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[RP] La Grenouille est au menu ce soir.

Jeanne_lefebvre
Voilà qu'elle était partie depuis quelques jours. De Vienne, elle allait à Bazas. D'abbesse, elle devenait évêque. Les jours ensoleillé s'entrecoupait par des nuits fraîches et étoilés. Son baton bien en main, elle avançait rapidement, et devrait être d'ici la fin de la semaine en Gascogne. Elle avait rencontré un homme la veille, qui lui avait fait les poches. Si le Très Haut l'avait décidé, c'est qu'il en était ainsi. D'heure en heure, de pas en pas, le soir se rapprochait, et la fin de journée sonnerait comme la pause obligé. Bazas se rapprochait aussi, mais était encore si loin. Une nouvelle vie qui l'attendait, après Vienne, après le Maine.

L'inquisitrice voyageait légèrement. Ses armes brodées par ses soins sur sa cape, elle affichait son statut de femme d'Eglise fièrement. Dans sa besace, toujours les mêmes documents. Livre des vertus, droit canon, et quelques autres vélins échangés voilà peu. Il lui restait qu'un bout de pain, mais cela ferait l'affaire après tout.

Jeanne avait trouvé de quoi allumer un feu, le long du chemin, un peu en retrait de celui ci pour ne pas avoir trop de brigands qui viendrait l'embeter. Une fois oui, mais pas deux fois.

Elle sortit son livre des vertus et tout en contemplant par moment la création divine, lisait son livre favori.

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MP si je vous oublie !
Daeneryss
    "Agis toujours bien, tu feras plaisir à quelques-uns et étonneras les autres" Mark Twain


Et c'est ainsi que tout commence... Ou plutôt que tout recommence.

La vie n'est autre qu'un éternel recommencement. Tout va, tout vient. Un jour, le sourire illumine un visage et le lendemain on le retrouve noyer dans le chagrin. Mis à part le mien, le chagrin des autres m'importe peu. Encore que celui des miens aurait tendance à être l'exception qui confirme la règle. Il en faut toujours une, après tout.
La vie reprenait donc ses droits sur nos existences et c'était tout aussi bien. Le destin avait le don de se mêler souvent de la partie, se moquant par moment de nos ressentis. Certains étaient las, d'autres amoureux, ou encore plein d'entrain. Quant à moi... J'étais moi. Au fond, je ne savais pas trop ce que je devenais au fil du temps. Les stigmates de mon passé - heureux ou non - ornaient peu à peu ma peau pâle et je me complaisais dans ce devenir incertain. La seule certitude que j'avais été que je devenais plus déterminée chaque jour à accomplir la tâche de ma vie : être une bonne mère. A quoi reconnaît-on une bonne mère d'ailleurs? Est-elle plus jolie que les autres? Mieux dans la société? Aime-t-elle Deos pour ce cadeau de la vie? Sûrement un peu tout à la fois. Et pourtant, moi, je n'étais rien de tout cela...

Un petit moment déjà que nous avions repris la route et se dégourdir les jambes me fait un bien fou. Après tout, avant de rencontrer les Spiritu Sanguis et d'en devenir une, je ne vivais que dans la nature. Elle était mon mot quotidien. Sentir le vent s'engouffrer dans la rousseur de ma chevelure, respirer ce grand air qui donne parfois ce sentiment d'ivresse, débusquer un sanglier, faire un feu. Des petites choses qui étaient utiles lorsqu'on veut chasser.


- Pas toujours les mêmes!
- Ça ne me dérange pas d'y aller.
- Parfait, Dae s'y colle.
- Ina, ça te dit ? Qu'on leur montre...

La nuit commençait à tomber et si nous voulions avoir des chances de tomber sur du bon gibier, il nous faudrait se hâter. Arc en main, carquois rempli et besace à l'épaule, c'est dans les bois que nous nous enfonçons. Lentement, mais sûrement. Rien ne sert de courir après tout, il faut partir à point.
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Agnesina_temperance
Et ça lui dit, parce qu'elle voulait avoir une meilleure connaissance de ceux qui faisaient partie de son Clan, en l'occurrence sa belle-soeur. Ina Corleone était une femme froide et qui considéraient les autres avec indifférence sauf les membres du Clan dont elle serait prête à se sacrifier pour eux, parce qu'ils partagent la même vie, la même galère et risquent tous la même sentence s'ils se font attraper. Ils avaient repris les chemins et la brune était soulagée, car elle avait fini par ne plus pouvoir Chambéry en peinture. Ils y étaient restés trop longtemps à son goût et cette convalescence forcée avec l'attente, lui avait confirmé qu'elle ne pourrait jamais rester vivre dans un village. Elle aimait trop écumer les chemins. Ce sentiment de liberté. Ce sentiment de découvrir. Ce sentiment que bientôt, ils passeront à l'acte en entrant une mairie comme s'ils étaient chez eux. Elle ne pouvait plus se passer de cette chienne de vie et même si elle le voulait, il lui était impossible de reculer. L'enjeu était trop grand et les risques gigantesques. Piller pour s'enrichir était devenu son Crédo et surtout, sa profession.

Epée à sa ceinture au cas où elles feraient une mauvaise rencontre et arc à la main, carquois dans son dos, parce que Corleone n'allait pas chasser le sanglier à l'épée, elles se frayèrent un chemin à travers la forêt. Ina comptait surtout sur sa belle-sœur rousse pour tuer le sanglier car la jeune femme, comme dans l'art du combat, n'était pas très douée à l'arc. D'ailleurs, elle se maudissait régulièrement du fait qu'elle n'arrivait pas à s'améliorer et qu'elle traînait ses lacunes comme un boulet à sa cheville, mais elle s'assurait, du mieux qu'elle pouvait, que personne ne le sache. Gardant un minois grave et impassible, elle marchait - avec lenteur - pour éviter de faire du bruit. De temps à autre, elle jetait un coup d'œil vers la rousse. Le gibier semblait être tapie dans l'ombre, se cachant des deux chasseuses. Un hibou ulule. Corleone fronce les sourcils en entendant du bruit dans un buisson et avec prudence, elle s'approcha quand quelque chose d'autre attira son attention. Une odeur qu'elle connaissait parfaitement. L'odeur d'un feu. La main de la sicilienne vient rencontrer le bras de Daé et lui désigna, d'un coup de menton, une légère lueur qui ressemblait à un feu d'un feu de camps.

Si l'intuition de la Corleone était bonne, le gibier n'était plus un animal mais bel et bien, un être humain. En espérant qu'elles ne tombent pas sur un autre groupe de brigand qui attendraient le voyageur trop imprudent. D'un pas leste et assuré, elle s'approcha - avec sa comparse - de l'endroit où semblait provenir la fumée d'un feu. L'adrénaline coule dans les veines et la brune qui se sent pousser des ailes. Nul doute que la rousse avait compris les intentions d'Ina; le brigandage était une langue universelle. L'arc est porté à l'épaule et l'épée est dégainée. Rapidement, elle surgit de l'ombre.


« - Tiens, tiens. Quel enthousiasme dans la voix de la Corleone qui voit une belle proie offerte. « - Le bonsoir, imprudente voyageuse. La politesse faisait partie du code d'honneur de la brune et maintenant que c'est fait, elles vont pouvoir passer aux choses sérieuses. « - Donne-nous ta bourse et tes affaires, dépêche-toi. Sinon ton joli minois y passe.
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Jeanne_lefebvre
Divine création que la création divine. Jeanne était toujours époustouflée par les premiers chapitres du livre des vertus. Elle l'aimait fort, moins que la partie de Saint Barnabé, mais l'approche était fort différentes.

Le feu crépitait et les bûches de chênes, d'aulnes et d'hêtres qu'elle avait trouvé pour son feu craquait sous la pression en lâchant un fin fumet. La Mirandole était heureuse. Tout allait bien ce soir. Les étoiles laissait apparaître l'enfer lunaire, celui où démons et princes lunaires vivaient. Jeanne se savait protégé par le créateur et ne craignait aucunement la nuit. Perdue dans ses pensées, elle ne s'attendait pas la sortie de l'ombre de l'épée, ni de la personne qui s'y rattachait.

Jeanne tourna la tête, inspira profondément pour se remettre de la frayeur qu'elle venait de vivre. Elle se demandait ce qui pouvait se passer dans la tête du Très Haut pour qu'en deux soir, elle se fasse brigander deux fois. Une épreuve divine surement.


Navré de vous le dire, mais vous êtes les secondes à passer. La voie était féminine et Jeanne le comprit. Je ne puis vous venir en aide financièrement. Je peux par contre vous apporter de la chaleur.

Son livre de vertu était refermé. Elle l'avait claquer en même temps que la personne avait prit la parole. C'était son bien le plus précieux. Celui qu'elle avait depuis la mort de Monseigneur Minlawa. Elle l'avait déposé à coté d'elle, sous sa cape. Elle avait changé de position. Elle n'était plus adossé à la buche qui lui offrait une bonne position de lecture, mais était assise en tailleur. Jeanne fit un signe de la main proposant de prendre place assise

Voulez vous discuter?

Oui.... Jeanne était comme ça. Elle faisait confiance. Elle n'avait pas de problème avec ça. Chaque jour, elle préférait aimer son prochain que ne pas croire en lui. Elle n'avait pas porté plainte contre son agresseur précédent et lui avait même assurer son soutien. L'inquisitrice était naïve, et on lui avait déjà reproché....
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MP si je vous oublie !
Daeneryss
Nos pas s'étaient enchaînés, lentement, et nous avions été aussi silencieuses que possible. Il faut dire que nous ne sommes pas bien épaisses et que les branchages ne craquent pas avec la même intensité sous notre corpulence, que sous celle des hommes du Clan... Et autant être honnête, ils ne sont pas forts nombreux. Comme à chaque partie de chasse, l'arc dans la main droite, la flèche déjà prête dans la gauche, il ne manquait plus que l'allonge pour que le coup parte. De par mes expériences passées, je savais que je ne devais pas être sur la défensive, je devais simplement être prête à intervenir lorsqu'il le faudrait, car nous n'étions que deux et comme tous les autres, nous n'étions pas à l'abri d'une mauvaise rencontre. Oui, mais.. Ah oui... C'est nous, les vilaines. Je ne pouvais m'empêcher de sourire à cette simple pensée, alors qu'avant de rencontrer Gabriele Corleone, j'étais une simple paysanne des royaumes du Nord, qui n'aurait pas fait du mal à une mouche. Et maintenant ? Et bien... Maintenant... J'avais changé après tout. Nous changeons tous. Et si les choses évoluent de la sorte, c'est qu'elles doivent arriver, pour une raison ou une autre.

    [ Eté 1461 ]

    - Avec ma famille tu sais, on forme un Clan. Et pour vivre, on force des mairies, on attaque parfois des voyageurs...
    - Vous.. faire ça ?
    - Si... Et si tu es avec nous, tu devras le faire aussi.
    - Je... Je jamais savoir faire ça. Je.. Désolée Gabriele, mais je ne pas savoir faire ce que tu me demandes. Moi, je sais juste chasser. Juste avec l'arc.
    - L'arc c'est bien aussi. C'est très pratique. Tu verras, tu seras très bien parmi nous.

    Alors qu'il pose ses émeraudes sur moi, je me retrouve à rougir. Moi, pauvre fille du nord, qui ne comprends pas encore ce qui m'arrive. Moi, pauvre amoureuse de la vie, qui ne comprends pas comment on peut vivre du malheur des autres. C'est évident, il se trompe. Mais le bras qu'il a passé à ma hanche me fait rester contre lui et lui sourire. Je le regarde et je me perds dans ses yeux. Il a une emprise sur moi que j'ignore encore, mais qui ne fera qu'accroître avec le temps. Ses lèvres se posent sur les miennes et, tout comme mes jambes qui se mettent à trembler, mes convictions - elles aussi - se mettent à se bousculer. Quelques mois plus tard, il aura raison sur tout. Il aura raison sur moi. De moi, de mon mauvais français, de mon amour, de ma raison elle-même.


[ 1462 ]

Quelque chose attire l'attention de la Meneuse. Elle aussi, elle l'a senti : ce feu annonciateur de présence. Bonne ou mauvaise nouvelle, il n'y a qu'une seule façon de le découvrir. Nous nous avançons et déjà elle a troqué son arc pour son épée. Pour moi, il n'en sera pas la même chose, bien au contraire. La flèche vient épouser le crin de l'arc, alors que mes doigts se resserrent pour mieux pincer le bout de la plume, qui orne la fin de la munition. Peut-être allons-nous être le repas. Chasseuses chassées, passant de tueuses à gibier. Malgré le stress ascendant et l'accélération du palpitant, je ne peux m'empêcher de sentir cette douce excitation m'envahir. Comme à chaque fois que nous sommes montés à l'assaut, comme à chaque combat que nous avons mené, à chaque vie que nous avons prise, je ressentais une pulsion envahir mon être. Comme un vent de chaleur venant embraser ma volonté, me faisant avancer au lieu de reculer. Mais à croire que la chance nous sourit - ce qui n'est pas toujours le cas au vu des évènements passés à Chambéry - puisque nous tombons sur une jeune femme, seule. Hésitation à sa simple vue : La laisser ? Foncer ? Décision vite prise par Ina, le repas ne sera pas de chair et de sang, mais d'or et d'argent. Encore que... Qui a dit qu'il ne pouvait y avoir les deux ?!
Lorsque la Meneuse Corleone avance de front, épée en main, mes pas se font alors plus dansant, entamant cette valse simple avec la nature, me faisant contourner doucement la pauvresse. Seuls mes yeux la quittaient de temps à autre pour se poser sur la Corleone, avant d'entendre ce qu'elle avait à dire.


- Je ne puis vous venir en aide financièrement. Je peux par contre vous apporter de la chaleur. Voulez vous discuter ?

Voilà... C'est parti.
Un énorme sourire élargit alors mon minois si fermé lorsqu'il le faut, avant de lâcher un éclat de rire cristallin. Tout s'arrête le temps d'un court instant, alors que le rire qui me prend me donnerait presque mal au ventre. Je le sais cependant, si moi je ris, la jeune femme au feu de camps ne doit guère être rassurée, car il n'avait rien qui puisse la laisser imaginer qu'elle puisse l'être. Je la regarde avec un air redevenu sérieux, la détaillant sous sa petite cape noire. Le calme émanant d'elle... Cette sérénité... Je ne peux m'empêcher de lui sourire de manière ironique, tout en m'accroupissant non loin, l'arc venant rejoindre le sol dans un bruissement de feuilles.


- C'est très gentil de votre part, vraiment, mais ce n'est pas exactement ce que nous sommes venues chercher voyez vous. Épargnez nous une recherche ou une fouille désagréable, qui ferait perdre un temps précieux à tout le monde. Nous ne sommes pas d'un naturel très patient.

Quelque chose me surprend quand même chez elle, comme si elle se sentait protégée par je ne sais quoi. Est-ce que ça ne gêne que moi cette naïveté criante ? Mon regard glisse alors vers Ina, comme pour l'interroger sur ce malaise bien palpable. La jeune perdue n'était en rien en position de force et pourtant.. Ce calme olympien avait quelque chose d'horrifiant. De saint. De... Quelle horreur!

- Paroles de Gabriele
- Paroles de Daeneryss
- Paroles de Quelfalas

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Jeanne_lefebvre
Le temps ne sera perdu que pour vous....Seule la rencontre m'intéresse. Vous êtes sure que vous ne voulez pas partagez un bout de pain?

Jeanne souriait, encore. Elle passa sa main dans ses cheveux, remontant sa mèche. Le feu se reflétait sur l'iris de ses yeux, telles une étincelle. Elle fixa celle l'épée, puis revient sur celle à l'arc. Son pain n'était pas bien grand, mais en partageant, dans l'amitié Aristotéliecienne, cela ferait amplement l'affaire.

Voyez vous, si vous êtes sur ma route, alors que je n'ai plus rien sur moi, ce n'est surement pas pour me voler. Je me demandes quelle est cette raison..

Jeanne avait une idée bien à elle. Cela concernait la religion, et elle n'attendait que le bon moment pour le sortir. Il fallait d'abord qu'elle calme l'esprit des deux maraudes. Décidément, elle se la jouerait calme. Elle ne voulait pas faire d'esclandre.. La mirandole referma les mains, les joignant, les coudes posés sur les genoux. Son sourire un peu béas laissait penser qu'elle était dans un monde de bisounours. Naïve, elle savait que c'était son plus grand défaut, et sa plus grande chance. Elle croyait en l'Homme, celui avec un grand H, et savait que Dieu aimait ses enfants, peu importe leur choix de vies.
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Agnesina_temperance
Décontenancée, Ina observa longuement la femme qui adoptait un comportement surprenant et inattendue. Les victimes étaient souvent apeurée ou hostiles et en plusieurs brigandages, la brune n'avait jamais vu une personne si confiante alors qu'elle était en présence de deux brigandes qu'elle ne connaissait pas. Quelque chose clochait. Méfiante et laissant la Nordique le soin de lui faire comprendre qu'elles n'étaient pas là pour discuter, l'Hermine embrassa les alentours de son regard, parce qu'elle envisageait la possibilité que la femme ne soit pas seule, ou bien qu'elle n'était que l'appât d'éventuels maréchaux qui se seraient mis en tête de mettre en place un piège pour attraper des brigands. Mais rien. Aucun bruit suspect ne vient confirmer à Ina que ce fût un piège ou que la pauvrette était accompagnée. Un rictus vient se loger sur le coin de ses lèvres alors qu'elle se reconcentre sur sa victime. Soit, la femme avait un sang froid à tout épreuve et les prenait pour des réelles idiotes en leur mentant. Soit, elle n'avait pas toutes ses facultés mentales. Corleone se reconcentre et n'a pas vraiment envie de perdre son temps avec une victime.

Et voilà, que la femme continue de parler en leur proposant de partager un bout de pain et Ina grinça des dents en voyant qu'elle souriait. Les dernières paroles de cette femme arracha un sourcillement nerveux chez Ina qui rangea d'un coup sec l'épée dans son fourreau, parce qu'après évaluation, elle n'en aurait pas besoin pour soumettre la femme à leurs volontés.


« - Je crois qu'on n'a pas été suffisamment clair. Promptement, la Sainte s'approcha de sa victime et lui assécha- sèchement - une gifle. « - Maintenant, tu as compris ? La prochaine fois qu'on te donnera un ordre, tu t'exécuteras. Avisant Daeneryss, elle montra - d'un coup de menton - la cape. « - C'est fou comme on ne pourra jamais compter sur la coopération des victimes pour nous faciliter la tâche, hein ? Fouille ses affaires et quant à toi... Corleone regarda - de nouveau - froidement la femme. «- Tes arguments de rombière dont la seule rencontre l'intéresse et du partage de pain, tu les gardes pour quand tu te feras besogner par les curés du coin.

Pauvre victime. Elle n'était décidemment pas gâtée par la nature. Non seulement qu'elle semblait d'être une naïveté à toute épreuve pour penser que des brigandes parleraient avec elle et en plus, elle semblait être de ces jeunes filles qui prenaient les paroles des curés pour argent content. Partager un bout de pain, non mais Ina croyait rêver.
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Jeanne_lefebvre
Jeanne accusa le coup. Elle s'en était plus prit une bonne depuis un bout de temps. Thiers, Cunégonde. C'était il y a fort longtemps. Un temps qui avait disparu...Elle l'avait aimé, mais il n'était plus. Ce passé l'avait fait devenir ce qu'elle était. Eveque. Elle était fière de son poste et montrerait l'amour divin peu importe l'attitude du peuple.

Le coup avait entrer le reflexe de recule. Ses mains posés derrieres comme pour mieux le retenir, mais ses genoux devant comme pour pouvoir se défendre. Un goût de sang dans la bouche. La joue ayant claqué sur les dents. Elle ferma les yeux. Inspira profondément. Elle pensa tout haut. Assez fort pour qu'on comprenne la phrase, mais pas assez pour qu'on soit sure de l'avoir entendue....

Et souvent, debout tel une allumette, Christos nous confiait : " Au cœur du refoulé gît parfois notre cohérence. "

Elle se frotta la bouche avec le revers de la main, et posa sa paume sur sa joue, pour refroidir cette dernière. La coup avait été sec, et la chaleur de celui ci était encore là. L'inquisitrice savait que sa nuit serait pire que la précédente. Mais elle ne lacherait rien. Mordant sur sa chique, elle reaffirma son sourire.

Seigneur. Prends pitié.
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MP si je vous oublie !
Daeneryss
La gifle venait de retentir dans la nuit tombante et la vue de la jeune frêle se tenant la joue ne peut contenir un rictus sur mon visage. Je la regarde, la trouvant désormais si innocente. Elle doit l'être, à coup sûr. Connait-elle simplement la vie, recluse derrière ses paroles si dingues ? Comment pouvait-on croire à ce genre de choses ? Pauvre fille, pauvre folle... Et c'est nous qui sommes pris pour des moins que rien parce que nous ne vénérons pas celui qu'on a jamais vu... Au plus je la regarde, et au plus son innocence me brule les rétines. M'approchant lentement alors que la pauvresse se frotte encore la joue, ma main se perd doucement sur sa capuche, la retirant avec douceur. Oui douceur. Un contraste des plus étonnants avec celui d'Ina, je m'en rends compte, mais la torture est un art qui se veut machiavélique : Tant corporelle que mentale. Ma préférée ? Les deux...

Chhhhhhut... Calme toi petite brebis.
Ma main caresse désormais la joue giflée, mes doigts se perdant sur sa gorge sans pour autant la violenter, tout en me positionnant face à elle, accroupie.
Je le sens, à ton odeur, que tu as peur... Il ne faut pas. Tout se passera bien, je te l'assure. Tout... Et plus encore.

Mon attitude ne doit en rien la rassurer, alors qu'elle n'a jamais du être touchée, et cela m'amuse, beaucoup. Comment suis-je devenue comme ça ? Une longue histoire, bien longue... Mon regard soutient le sien, mes yeux bleus se perdant dans le regard apeuré, tandis que je replace, pour la énième fois de la journée, ma mèche blanche perdue dans ma rousseur. Un court instant, je la détaille. Ca en est presque jolie, l'innocence. Rageant, totalement inutile, mais joli. Dire que moi aussi, je le fus...
Ina toujours derrière moi, je me décide à me relever lentement, m'imposant face à la jeune femme, avant de dévier par la même occasion ma main dans sa chevelure brune. Mes doigts se resserrent avec force dans les cheveux sombres, forçant la Docile à mettre la tête en arrière, nous offrant sa gorge.


Tu as de la chance, nonnette, nous sommes joueuses. Pas vrai Mamour ?

Mon regard illuminé d'excitation se tourne alors vers la Meneuse, mon sourire sadique en disant long sur mes intentions de jeu, avant de reporter mes glaciers sur la persécutée.

Alors je vais te laisser une chance de t'en sortir. Saine et sauve. Qu'en dis-tu ? Tu es d'accord bien entendu... De là où je viens, nous aimons beaucoup la chasse. C'est... un art noble. Très noble. Et le gibier se respecte. Nous ne tuons pas ce qui ne peut se sauver.

Tendant la main vers mon arc et le ramassant, mes doigts caressent à nouveau la douceur du bois, tout en me mordant la lèvre inférieure, tique obsessionnel lorsque je ne me contiens plus. L'arme de chasse est calée entre mes cuisses, le temps que je puisse m'accrocher les cheveux dans une queue de cheval haute avec l'aide du lien de cuir, toujours présent à mon poignet.

Nous compterons donc jusque... Chérie, jusque combien compterons-nous ?
A nouveau, je quitte ma proie du regard, me ressaisissant de l'arc, et me tourne vers Ina pour la sonder, dévoilant le Cerbère tatoué à même ma nuque.

Ta vie va dépendre de ce nombre, petite brebis. J'espère que tu sais courir...
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Jeanne_lefebvre
Cette main sur sa joue. Elle frissonne. Émerveillé par le sentiment qui la prend. Une peur panique qui provient des entrailles, du plus profond de son âme. Chair de poule...Sourcils qui se tendent.

Peur.... Oui elle a peur. Mais pas de mourir. Cette main qui maintenant se trouve sur sa gorge la fait frissonner. Jeanne n'avait jamais ressenti cela. Elle comprenait Grimoald. Ses histoires qu'il lui contait l'année passé. Avant qu'il ne disparaisse, encore une fois. Les cheveux bruns qui se tendent vers l'arrière, son souffle qui s’accélèrent. Ses yeux se ferment pour accélérer le temps.

Joueuses elles étaient. Elles perdront alors. Dans tout les cas, aux yeux du Très Haut, Jeanne serait gagnante. Dans sa tête, le credo tournait en boucle, comme des troubadours ne connaissant qu'une seule musique.

Elle se rappela alors sa famille. Ses familles plutôt. Lefebvre et Mirandole. Elle n'était plus vraiment Lefebvre, elle n'était pas vraiment Mirandole. Elle savait seulement qu'elle était les deux. Toutes deux aussi folles d'ailleurs. La décharge d'adrénaline avait fait son effet. Elle pensait à toute vitesse. C'est là, en rouvrant les yeux, qu'elle vit le cerbère. Des chiennes de réformés. Son statut ne l'aiderait pas. Et jouerait même contre elle. Il valait mieux le taire. Elle espérait que ses armes ne ferait pas trop allusion à son état.


En me tuant,Elle souffla vous me sauverez, chiennes que vous êtes.

Elle sourit une bonne fois. L’inquisitrice les prendrait à leur propre jeu. Jeanne n'était plus elle même. Elle savait qu'elle ne ferait pas une longue course, et que courir ne servirait à rien. Elle avait déjà vu des archers à la chasse. Elle ne préférait pas être leur gibier.

Je ne vous offrirait pas ce plaisir de jouer avec la nourriture. Faites chemin inverse, et je vous oublierais, et je vous pardonnerai.

Sa vie, elle la jouait peut-être. Le jugement dernier était eut-être pour ce soir. L'exorciste n'en avait cure. Elle se tenait face à face avec la faucheuse. Attendant qu'elle face son office si celle ci le désirait.
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MP si je vous oublie !
Agnesina_temperance
Petite brebis.

Voilà un surnom qui allait à la perfection à l'imprudente face aux protégées du Cerbère. L'animal mythique retroussait ses crocs, prêt à bondir sur sa proie afin de l'entrainer jusqu'aux portes de l'Enfer. Corleone devient passive et observe avec attention, dès que sa comparse entre en jeu. Spectatrice, elle analyse la scène qui se déroule sous ses yeux et elle s'en délecte, parce que les yeux sont les reflets de l'âme de tout un chacun et ne mentent jamais. La peur dans les yeux de la proie entretenait l'appétit du prédateur et était aussi une arme subtile à manier. La Nordique semblait très bien s'en rendre compte. Joueuses, elles sont ? Une nouveauté pour Ina qui avait envie de découvrir quel plaisir le Mal pouvait offrir dans ce bas monde. L'Hermine passe une main vers son propre cou, pour attraper la chaine qui l'orne et en sortir l'Ichtus qu'elle tourne entre ses doigts. Haussement de sourcil de la Corleone, avant de reprendre une mine impassible, s'exprimant d'une voix volontairement mielleuse et exagérée.


« - Evidemment, Mon Chaton. Tu fais de moi, une amatrice.

Un sourire narquois vient orner les lèvres avides de Mal. Telle la glace, la Nordique semblait amener lentement des frissons froides à sa victime, l'enveloppant lentement dans une ambiance perfide avant de se montrer dure comme la glace. Quand sa belle sœur se retourna vers elle, Corleone hocha la tête avant d'amener sa main vers son arc. Pourtant, son geste se stoppa. Net. L'instinct de l'adepte du Cerbère lui dit que quelque chose clochait.

La victime ne s'exécutait pas.
La persécutée leur tenait tête.
Remettant l'épée dans son fourreau, la Corleone attrapa lascivement son arc, pour l'armer d'une flèche et eut une réaction instinctive pour montrer qu'elles ne comptaient pas lâcher l'affaire, en décochant la flèche qui se planta à côté de la victime.


«- Vraiment ?

Un grognement sourd, muet, traversa les entrailles de la Corleone, qui toisa la femme d'une manière froide et son regard se détourna vers les maigres affaires présentes proche du feu, avant d'afficher un sourire satisfait.

«- Mon Chaton, quelle faute, nous avons commis. Nous n'avons pas à faire à une gentille petite souris inoffensive. Ho, non. Beaucoup plus intéressant. Marchant lentement vers elles, marquant un silence volontaire avant de s'arrêter à bonne distance, remettant l'arc à son épaule et s'adressa directement à la concernée : « - Tu n'es pas la Brebis guidée par le Berger. Tu es la Bergère qui guide les moutons. Son visage, d'habitude si impassible, se contracta, montrant tout le mépris que lui inspirait la proie devant elle.

«- Il ne te sauvera pas, Usurpatrice et tu sais quoi ? Corleone s'avança, prenant un visage grave, cachant toute l'animosité qui germait en elle et quand elle fut proche de la femme, elle se tient debout, la surplombant et sans crier gare, elle décocha un coup de pied vers la poitrine de sa victime. «- Tu ne nous oublieras et ne nous pardonneras jamais, parce qu'à chaque fois que tu vas fermer les yeux, tu verras notre visage. A chaque fois que tu t'engageras dans une ruelle, tu presseras le pas, et te retourneras avec l'appréhension de nous voir juste derrière toi. Nous allons planter nos crocs dans ta chaire pour que tu sois marquée à jamais et nous assurer tu n'oublieras jamais cette nuit.
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