[RP] Je crois, tu crois, nous croyons

Xalta

En taverne, en compagnie de quelques Orléanais, une discussion autour du baptême. Son altesse annonce à l'une des siennes de Lames, qu'il baptise mais qu'il ne fait pas de pastorale. Ni une , ni deux, histoire d'aider que fait-elle ? Elle se propose. Elle est là, autant qu'elle serve un peu à défaut d'avoir pu participer militairement, elle apporte son aide d'une autre manière. La discussion se poursuit et elle apprend qu'elles seront certainement deux jeunes femmes à suivre la pastorale. Pourquoi pas ? Ce n'est pas la première qu'elle fera de commune, même si en général ce sont des couples qui le font.

Le lendemain, elles croisent les deux jeunes et elles se mettent d'accord sur un lieu et la forme de la pastorale. Plusieurs sont évoqués même les étuves ce qui aurait pu permettre de joindre l'utile à l’agréable mais pas très sérieux. Alors ensemble, elles avaient opté pour l'église de Bourges: lieu plus approprié pour une pastorale qui ne durerait que le temps d'une journée.( même si plusieurs journée hrp)

Elle s'installe donc sur un des bancs de l'église, elle a peu dormi. Ses yeux sont cernés, la soirée a été difficile suite à une longue discussion avec son époux. Discussion houleuse après qu'elle lui ai fait part de sa volonté. Un long soupir, elle prie et cherche du réconfort dans la prière et une réponse à toutes les questions qui l'assaillent, et puis il lui faut faire le vide pour se consacrer aux deux jeunes femmes qui seront peut-être accompagnées d'un troisième compagnon de pastoral qui ne devraient plus tarder.
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Kalderah

C'est un peu anxieuse que la jeune femme entra dans l'Eglise. Qui aurait pu croire que c'est en territoire berrichon, après avoir croisé le fer et... donné la mort, qu'elle ferait sa pastorale.

En proie au doute depuis ses huit ans quant à son droit à être baptisée, elle avait pris sa décision en Orléans voilà maintenant... voilà déjà deux semaines.
Prenant une grande respiration, elle s'avança dans l'allée principale et aperçut la diaconesse au premier rang, qui semblait se recueillir.
Respectant cet instant de prière, elle prit place de l'autre côté de l'allée et promena son regard sur les vitraux, se ressourçant du calme des lieux.
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"La mort est une loi, non un châtiment"

Enirae

Enirae avait été élevée dans un orphelinat de nonnes qui lui avaient parlé du Très Haut en large et en travers, mais elle n'avait point fait de pastorale et encore moins son baptême. Les nonnes l'avaient trouvée si indisciplinée que la brunette n'était à leurs yeux pas apte à entrer dans la grande famille aristoclétienne.

De son enfance la bas, elle avait surtout retenu les fessées d'orties, les pénitences, seule dans une cellule sans ouverture lumineuse, au pain et à l'eau. Pourquoi voulait elle finalement se faire baptiser?

Devenue soldat, elle avait trouvé sa famille au sein des lames d'Amahir; mais elle souhaitait malgré tout pouvoir accéder à une place à côté du Très Haut lorsqu'une épée la transpercerait de part en part.
N'ayant point eu de maistre d'armes, le seul combat qu'elle connaissait était le combat à mains nues et griffes acérés avec parfois croquage d'oreilles ou de mains, coup de pieds dans les parties génitales de son adversaire... Alors bon, sur un champ de bataille, la sauvageonne ne ferait certainement pas long feu, autant prendre ses précautions le plus rapidement possible!!

Tout à ses pensées, elle entra dans l'église doucement, se faufilant dans l’entrebâillement de la lourde porte en bois. La sérénité qui émanait de l'édifice lui donna un vague de paix en elle. Apercevant sa soeurette et la duchesse assises toutes deux en prière, elle alla s'asseoir à leurs côtés silencieusement et attendit sagement en songeant à son avenir...

Luckystrike.

Lucky avance au jour le jour. Entrainé par les choses de la vie, il apprend. Corvus sur son épaule, il descend les rues de Bourges. Un gamin des plus banal. Il quitte son rôle de garde, en simple haillon et braies. Il se trouve beau sans son armure. Plus léger. Il respire mieux. Un oeil curieux sur le bâtiment. Il prend Corvus au creux de sa main:

Surveille les alentours, garde un oeil...

Un mouvement vers le ciel, le corbeau part dans un bruissement d'ailes. Une plume vient virevolter au gré du vent. Sa main se place dessous pour la faire se poser. Une moue. Il fait. Rien de mal. Il place la plume dans ses cheveux, sur un côté, prés d'une de ses oreilles.

Bras tendu en avant, paume de main à plat sur la porte, le faible espace ayant indiqué qu'elle n'est pas fermé. Inutile d'user de la poignée. Il hausse ses épaules pour se grandir. Il les baisse. Il les hausse. Il s'entraine. Il pense aux visages connus qui lui donnent le sourire, l'envie de partager plein de choses, de s'ouvrir, s'épanouir.

Vroom, courant d'air à son entrée. Porte refermée sur son passage. Lucky se prépare à courir vers les trois présentes, assises, qu'il parvient à reconnaitre. Même de dos. Il ne s'y trompe pas. Son oeil malicieux, observateur, a eu toute la sagesse de les détailler, à chacune des rencontres. Coupé net dans son élan. Par le froid. Par le silence. Pas l'imposante construction. Par la lueur des bougies.

Il fait de petits pas timides. Sont bien sages Enirae et Kalderah. Bien silencieuse Xalta. Il ne voudrait pas déranger, surtout si elles se sont assoupies dans l'attente, il dit d'une voix monocorde résonnante entre les murs:

Vous dormez ?
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A consommer avec modération-Nuit gravement à la santé-Provoque la Mort- Tue

Xalta

Elle a bien entendu les première arriver puis la seconde, un sourire étire ses lèvres, elles ont choisi le silence et de la laisser terminer son introspection. Il est temps et d'ailleurs un troisième fait son entrée, un mouvement d'air puis une voix qui s'élève. Elle se redresse, lisse machinalement sa tenue.

Non du tout.
Soyez les bienvenus tous les trois.
Je vous remercie de la confiance que vous m'accordez.

Puis elle s'assoit sur un des bancs tout en leur faisant face. Elle ne connait que peu, les trois personnes, rencontrées seulement depuis son arrivée à Bourges. Mais toutes des Lames. Elle leur adresse un sourire cordial chassant au loin ses soucis.

Bien nous voici réunis parce que vous avez décidé tous les trois de vous faire baptiser.
Avant de commencer, je me dois de connaître chacun vos motivations et surtout si vous croyez déjà ?
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Luckystrike.

Lucky se glisse sur le banc à côté de sa grande soeur Kalderah et d'Enirae. Une bise, un bisou. Il reste pendu aux mots de Xalta pour bien comprendre toute la valeur, le sens de sa présence en ce lieu.

Il a lu le Livre des vertus. Il sait le début et la fin de la création de ce Monde selon la Religion. Devant le silence général, il dit:

Oui j'y crois. J'ai trouvé dans la lecture du Livre des vertus des réponses divines que nul homme n'aurait pu avoir mieux qu'Aristote en notre Monde. Je crois en ce besoin d'être vu et entendu par lui, à chacun de nos actes, paroles et pensées. Je ne me suis senti aussi bien qu'après mon recueil auprès de lui quand les choses sont trop dures à porter ou à partager ou à avouer.

Il murmure presque vu comment ils sont disposés sur les bancs:

Il est mon plus fidèle lien pour garder l'espoir en les Hommes et agir, faire agir par lui, dans le seul but, d'oeuvrer pour un monde en Paix.

Un regard vers Enirae et Kalderah:

Il apporte à l'Amour une telle beauté en l'Union de deux êtres. Une délivrance lors des derniers sacrements car nos vies sont et seront souvent mises en danger. Je pense que personne n'aimerait être seul , flotter entre deux Mondes. Sans pouvoir trouver le repos de l'âme.

Oui j'y crois, je crois en lui. Aujourd'hui, il nous permet de nous rassembler tous les quatre.
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A consommer avec modération-Nuit gravement à la santé-Provoque la Mort- Tue

Kalderah

Citation:

Avant de commencer, je me dois de connaître chacun vos motivations et surtout si vous croyez déjà ?

La jeune femme frémit à cette question qu'elle redoutait tant. Croire ou ne pas croire, là est la question ? non pas vraiment. La question durant toute ces années avait été de savoir si elle voulait croire, après l'épreuve qu'elle avait subie.
Les premiers jours suivants la perte violente de ses parents la réponse avait été non. Comment un être supérieur bienveillant aurait il pu laisser faire une telle ignominie ?! Mais refuser son existence revenait à croire les âmes de ses parents perdues à jamais dans le néant, ce qui était humainement inconcevable, surtout pour une fillette de 8 ans.
Il en découlait donc que le Très Haut existait et l'avait privée de ses parents. Alors oui, pour le salut de leurs âmes elle croyait, mais c'était avec colère qu'elle s'adressait à lui. La question était donc ailleurs : arriverait elle à se réconcilier avec lui.
Après de nombreuses années d'amertume, elle finit par rencontrer des personnes dont l'âme était si belle qu'elle ne put que se rendre à l'évidence : le Très Haut les avait placées sur son chemin pour apaiser sa peine et reprendre goût à la vie.

Ecoutant Lucky répondre avec tant de ferveur, elle envia cette relation simple avec Aristote, et approuva d'un signe de tête sa dernière phrase.

Elle ouvrit la bouche pour prendre la suite, puis se ravisa, pensant que Xalta aimerait peut être s'adresser à Lucky avant.
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"La mort est une loi, non un châtiment"

Islington

Le Duc d'Orléans pénétra dans l'Eglise de Bourges et rejoignit le petit groupe. Il salua les présents d'un petit mouvement de la tête.

Il sourit enfin lorsqu'il vit Enirae. Il sera bientôt son parrain. Sa place était donc près d'elle.

Il s'assit et écouta les paroles de Xalta....

Xalta

Lucky est le premier qui prend la parole. Elle l'écoute consciencieusement. Il explique qu'il croit, il a déjà lu le Livre des Vertus, peu le font et le feront après leur baptême. Ce n'est pas un reproche, mais seulement un simple constat qu'elle se fait mentalement. Pendant que Lucky explique ses motivations, le duc d'Orléans: Islington fait son entrée, elle le salue silencieusement d'un mouvement de tête et d'un sourire.

Je vous remercie Lucky pour nous avoir exposé vos motivations. Avant de poursuivre, nous allons si vous le voulez bein entendre les deux jeunes femmes.

Son regard se pose sur Kalderah qui a donné des signes quasi impereceptibles de vouloir prendre la parole.
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Kalderah

La diaconesse posa son regard sur elle, son tour était venu. Saluant d'un sourire Islington qui venait d'arriver elle prit une grande inspiration et se lança.

Ma...relation avec le Très Haut n'est pas un long fleuve tranquille. J'ai perdu par un temps la foi en son existence, rejetant l'idée qu'un Etre bon puisse laisser se passer certains événements, puis me rendant à l'évidence je lui en ai voulu longtemps, très longtemps. Peut être cette rancoeur n'a t elle pas totalement disparu. Puis j'ai rencontré des personnes merveilleuses, tout d'un coup et j'y ai vu un signe manifeste de sa bonté.
Ainsi que vient de le dire Lucky, il a permis de nous rassembler.

Le baptême est pour moi la chance de demander pardon au Très Haut pour toute cette colère passée, en lui remettant mon âme pour qu'il la protège du Sans Nom.

La jeune femme ne savait s'il s'agissait là d'une bonne raison. Elle n'avait pas lu le Livre des Vertus et n'en savait que ce qu'elle avait appris de ses parents il y a si longtemps.

L'écho de sa voix se perdit dans les arches de l'Eglise et le silence revint.
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"La mort est une loi, non un châtiment"

Heloise.victoire

La jeune femme, procureur de son etat, s'etait laissé abattre après LA découverte. Pleurs, cris, insultes sur cette vie trop injuste .. Et puis .. plus rien, le vide total. S'etait -elle totalement vidée de ses larmes, ou la colère prenait-elle le pas sur le pathetique de la situation ?

Les larmes s'etaient séchées, le visage s'etait fermé, le coeur meurtri s'etait tut. Plus aucun son. Rien qu'un vide immense. Il etait certain que tout cela l'a changeait profondément, elle la gentille .. trahi pour un titre .. Elle ne valait donc rien de mieux ?

Mais fort heureusement dans l'ombre naissante de ce coeur, il y avait quelques lumières. Des personnes rencontrées au hasard, des personnes retrouvées avec ce meme hasard, De la plus haute noblesse au simple paysan, elle retrouvait des personnes a qui parler.

Et au detour d'une conversation en taverne, elle s'etait retrouve la futur marraine du jeune Lucky (bon quand on a presque son age on se tait ^^) Ce fut donc tentant un sourire et cachant certaines plaies physique et morale , qu'elle penetra ou on l'attendait. Discretement elle prit place faisait un signe a son futur filleul.
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Enirae

Eni écouta attentivement Lucky répondre. Il était si clair dans sa réponse, limpide et simple... En plus, il avait lu le Livre des Vertus!!! Lucky était incroyable, elle savait pourquoi des sentiments si doux lui étaient venus pour ce gamin aussi perdu qu'elle à leur première rencontre...

Un de ses parrains et tonton entra doucement dans l'église, son coeur bondit de joie dans sa poitrine. Sa présence pour sa pastorale l'a touché particulièrement, elle savait qu'elle l'avait bien choisi son parrain! Petit coucou de la main pour lui montrer qu'elle l'avait aperçu, puis Soeurette chérie prit la parole.

Calée sur son banc, la brunette l'écouta également attentivement. Enirae fut triste lorsqu'elle comprit que Kal n'avait point été aidée par le Très Haut, comme elle , somme toute, cela avait du être un autre point commun entre elles qui leur permit de se rapprocher aussi rapidement.

La brunette ne savait point trop si elle devait prendre la parole ou laisser Xalta parler comme elle avait fait après la réponse de Lucky. Au moment où elle allait ouvrir son bec, la marraine de Lucky entra doucement dans l'église et vint s'installer. Heureuse pour lui, elle fit un coucou à Héloise de la menotte puis elle attendit l'intervention de la duchesse...

Xalta

Elle écoute avec attention les propos de Kalderah. L'histoire de la jeune femme semble bien difficile.

Je vous remercie Kalderah. Votre colère est celle de beaucoup de personne, nous l'éprouvons tous à un moment donné surtout lorsque nous perdons un proche.Il ne faut pas oublier que Dieu n'est pas responsable des guerres, des crimes, de la violence, de la méchanceté. Les seuls responsables sont les hommes et les femmes.

Elle-même avait été tentée de reprocher à Dieu la mort de ses proches et plus particulièrement de sa fille et de son premier époux. Une nouvelle entrée elle salue la jeune femme, future marraine de Lucky qui est assis juste à coté d'elle. Puis elle se tourne vers Enirae.

Enirae, à vous.
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Enirae

Voila, son tour était arrivé... Qu'allait elle dire? Le savait elle vraiment elle-même? Pourquoi voulait elle se faire baptiser? Il était important d'être honnête dans sa réponse.

La brunette prit le temps de réfléchir encore un peu et se lança dans sa réponse en priant le Très Haut de l'éclairer.

A l'orphelinat des bonnes soeurs, j'ai été élevée dans l'amour du Très Haut, entre fessées aux orties et pénitence au pain et à l'eau dans une cellule, seule dans le noire... ben j'avoue que ça m'a pas trop donné envie de l'aimer! Allez comprendre pourquoi...

Elle se remémora ce temps passé et grimaça aux souvenirs douloureux de son départ, se faire traiter d'impure par les nonnes parcequ'elle s'est faite violentée par des hommes sur le chemin du village... Finalement ce drame lui avait permis de filer de ce lieu où l'amour n'existait pas réellement. Eni ne le regrettait nullement, bien au contraire.

Sa tête pencha légèrement sur le côté, puis elle reprit son explication

Le Très Haut je lui en ai, comme soeurette, grandement voulu pour ce qu'il m'a fait subir. Mais après avoir cogiter, je me rends compte que j'ai eu une épreuve très dure à vivre puis il m'a permis de rencontrer une famille qui m'a accepté : les lames.
Maintenant, auprès d'eux, je suis heureuse. Je souhaite donc me faire baptiser parceque si je meurs un jour dans un combat, je souhaite pouvoir aller près de lui.

Xalta

Elle écoute l'histoire d'Enirae tout en songeant qu'elle avait eu beaucoup de chance que ses parents place, ses sœurs et elle, dans des établissements religieux qui ne pratiquaient pas de tels sévices, la vie y était rude mais elle avait reçu une excellente éducation qui lui avait été utile par la suite. En y songeant, elle gardait de bons souvenirs des périodes passées entre les murs d'un couvent lorsque ses parents des bourgeois, marchands voyageaient pour leurs affaires.

Je vous remercie Enirae. Votre parcours, aussi, semble plutôt compliqué.

Bien. Vous semblez tous sincères dans votre démarche, et cela ne peut que me ravir.

Comme vous le savez, le baptême n'est pas un acte anodin, c'est un acte qui se veut réfléchi car l'on rejoint une grande communauté fraternelle : celle des Aristotéliciens. On s'engage par cet acte à suivre les préceptes qui sont rédigés dans le Livre des vertus.

Elle attrape un livre volumineux posé sur le banc voisin qu'elle leur présente:

Ce livre que je ne vous demanderai pas de lire au cours de notre échange. Soyez rassuré. Sinon, vous en auriez pour des jours voire des semaines selon vos occupations.

Elle pose sa main gantée à plat sur la couverture.

Ce Livre contient notre histoire, celle du monde, des premiers hommes et bien entendu la vie des deux prophètes ainsi que leur sagesse. Vous avez certainement entendu parler d' Aristote et de Christos. Ces deux hommes ont existé, il ne s'agit point d'être divin. Il n'y a qu'un seul Dieu.

Je tiens à préciser car beaucoup confondent , mélangent et considèrent Aristote comme Dieu.

Elle les regarde et leur sourit de nouveau.

Avez vous des remarques et des questions ? Surtout n'hésitez pas. Il n'y a jamais de sottes questions, seulement des sottes gens pour le croire.
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Je crois, tu crois, nous croyons

Luckystrike.

Pour lui, il a toutes les réponses du présent. Lucky se satisfait pour cette Pastorale de toutes ses questions autant de natures profondes et personnelles que sur la vie, les épreuves de tous les jours, et un avenir prometteur.

Il hoche de la tête pour confirmer que c'est tout bon pour lui. Il est sur le point d'éteindre toutes les lumières à ses étages quand soudain, un éclair jaillit:

Non j'en ai une autre en fait, capitale...

Il s'est raccroché au dossier du banc en face de lui, sa voix presque en exclamation dans un écho en ricochet entre les murs. Il se rend compte de sa réaction:

Ca m'a échappé...Y a autre chose...Le mal, le Démon, la Bête Sans Nom...Comment peut-on le ou la reconnaître ? Prend-elle forme humaine,un visage inconnu ou connu ? Prend-elle notre corps, notre Âme, nos sentiments les plus purs pour nous posséder, et devenir son Arme ?

Il rajoute:

Pour des novices tels que nous, comment peut-on s'en protéger ? A qui peut-on se fier ? L'innocence et l'insouciance sont-elles suffisantes pour passer les épreuves sans jamais faillir devant le Malin?

Il termine:

Nul n'est à la veille de vouloir servir le Sans Nom. Comment déceler cette part d'ombre qui soudain fait agir un proche, un être aimé, une connaissance ?

Peut-on ramener à la raison, dans le droit chemin ou bien c'est le risque à notre tour de se brûler les ailes? Arrive-t-il parfois qu'on sacrifie sa Foy pour ne pas abandonner ceux qui nous sont chers ?
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Xalta

Elle écoute Lucky qui prend la parole à son tour. Petit froncement de sourcils. le thème du plaisir. Hum en effet pas simple, quelques instants de réflexion. Parce qu'il faut bien pour éviter de dire des âneries et puis il faut qu'elle se souvienne de ses propres lectures et surtout des interprétations que l'on peut faire des écrits des deux prophètes, mais aussi des hagiographie, textes des scolarques et elle en passe.

C'est un bien vaste sujet, nous pourrions en débattre durant des jours mais je vais essayer de répondre de façon synthétique.
Le désir est la force qui nous pousse à satisfaire certains besoins.

Aristote a développé les idées,, que le plaisir n'est ni mouvement, ni génération et qu'il existe une hiérarchie et une diversité des plaisirs. Il affirme que le plaisir est un acte mais pas un mouvement, donc un acte en soi qui est sa propre fin. Selon Aristote, le plaisir n'est pas le but de toute action humaine, parce que tout plaisir n'est pas bon. Le plaisir se retrouve dans diverses formes d'activités, un plaisir approprié ou une douleur peuvent appartenir à n'importe quelle activité. Le plaisir qui se situe dans certaines formes d'activités peut être bon tandis que dans d'autres formes, il peut être mauvais.

Le plaisir est une vertu : c'est la faculté qu’a l’homme d’œuvrer pour réunir les conditions de son propre bonheur. Elle est la conscience de soi, de son corps, de son âme, et des besoins de ceux-ci pour rendre son existence heureuse et facile.

Mais cette conciliation du désir, de l'envie et de leur assouvissement doit se faire avec tempérance qui est une autre des vertus aristotéliciennes. Tout doit se faire dans le respect de l'autre et la modération donc. L’excès de plaisir devient vice.

Et Christos lui a ajouté que le plaisir, l'amour et le désir ne peuvent se développer que dans le cadre du mariage. Je pourrai vous citer en exemple l'épisode de le rencontre entre ce dernier et Natchiatchia:

Natchiachia versa le vin de sa cruche dans la corne de Christos, et lui demanda :
" Maître, je suis en proie à un profond tourment de l’âme. Je voudrais te suivre dans tes enseignements, mais j’aime un homme qui habite ici et qui se nomme Yhonny, je l’aime d’un amour pur comme le diamant… Que dit Aristote sur cette question que dois-je faire ? "

Christos lui répondit: " Lorsque deux êtres s’aiment d’un amour pur et qu’ils souhaitent perpétuer notre espèce par la procréation, Dieu leur permet, par le sacrement du mariage, de vivre leur amour. Cet amour si pur, vécu dans la vertu, glorifie Dieu, parce qu’Il est amour et que l’amour que les humains partagent est le plus bel hommage qui puisse lui être fait. Mais, comme le baptême, le mariage est un engagement à vie, aussi, Natchiatchia, choisis judicieusement, car une foi que tu auras épousé Yhonny, vous ne pourrez plus vous y soustraire. " *

Elle fait une pause.

Ai-je répondu à votre attente ?

* http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=199

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Xalta

Elle entend bien l'histoire d'Enirae. Elle fronce les sourcils. D'une voix posée, elle lui répond.

Je ne sais pas dans quel couvent vous avez été élevée mais surement pas un couvent aristotélicien. A mon avis, il s'agit probablement de religieuses hérétiques ou que sais-je encore ! Pourquoi je vous dis cela, car ce que vous narrez ne ressemble en rien aux valeurs aristotéliciennes.
Vous n'avez pas eu une enfance heureuse et pour le drame qui vous a frappé, vous n'êtes pas devenue impure pour autant.

je pourrai vous parler du martyr de Sainte Nitouche , dont le corps a subi les pires sévices de la part des Bogomiles. Bien que son corps ai souffert milles tortures, elle n'est pas moins restée pure aux yeux de Dieu et aux yeux de tous.*

Mais je pense que le mieux que je puisse faire c'est vous contez une des 10 méditations de Saint Barnabé. Je les connais par cœur, car ces dix enfin même onze méditations font partie de mes lectures préférées, elles sont riches de sagesse. C'est même la première méditation.**

Lors d'un pèlerinage à travers la France, Barnabé s'arrêta un jour dans un petit village en campagne Bourguignonne. Arrivé sur la place il invita les habitants de la bourgade à se rapprocher de lui :

« Venez chers amis, venez ! »
Les gens commencèrent à s'approcher et à s'agglutiner autour de lui. Avant de commencer son prêches, il tint bien haut une pièce d'un écu d’or. Alors il demanda :
« Qui aimeraient avoir cet écu ? »
Les mains commencèrent alors à se lever. Il dit :
« Je vais donner cet écu à l'un d'entre vous, mais avant laisser moi faire quelque chose ».
Il mordit et cracha sur la pièce. Ensuite, il demanda :
« Est-ce que quelqu’un veut toujours cet écu ? »
Les mains restèrent levées.
« Très bien, mais la désirerez-vous toujours si je fais ceci ? »
Il jeta alors l’écu par terre sauta à pieds joints dessus, l'écrasants autant que possible, le recouvrant de poussière, de terre et de crottin de cheval. Il demanda :
« Qui veut encore cet écu ? »
Évidemment, les mains continuèrent de se lever, malgré l’aspect et l'odeur que pouvait maintenant avoir cet écu traîné sur le sol.
« Mais amis, vous venez d'apprendre une leçon... Peu importe ce que je fais avec cet écu, vous le voulez toujours parce que sa valeur n'a pas changé, il vaut toujours 1 écu. »
« Alors pensez à vous, aux autres, à votre vie, à leurs vies. Plusieurs fois dans votre existence vous serez froissés, rejetés, souillés par des gens par des événements. Vous aurez l'impression que vous ne valez plus rien mais en réalité votre valeur n'aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment ! »
« La valeur d'une personne ne tient pas à ce que l'on a fait ou pas, vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque est toujours intacte ».

Alors pour vous répondre. Non Enirae vous n'êtes pas impure et ne l'avez jamais été.

Donc vous pouvez bien sur vous marier.

Au même moment qu'elle répond à Enirae son regard se pose sur Lucky , dont elle connaît le drame de début de guerre.

Et ca vaut pour chacun de vous.

* http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=257
** http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=167182#167182

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Luckystrike.

Perdu dans les réponses qu'il a besoin d'entendre tout autant. Il se sent apaisé au fur et à mesure. Il laisse ses paupières clignées, en salut, de compréhension. C'est la délivrance par les mots, la solution de beaucoup de maux. Il s'en aperçoit. Cette paix qui l'enveloppe soudain. Cette sérénité à l'allure du courant d'air qu'il a l'habitude de provoquer dans ses passages éclairs et furtifs. La fuite. La Peur. Sentir son corps prendre sur lui pour effacer sa douleur, sa souffrance. Tout s'envole dans les regards chargés d'émotions, de vie, de partage.

Lucky les contemple. C'est bien le mot. Il a cette compassion soudaine qui étreint son coeur dans un doux gant de velours. Il lui reste un sujet à aborder qui fera son quotidien et le fait déjà. Un oeil plein d'amour, non pardon, deux yeux qui se posent sur son petit minois pour lequel, il a tant de bisous tout tendres. Il ne va pas se le cacher. Un sentiment nouveau, différent, tout autant important dans sa vie. Eni.

Il relève le regard vers Xalta:

Une simple question. Dans un ouvrage d'Aristote dans son Traité de l'Âme, les Tropiques, le Livre VI. J'ai retenu une citation: Le Désir est l'Appétit de l'Agréable. Sorti de son contexte, il peut prêter à confusion.

Il reste pensif quelques secondes:

Comment Aristote permet à ses Fidéles d'aborder l'Amour, le Désir, l'Envie et le Plaisir ? Nous l'accorde-t-il et de quelle façon sans que nous ne soyons considérés comme fautifs ou impurs ?
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Luckystrike.

Silencieux. Il écoute. Au lieu d'être bien, au fil que les questions se posent, Lucky se sent fondre, disparaitre, se faire tout petit. Il n'oublie pas de saluer, évasif, le parrain d'Eni puis sa Marraine. Au fil des semaines passées, il avait tenté d'être présent pour chaque coup dur. Eni l'avait accepté en sa vie. Pour autour d'eux, il avait eu l'impression, d'être invisible. Il laisse son esprit s'échapper, il entend les questions, qu'il aurait pu lui-même, être à même de poser. Mais il ne l'a pas fait. Il tait. Il tait ce qui est l'impensable. La honte, non. Le manque de confiance en soi, non.

Les secrets sont lourds à porter. En peu de temps, il en a accumulé tellement qu'il n'a plus de force ni de volonté, pour en revenir à lui. Il écoute. Il passe son temps à écouter. Il tente de faire bonne figure. Il passe au-dessus de tout ce qu'il a pu apprendre et voir ses derniers temps. Un peu dur. Le coeur gros, il n'aura pas de question. Les essentielles sont posées. L'urgnce de la situation de tous veut qu'elle passera avant ce que Lucky aurait à demander. N'est-ce point cela grandir, penser aux autres avant soi ? Même si cela vous tue à petit feu à vous. Il est vrai qu'on vous dira que ce que vous avez vécu ou vivez est moindre comparé à d'autres souffrances plus insupportables. Le don de soi. Jusqu'où peut-on s'effacer pour les autres ?Au point de n'être plus. Ou de céder sa place ? Où de ne plus avoir la force, le courage de se battre ? La vie, c'est donc ça. Tant de dualités et de paradoxes, d'ambivalences?

Il porte un regard sur chaque présent. Il zieute l'entrée voir si d'autres feront leur apparition. Quelque chose s'est cassé depuis peu. Tout se casse. Il ne sait s'il doit exploser en sanglots, taper du poing sur le rebord du banc ou s'étouffer avec ce qu'il n'arrive pas à avouer, à comprendre. Cela ne devrait pas le toucher, et pourtant...
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Enirae

Eni écouta Soeurette poser sa question, fort intéressante, ainsi que la réponse de Xalta.

Puis elle réfléchit à une question ... oui elle en avait une mais cela la mettait mal à l'aise dans causer ainsi, dans ce lieu si religieux. Les nonnes lui avaient dit tu es impure!! Cela resterait toujours gravé dans sa mémoire comme un souvenir giflant.

En même temps, si ce n'est pas à sa pastorale que la brunette ose questionner, ce ne sera jamais... Elle était avec soeurette, lucky, cela lui donnait du courage; puis tonton et Heloise présents, deux personnes qu'elle appréciait grandement et dont elle avait toute confiance... Sa voix sortit toute seule de son être, et lâcha la fatale question...

Si au cours de notre vie, nous ne sommes plus purs, non pas parceque nous avons fauté... Mais heu...

Merdouille comment être claire et concise sans choquer ? Alalala, pourquoi s'était elle mise dans cette galère? Elle prit une grande respiration et retenta de s'exprimer d'une faible voix

Si contre notre volonté, contre notre gré, nous avons perdu notre petite fleur... enfin notre virginité somme toute, est ce que nous sommes impurs pour être dans la famille aristoclétienne? Est ce qu'on ne peut se marier même si nous sommes salis?

Son viol l'empêchera t'elle d'être baptisée? Finalement, malgré les propos des bonnes soeurs de l'orphelinat, elle était certes déshonorée, souillée, abjecte, répugnante... et les qualificatifs dont elles l'avaient affublée furent nombreux.; mais elle n'était point fautive!!

Triturant ses doigts, angoissée, elle attendit la réponse qui pourrait peut être la réconcilier avec elle même...
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Kalderah

Entendant une nouvelle fois l'histoire de sa petite soeur, Kalderah réfreina difficilement son sentiment de colère et enlaça Enirae dans un élan protecteur et de compassion, lui chuchotant son amour pour elle.

Restant auprès d'elle, elle écouta Xalta, hochant la tête à ses paroles.

Des questions, oui elle en avait. Mais certaines ne pouvaient être posées que seule à seule, tant elles étaient intimes et difficiles à exprimer. Cependant une autre lui vint à l'esprit en écoutant les motivations de sa soeurette.

Oui une Question : nous sommes toutes et tous jugés lors de notre mort pour connaitre le sort de notre âme. Or ici même nous sommes trois personnes qui ont fait le choix de se battre, et ce choix implique de donner parfois la mort.
Même si nous nous battons pour une cause que nous croyons juste, qu'adviendra t il de nos âmes le jour du Jugement, car au bout du compte nous ôtons des vies ?
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"La mort est une loi, non un châtiment"

Xalta

Elle écoute Kalderah qui prend la parole. Sa question lui soutire un discret sourire. Cette question, un soldat lui avait posé lors de sa pastorale. La réponse n'était pas simple à formuler. Elle prend le temps de la réflexion puis elle se lance

hum alors, je vais reprendre de mémoire des propos extrait d' l’hagiographie de Sainte Kyrene, une des apôtres de Christos.

elle disait ceci

Le messie est venu définir des règles, car comme Aristote l’a dit déjà «il faut préférer se contenter de l’acceptable que d’exiger l’impossible directement ». La violence est donc acceptable contre la violence, si le but est la justice ou la défense de la vraie foi. Il nous faut pouvoir opposer la parole à la parole, mais aussi le fer au fer.

mais aussi ceci

Chacun a sa place, le soldat a sa place de la même manière pour aider la construction de l’Eglise, mais il a une grande responsabilité. Car comme le bûcheron ne doit pas couper d’arbre si nul n’en a besoin, le soldat ne doit pas faire couler le sang inutilement. Comme le bûcheron n’a pas de haine contre l’arbre, le soldat ne doit pas avoir de haine envers son ennemi, et il ne doit agir que si la cause est juste et approuvée par Dieu. S’il combat sans haine, pour servir les desseins du Créateur, et respecte les jours de prières, il en sera pardonné. *

Une pause. Elle tapote ses doigts sur le tissu de ses vêtements.

Il est vrai qu'elle parle surtout des soldats en mission pour la Foi. Mais ce n'est pas différent. Le soldat est utile, il permet entre autre de pouvoir suivre au moins deux vertus: la conservation et le don de soi.

La conservation c'est la capacité de subvenir à ses besoins primaire: eau, nourriture sommeil mais cela peut aussi impliquer de prendre les armes pour assurer sa survie. Ne rien faire pour assurer la conservation c'est un pêché.

et le don de soi don de soi c'est se sacrifier pour la communauté, pour assurer le bien de tous. Mais se sacrifier ne veut pas dire forcément mourir. Il faut entendre ici sacrifier dans le sens où il faut faire passer l'intérêt général avant son intérêt individuel. Le don de soi c'est prendre conscience que l'on vit dans une communauté qui se doit d'être unie.

Une pause à nouveau. Le temps de rassembler toutes ses idées pour les synthétiser.

Mais disons que pour conclure que, il faut ne pas oublier que ceux qui ont combattu et pratiqué la violence, se doivent d'obtenir le pardon divin, et ce, même s'ils ont fait ce qui était à faire. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est impensable de vivre avec l'idée d'avoir tué ou massacré, et ce, même si celui qu'on a occis était un mal à l'image de la créature sans nom. Le meurtre laisse une trace indélébile dans l'esprit humain et corrompt l'âme la plus pure. Et obtenir le pardon divin cela passe par un repentir sincère, pas une confession et/ou le soutien d'un clerc.**

* http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=5324
** http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=18324

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Enirae

Xalta

Heloise.victoire

Enirae

Xalta

Kalderah

"La mort est une loi, non un châtiment"

Xalta

Luckystrike.

A consommer avec modération-Nuit gravement à la santé-Provoque la Mort- Tue

Kalderah

Citation:

Avant de commencer, je me dois de connaître chacun vos motivations et surtout si vous croyez déjà ?

"La mort est une loi, non un châtiment"

Islington

Luckystrike.

A consommer avec modération-Nuit gravement à la santé-Provoque la Mort- Tue

Kalderah

"La mort est une loi, non un châtiment"

Enirae

Xalta

Elle sursaute. Puis elle sourit, elle allait aborder le sujet à un moment donné autant le faire là.

Nous n'avons pas de description de la Bête sans Nom, nous savons seulement qu'elle est la dernière de son espèce. Comme toutes les créatures que Dieu a crée, elle était multiple, mais cette espèce a choisi la voie de la destruction, la loi du plus fort et à la fin il ne restait que cette créature. Créature que Dieu a refusé de nommer lors de l'épisode de la question*

De plus au moment de la décision, il a décidé non seulement qu'elle n'aurait pas de nom mais qu'elle ne serait plus visible de nous. Elle ne serait plus qu'un esprit et son corps une ombre, elle vit parmi nous et restera ainsi jusqu'à ce que Dieu décide de lever sa punition. Bien qu'esprit, elle peut avoir malgré tout une emprise sur les Hommes, Dieu lui permet de tenter de prouver sa théorie: que la loi du plus fort est la meilleure.

Comment la reconnaître ? C'est cette petite voix qui vient nous tenter de faire des choix qui nous poussent sur la voie des vices. Lorsque nous avons des choix à faire à chaque instant de notre vie, nous avons toujours la possibilité de choisir entre le bien et le mal. C'est insidieux. On ne se rend pas forcement compte de son emprise. Mais on peut toujours s'en défaire.

La Bête sans Nom a failli emporter une grande victoire avec la déchéance d'Oanylone, mais Dieu a pu voir que parmi les créatures déficientes il y avait encore des hommes et des femmes de bien qui continuaient de suivre la voie de la Vertu. lors Dieu eut pitié de ceux qui dans l'adversité n'avaient pas sombrer dans la facilité de la tentation. Il décida donc de détruire Oanylone, mais de permettre à ceux qui le méritaient d'être sauvés, parmi eux nos archanges, qui sont au nombre de 7 et symbolisent chacun une Vertu. D'ailleurs, à ses sept archanges sont opposés à sept princes démons qui représentent tous un vice.

Dieu n'a pas détruit la Créature sans Nom, il l'a laissée sur Terre. Ainsi, la créature sans nom peut entraîner plus ou moins fortement un homme dans le mal, mais il restera toujours une part de Dieu en chacun de nous.
Certains d'entre nous se laisseront tenter par la Créature sans nom, mais pour de petits péchés: un vol occasionnel, un accès de colère passager, un excès soudain de narcissisme, un comportement parfois égoïste.
D'autres se laisseront entraîner plus profondément par la créature sans nom, ils seront en permanence violents, deviendront des assassins, pourtant malgré tout ils conservent tout au fond d'eux une part de Dieu.
Et c'est parce que Dieu nous a offert le Libre-arbitre que nous pourrons toujours revenir vers lui, même si nous avons versé du côté obscur.

Comment s'en protéger en gardant sa confiance en Dieu, en ayant recours à la prière, mais aussi en trouvant refuge auprès des siens ou bien auprès des Hommes d'Eglise.
L’innocence et l'insouciance non ne sont pas suffisantes. Il faut aussi et surtout de la volonté et la conscience de la portée de nos choix et de nos actes.
Bien sur que l'on peut ramener quelqu'un sur le chemin de la Vertu, dans la voie de l'Amour divin.
Sacrifier sa Foi ? je ne pense pas non. Sacrifier sa personne oui, mais sa Foi, non. Car justement c'est cette Foi qui vous permettra d'aider au mieux les êtres chers. Abandonner votre Foi en Dieu, ce serait choisir la voie tracée par la Bête sans Nom et vous perdriez alors les êtres qui vous sont chers et vous vous éloignerez du Paradis solaire.

Elle reprend son souffle et le regarde. Elle s'est laissée quelque peu entraîner dans son élan.

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Luckystrike.

Lucky ne trouve pas le discourt long. Il s'empare de chaque phrase avec un intérêt surprenant. Il passerait des heures à discourir, à poser des questions, à pousser plus en amont, la complexité de la Bâte Sans Nom. Un silence relatif au grand besoin pour attendre d'autres questions. Il en profite pour sourire et soutenir de son regard bienveillant chaque présent en cette occasion. Ce lieu a le don et la capacité en soi de nous toucher, de nous émouvoir. De trouver le meilleur et toute la beauté des âmes. Bercé, il essaie en sa grande soeur Kalderah, en son Amour Enirae, en sa Marraine Heloise de puiser toutes les forces et faiblesses pour ne faire qu'un en ce jour. Il en fait autant avec la Diaconesse Xalta, le Duc Islington, le Parrain d'Eni. Tous ont une force invisible si bien ancrée, dans la discrétion, et la rareté de leurs mots, d'être exposé au grand jour. Et quand, Lucky les voit, les écoute, ici ou en place publique, prendre parole ou bien en taverne. Il découvre tant de respect, d'admiration, de fierté.

Même si parfois, les débuts sont difficiles pour communiquer avec certains, il ne baisse pas les bras. Sa jeunesse, son ignorance de la vie au contact d'autrui, le met en porte à faux, en retrait. Il apprend que tout n'est pas dans la paix, le calme, la sérénité. Qu'il doit faire face à des oppositions, des rancoeurs pas justifiées ni basées sur grand chose, des tensions inconnues très musclées, des guerres incessantes et perpétuelles hors d'un champ de combat. Très souvent, plus rudes, plus destructeurs, que des lames d'épées.

Est-ce pour autant qu'il doit répondre en face avec ce qu'il supporte le moins ? Est-ce pour cela qu'il doit agir comme eux ? Est-ce pour cela qu'il doit insister pour montrer qu'il est dans son droit, qu'il a raison ? Non...Il doit arriver un instant où le plus important est de savoir qui il est, ce qu'il est , sans en avoir, à se justifier. Cela ne revient-il point à replonger dans ses livres, être à l'écart, pour ne point se faire contaminer par ce qui ne nous correspond pas ?

Ou bien faut-il ne prendre en chaque autrui que ce qui nous convient, sans plus ni moins, sans juger, et faire abstraction de la part, qui le dérange, le pousse hors de ses limites qu'il supporte ? N'est-ce point un éternel recommencement et être confronté à soi, à ses peurs, à affronter et prendre son courage à deux mains ? Vaut-il mieux dire la vérité et toutes les vérités sont-elle bonnes à dire !?

Il laisse un long temps s'écouler. Au final, il se décide:

J'aimerai savoir une chose. Dans toutes les dualités et ambivalences en ce Monde, chacun d'entre nous se retrouve un jour devant la volonté de découvrir une vérité.

Il les fixe à tour de rôle, pour chercher, au fond de leurs yeux, ce que leurs fenêtres de l'Ame laisseront échapper à ses questions:

La vérité est importante, fondamentale. Elle est la vertue absolue qui peut en de bien grandes occasions briser et détruire, en une seconde, tout ce qui fait une vie. Ou au contraire en délivrer beaucoup ou le silence de cette vérité a gâché bien des vies. Cachée ou avouée, ou découverte plus tard, la vérité est une arme absolue massive qui semble faire plus de mal que de bien. Parait qu'un mal peut-être pour un bien.

Les mots usuels qui y sont rattachés sont trahison, infidélités, lâcheté...Hors, derrière chaque vérité non dite ou déformée, c'est une réaction humaine de protection de soi ou d'autrui. Sauver sa peau ou celle des autres.

Il réfléchit un peu, pose ses questions:

Devant toutes les raisons humaines, honnêtes ou non, sincéres ou non, justifiables ou non, comment ne pas se laisser prendre au jeu, de la trahison, de l'infidélité, du mensonge, et de bien d'autres?

Qui croire ? Quand moi-même, je ne sais pas pas ou que je n'ai pas vécu un même évènement pour y donner mon avis ? Puis-je faire confiance ?Et qu'est-ce qui me dit qu'on ne tronque pas la vérité pour des raisons obscures dont ils en ont conscience ou non ? Pour que je ne sache...Les réelles intentions masquées ?

N'est-ce point soi le coupable de croire sans se méfier? N'est-ce point celui qui abuse de la confiance d'autrui qui est le seul coupable ? Au lieu de la Bête Sans Nom ? Quelle limite peut- être une faute humaine, un acte humain et à partir de quelle limite, le Malin pourra être fautif, et être incriminé ?

Je citerai en exemple, des citations telles que: toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire...Ou...Il vaut mieux dire la vérité, toute la vérité...ou...Je dirai toute la vérité, je le jure...Ou...Faute à moitié avouée ou à moitiée pardonnée...

Il met à fin à sa réflexion avec la suite:

Et que pensez-vous de cet aveu glissé en mon oreille, y a quelques temps: La vertue n'est pas toujours la plus sûre. Il est des circonstances dans le monde où la complicité d'un crime est préférable à la délation.
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[RP] Je crois, tu crois, nous croyons