[RP] Visite de Courtoisie

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[Couloir du dortoir]

La première nuit au Prieuré avait été parfaite. Presque autant que lorsqu'ils dormaient dans des granges, à la différence prêt qu'il n'avait pas pus dormir dans les bras de sa douce. C'est peut-être le seul détail qui lui prouve que ce ne serait pas une vie pour lui, mais pour sa fille, ce sera parfait!. Il avait été convenu qu'ils rencontreraient Sœur Marie Clarence au Réfectoire. C'est donc vers là qu'il se dirigerait après avoir passé prendre son épouse, ou l'aider si elle décidait de prendre sa canne.

Il frappe à la porte et attend en souriant.

Bonjorn ma Sœur! Nous avons rendez-vous avec Sœur Marie Clarence au Réfectoire. Puis-je vous être utile en quoi que ce soit?

Il sourit très largement en attendant une réponse
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Ariana_anthea

Sa première nuit, à elle, avait été égale à celles qu'elle passait loin de son époux. Terrifiante, silencieuse, longue, froide, sans sommeil. C'est donc avec une grande lassitude qu'elle se force à sortir de sa paillasse. Elle tend la main vers sa canne, s'y reprend à deux fois pour réussir à se lever puis gagne péniblement la petite table où une aiguière et une bassine l'attendent. Elle se laisse tomber sur la petite chaise près de la table et débute ses ablutions lentement. Une fois terminées, elle attrape sa chemise, la passe puis fait de même avec sa houppelande. Ensuite seulement, elle entreprend de peigner sa longue chevelure d'un châtain profond. C'est difficile et délicat tant elle a mal lorsqu'elle lève le bras. Elle n'a pas le temps de finir qu'on frappe. Elle s'interroge un instant sur l'identité du visiteur, puis se met à rire en le reconnaissant. Cela lui rappelle un autre événement, lorsqu'ils avaient œuvré ensemble à l'archevêché et qu'elle s'était retrouvée à l'appeler : mon frère.

Elle pose son bras lourd sur ses genoux, tenant toujours son peigne de corne et haussant un peu la voix pour qu'il l'entende.

Bonjorn, mon frère. Pourriez vous entrer, s'il vous plait. J'aurais, en effet, une chose à vous demander.

Elle tourne le buste légèrement, prête à l'accueillir d'un immense sourire.
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[Cellule de Ariana]

Souriant, il pousse la porte doucement, passant doucement la tête par entrebâillement, puis son corps au complet. Il pose sa propre canne à l'intérieur contre le mur de pierre et referme derrière lui avant de se retourner vers son épouse, joyeux de la retrouver comme s'il avait été séparé d'elle depuis des années.

Vous êtes une grâce pour les yeux en cet endroit pieux, ma très chère épouse!

Il l'a vouvoie plus par amusement que par obligation. D'obligation, d'ailleurs, il n'y en a aucune en fait. Il s'approche d'elle en claudiquant un peu, l'humidité du lieu n'aide pas, mais la voir est le meilleur remède pour oublier ses douleurs, et lui prend la brosse des mains en souriant toujours comme un bienheureux.

Il entreprend alors à lui brosser doucement les cheveux. C'est quelque chose qu'il ne fait, malheureusement, pas souvent, mais maintenant qu'il l'a surprend avec la brosse dans les mains, il devine que c'est ce qu'elle faisait. D'une voix douce, calme, mais clairement joyeuse, il demande:

En quoi puis-je me rendre utile pour vous?
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Ariana_anthea

Elle rit en l'entendant et c'est un baume sur ses douleurs et sa fatigue dues à sa nuit tourmentée. Elle rêve du baiser du matin, celui qu'il n'oublie jamais de lui donner, celui qui fait battre son cœur un peu plus vite, un peu plus fort. Mais il oublie...

Elle en reste sans voix, se demandant un instant si c'est le lieu qui le rend si sage et respectueux des usages qui d'ordinaire sont l'apanage des autres couples. Elle le laisse donc prendre son peigne sans y prendre vraiment garde et commencer à démêler ses cheveux.

C'est un geste rare chez lui. Non qu'il ne l'aime pas, mais plus parce qu'il aime à la regarder faire. Pourtant, pour un novice en la matière, elle doit reconnaitre qu'il se débrouille plutôt bien. Si bien qu'elle en ferme les yeux de bien être et qu'elle en soupire même...

Après un instant de pur bonheur, elle lui répond finalement.

Vous avez trouvé votre utilité seul, mon Frère. J'avais quelque mal à m'entendre avec ma chevelure, je crois que vous avez réussi à vous imposer à elle.

Elle garde les yeux fermés, profitant de l'instant qui ne cesse, espérant sans oser se l'avouer qu'il pousse l'audace à l'embrasser dès qu'il en aura fini.
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Il sourit. Il peut sembler redondant de décrire les sourires, mais c'est bien ce qu'il fait. Il a même l'impression qu'il pourra sourire ainsi toutes la journée tellement les retrouvaille d'avec son épouse réduisent à néant l'ennuie de la nuit précédente. Il continu un moment de démêler les cheveux et, quand il juge en avoir assez imposé à la chevelure de sa douce fleur, pose le peigne sur la petite table.

Avant de l'embrasser, car c'est un désir qui le ronge déjà depuis un moment, il pose les deux mains contre les épaules de son épouse. Doucement, il entreprend de les lui masser un peu, puis la nuque, puis, enfin, il se penche doucement et lui tourne la tête pour qu'elle le regarde. Un geste tout en douceur, en tendresse et, avec le même large sourire qu'il affiche depuis qu'il est entré, l'embrasse longuement et amoureusement. Il aurait bien envie de pousser l'audace, comme pour se venger de la nuit d'abstinence, à lui offrir un peu plus qu'un baisé, mais par respect pour le lieu, il décide de garder ça pour la première grange qui se présentera entre ici et Bordeaux quand ils repartiront.

Le baisé se prolonge un peu et c'est à regret qu'il éloigne ses lèvres de celle, soyeuse, de son épouse.

Bon matin, ma douce!
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Ariana_anthea

Elle avait ouvert les yeux lorsqu'il avait tourné sa tête vers la sienne, puis les avait refermés quand ses lèvres avaient touché les siennes. Enfin...Il lui semblait qu'ils avaient été séparés depuis des années alors que cela ne faisait que quelques heures. Et puis, il y avait toujours cette crainte tapie en elle, qu'à son réveil il ait disparu. L'éloignement qu'ils avaient connu il y a de longues années déjà, avait laissé des traces impossibles à effacer, même en se raisonnant, elle n'y pouvait rien, elle avait peur.

Elle soupire lorsqu'il la quitte, ouvre les yeux une nouvelle fois puis pose sa main contre la joue de son époux et lui sourit.

Bonjour à toi, mon Ange.

Elle reprend sa main, et la pose, près de l'autre, sur ses genoux.

Je suis désolée, j'ai mis du temps à me préparer. Mais si tu veux, nous pouvons gagner le réfectoire dès maintenant. Il ne faudrait pas faire attendre Sœur Marie-Clarence, cela donnerait une mauvaise image de Constance.

Enfin, elle prend la résille destinée à ses cheveux, puis termine de se préparer aussi rapidement qu'il lui est possible. Une fois fait, elle prend sa canne qu'elle avait posée contre la petite table, puis s'appuie sur elle afin de se lever. Elle grimace, vraiment ce matin, c'est douloureux.

Une fois debout, bien qu'un peu palote, elle sourit à son époux.

Me prêterez vous votre bras, mon Frère ? Cela m'aiderait grandement à gagner le réfectoire.
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Skip_lo_casalier

Il la regarde, toujours avec le même sourire, finir de se préparer. Elle ne réalise pas à quel point il la trouve belle. Ses gestes, sa façon de s'habiller, simple, mais efficace, les sourires qu'elle fait, la façon de soupirer, son regard, les yeux derrière le regard, les cheveux. Il la trouve belle dans tout ce qu'elle fait et il aime la regarder ainsi, mais quand elle grimace, il fronce les sourcils.

Il déteste la voir souffrir, mais il sait aussi que c'est nécessaire. Ne serait-ce que pour espérer pouvoir marcher à nouveau sans aide d'aucune sorte, il sait que la douleur est un passage obligatoire. Quand elle lui demande son bras, il le lui offre sans hésité et se prend à recommencer à sourire. La façon qu'elle le demande la rend belle encore une fois!

C'est un honneur pour moi, ma Sœur!

Lentement, il la guide. Il connait le chemin, il s'est déjà perdu dans ce coin là! Heureusement que ce n'est pas très loin d'où ils sont. Tout ce qu'il souhaite, c'est qu'ils n'aient pas à aller trop loin par la suite. Un bon petit déjeuné en bonne compagnie, ce sera surement une bonne idée!

Je me demande si Sœur Marie Clarence va venir nous rejoindre rapidement.
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Marie_clarence

Soeur Marie-Clarence s'affairait dans la remise. Terminer de surveiller le pain cuit au feu de bois, il avait bien levée et l'eau apportée dans un coin du four sur la grille assurerait une croûte bien dorée et fumante. Des petites miches avec plusieurs céréales complétaient la fournée et çà embaumait bien loin dans les allées du monastère.

Le temps de terminer de remplir les petits pots de tables de leur confiture de réserve. De la framboise, myrtille, fraise,...Tout ce qui avait pu être conservé. Quelques tranches de fromages, du yaourt et du bon lait pour un petit déjeuné parfait pour commencer une belle journée, la prière et le travail. La table avait déjà été préparé par les frères et dans sa tenue, Marie baissa sa capuche avant d'arriver avec un plateau chargé

Bonjour, bonjour !

Un sourire, il y avait déjà deux personnes, des visiteurs, les parents de la petite Constance. Marie disposa les mets

Vous avez bien dormit ? Votre couche fut elle confortable ?

Après tout , tout hôte était toujours bien accueillit ici et autant que les invités dorment certes avec peu de matériel mais le confort qu'il se devait d'avoir. Alors que Marie terminait de tout disposé, petit à petit le réfectoire commençait à se remplir de moines et moniales. La sœur s'installa quant à elle prêt de ses invités pour s'entretenir avec autour d'un bon repas.

Quand l'abbé arriva, Marie- Clarence joignit les mains en guise de prière suivie par l'assemblée et la Prieuse temporaire des lieux récita le bénédicité en fermant les yeux.

Le Très Haut nous accueille en sa maison,
Le Très Haut nous invite à son festin,
Puisses t'il protéger ses serviteurs et leurs hôtes

Puisses la main de ses prophètes Aristote et Christos nous bénir,
Ainsi que ce repas et la journée de travail qui s'offrent à nous,

Amen

Elle se signa puis distribua les pots et pains suivant qui voulait quoi avant de se servir tout en retournant son attention vers ses invités.

Prenez ce que vous voulez Sire et Dame
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La salle se remplissait doucement et l'odeur se répandait, donnant faim au vieil homme! Il sourit encore, toujours heureux de manger. Bien sur, il aime avoir de la viande pour commencer sa journée, du jambon par exemple!, mais il saurait très bien, en voyant le fromage, s’accommoder de ce qu'il y a de présent sur la-dite table.

Après la bénédiction du repas, il tendit le bras vers le pain et le fromage. Pas de lait pour le vieil homme, mais de l'eau peut-être? Il cherche un peu des yeux, mais se résigne, n'en trouvant pas. Ce genre d'habitude n'est possible que lorsqu'il y a une source proche qui n'est souillée par rien. Pas grave, il s'en passera pour quelque jours. Il se verse donc un peu de lait. Il n'aura qu'à mâcher de la menthe un peu plus tard pour l'aider avec le lait.

Mercé plan, ma Sœur. Tout ceci est du plus parfait!

Il sourit et regarde Ariana. Le fait d'avoir bien dormis ou non... Il ne veut pas inquiéter la jeune fille pour rien.

Le confort de la couche n'a rien à envier aux Auberges sur les routes. Je m'y suis sentit comme dans ma propre couche!

Ce qui n'est pas faux en fait. Sauf peut-être pour ce qui concerne la présence, ou plutôt le manque de présence, dans ce lit.
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Ariana_anthea

Comme bien souvent, elle n'avait pas très faim. Elle s'était donc installée, avait répondu au bénédicité, puis avait attendu sagement que tout le monde se serve. Elle voit que son époux semble chercher quelque chose, elle lève un sourcil puis regarde la table, il manque le pot d'eau chaude pour son thé. A n'en pas douter, il devra se passer de sa boisson préférée pendant la durée de leur séjour. Cela la fait sourire. Ce qui le lui enlève, c'est la question concernant leur nuit. Elle ne peut décemment dire qu'elle n'a pas fermé l’œil, cela serait malvenu. Elle décide donc de ne rien répondre, au moins n'aura-t-elle pas à mentir.

Finalement, afin d'éviter de blesser leurs hôtes, elle finit par tendre la main vers le pot de lait et rempli un petit bol.

Tout en buvant lentement, ce qui s'avéra ne pas être du lait de chèvre, fort heureusement pour elle, elle regarda autour d'elle. Tout était calme ici, reposant presque et elle se demanda si Constance trouverait plaisir à ce silence. Elle était de nature fort calme, elle aussi, mais parfois, tout de même, elle devenait aussi remuante que ses frères.

Elle replonge le nez dans son lait, et un pincement au cœur la prend. A cette heure, que font les enfants ?
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Marie_clarence

Un sourire de la religieuse alors qu'elle se servait d'une tranche de pain et d'un peu de confiture. Un verre de lait pour bien commencer sa journée. Entre deux bouchées, elle hocha la tête

Vous m'en voyez ravit alors senher

C'était bien çà nom l’appellation ? Elle n'en avait plus aucune idée mais il la corrigerait certainement au cas où.
Le repas des moines étaient souvent complet bien qu'il disposait du strict minimum, de quoi vivre et se revigoré sans excès, ni luxe. Sœur Marie-Clarence avait vécu avant dans un tout autre milieu, de faste justement mais elle s'était vite accommodée à cette vie de simplicité surtout après avoir connu la faim, cette dernière vous donnait un tout autre regard sur le monde et les besoins. Aussi mangea t'elle sans excès son petit- déjeuné mais sans rien laissé non plus.

Bien, parlez moi un peu de Constance, de vos questionnements concernant le Prieuré ?

Elle bu une gorgée de lait

Puis si vous le désirez je pourrais vous faire visiter notre Prieuré et l'atelier de Brassage si le sujet vous intéresse.
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Visite de Courtoisie

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Ariana_anthea

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Marie_clarence

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Marie_clarence

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