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[RP] on ira jusqu'au bout du monde!]

Farrow
L'angloys retira sa main de l'épaule du marchand et ce dernier termina son ode, satisfait de son travail.
Nul doute que la surprise séduirait la belle Dérobade car là était bien le but de la manoeuvre.

L'ange était aux anges et le démon aux enfers.

Pris d'une soudaine pulsion, le brun se dirigea vers l'entrée de la taverne et ouvrit la porte brusquement. Un coursier tremblant se tenait devant là et leva sur lui, un regard timoré qui laissa l'angloys perplexe. Cinq doigts glissèrent entre ses mèches, rejetant ses cheveux en arrière et il s'empara du pli que lui tendait l'adolescent en prenant une profonde inspiration.




Eu espero por você
(* je vous attends)


D'un signe bref du menton, il interrogea le gamin sur l'auteur du message. L'éphèbe rougit aussitôt et secoua la tête tout en haussant les épaules.

"- Qui ?

- Eu nao sei. Eu ha tenho que devolver um de você comigo."
(* Je dois juste ramener l'un d'entre vous)

L'anglais regarda le marchand.
Le marchand regarda l'angloys.
Theodule
Tant employé à rire, à boire et à cacheter le message qu'il ne remarqua pas les pulsions portiaires de l'angloys. Cacheter la missive poétique lui demanda de s'y reprendre à bien 3 reprises. Pas facile avec quelques chopes, plusieurs chopes avalées et ce malin vent s'amusant à déplacer le message. D'un geste rageur, il parvint cependant à bout de son entreprise. Missive pliée, cachetée et prête à être livrée. Avec ce vent soudain sifflant, soufflant dans la grande taverne verte, le blond réfléchit à un endroit sûr pour conserver sa poétique missive. La conserver, le temps de trouver un porteur pour la livrer. Les sourcils froncés, une main sur ses lèvres, une révélation lui vint :

Diablerie qu'est ce donc ce vent d'intérieur !
A coup sûr, un méchant coup de papiste portu....

Tout en parlant, Toc s'était tourné. Apercevant la porte ouverte, le blond n'acheva pas sa phrase. Mais il se leva, une chope à dextre, la missive à senestre. Avançant vers le nouveau jeu d'intérêt, il posa la main avec la missive sur l'épaule de l'angloys. Se penchant vers le garçonnet, il fronça les paupières, tourna sa tête de gauche à droite sans le lâcher du regard. Après une bonne lampée, il prit 3-4 écus de poche puis les présentant, missive en main au futur petit livreur.

bo...
Ah non !!! Je vais le vexer.

Ola garç... menino
toi ! você !
il le désigna du doigt.

livrer ... entregar a mensagem para a senhora de la Dérobade.
entendu ? entende ?


N'attendant pas la réponse, il lui plaqua contre le torse les écus et la missive. Un grand sourire s'afficha sur son visage. Il se tourna vers l'angloys.

Par les saintes culottes de Déos pourquoi donc avoir ouvert cette porte ?
Et au fait ... le gamin .... que veut il donc par une nuit pareille ?

_________________
Farrow
Vous, je suppose... Ou moi... Ou les deux, mais pas ensemble.

Le petit messager pose son regard clair sur eux, tout content des piécettes qu'il cache déjà dans son gilet de peur qu'on ne les lui reprenne.
Il attend une réponse.

Sir Toc, connaissez vous cette écriture ? L'expéditeur semble nous connaître puisque le gamin m'a tendu le pli directement et qui plus est, on doit également le connaître puisqu'il n'y a pas de signature.

L'angloys n'a pas traqué depuis longtemps, son esprit d'analyse est encore bien embrumé. Son regard sombre se perd dans celui du blond marchand. Il réfléchit toutefois pesant le pour et le contre pour chaque hypothèse. Il montre le message au marchand et marmonne :

Un de vos correspondants me semble peu probable. Le gosse aurait dit qu'il vous demandait, vous. Pas moi.
Je n'interviens pas dans vos négociations et ils ne savent pas que j'existe.

Les Hameaux... exclus aussi. Ils ne parlent pas l'idiome local. Tout bien nés qu'ils fussent, à ce que j'ai lu dans une lettre reçue du plus dégourdi des deux, ils sont plus préoccupés par le souci de paraître que dans l'action à proprement parler. Mais en réalité, ils sont creux comme des tambours.

La Dérobade... ?
L'écriture est ronde, un peu hachée cependant, comme écrite à la va vite. La combattante aurait elle des problèmes ? Enlevée par un Pompon lubrique ? Ou alors dévorée par le démon de minuit ?
Cependant, sentez ce parfum qui se dégage du velin...


Le sombre se fait plus sombre, son œil s'illumine d'une lueur carnassière.
L'ange en devient plus angélique et l'enjeu plus excitant tout à coup.

Sir Toc, dans vos moments d'intimité, Dame Estainoise vous parle t elle en portugais ?
Theodule
Un de vos correspondants me semble peu probable. Le gosse aurait dit qu'il vous demandait, vous. Pas moi.
Je n'interviens pas dans vos négociations et ils ne savent pas que j'existe.


A jours dans ses courriers, il réfléchit cependant si un de ces correspondants pouvait correspondre à une affaire si mystérieuse. La chose moulinée, le blond chopiné secoue négativement la tête, les lèvres froncées comme les blonds sourcils.

Les Hameaux... exclus aussi. Ils ne parlent pas l'idiome local. Tout bien nés qu'ils fussent, à ce que j'ai lu dans une lettre reçue du plus dégourdi des deux, ils sont plus préoccupés par le souci de paraître que dans l'action à proprement parler. Mais en réalité, ils sont creux comme des tambours.

Allons donc. Par les saintes culottes de Deos, ils sont plus taiseux qu'un moine ayant fait voeu de silence. Alors écrire un mot nous mandant si secrètement ....
Je vous rejoins : ils ne doivent pas être les auteurs du mots.
Une bonne rasade de sa chope pour s'hydrater le gosier.

Parler lui donne soif. Malheureusement la chope est presque vide et seule une lampée coule au fond de sa gorge. Le blond lève par deux fois la chope avant d'en regarder dépité le fond bien vide. A la mention son palpitant s'accélère. Une chaleur lui remonte le dos, laissant un frémissement des muscles à son passage. Un mince sourire s'affiche sur sa joyeuse face chopinée.


La Dérobade... ?
L'écriture est ronde, un peu hachée cependant, comme écrite à la va vite. La combattante aurait elle des problèmes ? Enlevée par un Pompon lubrique ? Ou alors dévorée par le démon de minuit ?
Cependant, sentez ce parfum qui se dégage du velin...

Sir Toc, dans vos moments d'intimité, Dame Estainoise vous parle t elle en portugais ?


Frangloy à la limite ... Mais nous n'avons jamais poussé au fractugais ni même au portugais dans ces moments là. Toc en hoche la tête pour conforter ses paroles.
Ce n'est ni son écriture, je la reconnaîtrais entre mille, ni son parfum. Un parfum unique, entêtant et donc les notes sont bien différentes.

Neporquant une lettre parfumée ne peut qu'être féminine. Féminine et portugaise de surcroît.
Qui donc cela peut être ?
Ce mystère mérite d'être résolu. Allons le résoudre mais point la panse vide d'une chopine. Une chopine nous tiendra chaud le temps du trajet. Il serait bien misérable d'être pris à froid par une demoiselle portugaise ...

... Je vous assure ...
... Ou devons nous aller tour à tour ?
J'ai une missive à délivrer. Enfin le garçonnet a ma missive à délivrer.

_________________
Farrow
Neporquant une lettre parfumée ne peut qu'être féminine. Féminine et portugaise de surcroît.

Farrow ne put s'empêcher de glisser ses doigts dans sa barbe et la gratter. Qu'est ce qui faisait dire au marchand que le parfum devait être portugais ? Les femmes ici avaient elle un parfum particulier que l'angloys ignorait ?

Il laissa Toc soliloquer un moment tout en humant à nouveau la lettre. Etonnant, ça ne semblait pas sentir le faquin ou la crevette, encore moins la friture...
A moins que l'idée que les portugaises soient obligatoirement adeptes de la morue ou constamment ensablées ne soit qu'une légende ?

Ce mystère mérite d'être résolu

Pour sûr.

Allons le résoudre

oui, de ce pas.

mais point la panse vide d'une chopine


Le brun resta un moment interdit, partagé entre l'envie de revenir près du comptoir et de s'envoyer une nouvelle rasade de ce vinho de gato local à l'étrange couleur de fée et celle de suivre le messager qui attendait toujours.

... Je vous assure ...


Vous avez raison, mais prenez en deux, on ne sait jamais... Ne dit on pas qu'une chopine avertie en vaut deux ? Surtout si on doit y aller séparément.

... Ou devons nous aller tour à tour ? J'ai une missive à délivrer.

Ah oui... le poème. Dame Estainoise devait trouver le temps long et l'angloys se dit, fort judicieusement, qu'il valait peut être mieux que ce soit Toc qui aille affronter les foudres de leur compagne. Vu le caractère de la dame, mieux valait longer les murs.

... Enfin le garçonnet a ma missive à délivrer.


Oui et bien reprenez lui la missive et apportez la vous même à Estainoise. Elle sera ravie de vous voir j'en suis sûr !
Quant à moi je vais suivre le gamin, vu qu'il attend aussi pour ça... A tout prendre,
... il renifla une dernière fois le velin, ce parfum ressemble bien à celui que j'avais senti une fois chez un barbier bourguignon. Peut être que les barbiers portugais racolent le chaland ainsi.... en envoyant des gamins-bocadillos qui affichent des messages d'invitation ?
De toutes façons j'ai besoin d'un bon rasage, cette barbe n'a pas été entretenue depuis bien trop longtemps.


Il laissa le soin à Toc de commander les chopines et en emporta une avec lui, la lettre parfumée dans l'autre main, bien décidé à élucider le mystère de l'origine de la lettre.

See you soon sir Toc. Bisez la Dérobade pour moi. ..... Courage mon ami, trouvez une bonne excuse pour notre retard.....
Theodule
[Le soir passe, la nuit se termine et les cents pas arrivent]

Oui et bien reprenez lui la missive et apportez la vous même à Estainoise. Elle sera ravie de vous voir j'en suis sûr !

Ravie, ravie .... Vous allez bien vite en besogn ...
eut juste le temps de répondre le blond Toc

Quant à moi je vais suivre le gamin, vu qu'il attend aussi pour ça... A tout prendre ... ce parfum ressemble bien à celui que j'avais senti une fois chez un barbier bourguignon. Peut être que les barbiers portugais racolent le chaland ainsi.... en envoyant des gamins-bocadillos qui affichent des messages d'invitation ?
De toutes façons j'ai besoin d'un bon rasage, cette barbe n'a pas été entretenue depuis bien trop longtemps.


Toc regarde l'angloys humer le vélin telle la promesse d'un bon repas. Il en sourit le bougre. Il en rit même. Par une connexion tocléenne, tel sauter du blond à la dérobade pourrions nous dire, une sombre et fugace pensée traverse son esprit. Son sourire en perd éclat. Son rire se mue en chuchotement.
Laissant sir Farrow à l'entrée, il part au comptoir commander les chopines. 5, il en ramène seulement 4. Une est vidée d'un trait. Sa médecine prise, elle agit vite, très vite et lui redonne couleur. Rouge, noir, blond, notre blond est coloré. Rire, sourire et lueurs dans les yeux illuminent son visage. S'approchant pour remettre les chopines à l'angloys, le marchand lui conseille :


Taschez de nous revenir en un seul morceau.
Savez ... D'aucun disent que des barbiers découpent en mille et un morceaux leurs clients pour en faire des tourtes. Des tourtes à la viande. Avec vous, elle sera fameuse
...
Mais !!!! D'une leur préparation prend temps. De deux ... de deux, il me faudra tourner langue avec la dame de la Dérobade pour expliquer votre retard. Et de trois le plus dur dans l'affaire restera à expliciter votre nouvelle apparence ronde et transportable.
Appétissant vous le serez resté !!


Toc en rit finalement.
De sa main libérée, il récupère la missive dans les mains du garçonnet. Les écus y ont disparu depuis longtemps. Délivrer la missive, la dame de la Dérobade occupent à présent ses pensées. La manière de la remettre, les chopines passent ce détail. Le blond le marque en battant d'un rapide coup du plat de la main l'air devant. Il sera toujours temps d'y penser plus tard.


See you soon sir Toc. Bisez la Dérobade pour moi .....

See you sir Farrow et revenez entier.

Ainsi se séparent ils sur le pas de la taverne "Taverna da Ribeirinha do Porto". L'un accompagné d'un garçonnet, l'autre d'une missive poétique serrée dans sa main. Tous deux buvant chopines pour la route. Le blond Toc prend la direction des quais. Le soleil commence à y percer l'obscure clarté.
Chopiné la route du port est plus longue. Semée de détours plus ou moins inutile. Un repos dans une des auberges non loin du port en marque une halte. A son réveil, la lumière baignant les rues lui indiquent que none est bien passée. Heureusement pour lui, les vêpres n'ont pas sonnées. 2 chopes de plus sont avalées pour se donner courage et rejoindre le navire.
La dame de la Derobade fait les cent pas sur le quai, pioche à la main. Un sourire, un rire s'échappent alors des lèvres carmins de Toc. Chassés bien vite par le noir regard et ses frappantes paroles de la dame de Givré.


Dites donc! c'est à cette heure ci qu'on arrive!
J'allais lever l'ancre sans vous, vous savez....

Vous avez quoi pour excuser votre retard?


Contrit, il retire sa toque visée sur ses blonds cheveux. Ses habits sont froissés par le repos. Malgré les yeux baissés, son pied butte contre une planche ou une pierre dépassant du quai. Il en trébuche en avant. Proche de la dame, sa chute semble vouloir l'entraîner avec lui.
Dans sa descente, les yeux du blond se portent sur les attirantes courbes de la belle. Ils sont complètement. Pourtant un reflet les détourne de leur contemplation. Il s'agit de la pointe de la pioche. Cette célèbre pioche usée par la gente Estainoise et nommée "la tueuse de faquins". Courbes, pointe. Pointe ou courbes.

Toc est bien incapable de dire comment se finira sa chute.

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Estainoise
Elle faisait les cent pas....elle bouillait, elle parlait toute seule....
elle s'imaginait...ohhhh des histoires incroyables avec des blondes portugaises...
non pas qu'elle soit jalouse mais....l'heure du départ avait sonné...voilà, c'était surtout cela....

Alors quand elle vit Toc, elle fut soulagée, soulagée de ne pas larguer les amarres sans le propriétaire du navire...et de son employeur aussi.
Elle était contente de le voire enfin approcher bien qu'elle trouvasse qu'il tanguasse et chaloupasse étrangement....

Etait-il ivre? avait-il abusé de la compagnie de Farrow, parce que...oui, il faut le dire,
Farrow avait une bien mauvaise influence sur Toc, c'était indéniable.

D'ailleurs, où était-il celui là?

Alors, ne sachant réprimer sa joie de le voire enfin monter à bord, elle cria haut et fort,
en s'appuyant sur la tête de sa pioche qui lui servait pour l'occasion de tuteur, bien qu'elle n'en avait pas besoin elle, étant sobre, comme à son habitude...


Vous avez quoi pour excuser votre retard? Elle le répète encore, en articulant, insistant sur chaque syllabe, parce qu'elle est pas bien sur que Toc l'eusse entendu....


Est ce qu'elle avait parlé trop fort?
Elle n'en avait pas vraiment l'impression mais quoi qu'il en soit Toc en perdit l'équilibre sans pouvoir lui répondre....au point de se raccrocher à ses hanches... hanches généreuses, certes, mais qui n'avaient rien de bouées....

Esta se raccroche alors à lui...et lui à elle....et elle encore à sa pioche qui heureusement n'est pas ancrée dans le bois du bateau.

Une fois le déséquilibre stabilisé, elle se redresse en redressant en même temps Toc....elle remarque ses habits froissés et fait une petite moue imperceptible,
tout en lui lissant la liquette....


Si j'm'écoutais,
j'vous plongerais dans l'eau fraîche del douro....ça vous ferait surement revenir à vous parce que là, vous n'avez pas l'air dans votre état normal.
Vous avez passé la nuit où? Vos habits sont tout froissés....


Elle le regarde dans les yeux, ...il a l'air désolé....tellement désolé qu'elle imagine le pire

Dites moi, Toc
Farrow n'est toujours pas arrivé! Est ce que vous étiez ensemble?


Esta scrute les quais pour voire si le retardataire arrive enfin.
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Theodule
Vous avez quoi pour excuser votre retard? répéta t elle encore.
Le blond Toc enfonça davantage sa tête dans ses épaules. Ses mains serrèrent plus encore sa toque. Quelle excuse avait il ? Le sommeil du chopiné empli de songes d'une dame dérobée. Une surconsommation de chopines pour célébrer le départ du port. Finalement il n'en avait aucune valable pour avoir contrarié la gente dame de la Dérobade Sans un mot, il tenta d'accélérer son pas pour la rejoindre.

Cette accélération, oeil sur le ponton, se solda par un trébuchement. Qui devint une chute : courbe, pioche ... pioche, courbes. Ce fut la douce chaleur des courbes de la dame qui amortirent sa chute. Pas le galbe de sa poitrine, ni la finesse de ses jambes, ce furent ses hanches généreuse. Seul un démon aurait pu souhaiter une fâcheuse rencontre entre le doux et blond visage et la pointe acérée de "la tueuse de faquin". A vreu bad bad demon.

Les genoux du marchand cognèrent durement le sol. Qu'était-ce cette douleur comparée aux hanches de la Dérobe ? Rien car vous saurez que le visage de notre blond rencontra les haches d'Estainoise. Des hanches généreuses, des hanches désirables en tout point et en tout lieu. Elles ne présentaient ni bouée, ni poignet. Elles étaient convenables, convenablement convenables. Ses blondes mains le lui confirmèrent. Elles s'y étaient posées au même moment. En cet havre accueillant, sa joue y sentit le soulèvement régulier du ventre. Ses narines, l'enivrant parfum de sa peau cachée sous le tissu de la houppelande. Ses oreilles, le régulier tambour du coeur, siège de son âme.
Mais bien vite, bien trop vite et à contre coeur, Toc en fut arraché. Tirant sur ses bras, la dame de Givré l'aida à se redresser. Les mains du marchand eurent à peine le temps d'effleurer le commencement des fesses. Autre lieu tentant à découvrir ... A nouveau debout, les yeux du marchand sourirent quand dame Estainoise s'employa à lisser sa liquette. Sa toute petite liquette à l'instar d'une âne et contrairement aux nombreuses couches qui pouvaient recouvrir un ogre.


Si j'm'écoutais,
j'vous plongerais dans l'eau fraîche del douro....ça vous ferait surement revenir à vous parce que là, vous n'avez pas l'air dans votre état normal.
Vous avez passé la nuit où? Vos habits sont tout froissés....


Désolé, le blond marchand l'était. Il était désolé pas d'avoir mal agi mais désolé de l'avoir contrarié. Conservant son regard dans le sien, il désigna d'une main vague la ville derrière lui.

Par là-bas dans une des auberges de la ville et par ici dans une autre pour y trouver repos ...
Plongé dans del douro ? ooooh .....
Je ne pense pas pouvoir nager si vous m'y plongiez. Vous devrez y plonger pour m'en sortir. Nous serons alors tous deux moyens et nous devrions nous réchauffer ...


Un sourire béa barra de nouveau le visage du blond Toc. Mais la dame de Givré ne lui cédait aucun répit. De nouvelles questions l'assaillirent, chassant le sourire. De sa main dextre, il se frotta le front avant d'y répondre

Farrow ? Farrow avait affaire.
Nous nous sommes séparés au sortir de la taverne. Une affaire de barbe, de barbe à faire tailler.
S'il n'est pas arrivé, il va vous revenir bientôt.

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Farrow
[Peu de temps après avoir quitté le marchand]


Carine... vos mains exquises exortent mon extra-sensibilité à extérioriser mon exaltation extatique. Contournez l'excroissance et explorez donc cette barbe que j'exhibe. C'est décidé, exit le superflu.

La lusitanienne coule un oeil de velours, l'angloys coule et se noie dans ses yeux.

Expliquez moi par le menu, votre expédition exotique, il existe ici et là des exils plus excécrables que celui dans lequel vous exercez. Excrétez, je vous prie, j'exige un élagage dans les règles.

Je n'exclue en aucun cas une extrême exclamation si excision il y avait, mais point d'excès toutefois : si je souhaite supprimer l'excédent, exceptionnellement, je tiens à conserver l'excellence d'un velours disons de trois - quatre jours.
Suffisant pour exciter sans par contre exagérer.

Il en va de ma vie. La Dérobade attend et si je fais défaut, j'expire plus que j'expie. Vous ne la connaissez pas...

La blonde portugaise, ensablée dans les méandres d'un cerveau tortueux laissa place à l'artiste et les ciseaux s'envolèrent.

Clic Clac... Clic Clic ... Fuizzzzzzzz... Clic.

Les poils tombèrent, la mâchoire se redessina. Le mondain réapparut sous un meilleur profil.

Sé séra séis escoudos...

"Bleep" hell ! C'est exhor-bitant !

Ah no senhore, pour ça il y a oun souplément.

Soit ! Bourse fut déliée, la dette - et la belle - honorées, pouboire compris.
Le mondain s'épousseta et lissa aussi ses braies. Il était temps d'aller retrouver le blond. A cette heure, s'il ne s'était pas perdu en route, il avait dû arriver au port. Le connaissant, il se serait arrêté à la capitainerie, aurait tenté de négocier un ou deux quintaux de fer, bu une demi douzaine de chopines dans tous les bouges qui s'alignent le long du quai.
Les verres éclusés, il devrait déjà avoir remis ses vers à la rétive Dérobade qui aura pardonné. On pouvait donc rentrer décemment.

Qui plus est, je suis beau.
Et je sens la cocotte, j'ai vidé le flacon d'eau de Cologne qui trônait chez la blonde.


Imparable. Si Toc n'avait pas fait son boulot, il viendrait en renfort.

Le dernier angle de ruelle franchi, la vue s'ouvre sur le Valois et son embarcadère.
L'angloys stoppe net, stupéfait.
Le blond marchand apparait, lui tournant le dos, agenouillé devant la Dérobade qui sourit béatement.

My Godness... mais que fait il ?!

Les blondes mains de l'ange étaient arrimées aux hanches de la rétive...

De la Rétive ????

Le spectacle est trop fabuleux pour être interrompu. L'angloys fait un pas en arrière se soutrayant à leur vue et se régale de la suite, le dos appuyé contre un mur. Il voit le nez fureter, les mains envelopper puis l'homme se redresser et la belle jeter un oeil scrutateur dans sa direction.

Ils tournent langue, à n'en point douter, même si d'ici je ne vois que le dos de Theo, l'imagination fait le reste. Et quel reste !


Quelques minutes passèrent. La Dérobade caressait la liquette d'un blond qui bombait le torse.

Stop ! Il suffisait là !

D'une impulsion du pied contre le mur chaulé, il se propulse en avant et se dirige fringuant vers la passerelle. Et comme l'attaque est souvent la meilleure des défenses...

Et bien où étiez vous ? Je vous ai cherchée partout Estainoise ! Que se passe t il ? Toc aurait il un fil décousu que vous lui tripotiez la liquette avec autant d'empressement ?
Estainoise
elle était encore en train d'ajuster la liquette désajustée de Toc lorsqu'elle fut interrompu par Farrow, qui enfin débarquait...non, qui enfin embarquait....


Ahhh, vous voilà vous....dit-elle alors en laissant tomber les plis froissés de Toc.

Où j'étais? Vous en avez du culot. Vous n'avez pas du bien chercher car convenu, j'étais ici à vous attendre tous les deux.
Et je poiraute sur le pont du bateau depuis...depuis bien trop longtemps maintenant.


Au contraire de Toc qui, décidément, n'était pas dans son état normal, tout froissé qu'il en bafouillait encore, Farrow était fringuant.
Visiblement, ils n'avaient pas passé la nuit ensemble, où alors la nuit n'avait pas profité de la même façon à l'un et à l'autre.

L'homme avait taillé sa barbe, ses habits étaient bien mis et....

Esta hume une légère brise parfumée à l'eau de colone.


Mais, vous sentez la cocotte à plein nez. Remarque ça nous change du faquin.

Mais maintenant que vous êtes enfin arrivés, on va pouvoir lever l'ancre.


Moussaillons, à vos postes!

Elle regarde à nouveau Toc qui ne l'a toujours pas quitté des yeux, plus pâle qu'une tache de lune encore.

Dites moi Toc, êtes vous certain de pouvoir assurer la manoeuvre?
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Theodule
Du rouge revenait au visage du blond marchand sous l'effet du grattage, Avant de tirer, il faut toujours gratter. La chose est connue. Le torse en avant pour mieux laisser la dame de la Dérobade ajuster sa liquette. Heureusement que les coups de main s'arrêtèrent à l'arrivée de l'angloys. Encore quelques coups auraient suffi pour que sa liquette fut tendue du torse au beau ventre. Il faut vous confesser que le blond avait revêtu une petite liquette, une toute petite liquette de rien du tout.

Toc sourit aux paroles échangées entre l'angloys et la dame de la Dérobade. Certes il n'était pas des plus frais. Certes il était encore blanc et un peu contrit. Certes il était un peu tendu. Il n'en trouva pas moins plaisir à entendre et contempler les usuelles scènes entre eux deux. Lui toujours à l'asticoter. Elle à se dérober aux questions.
Un sourire plus grand barra son visage quand la dame de Givré se tourna vers lui à nouveau. Il en plissa les yeux pour afficher la meilleure mine qu'il pouvait en pareilles circonstances. L'ordre était donné d'appareiller. Il ne restait plus qu'aux derniers à monter à bord. Il posa sa main senestre au bas du dos de la dame, juste un pouce ou deux au dessus de la naissance de ses hanches.


Manoeuvrer, par les saintes culottes de Déos, j'en suis bien incapable. Réchauffer mes os sur le pont à la lueur de l'astre soleil et y reposer mes paupières ... voilà tout ce dont je suis en mesure.

Le sir Farrow, étant plein d'allant sera en mesure de les assurer.

Les chevaliers aux hameaux ... Ils préfèrent l'obscure clarté du pont inférieur.

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Farrow
Un sourire amusé à l'attention de la Dérobade piailleuse et l'angloys lui laisse l'illusion de maîtriser ses hommes.

Il lance un clin d'œil discret perçu uniquement par Toc, cinq doigts se glissent entre les mèches du mondain et disciplinent sa chevelure vers l'arrière.

Quel beau pays Estainoise ! dit il en prenant soin de bien prononcer son nom entier. Il sait que ça l'agace et caresse sa barbe fraichement taillée court par la blonde lusitanienne.
Puis, réalisant que la Dérobade ne l'avait pas complimenté sur sa mise, il ajoute en bon menteur :

Pour les... soins portés à ma personne, il y a eu un supplément de prix. J'ai dit à la belle Carine qu'elle le mette sur votre compte... Es-tai-noi-se.... Disons que ça entrera dans les frais de représentation hum...

Il contient à peine son rire et dépasse le couple d'un air désinvolte, non sans en percevoir les parfums aviné pour l'un, exaspéré pour l'autre.

Les parfums le passionnent depuis qu'il s'enivre à de l'eau de Cologne.

Mais, vous sentez la cocotte à plein nez. Remarque ça nous change du faquin.

La cocotte, la poule, la dinde ou la morue ou le faquin king of the seas... je l'ignore Milady, qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse.

Laissant à Toc le soin d'occuper la Dérobade, il file tout droit vers le bout du pont avant. Un coup de sifflet bref entre ses dents fait réagir un ouvrier qui somnolait sur des caisses de marchandises au bord du quai. L'angloys lui fait signe et l'amarre est larguée et jetée par dessus le bastingage. Le même sort pour celle de poupe et le Valois est libéré.

On peut y aller. J'm'occupe des opérations d'appareillage sir Toc.
Estainoise
Une fois que les deux compères étaient montés à bord, Esta avait retrouvé son calme.
D'ailleurs, peu à peu, au grè du voyage, elle était, même si ça ne se remarquait pas vraiment, de plus en plus patiente.
C'est que les retards, les changements de plan, les rebrousses chemin étaient menus courants au bord du CC Valois.

Esta apprenait. Oui vraiment, elle apprenait et elle prenait sur elle.
Elle apprenait de ses compagnons, elles aimaient leur compagnie, d'où son angoisse quand ils n'étaient pas au rendez vous.
Patiente, de plus en plus, mais patience limitée encore....surtout quand elle croisait Farrow.


Oui n'est ce pas, quel beau pays....Il semble d'ailleurs bien vous profiter, vous avez jolie mine...répondit-elle simplement à Farrow.
Quand à la note....et bien.... si votre caterina me l'envoie, je la transmettrai à Toc....N'est ce pas Toc?

Elle n'avait pas retiré la main de Toc qu'il avait posé au bas de son dos.
Elle fit alors juste un demi tour sur elle même pour se retrouver à son coté,
puis elle enroula la taille de Toc de son bras pour l'entrainer vers son hamac qui était installé juste là, un peu plus loin, sur le pont du navire.


Mon cher Toc, je vous prête mon hamac. Vous y serez bien et vous pourrez profiter du soleil.
J'espère juste que les roulis du navire ne vous fairont pas remonter tout ce que vous avez bu cette nuit.


Farrow quand à lui s'était mis au travail et il commença sur le champ les opérations pour désamarrer.

Je vais rejoindre la cabine de pilotage....notre navire ne va pas prendre sa route tout seul même si on a largué les amarres..

Farrow, hissez les voiles....
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Farrow
Elle s'appelle Carine !.... Ne vous en déplaise... ! Inutile d'écorcher son nom, jalouse !

L'angloys soupire, blasé par les grattages-tripatouillages du couple Estaino-toqué.
Les amarres sont soigneusement enroulées sur le pont, maniaquerie propre au Farrow oblige. Le regard porte au delà de la digue, en direction du large. Le foc est hissé jusqu'à la drisse et le navire entame une lente progression pour sortir du port.

Une fois la digue franchie, l'angloys hisse les autres voiles et c'est un déploiement de blancheur qui fend les eaux lusitaniennes. Du haut des mats, personne pour l'importuner, Farrow se poste à la vigie, officiellement pour surveiller l'horizon, officieusement pour savourer le calme et piquer un somme, le visage offert aux embruns et bercé par le lent roulis et tanguage du navire.

Peu importe ce qui se passe en bas, l'angloys conserve son flegme avec quelques mouettes pour seule compagnie.
Theodule
Elle s'appelle Carine !.... Ne vous en déplaise... ! Inutile d'écorcher son nom, jalouse !

Hochement affirmatif pour la future note. Sourire aux éternels taquineries entre l'angloys et la dérobade tel était l'état du blond. Il s'en amusait beaucoup. Toujours heureux de voir la vie fourmiller à bord en lieu de l'ennui et d'un silence mortel. Bien qu'il en souriait présentement, une grande fatigue pesait sur ses blondes épaules. Il accepta d'un signe de tête l'aide de la dame de Givré. La taille enroulé de son bras, Toc grimpa à bord.

Mon cher Toc, je vous prête mon hamac. Vous y serez bien et vous pourrez profiter du soleil.
J'espère juste que les roulis du navire ne vous fairont pas remonter tout ce que vous avez bu cette nuit.


Sur le pont, il refusa le hamac du capitaine.

Dame Esta,
les souffles d'air sont bien trop tièdement frais. Ils me donneront assurément une mauvaise fièvre.
Mon choix va à la chaleur du pont et de ses cordages.


Il attendit que la maniaquerie du sir Farrow ait terminé son futur lit. Dans l'enroulement d'un des cordages, il prit place. Bercé par la chaleur du pont, le claquement des voiles hissées, le blond s'endormit promptement. Le navire avait il déjà franchi la digue ? Il ne le savait point. Il dormait. Il rêvait d'une non-inconnue à la chevelure de bière ambrée.
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