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[Un retour pour le moins inattendu]

Tommen_
Les regards le suivaient, des regards pesants, glacés, hostiles et haineux. Les femmes grimaçaient de dégout à l'idée que l'une d'entre elles avait pu mettre au monde un être aussi repoussant. Comme un erreur de la nature, il n'avait eu de cesse de susciter la crainte. D'ailleurs, sa famille s'était toujours employée à le cacher au monde entier.
Bien que repoussant, le gnome recevait l'amour de sa mère. Certes à bien moins des égards que le reste de la famille, mais tout de même suffisamment pour consoler le bambin lorsque le monde s'employait à le repousser comme un mouchoir salit.

Son père, quant à lui, n'avait eu de cesse de le mépriser. Il le tenait responsable de tous les maux de la terre et un temps, son fils l'avait cru. Mais il avait grandit, façon de parler, et son esprit était plus vif, plus alerte. Dans l'ombre d'un frère parfait chevalier, lui travaillait son sens de la répartie.
Pour autant, malgré toutes les années qui avaient fait son existence, Tommen ne s'était pas encore habitué à cette haine qu'on lui vouait.


Lutin !!!! Mort au lutin !!
Criait quelqu'un dans un coin.
Qu'il est laid ce monsieur maman, il me fait peur ! Se confia une gamine à la femme qu'elle tenait par la main.
Espèce de bouffon, ta place est dans un cirque ! Où sur un buché !!! Hurlait à plein poumon une femme toute de soieries et de pierres vêtue.

Une tomate rassie manqua d'un centimètre la face du nain. Un centimètre qui permis à Tommen de ne pas paraitre plus ridicule qu'il ne l'était déjà. Ces sobriquets si cocasses, il les connaissait par coeur. Bien qu'il ne pria plus Aristote pour savoir ce qu'il avait fait de mal pour être ainsi puni, le nain n'en souffrait pas moins.

Il était en ville depuis seulement quelques jours, que déjà il s'était attiré les foudres de la moitié de ses habitants sans même prononcer un mot. Fort de la hauteur que lui faisait prendre son étalon pur sang, Tommen éperonna les flancs de son destrier afin de fuir. Que lui était-il passé par l'esprit pour mettre les pieds ici ?

Bien des années avant cet épisode fâcheux, lorsqu'il avait été en age de partir de ce qui lui tenait pour foyer, le nain ne se fit pas prier, pour le plus grand bonheur du patriarche. Bien qu'il en eu rêvé souvent, ce dernier ne pouvait le renier. Il était un fils légitime et feu son épouse lui en aurait voulu jusque dans l'au-delà s'il avait ainsi agit. Pour autant, jamais il ne lui avait porté la moindre affection, pas un seul geste de tendresse ou d'amour. Cela facilita le choix de Tommen qui quitta l'Italie en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire. Du pays, il en avait vu, des contrées, il en avait traversées. Et puis, il avait eu vent que son ainé avait, un jour de beau temps, quitté à son tour le foyer de messire leur père. Voila pourquoi ses pieds baux l'avaient menés icelieu.

Le soleil brillait haut dans le ciel et la soif se faisait ressentir. Il jeta son dévolu sur la taverne la plus mal famée qu'il avait dégoté et posa pied à terre. L'atmosphère qui régnait à l'intérieur était froide. A sa droite, deux hommes rognés jouaient aux cartes et s'accusaient l'un l'autre de tricheries. Face à lui, un autre était occupé à malaxer le sein de la catin sur ses genoux en échange de quelques piécettes. L'endroit lui sembla parfait. Au milieu de ces inconnus, il ne dénotait pas.
Le monstre commanda une choppe de la meilleure bière et prit place au comptoir, se demandant comment il lui serait possible de retrouver son frère. Il n'était même pas certain qu'il avait établi domicile dans ce duché. Il s'était fié aux "on dit", sans autres certitudes que les racontars. La seule façon d'en être certain était de prendre la plume et de lui écrire. Son corbeau saurait assurément le retrouver.




Cher frère,

Voila bien des années que nos routes se sont séparées et je ne doute pas de ta surprise en lisant ces quelques mots.
Si cela peut te rassurer, je suis encore en un seul morceau. Ma tête est toujours à sa place et mes membres également. Bien sur, d'aucuns ont tentés de me les soustraire, mais il semblerait que ma petite taille se révèle souvent un atout afin que je puisse leur échapper.

Mais ce n'est pas pour te parler de futilité telles que celles-ci que je prends la plume. Vois-tu, je me suis mis dans de sales draps. Un peu, non, fort éméché, je me suis entiché de la fille d'un joaillier. Qui aurait pu dire que ceux-là étaient si peu conciliant lorsqu'il s'agit de leur gamine. Bref... La fleur de cette petite garce me vaut aujourd'hui une condamnation à jouter. Tant bien que mal, j'ai pu demander à me faire représenter. Et c'est en ta personne que j'ai jeté mon choix. Tu es fort et vaillant et je ne doute pas de tes capacités à gagner cet affrontement.

Si cela peut jouer en ma cause, je suis arrivé en France pour te retrouver mon frère. Je sais que je ne suis pas l'être dont tu es le plus fière, mais je n'en reste pas moins ton frère et toi le mien.

Je suis actuellement à Murat. Viens m'aider, sinon, il en est fini de moi.

Ton frère...

Tommen.



En se relisant, le court sur patte n'était pas certain que Dimaro répondrait présent à cet appel. Peut être même y verrait-il le moyen de se débarrasser de lui et de faire la joie de leur père. Tommen préféra ne plus y penser et fit partir prestement le corbac. Néanmoins, afin de s'assurer que quelqu'un le sorte de ce pétrin, il reprit un vélin vierge et trempa sa plume dans l'encre une nouvelle fois. En écrivant les premiers mots, la plume crissa au contact de la feuille jaunit.




Ma douce et tendre petite soeur,

J'espère que la brunette que tu es se porte au mieux, parce que ce n'est malheureusement pas mon cas.
Pour une raison que je t'épargnerais, je me suis mis dans des histoires plus grandes que moi et j'ai besoin d'aide. Tu te doute bien que je n'aurais pas pris le risque de t'importuner si la gravité de la situation ne me l'imposait pas. Mais voila qui est un fait, je suis en danger.
Pourrais tu dépêcher quelqu'un pour venir me retrouver à Murat pour me représenter dans un combat singulier? J'ai sollicité Dimaro, mais je ne suis pas certain que l'amour qu'il me porte lui suffise pour venir à ma rescousse.

Je te remercie de tout mon coeur.

Tommen


Il envoya le second volatile et sirota sa bière en chantonnant pour lui même:

Au-delà des montagnes embrumées, non loin des sombres, caverne du passé. Les pins rugissaient,vers le ciel haut et fière. Les vents gémissaient dans la nuit d'hiver. Rouge le feu, sur mille lieux. Flamber les arbres torche de lumière*.


*chanson tirée du film "le hobbit"
Acaciane


    Tommen, mon doux frère,

    As-tu déjà pensé à me donner de tes nouvelles en dehors d’un appel au secours ? Tu sais, cela me ferait tout autant plaisir voir me ravirait le cœur si à l’avenir tu y pensais car bien que je t’adore, Dimaro et toi vous me prenez encore pour une enfant à qui l’on cache bien des choses. J’ai l’impression de ne pas compter et franchement, cela me déchire le cœur…


    Ciana avait été réveillée au petit matin par le croassement reconnaissable du corbeau de son frère. La bestiole avait su la retrouver là où elle avait posé ses valises quelques jours dans son périple et ce fut avec émerveillement et fébrilement que la jeune fille avait pris connaissance des mots de son frère. Sauf que la brune qui s’était attendu à quelques échanges fraternels agréables en était resté sur le séant de voir que Tommen se rappelait à elle juste parce qu’il était en « mauvaise posture » comme il le lui racontait. De rage et de frustration, Ciana avait rejeté ses couvertures puis avait bondi du lit pour venir poser ce courrier sur la petite table de sa chambre avant de se vêtir et de disparaitre toute la journée. Puisque Tommen l’ignorait la plupart du temps, elle prendrait le temps de lui faire sa réponse. Et ce ne fut que tardivement, le soir-même que Ciana prit la peine de coucher les quelques mots qui lui venaient à l’esprit. Et après s’être relue et apaisée quelque peu, la plume reprit sa course sur le vélin.



    Bien, puisque mes griefs à ton encontre sont posés, et puisque je pense que de toute manière cela ne changera pas fondamentalement les choses entre nous puisque cinquième roue du carrosse je suis, cinquième roue je resterais je vais essayer de répondre favorablement à ta demande. Tu sais que malgré les tourments qui furent les nôtres je te porte une affection sincère et particulière et je ne saurais laisser mon frère dans le besoin même si, bien évidemment, je me demande comment tu fais pour te fourrer toujours dans de tel guêpier. Crois-tu que d’écourter ta vie puisse toucher notre père ou bien fais-tu cela pour véritablement te trouver une excuse pour mourir ?


    Acaciane se mordit la lèvre inférieure. Elle avait une furieuse envie de lui balancer une baffe au visage pour le faire réagir la demi portion parce qu’il était peut-être plus âgé qu’elle, il n’en restait pas moins un trublion qui brûlait la chandelle par les deux bouts. Et malgré tout ce que l’on pouvait imaginer concernant Tommen et Ciana, cette dernière n’était pas prête à le voir disparaitre de sa vie. Oh bien évidemment, leur relation restait des plus compliquée car l’influence paternelle avait bercée la vie de la dernière di Campiglio et l’autorité avait décidé de faire de Tommen le souffre-douleur de la famille. Alors pour faire bonne figure, elle se comportait tantôt avec une insensibilité flagrante, tantôt une cruauté funeste. Mais derrière cette façade qu’elle avait édifiée se cachait une sincère affection pour celui qui voulait bien l’écoutait lorsqu’elle venait se confier à lui, cherchant un peu de réconfort face à la vie qui se profilait devant elle. Et c’était cette affection qui lui faisait répondre à son frère malgré les bisbilles qu’elle pouvait lui chercher.



    Ce pli te sera porté en mains propres. L’homme se nomme Francesco. Il est sensé me défendre en cas de danger mais je ne me leurre point, il est surtout là pour éviter qu’un homme ne mette ne serait-ce qu’un doigt sur moi donc fais-en bon usage. Ma seule condition : qu’il me revienne... en un seul morceau de préférence. Ceci afin d’éviter à avoir des explications à donner en haut lieu. Tu imagines que cela ferait grand bruit si Francesco se faisait aligner comme le premier venu… Ceci dit, si tu peux le garder un peu près de toi je t’en serais grès. Il est pire que mère et franchement, comment veux-tu que je puisse faire connaissance avec quiconque s’il me suit comme une ombre ?

    Bien maintenant que les choses sont entendues, penses-tu qu’il serait abusé de te demander de me rejoindre quand tu auras réglé tes petites… affaires ? J’aimerais que l’on prenne le temps de se voir… cela fait si longtemps…

    Réfléchis-y Tommen, tu sais que tu me manques.

    Avec toute mon affection
    Ciana


    L’italienne prit la peine d’aller exposer la situation à son garde et tout en lui faisant promettre de ne rien dire à quiconque et surtout pas à ceux de la maison di Campiglio, elle l’envoya avec une bourse confortablement garnie pour couvrir les frais du voyage et des dépenses éventuelles de son nain de frère. Elle n’était plus une enfant et savait bien que Tommen ne vivait pas d’eau fraiche et d’air pur. Et ce soir-là, dans sa chambre, Ciana pensa que finalement les choses se mettaient en place petit à petit dans sa vie.

_________________
Tommen_
Il évitait les bordels, les rues et toutes les activités qui lui nécessitaient de quitter sa chambre, peu spacieuse, mais d'un confort digne d'un sang bleu. Ses journées, il les passait face à sa fenêtre, à observer les passants se disputer le bout de gras d'une truite fraichement pêchée, les enfants jouer à chat et faire des rondes tout en chantant. Il ne perdait pas une miette du galbe des plus jolie femme de la cité non plus. Mais les jours étaient malgré tout d'une longévité assommante.
Tommen se demandait si ses lettres avaient trouvés leur destinataire. Et quand bien même, son sang daignerait-il lui répondre ? Il n'avait jamais entretenu des rapports très cordiaux avec son aîné. Sa cadette quant à elle, lui vouait tantôt une affection sans nul pareil, tant le haïssait au point de se railler de lui en public.
Sa soeur, sa tendre petite soeur... C'est qu'il tenait à elle le gnome, bien plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. Elle avait grandit vite, bien trop vite. De petite princesse rieuse, caline et farceuse, elle était devenue une femme coquette, souriante et tellement intelligente. En y pensant, souvent, Tommen souriait. Il ne pouvait cesser de l'aimer comme le joyaux de sa vie. Après tout, bien qu'elle le méprise en société, c'est vers le rasibus qu'Acaciane venait se confier lorsqu'elle était préoccupée.

En contre bas, une jeune fille à la chevelure brune flottant dans le vent, leva la tête en sa direction. Une fraction de seconde, le petit homme cru reconnaitre sa Caciane. Une seconde seulement. Soupirant, il ferma le rideau opaque et rejoignit sa couche.
La journée ne faisait que commencer et pourtant la chaleur était étouffante. Allongé, les yeux fixés sur le plafond, il pria les dieux pour qu'il n'ait pas le malheur de devoir se battre lui même, dans quel cas sa tête quitterait bien vite ses épaules. Sur ces pensées, le nain s'assoupit.
Ce n'est que quelques heures plus tard, en milieu d'après midi, qu'il fut réveillé. Un tambourinement sur sa porte le fit sursauter. D'abord hésitant, sa patiente arriva rapidement à sa fin et il ouvrit le grand panneau en chêne massif. Face à lui, un homme qu'il n'avait jamais vu. Etait-ce un homme de main ? Le juge avait-il finalement décider de l'exécuter plus tôt que prévu ? Blème, le nain tenta de garder un semblant de dignité.


J'ai le droit de me faire représenter ! Le juge m'en à accordé l'opportunité ! Allez dire au père de la fille qu'il va devoir patienter encore un peu avant de voir la vie me quitter !

Pour seule réponse, l'homme tout en muscle lui tendit un parchemin. Le vélin en main, il ne mit pas longtemps à reconnaitre les courbes appliquées de sa petite chipie de soeur. La lecture se fit rapide et malgré deux ou trois grimaces suite aux reproches couchés sur le parchemin, un sourire fin se fixa sur les lèvres du gnome. Si Dimaro ne semblait pas se préoccuper de la vie de son frère, au moins Acaciane en avait elle quelque chose à faire. Tout sourire, le brun retourna le papier et y rédigea sa réponse.



Caciane,

Merci pour ces mots, bien que tranchants, qui me sont allés droit au coeur. Si j'ai pu un jour te décevoir, saches que toi, tu n'as jamais trahit ma confiance. Et une fois de plus, tu me prouves que tu me portes bien plus d'affection que quelconque autre membre de notre famille.
Si père était encore de ce monde, il pesterait de te voir ainsi agir, surement Dimaro en fait-il de même, lui qui n'a pas prit la peine de me répondre. Mais moi, dieu que je te suis reconnaissant !

Je te remercie tellement pour cet homme que tu m'a envoyé et je tâcherai, pour une fois, d'être à la hauteur de tes espérances en te le ramenant entier. Et si ce n'est pas le cas, tu seras vengées ne t'en fait pas, puisque je serai pendu haut et cours. Hé oui, c'est une tête d'homme que coute le pucelage d'une femme aujourd'hui.

Si je m'en sors et j'espère de toute mon âme que se sera le cas, je passerai te voir. J'ai tellement envie de revoir tes yeux si pétillant et ton sourire malicieux.

Néanmoins, si je meurs, je t'en supplie pardonnes moi. Pardonnes moi de t'avoir délaissé, pardonnes moi de toujours te considérer comme l'enfant que tu n'es plus et surtout, pardonnes moi d'avoir été un bien piètre frère pour toi. Je t'aime tendrement ma Caciane.

Avec toute mon affection.
Ton frère, Tommen.


Il se dirigea en direction de la volière et se saisit de son meilleur oiseau. Il attacha solidement le mot à sa patte et le laissa s'envoler. D'ici quelques heures, sa soeur lirait ce qui furent peut-être ses derniers mots.
Dimaro
Ambrières - le 29 mai 1462

Dimaro avait pour habitude le jeudi dès le levé de ne rien faire. Outre le samedi et le jour du seigneur, il avait décider que ce fusse la journée du Très-Blond. C'était sa journée. Sans politique, sans entrainement de joutes ou de soule, sans femme à amadouer ni rivaux à mater et vis versa. Seul au bord de son jardin ou à la clairière de la forêt, il s'amusait, parfois accompagné de ses enfants, à refaire le monde allongé dans l'herbe. de son vaste domaine.

C'est donc d'un naturel naturellement absent qu'il esquiva un labeur venant à lui à coup de moustache.


Maitre, un message qui semble important viens d'arr...

Chuute !

Mais ...

Chute j'ai dis ! Crois-tu qu'on attends sous un arbre pour que le fruit nous tombe sur la tête hein ?

Heu ... Et bien ...

Non voyons! Quelle serait son autre utilité sinon celle de ne rien faire à l'ombre d'un pommier !

Oui, mais la lettre elle ...

Elle attendra demain ! Pose la sur mon bureau.

Bien Monseigneur.


Simon, le valet filiforme un peu décontenancé, s'exécuta sans dire plus. Mais il en était certain, le sceau apposé sur cette cire était celui des Campiglio.


Ambrières - le 11 juin 1462

SIIMOOON !

Encore ... Oui Maitre ?

C'est quoi cette lettre ?

Je ne sais guère il faudrait que je l'examine ...

Tututut ... Tu vois bien qu'il s'agit du sceau des Campiglio ! Que t'ai-je dis la dernière fois?

Simon va au lion ?

Ostia ... Les lettres familiales sont prioritaires ! Tu sais ce que veut dire cet adjectif au moins ?!

Oui bien sur. Mais c'était un jeudi et vous...

Suffit ! Pas d'excuse futile. Madre mia ... Si tu n'avais pas d'enfants à nourrir je t'aurais déjà viré !

Mais je n'ai pas d'enfant Monseigneur et ...

Suffit de me contredire voyons ! Va préparer mon faucon !


Et le filiforme partie en ronchonnant dans sa barbe que jamais on ne le virerai tant que le Vicomte serait blond ...

Tandis que celui-ci décacheta le papier pour découvrir avec stupeur l'émetteur. Il était partager entre plusieurs sentiments. La joie de savoir un proche bien en vie, la contrariété pour les événement annoncé, la nostalgie de l'enfance à jouer au lancé de nain dans le lac, la curiosité de savoir si la voluptueuse déflorée en question valait la peine d'une vie ...

Plein de questions lui traversèrent la tête par l'excitation d'un voyage épique qu'on lui proposait. Mais pour l'heure, père de trois monstres et d'une famille entière, la raison devait l'emporté sur l'aventure. Il pris donc la plume pour coucher ces quelques mots sur son papier de lin.





Tommy,

Malgré les nouvelles peu glorifiantes, je me réjouis de te savoir en vie, pour le moment...
Ce serait tout de même triste de raccourcir d'une tête un homme qui n'en fait que trois, tu me l'accordera.

J'ai toujours dis à mère qu'un jour tu seras grand. Même si ce jour n'ai toujours pas arrivé je garde espoir. D'ailleurs je songeais à toi il y a quelque temps après une mésaventure Bretonne. Si tu ne sors pas diminuer de cette histoire, sache que j'ai beaucoup à te dire maintenant que tu es homme, où du moins par l'expérience des choses.

Mais pour l'heure, je suis assez circonspect quand à ton problème. Mayenne étant à plus d'une dizaine de jours, je crains que mon arriver dans les temps soit courte d'une tête. J'espère au moins que le jeu en valait ta chandelle.

D'ailleurs, j'y songe, ce joaillier a t-il une bonne dote à fournir si il advenait qu'un mariage arranger fusse possible ?
Je cherche toutes les possibilités pouvant te sauver et faire honneur à notre famille tu le comprendras je n'en doute guère.

Même si mon galop semble réduit à des routes moins certaines que d'antan, j'ai en ce royaume un bras assez long pour t'aider. Je ne peux laisser la famille en péril sans rien faire, l'éducation de nos parents nous a enseigné au moins cette priorité.

Et comme tu dois le savoir, toutes choses à un prix. Alors tente de rester en vie le temps que nos routes se recroisent.

Blondissimement,

Dimaro


Il scella la lettre et la fit partir prestement, comptant sur son meilleur volatile pour ne pas perdre trop de temps à la transmettre.
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Acaciane
    - NONNNNN NONNNNNN NONNNNNN

    A peine était-elle entrée dans sa chambre que Ciana avait eu la surprise de trouver la lettre de son frère. Et si d’abord, enthousiaste, elle avait presque applaudit des deux mains en se jetant sur son lit comme la petite fille qu’elle aimait être en compagnie de Tommen, elle s’était vite redressée, raidie et mise à hurler en se passant une main à travers sa longue chevelure défaite.

    - Oh non Tommen, ne crois pas que tu va l’emporter cette fois-ci… j’te jure que je vais t’étrangler moi-même si tu m’fais ça…

    Et se précipitant à la petite table qui fait office de bureau, elle chercha un vélin neuf, sa plume, son encrier et elle se mit à griffonner rapidement afin de faire savoir au plus vite à son frère ce qu’elle pensait de lui. S’il comptait disparaitre sans la revoir, il allait comprendre qui était au fond d’elle-même Angelina Camilla Graciana di Campiglio. Peut être la plus jeune des enfants de la famille mais certainement pas la plus douce et agréable petite chose quand elle s’y mettait. Furieuse elle était et son écriture s’en ressentit. Tant pis c’était pour la bonne cause. Après tout il l’avait cherché ce monstre d’égoïsme qui ne pensait qu’à brûler la chandelle par les deux bouts !




    Tommen,

    Je te préviens de suite que si tu ne veux pas encourir mon courroux, tu te débrouilles comme tu veux mais tu restes en vie ! Je t’interdis de mourir. Tu m’entends ? Depuis quand d’ailleurs tu n’en fais qu’à ta tête et tu ne tiens pas compte des mes suppliques ?

    D’abord je ne t’ai pas demandé d’aller me chercher la lune mais juste de rester en vie et de revenir vers moi.
    Crois-tu que cela soit si terrible que ça que tu oses me faire savoir qu’éventuellement, si tu meurs, tu désires que je ne t’en veuille point ?
    Alors là… alors là tu peux toujours rêver. Bien sûr que je t’en voudrais figure-toi. Je t’en voudrais à un point que tu n’imagines même pas ! Et je viendrais creuser ta tombe afin de sortir ton cadavre et te secouer jusqu’à ce que tu reviennes à la vie. Oui petit messire à l’âme si égoïste qu’il ne pense qu’à lui. Et Francesco, tu crois que je te l’ai envoyé pour faire quoi, de la figuration peut être ?

    Tu n’as plus le choix mon cher frère, tu es obligé de revenir jusqu’à moi, que tu le veuilles ou non. Ceci est mon dernier mot et je ne te laisse aucune autre alternative. A toi de faire en sorte que tout se passe au mieux. Au pire, enfuis-toi. Nous te cacherons sur le domaine de Dimaro et s’il ne le veut pas et bien, nous nous enfuirons tous les deux. Tu imagines Tommen, toi et moi, par monts et par vaux ?

    Je t’en prie mon frère adoré, n’ignore pas mon chagrin et fais ce que tu dois faire pour me revenir.

    Ta petite sœur qui pense chaque jour à toi.
    Ciana


    Elle ne put s’empêcher d’essuyer quelques larmes qui s’étaient échappées de ses mirettes tant elle avait mal de savoir cette épée suspendue au-dessus de sa tête. Elle en profita pour faire un second courrier, pour son homme à tout faire, homme de mains, âme damnée et lui adjoindre de prendre toutes les dispositions afin de sortir Tommen de ce bourbier dans lequel il s’était mis, quitte à l’enlever s’il lui-même n’était pas capable de faire le travail nécessaire. Et d’un pas décidé, il ne lui restait plus qu’à aller supplier leur frère ainé de venir en aide à Tommen.

    Sinon il lui restait l’option fratricide qui pouvait peut être l’aider… à voir en dernier recours si cela pouvait servir à quelque chose…

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