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[RP] Un dernier coup

--L_ardente_petra




Il lui avait ordonné de la suivre à Montluçon, un dernier coup qui devait leurs rapporter richesse lui avait-il dit en l’arrachant du lit en plein sommeil. Elle s’était réveillée en sursaut, un goût de vielles bières dans la bouche avalées la veille avec ses complices. Sans ménagement, il l’avait levée puis après s’être assuré que Petra avait bien les paupières soulevées, s’était mit à tourner en rond dans la pièce comme un lion en cage. Il parlait vite et fort, excité comme un adolescent hors Hannibal était un homme plutôt réfléchi.

A peine le temps de comprendre qu’elle allait devoir quitter sa cabane de fortune pour un long périple fructueux qu’elle se retrouva jetée sur le couchage. L’homme qu’elle aimait plus que sa vie prenait possession de son corps et de son âme de la façon la plus virile qu’il ne puisse exister. Elle aimait quand il la prenait de la sorte, elle se sentait fragile, vulnérable, prisonnière de son propre corps et n’était plus que bénédiction aux caprices d’un homme viscéral. Elle devenait lui et rien ne pouvait briser cette folie meurtrière qui prenait possession d’elle comme son sexe dans son ventre. Il l’embrasait, embrasait son sexe et son âme avec pour outil un tisonnier phallique. Elle sentait la haine l’envahir au diapason avec le plaisir qu’il lui prodiguait et une fois leurs ébats presque animaux terminés, elle se sentait invincible et déterminée à tuer pour lui. Inlassablement, ils jouaient ce même rituel, il partait devant avec pour promesse de lui faire l’amour à l’épuiser et elle le suivait avec pour seule motivation, ce brasier qui la prenait aux trippes.

Les volutes qui sortaient des naseaux de sa jument se mêler à son souffle haletant comme dans un épais brouillard, le bruit des sabots foulant la terre battue se mêler aux coups talons qu’elle donnait pour maintenir la jument à pleine vitesse. Elle galopait depuis des jours au travers des cottages, le visage couvert de poussières et de boues. Ses cheveux attachés en catogan dissimulés derrière la capuche de sa pèlerine lui donnaient un air sévère et méprisant. Est-ce la coiffure ou la rage qui l’animait en permanence ? Une seule personne pouvait répondre à cette question, il se trouvait au combat sur les remparts.

Fichtre, si cette servante s’était montrée plus coopérante pour donner sa bourse, elle n’aurait pas prit ce retard. Le cri suppliant de la jeune femme quand elle lui avait tranché la gorge raisonnait encore en elle. Les traces de sangs séchés sur ses braies rouges carmin lui faisaient défaut. Quelle idiote de domestique, s’agripper à elle quand la vie l’abandonnait cruellement. Qu’avait-elle espéré, que Petra eu pitié d’elle et regrette son geste ? Bien au contraire tuer apaisait son désir ardant. Alors pour se débarrasser de cette quidam, elle lui avait saisit la tignasse, lui avait rejetée la tête en arrière et s’était repu de son sang qui maintenant jaillissait de sa gorge laiteuse.
Une fois le corps sans vie et dépourvu de son âme, Petra talonna sa jument tout en gardant la masse de cheveux dans la main. Elle l’avait trainée sur plusieurs mètres avant de s’en défaire dans un virage surplombant une vallée verdoyante. Le corps avait roulé dans l’épaisse verdure et avait disparu au profit des loups affamés qui se jetèrent dessus. La seule trace qui restait de son crime était cette bourse au maigre revenu. Elle contenait la paye d’une semaine, c’était peu mais suffisant pour que Petra s’offre un bon repas dans une taverne isolée du prochain hameau.

Elle attacha sa jument à un piquet et remarqua une croupe qui ne lui était pas inconnue. La jument de son amie se reposait. Elle posa sa main sur le pelage et remarqua que l’animal était encore fiévreux. Elle était là depuis peu, ce qui arracha un sourire à Petra. Hannibal avait informé ses deux maitresses de son plan et les avaient motivées de la même façon. Il l’avait informé avant et sans ce retard Petra serait devant mais peu importe, revoir son amie et mener le combat à ses cotés valait tous les retards et tous les quidams du monde. Elle hâta le pas et envoya un grand coup de pied dans la porte de la taverne, ce qui eu pour effet de la briser contre ses gonds. Elle avança assuré au milieu des tables et tout en jetant la bourse sur le tavernier s’écria :

B’soir ! Le ragoût du jour, un pichet de bière et le reste pour la porte !

Elle se saisit du dossier d’une chaise, la retourna et s’assit à califourchon en face de son amie qui la regardait un sourire au coin des lèvres.

Pas solide cette porte ! J’espère que ces chiens galleux de Montluçonnais ne crèveront pas aussi vite que cette P*** de servante !

Un rire satanique éclata dans toute la pièce, faisant fuir un chat miteux sans queue et à l’œil crevé. Petra y jeta un regard et pensa que c’était encore plus cruel de laisser cette bête en vie que de la tuer, elle lui crèvera le deuxième avant de partir.

Quel plaisir de te revoir mon amie !!! Comment vont tes affaires ?

La question était vague mais répondait au code des brigands…
--Ghezabele
La porte vola en eclat liberant une tornade brune qu'elle connaissait bien.

Pas solide cette porte ! J’espère que ces chiens galleux de Montluçonnais ne crèveront pas aussi vite que cette P*** de servante !

Quel plaisir de te revoir mon amie !!! Comment vont tes affaires ?

A ces mots un sourire se dessina sur le rose nacré de ses levres et ses grands yeux bleus a l'air si innocent se plissèrent de plaisir.

"Ma belle!!!!! le vent t'apelle aussi on dirait, dure va etre la tempete alors!!!!!"

En la voyant si blonde, le teint si diaphane et les manieres si fines comment le simple mortel aurait il pu savoir qu'il cotoyait la pire des garces que la terre pouvait porter, enfin exepter la brune volcanique qui venait de faire irruption.

Si elle aussi était la c'est que leur amant avait des projets sauvages et qu'il avait du la reveiller chaudement elle aussi.

Pour sa part elle avait eu a peine le temps d'ouvrir les yeux qu'il l'avait plaqué sur le ventre pour l'envahir sauvagement. C'etait toujours ainsi qu'il la reveiller les grands jours et la promesse d'une nouvelle fete sensuelle et sauvage l'avait toujours motivé plus que n'importe quel bijoux.

Elle avait donc sellé sa jument et pris la route a la suite de son homme.

Bon elle avait bien fait passer un petit pâtre dans le néant, se riant de voir l'air stupefait qu'il avait sur le visage en sentant son coutelas le transpercer tandis qu'elle l'embrassait.

mais elle etait la maintenant et son amie aussi, montluçon avait bien du soucis a se faire quand elles auraient rejoins leur homme.
--L_ardente_petra



A peine le temps d’écouter son amie qu’un pichet de bière se retrouva au centre de la table, efficace le tavernier mais visiblement aussi discret qu’elle. L’assemblée qui paraissait être retournée à leur conversation plus ou moins houleuse venait à nouveau de se retourner sur elles.
Petra se leva d’un bond et dans une scène bien théâtrale remplit les deux chopes du breuvage fermenté. Un sourire radieux voguant sur ses lèvres pulpeuses, des yeux noirs pétillants de malice et d’assurance, elle balayait la salle à la recherche de ses admirateurs quand elle s’arrêta net sur un regard plus perçant que les autres.
Petra posa le pichet sur la table et rejeta la tête en arrière pour dévoiler son visage puis lui rendit son regard. Elle ne le connaissait pas. Pourquoi la fixait-il ainsi ? Il affichait sur sa bouche un pli méprisant, son visage révélait des traits aristocratiques étonnamment durs et têtus.
Profondément troublée par cet inconnu, elle s’empourpra avant de lancer aux autres hommes :

Est-ce le contenu du pichet ou ce qui se cache sous ma chemise qui vous donne cet air crétin messires ? Regardez ailleurs, je crains fort que vos bourses ne soient pas assez grosse pour me combler.

Il allait de soi que Petra ne parlait pas d’argent. Elle éclata de rire à nouveau et chassa résolument l’étranger de son esprit. Pourquoi se serait-elle souciée de l’opinion de cet individu collet monté ? Toutefois Petra se demandait bien ce que ce genre de personnage faisait dans cette piteuse taverne. S’il s’était perdu, Petra l’avait trouvé.

Elle s’assit en riant, se saisit de sa chope qu’elle porta à sa bouche et en avala une gorgée pour se donner le courage et l’ivresse qu’elle recherchait tant en permanence. Après plusieurs gorgées avalées, le pichet ayant reçu le sort qui l’attendait, Petra sentait l’alcool faire son effet sur ses sens et son esprit. L’inconnu n’avait cessé de la fixer et malgré tous les efforts que Petra eu fait pour ignorer son regard, elle ne pu se contenir d’avantage et se pencha sur son amie :

Prends tous les hommes que tu veux mais l’aristocrate enraciné, il est à moi. Je lui soupèserais bien les bourses avant de reprendre la route, je suis sûre d’avoir des surprises !

Elle déposa une bise amicale sur sa joue et se leva déterminée. Le regard de l’homme toujours sur elle, elle en profita pour se faire maniérée et caressa sensuellement son visage pour en faire tomber la poussière et ainsi dévoiler deux joues rosit par l’alcool et le désir. Elle se passa la main sur la gorge, contourna celle-ci pour rejoindre sa nuque et détache son catogan libérant des boucles noires soyeuses et aériennes. Tout en avançant sur lui, elle se cambra et afficha au travers de sa chemise deux jolies pointes puis elle allongea le pas en chaloupant des hanches, se régalant des regards des hommes sur son passage, elle se sentait plus que jamais gourgandine.
Imperturbable, il continuait de la fixait le regard méprisant aussi vif. Il possédait un haut front et les superbes mèches de cheveux blondes qui retombées sur les marques du temps, lui donnait un air charmeur, vraiment charmant. Ses épaules hautes et carrées lui donnait l’air sportif sûrement préférait-il la chasse aux réunions mondaines. Un bras posé sur le comptoir laissait voir une main virile aux doigts larges et espacés ce qui fît frémir Petra.

Une fois prêt de lui, elle s’adressa à lui comme s’ils étaient camarades :

B’soir, j’accepte volontiers le verre que tu vas m’offrir. Je meurs de soif et j’ai encore de la route à faire et peu de temps pour moi. Pour nous pensait-elle.

Il lui tendit sa chope qu’elle s’empressa de saisir en posant une main douce et chaude sur la sienne et lui caressa sensuellement la main avant de refermer ses doigts sur sa main ferme. Elle le sentit frissonnait et remarqua que ses poils venaient de se dresser. Elle espérait bien qu’il n’y avait pas que ses poils. Elle poursuivit l’âme conquise :

Hélas ma jument boîte, je crains fort de mettre laisser la chevaucher sans retenu. Connaissez-vous un étalon digne de la remplacer ?

Sans lui laisser le temps de répondre, elle lui saisit le bras et l’entraina vers la sortie négligeant au passage les regards jaloux et insultants des autres hommes de la taverne.
Le vent froid et humide de la nuit noire, lui coupa le souffle quelques secondes et elle trouva pour seul réconfort le torse puissant de l’inconnu. Elle pressa sa poitrine contre lui et contre toute attente se retrouva le dos plaqué contre un arbre. Il se montrait entreprenant et audacieux. Toute en savourant chaque caresse et baisers prodigués, elle en profita pour le démunir de sa dague solidement attachée à sa ceinture, feintant une caresse sur l’objet de désir qu’elle convoitait, elle s’assura que son autre hanche ne possédait pas de lame.
Sans mots échangés, l’homme avait baissé ses braies et un sexe puissant prenait possession de son corps, ce qui eu dont de lui arracher un cri de plaisir et de réjouissance. Petra tenait fermement dans ses mains une lourde bourse et cette fois ci on parlait bien d’argent.

Une fois les affaires terminées, ils se rajustèrent et Petra constata qu’il lui manquait sa propre bourse qui se trouvait dans les coutures de sa chemise, son bel amant d’un soir avaient les mains habiles et pas que pour les caresses, il se trouvait être l’un des leurs. Un sourire amusé, elle ne trouva pas nécessaire de lui parler de sa jument et tout en lui tendant sa lame, lui déposa un tendre baiser ponctué d’une caresse qui aspirait à plus qu’un adieu. Elle glissa ses lèvres le long de sa gorge et lui souffla au creux de l’oreille :

Nous allons crever ces chiens galleux de Montluçonnais, il y a une bonne affaire là bas… Petra pour te guider…

Une fois l’arme du bellâtre bien main, elle retourna auprès de son amie et s’enquit :

Prête pour reprendre la route ? Où est ce maudit félin ? Je suis d’humeur à lui crever l’œil et à lui avaler tout cru !

Elle éclata de rire et se leva pour se saisir du chat qui se trouvait prêt de l’âtre. Elle cacha sa lame dans sa main et plaqua son autre main sur le dos de l’animal et dans un geste rapide lui ôta l’œil comme ouvre une coquille d’huître. L’organe juteux sur sa lame, elle le goba sans se soucier du cri perçant de l’animal qui venait de prendre la fuite pour fuir son agresseur.
Elle se retourna victorieuse et éclata de rire quand elle vit le tavernier rendre le contenu de ses trippes derrière le comptoir. Quelle pauvre nature ! Encore un qui ne connaissait pas la famine !

Elle remonta la capuche de sa pèlerine et attendit son amie à la porte de la taverne…
--Ghezabele
Un pichet de biere, une amie en fusion, la poitrine guerriere et le regard en feu.
Et elle pas moins enragée mais plus dissimulée, la chevelure evaporée et le sourir lointain. L'oeil faussement timide et pourtant aguicheur.

Quand son amie se leva après avoir avalé la moitie du pichet, ghezabelle savait deja qu'elle avait reperé sa proie, un murmure a l'oreille et la voila déjà en chasse.

Elle suivi un instant le manège de son amie, puis se levant, elle rejoignit le comptoir pour demander au tavernier ou elle pouvait se soulager les tripes.

Sans doute ébloui par son regard azur il bredouilla et designa la direction des cuisines.

Bon exactement ce qu'elle souhaitait, les aisances etaient dans le prolongement des cuisines et elle en prit immediatement le chemin en ondulant gracieusement.

Elle longea les fourneaux puis se retrouva dans l'apentis ou elle fit sursautter un marmiton angelique et joufflu.

Il paraissait a peine sorti de l'enfance, tout juste adolescent et troublé plus qu'il n'en voulait laisser paraitre.

Elle lui sourit gentiment, le flatta sur sa tenue et sa prestence, "un vrai chef " lui dit elle.

Puis le poussant, la main sur le torse, elle le coinça contre le mur du fond et devoilant soudain sa vrais nature lui detacha ses braies et les abaissa sur ses chausses en se riant de son air perdu et gené.

"Alors petit homme, as tu deja joué du pipeau?"

elle plaqua sa main sur le sifflet peureux et entreprit de le reveiller au grand desaroi du jouvenceau.

Le pauvre adolescent murmurait des "non, non, s'il vous plait" mais elle n'en avait cure et etait bien decidé a marque son passage dans cette auberge.

Elle l'attrapa par le collet de sa chemise et le fit pivoter pour l'alonger sur une table puis grimpant a son tour pris sauvagement possetion du garçon.

Son forfait terminé, elle le releva, lui ota sa chemise et ses braies entierement et les enfourna dans son sac. Puis elle ota sa chevaliere et la posa sur le feu discretement.

Elle prit le jeune homme contre elle, le calinant pour le consoler, "c'est rien aller! tu es un homme maintenant! ca fait pas de mal quand meme"

Puis soudain, elle attrapa la bague avec une pince et l'apliqua sur le bas du ventre du jeunot lui imprimant un superbe G flamboyant qui lui tira un hurlement de douleur qu'elle etouffa dans un baiser.

Elle le laissa retomber presque inanimé sur la table, et, se rajustant elle reprit le chemin de la salle non sans avoir tordu le cou des lapins qui attendaient dans les clapiers.

Petit sourire ingenu au tavernier, petit geste de remerciement et a peine avait elle repris place sur sa chaise que son amie refaisait surface pour l'inviter a la suivre.

Le pauvre greffier qui somnolait près du feu y perdi d'ailleur un oeil, gobé par petra, ce qui declancha un enorme fou rire de Ghezabelle et une nausée du tavernier.

"Oui allons y ma belle" répondit elle.
Elle suivi de près son amie, en imaginant la detresse du tavernier lorsqu'il visiterait sa cuisine...
--L_ardente_petra



Monté sur son fidèle destrier, il gardait le même regard méprisant sur les deux femmes. Etait-il nerveux ou comptait-il échauffer son équidé ? Lui seul pouvait le dire. Il tirait brutalement sur les brides, pendant que l’animal remuait la tête de droite à gauche ne sachant pas où son maitre voulait aller. On apercevait sa salive retomber au sol comme des flocons de neige en plein hiver. La détresse du cheval se faisait ressentir sur la jument de Petra qui hennissait et ruait accrochée à l’arbre.
Diable ! Si elle ne réagissait pas maintenant, elle ne donnait pas cher de sa jument qui s’arrachait la bouche. Malheur, de plus l’arbre se déracinait. A quoi jouait-il celui la ? S’il comptait évincer Petra, il se mettait le doigt dans l’œil et pouvait bien se le crever aussi !
Elle se précipita sur lui la lame toujours en main et coupa la bride en hurlant :

Va au diable !!!

Sans se soucier du sort qu’il l’attendait, elle contourna sa jument et lui prit la tête entre les mains. Son visage près du sien, elle commença à la calmer :

Doucement ma belle… Calme-toi…Tout doux…

Les yeux larmoyants, elle lui gratter la mâchoire du bout des ongles ce qui eu pour effet de stopper l’animal qui continuait malgré tout à frissonnait nerveusement. Elle plaqua sa tête contre sa poitrine et prolongea le grattement dans son épaisse crinière tressée. La respiration de l’animal était entrecoupé de râle puissant, il semblait blessé et souffrir. Petra ne mit pas longtemps à s’en apercevoir quand elle sentit une chaleur lui envahir le creux de la poitrine. Une vilaine entaille sur la lèvre de la jument faisait coulait un sang épais et noir. Petra s’exclama remplit de colère :

Espèce de s***** gominé !!! Tu vas me le payer !!! Foi de Petra !!!

Pour sceller sa menace, elle se racla la gorge et cracha en se retournant. Avait-elle vu qu’il se trouvait dans son dos ? L’immonde crachat verdâtre se retrouva projeté sur le brillant des bottes de l’aristocrate. Même pas le temps de se réjouir de son acte qu’une main lui serrait la nuque, la poussant en avant Elle se retrouva à genoux, le visage à hauteur des genoux de l’homme qui attendait d’elle qu’elle retire le contenu de son geste.

Dans une poussée de rage, elle redressa la tête d’un geste rapide. Son crâne alla cogner directement contre dans les parties de l’homme l’obligeant à relâcher sa poigne. Petra en profita pour chevaucher sa jument et malgré le risque et l’effort qu’elle lui demandait, la lança à pleine vitesse dans l’épaisse campagne qui s’ouvrait devant eux.

GHESIE !!! VITE !!!

Presque à plat ventre sur l’animal, le dos courbé, elle s’élança le cœur remplit de rage vers Montluçon qui se trouvait plus qu’à deux heures de route à cette allure...
--Ghezabele
Au sortir de la taverne une surprise l'attendait, sa belle rebelle etait au prise avec le godelureau maniéré de tout a l'heure.

A peine le temps de réaliser la situation que son amie se retrouvé a genoux sous la main du rastaquouere.

Ghezabele hurla de rire en voyant, que contrairement a ce qu'il pensait, il n'avait pas le dessus et encore bien plus quand un formidable coup de tete lui fit ployer la silhouette et tomber a genoux a son tour.

petra devait etre dans une colere noire car elle ne prit meme pas la peine de l'inviter a la suivre que deja elle chevauchait sa jument a folle allure sur le chemin.

Elle s'approcha nonchallement du triste sir et, le voyant gemir les mains sur le fruit du delit, elle s'accroupit a ses cotés :

hoooooo mon pauvre ami!!! que vous arrive t'il donc? une douleur soudaine? besoin d'aide peut etre


Elle lui flattait le dos gentiment, un sourire mauvais sur les levres qu'il ne pouvait voir.

Elle passa la main sous le bras et l'aida a se relever et a s'appuyer dos a l'arbre bralant

aller on respire ca va aller mieux dans une minute

Elle le regardait reprendre des couleurs doucement puis soudain, d'une main habile, elle attrapa les bourses et les serra a les ecraser en purée dans sa petite main blanche

Je ne sais pas ce que tu as fait a mon amie, et d'ailleurs je ne veux pas le savoir, mais j'aime pas qu'on l'embete alors tu te le tiens pour dit et tu fait pas c***r

Le pauvre poussa un gemissement lamentable s'ecroulant de nouveau dans l'herbe humide et elle rejoigni sa jument impatiente .

Elle l'enfourcha et se retournant une derniere fois elle lui chuchotta


Ca fait mall heinnnn!!!!!!

Puis d'un coup sec aiguillonna sa bete pour la lancer dans une course folle vers le village
--L_ardente_petra



Elle galopait à en faire perdre le souffle de l’animal, à s’en faire perdre son propre souffle. Elle avait la haine, il valait mieux pour Hannibal qu’il soit en pleine forme pour calmer sa douce à grands coups de reins autrement Petra ne donnait pas cher des âmes qui se trouveraient sur son chemin.
D’ailleurs avait-elle vu ou pas, cette pauvre bête sur le chemin ? Les oreilles dressées aux aguets, les yeux exorbités et le corps tremblant, c’est la dernière chose que Petra remarqua quand les sabots de sa jument vinrent piétiner ce lièvre. Une onde de choc parcouru le corps brûlant de Ghesie puis raisonna dans celui de Petra qui l’a fit se redresser d’un bond sur le dos de l’équidé.
De peur, de surprise et de douleur, la jument se stoppa et si par malchance Petra n’avait pas eu l’intuition et le reflexe de se redresser, on n’aurait pas donné cher de ses os à elle aussi. Elle tira de toutes ses forces sur les brides pour obliger l’animal à redresser la tête, se retourna pour constater l’animal déchiqueté derrière eux et s’entêta à refaire partir Ghesie au trot. Plus de peur que de mal, par chance l’animal était jeune et maigrelet. Ca aurait été possible que ce soit même un levreau égaré.

Pour Petra, c’est accident tombait à point nommé. Cela lui permettait d’attendre son amie, de reposer Ghesie et de se remettre de son état d’âme. Foulant la nuit noire, moult questions vinrent envahir son esprit. Elle tentait de les chasser en se concentrant sur Hannibal mais une restait récurrente. Qu’advenait-il de sa fille ?
Elle espérait seulement que son père lui parle d’elle et lui raconte ô combien sa mère avait été une jeune femme digne de tenir son rang et sa classe. Pour le reste, elle espérait bien qu’il lui eut passé ces détails.
Elle semblait plongée dans ses souvenirs quand un bruit de course raisonna dans son dos. Ghezabele n’avait pas mit long feu pour la rejoindre. Malgré la sagesse qu’elle affichait en permanence, elle était aussi foudroyante et imprévisible qu’elle voir pire mais Petra ignorait tout de son passé, la seule chose dont elle était sûre c’est que si Hannibal s’en était amouraché, c’est qu’elle devait être à la hauteur des pires immondices possibles et imaginables. Une fois son amie sa hauteur, Petra releva la tête bien haut pour masquer son trouble et lui offrit son plus beau sourire sardonique.

Contente de te revoir mon amie, je vois que tu ne te laisse pas distancer aussi facilement. Et si les remparts ne se trouvaient pas aussi prés, j’aurais obligé Ghesie à battre ton cheval à plate couture ! Et tu aurais perdu ta chemise…

Elle éclata de rire tout en sachant pertinemment que lancer Ghesie dans cette course folle était totalement inconscient et dangereux. Si elle ne s’était pas rendue compte à plusieurs reprises que sa jument avait risqué sa propre vie pour elle. Elle l’aurait fait sans vergogne mais Ghesie était la seule âme fidele qu’elle possédait encore à ce jour.

Elles s’approchaient dangereusement des remparts qui au fur et à mesures des foulées prenait de l’ampleur. Impossible pour elle de se présenter devant les gardes. Elles devaient trouver un moyen de pénétrer dans la ville sans se faire remarquer plus qu’il n’en fallait.
Petra détailla son amie et remarqua qu’elle était plus présentable qu’elle et surtout beaucoup malicieuse. C’est elle qui devait se charger de les faire rentrer dans Montluçon.

Il faut que tu trouves un moyen de nous faire rentrer, Remonte la poitrine, sourit ou pleure mais fais nous rentrer. Je vais faire le tour des remparts pour évaluer le nombre de gardes encore vivant et je te retrouve sur le pont.

Elle fît bifurquer Ghésie à gauche et s’enfonça dans le petit bois qui jalonnait les remparts…
--Ghezabele
Elle galopait a pleine allure, la chevelure blonde dans le vent et les yeux plissés sur l'horizon, cherchant a rejoindre la brune ebulliton.

Les sabots tiraient des etincelles sur les cailloux du chemin et la belle jument noire renaclait a garder ce rythme effréné mais Ghezabelle la harcelait de coup d'eperon pour la faire filer toujours plus vite, se grisant du danger.

A ce rythme elle eu bientot rejoind petra qui avait elle ralenti l'allure et paraissait l'attendre;

Elle eclata de rire en entendant Petra la defier car elle savait qu'elle pouvait facilement la battre en voyant l'etat malheureux de Ghesie.

Je n'en doute pas ma grande, et c'eu été un grand plaisir que de me promener les seins au vent , mais Ghesie n'a pas l'air bien d'accord pour faire la course et Malonne renacle depuis tout a l'heure donc on va remettre a plus tard si tu veux bien.

Arrivées devant les remparts elle remarqua le coup d'oeil furtif de son amie et sourit.

Il faut que tu trouves un moyen de nous faire rentrer, Remonte la poitrine, sourit ou pleure mais fais nous rentrer. Je vais faire le tour des remparts pour évaluer le nombre de gardes encore vivant et je te retrouve sur le pont.

Evidement avec son air de conquerante en furie petra n'etait pas la mieux placée pour passer la porte sans encombres

Pas de soucis ma belle, je m'en charge, vas fureter et reviens dans un petit quart d'heure ......tout devrait etre reglé.

Elle gloussa en regardant son amie s'enfoncer sous les arbres puis reflechit un peu.

Elle s'ebouriffa les cheveux, arracha savement sa chemise pour faire saillir un sein laiteux et se mordi les levres a en faire affleurer le sang.

Elle sauta du cheval et alla l'attacher un peu plus pres des remparts puis elle se mit a faire couler des larmes d'une incroyable réalité et alla taper contre la porte des remparts en gemissant lamentablement.

AIDEZ MOI....S IL VOUS PLAIT AU SECOURS.... AU VIOLLLLLLLL.....JE VOUS EN SUPPLIE PITIEEEEEEEEEEEE...........

le visage inquiet d'un gardien apparut et tout de suite l'oeil devint aigrillard en mirant le teton saillant.

Ouvrez moi par pitié il me suit il est derriere j'en suis sure il va m'attraper
--Leucemia


Elle cracha sur le sol, dépitée. Bon sang mais qu'est-ce qu'elle faisaient?
Oh elle avait bien sa petite idée, ça oui... elles devaient se faire prendre comme des pouliches quelque part, à même le sol, à la barbare.

Cette idée la fit sourire. Elle n'avait eu droit qu'aux soudards d'Hannibal entre les jambes depuis qu'il l'avait dégagée de sa couche à grands coups de poings pour lui préférer ces deux donzelles. Etre prise comme ça contre un arbre n'avait rien pour lui déplaire, mais elle avait la trogne arrachée maintenant.

Elle recommença à faire les cents pas en se demander pour la centième fois où elles en étaient. Hannibal serait furax si elles arrivaient en retard!

Des bruits de sabots au loin... non fausse alerte, ce n'est pas elles. Elle les maudit à nouveau, se préparant à directement rejoindre son maître, quand une furie à demie nue se précipitant vers les remparts arriva en courant.

Un sourire démentiel déchira le visage aujourd'hui ravagé de Leucemia, souvenir des coups d'Hannibal et des coups de reins de ses soudards.


"AIDEZ MOI....S IL VOUS PLAIT AU SECOURS.... AU VIOLLLLLLLL.....JE VOUS EN SUPPLIE PITIEEEEEEEEEEEE...........
Ouvrez moi par pitié il me suit il est derriere j'en suis sure il va m'attraper
"

Une petite trappe s'ouvrit dans la porte, laissant entrevoir le visage aviné d'un milicien au gros nez.

"C'est rien, je m'en occupe!"

Devant les gromellements de l'homme, Leucemia fit saillir sa croupe et y mit y claque légère.

"Si tu veux de ça ce soir mon minet, oublie ça" dit-elle d'une voix grave chariant sa sensualité débridée. Si la porte avait été ouverte, elle aurait été sûre d'apercevoir un bout de chair dressé dépassant de ses braies. Le faquin en salivait. Bah... ça la changerait des soudards pour une fois, peut-être que celui-là se lavait plusieurs fois par mois...

Elle se retourna, faisant rouler ses hanches et son croupion en direction du gardien qui n'en perdait pas une miette, puis chopa le bras de Ghezabele et la tira vers un fourrée.


"T'es pas cinglée de faire un truc pareil? il t'aurait juste tronchée avant de te laisser pourrir sur place!
Bref, c'est pas grave, fallait bien trouver un truc pour entrer hein!
Ca va pas être trop dur, je tiens le goret qui surveille la porte entre mes cuisses maintenant, on entrera comme dans du beurre!!
Elle est où Petra? elle a trouvé un minet sur la route et s'paie du bon temps?
"
--Ghezabele
A peine son cri plaintif poussé et le nazeau du gardien entrevu qu'une furie lui attrapa le bras pour la pousser dans un fouret.

Sa surprise passé elle reconnu la tronche defoncée de Leucémia.

"Tiens la reniée!!! comment tu vas la galeuse?" lui lança t'elle en blagant.
"T'arrive encore a serrer les cuisses avec tout ce qui passe entre elles?"

"T'es pas cinglée de faire un truc pareil? il t'aurait juste tronchée avant de te laisser pourrir sur place!
Bref, c'est pas grave, fallait bien trouver un truc pour entrer hein!
Ca va pas être trop dur, je tiens le goret qui surveille la porte entre mes cuisses maintenant, on entrera comme dans du beurre!!
Elle est où Petra? elle a trouvé un minet sur la route et s'paie du bon temps?" lui lança la defigurée.


"l'y aurais perdu ses jolis pompom t'inquiete pas!!! bon Petra fait le tour des remparts pour compter les gardes, elle nous rejoins dans quelques minutes"
Elle siffla dans ses doigts histoire d'activer l'arrivée de la jolie brune.

"bon il est ou Hannibal, j'ai la fievre moi !!!!"
--Leucemia


Leucémia dû faire un effort colossal sur elle même pour ne pas écraser son point sur la tronche de la greluche... la reniée... mais qu'est-ce qu'elle croyait, Hannibal se lasserait d'elles comme ce fut le cas pour elle.
Elle n'en laissa rien paraître pourtant, elles avaient autre chose à faire en attendant l'arrivée de Petra...


"bon il est ou Hannibal, j'ai la fievre moi !!!!"

Leucémia se planta devant elle les bras croisés.

"C'est pas demain qui t'éteindra le feu fillette... je l'ai trouvé en bas des remparts, il est dans un sale état... Je l'ai mis à l'abri dans un bosquet là-bas, mais faut pas parier cher sur sa couenne. J'lui ai administré les premiers soins mais une épée dans la bedaine et une chute d'en haut des remparts, ça laisse des traces..."

Elle semblait parler d'un air détaché mais au fond d'elle, elle bouillait de grimper sur les remparts, trancher la gorge à tous ces cancrelats, leur couper les parties pour les hommes et les violer du pommeau de son épée pour les femmes, histoire de bien les souiller devant les villageois.

Et à voir la tête décomposée de Gheza, elle ne devait pas être la seule à le penser.

Un signe de tête pour lui faire comprendre de la suivre, et les deux pouliches sauvages se mirent en route pour le bosquet abritant un Hanni agonisant.
Ses râles se faisaient entendre alors même qu'elles n'étaient pas entrées entre les branches.


"Tssss il va crever à beugler comme un porc comme ça! déjà qu'il a perdu trop de sang!"

Elle s'agenouilla auprès de celui qui était encore l'année précédente son ardent amant, et qui n'était plus aujourd'hui que son tortionnaire. Mais il fallait croire que la Leucemia avait quand même un coeur et qu'il était lié à celui d'Hanni.
Elle ne l'aurait admis pour rien au monde mais elle devait reconnaître qu'elle en était dépendante de cet animal et que ces furieux coups de reins lui manquaient.
Alors, peut-être que si elle lui apportait la tête du chien ou de la chienne qui lui avait fait ça, redeviendrait-elle sa favorite.


"Calme toi Hanni... on va te rapporter sa tête... qui t'a fait ça? à quoi ressemble-t-il?
Regarde, Gheza est là, et Petra arrive... On va te sortir de là, t'en fais pas, hein Gheza?
"
--Ghezabele
A l'enoncé de la catastrophe qui les frappait Ghezabelle se decomposa et poussa un cris de bete a l'agonie.

Elle crocheta Leucemia par le col avec l'envie de l'envoyer en enfer pour n'avoir pas su proteger son maitre.

Puis devant l'urgence de la situation elle relacha la pression preferant suivre la galeuse et aller donner l'aide qu'il meritait a son amant sauvage, mais quand elle entendit les rales de bete blessé elle fut traversé par un coup de coutelas dans le bas ventre, pas demain qu'il pourrait la satisfaire.


"Pourquoi tu l'as pas protegé la gueuse, tu manques a tout tes devoirs, t'etais encore en train de te faire prendre par un mendiants ?"


La Leucémia n'avait cure de ses reproches, mais elle aurait du se mefier Ghesabelle donnait pas cher de sa peau si jamais Hannibal crevait la comme un chien.

Tssss il va crever à beugler comme un porc comme ça! déjà qu'il a perdu trop de sang!"


"J'te le souhaites pas grognasse sinon ton dernier pieds tu le prendra avec la lame de mon épée entre les cuisses."


Elle se pencha sur son fougueux cavalier et lui caressa le visage avec douceur.

"Hannibal, mon beau sabre de feu, donne moi le nom du faquin qui t'a fait ca que je lui fasse avaler ses bourses avant de le tuer"

Devant l'inertie de son homme elle se redressa et poussa un sifflement strident et rythmé entre ses doigts signe de grand probleme a l'attention de Petra.

"Petra va venir Hannibal et on va tous les crever ses pourris"

Elle ouvri la chemise souillée et commença a inspecter le pansement de fortune.
--L_ardente_petra



Une brume blanche les enveloppait, Ghesie souffrait et semblait étrangement nerveuse. La région était connue pour ses meutes de loups affamés et l’heure bien avancée de la nuit n’arrangeait rien à l’affaire.

D’un coup l’animal se cambra, propulsant sans appel Petra sur les fesses. Furieuse, elle se releva et plongea pour attraper les brides de Ghesie qui s’apprêtait déjà à se tirer le feu à la croupe quand un grognement dans son dos lui chatouilla les oreilles.
Bon sang, les loups étaient là et comptaient bien faire d’eux leur repas. L’heure de faire preuve de bravoure venait de sonner et pour Petra deux choix s’ouvraient à elle, soit elle sauvait sa peau en laissant sa jument se faire dévorer à sa place, soit elle tentait le tout pour le tout et se battait avec eux. Impossible de chevaucher Ghesie, elle était trop nerveuse et son poids n’aurait fait que les ralentir.

A peine le temps de sortir son épée de son fourreau qu’un batard de loup sauta à la gorge de Ghesie qui le secouait dans tous les sens. Petra hurla de fureur et dans geste aérien embrocha l’animal. Un second loup sauta habilement pour s’attaquer à la croupe de l’équidé quand celui-ci rua et l’envoya rouler bouler à plusieurs mètres d’elle. Pour sûr que celui là ne se relèverait pas si tôt. Coup de chance ou d’audace les autres loups prirent la fuite sans demander leurs restes. Sans le savoir Ghesie venait d’envoyer le chef de la meute au tapis.

Petra se pencha sur l’animal mort et le jeta sur le dos de sa jument après avoir rangée son épee dégoulinante de sang et matière fécale. Faudrait qu’elle se trouve un chiard pour lui nettoyer ça ou alors une pucelle à taquiner.

Le loup c’est meilleur que le chat et rôti à la broche c’est encore mieux pensa-t-elle.

Elle se saisit des brides de Ghesie, prête à poursuivre sa reconnaissance quand le sifflement strident de Ghezabelle lui perça les tympans. Elle venait surement de réussir à passer les remparts et s’impatientait déjà. Valait mieux pour elle que ce ne soit pas ça parce qu’elle y perdrait surement une prémolaire à coup poing dans les gencives, foi de garce embrasée !!!
Non ce signal voulait dire qu’il se passait quelque chose de grave et si Petra venait de reconnaitre le sifflement de son amie c’est que ce n’était pas elle qui se trouvait en danger mais la troupe déjà au combat.

Petra se mit à courir en laissant soin à son animal de la suivre ou non et se faufila tel un félin entre arbres et bosquets qui lui barraient le chemin.
Elle arriva devant la porte des remparts et remarqua que Ghezabelle n’y était pas et qu’elle était fermée. Elle stoppa son cheval toujours aussi fidèle et s’accroupie pour imiter le cri d’une chatte en chaleur :

Miaouuuuwomwomwomwomwomwomwom !!!

Sûre et certaine que son amie la reconnaitrait, elle attendit de voir sa blonde furieuse débouler de n’importe quel endroit…
--Ghezabele
Un miaulement de chatte en chaleur se fit entendre soudain non loin d'elles.

Ghezabelle jailli des fourrés et crocheta le bras de petra pour l'attirer vers leur amant meurtri.

"Par ici ma belle, hannibal est mal en point il a pris un coup de surin, l'a le bide crevé"
En arrivant devant Leucemia Ghezabelle la designa d'un mepris du menton "Meme pas capable de faire respecter son maitre cette mocheté"
Elle se ragenouilla a coté du brigand et souleva les pansements pour montrer a Petra les degats.

"C'est pas beau! l'es dans les choux il me répond meme pas. on va faire quoi maintenant? faut trouver un plan pour les crever tous ces pourris. Pis aussi pour faire soigner hannibal hein petra!"

Sur cette phrase elle pris dans son sac une fiasque d'alcool et en versa une rasade sur la plaie provoquant un hurlement de bete ecorchée.

"Ah ben gueule encore bien fort! c'est bien Hannibal ca va empecher les miasmes de v'nir s'y mettre serre les dents mon beau"
--L_ardente_petra



A peine le temps de remuer du popotin dans l’espoir de s’attirer les faveurs d’un tout autre félin que Petra se retrouva propulsée dans un bosquet. Elle s’apprêtait à jouer des poings façon moulinette quand pétrifiée, elle reconnu la voix de son amie et le visage de son amant mal en point.

D’un coup, la rage lui pressa la tête comme une gousse d’ail dans son ustensile de cuisine. Tout se brouillait devant ses yeux, elle enfonça son poing serré dans la bouche et le mordit fortement pour étouffer les cris qui en jaillissaient malgré elle. Dans sa tête raisonnait une profusion d’insultes réservés à celui ou celle qui avait osé lui faire ça.

Les yeux rivés sur l’entaille d’Hannibal, elle devait réagir vite et bien. Pas le temps de laisser la colère avoir raison d’elle. Tout ça était secondaire et Leucémia entendrait parler d’elle au moment venu mais pour l’heure, elle retira son poing en sang et regarda les deux femmes d’un regard noir et profond. Sa voix était grave et ferme :

Leucé ? Toi ici ? Je pensais qu’Hanni t’avais mit ton compte à toi… il se ramollit vraiment celui là ! Et pour preuve son gras du bide à l’air libre. Une chance que ses trippes ne soient pas étalées sur le sol comme ces anguilles visqueuses du marché.

Coquine, elle poursuivi :

Remarque la seule chose de visqueux qu’il possède lui ne se situe pas à cet endroit là !

Malgré la colère et l’inquiétude omni présentes, elle essaya de duper l’atmosphère pour trouver une solution.

Les filles ce n’est pas le moment de céder à la panique !

Elle ramena son poignet contre son épaule, le serra bien contre celle-ci et de toutes ses forces envoya un bon coup de coude dans le front de son amant qui sous l’impact se raidit en lâchant un râle puissant puis plongea dans un sommeil lourde et profond.

Vla une bonne chose de faite, on va pouvoir le trainer sans l’entendre gueuler comme une pucelle effarouchée !

Elle retira sa pèlerine, lui glissa sous le ventre afin qu’elle serve de tampon, arracha la flasque des mains de Gheza et en bu une bonne rasade pour se donner la force et le courage nécessaire.

Faut pas rester là, il y a bien une taverne noire dans cette ville de chiens pourris… Leucé, tu as tes têtes ici ? Y a moyen de tirer Hanni jusque là ?

Elle attrapa les jambes d’Hanni en faisant signe à Gheza de lui choper les épaules…
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