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[RP]Pendant ce temps au castel de Lédenon

Mounia
La blonde est assise à son bureau, observant par la fenêtre les grandes landes menant à Nimes. Elle réfléchit pour ne pas s'ennuyer.
Le château est vide ces derniers temps. Yves au couvent, Firmin parti on ne sait où. Reste seulement la gouvernante et Romaric pour lui tenir compagnie. Ses rires d'enfants illuminent quelque peu la tristesse des lieux.

Voilà deux années qu'elle a reçu Lédenon en remerciement de ses services pour le Languedoc. Ses yeux se posent sur la bourse dans laquelle elle a rangé la terre offerte pendant l'allégeance à la nouvelle comtesse. Pauvre terre...Avec si peu de moyens, Mounia ne peut pas faire grand chose pour sa seigneurie. Elle a préféré envoyer ses gens travailler à Nimes.

Elle soupire. Elle ferme son livre de médecine et s'étire longuement sur sa chaise. Elle a besoin de bouger, une balade à cheval sera idéale.


RP ouvert à tous ceux qui le souhaitent!Seule règle: que le personnage est une raison de venir à lédenon ou de passer sur les terreS.

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Mounia
[Un autre jour...]

La blonde a farfouillé dans ce qui avait tenu lieu de salle d'armes il y a quelques temps. Elle avait bien retrouvé un mannequin et un bouclier. Son épée, elle continuait de l'entretenir, par fierté et pour ne pas oublier le chemin parcouru.

Elle passait dorénavant quelques heures chaque jour à s'entrainer. Elle aurait aimé trouvé quelqu'un pour lui apprendre l'arc mais aucune occasion ne s'était présentée. Peut être devrait-elle demander à Serpentis...

Toujours est-il qu'elle dérouillait son corps engourdi en maniant l'épée. Elle était un peu rouillée mais n'avait pas tellement perdu la main. Nul doute qu'en cas de besoin, elle saurait défendre le château.

Souvenir lui avait confié l'organisation d'un tournoi en lice nimoise. Pour l'instant, aucun noble n'y était inscrit. Peut-être qu'elle inscrirait son nom pour voir...

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Mounia
Le tournoi avait tourné court…Peu de volontaires. Il est vrai que la lice est dangereuse…Pourtant, la blonde a pris l'habitude de s'entrainer un peu chaque jour. Son corps engourdi se réveillait chaque jour un peu plus et ses muscles se redessinaient.

Ce jour là, elle rentrait de l'assemblée nobiliaire. Elle détestait ces réunions, occasion de laver son linge sale en public pour beaucoup de nobles languedociens. Elle ne se sentait pas légitime, si petite dans le rang de la noblesse, alors elle se taisait la plupart du temps. Elle ne donnait son avis que quand on lui demandait.
Cela dit, elle avait observé la comtesse avec attention.Elle ne la connaissait pas vraiment mais sa dignité allait bien à son rang.

La blonde posa son épée et se dirigea vers le puit de la cour pour se rafraichir. Voilà des jours et des jours que personne n'était passé à Lédenon.

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Landyves
    "Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin."
    de Sören Kierkegaard

Combien de temps cela faisait-il ?
Depuis combien de temps n’était-il pas revenu ?
C’était une notion abstraite ça, le temps ! Surtout pour un homme qui avait disparu de la circulation depuis belles lurettes.
Et cet homme ne ressemblait guère à celui qu’il était avant. Il était alors un homme fort, joyeux, tête en l’air, jeune, et aussi actif que possible. Il avait une famille, il avait tout pour être heureux. Et il l’était.
Puis cet homme avait dû partir. Il ne savait plus pour où, ni pour quoi. Il ne savait plus grand-chose d’ailleurs. Il en avait même oublié jusqu’à sa propre existence. Tout ce dont sa mémoire voulait bien se souvenir c’était de cette seigneurie, celle de Lédenon, et de sa propriétaire de l’époque, une blonde, si belle blonde … Quel était son nom déjà ? Ce qui était certain c’est que cet homme aimait éperdument cette femme.

Et c’était cette si douce sensation qui l’avait traîné jusqu’ici. Il avait quitté précipitamment l’hôtel-Dieu où il venait tout juste d’être recueilli pour suivre cette lubie. De toute façon il ne connaissait personne dans ce dispensaire et les visages inconnus l’effrayaient. Pour lui cela n’avait donc pas été une mauvaise chose de fuir.
Toutefois, en route, il en avait oublié de se nourrir, lui qui déjà n’était plus grand-chose. Pour ceux qui l’avaient connu, il avait été délesté de près de quatre-vingt-dix livres* soit la moitié de son poids. Sous ses vêtements désormais mités et trop amples ne restait plus qu’une peau pendante, vestige de muscles passés.

Visage émacié, dernières forces épuisées, enfin il apercevait la fin du voyage !
Il lui semblait reconnaître ce village … Quelques maisons, un coin de rue, un visage peut-être … non ! C’était cette entrée qui était importante : très grande entrée. Un château oui, c’était bien cela, il devait y avoir un château une fois passée cette entrée.

Et c’est alors dans la cour de ce château que l’homme tomba à genoux, en pleurs, sans trop savoir pourquoi.
Les pleurs devenaient un long jet qui ne voulait plus cesser. Comme si au fond de lui il ressentait une détresse passée et que son fardeau, à défaut de s’arrêter, s’estompait tout de même un peu.



*40 kilos
Mounia
La gouvernante arrive, rouge et paniquée.

Donà!Donà venez vite!
Un manant dans la cour!


Mounia fronce les sourcils. Un manant?Et alors?Qu'on lui donne à manger, qu'il s'installe près de la cheminée. De la pièce où elle est, elle n'aperçoit pas la cour. Tant pis, la gouvernante semble complètement apeurée, elle va donc aller voir elle-même.

Elle enfile sa cape et ramasse son épée posée près de la cheminée. Plus d'homme dans le château, c'est donc à elle que revient la prérogative de défendre ses terres et son château. Elle descends l'escalier rapidement et traverse la grande salle pour atteindre la cour par les cuisines.

Elle ne le voit pas d'abord. Puis elle aperçoit cet homme replié sur lui-même. Ses épaules se secouent régulièrement. Il pleure?! La blonde fronce à nouveau les sourcils mais se dirige tout de même vers ce pauvre bougre.


Lo bonjorn l'ami!
Vous voilà bien en peine…

Je suis Mounia Land, dame de ces terres.

Entrez chez moi, ma gouvernante va vous nourrir et vous trouvez des vêtements. Vous trouverez ici repos et chaleur.


Par Aristote qu'il est maigre cet homme, tout flottant dans ses vêtements. Mounia sait que la gouvernante est derrière elle. Elle lui fait signe pour obtenir son aide et transporter l'homme à l'intérieur.
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Landyves
C’était à lui que l’on parlait ? Pauvre loque au milieu d’une cour, semblant faire fuir les gens autour.
Pourtant pas de doute, c’était bien à lui que l’on s’adressait. C’était ce qu’il constatait en levant la tête. Une cascade de larmes lui brouillait encore la vue, mais il distinguait tout de même une chevelure d’or qui, à elle seule, lui réchauffait déjà le cœur. Les paroles de la dame faisaient le reste.
Mounia Land … si le nom ne disait rien à notre manant, au moins il savait qu’il était chez cette personne et qu’elle l’accueillait presque comme un roi. Il ne s’était donc pas trompé en suivant ce souvenir ancré au plus profond de son être.

A l’invitation il se levait alors, tout tremblotant, et se laissait bien volontiers aider pour aller jusque dans l’édifice. Ici les habitants paraissaient tellement plus accueillants, plus chaleureux. Même si depuis qu’il s’était réveillé sans n’être plus personne il n’avait pas eu l’occasion de rencontrer tant de gens que cela.

Puis quand il fut bien en vue de la propriétaire des lieux, il fixa sur elle un regard plein de reconnaissance. Et pour agrémenter le tout, il lui adressa un merci en langue des signes que les moines de l’hôtel-Dieu lui avaient sommairement appris.
Mounia
A l'intérieur, le pauvre bougre la fixe et fait un drôle de signe de la main.

La blonde blémit, tremble et s'affale dans le fauteuil le plus proche. Elle ne perd pas vraiment conscience mais le choc est trop violent. Elle le regarde, les yeux embués, les joues rouges sous l'effet de la stupeur.

La gouvernante est partie chercher à manger, elle n'a pas vu…Ou elle n'a rien dit…C'est impossible, il se déclarerait…Ses mains se crispent sur les bras du fauteuil et c'est d'une voix tremblotante qu'elle lance timidement:


Yves?mon amour…Est-ce bien toi?

Par Aristote qu'il est maigre!Et si mal vêtu!Si changé de l'homme auquel elle est mariée…Se pourrait-il vraiment?
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Landyves
La dame paraissait se décomposer. La mine qu’affichait le pauvre hère l’instant d’avant avait apparemment déteint sur elle. Il plissait alors les yeux et observait la propriétaire comme elle le faisait avec lui.
Alors elle se mettait à lui parler, à lui poser une question qu’il comprenait mais à laquelle il ne savait trop quoi répondre. Yves ? Amour ? Lui ? Franchement rien de tout ceci n’avait un sens. D’ailleurs, dans la généralité, rien n’avait de sens pour cet homme. Il hocha tout bêtement les épaules comme un gamin un peu distrait, ne sachant s’il était ce … Yves, ou quelqu’un d’autre.

L’interlocutrice était pourtant tellement choquée. L’homme ressemblait-il réellement à celui qu’elle espérait voir ? Ou alors était-il Yves ? Aucune idée.
De toute façon il n’avait pas suffisamment de vocabulaire pour exprimer son sentiment. Et puis à part une franche solitude et une totale incompréhension, son esprit était confus.

Par contre il y a une chose qu’il n’aimait pas, ça c’était certain, c’était de voir ainsi son hôte être aussi mal. Il s’approcha d’elle et instinctivement vint doucement caresser son visage comme pour enlever une larme qui pourrait couler. Il regarda alors la dame et lui sourit légèrement, au moins autant que ses joues pouvaient le lui permettent.

Il y avait cependant un mot dont il connaissait la signification :
Pardon. C’était assez pénible pour lui de croire qu’il était la cause de la tristesse de la dame. Et il avait ce regard à la fois perdu et innocent d'un nouveau né.
Mounia
La blonde attrape la main et l'embrasse doucement. Son trouble est profond mais elle est sure d'elle. L'homme parait complètement désorientée. Elle connait cette sensation pour l'avoir connu elle-même suite à l'attaque de ses anciens comparses. Seul l'arrivée de son frère des années plus tard avait dissipé ce malaise.

La blonde se lève et se dirige vers la porte.

Solange!Dépêchez-vous!

La gouvernante arrive en trottinant, les bras chargés de victuailles. Mounia lui fait signe de tout donner au visiteur puis elle l'attire dans un coin.

Solange, regardez-le attentivement. Ne voyez-vous rien?

La gouvernante plisse les yeux puis blêmit.

Messire Yves?

La blonde est rassurée. Son esprit et son coeur ne l'ont pas trompé. C'est bien son mari face à elle. Elle pose une main rassurante sur l'épaule de sa gouvernante.

Allez chercher Romaric s'il vous plait.

Mounia l'observe de loin. C'est bien son mari, c'est certain. Mais son esprit l'a oublié. Que faire? Lui raconter sa vie passée, lui laisser le temps?Mounia est impulsive. Elle veut tout lui raconter maintenant, de suite. Lui représenter son fils, ses fils…Lui rappeler l'anoblissement...
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Landyves
Un écarquillement d’yeux trahissait la surprise du bonhomme qui ne s’attendait pas à ce que la dame lui montre tant de gestes de tendresse.
Il était donc sans aucun doute ce Yves.
Mais si elle avait mis du temps à le reconnaitre c’est qu’il avait dû beaucoup changer depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus.
C’était très étrange de se retrouver face à quelqu’un qui le connaissait, mais dont il ne se souvenait pas. A part, toujours, ce léger pincement au cœur qui faisait qu’elle ne lui était pas totalement inconnue.

Une autre femme venait lui apporter de quoi se sustenter alors que la propriétaire des lieux s’éloignait. Ne s’occupant plus vraiment des personnes, il se demandait surtout ce qu’il allait avaler en premier. Il se servit donc et commençait à manger. Sauf qu’au bout de la troisième bouchée il était déjà repu.
Presque dégoûté de voir autant de nourriture devant lui sans pouvoir en profiter, il poussa un peu le plateau de victuailles.

Puis il attendit, comme il savait si bien le faire, à la différence qu’il était au chaud, au sec, avec un bon entourage et d’avantage de couleurs. C’était vide, mais tellement plus vivant, et un peu moins silencieux.
Il resta donc là, béat, observant la pièce comme pour essayer de se remémorer la raison qui l’avait poussé à s’y rendre.
Mounia
Il ne mange pas beaucoup. Elle se rapproche et picore quelques légumes, espérant ainsi l'encourager à manger plus. Elle est assise si près...

Donà voici mestre Romaric comme vous l'avez demandé.


La blonde remercie la gouvernante d'un sourire. Le petit garçon marche depuis quelques mois. Il a la blondeur de sa mère, les boucles en plus, et les traits de son père.

Mon chéri approche.

Elle accueille le petit qui se précipite sur ses genoux. Elle l'embrasse affectueusement dans sa blonde chevelure.

Le silence est toujours dans la pièce pourtant. Elle ne se décide pas à parler, tout raconter. Le choc serait surement trop dur.


Je vous présente mon fils, Romaric. Mon chéri, le monsieur va rester un peu avec nous d'accord? Il s'appelle Yves.

La décision est prise. Le recueiller, le choyer et attendre...

Si vous êtes d'accord bien sur?!Je peux vous faire préparer un appartement. Vous reprendrez des forces et trouverez la paix.

Je vous connais et j'en sais beaucoup sur vous...Mais je préfère attendre que vous soyez prêt.


La vie au château, les festivités prochaines, son fils l'aideront forcément à se retrouver.

Si vous le souhaitez, demain, une course de chevaux aura lieu au château. Cela vous plairait peut être d'y assister...
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Landyves
Elle revenait vers lui et grignotait. Elle était bien sympathique cette dame à lui tenir compagnie alors que pour lui l’appétit n’était décidément pas au rendez-vous. Peut-être une autre fois, mais pas celle-ci. Son estomac était très clair à ce sujet, une bouchée de plus, et ce serait le drame.

La torture fut de courte durée de toute manière, ce qui arrangeait bien l’homme qui oubliait son état lamentable en découvrant le fils de la propriétaire. Il était beau, un air quelque peu espiègle, et les cheveux aussi blonds que ceux de sa mère. Pourtant si ce n’était cette ressemblance, il y avait d’autres traits qui lui rappelaient une autre personne … Etrange.
Depuis son retour à la vie humaine l’homme n’avait encore jamais croisé d’enfant aussi petit. C’était une première et malgré tout il ne montrait frayeur, aucune réticence. Comme si c’était une évidence. Tout comme ce qu’il ressentait pour la mère de ce petit. A croire que tout ce qui se passait en cet instant était écrit. La rencontre soudaine avec le garçon fit échapper un sourire sincère et presque trop grand pour un visage aussi maigre.

Totalement subjugué par la beauté du bambin, les mots de dame Mounia mirent un certain temps avant de cogner son cerveau et le réveiller ; Enfin le réveiller, juste le temps de comprendre ce qu’elle était en train de lui dire. En connaître beaucoup sur lui au point qu’elle ne veuille pas l’écraser sous les révélations ?
Ce qu’il fallait surtout qu’il comprenne, ce qui ne tarda plus d’arriver, c’était que cette charmante personne lui offrait un toit, le couvert et un soutient moral le temps qu’il se refasse une santé.
Lui qui n’avait pas suffisamment de vocabulaire pour lui prouver sa gratitude employa des gestes simples comme sourire et serrer la main de dame Mounia entre les siennes.

Il était même invité à une course de chevaux. Il aimait ces animaux, se sentait bien en leur présence, mais n’avait pas vu de courses jusque là.

De si bonnes choses devaient le détendre car il se mit à piocher inconsciemment dans le plat pour y prendre de quoi déguster encore quelques bouchées d’une pitance qui était trop bonne pour être gâchée mais ne serait, de toute évidence, pas terminée par l’étranger qui s’arrêta avant que les frais ne soient trop élevés.
Samuel.land

Les murmures vagabondant dans le castel grossissaient la rumeur selon laquelle Yves était revenu. La chambrière le tenait du palefrenier qui le tenait du cuisinier qui le tenait de …
La rumeur était donc bien là, mais résultait-elle de faits ? Pour Samuel, il n’y avait jamais de fumée sans feu et il n’allait donc pas laisser passer cette occasion de vérifier la véracité des dires.
Il alla même jusqu’à retrouver la source de tout ces chuchotements. Ils avaient été alimentés par la gouvernante avec laquelle il se retrouva nez à nez. Elle lui confirma que l’homme se trouvait bien ici et qu’il était en compagnie de Mounia et de Romaric.

Et à lui, on ne lui avait pas dit d’y aller ?

Après avoir appris où ils se trouvaient, il courut à toute vitesse jusqu’à se trouver devant la porte. Le cœur battant la chamade il lui fallut prendre le temps de se faire à l’idée. Son père était revenu, son tendre papa était dans l’autre pièce, juste derrière cette porte.
Samuel n’osait pas entrer. Il prit encore un peu le temps de la réflexion.

Les joues rosies par sa course effrénée, il se décida enfin.


- Pèèèèè …

Passant ce seuil qui le séparait encore de ses parents adoptifs, il reconnut aisément Mounia et Romaric puisqu’il les côtoyait tous les jours, mais cet homme ? Il était si maigre et si tristement vêtu. Si ce n’était peut-être son regard, rien chez lui n’était reconnaissable.
Inquiet, il ne put s’empêcher de jeter sur Mounia un regard interrogateur. Etait-ce vraiment son père qui se trouvait là, après tout ce temps passé loin de chez eux ?
Mounia
Et voilà Samuel qui déboule en courant dans la pièce. Mounia aurait préféré lui éviter ça mais c'était trop tard.

Doucement, elle s'approche de lui. Elle s'abaisse à son niveau, une main sur l'épaule, l'autre sous le menton. Les yeux dans les yeux. Il est suffisamment grand pour comprendre.


Mon chéri. Ecoute moi bien attentivement.
C'est bien ton papa qui est là…Il lui est arrivé quelque chose et il a beaucoup changé. Il ne se rappelle plus de rien…


Un court silence. Pauvre gosse.

Tu comprends?

Il va nous falloir être patient et attentionné. Un jour, tout lui reviendra.

Tu peux aller l'embrasser si tu le souhaites. Dans tous les cas, je souhaite que tu le salue et que tu te comportes bien. C'est important mon chéri...


Son amnésie à elle était bien plus simple. Personne n'était impliquée et elle avait eu du temps pour se reconstruire doucement…

Elle se relève, embrasse l'enfant et d'un regard l'encourage à saluer ce père si changé.

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Samuel.land

Il n’aimait pas que Mounia prenne un air aussi solennel. Souvent elle était ainsi lorsqu’elle devait le houspiller ou annoncer quelque chose d’importance, quelque chose de grave. Et la révélation était aussi inattendue qu’extrême pour ce tout jeune adolescent qui ne savait pas encore grand-chose de la vie mais qui pour une fois devait bien passer outre son innocence pour être suffisamment mature face à cette toute nouvelle situation.

- Oui, je comprends.

Alors malgré sa mine particulièrement déconfite, et à travers les paroles prononcées par sa mère d’adoption, il était certain de ce qu’il avait à faire. Pour une fois, il serait l’homme de la famille.

Et son regard resta un moment plongé dans celui de Mounia avant qu’il ne divague du côté de son père. Le pauvre, qu’avait-il bien pu vivre pour être sans un état si lamentable, ne se souvenant de rien. C’était presque irréaliste.
Une année sans le voir, sans avoir de nouvelles de lui avait déjà été une épreuve pénible, alors le garçon ne préférait pas imaginer ce que serait la vie au château en voyant Yves chaque jour et être impuissant devant le malheur qui l’accablait.

Mais Samuel s’inquiétait plus pour la blonde que pour lui-même car s’il connaissait le courage de cette femme, il ne doutait pas qu’elle fut toute aussi fragile.


- Tout se passera bien.

Il la serra fort contre lui lorsqu’elle se releva puis entrepris un quart de tour en direction du revenant pour aller enfin le saluer.
Faisant mine de rien, il lui adressa un large sourire jovial.


- N’ayez crainte, nous nous connaissons. Je m’appelle Samuel et je suis le fils adoptif de Donà Mounia. Puis-je vous embrasser ?

Il n’attendait aucune réponse réelle et comme il était à hauteur du front de son père y déposa un baiser plein d’une tendresse qu’il avait dû refouler le temps que l’homme était absent.
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