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[RP]Suis moi si tu l'oses _ partie 2

Meomaky
La Bretagne, terre souveraine, gagnée au prix du Sang et des Larmes, terret qu'a choisi Aude pour commencer une nouvelle vie, ou peut-être reprendre de plein droit son ancienne vie. Étrangement, le ressac de la mer semble l'apaiser, les embruns la contenter. Sa peur reste présente mais comme assourdie... serait-elle familière de ses terres ? Quelle ironie, une bretonne qui aurait peur de l'eau... et pacifique de surcroît. Autant pour son pacifisme je ne pourrai rien, et ne le souhaite pas. Par contre, pour cette peur qui l'entrave... j'en fais une affaire personnelle. Puis une bretonne entravée par une peur de l'eau, ça ne fait pas très sérieux, soyons réaliste.

Dans le but de lui offrir cette liberté, un pli cacheté l'attend dans la taverne municipale, farouchement gardé par un gamin des rues contre quelques écus. Une fortune pour ce gamin, en ont témoignées ses perles d'Azur. De mon côté, après avoir réquisitionné un filet de pêche, et du cordage. Après m'être affairé à récolter quelques pierres de bonnes tailles, passé le cordage derrière un tronc servant de poulie, un système éphémère qui me servira pour la suite. Pour l'heure, le regard perdu au loin, tout au bord de la falaise, je rêve de liberté... Patient et confiant.




Aude,

Tu ne devinera jamais quelle nouvelle extraordinaire vient d'être portée à ma connaissance. Si incroyable et loufoque qu'elle pourrait être vraie.

Un vieux loup de mer, passablement éméché, racontait à qui voulait l'entendre des histoires extraordinaires sur des contrées lointaines. Des cultures étranges, des moeurs que l'on qualifierait de barbare mais surtout... Ils auraient une météo capricieuse avec des saisons différentes des nôtres.

On pourrait supputer qu'aux travers de leurs propres calendrier, nous sommes en plein dans le cinquième mois de l'automne. Autant dire une occasion inespérée pour toi de vaincre ta phobie. N'est ce pas merveilleux ?

J'ai même trouvé le site idéal pour notre entreprise. Relativement facile d'accès. Prends la sortie nord de Rieux, poursuis sur la route jusqu'à un arbre calciné et séparé en son milieu. La foudre m'est avis. Prends à l'ouest en le contournant, tu trouvera un sentier sauvage qui traverse un petit bois. Au bout tu m'y retrouvera...

Si tu l'oses.



_________________
Aude


La porte de la taverne qui s'ouvre avec force te fait sursauter et se dresser Ulysse sur ses pattes, un grognement faisant frémir les babines, et le gamin d'arrêter net sa course en voyant ton faux molosse. Un sourire rassurant et une caresse sur la tête du chien, tu t'approches doucement du messager, remit de sa prime frayeur, te signalant qu'il cherchait Aude.

Tu m'as trouvée. Je suis Aude.

Tu prends le pli tendu et avant même de pouvoir remercier le gosse comme il se doit, il s'était sauvé. Secouant la tête, amusée, tu lis la missive de Méo. Il ne te faut pas longtemps évidemment pour reconnaître son écriture... écriture qui te fais plisser le nez au fil de la lecture.

humpf.. Méo...

Le cinquième mois de l'automne. Tu lui avais dit ça, espérant qu'il oublie sa lubie de t'apprendre à nager. C'était sans compter son opiniâtreté. Tu appelles ton chien et sort de la taverne. Le temps de passer chez toi pour prendre quelques effets, et te voilà à emprunter le chemin indiqué par Méo.

tu sais encore ce qui va se passer hein ?
Oui oui...!
Alors pourquoi tu y vas ?!
Je ne sais pas !
Ah.. bravo.
Oh, ça va hein...
Tu vas encore être dans l'eau...
Chut.
Aude.. tu v..
Tais toi !

Pendant que tu luttes avec ta conscience, tu chemines à travers le bois en plissant le nez, pas des plus rassurée. Courageuse mais pas téméraire. Le sentier est pourtant bien dessiné, et le bois n'est en rien sombre. La clarté diurne joue entre les feuillages qui projetaient leurs ombres sur le sentier. Sur le dernier arbre, se balance un parchemin roulé, savamment lié par une ficelle...

Du Méo tout craché ça...

Tu prends le parchemin et le déroule, puis, sans surprise, c'est l'écriture de Méo qui noircit le parchemin... Nez plissé, tu commences à sentir une légère appréhension... Tu lèves la tête comme il te l'a indiqué... Tu en restes sans voix.
Meomaky
Le regard plongé dans l'horizon, j'essaie d'imaginer ses contrées presque vierges de notre civilisation, sauvage, où ne règne pour seules lois que celles des traditions. Pas de politiques pour polluer les relations humaines, la tribu est la famille, les traditions font la loi, les guerres se font entre guerriers aux chants des armes et des prières tribales. Une façon de vivre que je respecte, comprends d'une certaine manière... Puis un mouvement en contrebas attire mon attention.

La voici venue, malgré tout, fidèle à son vœu de ne pas vouloir me décevoir. Incapable pourtant de démériter à mes yeux. Comment le pourrait-elle? Impensable, impossible. Plus le temps de tergiverser, un sourire fleurit sur mes lèvres, ma main se portant sur mon fourreau bras gauche, le retirer, lui qut couvre ma brachiale. Le temps presse, il me faut hâter avant qu'elle n'arrive à la fin de sa lecture.




Mon amie,

L'on a coutume de dire des Bretons qu'ils ont la tête dur, fort heureusement ils n'ont pas l'exclusivité de ce trait de caractère. Cette peur qui t'entrave me fait offense, te savoir entravée dans ta libertée m'est une torture. Il me faut tenter l'impensable, quitte à en payer let prix. Autrement... Je ne mérite pas...

J'ai tenté en premier lieu de te faire lâcher prise, en sécurité pourtant, je te servais de pilier, mais ta peur a pris le dessus et l'échec tint lieu de résultat.

Ensuite, t'apprendre à accepter cet élément qui t'effraie, immergée de force ou presque, mon rythme en offrande, et une petite victoire arrachée de haute lutte. Rapidement, cependant, ta peur omniprésente te força à regagner la sécurité relative de la terre ferme. Ma fierté pour ta victoire ne change rien, tu continue de te flageller.

Avec diplomatie ensuite, te faisant revivre et y parler de ta mésaventure pour libérer ce poison qui te ronge l'âme. Tu t'es ouverte, confiée, sans te libérer pour autant. Toi-même tu le reconnaissais, au final, tu as toujours aussi peur.

Comment alors ? Quel est le point commun ? Je ne comprenais pas, aveugle à l'évidence. Pourtant si simple, devant mon nez. À chaque tentative, je n'avais qu'une idée en tête, t'offrir le moyen de la vaincre... Pour toi.
Toi ma belle amie, noble d'âme, si timide, réservée, manquant cruellement de confiance en toi.

Capable de jeter cette carapace aux orties, quand l'urgence se fait sentir. Sûre d'elle, défiant ma Dame en Noir sans hésitation, fatale pour ma personne. Une Aude nouvelle.

Le déclic enfin, quand tu me demandais de faire route vers la Bretagne. Duché côtier, qui aurait du t'effrayer. Comme le fit Montpellier. Ta place est ici, il suffit de lire ton regard, ce calme qui t'envahis à l'écoute du fracas des vagues.

Si tu ne sais t'en libérer pour toi, tu le fera pour moi... Si tu avais continué plus en avant au Nord, tu aurais découvert un autre sentier, celui que j'ai emprunté, qui m'a amené près de toi, et pourtant plus loin. Plus haut.. Lève les yeux et tu comprendra...

Meo


Plus haut, la falaise depuis laquelle je contemplai l'horizon, lui donnant rendez-vous sur une corniche en contrebas. Nu ou presque désormais, prêt à faire le grand saut. Je croise son regard... Un battement de coeur... Un autre... Recule et relâche mon souffle, rassemblant mon courage, ou ma folie peut-être, pour m'élancer du haut de cette falaise. Défiant les lois de la gravité. Savourant l'ivresse de cette folie, l'eau qui se rapproche de plus en plus vite, trop vite...

Pas de faux semblant, impossible, elle me connaît trop, plus bas c'était une comédie. Plus haut, un suicide. Là... Un saut peut-être trop important quand même... Je ne m'en soucie pas, ou plus, mon saut de l'ange arrive à son terme, mes bras tendus, paume à plat pour amortir le choc ..

Trop violent, la force de l'impact déverrouille mes bras, je percute l'eau trop vite, l'impression de percuter de la roche et non pas de l'eau. Lutte pour rester conscient, pantin secoué par la puissance des vagues, impuissant, j'ai présumé de mes forces. Volontairement pourtant... pas de faux semblant... pour...

Blackout

_________________
Aude


Il te surplombe et déjà ton coeur se met à rompre tes côtes à battre en tout sens. Les mots de la missive ne sont pas encore clairs et déjà tu cherches du regard ce fameux sentier qui te mènerait jusqu'à lui, sauf que... Son regard te scie... il ne va pas oser...

Mééééééééééooooooooooooooooo !

Ton cri perce l'écho du ressac. Tout va trop vite, tu t'approches au bord de la corniche - dans ta phobie aquatique, tu n'as heureusement pas le vertige - pour voir sa silhouette se fracasser sur l'écume qui roule, indécente et provocante.

Méo Méo Méo Méo... tes lèvres articules le nom de ton ami, le seul que tu n'aies jamais eu, celui qui t'as fait confiance d'emblée, qui ne t'a jamais jugée, qui a su traverser les épines de cette carapace forgée par la main de tes - à priori - semblables, du moins, juste dans l'apparence, le seul... qui ne veut pas te changer.
Ton palpitant te fait mal, l'air te brûle la gorge et tu n'arrives plus à penser. Les secondes s'écoulent en fixant les rouleaux de mousse pleurant ses bulles insolentes sur le gris des roches... et pas de Méo en vue.

Méo est sous l'eau, bouges toi !
J'peux pas..
bouges toi ! il va mourir !
Il ne peut pas mourir..
Aude ! il a besoin de toi !
J'ai pe...

Le tremblement de tes jambes menacent de te faire tomber toi aussi, tête en avant dans cette eau que tu redoutes au plus profond de toi. Un son rauque sort de ta gorge, jamais tu n'as ressenti une telle panique.

Trente, quarante secondes... une minute... pas de Méo. Tu sais que si tu attends plus longtemps, tu ne plongeras pas... ta conscience lutte avec ton inconscient et tu respires, de plus en plus vite, de plus en plus fort... tu recules de deux pas... puis tu ne réfléchis plus et tu t'élances dans le vide.

De nouveau le silence assourdissant, le froid, tes poumons douloureux à retenir cet air en inadéquation avec l'eau, tes oreilles bourdonnent... mais tu ouvres les yeux, agitant tes membres comme Méo te l'a montré, un certain jour, dans un lac de montagne.

Tu le cherches, vite. Tu le trouves, tu l'attrapes à bras le corps avec l'énergie du désespoir, luttant contre les vagues rageuses qui menacent de vous éclater contre les rochers. Tu ne sais comment tu arrives à le traîner sur la plage, suffoquant, pleurant de rage et d'inquiétude.
A genoux, penchée sur lui, tes réflexes de médecin reviennent rapidement. Tu vérifies son souffle, inexistant, alors que son coeur bat faiblement. Tu lui insuffles de l'air à intervalles réguliers, appuyant sur la partie inférieure de son sternum. Tu guettes le moindre soubresaut, la moindre toux et tu le traites d'imbécile dans un murmure en pleurant à chaudes larmes, alors qu'il bouge enfin.
Meomaky
Calme... Silence... C'est donc ça mourir ? Une transe prolongée qui ne prend pas de fin, plongé sans raison aucune, plus de combats à mener... Plus de mort, de souffrance, juste le... Calme... Silence... Une transe... L'habitude d'éprouver cette quiétude, celle dans laquelle je plonge pour danser avec mes lames, faire offrande de mes ennemis à ma Dame. Voici donc son Royaume Éternel... Calme... Silence...

Une silhouette... Est-ce elle qui vient m'accueillir en son Royaume ? Non... C'est un homme qui prend forme sous mes yeux... Mes yeux, ai-je encore des yeux ? Un esprit a-t'il des yeux ? Suis-je un esprit ? La silhouette se précise, un homme, c'est... C'est...

Papa !..

Il ne pipe mot, me regarde fixement, de son regard qui devient le mien, il est silencieux... Calme... Silence...
Il ne reste pas mon père, se transforme, une femme prend sa place. Ma Dame? Non... Pas ma Dame...

Maman...

Elle non plus ne me décroche pas un mot, elle me sourit mais ne parle pas. Silencieuse... Calme... Non, pas calme, on mey secoue je le sens. Pas silencieux, on insuffle de la vie dans mon corps, je le sens. J'ai perdu mon rythme, on me force à le retrouver. On me force à reprendre vie, à poursuivre la lutte...

L'air salvateur s'engouffre dans mes poumons remplis d'eau salée. Pourquoi ? Pourquoi ai-je respiré de l'eau ? Ça n'a aucun sens... Un sens... L'eau qui s'échappe à l'air libre, me brûlant la gorge au passage, spasmes venus de mes entrailles, expulsant ce corps étranger hors mes poumons enflammés. Mes paupières qui s'ouvrent difficilement, m'exposant une Aude trempée, riant et pleurant à la fois. Un pâle sourire étire mes lèvres bleuies, d'une voix rauque et faible, j'exprime ma victoire.


T'as réussi... J'en étais sûr...

Je me relève tant bien que mal, conservant l'équilibre à grande grande peine, me dirigeant vers la mer, mon invention me revenant à l'esprit. L'envie de l'essayer, d'affronter à nouveau cette force aussi...

Faut que je te montre...

Vu le regard qu'elle me lance, je préfère abandonner l'idée pour le moment et reviens sur mes pas la rejoindre. Avisant ses yeux rougis, une partie de moi s'en veut de lui avoir forcé la main. Une autre est heureux de la savoir libre de cette peur assassine.

Une autre fois.
Dis-donc cette eau salée, ça vous brule les yeux, c'est horrible.

_________________
Aude


C'est ça oué...

Tu lui en veux d'avoir vos vies en danger. La sienne d'une part, parce qu'il a beau être aguerri aux arts du combat, aussi discret qu'un sioux et aussi calme qu'un brin d'herbe soufflé par la tempête, il n'en reste pas moins immortel ; d'autre part, ta vie, simplement parce que tu ne sais pas nager. Son obstination à vouloir t'ôter cette peur de l'eau vous a mis en péril tous les deux.
Tu le suis des yeux alors qu'il se montre victorieux face au monstre salé que tu hais encore plus, allant totalement à l'encontre de ce qui était prévu.

Oui le sel, c'est ça...

Tu n'as pas envie de parler, encore effrayée de ce qu'il a fait, effrayée d'avoir vu la vie le quitter mais surtout perturbée par le fait que tu aies réussi à plonger. Un long frisson glacial te traverse l'échine tandis que tes mains claquent nerveusement ta peau pour en chasser le sable.
Une fois ses affaires récupérées et lui, sec et habillé, et toi trempée, marmonnant encore que c'était un imbécile, un fou, qu'il aurait pu se tuer, qu'il avait eu de la chance... tu n'en finis plus jusqu'à ce que tu taises totalement au bout de cinq minutes (et cinq minutes de jérémiades féminines, il y a de quoi sauter d'une falaise - ah non, il l'a fait avant)

Arrivée devant chez toi tu le regardes fixement

Si tu recommences, je te laisse te noyer !

Et il sourit, sachant aussi bien que toi que c'est faux. Ce n'est qu'une fois la porte refermée et seule chez toi qu'un sourire te fend le visage, certes, il est mitigé, mais t'es quand même sacrément soulagée de cet exploit.
Aude


La porte de la taverne qui s'ouvre avec force te fait sursauter et se dresser Ulysse sur ses pattes, un grognement faisant frémir les babines, et le gamin d'arrêter net sa course en voyant ton faux molosse. Un sourire rassurant et une caresse sur la tête du chien, tu t'approches doucement du messager, remit de sa prime frayeur, te signalant qu'il cherchait Aude.

Tu m'as trouvée. Je suis Aude.

Tu prends le pli tendu et avant même de pouvoir remercier le gosse comme il se doit, il s'était sauvé. Secouant la tête, amusée, tu lis la missive de Méo. Il ne te faut pas longtemps évidemment pour reconnaître son écriture... écriture qui te fais plisser le nez au fil de la lecture.

humpf.. Méo...

Le cinquième mois de l'automne. Tu lui avais dit ça, espérant qu'il oublie sa lubie de t'apprendre à nager. C'était sans compter son opiniâtreté. Tu appelles ton chien et sort de la taverne. Le temps de passer chez toi pour prendre quelques effets, et te voilà à emprunter le chemin indiqué par Méo.

tu sais encore ce qui va se passer hein ?
Oui oui...!
Alors pourquoi tu y vas ?!
Je ne sais pas !
Ah.. bravo.
Oh, ça va hein...
Tu vas encore être dans l'eau...
Chut.
Aude.. tu v..
Tais toi !

Pendant que tu luttes avec ta conscience, tu chemines à travers le bois en plissant le nez, pas des plus rassurée. Courageuse mais pas téméraire. Le sentier est pourtant bien dessiné, et le bois n'est en rien sombre. La clarté diurne joue entre les feuillages qui projetaient leurs ombres sur le sentier. Sur le dernier arbre, se balance un parchemin roulé, savamment lié par une ficelle...

Du Méo tout craché ça...

Tu prends le parchemin et le déroule, puis, sans surprise, c'est l'écriture de Méo qui noircit le parchemin... Nez plissé, tu commences à sentir une légère appréhension... Tu lèves la tête comme il te l'a indiqué... Tu en restes sans voix.
Meomaky
Le regard plongé dans l'horizon, j'essaie d'imaginer ses contrées presque vierges de notre civilisation, sauvage, où ne règne pour seules lois que celles des traditions. Pas de politiques pour polluer les relations humaines, la tribu est la famille, les traditions font la loi, les guerres se font entre guerriers aux chants des armes et des prières tribales. Une façon de vivre que je respecte, comprends d'une certaine manière... Puis un mouvement en contrebas attire mon attention.

La voici venue, malgré tout, fidèle à son vœu de ne pas vouloir me décevoir. Incapable pourtant de démériter à mes yeux. Comment le pourrait-elle? Impensable, impossible. Plus le temps de tergiverser, un sourire fleurit sur mes lèvres, ma main se portant sur mon fourreau bras gauche, le retirer, lui qut couvre ma brachiale. Le temps presse, il me faut hâter avant qu'elle n'arrive à la fin de sa lecture.




Mon amie,

L'on a coutume de dire des Bretons qu'ils ont la tête dur, fort heureusement ils n'ont pas l'exclusivité de ce trait de caractère. Cette peur qui t'entrave me fait offense, te savoir entravée dans ta libertée m'est une torture. Il me faut tenter l'impensable, quitte à en payer let prix. Autrement... Je ne mérite pas...

J'ai tenté en premier lieu de te faire lâcher prise, en sécurité pourtant, je te servais de pilier, mais ta peur a pris le dessus et l'échec tint lieu de résultat.

Ensuite, t'apprendre à accepter cet élément qui t'effraie, immergée de force ou presque, mon rythme en offrande, et une petite victoire arrachée de haute lutte. Rapidement, cependant, ta peur omniprésente te força à regagner la sécurité relative de la terre ferme. Ma fierté pour ta victoire ne change rien, tu continue de te flageller.

Avec diplomatie ensuite, te faisant revivre et y parler de ta mésaventure pour libérer ce poison qui te ronge l'âme. Tu t'es ouverte, confiée, sans te libérer pour autant. Toi-même tu le reconnaissais, au final, tu as toujours aussi peur.

Comment alors ? Quel est le point commun ? Je ne comprenais pas, aveugle à l'évidence. Pourtant si simple, devant mon nez. À chaque tentative, je n'avais qu'une idée en tête, t'offrir le moyen de la vaincre... Pour toi.
Toi ma belle amie, noble d'âme, si timide, réservée, manquant cruellement de confiance en toi.

Capable de jeter cette carapace aux orties, quand l'urgence se fait sentir. Sûre d'elle, défiant ma Dame en Noir sans hésitation, fatale pour ma personne. Une Aude nouvelle.

Le déclic enfin, quand tu me demandais de faire route vers la Bretagne. Duché côtier, qui aurait du t'effrayer. Comme le fit Montpellier. Ta place est ici, il suffit de lire ton regard, ce calme qui t'envahis à l'écoute du fracas des vagues.

Si tu ne sais t'en libérer pour toi, tu le fera pour moi... Si tu avais continué plus en avant au Nord, tu aurais découvert un autre sentier, celui que j'ai emprunté, qui m'a amené près de toi, et pourtant plus loin. Plus haut.. Lève les yeux et tu comprendra...

Meo


Plus haut, la falaise depuis laquelle je contemplai l'horizon, lui donnant rendez-vous sur une corniche en contrebas. Nu ou presque désormais, prêt à faire le grand saut. Je croise son regard... Un battement de coeur... Un autre... Recule et relâche mon souffle, rassemblant mon courage, ou ma folie peut-être, pour m'élancer du haut de cette falaise. Défiant les lois de la gravité. Savourant l'ivresse de cette folie, l'eau qui se rapproche de plus en plus vite, trop vite...

Pas de faux semblant, impossible, elle me connaît trop, plus bas c'était une comédie. Plus haut, un suicide. Là... Un saut peut-être trop important quand même... Je ne m'en soucie pas, ou plus, mon saut de l'ange arrive à son terme, mes bras tendus, paume à plat pour amortir le choc ..

Trop violent, la force de l'impact déverrouille mes bras, je percute l'eau trop vite, l'impression de percuter de la roche et non pas de l'eau. Lutte pour rester conscient, pantin secoué par la puissance des vagues, impuissant, j'ai présumé de mes forces. Volontairement pourtant... pas de faux semblant... pour...

Blackout

_________________
Aude


Il te surplombe et déjà ton coeur se met à rompre tes côtes à battre en tout sens. Les mots de la missive ne sont pas encore clairs et déjà tu cherches du regard ce fameux sentier qui te mènerait jusqu'à lui, sauf que... Son regard te scie... il ne va pas oser...

Mééééééééééooooooooooooooooo !

Ton cri perce l'écho du ressac. Tout va trop vite, tu t'approches au bord de la corniche - dans ta phobie aquatique, tu n'as heureusement pas le vertige - pour voir sa silhouette se fracasser sur l'écume qui roule, indécente et provocante.

Méo Méo Méo Méo... tes lèvres articules le nom de ton ami, le seul que tu n'aies jamais eu, celui qui t'as fait confiance d'emblée, qui ne t'a jamais jugée, qui a su traverser les épines de cette carapace forgée par la main de tes - à priori - semblables, du moins, juste dans l'apparence, le seul... qui ne veut pas te changer.
Ton palpitant te fait mal, l'air te brûle la gorge et tu n'arrives plus à penser. Les secondes s'écoulent en fixant les rouleaux de mousse pleurant ses bulles insolentes sur le gris des roches... et pas de Méo en vue.

Méo est sous l'eau, bouges toi !
J'peux pas..
bouges toi ! il va mourir !
Il ne peut pas mourir..
Aude ! il a besoin de toi !
J'ai pe...

Le tremblement de tes jambes menacent de te faire tomber toi aussi, tête en avant dans cette eau que tu redoutes au plus profond de toi. Un son rauque sort de ta gorge, jamais tu n'as ressenti une telle panique.

Trente, quarante secondes... une minute... pas de Méo. Tu sais que si tu attends plus longtemps, tu ne plongeras pas... ta conscience lutte avec ton inconscient et tu respires, de plus en plus vite, de plus en plus fort... tu recules de deux pas... puis tu ne réfléchis plus et tu t'élances dans le vide.

De nouveau le silence assourdissant, le froid, tes poumons douloureux à retenir cet air en inadéquation avec l'eau, tes oreilles bourdonnent... mais tu ouvres les yeux, agitant tes membres comme Méo te l'a montré, un certain jour, dans un lac de montagne.

Tu le cherches, vite. Tu le trouves, tu l'attrapes à bras le corps avec l'énergie du désespoir, luttant contre les vagues rageuses qui menacent de vous éclater contre les rochers. Tu ne sais comment tu arrives à le traîner sur la plage, suffoquant, pleurant de rage et d'inquiétude.
A genoux, penchée sur lui, tes réflexes de médecin reviennent rapidement. Tu vérifies son souffle, inexistant, alors que son coeur bat faiblement. Tu lui insuffles de l'air à intervalles réguliers, appuyant sur la partie inférieure de son sternum. Tu guettes le moindre soubresaut, la moindre toux et tu le traites d'imbécile dans un murmure en pleurant à chaudes larmes, alors qu'il bouge enfin.
Meomaky
Calme... Silence... C'est donc ça mourir ? Une transe prolongée qui ne prend pas de fin, plongé sans raison aucune, plus de combats à mener... Plus de mort, de souffrance, juste le... Calme... Silence... Une transe... L'habitude d'éprouver cette quiétude, celle dans laquelle je plonge pour danser avec mes lames, faire offrande de mes ennemis à ma Dame. Voici donc son Royaume Éternel... Calme... Silence...

Une silhouette... Est-ce elle qui vient m'accueillir en son Royaume ? Non... C'est un homme qui prend forme sous mes yeux... Mes yeux, ai-je encore des yeux ? Un esprit a-t'il des yeux ? Suis-je un esprit ? La silhouette se précise, un homme, c'est... C'est...

Papa !..

Il ne pipe mot, me regarde fixement, de son regard qui devient le mien, il est silencieux... Calme... Silence...
Il ne reste pas mon père, se transforme, une femme prend sa place. Ma Dame? Non... Pas ma Dame...

Maman...

Elle non plus ne me décroche pas un mot, elle me sourit mais ne parle pas. Silencieuse... Calme... Non, pas calme, on mey secoue je le sens. Pas silencieux, on insuffle de la vie dans mon corps, je le sens. J'ai perdu mon rythme, on me force à le retrouver. On me force à reprendre vie, à poursuivre la lutte...

L'air salvateur s'engouffre dans mes poumons remplis d'eau salée. Pourquoi ? Pourquoi ai-je respiré de l'eau ? Ça n'a aucun sens... Un sens... L'eau qui s'échappe à l'air libre, me brûlant la gorge au passage, spasmes venus de mes entrailles, expulsant ce corps étranger hors mes poumons enflammés. Mes paupières qui s'ouvrent difficilement, m'exposant une Aude trempée, riant et pleurant à la fois. Un pâle sourire étire mes lèvres bleuies, d'une voix rauque et faible, j'exprime ma victoire.


T'as réussi... J'en étais sûr...

Je me relève tant bien que mal, conservant l'équilibre à grande grande peine, me dirigeant vers la mer, mon invention me revenant à l'esprit. L'envie de l'essayer, d'affronter à nouveau cette force aussi...

Faut que je te montre...

Vu le regard qu'elle me lance, je préfère abandonner l'idée pour le moment et reviens sur mes pas la rejoindre. Avisant ses yeux rougis, une partie de moi s'en veut de lui avoir forcé la main. Une autre est heureux de la savoir libre de cette peur assassine.

Une autre fois.
Dis-donc cette eau salée, ça vous brule les yeux, c'est horrible.

_________________
Aude


C'est ça oué...

Tu lui en veux d'avoir vos vies en danger. La sienne d'une part, parce qu'il a beau être aguerri aux arts du combat, aussi discret qu'un sioux et aussi calme qu'un brin d'herbe soufflé par la tempête, il n'en reste pas moins immortel ; d'autre part, ta vie, simplement parce que tu ne sais pas nager. Son obstination à vouloir t'ôter cette peur de l'eau vous a mis en péril tous les deux.
Tu le suis des yeux alors qu'il se montre victorieux face au monstre salé que tu hais encore plus, allant totalement à l'encontre de ce qui était prévu.

Oui le sel, c'est ça...

Tu n'as pas envie de parler, encore effrayée de ce qu'il a fait, effrayée d'avoir vu la vie le quitter mais surtout perturbée par le fait que tu aies réussi à plonger. Un long frisson glacial te traverse l'échine tandis que tes mains claquent nerveusement ta peau pour en chasser le sable.
Une fois ses affaires récupérées et lui, sec et habillé, et toi trempée, marmonnant encore que c'était un imbécile, un fou, qu'il aurait pu se tuer, qu'il avait eu de la chance... tu n'en finis plus jusqu'à ce que tu taises totalement au bout de cinq minutes (et cinq minutes de jérémiades féminines, il y a de quoi sauter d'une falaise - ah non, il l'a fait avant)

Arrivée devant chez toi tu le regardes fixement

Si tu recommences, je te laisse te noyer !

Et il sourit, sachant aussi bien que toi que c'est faux. Ce n'est qu'une fois la porte refermée et seule chez toi qu'un sourire te fend le visage, certes, il est mitigé, mais t'es quand même sacrément soulagée de cet exploit.
Meomaky
Le regard plongé dans l'horizon, j'essaie d'imaginer ses contrées presque vierges de notre civilisation, sauvage, où ne règne pour seules lois que celles des traditions. Pas de politiques pour polluer les relations humaines, la tribu est la famille, les traditions font la loi, les guerres se font entre guerriers aux chants des armes et des prières tribales. Une façon de vivre que je respecte, comprends d'une certaine manière... Puis un mouvement en contrebas attire mon attention.

La voici venue, malgré tout, fidèle à son vœu de ne pas vouloir me décevoir. Incapable pourtant de démériter à mes yeux. Comment le pourrait-elle? Impensable, impossible. Plus le temps de tergiverser, un sourire fleurit sur mes lèvres, ma main se portant sur mon fourreau bras gauche, le retirer, lui qut couvre ma brachiale. Le temps presse, il me faut hâter avant qu'elle n'arrive à la fin de sa lecture.




Mon amie,

L'on a coutume de dire des Bretons qu'ils ont la tête dur, fort heureusement ils n'ont pas l'exclusivité de ce trait de caractère. Cette peur qui t'entrave me fait offense, te savoir entravée dans ta libertée m'est une torture. Il me faut tenter l'impensable, quitte à en payer let prix. Autrement... Je ne mérite pas...

J'ai tenté en premier lieu de te faire lâcher prise, en sécurité pourtant, je te servais de pilier, mais ta peur a pris le dessus et l'échec tint lieu de résultat.

Ensuite, t'apprendre à accepter cet élément qui t'effraie, immergée de force ou presque, mon rythme en offrande, et une petite victoire arrachée de haute lutte. Rapidement, cependant, ta peur omniprésente te força à regagner la sécurité relative de la terre ferme. Ma fierté pour ta victoire ne change rien, tu continue de te flageller.

Avec diplomatie ensuite, te faisant revivre et y parler de ta mésaventure pour libérer ce poison qui te ronge l'âme. Tu t'es ouverte, confiée, sans te libérer pour autant. Toi-même tu le reconnaissais, au final, tu as toujours aussi peur.

Comment alors ? Quel est le point commun ? Je ne comprenais pas, aveugle à l'évidence. Pourtant si simple, devant mon nez. À chaque tentative, je n'avais qu'une idée en tête, t'offrir le moyen de la vaincre... Pour toi.
Toi ma belle amie, noble d'âme, si timide, réservée, manquant cruellement de confiance en toi.

Capable de jeter cette carapace aux orties, quand l'urgence se fait sentir. Sûre d'elle, défiant ma Dame en Noir sans hésitation, fatale pour ma personne. Une Aude nouvelle.

Le déclic enfin, quand tu me demandais de faire route vers la Bretagne. Duché côtier, qui aurait du t'effrayer. Comme le fit Montpellier. Ta place est ici, il suffit de lire ton regard, ce calme qui t'envahis à l'écoute du fracas des vagues.

Si tu ne sais t'en libérer pour toi, tu le fera pour moi... Si tu avais continué plus en avant au Nord, tu aurais découvert un autre sentier, celui que j'ai emprunté, qui m'a amené près de toi, et pourtant plus loin. Plus haut.. Lève les yeux et tu comprendra...

Meo


Plus haut, la falaise depuis laquelle je contemplai l'horizon, lui donnant rendez-vous sur une corniche en contrebas. Nu ou presque désormais, prêt à faire le grand saut. Je croise son regard... Un battement de coeur... Un autre... Recule et relâche mon souffle, rassemblant mon courage, ou ma folie peut-être, pour m'élancer du haut de cette falaise. Défiant les lois de la gravité. Savourant l'ivresse de cette folie, l'eau qui se rapproche de plus en plus vite, trop vite...

Pas de faux semblant, impossible, elle me connaît trop, plus bas c'était une comédie. Plus haut, un suicide. Là... Un saut peut-être trop important quand même... Je ne m'en soucie pas, ou plus, mon saut de l'ange arrive à son terme, mes bras tendus, paume à plat pour amortir le choc ..

Trop violent, la force de l'impact déverrouille mes bras, je percute l'eau trop vite, l'impression de percuter de la roche et non pas de l'eau. Lutte pour rester conscient, pantin secoué par la puissance des vagues, impuissant, j'ai présumé de mes forces. Volontairement pourtant... pas de faux semblant... pour...

Blackout

_________________
Aude


Il te surplombe et déjà ton coeur se met à rompre tes côtes à battre en tout sens. Les mots de la missive ne sont pas encore clairs et déjà tu cherches du regard ce fameux sentier qui te mènerait jusqu'à lui, sauf que... Son regard te scie... il ne va pas oser...

Mééééééééééooooooooooooooooo !

Ton cri perce l'écho du ressac. Tout va trop vite, tu t'approches au bord de la corniche - dans ta phobie aquatique, tu n'as heureusement pas le vertige - pour voir sa silhouette se fracasser sur l'écume qui roule, indécente et provocante.

Méo Méo Méo Méo... tes lèvres articules le nom de ton ami, le seul que tu n'aies jamais eu, celui qui t'as fait confiance d'emblée, qui ne t'a jamais jugée, qui a su traverser les épines de cette carapace forgée par la main de tes - à priori - semblables, du moins, juste dans l'apparence, le seul... qui ne veut pas te changer.
Ton palpitant te fait mal, l'air te brûle la gorge et tu n'arrives plus à penser. Les secondes s'écoulent en fixant les rouleaux de mousse pleurant ses bulles insolentes sur le gris des roches... et pas de Méo en vue.

Méo est sous l'eau, bouges toi !
J'peux pas..
bouges toi ! il va mourir !
Il ne peut pas mourir..
Aude ! il a besoin de toi !
J'ai pe...

Le tremblement de tes jambes menacent de te faire tomber toi aussi, tête en avant dans cette eau que tu redoutes au plus profond de toi. Un son rauque sort de ta gorge, jamais tu n'as ressenti une telle panique.

Trente, quarante secondes... une minute... pas de Méo. Tu sais que si tu attends plus longtemps, tu ne plongeras pas... ta conscience lutte avec ton inconscient et tu respires, de plus en plus vite, de plus en plus fort... tu recules de deux pas... puis tu ne réfléchis plus et tu t'élances dans le vide.

De nouveau le silence assourdissant, le froid, tes poumons douloureux à retenir cet air en inadéquation avec l'eau, tes oreilles bourdonnent... mais tu ouvres les yeux, agitant tes membres comme Méo te l'a montré, un certain jour, dans un lac de montagne.

Tu le cherches, vite. Tu le trouves, tu l'attrapes à bras le corps avec l'énergie du désespoir, luttant contre les vagues rageuses qui menacent de vous éclater contre les rochers. Tu ne sais comment tu arrives à le traîner sur la plage, suffoquant, pleurant de rage et d'inquiétude.
A genoux, penchée sur lui, tes réflexes de médecin reviennent rapidement. Tu vérifies son souffle, inexistant, alors que son coeur bat faiblement. Tu lui insuffles de l'air à intervalles réguliers, appuyant sur la partie inférieure de son sternum. Tu guettes le moindre soubresaut, la moindre toux et tu le traites d'imbécile dans un murmure en pleurant à chaudes larmes, alors qu'il bouge enfin.
Meomaky
Calme... Silence... C'est donc ça mourir ? Une transe prolongée qui ne prend pas de fin, plongé sans raison aucune, plus de combats à mener... Plus de mort, de souffrance, juste le... Calme... Silence... Une transe... L'habitude d'éprouver cette quiétude, celle dans laquelle je plonge pour danser avec mes lames, faire offrande de mes ennemis à ma Dame. Voici donc son Royaume Éternel... Calme... Silence...

Une silhouette... Est-ce elle qui vient m'accueillir en son Royaume ? Non... C'est un homme qui prend forme sous mes yeux... Mes yeux, ai-je encore des yeux ? Un esprit a-t'il des yeux ? Suis-je un esprit ? La silhouette se précise, un homme, c'est... C'est...

Papa !..

Il ne pipe mot, me regarde fixement, de son regard qui devient le mien, il est silencieux... Calme... Silence...
Il ne reste pas mon père, se transforme, une femme prend sa place. Ma Dame? Non... Pas ma Dame...

Maman...

Elle non plus ne me décroche pas un mot, elle me sourit mais ne parle pas. Silencieuse... Calme... Non, pas calme, on mey secoue je le sens. Pas silencieux, on insuffle de la vie dans mon corps, je le sens. J'ai perdu mon rythme, on me force à le retrouver. On me force à reprendre vie, à poursuivre la lutte...

L'air salvateur s'engouffre dans mes poumons remplis d'eau salée. Pourquoi ? Pourquoi ai-je respiré de l'eau ? Ça n'a aucun sens... Un sens... L'eau qui s'échappe à l'air libre, me brûlant la gorge au passage, spasmes venus de mes entrailles, expulsant ce corps étranger hors mes poumons enflammés. Mes paupières qui s'ouvrent difficilement, m'exposant une Aude trempée, riant et pleurant à la fois. Un pâle sourire étire mes lèvres bleuies, d'une voix rauque et faible, j'exprime ma victoire.


T'as réussi... J'en étais sûr...

Je me relève tant bien que mal, conservant l'équilibre à grande grande peine, me dirigeant vers la mer, mon invention me revenant à l'esprit. L'envie de l'essayer, d'affronter à nouveau cette force aussi...

Faut que je te montre...

Vu le regard qu'elle me lance, je préfère abandonner l'idée pour le moment et reviens sur mes pas la rejoindre. Avisant ses yeux rougis, une partie de moi s'en veut de lui avoir forcé la main. Une autre est heureux de la savoir libre de cette peur assassine.

Une autre fois.
Dis-donc cette eau salée, ça vous brule les yeux, c'est horrible.

_________________
Aude


C'est ça oué...

Tu lui en veux d'avoir vos vies en danger. La sienne d'une part, parce qu'il a beau être aguerri aux arts du combat, aussi discret qu'un sioux et aussi calme qu'un brin d'herbe soufflé par la tempête, il n'en reste pas moins immortel ; d'autre part, ta vie, simplement parce que tu ne sais pas nager. Son obstination à vouloir t'ôter cette peur de l'eau vous a mis en péril tous les deux.
Tu le suis des yeux alors qu'il se montre victorieux face au monstre salé que tu hais encore plus, allant totalement à l'encontre de ce qui était prévu.

Oui le sel, c'est ça...

Tu n'as pas envie de parler, encore effrayée de ce qu'il a fait, effrayée d'avoir vu la vie le quitter mais surtout perturbée par le fait que tu aies réussi à plonger. Un long frisson glacial te traverse l'échine tandis que tes mains claquent nerveusement ta peau pour en chasser le sable.
Une fois ses affaires récupérées et lui, sec et habillé, et toi trempée, marmonnant encore que c'était un imbécile, un fou, qu'il aurait pu se tuer, qu'il avait eu de la chance... tu n'en finis plus jusqu'à ce que tu taises totalement au bout de cinq minutes (et cinq minutes de jérémiades féminines, il y a de quoi sauter d'une falaise - ah non, il l'a fait avant)

Arrivée devant chez toi tu le regardes fixement

Si tu recommences, je te laisse te noyer !

Et il sourit, sachant aussi bien que toi que c'est faux. Ce n'est qu'une fois la porte refermée et seule chez toi qu'un sourire te fend le visage, certes, il est mitigé, mais t'es quand même sacrément soulagée de cet exploit.
Aude


Il te surplombe et déjà ton coeur se met à rompre tes côtes à battre en tout sens. Les mots de la missive ne sont pas encore clairs et déjà tu cherches du regard ce fameux sentier qui te mènerait jusqu'à lui, sauf que... Son regard te scie... il ne va pas oser...

Mééééééééééooooooooooooooooo !

Ton cri perce l'écho du ressac. Tout va trop vite, tu t'approches au bord de la corniche - dans ta phobie aquatique, tu n'as heureusement pas le vertige - pour voir sa silhouette se fracasser sur l'écume qui roule, indécente et provocante.

Méo Méo Méo Méo... tes lèvres articules le nom de ton ami, le seul que tu n'aies jamais eu, celui qui t'as fait confiance d'emblée, qui ne t'a jamais jugée, qui a su traverser les épines de cette carapace forgée par la main de tes - à priori - semblables, du moins, juste dans l'apparence, le seul... qui ne veut pas te changer.
Ton palpitant te fait mal, l'air te brûle la gorge et tu n'arrives plus à penser. Les secondes s'écoulent en fixant les rouleaux de mousse pleurant ses bulles insolentes sur le gris des roches... et pas de Méo en vue.

Méo est sous l'eau, bouges toi !
J'peux pas..
bouges toi ! il va mourir !
Il ne peut pas mourir..
Aude ! il a besoin de toi !
J'ai pe...

Le tremblement de tes jambes menacent de te faire tomber toi aussi, tête en avant dans cette eau que tu redoutes au plus profond de toi. Un son rauque sort de ta gorge, jamais tu n'as ressenti une telle panique.

Trente, quarante secondes... une minute... pas de Méo. Tu sais que si tu attends plus longtemps, tu ne plongeras pas... ta conscience lutte avec ton inconscient et tu respires, de plus en plus vite, de plus en plus fort... tu recules de deux pas... puis tu ne réfléchis plus et tu t'élances dans le vide.

De nouveau le silence assourdissant, le froid, tes poumons douloureux à retenir cet air en inadéquation avec l'eau, tes oreilles bourdonnent... mais tu ouvres les yeux, agitant tes membres comme Méo te l'a montré, un certain jour, dans un lac de montagne.

Tu le cherches, vite. Tu le trouves, tu l'attrapes à bras le corps avec l'énergie du désespoir, luttant contre les vagues rageuses qui menacent de vous éclater contre les rochers. Tu ne sais comment tu arrives à le traîner sur la plage, suffoquant, pleurant de rage et d'inquiétude.
A genoux, penchée sur lui, tes réflexes de médecin reviennent rapidement. Tu vérifies son souffle, inexistant, alors que son coeur bat faiblement. Tu lui insuffles de l'air à intervalles réguliers, appuyant sur la partie inférieure de son sternum. Tu guettes le moindre soubresaut, la moindre toux et tu le traites d'imbécile dans un murmure en pleurant à chaudes larmes, alors qu'il bouge enfin.
Meomaky
Calme... Silence... C'est donc ça mourir ? Une transe prolongée qui ne prend pas de fin, plongé sans raison aucune, plus de combats à mener... Plus de mort, de souffrance, juste le... Calme... Silence... Une transe... L'habitude d'éprouver cette quiétude, celle dans laquelle je plonge pour danser avec mes lames, faire offrande de mes ennemis à ma Dame. Voici donc son Royaume Éternel... Calme... Silence...

Une silhouette... Est-ce elle qui vient m'accueillir en son Royaume ? Non... C'est un homme qui prend forme sous mes yeux... Mes yeux, ai-je encore des yeux ? Un esprit a-t'il des yeux ? Suis-je un esprit ? La silhouette se précise, un homme, c'est... C'est...

Papa !..

Il ne pipe mot, me regarde fixement, de son regard qui devient le mien, il est silencieux... Calme... Silence...
Il ne reste pas mon père, se transforme, une femme prend sa place. Ma Dame? Non... Pas ma Dame...

Maman...

Elle non plus ne me décroche pas un mot, elle me sourit mais ne parle pas. Silencieuse... Calme... Non, pas calme, on mey secoue je le sens. Pas silencieux, on insuffle de la vie dans mon corps, je le sens. J'ai perdu mon rythme, on me force à le retrouver. On me force à reprendre vie, à poursuivre la lutte...

L'air salvateur s'engouffre dans mes poumons remplis d'eau salée. Pourquoi ? Pourquoi ai-je respiré de l'eau ? Ça n'a aucun sens... Un sens... L'eau qui s'échappe à l'air libre, me brûlant la gorge au passage, spasmes venus de mes entrailles, expulsant ce corps étranger hors mes poumons enflammés. Mes paupières qui s'ouvrent difficilement, m'exposant une Aude trempée, riant et pleurant à la fois. Un pâle sourire étire mes lèvres bleuies, d'une voix rauque et faible, j'exprime ma victoire.


T'as réussi... J'en étais sûr...

Je me relève tant bien que mal, conservant l'équilibre à grande grande peine, me dirigeant vers la mer, mon invention me revenant à l'esprit. L'envie de l'essayer, d'affronter à nouveau cette force aussi...

Faut que je te montre...

Vu le regard qu'elle me lance, je préfère abandonner l'idée pour le moment et reviens sur mes pas la rejoindre. Avisant ses yeux rougis, une partie de moi s'en veut de lui avoir forcé la main. Une autre est heureux de la savoir libre de cette peur assassine.

Une autre fois.
Dis-donc cette eau salée, ça vous brule les yeux, c'est horrible.

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Aude


C'est ça oué...

Tu lui en veux d'avoir vos vies en danger. La sienne d'une part, parce qu'il a beau être aguerri aux arts du combat, aussi discret qu'un sioux et aussi calme qu'un brin d'herbe soufflé par la tempête, il n'en reste pas moins immortel ; d'autre part, ta vie, simplement parce que tu ne sais pas nager. Son obstination à vouloir t'ôter cette peur de l'eau vous a mis en péril tous les deux.
Tu le suis des yeux alors qu'il se montre victorieux face au monstre salé que tu hais encore plus, allant totalement à l'encontre de ce qui était prévu.

Oui le sel, c'est ça...

Tu n'as pas envie de parler, encore effrayée de ce qu'il a fait, effrayée d'avoir vu la vie le quitter mais surtout perturbée par le fait que tu aies réussi à plonger. Un long frisson glacial te traverse l'échine tandis que tes mains claquent nerveusement ta peau pour en chasser le sable.
Une fois ses affaires récupérées et lui, sec et habillé, et toi trempée, marmonnant encore que c'était un imbécile, un fou, qu'il aurait pu se tuer, qu'il avait eu de la chance... tu n'en finis plus jusqu'à ce que tu taises totalement au bout de cinq minutes (et cinq minutes de jérémiades féminines, il y a de quoi sauter d'une falaise - ah non, il l'a fait avant)

Arrivée devant chez toi tu le regardes fixement

Si tu recommences, je te laisse te noyer !

Et il sourit, sachant aussi bien que toi que c'est faux. Ce n'est qu'une fois la porte refermée et seule chez toi qu'un sourire te fend le visage, certes, il est mitigé, mais t'es quand même sacrément soulagée de cet exploit.
Meomaky
Calme... Silence... C'est donc ça mourir ? Une transe prolongée qui ne prend pas de fin, plongé sans raison aucune, plus de combats à mener... Plus de mort, de souffrance, juste le... Calme... Silence... Une transe... L'habitude d'éprouver cette quiétude, celle dans laquelle je plonge pour danser avec mes lames, faire offrande de mes ennemis à ma Dame. Voici donc son Royaume Éternel... Calme... Silence...

Une silhouette... Est-ce elle qui vient m'accueillir en son Royaume ? Non... C'est un homme qui prend forme sous mes yeux... Mes yeux, ai-je encore des yeux ? Un esprit a-t'il des yeux ? Suis-je un esprit ? La silhouette se précise, un homme, c'est... C'est...

Papa !..

Il ne pipe mot, me regarde fixement, de son regard qui devient le mien, il est silencieux... Calme... Silence...
Il ne reste pas mon père, se transforme, une femme prend sa place. Ma Dame? Non... Pas ma Dame...

Maman...

Elle non plus ne me décroche pas un mot, elle me sourit mais ne parle pas. Silencieuse... Calme... Non, pas calme, on mey secoue je le sens. Pas silencieux, on insuffle de la vie dans mon corps, je le sens. J'ai perdu mon rythme, on me force à le retrouver. On me force à reprendre vie, à poursuivre la lutte...

L'air salvateur s'engouffre dans mes poumons remplis d'eau salée. Pourquoi ? Pourquoi ai-je respiré de l'eau ? Ça n'a aucun sens... Un sens... L'eau qui s'échappe à l'air libre, me brûlant la gorge au passage, spasmes venus de mes entrailles, expulsant ce corps étranger hors mes poumons enflammés. Mes paupières qui s'ouvrent difficilement, m'exposant une Aude trempée, riant et pleurant à la fois. Un pâle sourire étire mes lèvres bleuies, d'une voix rauque et faible, j'exprime ma victoire.


T'as réussi... J'en étais sûr...

Je me relève tant bien que mal, conservant l'équilibre à grande grande peine, me dirigeant vers la mer, mon invention me revenant à l'esprit. L'envie de l'essayer, d'affronter à nouveau cette force aussi...

Faut que je te montre...

Vu le regard qu'elle me lance, je préfère abandonner l'idée pour le moment et reviens sur mes pas la rejoindre. Avisant ses yeux rougis, une partie de moi s'en veut de lui avoir forcé la main. Une autre est heureux de la savoir libre de cette peur assassine.

Une autre fois.
Dis-donc cette eau salée, ça vous brule les yeux, c'est horrible.

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Aude


C'est ça oué...

Tu lui en veux d'avoir vos vies en danger. La sienne d'une part, parce qu'il a beau être aguerri aux arts du combat, aussi discret qu'un sioux et aussi calme qu'un brin d'herbe soufflé par la tempête, il n'en reste pas moins immortel ; d'autre part, ta vie, simplement parce que tu ne sais pas nager. Son obstination à vouloir t'ôter cette peur de l'eau vous a mis en péril tous les deux.
Tu le suis des yeux alors qu'il se montre victorieux face au monstre salé que tu hais encore plus, allant totalement à l'encontre de ce qui était prévu.

Oui le sel, c'est ça...

Tu n'as pas envie de parler, encore effrayée de ce qu'il a fait, effrayée d'avoir vu la vie le quitter mais surtout perturbée par le fait que tu aies réussi à plonger. Un long frisson glacial te traverse l'échine tandis que tes mains claquent nerveusement ta peau pour en chasser le sable.
Une fois ses affaires récupérées et lui, sec et habillé, et toi trempée, marmonnant encore que c'était un imbécile, un fou, qu'il aurait pu se tuer, qu'il avait eu de la chance... tu n'en finis plus jusqu'à ce que tu taises totalement au bout de cinq minutes (et cinq minutes de jérémiades féminines, il y a de quoi sauter d'une falaise - ah non, il l'a fait avant)

Arrivée devant chez toi tu le regardes fixement

Si tu recommences, je te laisse te noyer !

Et il sourit, sachant aussi bien que toi que c'est faux. Ce n'est qu'une fois la porte refermée et seule chez toi qu'un sourire te fend le visage, certes, il est mitigé, mais t'es quand même sacrément soulagée de cet exploit.
Aude


C'est ça oué...

Tu lui en veux d'avoir vos vies en danger. La sienne d'une part, parce qu'il a beau être aguerri aux arts du combat, aussi discret qu'un sioux et aussi calme qu'un brin d'herbe soufflé par la tempête, il n'en reste pas moins immortel ; d'autre part, ta vie, simplement parce que tu ne sais pas nager. Son obstination à vouloir t'ôter cette peur de l'eau vous a mis en péril tous les deux.
Tu le suis des yeux alors qu'il se montre victorieux face au monstre salé que tu hais encore plus, allant totalement à l'encontre de ce qui était prévu.

Oui le sel, c'est ça...

Tu n'as pas envie de parler, encore effrayée de ce qu'il a fait, effrayée d'avoir vu la vie le quitter mais surtout perturbée par le fait que tu aies réussi à plonger. Un long frisson glacial te traverse l'échine tandis que tes mains claquent nerveusement ta peau pour en chasser le sable.
Une fois ses affaires récupérées et lui, sec et habillé, et toi trempée, marmonnant encore que c'était un imbécile, un fou, qu'il aurait pu se tuer, qu'il avait eu de la chance... tu n'en finis plus jusqu'à ce que tu taises totalement au bout de cinq minutes (et cinq minutes de jérémiades féminines, il y a de quoi sauter d'une falaise - ah non, il l'a fait avant)

Arrivée devant chez toi tu le regardes fixement

Si tu recommences, je te laisse te noyer !

Et il sourit, sachant aussi bien que toi que c'est faux. Ce n'est qu'une fois la porte refermée et seule chez toi qu'un sourire te fend le visage, certes, il est mitigé, mais t'es quand même sacrément soulagée de cet exploit.
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