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[RP]Quand un irlandais sauve une blanche

Azzera


Et le voyage continue

Ils étaient partis de Mimizan en Gascogne depuis un quart de lune, mais Azzera avait l'impression que c'était hier, tant les moments passés en sa compagnie lui laissaient un gout de trop peu.
Pourtant, ils ne se quittaient guère, profitant de chaque instant pour apprivoiser l'autre.
Pensez qu'il ne fut pas aisé pour l'écuyère de conquérir cet homme impétueux.
Oh bien sur, il était séduit, charmé par son sourire, épris de la douceur de sa peau laiteuse... mhhh, mais elle en voulait plus... toujours plus.

L'étape Guyennoise les avait vu plus amoureux que jamais, rencontrant une soeur de la belle dans une taverne sise au milieu de nulle part.

Vint le Poitou, où une chasse imprévue avait laissé Aengus blessé par une laie vigoureuse... un repas savoureux... un doute qui s'installe dans les yeux de la Blanche.

Alors qu'ils discutent de tout et de rien (surtout de tout: leur avenir commun, les regards des soeurs de l'ordre Royal, les prémisses d'un amour infini...) l'irlandais en voulant enlacer sa compagne, grimace, espérant cacher, subtilement, sa plaie ouverte juste en dessous des côtes.

Yeux qui ne quittent pas la chemise maculée de sang, trahissant la présence de l'entaille.
Effroi! Affolement! Inquiétude!
Le tout est vite chassé de son esprit par un Aengus la couvrant de doux baisers. Elle ne remarquerait rien si elle ne le connaissait si bien.
Il fait diversion sur sa douleur, sur son état.

Regard grave lui intimant l'ordre de tomber la chemise.


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En deuil de Lui
Pherea
Voilà maintenant plusieurs jours que Pherea avait rejoint la lance d’Azzera. Outre le fait qu’elle, et son compagnon, lui interdisaient de boire ne serait-ce qu’une seule goute, au grand dam de l’apprentie Blanche qui promenait avec elle un fond de poire de Sancerre qui lui rappelait son pays, la mission se déroulait bien. Cette mission qui les menait au combat inquiétait de plus en plus la fée qui, réticente à toutes formes de violences, devait pourtant se soumettre au maniement de l’épée, parfois dans les boyaux de bandits.

Jamais elle n’avait eu encore à se battre pour défendre la pérennité de son Royaume. Elle avait certes participé à un certain nombre de missions, mais il n’avait été question que de surveillance… L’odeur de le leur destination qui s’approchait à grands pas sentait aussi le soufre des combats.

Ruminant son angoisse seule en taverne, Phe décida d’aller trouver son amie, sa sœur, Azzera. Le village n’était pas grand, et facilement la noiraude trouva informations auprès de quelques habitants quant à l’endroit où la Blanche se trouvait.

Une petite brune, de blanc vêtu avec une cape marron… avec un homme, bien plus grand, habillé de noir, à l’accent étranger…

Vite localisés, les deux tourtereaux furent bientôt rejoints par une Phé inconsciente de l’accident de chasse. Sur le pont, la castelroussine fit un grand signe de la main aux deux amants en contrebas, pour signaler sa présence, au cas où Azz et Aengus aient eu des projets autrement plus intéressants que d’accepter d’entrainer un peu l’apprentie au maniement de l’arme…

La berrichonne s’avança vers eux lentement, peut-être pour laisser à Azz le temps de retirer ses mains de la chemise de son ami qu’elle semblait tenir fermement. Naïvement joyeuse de retrouver ses compagnons, Pherea déchanta lorsqu’elle fut assez proche pour distinguer les tâches rougeâtres sur le vêtement de l’homme et semblait-il les mains de l’écuyère qui avait touché le tissus.

Norf mais que se passe-t-il ?

Regarde inquiet autant qu’interrogateur vers sa sœur. Les derniers mètres séparant la jeune femme du couple furent bien plus rapides.

Azz qu’as-tu f…

Non question stupide qu’il valait mieux étouffer.
Phe joignit ses deux mains et les porta à ses lèvres dans une exclamation stupide d’évidence :

Il est blessé…
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Azzera
Aengus obéit sans dire un mot.
Il est vrai qu'Azz savait lui demander les choses avec dans le regard un brin de malice qui le faisait fondre de bonheur.
En joue-t-elle?
Non, sauf en l'instant!

Arrivée providentielle de sa soeur. Un geste rapide de la main...
La berrichonne fut surprise par le spectacle qui s'était devant ses yeux.
Sans nul doute, l'écuyère trainait une sale réputation d'assommeur depuis une certaine course à la commanderie, du reste, la stupeur marquant le visage de Phérea ne laissait planer aucun doute.


Norf mais que se passe-t-il ?

Azz qu’as-tu f…

Le bon jour Phé, moi aussi je suis ravie de te voir!

Ton qui se veut désinvolte et rassurant.


Il est blessé…
Quelle question...

Regard passant de l'irlandais à la blanche puis le contraire.
Visage qui se fige!
Respirer un grand coup, poser ses mains sur la plaie béante... non seulement il était blessé, mais de plus, il perdait beaucoup de sang.

Sa besace, sa besace...

Phé, ma besace s'il te plait ma soeur...


La décoction de lavande avec laquelle l'écuyère avait l'intention de laver la plaie s'y trouvait bien.
D'un geste rapide et précis, sans trop y réfléchir, Azz déchira le bas de sa jupe pour en faire des linges de taille identique.
Ne pas le prévenir de ce qu'elle s'apprête à faire. Ne pas le regarder, ne rien dire, se concentrer sur le dessous de ses cotes.
Traits tendus, lèvres pincées, regard déterminé.
Ôter le bouchon de liège fermant la fiole, imbiber le tissus, et l'appliquer prestement sur la peau rougie.
Recommencer l'opération autant de fois que nécessaire, jusqu'à ce que le sang séché ait complètement disparu.
Dernière "compresse" improvisée laissée en place pour éviter tout saignement et enfin, la blanche relève les yeux vers Lui...

Inquiète, elle tente de ne rien montrer.
Mais il le voit, elle le sait!

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En deuil de Lui
Aengus


Plus question de me défiler, de lui mentir... Elle sait.

Prudemment, j'ôte ma chemise en grimaçant un peu... Dame, je sang a déjà coagolé en partie et tire sur les bords de l'entaille plus profonde qu'il y paraît au premier abord...

Je regarde ma Sirène en souriant... ne pas l'inquiéter, ne pas montrer...

- Elle m'a pas raté, la bestiole... Elle a levé la tête au moment où le bondissais...


Phé, qui a rejoint note groupe ouvre de grands yeux... regards allant des uns aux autres

- C'est bon, Phéréa... ce n'est pas bien grave... Il me fait refermer cette plaie... c'est tout.

Ton léger... conversation de salon... banale... Les mains douces et tendres de ma Sirène... un frisson, un soupir, je ferme les yeux un instant.

- Phé, ma besace s'il te plait ma soeur...

Je la regarde faire... je sais qu'elle est morte d'inquiétude, mais la blessure, certes profonde, et impressionnante n'est pas mortelle... pourvu qu'elle soit nettoyée et suturée.

Un flacon d'un liquide parfumé. Azzera a déchiré le bas de sa jupe... ses chevilles nues apparaissent... Sourire attendri malgré la gravité de la situation... Tout en elle m'attire, me séduit. Elle devient en cet instant ma force et ma raison de vivre. Je sais que dans deux jours, cette blessure sera un mauvais souvenir... Si je pouvais l'en persuader !

Déjà, le liquide bienfaisant a quelque peu apaisé la douleur... les traces de sang disparaissent laissant à présent voir nettement la plaie.

Longue de quelques centimètres à peine, elle est plus profonde qu'il y parait... Un peu plus et la laie me déchirait le thorax... j'ai eu de la chance... Les Dieux ont décidé que ce n'était pas mon heure... et puis, cela n'avait guère d'importance, Azzera était sauve !.... C'était pour moi bien plus important que ma propre vie.

Long regard... Elle sait ce que je pense, j'en jurerais !... Je lui parle d'une voix douce, caressante :

- Amour ?... La compresse n'y suffira pas... il me faut fermer cette plaie... Prends, dans ma besace cette petite bourse de peau et donne-la moi, si tu veux bien... Et... tant que tu y es, prélèves une touffe de poils les plus longs possible sur la queue de la dépouille de la laie que j'ai emporté .

Regard interrogateur des deux Blanches... Mais Azzera sait que je ne demande rien sans raison valable.
Pendant qu'elle s'affaire sur la peau de la laie, j'extrais de la petite bourse une longue alène recourbée.... très fine, mais robuste.

Ma Sirène reviens avec la touffe demandée... j'en retire les plus longs poile et eu enfile un sur l'aiguille sans trembler... Je sais que c'est un sale moment à passer, mais il le faut.

-Phé... vous avez toujours cette prune ?


Subjuguée par mon ton, elle va chercher la bouteille d'alcool et me la tend... Je l'ouvre, en bois une rasade à même le goulot, puis j'y trempes l'aiguille

Ensuite, je pince les bords de la plaie avec une grimace, et sans hésitation, j'y plante l'alène... Petite grimace... mais faut ce qu'il faut... à l'autre bord... Ouch... ça pîque... serrer les dents... ne rien laisser paraître de la douleur... Ma Sirène me regarde, elle épie la moindre crispation de mon visage... Par mimétisme, son visage se crispe avec le mien à chaque fois que l'aiguille pénètre dans ma chair....

Temps qui semble durer une éternité, je sues à grosses gouttes, mais je n'ai pas le choix.

Enfin, la plaie est refermée... je me détend... un peu tremblant, je m'allonge et les regarde en souriant, puis à Azzera :

- Voilà Amour... il ne te reste plus qu'à me bander, si tu veux bien... après avoir appliqué une compresse de ton remède.


Doux sourire, rassurant... je sais qu'elle a compris que le danger ne vient plus de cette plaie... un peu de temps et de repos...la vie est belle... nous nous aimons... le reste ne compte pas.



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Pherea
Azzera avait elle abusé d’alcool ou d’une de ses bouteilles de l’armoire aux mille remèdes de la commanderie ? Elle était si… zen ! Ne voyait-elle pas tout ce sang ? Ne voyait-elle pas qu'Aengus était gravement blessé ?
Phé quant à elle était… affolée, comme à son habitude dans ce genre de situation. Mais le calme des deux protagonistes la rassura un peu. Aengus lui affirma gentiment qu’il n’y avait rien de grave, à croire que c’était elle la blessée ! Puis Azz eu besoin de son aide :

Phé, ma besace s'il te plait ma soeur...


L’apprentie s’exécuta sans dire mot. L’écuyère semblait savoir ce qu’elle avait à faire. Phé se promit alors de suivre plus attentivement les cours des guérisseuses à la commanderie… Lorsque le sang fut épongé la plaie béante pouvait exposer au grand jour la gravité de sa profondeur. C’était trop pour la fée qui détourna le regard. Elle se battait contre elle-même pour ne pas tourner de l’œil.

Nanmého, t’aurais l’air de quoi ?! se répétait-elle.

Vite elle fut rappelée à l’ordre :

Phé... vous avez toujours cette prune ?

Euh c’est de la poire… murmura t-elle avant de plonger la main dans son sac et en sortir la bouteille qu’elle tendit à l’homme.

Elle n’avait même pas la force d’ironiser sur le fait qu’ils n’avaient pas le droit de boire à cause du voyage… Elle se contenta de rester là, aussi idiote qu’immobile jusqu’à ce qu’elle comprenne ce qu’allait faire l’homme…

Je.. je vais aller chercher de l’eau… là-bas… je reviens...


Prétexte bateau auquel elle ne cru elle-même, n'ayant aucun récipient pour rapporter le liquide. Mais elle pouvait ainsi s'échapper.
L’apprentie s’enfuit donc en direction de la rivière. Sa lâcheté lui faisait lourdement défaut… Elle s’agenouilla près de la Loire et y plongea les mains. Elle s’aspergea ensuite le visage qui était blanc comme un linge… blanc (bah oui avec un linge à carreaux, ça marche pas !).
Elle se retourna après quelques instants, Aengus avait finit de se recoudre et à présent, Azzera lui faisait un pansement. La fée se dit que son aide étant à présent dispensable, il était inutile de rejoindre les deux tourtereaux et qu’ils viendraient bien la chercher quand ils voudraient.
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Azzera
Et voila l'apprentie qui va chercher de l'eau... bonne idée... sauf qu'elle n'a pas d'outre.
Bah, peut être que Phérea la cache sur elle.
Peu importe, retour sur le principal.
Celui qu'elle vient juste de quitter des yeux.
Soupire de soulagement quand il a fini, elle sait qu'il souffre et qu'il ne montre rien.
Satanée laie!

- Voilà Amour... il ne te reste plus qu'à me bander, si tu veux bien... après avoir appliqué une compresse de ton remède.
....

Pas un mot, elle acquiesce du regard.
Prendre l'onguent dans sa besace, l'appliquer soigneusement, presque en tirant la langue entre ses lèvres pincées tant elle est concentrée.
Compresse posée avec douceur infinie.
Jupe encore raccourcie pour faire des bandes de même longueur.

Les mains ne sont plus souillées, elles ont été nettoyées en même temps que la plaie, mais les poignets sont maculés de sang séché.

La rivière!
Azz se releve, pose ses lèvres tendrement sur le front de son Amour.


Je reviens!

Pas un mot de plus... sa soeur est là... pas trop bien... L'ecuyère connait l'aversion de sa soeur pour le sang.
Main rassurante qui se pose sur l'épaule de l'apprentie.


Allons... viens!
Je pense qu'il nous faut un remontant.

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En deuil de Lui
Pherea
Contemplant le reflet de ses pâles traits dans l’eau, Pherea n’entendit pas sa sœur la rejoindre. Elle sentit seulement une main sur son épaule et les quelques mots d’Azz. L’apprentie Blanche se retourna, lui sourit et prit la main de l’écuyère dans la sienne pour s’aider à se relever.

Oui, bonne idée, je crois qu’Aengus en a besoin.

Elle lui sourit, taquine, son humour était revenu, signe qu’elle se sentait bien mieux.
Les deux femmes rejoignirent le blessé et tous trois reprirent route pour le village et l’auberge la plus proche. Ils allaient déroger à la règle… mais tant pis… ils le méritaient bien !
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Azzera
Le sourire de l'apprentie était comme le signal que tout allait bien.
L'écuyère s'accroupit et se lava les mains, puis les poignets, et enfin de visage.
L'eau ruisselant sur son visage avait un effet vivifiant.
Hop debout en un bon, Phérea lui saisit la main tendue pour se lever à son tour.


Oui, bonne idée, je crois qu’Aengus en a besoin.
Nous en avons tous besoin ma soeur!


Les yeux s'accrochent sur la silhouette de son irlandais.
Plus que quelques pas et elle est de nouveau avec lui.

De plus en plus, Azz ressentait le besoin de ne point quitter cet homme d'une semelle de chausse.
Comment expliquer cela?

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En deuil de Lui
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