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[RP] Ce midi, il y a de la raie au menu!

Soren
[Brest, Duché de Bretagne, sur le port, quai des brumes]

- Elle a d'beaux yeux, vous ne trouvez pas Loic?

Adossé à une grosse caisse de bois, avec ma droite un amas de filets et ma gauche une pile de panier d'osier à poissons, j'attends. Notre escapade en mer ne devrait pas tarder à commencer. Aujourd'hui, demain... Il parait que pour pêcher la raie, il faut une combinaison favorable des conditions de lune, de marée et de météo. Là, si j'en crois le temps gris au dessus de ma tête et l'agitation de la mer, il n'est pas sur que l'on parte aujourd'hui.

- Ouais...enfin! Je me demande même pourquoi je vous pose la question, vous ne répondez jamais. A rien. Vous exécutez froidement. Zef à raison : il faut croire que tous les porteurs ont été croque-mort dans leur vie passée.

En levant une nouvelle fois les yeux vers le ciel bas, je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec l'humeur de mon médecin: changeante, instable, maussade avec éclaircies passagères. Quelque chose ne va pas. Elle ne s'en n'est pas ouverte à moi. Elle a gardé ça pour elle. Pourquoi? Aucune idée. J'ai pourtant l'impression qu'une certaine confiance s'est installée entre nous et que celle-ci avait amené la capacité à se confier. Là, elle n'en n'a pas senti le besoin...ou l'envie. Après tout, c'est son droit.

- Dites, vous qui êtes breton, ce temps-là, ça vous dit quoi? On part? On ne part pas?

Les danois ont eux aussi les traditions maritimes tissées au coeur même de leurs chairs mais en ce qui me concerne, cela fait maintenant plusieurs années que je n'ai pas remis les pieds là-bas. Peut-être que je n'y retournerai jamais même. Gamin, j'étais parti plusieurs fois en mer avec les hommes de mon oncle. Je les avais vu manier cette embarcation avec le douceur et la précision d'un amant qui éveille le désir de sa maitresse. La mer ne me fait pas peur. Je saurais sans doute diriger un navire mais dans l'état où je suis, et avec le manque de pratique, mieux vaut faire appel à quelqu'un de plus expérimenté.

- Pendant que nous serons en mer je n'ai pas besoin de vous. Arrangez-vous simplement pour disposer d'une charriote avec différents baquets d'eau de mer pour notre retour. Nous y placerons les raies pêchées en mer et nous les amènerons à l'auberge. C'est là que Zephyre procèdera.

La prochaine fois, je me demande si je ne devrais pas essayer de recruter une porteuse. Certes, elle ne risque pas d'être jolie vu la montagne de muscles qu'elle devra déployer pour me porter à longueur de journée, mais au moins elle devrait avoir plus de paroles que ses prédécesseurs. Les femmes? Rien. Les blagues? Aucune réaction de sa part. Les conseils? Pas plus de vie dans ses yeux. Les recommandations? Non plus... A croire que rien ne le fera jamais répondre. Et pourtant, il n'est pas muet. Drôle d'atmosphère tout de même...même s'il n'a pas du tout une gueule d'atmosphère!
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Macsen_pedr
L'Mac avait eut et accepté un contrat de pêche. Il n'était pas un grand pêcheur, mais les contrats l'attirent toujours. C'est ainsi qu'il avait arpenté le port à la recherche d'informations utile pour la pêche à la raie torpille. C'est que ça ne se pêche pas comme n'importe quel poisson d'après les anciens du port. Heureusement qu'il avait été à la recherche de ces informations.

L'un lui avait conté que certains certains noyé à cause de ces raies, après avoir reçu un choc ils en étaient tombé à l'eau. Lorsque vous avez personne pour vous repêcher, c'est la noyade assurée. Certains choc paralysaient momentanément les membres, voir totalement, d'autres ne donnaient que de léger engourdissements. On lui avait fait par que des gants en cuire était une bonne aide, s'il était amené à les toucher en vie. Un autre sage du port lui avait confier où trouver des raies sans attendre trop de temps, que de nuit ce lieu devenait un véritable nid. Les informations n'étaient pas très claire, "Lorsque la lune sera à deux doigts au dessus de la mer et que le phare de Brest ne sera que luciole..." Allez comprendre vous, est-ce vers l'est ou vers l'ouest du port ?
Par chance, un autre avait été bien plus précis, A deux lieux du port, vers le sud-ouest environ. Ce fut bien plus claire pour l'Mac.

Le semi-gallois avait donc prévue des gants, plusieurs au cas ou, et une boussole. Puis vint le temps de rejoindre le danois. Celui-ci l'attendait déjà, pas étonnant, Mac avait un peu traîné pour s'assurer maintes et maintes fois de ne pas avoir oublier les gants, même lui ne se fait pas confiance apparemment. Tête en l'aire à vrais dire, mais rien ne l'empêche de ce contrôler lui même de temps en temps, moment de lucidité dans sa pauvre caboche. Soren discutait avec son porteur, du moins le porteur écoutait sans la moindre once d'intelligence visible dans son comportement.

Le Pedr s'approchait d'eux en les saluant d'un..


Demat ! Êtes-vous près ?

Macsen lui était en pleine forme, malgré la nuit déjà bien entamé. L’avantage de voyager souvent, c'est qu'on apprend à dormir peu tout en gardant la forme.
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Soren
    « Avec un petit appât on capture de gros poissons. »
        Proverbe chinois


La nuit était tombée quand nous avons enfin pris la mer. Là-haut dans le ciel, les nuages étaient toujours aussi menaçants. Qu'importe après tout. Aussi loin que remontent les souvenirs, cela fait 5 mois que j'attends ce jour avec impatience. Quelques nuages de plus ou de moins ne me feront pas changer d'avis. Zef est arrivée la dernière. Elle porte pour l'occasion une tenue que je ne lui connais guère : chapeau tricorne orné d'une plume blanche, un bandeau brun-orange emprisonnant les bouclettes de sa chevelure brune. Elle a troqué ses chausses pour une paire de bottes montantes jusqu'aux genoux. Une ceinture de taffetas rouge orne sa taille, un justaucorps noire et une chemise blanche venant agréablement compléter l’œuvre. Ah! J'allais oublier de parler du mantel: brun, avec des entrelacs dorés au niveau du col et des revers des manches, fermé par une large ceinture de cuir noire. Parfois, je me demande si, pour avoir un choc, il faut vraiment aller au bout du monde pêcher une raie-torpille... Et dire que je l'ai déjà taquiné pour qu'elle enfile des robes plus souvent! Ouais! Je comprends pourquoi la plupart des capitaines refusent d'embarquer des femmes dans les équipages! Avec une tenue pareille, deux mois en mer, on pourrait l'accuser d'incitation à la débauche envers l'équipage masculin! Heureusement, là, je doute que cette petite excursion ne dure aussi longtemps...

Pour ceux qui imaginent que l'on a embarqué sur un monstre de mer, sachez que la coque de noix ne devait pas faire plus de cinquante pieds de long avec un tirant d'eau d'environ trois à quatre pieds. J'ai fini par m'installer dans un coin non loin de la proue, à côté des filets et des baquets pour ne pas changer. Dans le ciel, la lune en est à son dernier quartier. Elle se profile entre deux gros nuages sombres. For fanden! J'ai plus l'impression d'être un contrebandier qui essaie de ravitailler des assiégés que d'être en route pour la pêche à la raie. Heureusement que le fanal est allumé. Au moins, si un contrebandier se trouve sur la même route que nous, il aura une chance de nous esquiver.


- Dîtes... on est presque arrivés?*

Le bâteau fendant les flôts a vite fait de couvrir le pont d'une fine pellicule d'eau... et d'en faire autant avec le danois que je suis. Mouillé jusqu'à la moelle! J'espère au moins qu'on ne reviendra pas bredouille. Bah! Sinon, on devrait quand même finir par attraper..un rhume! D'ailleurs, il y a même plus de chance qu'on pêche un rhume plutôt qu'une raie! J'espère que le capitaine s'est bien renseigné sur l'endroit où l'on peut trouver de ce poisson miraculeux parce que sa réponse pour obtenir le contrat a laissé un arrière-goût de scepticisme dans mon esprit.

- Ce sont des personnes de confiance ceux qui vous ont indiqué où trouver des raies? On n'aurait pas pu faire le voyage de jour? Parce que là, de nuit, avec ce temps, on n'y voit pas à 5 pieds! On pourrait même pêcher une baleine qu'on ne s'en apercevrait pas!

Nonchalamment, la main traine dans l'eau par dessus-bord. Mauvaise habitude d'un gars qui commence à trouver le temps vraiment long. Rien à faire, rien à voir et lutter contre le sommeil qui guette non loin de là. Morphée me tend les bras et j'ai presque envie de me laisser aller lorsque...

- Aiiie!

La main se retire brusquement de l'eau. Une brève inspection me confirme qu'il y a encore cinq doit de fixé dessus. La chair est encore intacte. N'empêche...

- Il y a quelque chose qui rôde autour de nous. Je ne sais pas ce que c'est mais visiblement, il n'apprécie guère notre présence. Quoi qu'il en soit, moi, ça ne me donne pas vraiment envie de prendre un bain de mi-nuit.



* Réplique de l'âne dans Shrek 2
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Zephyre
L’orage gronde. Et pas uniquement dans le ciel. La tempête, pendant des jours en approche, est désormais bel et bien là. La nuit va sûrement être agitée. A tous points de vue.
Si le Danois avait espéré une promenade paisible au clair de Lune avec un filet traînant, il va être déçu. Il n’aura qu’à bien se tenir, jambes en état ou pas ! La pêche sera-t-elle fructueuse ? Leur coque de noix tiendra-t-elle le choc ? Ils ne sont à l’abri d’aucuns éclats. Pas même de ceux de la Ventée. Surtout pas de ceux-là d’ailleurs.
Elle avait embarquée furieuse. Ces jours derniers elle s’était repliée sur elle-même, pour changer. Des lettres, des mots, une fois de plus pour remuer son âme, qu’elle avait tus, et dont elle avait mis des jours à s’ouvrir à celui qui était devenu un ami précieux -bien que sachant la faire suer comme personne quand il s’y mettait-. Elle n’avait rien voulu dire. Il s’était inquiété. Elle s’était murée. Il avait patienté. Jusqu’à ce soir. Entre deux vérifications de préparatifs, et après entente avec le pêcheur une première fois à quais sur l’heure de départ nuitament, ils s’étaient retrouvés en taverne comme à l’accoutumé. Il l’avait interrogé. Elle avait ouvert son cœur. Il l’avait profondément agacée. Elle était partie de mauvaise humeur. Ils s’étaient retrouvés à l’embarquement. Elle devait ressembler à ses porteurs : muette et silencieuse, visage fermé. Il avait respecté son mutisme et sa distance : il sait à présent qu’elle est chatouilleuse dans ces moments là.


« Vous savez tenir un manche au moins en cas de grain ? »

lance-t-elle dans le vent bien malgré elle sans ménagement au capitaine, après un long moment sans avoir desserrées les dents, ses entrailles agitées comme le temps changeant lui faisant oublier les règles de courtoisie auxquelles elle s’astreint pourtant malgré ses humeurs en général.


« Pas à vous la question Seurn…. Vous on sait que vous êtes doué en la matière ! »

rajoute-t-elle ironiquement, allusion à demi-mots aux escarmouches qu’elle lui lance fréquemment eu égard à ses préférences privées tout autant qu’à son expérience d’ex-marin aux pieds bien campés derrière une barre. Elle n’a encore pas digérée sa leçon de morale plus tôt en soirée. Et il faut croire que la dame d’Avalon attire la foudre autant que les foudres au gré de son air maussade. Le vent souffle de manière anarchique, créant des mouvements de houle autour d’eux de plus en plus conséquents.


« A part les raies, on a quoi comme autres délicieusetés dans les parages ? Non… qu’on sache de quoi on peut crever si on tombe à la flotte par-dessus ce rafiot !!! Non mais quelle idée de vouloir prendre la mer avec un temps pareil ! »


La bonne humeur anavelienne et ses délices sur canapé ! Son tricorne manifeste déjà les premiers signes de fatigue face au vent… la plume s’arrache comme fétu de paille ballotté ça et là. Sa tenue toute neuve, acquise spécifiquement pour l’occasion risque de ne pas sortir indemne de l’aventure.
Les heures à venir seront cruciales. Elles marqueront un tournant dans leurs vies respectives. Mais en attendant… il va falloir affronter la tempête… et Tempest.



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Soren
    « C'est pas l'homme qui prend la mer
    C'est la mer qui prend l'homme"
    Moi la mer elle m'a pris
    Je m'souviens, un mardi

    J'ai déserté les crasses
    Qui m'disaient : Sois prudent
    La mer c'est dégueulasse
    Les poissons baisent dedans !»


Eh bien! Je ne sais pas si la pêche va être si miraculeuse que cela, mais je sais au moins une chose: ce ne sera pas une partie de plaisir. La mayennaise de Guyenne a l'air d'être dans l'un de ses mauvais jours. Voilà qu'elle fait encore allusion à cette supposée préférence pour la gente masculine. Si elle avait eu un compagnon, j'aurais juré qu'elle se conditionnait à tout faire pour ne pas être attirée par moi. Mais voilà, elle a décidé d'adopter le même voeu de chasteté que les nonnes les plus endurcies. Enfin! Ce ne sont pas mes affaires, mais si ça continue comme ça, il n'y aura pas que son caractère qui se sera endurci dans cette histoire! Quand une femme est dans cet état-là, mieux vaut l'ignorer. De toute façon, tout ce que vous pouvez faire, tout ce que vous pouvez dire sera mal interprété, sujet à critique virulente ou au dédain le plus profond. Alors, son histoire de manche, si elle croit que je vais le lui renvoyer dans les dents, elle se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate.

- Bon! Dites-moi Mac, c'est possible qu'il y ait des raies par ici? Ça mord ça des raies? Parce que tout à l'heure dans l'eau, j'ai bien cru que c'est ce que la bestiole cherchait à faire!

Il suffit de jeter un regard vers le ciel pour se dire qu'il ne vaut mieux pas trainer trop longtemps dans les parages. Sans ça, on risque d'être aussi mouillé sur le bateau que si on venait de prendre un bain de mi-nuit. Et franchement, je vais peut-être décevoir les plus romantiques d'entre vous, mais ce genre d'activités ne m'intéresse pas du tout ce soir. Mais puisque l'on a déposé le grabataire près des baquets et des filets, autant que cela serve à quelque chose. Vu comment cette expédition est entrain de tourner au vin aigre, mieux vaut ne compter que sur soi-même. Vin aigre...Après tout, qu'y a t-il de surprenant là quand on sait qu'une des personnes de l'expédition a vécu si longtemps en Guyenne?

Les souvenirs d'enfance, les gestes que l'on a fait maintes et maintes fois reviennent vite. Pêcher, que ce soit avec une canne ou avec un filet est une activité qui m'est coutumière. Enfant, Je me suis même amusé à saler le hareng ou à sécher la morue jusqu'à tant que mon oncle me surprenne et m'annonce sur un ton péremptoire que ces activités n'étaient pas dignes de mon rang social. Je lui ai gentiment fait remarquer que celui qui ne savait pas pêcher serait bien mal pris le jour où il ferait naufrage et devrait subsister seul en attendant d'hypothétique secours. Pour toute réponse, je n'ai eu droit qu'au revers de sa main qui vint violemment percuter la paumette de ma joue.


- Si vous voulez savoir ce quel genre de monstre réside dans ces eaux-là, aidez-moi donc à remonter le filet! Je ne sais pas ce que c'est, mais je puis vous dire que ça n'est pas léger!

Le vent s'est levé. Est-ce le double effet Zephyre? Avec lui, les premières gouttes de pluie ne tardent guère. Eh bien! Je gage une pièce danoise truquée avec vous que ça n'est pas ça qui va améliorer l'état d'esprit de Zef! Non! Mieux! Je vous gage un pot de harengs aux oignons dans le vinaigre que dans quelques instants, elle va demander avec force à ce qu'on annule tout et qu'on rentre au port! Ou encore qu'elle va passer son buste par dessus le bord et rendre la moitié de ses tripes parce que ça tangue trop fort. Ah for fanden! Si je n'avais connaissance de ce que qui se cache derrière ce visage austère, nul doute que je l'aurais balancé à la baille dès le début du voyage, histoire de lui rafraichir l'esprit.

Le filet est remonté. Son contenu s'étale désormais sur le pont du navire. Y'a t-il ce qu'elle cherche? Je n'en n'ai fichtre aucune idée. Tout ce que je sais, c'est que ça frétille sur le pont! Enfin...déjà pour la quantité, on repassera!


- Alors, y'a une raie-torpille là-dessus? Mac, vous en pensez quoi? Zef? On garde ou on rebalance tout ça à....?

Cette phrase, je n'ai pas le temps de la finir. Le bateau rentre de plein fouet dans une vague plus haute et plus puissante que toutes celles que l'on a rencontré jusqu'à présent. Le navire tangue puis roule, donnant dangereusement de la bande avant de se rétablir. Les filets qui pendent négligemment sur la bastingage sont soudain emportés vers la mer. Mon pied, empêtré dedans, est entrainé dans le mouvement et en moins de temps qu'il ne faut pour dire : "For fanden! Mais qu'est-ce qui m'arrive?", voilà que je passe par dessus bord à mon tour. Un blond paralysé à la mer, un! Au fait, au début, on a dit qu'on était venu pêcher quoi déjà?
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