
Je vais t’en donner la raison : j’ai tout simplement appris à vivre avec ses défauts. Et à le satisfaire, quoiqu’il m’en coute, mais surtout prendre mon mal en patiente…
La douleur devint alors moins pénible.

Aujourd’hui, je ne le vois plus comme un monstre mais comme l’homme que je vais épouser.

Alors habitues-tu toi…dès lors à une relation qui ne sera pas agréable pour toi, et dont tu ne seras jamais maitre.
Et si malgré tout, tu n’arrives a faire aucun effort, alors fuit, mais la fuite ma chère grande sœur, est un signe de lâcheté…
Je ne suis personnellement pas de l’acabit de ceux qui fuient, et je te sais comme moi.


Je vais devoir te laisser, maintenant, ma sœur, et bien que je ne sois pas encore certaine de vouloir une quelconque relation avec toi, je ne te ferme pas la porte, et j’insiste même pour te voir prochainement au Domaine. Nous t’y attendons.

A très bientôt, Ambre.

Caelan O'Sullivan
.


Je tendis le pli ensuite a ma domestique, lui indiquant que ce courrier devait arriver au Domaine de Monmouth, le plus rapidement possible.
Je partis rejoindre ma famille. Plus précisément le petit malade.

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