[RP] Silence ça Queen !

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S'entourer demande d'avoir la main verte. Tantôt les récoltes ne sont que bourrasques, tantôt les germes d'un épineux. Entretenir les pousses et les faire suivre. Ce méfait fut commis sans en ressentir le moindre remord. L'italienne avait demandé à un gredin des basses fosses de filer deux jeunes femmes; une rousse maquerelle et une cousine de la branche Vitalis. Les ramifications de l'arbre de sang sont nombreuses. Sans doute n'aurait-elle rien su sans le bruissement des feuillages. Le Mirandole, les conséquences des divers remous périgourdins et ses oreilles bien trop affûtées. Il n'en fallut pas davantage pour lâcher son limier. L'homme remonta le contre courant des pérégrinations de sa maîtresse. Il s'égara dans les confins du royaume, le grand sud. Une terre, qui malgré tout, conserve sa préférence. La chaleur sans doute. Ou bien ses antécédents fort nombreux qui ont été mis à bas en cet endroit. Le Sud synonyme d'estives, d'accent chantant, de son séjour au sein de ses racines siciliennes.

Cette mission de routine devint une malédiction pour son exécutant. Gueulard en est mort. A trop gueuler sa passion maladive pour l'une de ses cibles, la Corleone a dû mettre fin à ses jours durant une longue nuit d'hiver. Victime des racines du mal, celles qui enfoncent vers les méandres du harcèlement et de l'obsession. Elle ne pouvait, à son tour, le laisser agir. L'idée initiale était d'attirer, si possible, les deux trouvailles. Et non qu'une se fasse égorger et l'autre violée. Alors l'indésirable n'a eu que le fruit de son mérite corrompu. Un refus envisageable se macule donc de carmin. Peu importe les attentes, la pression se tut à tout jamais. La Corleone ne pouvait se libérer pour l'instant. Mais il fallait au moins tenter de les attirer dans ses filets. Deux arguments opposables devraient être apportés à ses convives d'infortune : unifier des liens distendus, si une ritale du Clan élargi, s'adonne à la déprédation autant qu'elle le fasse avec les siens. Puis le second point à aborder est qu'avec la Corleone, les deux auraient de quoi s'occuper. Parce que les prévôts, les ducs et leurs conseillers ne ferment plus l'œil lorsque la lionne part en chasse.

La ligne d'horizon se trouble derrière une épaisse brume. Les silhouettes décrépies frissonnent à cause de la bise glaciale. L'environnement cryogène fige la faune et la flore urbaine sous la couverture tremblante des nuages grisâtres. En s'avançant plus profondément dans les terres, les tympans se percent au sifflement du vent. Rien ne subsiste d'autre que la froidure et la neurasthénie des sens de Sylve et de la rocaille. Il arrive que les vapeurs d'eau filamenteuses craquent et inondent le sol d'une pluie continue. Les pavés gorgés se noient sous l'effet du déluge et dégueulent d'immondices stagnantes. Rien ne perdure d'autre que les flaques et les frasques climatiques. Dans les entrailles du quartier, sur une côte demeure une large bâtisse abandonnée. La devanture en colombage, d'une qualité discutable, s'émiette lentement et détient pour unique vis à vis un chêne sans vie et pourri par l'humidité. Le toit ajouré laisse infiltrer une multitude de gouttes venant s'ajouter à la moisissure. Celle-ci ronge les planches branlantes à l'intérieur. L'antre craquante ne respire aucunement la bonne santé et l'intendante est à son image. Vieille, laide et acariâtre; la Bernie. Les escaliers grincent sous les pas de l'Ourse grincheuse. Pour se réchauffer les os, un âtre démesuré se nourrit perpétuellement au cœur de la masure. Ce lieu peu accueillant allait être le principal protagoniste d'un séjour particulier.

A l'adresse du duo, une encre pingre peine à acquérir des mots.



Citation:

A Vous,

Quartier Spiritu Sanguis, territoire Corleone.
Une vieille baraque humide et inhospitalière.
Demandez la Vioque.

E.C.

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[Manque de temps IRL. Retour bientôt.]

La Reyne Rouge, aussi bien nommé Queen la magnifique avait retrouvé sa Reyne blonde, qui n’a pas l’honneur d’un autre nom. Ou si, mais je vous en dispense. Queen, c’est plus intéressant. Les deux comparses mijotaient quelques petits plans diaboliques, pour assouvir leur soif de malfaisance. Ou surtout, pour pourvoir emmerder leur monde, chose qu’elles savent extrêmement bien faire. Le bordel avait fait faillite. D’un côté, fallait s’y attendre. Les gens du sud ne l’avaient pas accueilli du bon œil et il se racontait que deux messieurs épris des maquerelles soufflaient à qui voulait bien les entendre de ne pas mettre les pieds dans l’établissement de plaisir. Pour avoir « une chance » de conserver la relation privilégiée que leur offraient les deux femmes.
Mais Queen pour sa part, n’était pas du genre à faire des privilèges bien longtemps. Et quand Anitha a disparu de la surface du Royaume emporté par son moine, le rousse s’était barré avec ce que leur avait rapporté l’établissement, une réputation et des relations.

Certes, vous me direz que la réputation d’être une maquerelle vicieuse ce n’est pas le mieux pour gravir les échelons et devenir riche. Cependant, c’est toujours mieux que de n’être personne. Et toc.

Les jours étaient bons et agréable, et la Peste se la coulait douce, profitant des derniers deniers que la maison de charme lui avait rapporté. Cependant, cette atmosphère de béatitude fut de courte durée, car une habituelle blondasse aussi intelligente qu’une petite cuillère en lui apportant son petit déjeuné, lui apporta ce qui « ressemblait » à un courrier.

-« D’moiselle Queen ? Y’avait ça devant votre porte.
-Si c’est encore une demande en mariage, jette-là au feu et barre toi de là.
-Ca n’en est pas une…
-Donne ! »

La politesse toujours de mise avec sa servante, l’Amarilys lui arracha le mot des doigts.

-« C’est quoi ça ? Une charade ? J’ai pas envie de m’amuser Camille, ça vient d’où ?
-De… Devant la porte ?
- *long soupire* dégage. »

Les doigts Queenesque tournèrent et retournèrent le papier. Cela n’avait aucun intérêt en soit, mais exprimait l’incompréhension de la rousse. Elle n’était pas stupide, et connaissait la réputation des Corleones. Et ne voyait qu’une personne de son entourage qui les connaissait. Il fallait évidement que ce soit Anitha.

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A plat ventre, une jambe pendante de son lit or du draps, la bouche ouverte, les cheveux en bataille. Oui la Ritale avait passée une nuit de folie avec son amant comme depuis deux jours en faite avec en prime une gueule de bois digne de ce nom, bref le genre de nuits habituelle chez elle.
Cependant une voix venait perturber la chevalière Loyal, dans son réveil, puis une immense lumière, un râle sortit de sa bouche suivit d'un fourrage de tête sous l'oreiller... Puis au bout d'un temps elle se redressa couvrant sa nudité sous les draps de soie blanc, et oui Ritale, chieuse mais luxueuse, le domestique tenta même de se rincer l'oeil, et ça peu lui importer à notre blonde car pour le coup elle avait trop la tête dans le c** pour se soucier de ça.

Bref on lui annonça pas une mais trois lettres, enfin la première était posée sur l'oreiller à ses cotés petit mot tendre de son amant, après lecture un sourire léger naquis sur ses lèvres, peut être y répondra t-elle pour peut être pas, mais ce sourire léger disparut aussitôt que la face du domestique apparut, ses azurs brillèrent d'un colère monstrueuse, et elle espérait fortement pour lui que ce réveil brutal était dut à une importance gravissime.

La Ani prit connaissance de la première lettre un peu perplexe, pas étonnant cela venait de sa famille, enfin d'une branche de sa famille sont parfois bizarres, m'enfin elle pouvait l'être tout autant, troisième lettre celle de la Reyne Rousse, la chieuse number one. Elle fit signe à l'autre de partir du menton, fallait pas rêver il l'avait réveillée bon d'accord c'était important mais quand même!
La transalpine enfila une paire de braies sans aucunes importance si ce n'est la qualité du tissus et une chemise bouffante le tout dans les ton de marron, elle laissa laché ses cheveux pour donner ce coté sauvage, comme disait le blond, et partit illico vers la chambre de la rousse, car oui les deux vivaient ensemble dans l'hotel du Duc.

-"Bouge toi j'ai une gueule de bois et mal au crâne de plus je dois être rentrer ce soir j'ai rencart!

Le ton était donné, la blonde était de mauvais poil et sa boite crânienne était prête à imploser sous l'effet du pivert qui ne cesse de cogner, enf*** de piaf.

Elle tambourina à la porte de son acolyte de mauvais coup, celle avec qui la Reyne blonde pouvait faire les pires conneries mais aussi les pires délires, parait qu'on nomme ça amie.
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-« Demoiselle Queen ?
- Quoi ENCORE ?
- Ça cogne à la porte.
- Et tu crois que je n’ai pas entendu ?
- Je…
- Je… Je… Je rien du tout ! Tu es une incapable, une incompétente ! Vire de là, je veux plus t’entendre ! Va, et ouvre, tu as bien entendu que c’était Anitha quand même ? »

Les services de Camille laissaient de plus en plus à désirer. Son intelligence ne dépassait déjà pas les pâquerettes, mais cela semblait aller de mal en pire. La Peste en corset et culotte ne prit le temps que d’enfiler qu’un cache corps de soie blanche. Autant dire qu’elle n’était pas trop couverte. Mais peu importait, il y avait plus urgent que sa pudeur.
L’heure était à la réflexion, puis à l’action. Sa compagne se mauvais coup dans la chambre, Queen l’accueillit d’un brève bise. Et tout en grignotant le pain trempé dans du vin coupé, l’invita à s’assoir sur l’unique canapé de la chambre.

« Oui, bah ton rencart, j’crois que tu vas pouvoir faire une croix dessus, pour cette fois en tout cas. J’te propose qu’on prenne la route tout d’suite, j’suis pas sûre qu’ce soit à côté. Perso, ça m’gêne pas, j’ai personne qui m’attend dans mon lit. Ah, par contre, faudra se passer de Camille, j’crois qu’à force de lui cogner dessus, elle est devenue encore plus bête. Elle me fait tellement pitié, que j’pense la laisser ici l’temps d’notre route. Pis j’crois avoir trouvé quelqu’un d’autre pour porter nos affaires. »

Ce quelqu’un ne voulait pas venir. Enfin, ne savait pas qu’il ne voulait pas venir. Mais Queen avait une vie plutôt confortable, et pouvait amplement se payer les services d’une gamine qui n’a aucune conscience de la valeur de l’argent. Lived était naïve, et Queen jugeait qu’elle ne connaissait encore rien de la vie. Elle serait une parfaite remplaçante à Camille sur ce voyage. Puis la Peste savait se montrer généreuse, et la vison de pouvoir manger à sa faim, la ferai forcément venir.

« Tu fais tes bagages ma belle, et on part. Pendant ce temps, j’vais chercher Lived.»

…

-Lily?
-Oui?...
-J'crois qu'y a une bourge derrière toi qui vient t'chercher!
-Dis pas d'conneries...

Lived était en train de se nourrir des quelques détritus se trouvant à terre suite au marché. Elle n'aura donc pas volé la nourriture de ce jour et heureusement, car elle est si niaise qu'elle aurait pu demander au marchand s'il était possible qu'elle puisse voler ce qu'il avait à vendre. Au moins, elle se sera fait une amie de misère, elle-même qui l'aura averti de la dite bourge.
Lived ne pouvait y croire, personne ne peut bien venir la chercher. Elle n'est rien qu'une gueuse sans convictions, qui n'intéresse personne d'autres qu'elle même. Elle continua donc de se nourrir en prenant un bout de courge bien passée de date, qui semblait plus puante que mangeable. Seulement, son amie ne cessait d'insister en décrivant la riche qui s'approchait toujours un peu plus.

-Ah! Merd'! C'doit êt' Queen... j'crois que j'dois bosser pour elle...

Queen, cette adorable bonne femme qui lui servait de modèle! Oui, de modèle. Un peu comme toutes les bonnes femmes gentilles, chaleureuses et riches qu'elle puisse rencontrer. Si elle savait compter, elle pourrait vous montrer plus de dix mains afin de vous communiquer le nombre de modèles qu'elle a.
C'était en taverne qu'elle l'avait rencontré et qu'elle avait accepté de suivre pour se rendre à Paris. Paris la belle. Un peu angoissée à cette idée, elle pensait tout de même à l'argent qui pouvait en découler. Ce son sonnant et trébuchant dans sa tête ne s'en était allé. Tout ces écus qui peuvent se transformer en bonnes miches de pain croustillantes. Ça la fait baver. Littéralement.
La brunette se retourna donc, tout en se relevant face à la "Reine".

-B'jour cheffe... On... On s'en va? C'est ça? Je... J'vais m'préparer!

Du moins, sa préparation ne fit pas long feu. Il lui suffit de ramasser sa besace en cuir bouilli et vieilli par le temps et la crasse, d'y placer les quelques détritus qu'elle avait trouvé à terre tout en se battant un peu avec son amie de pauvreté pour quelques bouts de choix. Elle n'avait pas du tout le dessus, alors elle râla dans son coin avant de suivre Queen.
Elle se demandait ce qu'elle pourrait faire pour servir au mieux cette personne. Quelle sera sa tâche. Dans tout les cas, elle avait bien stipulé qu'elle ne ferait pas le lit. Marre de faire le lit. C'est pénible, ça donne des bleus, ça fait mal et en plus, ça pue. Elle espérait que le contrat, verbal, serait respecté.
Une fois sur le lieu de départ, elle trouva Anitha. Encore un de ses modèles. Si charmante, chaste et merveilleuse. Lived pouvait bien croire que la blonde l'appréciait. Cette dernière riait toujours lorsque la brunette faisait ou disait une connerie. Ce qui arrivait très régulièrement d'ailleurs.

-Buongiorno Ani... Come stai?

Le petit plaisir que de retrouver une italienne qui parle la langue. Faut dire que Lived a un peu de mal avec le français qu'elle a apprit sur le tas. Faut pas trop lui en demander, éviter les mots de plusieurs syllabes et/ou répéter plusieurs fois les phrases.
À ce moment là, elle pensait bien s'amuser sur la route. S'amuser à sa façon, car elle n'est pas réellement démonstratrice. Elle n'en pense pas moins. Elle rigolera intérieurement, voilà tout.
Paris peut bien accueillir une gueuse de plus.
Surtout si cette gueuse travaille pour Queen.



RP écrit à 4 mains avec JD Lived

Queen
Camille
L'amie de Lived
Lived
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