Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Pour améliorer votre mémoire, mangez des plumes

Soren
Citation:

    Mes respects dame Plume,

    Je ne sais si vous vous rappelez de moi. Je suis l'infirme que vous et votre famille ont croisé un soir à la taverne des Amazones de Sarlat. Oui, oui, c'est ça, le paralysé qui embrasse toutes les filles qu'il croise. Puisque vous vous êtes proposée de m'aider à reconstituer mes souvenirs, je vous propose d'initier une correspondance sur le sujet. A chaque lettre un thème. Le premier? Une femme nommée Syuzanna NicDouggal qui m'aurait accompagné en Périgord. Pourquoi ce sujet? Récemment, en compagnie de mon médecin atitré que vous avez rencontré lors de mon passage à Sarlat, nous somme passés par Mayenne, une ville dans laquelle je résidais très temporairement lorsque Syu et moi avons décidé d'entreprendre ce voyage vers le Périgord à la rencontre de cette femme qui prétend être ma mère. A Mayenne, j'y ai rencontré Meltreize de Neuville, celle qui m'a aidé pendant une période noire de ma vie. Les souvenirs ont afflué. Syuzanna est revenue dans mon esprit. Voilà le pourquoi de ce premier sujet que je vous propose de discuter. Dites m'en tout ce que vous savez. Sur elle, sur moi dans sa relation avec elle, sur les circonstances de sa mort. Laissez-vous libre court à vos propres souvenirs.

    De mon côté, en quittant Sarlat, nous somme remontés vers le nord. Nous avons traversé la Guyenne, le Poitou, l'Anjou et le Maine. Dame Albunéa et Zephyre que vous avez rencontrés se sont installés à Mayenne. Actuellement, nous sommes en Alençon pour visiter une vieille connaissance, ex-amant d'Albunéa et père de la fille de Zephyre. Par la suite, nous nous rendrons en Bretagne pour assister à un mariage de nobles qui se détestent. Ne me demandez pas les noms des époux, je ne les ai pas retenus. Ce sont d'illustres inconnus pour moi. Ne me demandez pas non plus comment je vais me trémousser dans la salle de bal, je n'en n'ai fichtre aucune idée. Mais bon! J'improviserai. J'en ai l'habitude.

    Ensuite, direction les côtes bretonnes. Nous allons à la pêche à la raie. Espérons que celle-ci saura guérir mes jambes comme promis par mon médecin.

    Passez le bonjour du nord à votre bruyante famille,

    Respectueusement,

    Fait en Alençon le 28 Mai 1462


_________________
Plumenoire


Bonsoir Søren,

Comment t’oublier ! Je suis heureuse de voir que tu t’es enfin décidé à m’écrire !
Je pense qu’une seule lettre par Thème sera un peu compliqué, en effet, tu risques d’avoir des questions à me poser si tu souhaites éclaircir certains points de ton passé. Du moins de ce que je saurais te dire ! Surtout qu’il est parfois compliqué de parler d’une tranche de ton passé sans évoquer beaucoup plus de choses !

Syuzanna … Syu … Ce nom, cela faisait longtemps. Tu me demandes de te parler de Syuzanna NicDouggal … Sache que, de mon point de vu, et de ce que tu me disais autrefois, cette histoire n’est pas forcément « rose », mais je vais te raconter tout ce que je sais, le plus précisément possible, et surtout sans rien te cacher ni t’épargner. Pardonne moi cependant si certains passages sont un peu flou, je ne me souviens pas de tout, et je n’étais pas forcément présente à tes côtés durant ces moment-là.

Lorsque je t’ai rencontré, fin Août, début Septembre 1460, tu résidais à Sarlat, et tu étais marié à Syuzanna. Marié. Oui, par les liens de l’église il me semble. Tu étais Maréchal de Sarlat, prônant qu’il fallait boire de la bière lors des gardes, contrairement à ta supérieure, Luae. A cette époque-là, Syu et Manu MacDouggal, son cousin, étaient eux aussi maréchaux à Sarlat. Il y avait pénurie de … Fer, il me semble, et tu étais souvent en mission sur Bergerac pour piocher. Je te passe mon désir de te mettre en geôles, car à cette époque, tu souhaitais que mon compagnon s’installe à Bergerac … Tu as d’ailleurs fini par aller y vivre définitivement durant la fin de l’automne, le début de l’hiver, si je ne me trompe pas. Tu es d’ailleurs devenu Procureur, en Septembre, avant de passer Prévôt et de devenir mon supérieur, j’étais entrée à la maréchaussée entre temps.

C’est à partir d’ici que l’histoire est plus … Floue dans ma mémoire. En gros, ce qu’il s’est passé, c’est que tu as divorcé. Le mariage ne t’allait pas. Tu me le répétais souvent ! Il n’y avait plus cette flamme que tu aimais temps avec Syu. Tu m’as d’ailleurs dit quelque chose comme « Le mariage ? Plus jamais ! ». En Décembre 1460, soit, à peu près au même moment, Manu et Syu ont quitté la maréchaussée. Ensuite ce qu’il s’est passé exactement … Je suis restée proche de Manu et ses histoires de cœur, mais Syu, je l’ai perdue de vue …

Nous arrivons plusieurs mois plus tard, en Mai 1461. C’était mon tour d’être prévôt. Les Corleone ont pris Sarlat. Nous leurs avions accordé notre confiance, car Syu, qui était revenue à la maréchaussée après plusieurs mois d’absence, nous avait assurés qu’ils étaient sans danger. A ce moment tu n’étais d’ailleurs plus maréchal … Tu n’es revenu qu’un peu plus tard je crois … Enfin, Syu nous avait trahis, et tu ne comprenais pas pourquoi elle avait pu faire cela. Tu as défié dans un duel à mort Manu, qui ne s’est jamais présenté. Malgré les nombreuses révoltes des Sarladais, nous n’avons pu récupérer la ville. Lorsque les Corleone sont partis, tu en as capturé une pour l’interroger sur Syu … Ce qui d’ailleurs n’avait pas bien fonctionné. De plus, la capture c’est transformée en échange d’otage… Plus tard cependant, j’ai appris que Syu était morte. Comment ? Je n’en sais rien … Il me semble avoir appris qu’elle avait eu des problèmes avec son conjoint, un enfant, ou que sais-je … Sa mort est obscure pour moi, après sa trahison envers Sarlat et ses amis, sont sort m’importait peut je dois dire … j’étais franchement déçue … Toi, de ce que j’ai vu de l’extérieur, tu étais furieux, et tu ne comprenais pas pourquoi elle avait trahis ...

Voilà … il me semble avoir fait le tour de ce que je sais sur Syu. Je te prie d’excuser mes trous de mémoires et les passages obscurs. Si tu as des questions, j’essayerais d’y répondre au mieux !
Je suis contente de voir que tu retrouves peu à peu la mémoire.
Pour te raconter un peu, la Tribu des La Canéda Dehuit de Malemort et tout le tralala, va déménager à Montpellier, donc nous préparons tout cela … Patt’ ne se sent plus a sa place à Sarlat. Je ne sais si je suis heureuse de partir, je dois dire que … J’ai entendu beaucoup de « mauvaises » choses sur cette ville, alors j’appréhende un peu d’y aller pour y vivre. M’enfin, j’ai parait-il un oncle la bas … Il se nomme Mychael, et c’est un véritable coureur de jupon ! Patt’ l’a retrouvé il y a quelques mois, il vivait à Cahors, juste à côté de Sarlat !

Tu me parle de l’Alençon … J’ai un ami qui y vit, je l’ai rencontré car il est Marchand Ambulant et il avait rejoint Limoges pour nous remplir une mission au nom de la couronne je crois. Il se nomme Cendre, peut être que tu l’y croiseras ! Si c’est le cas, et qu’il se souvient de moi, passe-lui donc le bonjour !

Savoir que tu vas à un mariage m’étonne, mais j’espère que tu t’y amuseras ! Ne t’inquiète pas, je suis certaine que tu te débrouilleras parfaitement bien sur la piste de danse.
Enfin, je te souhaite de trouver cette raie qui te rendra tes jambes !

Passe le bonjour à tous ceux qui t’accompagnent et te soutiennent dans cette quête de ta mémoire !

Dans l’attente de te lire,
A bientôt,

Plume Dehuit.

_________________
Soren
Citation:


    A la sarladaise qui détient la mémoire d'un danois,

    Dame Plume Dehuit, mes hommages!

    Après le Maine, l'Alençon n'a été qu'une étape dans notre voyage. Mon médecin a retrouvé le père de sa fille revenu d'Angleterre et l'ensemble de la troupe s'est dirigé vers la Touraine. Nous y restons pour quelques jours encore avant de prendre la route vers le Bretagne. Le mariage dont je vous ai parlé se déroulera à Tréguier le 14 Juin. Je pense que la pêche à la raie débutera après. C'est étrange de mettre tous ses espoirs dans un poisson ne trouvez-vous pas? Le temps me parait long. Cela fait déjà trois mois et demi que je me réveillé dans cette pièce au couvent des cordeliers de Sarlat. Trois mois et demi sans que ces jambes n'aient effectué le moindre mouvement. Zephyre s'en occupe mais elle s'atrophient de plus en plus. Mettre sa raie entre les ailes d'une raie. Voilà où j'en suis réduit.

    Vous voulez que je vous fasse rire? Figurez-vous que Vendôme a un maire qui a 7 ans! Oui, oui, vous avez bien compris: 7 ans. Lui trouve cela normal mais pire : ses parents sont du même avis. Vous voyez? Dites à votre mère au moins que Sarlat n'en n'est pas encore réduit à ce genre d'extrémité. Enfin...aux dernières nouvelles!

    Vous parliez de mon amour pour la bière? Hier à Vendôme, je me suis saoulé. Besoin de m'évader, d'aller voir ailleurs. Je ne me souvent pas de la fin de la soirée, tout ce que je sais, c'est que j'ai terminé dans un fossé un peu au delà des remparts de la ville. La chaise que Soeur Marie-Clarence a confectionné pour m'aider dans mes déplacements est détruite. Mon porteur a rompu brutalement son contrat parce que Zephyre et Albunea lui ont fait croire que j'était inverti. L'homme a pris peur que je le tripote pendant les portages. Plus de chaise, plus de porteur. Me voilà condamné à jouer les limaces. Zef a passé une annonce à Vendôme pour me trouver un nouveau porteur. La chaise peut être pratique pour se déplacer dans les lieux clos et vastes. En campagne, elle est inutile. Je ne sais même pas pourquoi je vous raconte tout ça. Je me dis que peut-être cela éveillera chez vous des détails importants de ma vie périgourdine. Qui sait?

    Les Corleone, je ne les connais que de nom : une bande de vauriens sans prétention. J'ai écrit à leur chef il n'y a pas si longtemps pour une étrange affaire qui m'est arrivée au prieuré de Ste-Illinda. Je n'ai jamais obtenu de réponse. Peut-être est-ce mieux ainsi. Mais pour en revenir à Syu, je ne vois pas quel lien il peut y avoir entre elle et ces Corleone. La Syu que je connais ne fréquentais pas ce genre de de va-nu-pieds sans morale. En même temps, J'ai rencontré Syuzanna NicDouggal en Janvier 1460 et je ne l'ai que peu fréquenté jusqu'en mars 1460. Il se peut que certains pans de sa vie me soient restés secrets. A l'époque elle était plus attachée à Audrey de la Huchaudière, une jeune fille que j'escortais. D'ailleurs, je ne sais pas si je vous l'ai dit mais j'ai croisé sa mère au Chateau de Gorron dans le Maine il y a de cela quelques jours. Elle aussi a été meurtri par la vie.

    Dites-moi, si je me reconnais dans certains détails que vous donnez, je n'arrive toujours à comprendre pourquoi j'aurais épousé une femme aussi rapidement. Quelles raisons m'auraient poussé à la cérémonie. Et puis si je suis marié, c'est que je suis baptisé. Je n'ai pas souvenance de cela non plus. C'est donc dans le Périgord-Angoumois que j'ai fait mon baptême aristotélicien? Il faudra que je me renseigne. Avant de partir de Bergerac, j'ai entamé une pastorale avec la diaconesse de lieux : Margaux. Était-elle donc inutile? Connaissez-vous le nom du cureton qui m'a marié? Le mariage a t-il eu lieu à Bergerac ou à Sarlat? Savez-vous qui était là? Qui je puis questionner pour avoir de plus amples détails?

    Quand à cette otage dont vous parlez, saurez-vous me dire son nom? Est-elle encore vivante? Peut-être puis-je en apprendre plus d'elle en la questionnant? Après tout qui n'essaie rien n'a rien, non? Que s'est-il pas passé avec elle? Avons-nous obtenu des informations pour venger la prise de Sarlat?

    Vous aviez vu juste. Une lettre par thème sera bien insuffisant pour l'épuiser. Je n'en entamerai pas de nouveau. Si vous pouviez trouver des noms de personnes que je puis contacter, cela me sera fort utile dans cette quête sur ma propre personne.

    Je vous salue bien bas, dame Dehuit.

    Fait à Vendôme, le 2 Juin 1462



_________________
Plumenoire


Sarlat, Le 5 Juin 1462,

Bonsoir Søren,

Il faut bien avoir un endroit où déverser ses espoirs tu sais … Et j’espère sincèrement que tu parviendras à retrouver l’usage de tes jambes ! As-tu pensé, bien que je ne doute en aucun cas des capacités de Zephyre, à consulter les médicastres des comtés et duchés que tu traverses ?
Tu me parles de Vendôme … je ne connais pas la ville, cela m’étonne, un enfant de 7 ans au pouvoir ? Avec de si lourdes responsabilités ? Il doit être bien entouré !

Tu me parles de ta chaise qui est cassée … C’est un incident bien regrettable, mais, en effet, comme, je le pense, tu l’espérais, cela me rappelle des souvenirs de ton ancienne vie Périgourdine. Tu sais, entre nous, il y a eu des moments où nous nous voyions plus que d’autres. Et il y eu des périodes où nous nous perdions un peu de vue, ce qui est normal….
Et c’est durant l’une de ces périodes que tu as eu un accident, en été 1461 il me semble, ou en automne … Tu ne m’as jamais vraiment raconté ce qu’il s’est passé, mais suite à cela, tu as perdu l’usage de tes jambes et tu as été brulé au visage … Tu avais un porteur nommé Childéric et une porte-parole nommée Solveig. Pardonne-moi, son nom de famille étant absolument imprononçable pour moi, je ne saurais te l’écrire … M’enfin, cet accident ne t’a pas empêché de devenir maire de Bergerac !

Revenons aux Corleone … Il se trouve que l’une des Corleone est la sœur de Syu, ils font visiblement parti de la même famille ! C’est d’ailleurs toi qui me l’avais appris, Enjoy il me semble que c’est le nom de cette femme … C’est par ce qu’elle était la sœur de Syu que nous l’avions laissé passer avec sa troupe …

Maintenant ton mariage.
Je n’étais pas présente à la cérémonie. Je ne te connaissais pas encore il faut dire. Alors j’ai pris la liberté de demandé à quelques personnes, les plus vieilles de Sarlat encore actives, qui me mettrait surement un taquet bien sentis si elles lisaient ses lignes … des informations.
Tu n’as pas été baptisé dans la religion Aristotélicienne. Ou alors, pas en Périgord. Je me suis renseignée, il n’y a rien la dessus dans les archives.
Je te copie ici, mot pour mot, la réponse que Pattricia, ma mère, m’a envoyé suite à mes interrogations à ton sujet.


« Le mariage fut un mariage Cathare si j'ai bien tout compris, pour le précédent mariage auquel Soren a échappé de justesse, c'était chez les Ericksen au Danemark donc je ne sais si ils sont baptisés ou si il s'agit d'un mariage "païen".
La personne qui a officié pour le mariage de Soren et Syuzanna est Selena d'Alaric, plus ou moins brigande ou du moins aux filiations fluctuantes, un peu comme tourne le vent...

Des membres de sa famille étaient là, le clan Alaric est venu en force à ce mariage, mais ne me demande pas qui était qui, je ne me suis pas mêlée à eux.

Des personnes que tu connais plus ou moins il y avait : Manu le traitre par qui le malheur de Sarlat est arrivé, Jessienigma, Milo puisque nous étions ensemble à l'époque, Mariceleste, Stelliem en famille c'est-à-dire avec Bikko et la petite Lily.rose, Una Agnes la soeur de Soren qui évidemment a fait plus ou moins un scandale puisqu'au fond le clan MacFadyen était contre ce mariage, même si Bryn avait fait mine de l'accepter, Kildara la cousine de Soren et Meygena.

Des personnes que je connaissais d'avant, mais pas forcément toi, Vitali et sa compagne un voyageur souvent à Sarlat, il y avait Natale noble toulousain, languedocien et vénitien, je ne sais exactement c'est très loin tout ça, Alise était présente, la chérie de Manu à ce moment-là et pour finir, Adémar l'amour raté d'Eni, je l'ai connu à Paris lors du fameux bal où j'ai embrassé le grand blond.

Il y avait des soeurs jumelles amies de Soren dont j'ai oublié les noms, des membres de la famille de Syuzanna, une cousine je crois avec son compagnon

Je suis désolée de ne pas t'en dire plus, j'avais vivement souhaité leur bonheur à tous les deux, mais Syu avait déjà changé, une sorte de folie latente, et une amie du couple avait dû mourir en duel de la main de Soren, le ver était déjà dans le fruit du mariage alors qu'il n'était pas encore célébré. J'ai essayé à ma manière de soutenir Soren dans ces différentes épreuves sans trop m'incruster. Une fois qu'il a rencontré sa douce blonde Anne, il s'est épanoui et m'a semblé enfin vraiment heureux, c'est sans doute à ce moment-là que j'ai pris mes distances, il était temps que son chemin se trace sans trop de vieux "cadavres" si je puis dire, j'avais été présente dans des moments trop douloureux, il avait besoin d'oxygène, du moins c'est ce que j'ai pensé... »



Je pense que si tu as été baptisé, ce fut selon les us et coutumes du Danemark. Pattricia parle de Séléna D’Alaric, personnellement, je la connais, et je m’entendais bien avec elle et son clan. Pour la petite anecdote, Ils ont vécu à Bergerac, et, un jour que j’étais partie cueillir des fruits, ils avaient été appelés à Sarlat pour aider à lutter contre une menace dont je ne me souviens même plus. J’avais fait le retour avec eux, puis le soir même avait défendu dans leur lance, puisqu’ils venaient aider Sarlat … Sauf qu’ils étaient repartis sur Bergerac, car Séléna avait été déclarée Brigande ou que sais-je … Nous avions échangés des missives … j’étais un sac de pomme de terre, tu m’avais renommé le sac de pomme …
Enfin, c’était il y a longtemps ça … En 1460 …
Tu t’es marié à Syu par ce qu’elle le voulait, il me semble qu’elle voulait des enfants aussi, mais tu l’aimais aussi, voilà pourquoi tu t’es marié !


Pour finir : La prise d’Otage parmi les Corleone.
Notre otage ce nommait Lisreux, Lisreux Corleone. Je ne saurais pas te dire si elle est toujours vivante, il me semble que oui, enfin … je ne me suis jamais amusée à chercher les Corleone !
Je ne pense pas que tu la connaissais avant la prise d’otage !
Que te raconter la dessus ? Tu désirais tout savoir sur la préparation du Pillage de Sarlat, surement en rapport avec Syu te connaissant ! D’ailleurs, à la fin de l’interrogatoire, tu désirais échanger Lisreux contre Syuzanna. Mais je vais te dire, nous n’avons rien pu obtenir d’elle. Tu as perdu le contrôle, tu l’as frappé … Durement … Puis, quelques jours plus tard, lorsque je suis retournée à la caverne où la Corleone était enfermée, un garde essayait d’abuser d’elle. C’était d’ailleurs plus ou moins ton plan, la laisser s’évader, lui montrer que tu étais son seul espoir … m’enfin, cette idée était très bonne, jusqu’au moment où d’autres Corleone sont venu la chercher. Au final, ce n’est pas Syuzanna que tu as eu en échange de Lisreux, c’est moi. Je t’avoue que cet échec m’a un peu éloigné de toi … Je m’en suis voulue … Je n’osais affronter ton regard …
Enfin, pour t’expliquer que nous n’avons pas eu grand renseignements sur la prise de Sarlat.

Voilà, il me semble avoir répondu à tes questions, sauf une, si tu désires plus d’informations sur ton passé, tu peux écrire aux personnes présentes à ton Mariage. Tu peux écrire à Pattricia, ou à Sybille, la maréchale d’Angoulême qui t’avais contacté lorsque je t’ai écrit une première fois au Prieuré. Et peut-être à Anne, mais je t’avoue ne plus avoir de nouvelles d’elle …

As-tu d’autres questions ? Désires-tu ouvrir un nouveau thème ?
Je te souhaite un bon courage dans ta recherche de porteur !

Dans l’attente de te lire,
A bientôt,

Plume Dehuit.

_________________
Soren
Prenez une charrue. Attelez-y deux solides chevaux de labour, des percherons de la plus belle espèce et tracez de larges sillons dans la terre meuble du printemps. Voilà! Vous pourrez avoir une image des marques que la dernière lettre de Plume Dehuit a laissées dans mon esprit. Au-delà des mots, il y avait les images, les souvenirs que cela réveillait en moi. Oh! Pas les souvenirs du Périgord, non. Ceux d'un passé plus ancien. Il me fut impossible de lire cette lettre d'une seule traite. Elle matérialisait les craintes que j'avais toujours eues et sans doute que Plume ne pouvait imaginer le maelström mental que ses mots au demeurant simples avait créé en moi. Ainsi donc, ils avaient connus le vrai Søren Eriksen. Reprendre contact avec la branche MacFadyen n'avait donc pas apaisé mon côté destructeur. Cette lettre, c'est le miroir dans lequel on craint de se mirer après une bataille. Peur de s'y voir défiguré lorsque l'on sent les chairs de notre visage à vif. Si j'avais su ce qu'elle contenait, je ne l'aurais pas ouverte : trop de faits qui n'auraient jamais dû avoir lieu. Les viscères se tordent, une salive âcre s'empare de ma cavité buccale. Les relents du dégout nappent mes lèvres alors je bois mot après mot ces phrases qui me font si mal. Je ne suis pas allé jusqu'au bout de la lettre ce soir-là. Je l'ai enfouie au plus profond de mon sac dans un geste symbolique. Cacher ce sein que je ne saurais voir quoi. Cacher ce que je ne veux plus être...même si cela ne constituait pas une surprise pour moi. Il m’a fallu trois soirs pour en venir à bouche. Mot après mot. Va après vient, comme le ressac des vagues qui laissent sur la plage un monceau de débris dont personnes ne veut.

Été 1461… Ainsi donc mon accident remonterait à l'été 1461. Tant de mois se sont écoulés avant mon réveil aux Cordeliers. Una m'a t-elle veillé tout ce temps? Et pourquoi pas mère? N'est-ce pas aussi aux mères de porter assistance à leur fils dans la mesure de leurs moyens? Fils...Non! Je ne suis pas son fils! Au plus nous nous sommes fréquentés pendant deux ans. Pour elle, je suis un étranger dans lequel coule son sang, pas un fils. On ne porte pas assistance à tous les étrangers. Tout est confus dans ma tête. Les images s'empilent mal. On voit le jour entre les briques de ma vie parce que... A en croire Plume, je me suis réveillé après cet accident. J'ai eu un porteur et une porte-parole. Pourquoi une porte-parole? Avais-je aussi perdu l'usage de la parole? Sénile au point de ne plus savoir m’exprimer seul? Et pire...J'ai été maire de Bergerac! Mais après l'accident! Relier les ilots de souvenirs, jeter des ponts entre des évènements qui semblent incohérents. A l'été ou l'automne 1461, j'ai eu un accident. J'en suis sorti brulé et paralysé mais j'ai continué à vivre et à m'impliquer dans la vie publique. Étais-je aussi amnésique? Déjà amnésique? Et surtout...Comment me suis-je retrouvé au couvent des Cordeliers? Si l'amnésie est survenue lors de l'accident de l'été 1461, pourquoi n'en n'ai-je pas souvenir? Tout cela ne tient pas...à moins...à moins qu'il y ait eu un deuxième accident qui lui a provoqué mes oublis, qui m'a amené au couvent des cordeliers. Mais si c'était vrai, pourquoi Plume Dehuit n'en parle pas? Y a t-il quelque chose à cacher? Un évènement si horrible que tout le monde désire occulter? Qu'ai-je fait? Qu'est-ce que le monstre qui est en moi a bien pu réaliser pour que même Plume ne désire pas m'en parler alors qu'elle n'hésite pas à décrire mes autres forfaitures?

Forfaitures...Ainsi donc, j'ai tué une amie de Syu peu avant le mariage. Comment? Une crise de folie? Une énième crise rouge? Elle a tenté de s'interposer, je l'ai massacré? Ai-je frappé Syu aussi? Se peut-il même que ce soit moi qui suis la cause de sa mort? L'ai-je même tué de mes propres mains? Puis-je tuer quelqu'un que j'ai aimé? Tout est dans cette question. Amères feuillets de ma vie que tout ceci. J'ai toujours voulu ne pas être comme eux et chacun de mes faits me ramènent vers eux, inexorablement. Je n'y échapperai pas. Personne n'a jamais réussi à s'évader. Cette Corleone...viol provoqué, coups durement assenés. N'y avait-il pas d'autres moyens d'obtenir ce que je désirais? De connaître les accointances brigandes de Syu? De savoir si, comme dit Plume, Syu avait participé à ce pillage de Sarlat?

Plus je soulève les feuilles mortes qui tapissent le sol de mon passé, et plus les relents de morts et de pourritures remontent à la surface. Les vers feront-ils un jour leur office? Transformeront-ils ce tas de souvenirs abjects en humus sur lequel poussera un avenir moins sombre? Ne vaut-il mieux pas laisser le temps et la nature faire son œuvre au lieu de déterrer tout ceci? Et si cet accident était plutôt une bénédiction? Un coup de pouce du destin pour effacer les plaies, pour oublier la douleur des chairs à vif? Même s'il est dans ce cas dommage que la lèpre mnémonique n’ait pas tout emporté sur son passage. Alors au final, Zephyre n'a t-elle pas raison?


Citation:

    A Plume Dehuit
    De Søren MacFadyen Eriksen

    Dame,

    Je vous remercie pour vos efforts. Sachez que je les apprécie à leur juste mesure. Votre lettre a éveillé en moi moultes sentiments et les noms que vous m'avez fournis sont autant de pistes que je puis suivre. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi et le vent du nord les emporte dans la nuit froide de l'oubli*.

    Avec tout mon respect,

    Fait à Rennes, le 10 Juin 1462




* Les Feuilles mortes - Yves Montand - paroles: Jacques Prevert, musique: Joseph Kosma
_________________
Plumenoire
La missive l’avait surprise … Beaucoup trop à son goût … Elle était fermée, et même si elle c’était habituée à la distance du blond, le voir aussi froid l’avait "Blessée"… Que ce passait il ? Mais que ce passait il bon sang ? Aurait-elle du écouter sa mère et ne pas s’en mêler ?

Allongée sous son arbre, en pleine campagne, Plume câlinait Evil, réfléchissant à la missive du danois. Le pigeon l’avait réveillée alors qu’un démon l’assaillait impitoyablement, troublant son sommeil de ses hurlements d’agonie et du claquement des lanières de cuir qu’il maniait inlassablement avec une dextérité cruelle.

Prenant enfin une feuille de vélin, elle se mit à écrire, hésitante ...




Søren,

Comment vas-tu ?

Je t’avoue être surprise de ta missive, beaucoup trop courte … tu as toujours été du genre bavard !
Tu ne me pose aucune question, dois-je en déduire que la lettre précédente est parfaitement claire ? J’en doute fortement …
De plus, tu ne relance aucun autre thème, comme ce que tu avais prévu initialement. Pourtant il y a encore tellement de choses que tu ne sais pas sur ton passé …
Anne, ta « mort » l’enquête que la prévôté a menée … Nous étions arrivés à la conclusion que tu avais été empoisonné …
Enfin, je ne développe pas plus, j’attends le prochain thème …

Ta dernière phrase me laisse perplexe … Les regrets ? Je comprends que tu puisses en avoir, mais lesquels ? Désires-tu en parler ? Enfin, qui suis-je pour demander cela ! Je ne suis plus qu’une inconnue à tes yeux ...
J’attends de tes nouvelles, et si tu désirais faire une pause je le conçois, cela peut être difficile de retrouver ses souvenirs … Je t’avoue ne pas connaitre l’effet que retrouver des images confuses de son passé peut provoquer.

Dans l’attente de tes nouvelles, de te lire,
Fait dans la campagne Guyennaise, Le 10 Juin 1462,

Plume Dehuit.

_________________
Soren
"C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau. Hisse et ho, Santiano !Dix huit nœuds, quatre cents tonneaux :Je suis fier d'y être matelot"*. Enfin Trois mâts, c'est plutôt un. Quatre cents tonneaux, c'est aussi peut être un peu beaucoup pour cette coque de noix. Enfin, je ne lui demande pas non plus de m'amener à l'autre bout de la Méditerranée ou de faire le tour des îles anglo-saxonnes. J'ai simplement besoin qu'il me trouve un banc de raie, qu'il m'en pêche une et après on verra. En attendant, si ça ne se passe pas comme prévu, mieux vaut être à jour des réponses que mes correspondants attendent...

Citation:

    Dame Dehuit,


    Le mariage à Tréguier a été pour le moins mouvementé. Des futurs-époux qui se pendent, que l'on retrouve en taverne finalement, un officiant qui se saoule à l'alcool de sardines, un mariage annulé finalement prononcé en taverne par une personne non assermentée par l'église aristotélicienne, des époux qui se chamaillent au point de se séparer une journée plus tard et finissent par se réconcilier. Il doit manquer quelques détails et sans doute un peu de liant aussi, mais je vous avoue que pour moi aussi, c'est un peu trouble. Nous avons repris notre chemin direction Brest. C'est au large de ce coin de Bretagne que nous espérons pêcher la raie en qui je fonde tous mes espoirs actuels de retrouver des jambes fonctionnelles.

    Pourquoi ma lettre précédente a été si courte? Pourquoi ne pas avoir relancé d'autres questions? Quelqu'un m'a posé un soir cette question après avoir reçu votre missive : pourquoi voulez déterrer des souvenirs que l'on ne veut voir ressurgir? Voilà ce que votre missive a suscité en moi. Il semble qu'en Périgord également, mon chemin se soit tracé dans le sang et la haine. Vous me parlez de haine, de viol, de mort et l'on peut lire bien pire entre les lignes. Cela, je n'ai nul mal à le croire. Ce que vous décriviez là n'est rien d'autre que le comportement coutumier d'un Eriksen. Mais si j'ai certains torts, et je le reconnais, je n'ai pas celui de m'apitoyer trop sur mon sort et de partager ces sentiments avec ceux qui m'entourent. Les souvenirs que vous évoquez me font plonger dans une introspection personnelle trop noire. Je n'ai pas besoin d'en savoir plus. Les détails sont d'une force superflue. Je sais que vous avez connu, vous et ceux du Périgord, le Søren Eriksen que je ne connais que trop bien. L'heure est venue de se tourner vers l'avenir et d'essayer de faire en sorte qu'il soit plus en accord avec mes valeurs. Je ne fuis pas un passé obscur, je préfère simplement ne pas y penser.

    J'ai appris que ma mère n'allait pas au mieux. Je vais sans doute repasser par le Périgord quand je le pourrais. Je ne sais même pas à quoi elle ressemble. Avant, j'ai besoin de retrouver l'homme que j'étais avant cet accident, d'avoir cette force intérieure et cette pointe d'orgueil auquel j'aspire. Sans doute faudra t-il attendre l'automne pour cela et qui sait? Peut-être aurons l'occasion de nous revoir.

    Respectueusement vôtre,

    Fait à Brest, Duché de Bretagne, le 18 Juin 1462





* Santiano - Hugues Aufray
_________________
Plumenoire
D’abord elle était malade, ensuite elle était loin des siens, en plus elle était crevée, enfin son ex-protecteur lui apprenait qu’il ne voulait plus connaitre son passé.
La louve soupirait longuement, que faire ? Elle voulait continuer à lui écrire ! Continuer à lui parler ! Mais les paroles de sa mère lui revinrent lentement en tête … Peut être devait elle le laisser partir ? Tout simplement ? S’il était heureux ainsi ?

Plume poussa un long grognement. Comment clore cette relation épistolaire qu’elle ne voulait pas clore ? Devait-elle la clore ? Que lui écrire ?
Au bout d’un long moment, elle sortit vélin, plume et encre, puis se lança …
Cette lettre ne lui plaisait pas, elle était trop … puis pas assez … mais tellement … avec ce … Mais enfin …
Plume finit par secouer la tête, elle enverrait celle-ci et adviendra que pourra ! ou Pourra ce qu’adviendra selon …




Søren,

Je t’ai connu Eriksen certes, mais pas que, je t’ai connu protecteur, attentif, aimant. Un nom ne fait pas un homme mon ami. Et tes différentes crises n’ont jamais empêché personne de t’aimer tel que tu étais. Ces crises qui semblent t’inquiéter ne m’ont jamais dérangé. Peut-être que c’est par ce que je n’en ai jamais vraiment fait les frais … je n’en sais rien … j’ai pourtant été présente …

Enfin, je comprends parfaitement que tu veuille avancer et continuer vers l’avenir. C’est une bonne chose même … Je respecterais donc ta volonté. Même si l’envie me brûle de continuer à t’écrire, à te raconter, à partager, je ne t’embêterais plus avec ton passé !

Le mariage dont tu me parles me fait penser à ceux où rien ne va, et pourtant, on y passe de bon moment ! J’espère sincèrement que tu pourras revoir ta mère, et surtout, surtout Søren, que tu retrouveras tes jambes.
Peut-être nous reverrons nous … mais j’ai comme un doute sur le fait que ce soit en Périgord. En effet, le déménagement approche à grand pas, nous partirons pour Montpellier, mais peut être que tu viendras jusque-là bas durant tes voyages ?

Je ne sais comment clore cette lettre …
Sache que je suis heureuse de te connaitre, aussi bien l’ancien Danois que le nouveau ! Et que je serais toujours présente si tu as besoin d’une oreille attentive … même si ce n’est pas dans ton habitude de t’épancher !

Au Plaisir de te lire, de t’écrire,
Fait à Limoges, le 19 Juin 1462

Plume Dehuit.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)