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[RP]Dans ce monde de gentil ... Je ne suis pas la pire

Finlams
Premier supplice**
*Déplumons l'ange*


La route de terre battue sinueuse creusée entre les arbres comme un serpent trancherait les hautes herbes ... Le feuillage et les buissons cachent les quelques animaux , bannis, et voleurs de grands chemin qui arpentent les royaumes et détroussent les paysans ... Parfois sans violence ... Ces êtres étant bannis et rejeté et ne réclame qu'une petite partie pour survivre ... Parfois des êtres vivants cette vie fièrement ... Aimant la violence et la liberté qu'elle procure ... C'est ainsi qu'on retrouve le vieux lansquenet Edvald caché dans les herbes hautes ... Le fléau a la ceinture et la maille crasseuse et rouillée par endroit ... La barbe et les cheveux pouilleux tressé entourant un visage patibulaire et morose ... Jurant d'une voix rauque et étouffée et observant ses deux lanciers sur une palissade rudimentaire construite a cet effet ... Les deux portent un uniforme lupéen modifié pour la troupe ... Dentelles aux manche , pantalon bouffant sans réelle armure pour faciliter les mouvements et pourtant décoré ... Tenue ridicule mais les visages qui les portent ressemblent plus a des pillards et sauvages ... Heidegard ... Crane rasé entouré d'un bandana recouvert de bijoux et dorure volée a des nobles et victimes de ses vols précédant ... Imberbe mais un visage colérique et mauvais ... Herwart ... Un visage de fouine et un regard vicieux ... Petit et semble chétif par rapport a l'homme a coté ... Mais si tout les soldat étaient fort ... La fourberie du chétif égalisait son faciès de vermine ... Et un autre dans les fourrées .. Un autre lancier ayant travaillé avec Edvald fut un temps Dierk Une barbe mal entretenue mais moins touffue que son lieutenant ... Une partie du visage couvert de blessure empêchant la repousse des cheveux ... Un regard doué d'une sournoiserie sans nom ... Une immense épée de deux mètres posé au sol ... épée servant a abattre les chevaux lors de bataille ... Mais pouvant aisément trancher un homme en deux ... Juste en laissant la gravité faire*

Les hommes attendaient une victime ... Qui arrive devant eux ... Herwart et Heidegard s'observent l'un l'autre en regardant la pauvre victime ... Ricanant grassement ... Avant de dire d'une même voix

20 écus l'droit d'passage ... S'pour l'entretient d'route ...

Et des rires gras des deux hommes sur la route tandis que les deux autres observaient ... L'un en tordant ses lèvres ... L'autre en essuyant sa lame d'un air pervers ... Et de geste tendancieux ...

** La JD réclamait des partie mais comme je suis un rebelle j'ai fais que s'que j'voulais
*Zweilhander des lansquenet suisse

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Umbra
[Celui qui, de son vivant, est bon sur la Terre
Deviendra, après la mort, un ange.]*


En cette journée fort banale en apparence, l’Ombre s’était extirpée de la foule et de leurs jugements hâtifs. Leurs incriminations plus farfelues les unes que les autres n’avaient de cesse pour sa gueule cassée. Umbra souffrait simplement d’un délit de faciès tout comme sa cadette difforme. Injuriée de moult noms qu’elle aurait pu écrire une encyclopédie sur ceux-ci, elle avait judicieusement choisi de ne pas en tenir compte. Echappant aux interrogations "Que fais-tu là ?", "Es-tu seule dans le coin ?", "Qu’est ce que tu mijotes ici ?", la Noiraude était partie vadrouiller sans la moindre idée derrière la tête si ce n’était la vider.

Son allure peu rassurante lui valait la méfiance de chacun et parfois, en plus de l’amuser, cela la rassurait. Ombeline n’était pas si méchante que l’on y pensait ou du moins, sa violence était toujours justifiée plus ou moins valablement. Dénudée de ses armes, la Bâtarde avait jallonné un petit sentier, recueil de poèmes au poing, à la recherche d’un endroit paisible où se ressourcer. Rien d’extraordinaire pour la jeune mercenaire qui n’aspirait qu’à la solitude et à la paix de son âme. Cependant quand ce n’était pas elle qui endossait le rôle de la vilaine, c’était les autres...


20 écus l'droit d'passage ... S'pour l'entretient d'route ...

Le visage impassible sous les rires grossiers des deux importuns. Le sombre regard fut tout de même attiré par un point luminescent dans les buissons. Sans s’attarder sur ce dernier, la Corneille comprit vite qu’ils n’étaient pas seuls et qu’au moins un semblait armé. Les lippes plates tiquèrent tandis qu’elle évalue la situation. Rares étaient les fois où le décor s’inversait et aujourd’hui, c’était une première pour qu’elle ne soit pas équipée. La jugeote se fit rapidement, assez pour que le silence ne s’éternisa pas. La Sombre connaissait ce type d’embuscade et fendit sa bouche d’un rictus mauvais. A peine joueuse, elle décida de relever le défi et de jouer la gentille.

20 écus ? Voyant ma tenue, à votre place, j’aurai demandé plus mais soit...

La carcasse s’allongea dans un haussement d’épaule alors que les bras se décroisèrent en un geste anodin. Dans ce mouvement, l’Ombre dévoilait son triste linceul. Soit un ample chemisier en lin récemment troqué contre sa brigandine suite aux fortes chaleurs ainsi de bas de même facture surmontés de braies en cuir souple. De solide dans cette toilette estivale ne restait que ses bottes déjà bien usés par ces frasques. Un court instant, elle laissa le loisir aux deux maraudeurs de la détailler de leurs oeillades perverses.

Je ne les ai pas.

Le ton sec limite menaçant trancha avec la posture tantôt décontractée. Lançant son livre à leurs pieds comme l’on jeterait un os à rogner, les hématites se voulurent répréhensibles et teintés d’orgueil.

Voilà ma seule richesse, pauvres de vous.

*Paroles de la chanson Engel de Rammstein
Oui, c'est moi la chieuse et j'assume complètement

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Finlams
Le plus petit des deux routiers l'observaient montrer sa tenue en ruminant une série d'imprécations et de possibilité ... Mais le second .. Tord ses lèvres d'un sourire malsain en grinçant a voix basse un "è' cherche en plus l'ribaude ..." La lance serré au poing tapote contre son épaule par un rythme saccadé mais lent ... La beauté n'est rien pour ces hommes de fortune ...

Le plus petit tourne sa tête vers la victime dans un énième rire ressemblant a un couinement de souris .. Les deux sourires malsain démontrent des séries de chicots brunâtre ... Quant les dents ne manquent pas ... Lentement ses lèvres articulent sur un timbre de voix long ... Lent ... Libidineux un

On va prend' tes fripes 'lors ...

Et a l'autre troupiers en uniforme de continuer la phrase sur le même timbre de voix plus rauque tandis que Dierk sort des fourrées en levant son épée au dessus de sa tête pour éviter de s'empaler dessus ... jusqu'a arriver dans le dos de la femme a une dizaine de pas

... Et ... D'aut' chose ... T'vas aimer ... T'vas voir ...

L'immense épée se plante dans le sol avant que Dierk ne glisse sa main a une épée glissée négligemment sous une corde qui lui sert de ceinture ... Une épée de soldat germain ... de 3 pieds et ayant une garde torsadée et ouvragé qui a du demander énormément de travail*

... Le premier homme , Edvald, restait dans les fourrées sans sourire ni rire ni sauter de joie par rapport a ses trois comparses observait la femme de son unique œil ... Le front creusé de tranché d'age et de réflexion et la lèvre tordu dans un faciès concentré

*Katzbalger ou l'étripeuse de chat ... L'épée courte des lansquenets suisse

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Umbra
[Qu'est-ce qui a toujours fait avancer la race humaine ? La violence.]*

A cet instant, il n'était plus question de faire demi-tour. L'Ombre avait cerné les personnages. Fou. Dans leurs costumes dépravés à l'image de leurs esprits torturés. Prêt à tout. Bande de charognards sans vergogne. Umbra n'était définitivement plus d'humeur à s'amuser, elle préssentait le danger...Dans son dos. La carcasse fit volte face tandis qu'un troisième assaillant surgissait derrière elle. Le point tantôt lumineux se mua en imposante lame s'enlisant dans le sol avec fracas. Inutile de cogiter plus longtemps, cette arme était définitivement hors d'atteinte. Trop lourde pour son unique bras, il fallait trouver autre chose et rapidement. Les hématites glissèrent de droite à gauche alors que le corps se mit instinctivement en garde. Evaluation de la situation: Deux lances et une épée.

Foutre dieu, Ombeline..c'était pas le bon jour pour t'amuser.

Les méninges s'activèrent tandis que l'adrénaline empoisonnait ses veines. Le venin qu'était la peur de mourir mêlée au désir de survivre parcourait son corps, s'immisçant en chaque parcelle pour en raidir le cuir.

Réfléchis, putain...Réagis, bordel...Agis...Maintenant!

Dierk dans son dos était parvenu a sortir la lame et s'approchait en ricanant ... La respiration du nez sifflait d'un air malsain et un la crasse qui couvrait sa courte barbe et son visage luisait légèrement , mêlé a la transpiration du a la chaleur estivale.

Au premier pas, les jeux n'étaient pas encore fait. La Noiraude empoigna violemment la poudre dissimulée dans son ample manche gauche. Une pincée de fulgurite, son soupçon favori. Les iris de jais se scellèrent et le souffle bruyant éjecta les particules de verre droit dans le faciès barbu. Les bottes battirent en retraite, se rapprochant dangereusement des lances. Une poignée de seconde avant l'impact... Pourvu que le déclic se fasse.

Les deux lanciers sursautent en voyant leur supérieur , en age, tenir l'épée moins solidement et porter ses poings a ses yeux en rugissant des jurons dans un patois germano-suisse .. Dans les buissons Ed' ruminait a voix basse... Un affreux souvenir transperçait sa mémoire ... Une femme ... Rousse ... Géante ... Non ... Les deux routiers se regardaient l'un l'autre rapidement pour s'assurer qu'aucun d'entre eux ne fuyait ... Mais les jurons du vieux barbu les enrageaient

"Fils d'chienne maudit ! Prenez mo' s'te r'baude et plantez la a un arb' 'vec vos pine ! fout'dieu !"

Le combat ... Débutait ...

Les injures grondaient sans que le cliquetis métallique ne résonna. Seulement à quelques enjambées de la portée des lances, la Bâtarde ouvrit un oeil. Sa vision se focalisa alors sur la lame à peine prise en main par le rageux. L'occasion était unique. Quelques minutes de plus et l'importun pourrait se venger immédiatement de ce coup fourbe. Flexion, extension, la Corneille se jeta sur ce dernier. Profitant de son inattention pour le percuter de plein fouet d'un coup d'épaule, la mercenaire agrippa possessivement l'arme au poing de l'assaillant désarçonné.

Voilà qui est déjà plus loyal, mes braves.

Les lanciers s'élancent mais voyant la femme se jeter en arrière et bousculer leur vétéran qui roule au sol en se griffant le front et les joues de ses ongles malentretenu comme pour enlever cette poudre qui le lance ... Hélas ... Sans succès ... Les piquiers s'arrêtent le temps de voir l'action , de peur de planter leur frère d'arme ... Puis les deux se séparent en faisant de léger pas de coté en grinçant des dents, les yeux figée sur elle et sur les signaux qu'ils pourraient s'envoyer

L'Ombre étrangla fermement le pommeau de sa fraîche acquisition, déterminée à en découdre. Le sombre regard lorgna les potentiels ennemis tandis que la lame aiguisée se tendait dans les airs, créant une barrière froide et menaçante entre les lances et sa personne. Bien vite encerclée, la Noiraude pivotait sur elle-même afin de ne jamais tourner le dos à l'un des deux. Attendant nerveusement la première brèche pour morceler leur attaque.

Les hommes tournent autour d'elle pour éssayer d'être dans son dos ... Mais voyant qu'elle s'arrange pour être de coté et les voir tout les deux... Une autre idée leur vient en tête ... Les hommes continuent leur pas pour faire tourner la femme face a un des cotés bordés d'arbre du chemin ... Puis les lances de s'écarter comme si une frappe allait venir .... Et que l'homme caché dans les buissons ne saisissent une pierre et vise du mieux qu'il peut ...Les lanciers grimacent et grincent avant que la pierre ne soit lancée ....

A trop se focaliser sur la pseudo intimidation des piquiers, Umbra ne vit pas le piège tendu. Sans en prendre conscience, le décor se transforma autour d'elle, ajoutant un nouvel handicap à l'hostilité environnante. Le caillou de taille conséquente s'écrasant à quelques centimètres de sa garde lui fit ouvrir les yeux sur la triste réalité ainsi que sa mauvaise posture.

Put' de garce!

La voix éraillée gronda en sourdine, les mâchoires crispées. La prétention fut heurtée en plein dans le mil, Ombeline venait de se faire avoir comme une débutante. Les hématites méfiantes balayèrent les parages à la recherche d'un tierce agresseur. Evolution de la situation: Deux lances et une...fronde? Le doute la saisit soudainement.

Les deux lanciers ricannaient et l'injuriaient pour la déconcentrer ... Lui faire tourner la tête ... les pierres ne pleuvaient plus et l'homme était immobile , bien que la position le fatiguait ... Les pointes des lances dansaient en formant un cercle pour attirer encore plus l'attention ... Et chercher un lieu ou se planter ... Au moindre faux pas ...

"Hey l'ribaude ! T'es b'in bonne même s't'es un vrai laid'ron !" "Héhé ! 'core une qu'aura un d'mes batards ! J'm'l'a prends s'te la !" "..." "..." "..."

Post écrit à 4 mains avec JD Ed'/Finlams.
* Paroles de la chanson "Limbes" de VII
Merci à JD Hibou. pour la musique

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Finlams
Fermez vos putains de gueules ou je vous brise chaque os de vos faciès de rat...

En réponse à leurs provocations, les menaces sifflèrent. Les hématites vrillèrent, scrutèrent mais jamais ne fléchirent. Le danger était partout et nulle part. Il était là où l'Ombre ne s'y attendrait sûrement pas. L'épée en garde haute, les jambes en flexion, la carcasse se mouvait pour éviter les piques la pointant dangereusement. L'attention se départageait entre cette intimidation visible et celle imperceptible: Cette dernière dont elle ne discernait toujours pas la source. Les muscles se contractèrent nerveusement et les dents grincèrent. Un premier coup de lame scinda son espace vital horizontalement pour chasser les lances inquisitrices.

Cessez de parler, agissez.

Les injures commençaient ... Quant la lame fendait l'air d'un coté , la lance de l'autre coté s’élançait mais revient aussi tôt pour épuiser la femme... Les imprécations ricanante continuaient dans des grincements et grognements libidineux ... L'homme des buissons préparait sa pierre pour un nouveau lancer ... Bien que l'envie d'y aller et de lancer un simple coup de fléau lui passait par le crane mais ... Cette femme ... Devait travailler pour lui ... Un sourire affreux aux lèvres ... "Testons s'talent ..."

Esquiver. Parer. Depuis le début, Umbra ne se défendait plus qu'elle n'attaquait. Ce n'était pas leur surnombre qui la déstablisait mais leur unité. L'un, l'autre, comme de sournois siamois se jouaient sadiquement de sa faiblesse: sa solitude. Trop occupée à en éviter un, pas le temps de riposter que le second l'atteignait déjà. Ce bal interminable mettait son corps à rude épreuve, l'usait sans réellement la blesser. L'acier ricochait contre les pointes métalliques sans les ébrécher. Cling...cling...Sonnerait-il ainsi l'heure du glas?

La pierre volait une seconde fois en direction de la victime ...Et sans attendre il se saisit de son bâton de commandement avant de vociférer un ordre en suisse ... Le combat allait devenir plus sérieux ... Plus court ? ... Plus violent Les lances piqueront ... le bois et les os craquerons Et la pierre arrêtait sa course sur ...

Mouvement de recul de la Noiraude, la roche heurta son bras amputé. Une fois à terre, la pierre fut propulsée d'un coup de botte sur les lanciers avant que ceux-ci ne reprennèrent du service. Ombeline s'agitait à droite, à gauche afin de fuir les assauts. Hélas, à ce rythme soutenu, sa patte folle ne tiendrait pas le choc. Une feinte se profila. S'acroupissant sous la hauteur des lances, la Bâtarde envoya son arme valser dans les jambes de ses assaillants. Avant que la lame ne tranche quoique ce soit, la dextre libre empoigna l'arme de l'importun bientôt hors d'état de nuir.

Le grand rasé sursaute en se prenant les pieds dans la lame qui la tranchait au mollet et la garde de la faire chuter , la position affaiblie , son arme se fait saisir sans difficulté bien qu'elle tirait brutalement pour essayer de la récupérer ... Le plus faible sursautait aussi avant de grincer le surnom de son frère d'arme "R'PREND T'ARME , BATARD !" ... Oui , les mots doux de l'unité d'Edvald ... Avant de se reprendre entre deux expirations rauque ... De pointer la lance qui vient se loger ...

Voyant le plus costaud touché, la Corneille oublia de refermer sa garde et pic. La pointe érafla généreusement son mollet. La Sombre gronda plus de peur que de mal et la lance au poing vint s'abattre violemment sur celle qui l'égratina. Les deux manches s'entrechoquèrent avant de voler en éclat. Ne restait maintenant sur le terrain de chasse que un assaillant et aucune arme à portée de main.

Herwart profitait de l'ouverture pour relâcher son arme et la saisir par les hanches pour l'écraser au sol en grinçant des dents et un "J'Vais t'obliger a faire ton d'voir d'femelle !"

Manquant sa respiration au choc, l'Ombre s'écrasa sous la charge du lancier. Les pieds se débattèrent frénétiquement face à la carrure tandis que le bras abimé repoussait l'avancée de l'ennemi sur sa personne. La dextre s'étira sur le côté, frappant plus que tâtonnant le sol à la recherche d'une pique mais en vain.

des grincements de dents ... des cris rauque et étouffé ... Des coups lancés a l'aveuglette durant la lutte ... Des morsures ... Le combat s'apparentait a un combat de bête sauvage pour soumettre ... Il préfèrait violer avec une résistance ... Le second homme dans les buissons se redressait des fourrées , bâton de fer de commandant en main ... Des pas lents et lourds brisant les branches et écartant le feuillage

Post écrit à 4 mains avec JD Ed'/Finlams et JD Umbra !

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Umbra
[Quoi que l'on fasse la haine emporte toujours l'homme! Quoi que l'on dise la haine emporte toujours l'âme! L'homme... L'âme...]*

*

Combien de temps dura ce corps à corps? Combien de coups encaissés pour combien de rendu? L'Ombre roulait boulait, se choquant à l'ennemi. Coup de tête, de poing, de coude et de pieds. Tout y passait dans des râles mêlant fureur et douleur. Aucun des assaillants ne semblaient vouloir perdre la face. Chacun s'usait à fatiguer l'autre et bientôt, la Noiraude commençait à en perdre haleine. Le souffle court, le coeur battant dans ses tempes. elle cognait. Folle de rage, ivre de sang. Pulvériser: entendre le son mat des cuirs s'entrechoquant avec violence. Tuer: extirper l'ultime soupir à celui qui lui coupait la respiration. Tout ceci avec hargne, avant le désir de gagner, c'était le besoin de ne pas perdre qui primait sur la réactivité et l'agressivité d'Umbra. Dans un élan de frénésie, l'éclopée l'emporta sur le lancier. A califourchon sur ce dernier, les frappes tannaient son faciès de fouine. Étranglant de son avant-bras mutilé le piquier, les phalanges blanchis percutèrent et re-percutèrent sa mâchoire vicelarde. Les coups pleuvaient, obnubilée par l'envie de détruire cette gueule infâme, l'appel sonore d'un danger imminent ne fut perçu comme un infime murmure, bruissement d'une colère noire. Ombeline, entends-tu les pas...?

L'homme s'approchait a pas lent en levant le bâton , regardant ou chacun de ses pas se faisaient ... Certe il n'était pas discret mais il profitait de l'acharnement de la femme sur son routier pour s'approcher ... Heidegard cmmençait a se redresser en grinçant des dents et Dierk éssuyait ses yeux ensanglanté, reprenant peu a peu son calme ... La colère faisant oublier la douleur ... Le seul bruit était les os qui se brisaient ... Et la chair qui s'ouvraient... L'homme brandissait enfin le baton de commandement en fer, légèrement tordu, dans sa main gauche, dans le dos de la femme ... Un ignoble ... Sourire malsain ... Montrant une série de chicôts brunâtre, quand ceux ci n'étaient pas tombé ... D'un geste brusque ... Il frappait de taille ... Projetant un léger jet carmin ... Ou il avait frappé ... Il en savait rien ...

Le poing armé s'enfonçait ardemment dans la peau, défonçait les os sous-jacent. Rien ne pouvait plus stopper la forcenée dans sa transe cependant... Voilà que subitement, tout s'écroula. Une virulente impact bascula Ombeline sur le flanc. Une gerbe de sang gicla sur l'ennemi, maculant son visage déjà tuméfié. La Bâtarde vit alors rouge alors qu'en sa tête un gros craquement résonna. Un hurlement perça la rythmique marquée par les assauts. L'unique main se plaqua sur l'orbite ensanglanté tandis qu'un bourdonnement ampli ses oreilles. La vision anéantie sous le choc, la mercenaire luttait pour garder l'oeil ouvert.

Edvald relâchait le bâton au sol dans le même mouvement , faisant tinter le fer du bâton au sol ... La respiration haletante suite au mouvement brutal ... Il grinçait des dents en se redressant avant de lever le pied pour l'abbattre a plusieurs reprise, tandis que les salopards se reprenaient ... Sauf l'homme au visage de rat qui peinait a éssayer d'observer entre ses paupières grossie et tuméfiée ... Respirant difficilement ... Dierk se redressait sans réussir a voir et jurait dans le même patois que le vieil homme pour savoir ou elle était et qui avait gagné ... Herwart se relevait en s'aidant d'arbre et de branche avant de boiter furieusement en s'appuyant sur sa lance brisée

On va la faire jouir ! La ribaude ! AHAH !

La Corneille se tordait sous les bottes du colosse. Le faciès gorgé de sang, l'arcade fracturée se vidait d'hémoglobine. Les iris aveuglés, elle encaissait chaque frappe plus rude les une que les autres. Autour de la Sombre, le décor s'agitait sans qu'elle n'en ait réellement conscience. Se tournant à plat ventre tant bien que mal pour protéger son ventre déjà amoché, la mercenaire tâtonnait de sa main ensanglantée pour tenter de ramper...Fuir ou mourir, fallait-il déjà choisir?

La respiration se brusquait mais le costaud posait sa main vers le vieux lansquenet qui se tournait en levant le poing , dans sa lancée ... la respiration et la vue brouillée par la colère et la vue de ses soldats incompétent ... Puis il se figeait en grognant et grinçant des dents , faisant des cents pas pour chercher quelque chose pour le calmer ... Pendant ce temps ... Heidegard tournait un regard haineux et libidineux ... Sur la femme blessée au sol

On va prend' not' prix ...

En saisissant un poignard glissé sous la ceinture et s'approchant en boitant sérieusement ... Un rire gras s'arrachant des lèvres ... Sous les "Heiiin ?! Y'a quo' ?!" de Dierk ... Herwart venait de tomber dans l'inconscience ...

Un bref moment de répit pour l'Ombre qui vu en cette soudaine accalmie un nouvel espoir. Alors qu'elle tenta de se redresser, une douleur dans l'abdomen la cloua de nouveau à terre dans un gémissement. Peut-être bien une côte fêlée voir fendu à la suite de la rixe. Des voix perçaient son assourdissement par moment mais rien d'assez clair pour qu'elle ne perçoive ce qui l'attendait. Yeux fermés, elle se remuait fébrilement en quête de se redresser. Umbra, entends-tu les pas...?

Le corps du costaud se penchait en avant pour saisir la femme par la nuque et tirer sur le tissu avant d'y planter la lame ... Piquant l'épiderme dans la hâte ... Puis tirait sur le bras pour déchirer le tissu comme on arrache un papier cadeau ... De chair ... Et de sang ... Les rires gras du costaud faisant échos dans la forêt, se mélant aux grognement de rage de l'homme ... Qui trouvera bientôt une idée pour se calmer ... Bientôt ...

Agrippée puis dépenaillée comme une vulgaire poupée de chiffon, Ombeline se débattait tant bien que mal, tordant sa carcasse déjà brisée.

Dégagez, fils de chienne!

Vu de loin, la scène paraissait tellement médiocre. La Bâtarde couchée sur le ventre, gesticulant comme un vermisseau pour échapper aux mains perverses du lancier. Le sentant encore proche d'elle, la mercenaire fit volte face, lançant son pied à l'aveuglette qui, par chance, percuta le plastron de l'assaillant.

J'vous tuerai un par un, bande de crevards!

La voix s'égosillait, tremblante de rage. Les cheveux gluants rabattus sur la figure éborgnée, la mercenaire ne ressemblait plus à grand chose, exhibant son poitrail décharnée à la vue des galeux.

Pourrissez! Pourrissez tous!

Son sang chaud apaisa doucereusement les maux et là voilà qui tentait encore de se redresser.

Le corps du lancier s'élançait de nouveau , encouragé par la vue du poitrail en grinçant un "T'es b'in bonne ! Même si t'un vrai laid'ron" pour l'attraper d'une main a la gorge , l'autre sur les formes en ricanant sévèrement ... Aucun amour , aucune passion ... Juste une perversion malsaine ... Cruelle ... Pinçant et mordant les monts et les points culminant rosé en éssayant de suivre les soubresauts de survie du corps soumis ... La salive coulant sur le cuir tanné ... La main sur le poitrail se lassait finalement pour racler la chair sauvagement le long du bas ventre pour saisir les tissus qui lui font barrière quant le corps gigote soudain plus férocement.

Le collier de doigts étranglant son cou empêchait les premiers mouvements de la Sombre. La bouche entrouverte et suffocante, l'Ombre agrippa de sa dextre, le poignet du lancier. Sa peau s'hérissait nerveusement au contact de la paume puis de la bouche sur sa maigre poitrine. Tiraillée, humiliée, les mimiques de honte puis de douleur déformaient les traits maculés de son visage, d'un naturel froid et impassible. Il n'y avait pas de mots pour décrire l'avanie qui lui était faite. L'orgueil de la Noiraude prenait un aller simple en enfer à cette heure-ci. Les ongles se plantèrent dans le bras et commencèrent à le lacérer alors que toute la carcasse s'ébranla frénétiquement afin de chasser l'inquisiteur. Les doigts se délogèrent pour atterrir plus bas et le crochet du droit vint percuter de plein fouet la joue du piquier en réponse à l'affront.

Dé...gage...Expira-t-elle difficilement.

Les dents sautaient et un cri de rage s'arrachait , une main se posait a la joue avant que celle , toujours a la gorge, ne se glisse sur le visage de la femme avant de se faire mordre. Le bras gesticulait dans un mouvements de rage ...Sa victime portait sa main a son visage pour éssayer de la repousser et enfonçait ses doigts dans sa bouche pour en étirer les chairs... La joue se déchirait dans les mouvements , le crochet lui créant un demi sourire d'ange ensanglanté ... La colère et la douleur atteignant son paroxysme ... La main attrappait les cheveux et le front et tirait la tête avant de la frapper au sol ... Une fois .. .Deux fois ... Avant que la colère ne s'oublia et la douleur ne revienne ... La faisant chuter et se tortiller au sol ... Etait elle sauvée ?!

Regarde c'que tu m'as fais! Je n'arrive plus à me souvenir. Mes yeux aveugle, ma bouche vomit.**

La caboche heurta plusieurs fois la terre battue. Le premier impact lui vrilla le crâne, ravivant la souffrance de son arcade fissurée. Le second la sonna pour de bon et le troisième eut raison d'Umbra, gisante inconsciente au poing de l'ennemi. Suspendu par sa tignasse tel un pendu à la potence, le visage transpirant le carmin...

Ombeline...Entends-tu les pas...?

* Paroles de "Des hommes bons" de ETHS
** Paroles de "Pourquoi" de ETHS
Post à 4 mains avec JD Ed/Finlams

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Finlams
La tête pendait du poing du lancier qui approchait son visage en ricanant un "Bah la v'là trop sage maint'nant ... V'là que j'l'ai cassée ". La poigne relâcha les cheveux pour laisser tomber la tête au sol avant que les yeux ne se posent sur le poitrail ... Un regard sur les autres avant de voir qu'ils ne prendraient pas leur tour cette fois ..." Elle est qu'à mo' ! Ahaha !" tandis que Dierk ruminait car la dernière ne lui avait pas été réservée ... Une main se posa sur l'un des monts qu'elle serra en continuant de déchirer les tissus superflus en grinçant un rire malsain... Ses doigts et ses lèvres s'invitant sur chaque parcelle avec force et perversion brutale ... Glissant une main à sa propre entrejambe avant de se faire repousser par Edvald qui vociféra un "è' est à mo' s'te la ! Puis de tourner la tête vers le corps inanimé ... Les lèvres s'élargirent dans un rictus mauvais, montrant une série de dents brunâtres. Le lancier se redressa avant de s'éloigner pour se finir en ruminant ... Le lieutenant, lui, se mit a genoux près du corps ... Lentement ... Penchait son corps sur le sien en salivant avant de planter ses dents dans l'un des deux monticules de chair ... La main de fer posée à droite du corps pour garder un équilibre tandis que l'autre finissait le travail de son frère d'arme en haletant un grommellement malsain ... Un regard sur le visage violacé en grognant un "p'tain v'là qu'on va l'faire 'vec l'face d'un pruneau"... La main de chair se posa sur le paquet qu'il délaça avec hâte avant de le poser sur le côté

La main se posa sur le porte bannière hirsute avant que de viser l'interdit ... Puis le premier coup de rein ... Brut ... Sec ... de commencer dans un grincement de dents ricanant …
Les membres inanimés secoués comme vulgaire viande morte sous les mains de son boucher... Plaisir malsain de souiller sans le moindre respect des chairs qui, l'espace de quelques minutes, n'appartiennent plus à leur propriétaire mais à la funeste ardeur et à la pogne insidieuses, avides et cruelles du lansquenet pour qui elle ne sera jamais qu'un méfait parmi tant d'autres. Un objet de vice et de sévices qui, finalement, sera abandonné là, tout juste bon à gésir sans le moindre égard pour la plaie qu'il lui laissera sans doute profondément ancrée dans l'âme, meurtrissure bien plus néfaste et plus douloureuse que ce que peut subir l'être. Salir sa victime et refermer le paquet avec autant de valeur pour l'auteur du délit que le soulagement procuré par le fait de pisser contre un arbre avant de reprendre la route, ne s'en différenciant que par la fierté virile de l'acte en plus.

Mais pour l'heure le forfait n'a pas encore atteint son terme, car la réelle ignominie doit toujours paraître interminable pour celui qui en subit les ravages
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Umbra
[Quand l’esprit renie ce que le corps subit]

Je savais bien que tu craquais sur moi.

Les lippes féminines s’étirèrent d’un sourire à la fois moqueur et charmeur. La démarche aguicheuse se pavanait jusqu’à l’interlocuteur fantomatique. Toute l’assurance de l’Ombre effaçait la présence de ce dernier. Très légèrement vêtue pour accentuer ses atouts, s’il n’y avait dans cette fine toilette rien de vulgaire, l’on pouvait aisément trouver cet accoutrement séduisant. Les yeux vitreux de l’homme glissèrent sur son corps sans aucune grossièreté. Les esprits semblaient déjà loin...

La dextre s’empara de la poigne masculine squelettique tandis que la senestre étreint la tête de ce dernier contre son sein. La morsure froide des chairs enlacés. L’épiderme s’hérissa au contact de l’homme qui rendait un ultime soupir. Les doigts entremêlés parcouraient l’enveloppe charnelle encore fraiche et douce. La paume osseuse ripa dans le dos de la Noiraude, laissant une infime griffure. Geste possessif comme si la main noueuse s’aggripait jalousement à cette peau si réactive. Les hématites jaugèrent la pulpe des doigts maculés de sang avant de porter ces derniers à sa bouche. L’oeillade se voulait provocante même si l’homme semblait de marbre aux intimidations. Bientôt les jambes s’enroulèrent autour du bassin masculin et le poids plume se hissa sur le corps rigide.

La bouche arracha un baiser à l’inertie du partenaire avant que les lèvres ne remuèrent :


Ici, je contrôle tout...

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Finlams
Les grondements s'arrachaient de la gorge de l'homme rythmés aux coups de reins ... La main de chair se posait sur les formes avant de racler ses ongles jaunâtres sur la peau pour y poser sa marque ... indiquant à lui seul oû il est passé... comme le feraient les chiens pour leur territoire... Les lèvres s'élargissaient et se refermaient en haletant rauquement , expulsant des filets de salive qui s'échouaient sur la peau perlée de sueur et de sang avant d'y plonger pour quérir le cou qu'il mordait puissamment ... pour ouvrir une voie au liquide de vie carmin... Puis il recommençait en plusieurs endroits ...Épaule ... Clavicule ... Trapèze ...

Les doigts se refermaient sur le bouton rose d'un des monts qu'il saisissait entre deux ongles avant de le martyriser ... Le corps inanimé sous lui gigotait à chaque à coup comme une poupée de chiffon qu'un enfant prendrait plaisir à détruire perversement ... La femme respirait encore ... Il sentait son souffle se perler en eau sur son cou lorsqu'il marquait son épaule de ses dents , prenant le goût du sel et du plomb... Un grincement affreux lui venait aux lèvres pendant que le plaisir ignoble et la fierté malsaine de l'homme montaient peu à peu

J'espère qu'tu vivras ... et qu't'auras mon bâtard ... ça s'ra t'prem'er pai'ment, chienne !
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Umbra
[Raping the geek and hustling the freak]*

Blood on her skin
Dripping with Sin
Do it again...**


La Noiraude se déhanchait, chevauchant avec ardeur son funeste destrier. La poignée féminine accompagnait ou plutôt commandait les gestes du cavalier spectral. L’étau des cuisses se resserra sur la taille de l’inerte tandis que le corps animé de la jeune femme s’échauffait sur l’être déjà consumé. La main squelettique parcourait la tendre peau sans aucune vigueur. Maléable à souhait ce partenaire. L’Ombre se réjouissait de cette macabre emprise. Les carcasses se mouvèrent, s’étreignant jusqu’à l’extase de l’une. Douloureusement, les sens s’éveillèrent, le bas ventre fourmillant d’un anxieux désir.

Soupire donc, montre-moi que tu aimes...

Les lippes se tordèrent en râlant de plaisir. L’homme fléchit sous les assauts de son amazone. Le visage trop pâle s’effondra sur sa poitrine. L’une brûlait quand l’autre se glaçait. Des picotements lui tiraillèrent l’échine, les larmes carmines perlant dans son dos, redessinant le creux de ses reins agités.

Allez, prouve-moi que j’existe.


Crawl on me
Sink into me
Die for me...***


Paroles de la chanson "Living Dead Girl" de Rob Zombie:

*Violant le fou et arnaquant le monstre.
** Du sang sur sa peau
Ruisselant de péché
Fais-le encore...
*** Rampe sur moi
Coule en moi
Meurt pour moi...

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Finlams
Ses mouvements étaient sans cesse plus brutaux et ses grognements brisaient le silence car les lanciers étaient silencieux et attendaient leurs tours ... Le corps se redressait pour la dominer tout en gardant la main de chair sur ses monts ... Ses dents grinçaient sourdement ... Puis voyant que les yeux se rouvraient .. Il posait la main sur la gorge dans un mouvement de colère avant de grommeler, d'une voix haletante

J'pas fini !

Il se retirait de la poupée de chair et d'os soumise ... Et inconsciente ...Glissant le bras infirme sous une jambe qu'il levait pour la retourner en forçant la jambe à se plier et passer devant lui pour avoir accès au dos ... avant de sourire de nouveau en riant grassement ... De la senestre il saisissait son porte bannière ... Et d'un nouveau coup ... Brisait ses murailles déjà honteusement ouvertes et martyrisées ... La main de fer se reportait sur le dos ... Les griffes se posaient sur son omoplate avant de racler la chair ... De l'épaule ... Jusqu'au haut du séant... Laissant trois traits carmins dégoulinant de sang s'égoutter peu a peu...Puis il se relâcha ... Et fit goûter à sa victime l'ampleur de sa douleur et la solitude qui, habituellement, étaient réservées à une rousse ... L'homme reprenait sa respiration en grandissant son poitrail avant de se redresser et se séparer de son "vidoir" du moment ... Observant le corps couvert de sueur, de sang et de bleus et sa solitude couler le long des cuisses de la pauvre femme ...

Il vociférait un ordre aux lanciers pour qu'ils s'aident les uns les autres ... Heidegard aidait Herwart à se réveiller avant de le poser sur un chariot, qui servait à consolider la palissade, comme un vulgaire cadavre ... Puis Dierk était mené au même véhicule mais s'assit en grognant ... Sa vision ne revenait pas et il s'en inquiétait ... Puis Ed' et et Heide commencèrent à pousser le chariot pour s'éloigner ... Et oui ... C'est ça que de tuer le cheval en chemin
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Umbra
Le coeur s’emballait dangereusement et le souffle venait à manquer. L ‘extase à portée de main. Le rythme était soutenu avec ardeur bien que les membres commençaient à se raidir et s’engourdir. Les feulements se faisaient répétitifs et bruyants, rompant le silence mortel de cette chevauchée apocalyptique. Les cils papillonnèrent, prête à prendre son envol, entravant de ses cuisses moites le frigide élu. S’abandonnant dans un torrent sensoriel, voilà que la carcasse se sentit faillir. Prisonnière dans les eaux tumultueuses, le corps soubresauta frénétiquement. Le feu couvant en son bas ventre s’embrasa soudainement pour l’immoler vive. Plus aucun délice de chair, la Noiraude ne ressentit alors qu’un douloureux supplice de cuir.

Une des hématites se rouvrit difficilement, la seconde cachetée par le sang coagulant de l’arcade ci-dessus défoncée. L’enveloppe charnelle raclait à même le sol sous l’emprise d’un mâle insatiable. La tête n’eut pas le temps d’analyser la situation, qu’une poigne tordit la carcasse qui hurla à s’en briser la voix. Malheureusement, l’esprit percuta. Un à un, les nerfs s’éveillèrent brutalement et le sang claqua affreusement dans les tempes de la Sombre. Pliée, soumise, l’être se fit honteusement docile. Les assauts rénaux chahutèrent violemment la carcasse en piteux état. Chaque coup fendant un peu plus son âme qui vola en éclat à l’ultime râle masculin.

Souillée, tétanisée, l’Ombre n’avait même pas la force de se relever. Gisante nue dans son propre sang, dans leurs sueurs mêlées, dans sa semence, elle vomit tripes et boyaux. Le corps tentait de rejeter, en vain, l’immondice ancrée en ses entrailles. Les sanglots noyaient son faciès ravagé. Combien de temps dura le carnage ? En son intérieur, Umbra se souvenait de tout : des griffes de fer cisaillant son dos, de la main inquisitrice tannant sur son épiderme, de la bouche vicieuse et de ses crocs dévorant son poitrail, de sa virilité profanant le creux de ses reins. Un énième hurlement, hystérique, désespéré brisa l’abandon du sentier. Ils étaient partis sans plus de fierté, la laissant écrouée dans son humiliation. Elle criait, la Corneille, elle pleurait à en perdre haleine. Sa carcasse, victime de virulents spasmes, se tordait subitement, comprimant davantage son thorax broyé.

La nuit commençait à tomber quand Ombeline eut la force de se traîner jusqu’aux restes de ses vêtements. Le moindre mouvement était une torture supplémentaire mais il lui fallait endurer encore cela pour espérer reposer en paix avec un faux-semblant de dignité. Elle enfila avec beaucoup de mal ses braies déchirées puis rabattit son chemisier lacéré sur son dos sanguinolent. Le tissu lui collait à la chair et les os claquaient d’effroi.

On ne sait par quel miracle, ses jambes flageolantes la supportèrent à l’orée de la ville qu’elle avait abandonnée tantôt pour se recueillir avec sérénité. Au passage, son pied heurta l’ouvrage de poèmes occitans. L’amour courtois qu’il chantait... Dans le sillage de la damnée, la couverture baignait dans la boue faite de poussière et de sang. Titubante dans un être anéanti corps et âme, la Bâtarde errait à une allure douteuse.

Plaçant son unique main devant ses côtes souffrantes sans même les frôler, elle chancelait, à moitié recroquevillée sur elle-même. Quand la douleur se faisait insoutenable, quelques larmes sillonnaient son visage maculé d'hémoglobine et de terre séchée en attendant de reprendre son souffle, la tignasse rabattue tel un cache misère. Plus les pas hésitants mangèrent les mètres à parcourir, plus le mal la rongeait. Non loin de l’auberge habitée, l’iris en état se redressa sur la fenêtre éclairée de sa chambre. Un virulent frisson glaça son échine et la figea sur place. Les sanglots étranglèrent sa gorge et la carcasse chuta à l’entrée d’une ruelle adjacente. Foudroyée par un destin qu'elle n'avait pas mérité.

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Dekhlan
Peu de choses savent mettre Dekhlan de bonne humeur autant qu’une bonne arnaque au bonneteau. Certaines appellent ce jeu le baron. Dans les faits, les barons sont les acolytes du manipulateur de cartes. Ce sont ceux qui sont là pour jouer les gros bras dans le cas où la supercherie serait perçue et mal encaissée par les débiteurs. Dekhlan travaille seul. Moins d’intermédiaire, plus déçus, la mathématique est simple. La banque empoche les mises sans redistribuer. Dekhlan Letissier ou le capitalisme à outrance, c’est tout un art de vivre. Les choses changeront, plus tard. Pour l’heure, il suffit d’une taverne pour que la partie débute. La stratégie est simple. Dekhlan gagne puis perd juste assez pour donner envie à ses proies de jouer. Les gains sont moindres qu’avec la manière forte mais ils sont plus sûrs et ils permettent de revenir au pigeonnier. Le pigeon farci, ça a tellement plus de goût. Dekhlan suit toujours le même rituel. Il entre et choisit une table assez en vue pour attirer le quidam. Il pose ensuite ses cartes sur table et dévoile ses intentions, ou presque. L’invitation est alléchante, plusieurs fois la mise en cas de gain, retour sur investissement garanti, mais pas pour n’importe qui.

L’artiste monte sur scène et salue son public. Les mains agiles font le reste. Le manipulateur tient deux cartes dans l'une de ses mains et montre où elles sont placées. Deux cartes (la carte rouge et l'une des deux cartes noires) sont tenues entre le pouce, l'index et le majeur d'une main, et la troisième dans l'autre main. La carte rouge est placée de sorte qu'elle soit logiquement déposée en premier. La troisième carte ne sert qu'à distraire l'attention. Le manipulateur fait plusieurs déposes des cartes et la dame est immédiatement identifiée au centre. Le manipulateur peut bouger les cartes pour donner l'impression d'une manipulation faussement excessive et maladroite. Lorsque le badaud mise son argent, le manipulateur ne laisse plus la carte de la dame rouge s'échapper en premier, mais l'autre, ce qui ne semble pas possible à la victime. Le maître du jeu offre quelques gains faciles à la victime afin de le mettre en confiance pour qu'il parie plus gros.

La nuit finit par tomber silencieusement et son écrin annonce la fermeture du casino improvisé. Le poivrot ronchonne de ne plus avoir de quoi picoler. Le patron du route se réjouit de recevoir une compensation du manipulateur en espèce sonnante et trébuchante, c’est qu’un abattoir ça s’entretient. Dekhlan est sûr d’une chose, il pourra revenir sévir en ce lieu de perdition quand bon lui semblera. L’aubaine est bonne. L’obole est assurée. Dieu et ses Saints sont bien gardés et les fous ont la dent dure. Une jolie révérence clos la pièce et les rideaux tombent. Dekhlan rejoint la ruelle silencieuse à cette heure de pénombre grandissante. La ménagère est barricadée chez elle, la milice fait sa ronde. La paix règne sur le bac à sable des rêveries enfantines. Pourtant une masse sombre invite à la méfiance. Dekhlan n’en prend aucune mesure. Le mendiant dort où le sommeil le prend. Le brun passe alors devant un corps qui semble respirer difficilement, une femme à première vue et mal en point de surcroît. Les pas cessent de battre leur mesure désinvolte. L’Ecu doit prendre la Destinée en main. C’est ainsi. Le contrat est tacite et inébranlable. Pile tu vis, face tu meurs. Pas de corneille pour le choix de ce soir. La pièce vole et scintille au clair de lune. La main se referme puis s’ouvre dans la foulée. L’écu retourne dans une poche et les paluches glissent ensuite entre la mort et le pavé. Le froid revigore le vivant. Le corps pantelant est arraché à la terre.


Tu ne mourras pas ce soir.

Retour à la case départ, pas de jeu de dupe cette fois-ci. Le gaillard passe devant le comptoir sans prononcer un mot. Sa chambre servira au repos de la guerrière. Les escaliers ne résistent pas aux grandes enjambées et il ne faut guère de temps pour que le lit se profile à l’œil alerte. Corps déposé et déshabillé, pas entièrement par principe éducatif, le seau d’eau à proximité est alors utile à toute fin. Un linge suffit pour prendre soin de la demoiselle ou de la dame cela va de soi. La crasse et le sang s’efface alors pour dévoiler un visage à peine éclairé et pourtant si lumineux. Le regard du bienfaiteur s’assombrit lorsqu’il comprend que les loques n’ont pas été arrachées par hasard. Un soupire se plains de la folie humaine et de la lâcheté des hommes. Dekhlan termine son œuvre et nettoie tout ce qu’il lui paraît décent de rendre visible. Il laisse ensuite la lune réchauffer le corps de sa pâleur nocturne tandis qu’il rejoint le fauteuil au coin de la pièce. Nuit sans sommeil en perspective pour le garde improvisé, Destin quand tu nous tiens.
Umbra
Une fois de plus, les cieux ont revêtus leurs parures de deuil. Teinte noire d’encre pour voiler les massacres qu’ils surplombent. Des cris retentissent, des larmes coulent, du sang gicle, des semences perverses se répandent, des râles grondent, des coups tombent... La haine humaine n’est pas si silencieuse qu’on le croit. Seuls ses victimes le deviennent. On les soumet, on les éventre, on les vide, on les broie. Leurs corps tombent, leurs membres se fracturent, leurs chairs s’ouvrent, leurs cuirs craquent et leurs esprits ploient. La lune pâlit devant cette hécatombe mais que peuvent-ils faire, Eux, là-haut ? Ils sont bien trop loin pour agir, trop éphémères et insignifiants... Tandis que le ciel se glace devant ces désastres, les Hommes en bas se confient à leurs supérieurs. Ils espèrent, attendent, louent en vain Ceux qui se terrent derrière les nuages. Alors que de chaque côté de ce monde, les uns tendent leurs espoirs et leurs souhaits aux autres, l’abandon se fait sentir car rien n’atteint ce qu’il devrait. Bientôt, la foi s’éssoufle, le prêche se raréfie et naît ainsi la fatalité. Peut-être un coup du sort, un hasard ? Les humains s’en remettent toujours au Destin....

L’Ombre avait définitivement sombrer dans l’inconscience. Derrière ses paupières boursouflées, aucun rêve, aucun cauchemar : une simple trêve. Stop. Le corps ordonnait la paix que l’âme n’aurait sans doute plus jamais. La matière grise ne travaillait plus, elle restait d’un noir ancré, perdurait d’un flou presque apaisant. La réalité n’est plus, il ne réside que néant. Quelle douce mort.

Mais voilà, chaque bonnes choses ont une fin. L’esprit gambergea de nouveau. Tout le poids de la dérouillée cloua la carcasse sur le dos. Poupée de chiffon lessivée que l’on aurait trop battu, meurtrie à l’en rendre lambeaux. La douleur éveilla chaque grain de peau, tétanisa chacun des muscles. Les os eurent allure de poussières sous cet amas de chair à vif. L’air insinuant dans ses poumons l’embrasa et comme une nouveau-né, elle voulut hurler. La vie fait tellement mal.

Seul l’oeil droit s’ouvrit difficilement, l’autre resta hermétiquement fermé par le sang nouant ses cils. L’iris de jais mit un certain temps à s’adapter. La première vision fut un plafond de bois, la première odeur, l’aigreur du fer, la première sensation d’une étoffe sous ses doigts. Si les sens récupérèrent lentement contenance, l’être demeura immobile, incapable du moindre effort.

La Noiraude gît inerte de longues minutes. Son enveloppe charnelle reprit peu à peu conscience de l’environnement au fur et à mesure qu’elle s’aviva jusqu’au supplice. L’existence renoua avec le fardeau et le cauchemar se ranima. Un râle agonisant s’extirpa, à bout de souffle, de ses lèvres. Les maigres forces accumulées furent immédiatement épuisées lorsqu’Umbra tenta de se redresser. L’énergie dilapidée sans avoir à peine froissé les draps qui l’étreignaient. Un énième soupir s’échappa quand vint danser une ombre au dessus d’elle. A son chevet, une silhouette ténébreuse, imposante, se présenta silencieusement. L’unique paupière mobile cligna plusieurs fois afin d’éclaircir la vision mais rien à faire, la mystérieuse présence restait dans la pénombre.


Où...Où suis-je...

Les doigts s’agitèrent mollement sur le tissu qui recouvrait le reste du corps ébréché. Un geste presque invisible mais qui lui demandait déjà tant de ressources. Un appel à l’aide muet. Est-ce la Mort qui arrive ? L’heure du glas sonne-t-il déjà ?

Ne m’épargnez pas...Emmenez-moi.

Les traits s’adoucirent au contact chaud et réconfortant d’une paume enserrant la sienne. La vision s’étrécit pour déceler le moindre indice mais tout sembla encore vaporeux dans l’esprit de la Corneille qui questionna fébrilement :

Qui êtes...vous ?
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