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[RP] Une escapade automnale

Meomaky
Nous continuons notre chemin sans vraiment parler où très peu... profitant de la tranquillité des lieux et du calme relatif d'un bois... loin du brouhaha d'une ville où d'un village un bois ou une forêt n'est jamais vraiment silencieuse... des centaines de créatures de toutes tailles et de toutes sortes vivant ensemble créent une mélodie propre à la vie sauvage...

Et la saison est un ravissement pour les yeux, les feuilles des arbres se parant de leurs couleurs d'or ou d'orange avant de tomber au sol pour créer un tapis végétal naturel. Mais crapahuter dans les bois, hors des sentiers battus n'est jamais de tout repos... voilà un arbre tombé depuis longtemps couché en travers de notre route... se décomposant lentement mais encore assez robuste pour que l'on puisse y grimper... pour faire un obstacle sur notre route.

Je grimpe dessus pour franchir l'obstacle et surtout l'aider à en faire de même. Je lui tends alors la main pour l'aider à me rejoindre.


Donnez moi la main je vais vous aider.

Je la hisse à mes cotés, sur l'arbre vénérable désormais couché en travers de notre route. Le vent... une maladie ou des rongeurs l'auront réduits à se décomposer pour retourner à la terre pour nourrir de son essence les organismes qui vivent en lui ou de lui... je saute à bas et la prenant par la taille la fait redescendre sur notre route... ainsi nous continuons toujours dans ce mutisme qui n'est point pesant mais naturel vu les lieux...

Continuant à la guider à ma suite, l'aidant quand nécessaire à franchir certains obstacles ou dégager le passage de quelques ronces ou branches basses... cherchant toujours le chemin le plus facile pour elle... sans perdre pour autant la direction générale de notre destination... me guidant à la vue de certains repères bien visibles ou à l'oreille puisqu'on entends au loin un ruisseau... et plus loin encore mais se rapprochant une cascade...


Nous y sommes presque...

Le bruit de l'eau qui s'effondre dans un bruit de tonnerre est de plus en plus proche... un son qui occulte presque celui des lieux... omniprésent mais encore invisible à nos yeux... plus que quelques pas et dégageant quelque branches basses nous arrivons à notre future destination... une étape avant notre lieu final.


_________________
Aude


Le silence n'a jamais été un problème pour toi. Tu pouvais rester silencieuse un long moment, à observer, ressentir les choses. Cette attitude énervait le Farrow, mais tu n'avais pas changé pour autant.
Tu suivais Meo à travers troncs et fougères, couvert d'un tapis écarlate et craquant. Tu adorais l'automne et encore plus les bois. Dans les méandres brumeux de tes souvenirs, tu avais retrouvé trace d'un apprentissage d'herboriste et de médecin, et te retrouver au milieu de la végétation d'enchantait.

Méo prenait garde à ce que tu suives sans problème, t'aidant à franchir les endroits difficiles... Une main tendue, un sourire en remerciement, toujours à l'écoute et à l'affût des secrets de l'automne.

Et quand ton accompagnateur brisa le silence en annonçant que vous touchiez au but, tu tendis l'oreille. Un grondement parvenait jusqu'à toi. Tu ne demandas rien, le suivant en toute confiance. Il écarta le dernier rideau de végétation pour qu'à vous yeux se dévoile une étendue d'eau troublée par une chute d'eau qui se parait à la base de longues écharpes arc-en-ciel.
Une fois sortie du bois, toute la beauté de l'endroit se révéla. Les pierres luisaient sous les rayons du soleil quand d'autres se dissimulaient sous des lierres et autres coussins de mousse.

Tu resserras la cape au niveau du col, en regardant tout autour de toi et dans un murmure :

Que voilà un bien bel atour de la cité valentinoise... c'est un havre de paix
.
Meomaky
Que voilà un bien bel atour de la cité valentinoise... c'est un havre de paix.

Un havre de paix... c'est vrai et le chuchotement est de rigueur en de tel lieu... je tends l'oreille pour entendre ses propos... parce que j'attendais une réaction justement... et puisqu'elle est sensible à la beauté des lieux, je suis confiant quand à la surprise qu'elle devrait avoir lorsque nous serons arrivés.

Venez, nous y sommes presque.

J'ouvre le chemin pour que nous puissions descendre vers l'étendue d'eau formée par cette cascade. Le chemin est dégagé et en pente douce, il ne recèle plus aucune difficulté pour le moment, ce qui nous laisse librement l'opportunité de pouvoir profiter des lieux. J'y viens chaque matin pour me purifier comme me l'a enseigné mon père, et pourtant... je suis chaque jour charmé par la sérénité des lieux...

Nous poursuivons tranquillement en longeant la berge en direction de la fameuse cascade... celle qui abrite encore l'un des mystères de Valence. Un mystère magique à mon sens même si une explication toute naturelle pourrait lui être donné... une légère brume s'enroule autour de nos chevilles. Entre l'humidité des lieux et la fraîcheur automnale, le brouillard finira par se lever plus tard dans la soirée mais c'est encore discret pour le moment.

Arrivé au pied des roches, le tonnerre produit par cette force aquatique empêche toute conversation... pourtant je dois lui expliquer la suite du programme. Alors je me penche vers elle pour lui parler dans l'oreille.


Nous allons devoir faire un peu d'escalade pour arriver à notre destination. Rien de très compliqué, il suffit de rester bien contre la paroi et de suivre la faille naturelle qui offre une prise semblable à une rampe.

Arrivé au point où la cascade est la plus forte, la paroi forme un coude. Il vous faudra tendre la main et le pied pour arriver sur une petite corniche assez étroite mais une personne adulte peut s'y tenir debout sans crainte.

Ne vous inquiétez pas je serai prêt de vous à chaque instant. Il ne peut rien vous arriver, je vous le promets.

Êtes vous prête?

_________________
Aude


Tu regardais d'un oeil circonspect l'eau de laquelle vous vous rapprochiez de plus en plus. Ta crainte : tomber dans l'élément liquide et disparaître sous le bouillonnement provoqué par les trombes d'eau qui dégringolaient du plateau.
Cette idée te fit frissonner... tu n'avais pas envie de réitérer l'expérience de ta noyade qui t'avait lavée la mémoire, neuf mois plus tôt...

Tu inspiras longuement, suivant Méo jusqu'à ce que la paroi rocheuse vous empêche d'avancer. Tu pensas, avec un soulagement certain, que votre destination était là et qu'il s'agissait juste d'un panorama à détailler d'une pupille brillante sous la beauté du paysage.

Mais c'était sans compter la débordante imagination de ton guide. Tu le regardas un instant interdite et clairement effrayée, appelons un chat un chat.

Je ne sais pas nager...

Sous entendu, si tu tombes, tu te noies. Bien que tu savais qu'à aucun moment il n'avait été question de plonger. Cependant, il était confiant, et tu hochas la tête lentement à sa promesse.

Si je ne risque rien... je suis prête...

Tu prononças cette phrase comme tu aurais dit : j'adore les araignées. Tu hais les araignées.

Tu considéras la paroi avec attention, le décrochement de la largeur d'un pied qui se dessinait tout son long, pour disparaître derrière le rideau d'eau.

Et l'instant d'après, tu jouais les funambules, faisant glisser tes pieds sur la roche, dos collé à la paroi. En aucune manière tu ne voulais que tes pieds se détachent d'une matière palpable. C'était pas le moment de laisser aller à la panique.
Meomaky
Pas très confiante, pour ne pas dire terrorisée, elle accepte quand même de me suivre, elle me fais assez confiance pour la rattraper si d'aventures elle devait avoir une perte d'équilibre... et c'est en tête qu'elle s'engage sous le rideau aqueux le long de la paroi, dos collé à elle.

Quand à moi je la suis de près mais je préfère tourner le dos à la chute d'eau, mon centre de gravité est donc plus tourné vers le vide mais en agrippant au fur et à mesure des prises dans la roche de mes mains, les pieds suivant l'espèce de rampe naturelle de la roche. Prêt à la rattraper si elle glisse soudainement, un sourire confiant toujours plaqué sur les lèvres pour la rassurée.

Après seulement quelques minutes d'acrobaties à jouer les araignées ou les lézards, suivant ses préférences, zll arrive au passage le plus délicat... elle va devoir tendre le pied et le bras pour traverser une légère dépression et arriver sur la corniche salutaire. Enfin... traversée de quelques minutes pour moi qui lui aura sûrement semblé durer des heures... une légère dépression qui doit lui sembler un ravin infranchissable...

Je me rapproche le plus possible, laissant mon pied et ma main les plus proche d'elleppendre dans le vide pour la secourir et lui démontrer qu'elle ne risque rien. Je ne peux pas être plus proche et plus près... je sais qu'elle ne saurait m'entendre avec ce vacarme mais toujours avec le sourire, j'espère la rassurée.


Vous y êtes presque, plus qu'un petit obstacle et vous serez en sécurité.
_________________
Aude


Un petit obstacle hein ? La chute d'eau grondait. Mille chevaux lancés au galop que rien n'arrête, un bouillonnement incessant et un pluie d'écume s'élevant jusqu'à ton visage.
Si on t'avait dit que ta première journée d'installation t'aurait valu une balade dans les entrailles rocheuses en jouant les équilibristes... ben tu ne l'aurais pas cru ! Et si tu glissais ? tu te retrouverais comme une plume dans un tourbillon... secouée dans tous les sens sans que tu puisses lutter. Et puis, probablement que, passée la douleur d'une respiration impossible à maîtriser, tu pourrais ouvrir les yeux, et tout serait calme... en dessous de la surface de l'eau... élément qui tu faisais pourtant peur. Mais cette ci, aucun navire marchand pour te repêcher... pourquoi t'a t-il repêchée d'ailleurs ... les marins auraient dû te laisser sombrer... aurait dû... ... tu te revois maire d'un village, procureur... des visages viennent danser devant tes iris, tu sais que tu les connais, certains même te semblent amis... beaucoup ennemis...

Ton souffle s'était coupé l'espace d'un seconde, troublée par ta mémoire qui venait d'ouvrir un tiroir pour en laisser échapper quelques bribes et tu ne t'étais pas aperçu que ton corps basculait dangereusement vers l'avant.
De nouveau plaquée à la paroi, il te fallut quelques secondes pour te reprendre ton souffle et tu regardas Meo.

Je vais y arriver...

Tu fixas obstinément la corniche et tendis pied et main, le premier pour trouver un support plus stable et la seconde pour accrocher la paroi et au prix d'une concentration sans faille, tu franchis la faille qui au final, n'était pas si large que ça... la peur tronque ce que nous voyons vraiment... et tu expiras longuement, en te décalant pour que Meo puisse à son tour passer sur la corniche et un sourire de soulagement étirant tes lèvres, avant qu'il ne se mue en rire nerveux.

j'ai cru mourir !

.... une fois de plus.
Meomaky
Elle semble chercher le courage au fond d'elle même, vaincre sa peur n'est jamais chose aisée mais lorsqu'on y parvient, on se sent fort et plus en vie que l'instant précédent... c'est un sentiment fort mais éphémère, et nombreux sont ceux qui auront fini par tomber à force de chercher à ressentir ce sentiment...

Mais là son regard se trouble, perdue dans ses pensées ou par la fascination de cette force brute de la nature?.. elle semble hypnotisée... ou comme à milles lieux de là où nous nous trouvons... elle commence à se pencher dangereusement, sans plus attendre je la prends par la taille et la plaque de nouveau contre la paroi, ce qui a pour effet de la ramener dans le présent.

Des paroles prononcées mais je ne peux en saisir le contenu, elles ne me sont sûrement pas destinées, peut être sont elles destinées à la motiver elle-même... peut être puisqu'elle tends son pieds en cherchant la corniche, et la main pour trouver une prise, elle arrive en sûreté sur la corniche, soulagée.

Je la suis de près et son sourire se transforme rapidement en rire nerveux, presque hystérique mais pas encore tout à fait, s'écriant


j'ai cru mourir!

Je lui souris gentiment, la laissant savourer ce sentiment éphémère, le même que je savoure après chacune de mes danses... le fait de ressentir sa mortalité nous fait savourer la vie de façon plus aiguë, le palpitant qui s'emballe, l'euphorie de l'instant présent... je la laisse savourer cet instant tout en la prenant par la main pour l'entraîner dans la grotte obscure qui se trouve désormais découverte.

Notre incursion fait s'enfuir les petites créatures qui ont trouvé refuge pour la journée ici, le sol est inégale mais très vite on aperçoit une lueur au loin, reflétée par le ruisseau qui coule entre les pierres pour se perdre un peu plus loin dans la chute d'eau que nous venons de franchir, je ne m'avance pas trop, je lui lâche la main et avec mon couteau et mon silex, m'affaire à allumer une torche, déposée plusieurs jours avant et emballée dans de la toile cirée... une fois allumée, je la lève bien haut pour lui laisser découvrir la curiosité naturelle du lieu.




La lumière tremblotante diffusée par la torche donne une impression de mouvement à la roche polie, me faisant imaginer des vagues... une mer de roche qui s'ouvre sur notre passage... peut être y voit elle autre chose...

Bienvenue à Valence... et savourez une de ses plus belle curiosité naturelle...
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Aude


Si il était des lieux où l'on trouve la paix, le silence ou un doux murmure souffler par les acteurs de la nature, celui qui se dévoilait à tes yeux dépassait le réel. Tu étais une rêveuse née, aimant imaginer toutes sortes de choses... de la plus douce à la plus tordue. Aussi, l'inquiétude qui naquit en toi à l'entrée de la bouche sombre et humide, fut chassée bien vite quand Meo alluma la torche. - mais que fait une torche ici ?! -

Nez levé et bouche bée, la tête se mouvait en un arc de cercle, suivant l'étrange formation de la voûte qui vous surplombait. Le son d'un clapotis lointain faisait frissonner les parois de cette antre tout droit sortie d'un récit pour endormir les enfants...
Dans ton esprit, les creux et bosses formés par les roches polies par le temps et les eaux, se mirent à bouger, un mouvement ondulatoire... la mer, encore, l'eau, le bateau, le voyage... départ de la Rochelle pour Angers... Noooon... non ! une voix féminine qui hurle dans ton dos, tu bois la tasse... plus rien.

Tu inspiras un grand coup en revenant à la réalité à la voix de Méo. Tu le regardas, cette aventure allait avoir raison de toi. C'est sûr.

Cet endroit est splendide...

Tu désignas la fourche que formaient deux galeries qui partaient de part et d'autre d'une colonne aux reflets irisés.

Ca mène où ?
Meomaky
De nouveau son regard se voile et sa respiration devient irrégulière, je ne sais pas ce qu'elle imagine devant ce spectacle presque irréel mais c'est quelque chose qui la perturbe vivement... pourtant au son de ma voix elle reprends ses esprits et à mon grand plaisir semble trouver l'endroit splendide.

Est ce par politesse ou est ce le sentiment qu'il lui inspire? Durant une fraction de seconde jeunesse me pose la question, mais puisqu'elle pousse la curiosité à vouloir explorer, c'est qu'elle ne doit pas être indifférente à la beauté des lieux. Je ne puis lui répondre sur l'étendue des lieux, ou du moins je n'ai point encore eu le temps d'explorer l'ensemble de cette grotte.


Sur la gauche, après une centaine de pas on arrive sur un cul de sac. Néanmoins une cheminée naturelle s'élève du fond de cette grotte. J'avais apporté de la corde pour tenter l'ascension il y a déjà quelques jours mais le temps ne s'y prêtait pas. La pluie rendait la roche glissante.

Sur la droite, on s'enfonce dans les entailles de la terre, en pente douce mais le conduite se rétrécis très vite, il faut poursuivre presque accroupi et à environ une lieue je pense, le chemin se sépare de nouveau en deux directions. Je n'ai pas encore eu le temps d'explorer plus avant.

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Aude


Tu l'écoutais tout en regardant toujours autour de toi.

Il faut vraiment avoir l'âme d'un aventurier pour avoir osé défier la nature et découvrir ça.

Un frisson te parcourus l'échine, pour cause, l'humidité se faisait plus présente, comme un appel à la nuit qui n'allait pas tarder à chasser le jour.

Vous allez donc y retourner pour jouer l' explorateur averti..

Pour ta part, tu n'avais pas envie de t'enfoncer dans ces entrailles rocheuses aussi tardivement, mais ta curiosité était piquée.

Ca doit forcément mener vers l'extérieur, sans repasser par le chemin que l'on emprunte à aller.

Et ce pouvait être l'un ou l'autre. Frottant tes mains l'une contre l'autre, tu regardas Méo avec un petit sourire.

Il est peut -être temps de repartir non ? j'ai l'impression qu'il se fait tard, et ce peut être dangereux de refaire le chemin en sens inverse à la pénombre. .
Meomaky
Il faut vraiment avoir l'âme d'un aventurier pour avoir osé défier la nature et découvrir ça.

Je souris, c'est bien plus simple que ça, la curiosité encore et toujours sans oublier une part de chance.

Je suis simplement curieux et j'ai eu la chance d'être là au bon moment. J'aurais pu passer des semaines à venir ici sans jamais découvrir cet endroit. De la chance, et de la curiosité, tout simplement...

Vous allez donc y retourner pour jouer l' explorateur averti..

Oui quand j'en aurais le temps... au moins pour savoir où cela mène.

Ca doit forcément mener vers l'extérieur, sans repasser par le chemin que l'on emprunte à aller.

Sans doute, mais tant que je n'aurais pas de certitude... il va falloir que je trouve le temps de venir explorer cette grotte. Qui sait où elle peut mener... je remarque qu'elle se met à frissonner, il doit commencer à se faire tard et le froid va descendre.

Il est peut -être temps de repartir non ? j'ai l'impression qu'il se fait tard, et ce peut être dangereux de refaire le chemin en sens inverse à la pénombre..

N'oubliez pas que vous ne craignez rien avec moi, je ne vous aurai jamais mené ici si votre sécurité avait été compromise. Mais vous avez raison il se fait tard, et il y a un moyen plus facile de sortir d'ici...

J'allume une deuxième torche à la flamme de la première, lui tends cette dernière et lui fais signe de me suivre en direction de la première grotte, celle d'où s'élève cette fameuse cheminée naturelle. Avec le rouleau de corde que j'ai emporté je pourrai la hisser hors d'ici sans que nous devions repasser par la chute d'eau.

Après quelques minutes de marche dans un silence relatif, nous voici arrivé devant un cul de sac, mais en levant la tête, nous pouvons apercevoir le ciel et de la végétation au dehors. Il fait encore jour mais plus pour très longtemps, une heure tout au plus, pas le temps de traîner. Je lui tends ma torche et lui sourit confiant.


Quand faut y aller...

Le rouleau passé en bandoulière, je commence mon ascension le long de la paroi, assurant mes prises au fur et à mesure avant d'y poser tout mon poids, ce n'est pas aussi facile que de grimper aux arbres mais j'ai commencé très tôt cette pratique... rien de tel pour vous enseigner l'équilibre, la patience et le contrôle de soi. Sans compter un renforcement musculaire non négligeable.

Je finis par arriver au bout de cette cheminée mais les prises me manquent et la végétation ici n'est pas assez solide pour soutenir mon poids... elles s'arrache trop facilement... il y a bien cette racine d'arbre, suffisamment épaisse pour me soutenir mais elle n'est pas accessible et le soleil va bientôt se coucher... je m'assure des mains, me ramène en position foetale les pieds bien à plat contre la paroi... deux inspirations profondes et je m'élance...

Les mains tendue pour me raccrocher, je me tourne en plein saut pour faire face à la roche mais surtout à cette grosse racine salutaire... qui tient bon. Le palpitant commence à s'emballer, l'air de rien c'est de la pure inconscience ce que je viens de faire. J'aurais toujours pu me servir de mes dagues de jets pour me rattraper, je l'ai déjà fait mais... à trop tenter la chance...

Je me hisse en sécurité, reprend le contrôle de mes battements de coeur et me dirige vers le chêne qui vient de me permettre de sortir entier, préparant un noeuds au bout de la corde pour lui faire une accroche où elle pourra glisser un pied... le tronc du chêne servant de poulie, je lâche un bout de la corde dans le trou, enroule l'autre côté autour de mes bras et d'une voix forte lui explique la suite.


Passez un pied dans la boucle et accrochez vous, je vous hisserai à l'air libre. Tirez deux coups secs quand vous serez prête.


Je n'ai pas longtemps à attendre, très vite je sens deux coups secs sur la corde, alors je bande les muscles et la remonte pieds après pieds, autant que possible sans accoups... rapidement elle sort en sécurité, légèrement tremblante mais saine et sauve. Je la laisse reprendre ses esprits, profitant de ce laps de temps pour attacher une extrémité e de la corde au chêne, en prévision d'une prochaine excursion.

Si vous vous sentez prête, je vous ramène sur Valence avant que vous n'attrapiez froid.

Il ne nous reste plus qu'une demi heure de jour, le temps de rentrer, rapide coup d'oeil pour me repérer et nous nous mettons en route, un oiseau dans le ciel tourne en cercle au dessus de nous, à la recherche d'une proie certainement. Les petits animaux diurne s'apprêtent à retourner dans leurs abris pour la nuit, les animaux nocturnes vont partir chercher de quoi se nourrir. C'est un moment propice, il devrait rapidement trouvé une proie, plongera en piqué et...

Étrange, il descend en cercle à notre rencontre, peut être est il dressé, un faucon servant à la chasse, je continue à le surveiller l'air de rien sans alerter inutilement Aude. Ce peut être rien, mais mon deuil récent me mets sur mes gardes... et pour cause il se pose dans un arbre proche en poussant son cri dans notre direction...

Se pourrait il que..? Ça doit faire 13 ans que nous nous sommes vu pour la dernière fois, et peu de temps avant nous avions sauvé un jeune faucon... lui apprenant à répondre à un signal convenu entre nous... à bien y regarder un message est accroché à sa patte... ça fait 13 ans et pourtant il aurait su me retrouver? Je fouille dans mes souvenirs pour retrouver notre signal, et siffle ce petit air.

Un nouveau cri poussé, et il vient à ma rencontre, se posant sur mon bras offert, ses ergots me lacérant le bras. Je le libère de son fardeau, lui caresse les plumes et le fait s'envoler vers sa maîtresse, ma cousine, qui 13:ans après me rappelle à son bon souvenir. La missive est roulée et cachetée mais une phrase y est inscrite. Pas de doute elle m'est destinée, et les nouvelles ne doivent pas être bonnes...




Le sang est la vie...

_________________
Aude


A la lueur de la torche, tu regardais Méo, partagée entre confiance et, faut bien te l'avouer, une légère crainte. Serrant la seconde torche confiée entre tes doigts, tu le suivis dans l'antre de roches qui semblait resserrer ses parois sur toi. le halo de lumière rayonnait sur les reliefs en vague de la grotte, donnant l'impression de mouvement ondulatoire... à donner le vertige.

Les pas résonnaient en écho avec le clapotis de l'eau jusqu'à ce que vous arriviez à cul de sac. Un instant, tu voulus lui demander comment il comptait sortir de là, mais en suivant son regard... tu eus la réponse.

Ah.

Et te voilà devenue chandelier. Oué. En retenant ta respiration, le sang ne faisant qu'un tour à chaque prise mal assurée, tu le regarda s'élever le long de la cheminée naturelle.

Misère... mais je n'arriverai jamais à faire ça. je vais mourir ici, voilà, adieu veaux vaches cochons. Mince j'ai pas fait de testam... humm ?

Tu regardas incrédule, la corde pendouiller de droite à gauche tandis que la voix de Méo te parvenait.

Il ne croit quand même pas que je vais faire le cochon pendu ?!


Mais visiblement, y avait pas trop le choix. tu laissas tomber les torches au sol, qui s'éteignirent aussitôt, et prenant une inspiration pas rassurée, tu glissas ton pied dans la boucle, et bras tendus vers le haut, tu enroulas tes doigts solidement autour de la corde, et sans attendre au risque de changer d'avis, tu tiras deux coups secs... et te voilà en train de voler. Ton coeur battait à tout rompre et tes doigts blanchissaient à force de serrer.

Je m'en souviendrai de cette journée, comptez sur moi.

Léger sourire et après t'être remise de tes émotions, vous prîtes le chemin du retour. Sauf que visiblement, le destin semblait ne pas l'entendre de cette oreille... Il avait beau faire semblant d'ignorer la présence du faucon, tu n'es pas complètement stupide et sa présence au dessus de vos têtes n'est pas de bonne augure. Mais tu n'en montras rien...

L'animal se posa sur le bras de Meo... ils se connaissent. Tu observais, fascinée par l'animal et le manège qui se déroulait sous tes yeux. De nouveau seuls, tu regardas Méo, fixant le message entre ses mains, visage fermé.

Méo...que se passe t-il ?
Meomaky


Le sang est la vie...


Meo... que se passe t-il?

Tellement surpris par cette missive inattendue, il me faut bien deux ou trois secondes pour que ses paroles franchissent l'abîme sans fond dans lequel mon esprit est plongé... une missive de ma cousine est déjà chose inattendue, mais qu'elle use de ses mots si importants à nos yeux...

Rien de bon, je crains...

Je brise le cachet de cire, sans ornement aucun et parcours rapidement le contenu de la lettre.



... Le sang est la mort.

J'ai appris pour ton départ de Patay, curieuse je m'y suis rendue et j'ai laissé traîner mes oreilles un peu partout pour savoir la vérité... si ce qu'on raconte est vrai, tu es le pire des crétins que cette terre ait portée.

Sa propre fille, et tu pensais sérieusement qu'il ne la faisait pas surveiller nuit et jour? Idiot sans bornes, as tu fui pour ta vie? J'ai du mal à y croire... je pense plutôt qu'il aura voulu éviter un bain de sang trop remarqué et qu'il aura voulu étouffer toute cette histoire.

C'était sans compter sur les domestiques et son chagrin à cette pucelle... pour sauver sa réputation il a du la faire examiner par un medicstre et une bonne soeur. Elle est toujours pur et il a pu sauver la face, en partie du moins.

Je dois t'apprendre certaines nouvelles que je ne peux consigner par écrit, des nouvelles qui ne te feront pas plaisir. Je suis désolé cousin, mais je te dois de te les apprendre de vive voix.

Reste sur tes gardes, et n'hésite pas à partir si nécessaire. Son honneur est sauf mais pas son orgueil. Ne fais rien de stupide, ta mort n'arrangera rien. Tu dois être en vie pour que je t'apprenne ce qu'il s'est passé... et que nous fassions ce qui doit être fait.

Le Sang est la Vie...
Le Sang est la Mort...


Cette missive ne fait que confirmer ce que je sais déjà... ma mère n'est pas morte de causes naturelles. Je dois rester en vie pour faire ce qui doit être fait... Le Sang est la Vie... elle ne peut être plus claire.

Le temps de la paix est sur le point de se terminer... ma mère réclame vengeance...
_________________
Aude


Latence. Le temps de réponse te sembla si long, que tu crûs un instant qu'il soit prit d'un malaise. Une partie de réponse suivit d'un autre silence, juste rompu par le froissement du parchemin qu'il lisait.
Tu n'osas prononcer un seul mot jusqu'à ce qu'il brise de nouveau le silence, d'une phrase aussi froide que le soir qui tombait rapidement.

Tu ne compris évidemment pas de quoi il parlait et ça ne te regardait absolument pas.

Il nous faut rentrer alors...

Quoi dire d'autre ? tu ne connaissais cet homme que depuis peu et poser des questions n'était pas dans ta nature. Il parlera si il en a l'envie, ou le besoin.
Meomaky
Il nous faut rentrer alors...

Rentrer...

Oui... un jour je rentrerai... et je mettrai un terme à cette folie qui n'a que trop durée. Folie d'un homme qui ne pouvait supporter de perdre la moindre miette de son pouvoir et de sa puissance... folie d'avoir cru pouvoir nous museler avec ses droits héréditaires... ma folie d'avoir été si prétentieux, pensant pouvoir lui donner une leçon en toute impunité... folie d'avoir espérer un semblant d'honneur de sa part...

Mes actes ont causé la mort de ma mère, mais c'est sa folie qui en est l'instrument, impunément il pense pouvoir se permettre de jouer avec la vie de ses serfs... les traitant compte des chiens... un chien battu finira par se retourner contre son maître pour le mordre... le sort en est jeté, il apprendra bien trop tard que les roses ont des épines.


Vous est il devait arrivé de pêcher par orgueil... et de regretter amèrement les conséquences de vos actes?

Question bien personnelle... abattu par cette nouvelle qui n'en est pas vraiment une... les mots jaillissent de mes lèvres sans que je n'ai pu les retenir...
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