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[RP] Les Bretons colonisent.

Finn
Voile au vent, la sublime cogue princière glisse sur les eaux bretonnes comme la plume sur un jeune cul de nonne. Sauf lorsqu’elle s’englue dans le bourbier nommé Loire... C’est qu’il faut être assez con pour tenter la remontée d’un courant fluvial avec un gréement carré et un équipage réduit de moitié ; heureusement le Capitaine Ó Mórdha l’est, et suffisamment pour marquer l’entreprise du sceau de la réussite.

Citation:



    Dénéré,


    Malgré nos interminables entrevues diplomatiques de ces derniers mois, on a décidé qu’on n’avait pas encore assez vu votre tronche à un seul lobe. C’est donc avec une joie sans borne que ma femme et moi acceptons enfin votre invitation à séjourner en terres angevines.

    Préparez gîte et couvert. On veut l’hôtel six étoiles, petits-déjeuners compris et une armée de nains en guise de domestiques – sans oublier la catapulte pour les balancer sur le voisinage, au besoin. Pourquoi pas l'une de vos seigneuries inhabitées ?

    Obtempérez ou je vous crève.




    PS : Vous pourrez voir mon fils, si vous êtes gentille.





Citation:



    Chère Marraine,
    Choovansky,
    Ma vieille !


    On ramène nos fraises à Brissac, l’Angevine a accepté de nous loger gracieusement pour y passer l’été. J’espère que vous serez présente pour nous accueillir au port d’Angers afin d’admirer votre magnifique filleul à la barre de la cogue que son beau-frère lui a récemment offert – vous savez, le Prince qui lâchait des caisses à côté de vous à mon mariage.

    Vous pourrez également vous pencher sur le berceau de mon héritier, en bonne fée que vous êtes (méfiez-vous, il rote).

    Gaéliquement,




      alias Hélène




_________________
Katina_choovansky.
Sur les quais d’Angers, Katina zieutait avec une perplexité non feinte, l’énorme cogue bretonne qui bouchait la Loire.
Bien sûr, elle avait entendu parler comme tout le monde du navire super gros qui se déplaçait à deux à l’heure sur les eaux fluviales et qui zonait comme un mainois égaré à l’embouchure du port, mais , parce qu’elle pratiquait super bien le déni, elle avait refusé d’associer une quelconque Bretonie avec ça, même quand on lui disait : Il sent le chouchen.
Spontanément, elle avait encouragé les marins à jeter des cailloux dessus, d’un parce que c’était comme ça qu’on disait bonjour dans les Flandres et qu’il était important qu’elle garde une certaine identité culturelle, de deux parce que ça fait toujours du bien de jeter des cailloux, c’est bien connu.

Sauf que bien sûr, histoire de lui pourrir un peu la vie, la lettre l’avait trouvée tandis qu’elle choisissait son plus beau parpaing, l’interrompant net dans sa future participation.


- « Sans déconner », avait-elle marmonné en regardant de plus près le fanion alors qu’elle était loin (puisque je vous dis qu’il est gros ce bateau).

Les bottes avaient été assorties, le châle passé sur les épaules, et le départ effectué en direction des quais non sans faire un détour par la boulangerie. Si c’était bien le bateau de Finn et Marzina, il faudrait certainement nourrir la bretonne pour la distraire, sauf que, comme elle partageait ce syndrome avec l’épouse O’Mordha, c’est en mastiquant les chouquettes de la salvation qu’elle se présenta sur le port.


- « Ah mais ouais, il déconnait pas… »

Car c’était bien le bateau de Finn, elle le voyait, beau comme une grêle irlandaise, à la barre du bateau princier.
Un instant, elle hésita à nier tous liens potentiels, parce que quand même, c’était pas évident à assumer, un filleul qui bouchonne la Loire à lui tout seul en avançant de dix-huit centimètres par jour pour rejoindre son point d’amarrage, et en même temps, elle pouvait pas s’empecher d’admirer ceux qui savent faire chier le monde sans même le chercher.
Ainsi, s’appuyant sur le dos d’un matelot qui n’avait rien demandé, elle rédigea rapidement une missive qu’elle enroula autour d’un caillou et qu’elle lança droit vers la fière silhouette de Finn , mais qui fut stoppé par le crane d’un des membres d’équipages.
Décidément, ces bretons n’avaient aucun savoir vivre.





Hélène,
Mon fillot en whiskey,

Je vous vois. D’ailleurs, on ne voit que vous.
Je vous admire beaucoup. Surtout de garder cet air fier et guerrier quand autant d’enfants vous jettent des cailloux depuis les berges.
Je vous attends sur les quais, prête à vous jeter personnellement un parpaing dans la face ( car je sais que comme moi, vous n’aimez pas le gâchis)

Katina, votre marraine chérie.

PS : Si votre héritier me rote à la gueule, je laisse mon ours jongler avec.
RePS : Ce n’est pas négociable.
RerePS : Vous m’avez amené un cadeau ?


_________________

Maitre Troubadour à la Confrérie
Calyce
Et toujours le même cauchemar que Calyce fait depuis qu'elle a eu le malheur d'inviter l'Irlandais en Anjou. Invitation lancée comme ça entre deux échanges diplomatiques, une politesse que le Ó Mórdha aurait pu refuser...mais non.
Bref, le cauchemar. Toujours le même, toutes les nuits et meme pendant ses -longues- siestes de l'après-midi.

Un Finn aux dents limées en pointes, le sourire sadique vissé à la trogne, qui cause à une Calyce en flippe total.


-Vous savez, depuis que je suis Vice-Chambellan, je peux tuer QUI JE VEUX quand je veux en toute impunition.
-Mais...mais... ça vous le faisiez déjà avant...
-C'est vrai, mais ça encourage.*
-Mais...pas les angevins, hein ?
-Pour le moment mais on sait jamais...plus tard...
Là dessus c'est toujours pareil, le Irlando-breton part dans un rire tonitruant qui fait trembler tout Brissac et c'est là que se réveille l'Archiduchesse, en nage. Elle prie tous les Dieux, prophètes et même les cailloux (on sait jamais) pour qu'il ne vienne PAS !

Et ça marche à en croire le courrier qu'elle reçoit et dont elle reconnait la signature. C'est l'Insulaire qui lui écrit qu'il est désolé mais qu'il peut pas venir ! Même pas besoin de lire, elle a deviné...M'enfin Calyce devin, ça se saurait. Elle s'est trompée sur toute la ligne et là on la reconnait bien.
Il vient avec femme et enfant... et en plus il menace !


-D'accord. Mais je vais y montrer qu'ici c'est MOI LA CHEFFE ! Jm'en vas la borner sa joie moi...'fin je vais essayer.

Réponse donc :



Citation:
Ó Mórdha, Père, Mère et fils

Bienvenue chez nous ! Vous aurez tout ce que vous voulez, du sept étoiles et quart même. Vous aurez le choix entre deux belles grandes seigneuries que je n'ai jamais visitées (la flemme un peu). Vous serez meme accueillis par un lâché de canard en forme...mais, pour des mesures de sécurité que vous comprendrez, j'en suis sûre, je me vois dans l'obligation de vous demander de bien vouloir laisser vos armes à bord de votre bateau. Pas d'armes ça veut dire pas même un cure dents...s'il vous plait. En échange je propose la gratuité portuaire, c'est diplomatique après tout.

Diplomatiquement,

Calyce de Dénéré-Malines.

Ps : Votre fils repartira d'ici plus angevin qu'un angevin, je vous le jure !


Envoyé !
Et d'aller trouver Tiss pour lui confier une mission :


-TiiiiiiiiiiiiiiiiIIIIIIiiiiiiiisss ! Habille toi en blanc, tu feras grande Druidesse pendant la visite bretonne, faisons faire des crêpes ! Faut pas qu'ils se sentent dépayser, ça pourrait les effrayer, les rendre violents...faut les occuper, que jamais ils pensent à tuer. JA-MAIS ! Je flippe ma race là.
-OUAIS !


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*Kaboul Kitchen.
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Finn
L’effervescence gagne soudain le navire.

- « TERRE ! TERRE ! »
- « Merci ma Doué ! »
- « J’y croyais plus ! »


Une nuée de pieds nus martèle le pont dans une cacophonie sans précédent ; on se prépare – enfin – à accoster. La durée du voyage s’étant étirée de manière imprévue, le fier équipage n’est plus qu’une bande de marins affamés se jetant à corps perdus sur les amarres pour les ronger, faute de mieux, en attendant de pouvoir les lancer.

- « M’enfin, vous ressemblez à des Berrichons sous occupation à bouffer les cordages ! »

Alors que l’Irlandais s’apprête à en prendre un pour taper sur les autres, le marin sollicité s’effondre, touché au crâne par un pavé. Reconnaissant assez vite la marque de fabrique du service postal Choovansky, le vieux filleul ramasse la lettre de sa jeune marraine. Un de ces trop rares sourires se dessine à la lecture, accompagné d’un regard ému en direction des berges depuis lesquelles un essaim de mômes balance des pierres sur la coque de son bateau. Ah l’accueil flamand…

Un nouveau regard sur la poignée d’arbalétriers quiberonnais que sa femme a emporté à bord.


- « Abattez-les… »

Tandis qu’une pluie de carreaux bretons s’abat sur les gosses frondeurs, l’Irlandais en profite pour agiter les bras de loin en direction de la Flamme Angevine, articulant des lèvres : « J’AI VO-TREUH CA-DEAU ! ».

La cogue touche enfin au but, venant chatouiller le bout du quai pour s’attacher à la plus grosse bitte du port andégave. Une fois la passerelle hissée, un messager archiducal s’empresse de la gravir jusqu’au pont, jusqu’à lui, le maître à bord.

D’aviser aussitôt sa femme de la réussite de sa diplomatie à la hache.


- « Marzina, rassemblez vos bricoles, on doit investir une seigneurie ! »
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Katina_choovansky.
Beaucoup de gens se demandaient comment Finn et Katina s’étaient : a/connus, b/entendus et c/appréciés.
A tout cela, il serait bien long de répondre d’autant que la première question qui franchissait généralement les lèvres quand ils étaient côte à côte, demeurait 99 fois sur 100 : « mais qui est Hélène ? »

Hélène, c’était lui : son fillot dans toute son hellénique splendeur, le gars qui, lors de leur première rencontre, avait cru qu’elle faisait du porte à porte pour vendre des livres de la Vertu alors qu’elle cherchait juste le Roy des canards.
De son coté, elle n’avait pas suite compris cet humour irlandais si atypique et avait vraiment cru que ses parents avaient voulu avoir l’air cultivé et plein d’esprit en filant à leur rejeton le nom d’une princesse grecque (A sa décharge, quelques jours plus tôt, elle avait rencontré coup sur coup Juju78 et Manu_du_96, rencontres qui signeraient le début de son militantisme contre les prénoms pourris.).

De statuette qui ne ressemble à rien en pouce tranché, de courriers en ivrogneries, d’insultes en confidences, il avait fini par se créer quelque chose d’hautement improbable entre la moitié de trogne paralysée irlandaise et la bottée flamande : une amitié assez solide pour passer les années sans flétrir.
Si l’on rajoutait à ça qu’ils avaient un gout très similaire de la diplomatie, on comprendra dès lors vachement mieux que la flamande opta pour une joyeuse salve d’applaudissements quand les arbalétriers bretons firent feu sur les enfants. De toute façon, les enfants, c’était nul, et ça servait à rien. Avec leurs bras rachitiques même pas développés, ils n’arrivaient pas à envoyer leurs caillasses par-dessus la rambarde de la cogue, donc l’un dans l’autre : bien fait pour eux.

En réponse aux bras agités, elle agita les siens, se demandant brièvement si dans le langage maritime, elle disait « Youhouuuuu, je suis contente de vous voir ! » ou « Youhouuuu, tu vas moucher rouge ! ».
Fort heureusement, elle était connue pour n’avoir aucun tact et optionnellement, en Anjou, l’un équivalait presque à l’autre ; elle était donc quasi-sûre de ne pas avoir fait d’impair.


Lorsque la passerelle s’appuya enfin sur les quais pour faire descendre l’équipage, elle ne broncha pas. D’un parce qu’elle n’avait pas très envie de faire de l’exercice par une chaleur aussi aoutienne, de deux parce qu’elle n’était pas sûre de vouloir que tout le monde la connaisse comme « la fille qui fréquente les bretons qui bouchent la Loire avec leur cogue à la con » et de trois, parce qu’il ne restait plus de chouquettes pour Marzina.
Il y a des fois, même quand on est pressé de voir les gens qu’on aime, il faut savoir être prudent.


- « Hé toi », fit-elle à un môme qui venait de s’enlever un carreau d’arbalète de son pied. « Si tu vas me chercher des chouquettes, je leur dis pas que ton père est mainois »
- « Mais il est pas mainois ! » objecta le gamin.
- « A d’autres, t’as vu ta tête ? »

Car elle avait zéro compassion en plus d’être moyennement briefée sur le langage maritime.

- « Et vite, hein. Je peux pas détourner éternellement l’attention de Marzina les mains vides. »

Puis se retournant vers le ponton où apparaissait le couple de bretons tandis que le gamin galopait à cloche pied vers la boulangerie la plus proche, alla à l’essentiel en leur offrant un sourire plein de dents :

- « Bienvenu en Anjou ! »
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Maitre Troubadour à la Confrérie
Marzina
"Larguez les amarres!" avait dit l'Irlandais à sa femme en partant.

Elle avait le pied marin, tellement d'ailleurs, qu'elle ne savait pas nager. Fut un temps elle racontait à qui voulait l'entendre qu'elle allait devenir capitaine de navire. L'envie lui était passée alors qu'elle avait décidé vouloir devenir médecin. Finalement, ce dernier choix était plus à sa portée. Découper des gens et leur imposer de prendre des trucs dégueus pour leur bien, c'était déjà dans son caractère.
Donc elle avait tellement le pied marin que quand Finn lui avait demandé de larguer les amarres, elle avait balancé négligemment sa dague sur un cordage qu'elle devinait être celui des amarres. L'arme n'ayant pas découpé la corde entièrement, elle avait fait signe à un marin de finir le travail et de lui rapporter son arme ensuite. Puis elle avait installé son transat à l'avant du navire et avait pioncé avec Nolan à coté dans son berceau qui s'entrainait à prononcer des bouts de mots en faisant gigoter ses jambes dans le vide.

Pendant que Finn et les marins galéraient donc, l'Altesse dévorait avec son fils les provisions du navire. Bon, le petit ne mangeait pas encore la nourriture, mais comme elle l'allaitait indirectement il l'aidait à vider les cales. Quand elle allait sur le pont, elle donnait son avis sur les vents.


"Oh regardez, une mouette! Il doit y avoir du vent par là...Suivez cette mouette Finn, elle va vers la côte angevine je suis sûre!"

Puis elle se désintéressait de la suite pour admirer Nolan qui avait trouvé un bouchon dans la cale qu'il s'amusait à balancer sur les gens qui passaient près de lui en hurlant des moitiés de mots. Un enfant précoce! Ce jour-là aussi, Finn avait hurlé "On arrive, rangez vos affaires!". Elle avait ri. Non parce que bon, ca faisait des jours qu'il disait ça. Le premier jour elle avait fourré l’entièreté de ses affaires en bourrant les malles, se battant avec pour les fermer en se demandant pourquoi ca ne rentrait plus alors qu'il n'y avait rien de plus qu'au départ de Vannes. Puis quand elle avait vu qu'ils arrivaient pas vraiment, elle avait défait ses malles et avait ignoré les autres indications foireuses de son mari pour faire un nouveau somme tandis que l'héritier O Mordha tentait vainement de se trainer sur ses bras pour faire le tour de la cabine tout en poursuivant Morfal, le petit chiot qui devenait grand et fuyait le tortionnaire en herbe. Le tout au milieu des sous-vêtements féminins, des robes éparpillées, de miettes de nourriture et de livres de médecine balancés ça et là après quelques pages ennuyeuses.
La Blonde s'était réveillée à cause d'un bruit de grêle sur la coque du navire. Elle avait soudain vu le scénario catastrophe: des grêlons gros comme des boulets de canon perçaient la coque du navire et le faisaient couler, elle qui coulait, Nolan qui s'agitait gaiement dans l'eau en mourant, et Morfal qui nageait avec grâce jusqu'à la surface. Elle s'était alors agrippée à son fils et à son chien avant de sortir au dehors en trombe, la crinière de boucles emmêlée.


"Mallozh doue, on va tous crever!"

L'optimisme breton moderne, l'ancien c'était "le ciel va nous tomber sur la tête". N'allait pas croire qu'elle avait attrapé le chiot pour le sauver avec son fils, non, elle espérait qu'il allait les trainer jusqu'à la surface s'ils coulaient. Jetant un oeil autour d'elle avec Morfal poussant un cri de douleur quand Nolan lui arracha quelques poils, elle constate que ce ne sont que des enfants qui violentent leur navire. Elle lâche alors le chien, constate au dernier moment qu'elle tenait son précieux héritier avec, et rattrape ce dernier in extremis. Ca avait eu l'air de lui plaire, parce qu'il s'était mis à rire. Elle balança son poing vers les enfants sur la berge en hurlant:

"Abimez pas le navire gast, bande d'enflures, Taliesyn va vous égorger ce sera bien fait!"

Et de ça, elle en est sûre. Faut pas abimer les investissements du frangin. Mais soudain une voix bien connue lui indique:

« Marzina, rassemblez vos bricoles, on doit investir une seigneurie ! »

Panique en la caboche blonde qui laisse entendre un rire nerveux.

"Vous savez bien que c'est déjà fait mon aimé!"

Le tout avant de courir l'air de rien vers la cabine pour enfoncer tout le bordel dans les malles, et réquisitionner les ceintures de plusieurs marins pour faire tenir les malles fermées. Les marins descendent donc les premiers avec des malles prêtes à exploser, leurs gueules maintenues fermées par des ceintures au maximum. Puis suit l'Altesse, l'enfant roi dans les bras, de la bave coulant le long du menton de l'héritier. Jouant avec sa petite dague en bois, le jeune Nolan la balança à la tête de Katina qui souhaitait la bienvenue, le tout en ponctuant joyeusement :

"BATAAAA!"

Marzina lui lança un regard attendri, consciente que l'enfant venait d'imiter son geste du départ.

"Il est beau mon fils hein?!"

Adorable.
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Finn
Ça n’a pas été une sinécure d’enfermer son aquaphobe d’épouse dans un navire entouré de flotte. C’est comme mettre un lion en cage. Un lion perpétuellement affamé et qui aime partager son mal-être avec son entourage. Combien de fois a-t-il entendu un marin dire « C’est elle ou moi. Je démissionne ! » ? Trop souvent et, généralement, le marin passait par-dessus bord. D’où le manque de bras disponibles pour effectuer les manœuvres courantes.

Enfin, l’animal est libéré, retrouvant le plancher des vaches pour mieux navrer l’Anjou. À son tour, l’Irlandais fait son entrée et descend la passerelle avec la magnificence qu’on lui connaît : celle d’une vieux briscard dépourvu d’hygiène et au pas chaloupé par l’habitude reprise ces dernières semaines d’évoluer sur un sol en mouvement.


- « Marraine ! », s’écrie-t-il avec joie.

Hélas, son fils ayant hérité de la fibre diplomatique maternelle, voire paternelle, le voilà qui jette sa petite dague en bois au visage de la Flamangevine. Heureusement que le paternel est là pour rattraper l’incident diplomatique.

- « Vous m’avez souvent réclamé des bottes. Alors voilà, j’vous ramène le fils d’un bottier – il est normand. »

Un gosse malingre apparaît derrière, des fers aux mains et aux pieds. Visiblement souffreteux, le môme tousse pour signifier sa présence.

- « Surprise ! »

Pas de doute, elle est surprise.

- « Il est beau mon cadeau, hein ? »
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Katina_choovansky.
Tout était une question de point de vue dans la vie, Katina en était convaincue.
Dans la situation présente, on eut pu croire (*) que c’était elle qui avait eu du bol d’éviter ce bonjour typiquement breton fait d’un jouet de bois et d’un filet de bave, mais à la vérité, c’était Nolan qu’avait les fesses bordées d’huitres car Katina n’était pas connue pour faire la différence entre les enfants ou les adultes quand l’un ou l’autre venait à la décoiffer ou à lui niquer une robe ou à lui coller de la bave dessus.
Oui Nolan O’Mordha, ce jour-là, t’as échappé à une retournée sanglante qui aurait en effet été le début d’un incident diplomatique, ce serait certainement poursuivi par une empoignade féminine flamando-bretonne, peut-être dans la boue pour faire plaisir à quelques-uns, enchainé d’un drame parce que les robes auraient été abimées et se serait conclu par une guerre froide jusqu’au gouter au moins.
Mais, Dieu merci, Katina avait des réflexes. Du moins, elle avait surtout l’habitude qu’on lui jette des trucs à la gueule, aussi, d’un simple mouvement de tête, elle esquiva le bonjour bretonné de l’héritier et se contenta d’un sourire montrant toutes ses jolies quenottes blanches.


"Il est beau mon fils hein?!"
- « Autant que son père ! »

Ça, c’était de la diplomatie, ça, ça prouvait qu’elle avait survécu au Béarn, au Poitou et même au Maine sans finir couverte de sang parce que le sang, ça tache et que les taches, c’est le mal !

« Marraine ! »

Diversion.
Merci l’Irlande.


« Vous m’avez souvent réclamé des bottes. Alors voilà, j’vous ramène le fils d’un bottier – il est normand. Surprise ! Il est beau mon cadeau, hein ?»

En effet, elle était surprise. Un peu émerveillée aussi que Finn s’acharne à lui faire des cadeaux aussi… vivants… et encore vivants, c’était un bien grand mot quand on regardait le famélique normand.

- « Beau , beau… c’est vite dit quand même… Et puis… Normand, genre, de Normandie ? » demanda-t-elle en regardant le pauvre bougre avant de se repencher vers Finn . « Dites, je veux pas faire l’ingrate mais, c’est plein de maladies et de puces ces bêtes là… et ça bouffe comme 12, j’en sais quelque chose, je connais Bocom… »

Re-coup d’œil sur le bottier abimé.

- « J’en fais quoi maintenant ? Je peux vous l’échanger contre une paire de bottes ? »


(* : Que je me la raconte avec des conjugaisons compliquées et des concordances de temps moisies)
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Maitre Troubadour à la Confrérie
Finn
L’effet n’est pas celui escompté, la Flamangevine semble passer à côté de l’essentiel.

- « Qu’est-ce que vous racontez ? Il suffit d’le retaper un peu et il sera comme neuf. », dit-il en tapant dans le dos du môme qui manque de basculer vers l’avant et se met à convulser. « Du sang de bottier coule dans ses veines, il a forcément hérité du don de fabriquer des bottes… Il vous en fera à l’infinie, c’est une poule aux œufs d’or ! »

Parole d’Irlandais, du sang de bonimenteur coule dans les siennes de veines, et de l’air angevin dans ses poumons.

- « Et étant donné qu'il est Normand, vous n’aurez aucun scrupule à l’exploiter de jour comme de nuit. Je vous offre une collection de bottes et la paix de l’esprit à travers ce p’tit bonhomme. »

Puis, soulevant soudain un sourcil courroucé.

- « Où est Dénéré ?! Elle m’a promis un lâché de canards. »
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Katina_choovansky.
- « Il a aussi du sang qui lui coule de la bouche », fit elle remarquer avec cette perspicacité qui n’appartient qu’aux femmes de qualité qui savent que l’irlandais est fourbe , lui désignant le môme qui s'essuyait la bouche après sa quinte de toux. « La prochaine fois, quitte à, amenez moi vraiment une poule aux œufs d’or…»

D’un geste, elle indiqua au gentil cocher qui l’avait amenée jusque-là tout en supportant patiemment un flot de remarques désobligeantes sur sa conduite, de prendre le paquet.

- «Rangez moi ça, et sur le toit hein ? Pas question que ça dégueulasse les coussins à l’intérieur… »


Puis se retournant vers Finn :

- « Mettons-nous d’accord, le prochain cadeau, je le veux pas en vie… Et je le veux pas mort non plus, hein ?!» le prevint elle en agitant un index manucuré sous son nez. « Parce qu’à ce jeu-là, moi aussi je peux être hyper forte… »

Pas besoin d’en dire plus, au jeu du plus con, étonnamment, Katina gagnait hyper souvent. Certes, contre Finn, elle était souvent à égalité, mais n’empêche, elle avait du potentiel ! C'était sans doute pour ça qu'ils s'aimaient tant tous les deux; c'est rare les compagnons de jeux où y a du challenge.

- « Quant aux canards, z' ont peut-être eu le temps de migrer entre le moment où on vous a vu rentrer au port et celui où vous avez amarré… mais pas d’soucis, elle aura un plan B si jamais celui-là tombe à l’eau, j’en suis sure… »


Sa foi en sa suzeraine chérie était inébranlable.
Et de croiser les doigts pour que le plan B comporte des mainois enflammés et des catapultes

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Maitre Troubadour à la Confrérie
Calyce
J'y vais ou j'y vais pas ?
Si j'y vais, il me tue.
Si j'y vais pas...il me tue aussi.
Foutu Irlandais !

Et puis foutu pour foutu, elle y va. Lentement mais surement...la voilà arrivée. Le grelot qui grelotte gaiement au bout de la poulaine, une menotte dans le dos alors qu'à l'autre pend une clef.
Katina est déjà là. Chouette, y a pas à se forcer pour le sourire. Sourire qui s'efface quand elle voit le maigrelet cadeau vivant. Kékécé ?
A l'oreille vassale pailletée, elle murmure :


C'est brulable, ça ?

Aux invités maintenant.
A Finn elle sourit large.
Hé, l'Irlandais, vois comme je te montre mes dents BLANCHES ! Comme le drapeau. Je viens en paix alors...tu seras gentil ?


Bienvenue chez nous...chez vous !

Qu'elle crie en lui tendant la clef du petit manoir de Dénée et, sans lui laisser le temps d'en placer une, elle lui balance maladroitement le caneton noir qu'elle cachait dans son dos. Combo ! Elle a touché la tête...sans faire exprès !

Humpf...Pardon...'voulez mon gouter ?

Les mimines libres peuvent enfin s'agiter dans l'air pour saluer Marzina.

J'avais prévu un canard en bois mais ils m'ont fabriqué une poule ! Alors là
*elle embrasse l'espace de ses bras* vous devez vous imaginer un graaaand et beau canard en bois tracté par une armada d'esclaves mainois. Elle arrive à imaginer, elle. Elle en lâche même une larme, émue.

Et le bébé qu'elle regarde en coin seulement. Il ressemble à son père ! Il est flippant !

Il est mignon. Parce qu'il est des vérités qu'il vaut mieux taire. Un petit mensonge ne fait jamais de mal.
Et de regarder Katina en clignant des yeux un message crypté :" Et ça, c'est brulable ça ?"

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Finn
« C’est une fontaine ! », s’exclame l’Irlandais quand sa Marraine fait mention du fluide vital s’écoulant des lèvres gercées du rachitique Normand. « Jetez-lui une pièce et il exaucera votre vœu. Parole d’Irlandais. »

Comme quoi, avec un peu d’imagination, un cadeau peut en cacher un autre. Certes, il aurait du mal à lui faire gober ça – surtout qu’il donne sa parole – mais c’était plus fort que lui. Le désir d’éblouir Choovansky et celui tout aussi brûlant de la rouler dans la farine se sont toujours disputé le trou béant qu’il a la place du cœur. Telles deux chouquettes à saveur identique qu’il croquerait tour à tour en cherchant laquelle a sa préférence, mais qu’il finit par dévorer irrémédiablement.

Soudain, un bruit de grelot, gai comme un pinçon, peint sur ses traits asymétriques le mépris pour le bonheur des autres. Dénéré daigne enfin se pointer. Il attrape la clé tandis que le caneton au sombre plumage brise son envol contre sa tempe. L’Insulaire y voit bon présage, telle la bouteille qui frappe la coque du navire en partance pour lui souhaiter bon séjour sur une mer hostile.

Alors sans plus tarder, il imagine. Ces mécréants de Mainois suant sang et eau, le Canard de Troie tracté, tout…


« C’est magnifique… », commente-t-il, presque ému. « Vous vivrez un jour de plus, Dénéré. »

Mais c’est pas le tout, l’estomac de l’épouse grogne.

« Bon, on va bâfrer ! » Et empochant le goûter de l'Archiduchesse, il fait tourner ses clés autour de son doigt en entamant son joyeux périple jusqu'à Brissac. « J'espère que vous avez des cailles farcies. »
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