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[RP] Épistolation routinière.

Finn
[Le barbarisme c’est sain, mangez-en.]


Au départ l’Anjou, ses planchers de taverne vallonnés, ses tempéraments abrupts, ses langues fleuries…
Et ses appareillages à retardement.

Étant entendu qu’il faut reculer pour mieux sauter, ils ont reculé, de Saumur à Angers, pour regagner Saumur le jour suivant gonflés d’élan. À ceci près qu’il faudrait garder au chaud cette amorce quelques temps encore avant de se jeter enfin sur les routes. Les aléas, on dira.

Laissant le soin au Masqué vénitien d’organiser sa troupe de théâtre comme il l’entend, l’Irlandais pourvoit aux besoins des siens avec la mémoire des discussions passées.


    « La voulez comment votre monture ? »
    « Quatre pattes, des oreilles, une queue. »
    Luzerne réfléchit plus avant.
    « Ça me semble bien. »
    Elle le regarde.
    « Vous en pensez quoi ? »
    « C’est la base, oui. »
    « Oui hein ? »
    Finn note mentalement.
    « Bon après les options… Pas trop haut.
    Mais pas un rat non plus, hein… »


Luzerne trouvera la jument barbe promise, occupée à bâfrer à l’écurie dans sa robe baie clair.
Gruyère, elle, trouvera peut-être le chemin de l’écurie.
Toutes trouveront dans les mains de Mog, le fidèle acolyte vert comme l’Erin, paires d’éperons et brigandines sombres comme une journée sans vin.

Quant à l’Insulaire, lui, il paterne. L’épouse n’ayant pas encore émergé de l’autre côté du pageot, il s’approprie le turbulent bambin et lui offre en mains – presque – propres le jouet défendu. Sourire joyeux de l’héritier qui agite son hochet, faisant teinter les dents de Normand contenues en son sein et jugées si peu hygiéniques par la partie blonde.


« Papa t’aime, les Normands non. »

Chez les Ó Mórdha, la haine régionale s’apprend au berceau.

Adossé à la tête de lit, le moutard dans un bras et une feuille sur les genoux, il consent enfin à diriger sa plume vers les oubliés de Vannes. Une, en particulier.
Car c'est peut-être pas un vrai voyage si on paume pas des gens, mais c'en est pas non plus un vrai si on prend pas le temps d'envoyer des fions aux absents.



Citation:
    Kermorial,

Aujourd’hui, j’ai vu le ciel se couvrir.
Ça m’a rappelé comme l’obscurantisme peut parfois se montrer salvateur pour le teint.

Bref, ça m’a fait penser à vous...
Et votre superbe grain de peau.

    Ó Mórdha


Mauvaise foi injurieuse, tout est là.
L'Archidiaconesse de Nantes reconnaîtra la patte.

_________________
Katina_choovansky.
Le lendemain j'ai pris la route. J'ai laissé Randy car il est malade en voiture sur les longs trajets, et l'antinauséeux lui donne faim. C'était un cercle vicieux qu'on voulait tous les deux éviter...
My name is earl






Elle, ce serait pas Randy qu’elle laisserait à la maison, mais Grumpf, l’ours blanc qui jongle.
Oh, dans l’absolu, elle était certaine que les autres membres du groupe l’auraient laissée le prendre, d’autant qu’elle y aurait mis les formes en essayant de le cacher sous ses 77 malles et aurait pris un air innocent lorsqu’au moment de bouger les charrettes, on se serait rendu compte qu’on avait un excèdent bagages de 518 kilos, mais la vérité, c’est que Grumpf était ballonné après avoir mangé un normand… Et personne ne veut avoir à faire à un ours ballonné en voyage, pas même sa maitresse.

Peut-être était ce pour lui faire oublier que la vie sans fourrure c’était un peu triste qu’ils avaient joué à « recule pour mieux sauter si t’as pas peur », m’enfin le résultat était là.
Le départ annoncé samedi commençait le mardi. On a le sens de la ponctualité ou pas. Eux, ne l’avaient visiblement pas.

Ainsi donc, lundi, (jour de voyage prévu + 2) alors qu’elle se tâtait à lancer un dernier parpaing dans une vitrine de boulangerie pour faire ses adieux à Saumur, elle reçut un pigeon qu’elle n’attendait pas vraiment. Du moins pas déjà.


Citation:
Expéditeur : Coolmaro12

Vous me manquez.
C'est pas vrai!

Comment il est votre voyage, les chapeaux des gens, toussa?

Capitaine Lanterne


Passé le moment de perplexité à se demander si la Lanterne chapotée avait sauvagement picolé plus que de raison, elle se rappela qu’elle aurait déjà dû être en train de médire des poitevins devant des poitevins (parce que médire dans le dos, c’est nul, autant médire en face) à l’heure qu’il était. Ça, ou le Poitou avait enfin eu le bon gout nécessaire à sa survie en copiant pierre par pierre une ville angevine… Théorie qu’elle réfuta en apercevant les domestiques finir d’entasser ses 77 malles en pestant que c’était pas humain d’avoir tant de bagages, ce qui prouvait définitivement qu’on était à Saumur, sinon, ça aurait été Bocom à leur place.
Elle avait donc répondu avec tout le sens de l’à-propos qu’on lui connaissait :


Citation:

La Lanterne,

Attendez encore un peu pour que je vous manque pour de vrai!
Là on est encore à Saumur et je suis sure que si j'agite la lanterne que vous m'avez donnée en partant depuis les remparts, vous pouvez la voir d'Angers.
Je vous écris dès qu'on est sorti du duché pour vous dire à quel point out le monde est moche quand le monde n'est pas angevin.

Katina


Et puis on avait été mardi, le jour du départ, jour qui avait vu revenir le pigeon du Capitaine Lanterne.

Citation:
Expéditeur : Coolmaro12

Avé

Je dois attendre combien de temps pour que vous me manquiez pour de vrai? Je suis a LF, agitez votre petite lanterne, que je vois si vous éclairez jusqu’à ici!

Je ferai un joli dessin que je vous enverrai. Il est en préparation, une œuvre d'art! Ensuite zou, dans l'bateau, et une rançon, mwahaha!



Elle avait été émue, un peu, et surtout parce que personne ne la regardait. Les angevins, y avait pas à dire, ils avaient un truc dans la tête que personne d’autre n’avait, genre un canard qui fait du vélo, ou une étoile ivre en pleine explosion, ou un terrain de hurling un jour de compet…

Citation:


La lanterne,

Genre attendez encore au moins 48 heures, qu’on soit assez loin pour jouer à :
« Tu vois là-bas ? »
« Ouais »
« Ben c’est pas ma maison »
« ...»
« Et là, ça, tu vois? »
« Ouais »
« Ben ça non plus, c’est pas ma maison »
Ah punaise, j’adore ce jeu…
Bref, je vais aller agiter la lanterne vers La Fleche, si vous me répondez pas « chouquette » en morse pour que je vois bien que c‘est vous, je vous tonds en rentrant

Katina.

PS : je n’irai jamais dans votre bateau ! Avec le bol que j’ai, vous y aurez enfermé Sabaude aussi !




Et tandis qu’elle faisait partir son pigeon vers des cieux angevins, un toussotement attira son attention dans son dos, la laissant découvrir, perplexe, un troubadour et ses choristes lui tendant un mot qu’elle déplia tandis qu'ils entonnaient sur ordre de l’expéditrice, leur chanson phare.

Citation:
Expéditeur : Enjoy
Katina Chou-vengé,

Pense à bien te couvrir, dehors il fait tellement si froid.

Joy



Car il serait moche de mentir à son lectorat, il faudra reconnaitre que Katina eut deux réactions quasi simultanées que, pour plus de lisibilité je mettrais sur deux lignes :
1/ Sans déconner, mais elle dépense toute sa thune en troubadours ou quoi, la Corleone…
2/Est-ce que j’ai bien pensé à emporter mes 18 manteaux en fourrure pour les soirées fraiches en bord de mer ?


Alors, après avoir jeté des cailloux sur le troubadour et ses choristes (question de déontologie) , fait décharger ses 77 malles pour s’assurer que quatre d’entre elles comportaient bien ses dix-huit manteaux, et fait recharger le tout en ignorant avec superbe tous les regards noirs qui lui étaient adressés, la Montmorency prit appui sur le dos de l’un des domestiques pour griffonner sa réponse :

Citation:
Enjoy,

Que vous êtes mélomane ! Que vous m’éblouissez de plus en plus dans vos choix musicaux !!!
Je vous promets de bien me couvrir ! Si jamais j’ai froid, je ferais bruler un consanguin du coin pour que ça me tienne chaud, et si malgré ça, j’attrape un rhume, je vous promets d’éternuer sur un des vélins de notre correspondance pour que nous le partagions car c’est aussi ça l’esprit des fêtes de Noël et je constate qu’elles vous tiennent particulièrement à cœur.
Juré, je rentre avant qu’elles commencent ! On décorera le sapin ensembles à Brissac !

Portez-vous bien !
A bientôt !

Katina.

PS : je tiens à dire que le petit choriste qui a le bras cassé se l’est fait tout seul en trébuchant lorsque je leur jetais des cailloux. Un mainois, à n’en pas douter vu sa déplorable agilité !


Enfin, enfin, l’heure du départ tant attendu sonna tandis que le pigeon voletait vers la Corleone.
Avec un peu de bol, les prochains courriers qu’elle recevrait, elle serait en voyage pour de vrai…

_________________

Maitre Troubadour à la Confrérie
Luzerne
Finn, lui ayant dit qu'elle y trouverait quelque chose, Luzerne guida sa démarche chaloupée vers l'écurie.
Là elle s'arrêta net, nez à naseaux quasi avec une belle bête baie clair - dont la robe se mariait pile poil avec les reflets cuivrés des ressorts capillaires de la bourguignonne - cela avait été une des options demandées en fin de discussion. Comme quoi la description basique du départ, 4 pattes, deux oreilles et une queue, s'était tout de même sacrément étoffée à force de préciser le modèle avec l'irlandais.
La sauvageonne s'appuya un instant à la poutre derrière elle pour continuer de mater le cheval, qui lui rendait la même curiosité dubitative.
Luzerne se risqua aux présentations :
Salut Toi... T'es qui? Moi c'est Luzerne. On va faire équipe ensemble, t'a pas intérêt à me brouter...
La cuivrée auto-rigola brièvement de sa propre blague pourrie, tandis que "Toi" continuait de la regarder de son amande marron imperturbable.
La bourguignonne se risqua à regarder plus bas et marmonna :
Pas de couilles... C'est cool.
Là aussi ses désidératas avaient été scrupuleusement retenus et respectés. Retenus, surtout. Parce que vu la fiole d'alcool zarrebi que l'irlandais s'était descendu ce soir là, c'était pas nécessairement gagné...
Mais respectés aussi. Finn avait trouvé la bête minutieusement décrite et la jeune femme ne put s'empêcher de ressentir une nouvelle fois une forme d'étonnement appréciateur vis à vis de l'embroussaillé : à sa manière bien à lui de ne faire aucune promesse, il écoutait, prenait note et finalement les tenait. Et elle avait beau afficher son petit minois revêche, quand une pointe de sentimentalisme venait la chatouiller bizarrement dans la cage thoracique... prendre l'air dégagé de l'inamadouable... cela la touchait, tellement pas habituée qu'elle était à ce qu'on fasse grand cas d'elle, ce qui ne la dérangeait guère, ne sachant clairement pas gérer bien tout ce qui pouvait avoir trait, de près ou de loin, aux diverses émotions qui pouvaient secouer les âmes humaines.

Le regard continuait de circuler entre la cuivrée et la jument baie.
Lentement, un sourire très doux, presque enfantin, vint retrousser la grande bouche pensive de la bourguignonne.
"Son" premier cheval. Elle avait un cheval. A elle! Elle ne rêvait pas!! L'information et ce que cela contenait d'exceptionnel étant enfin parvenue au cerveau, la menotte fine vint doucement caresser la petite prairie de poils courts et lustrés qui poussait entre les naseaux qui soufflaient doucement un air tiède et palpitant.
Lentement, la cuivrée vint frotter sa tête mousseuse contre la tête dure et douce de sa jument et lui souffla tout bas :

Tu me plais bien, Toi...

Bien. La séquence motion terminée - c'était pas tout ça, mais c'est qu'il lui restait des trucs à faire - Luzerne se redressa et tourna les talons. Il fallait charger sa malle d'abord - bon ok comparée à Katina, la cuivrée était total hors concours - mais tout de même, à force de mini coups de déprime, elle trouvait qu'elle était elle aussi arrivée à une "jolie" garde robe, à savoir : grandement inutile en partie.
Et puis ensuite... Quoi faire de cette lettre qu'elle avait reçue la veille et qui se rappelait à elle à chaque mouvement qu'elle faisait, toute chiffonnée qu'elle était, dans une des poches avant de ses braies de cuir...?
Luzerne l'extirpa avec forces réticences et la défroissa pour y reporter les yeux.


Citation:
Luzerne,

Je marche, accompagné de la Rouge, d'une amazone, et d'une écuyère. Drôle de groupe. Je cause peu, et me contente de suivre. Il y a une certaine douceur à se laisser porter dans ses pas.
Ne soyez pas chagrine. Nos dialogues étaient ceux des sourds. Ce sont des choses qui arrivent, parfois.

Prenez soin.

Johannes

La veille, elle n'avait eu envie de répondre rien, tellement le souvenir de ces jours passés à Périgueux étaient de ceux qu'elle aurait voulu soit oublier soit revivre... Mais là, la réponse venait. Le vélin fut retourné, alors que la main vive traçait ces quelques mots à la hâte...:

Citation:
Et nos lettres, Johannes, sont elles celles des aveugles?
Je marche moi aussi. Ou plutôt, je m'apprête à chevaucher. Une jument baie prénommée "Toi". Mais, je sais. Vous n'aimez pas les chevaux.
Pour le soin, je fais du mieux que je peux. Je ne suis pas des plus douée comme vous savez...
Mais vous aussi, faites du mieux que vous pouvez.
Luzerne
Else
    [Loin, très loin de là, dans un pays qui s'y connaît, question barbari(sm)e(s)...]


Tout d’abord, elle n’y crut pas. Il n’était tout simplement pas concevable que Finn Ó Mórdha lui écrivit. Non qu’il manque de culot, ni de lettres – à son corps défendant, Kermorial devait bien reconnaître que le Prince des enquiquineurs désaxés cultivait un certain talent pour les mots que l’on dit « bons ». « On » ne manque pas de souffle, non plus. Quoi qu'il en soit, elle pensa d'abord à un canular.

Mais, l'origine ?

Coup d’œil au jeune disciple qui s'est chargé de lui porter le message déposé à la porte. Impossible. Eliaz peut se montrer farceur, pas cruel ; et il en sait trop peu.

Le regard gris retombe sur les mots mesquins. Pas de doute... Ó Mórdha, dans toute son incommodante splendeur, la vient escagasser jusque dans les appartements qu'elle quitte à peine, littéralement, depuis quelques semaines. Levé le brouillard de la première stupeur, elle remarque une tâche sombre qui mange une large partie du billet, à droite, et en écarte son pouce avec dégoût. Depuis quand l'Irlandais terrible bave-t-il sur son courrier ?

Eliaz, médusé, contemple le vol plané de la missive, tandis que sa destinatrice marche droit vers l'écritoire.


Citation:
Sérieusement, Ó Mórdha ? Il fait mauvais, et vous vous ennuyez - au point de m'adresser vos jeux de mots douteux ? Pour un peu, je vous plaindrais d'être à ce point en peine.
Vous vous faites vieux.

    Kermorial


Un claquement de poignet ordonne au gamin de porter cette réponse au messager. Et plus vite que ça, s’il te plaît ! L'adolescent s'en saisit, mais dans un sursaut de curiosité, cueille au passage le message malmené, et le parcourt d’un œil critique.

- Il vous a pas vue depuis longtemps, pas vrai ?

Sans doute ne pensait-il pas à mal. Une seconde plus tard, le voici qui dévale les escaliers sous l'ordre rauque de « Dehors. »
Finn
Plusieurs jours de voyage déjà en moribond Poitou. De ville en ville, la petite colonne de cavaliers progresse en dépit des ondulations de terrain, lesquelles éprouvent parfois la cohésion du groupe en retenant dans l’un de ses creux un membre ou deux. Ça fait néanmoins plusieurs heures que Luzerne n’est plus visible à l’horizon. Même les vallons ne sauraient la soustraire à sa vue si longtemps. Il est l’heure de croire que la Bourguignonne a tout bonnement raté le départ, et d’offrir une halte aux présents avant de se décider à rebrousser chemin.

Sous un ciel d’orage pesant, la plaine s’étale autour d’un hameau que la carte n’honore même pas d’une croix. Rien d’autre qu’un maigre amas de chaumières sans nom que repeuple à présent un bivouac sans bannière. Brigandine desserrée, dépecé de quelques plates grotesquement éparpillées au sol, Ó Mórdha profite d’un de ces instants de détente en moulant de petits soldats de boue. Et quand il en a marre de jouer dans la gadoue, le vieux grison passe en revue son courrier d’une main terreuse en attendant le souper. Un petit sourire odieusement satisfait suit la lecture du billet vannetais. Kermorial s’ennuierait-elle également au point d’user sa plume pour ses facéties ? Peut-être bien. Un certain plaisir sadique se dessine à mesure que les lettres se forment, se disputant la raison de cette correspondance avec celui d’échanger avec esprit plus fin que le sien. Ça pique de le reconnaître, mais difficile de l’ignorer depuis qu’il a tenté de capturer ce dernier entre quatre murs.


Citation:
Il fait mauvais, pourtant je joue dehors.

Le Tout Puissant a d’autres projets pour moi que la trop commune vieillesse au coin du feu, c’est ma chapelaine qui me l’a dit.
Tenez-vous bien, je n’en suis encore qu’à l’aube de mon action sur Terre.

Comme vous, je recueille en mon sanctuaire les âmes désœuvrées s’étant écartées du droit chemin. Non pour les y ramener, mais pour les guider sur les sinueux sentiers parallèles, là où la voie n’est pas toute tracée et où la peine guette à chaque bosse, chaque crevasse, et chaque virage. Là où la vertu accompagne l’épreuve. Ainsi j’ai le sentiment d’être la vôtre, d’être ce petit caillou aux contours saillants, niché dans votre chausse, et qui élève votre âme dans la douleur de son endurance. Un mal nécessaire à votre salvation, en quelque sorte. La preuve, j’ai « presque » réussi à insuffler en vous un peu de miséricorde pour celui qui fût votre bourreau.

Voyez, nous ne sommes pas si différents finalement. Peu sont ceux qui comme vous et moi sentent l’amour du Seigneur vibrer entre leurs côtes et le font rayonner sur leur prochain. Seuls les moyens diffèrent.

Alors dites-moi, êtes-vous éblouie ?

    Ó Mórdha


Scellé d’un pâté de boue séchée, le pli trouverait sans mal son estimé destinataire.
Un autre maintenant, moins réjouissant, à l'Archiduchesse d'Anjou.


Citation:
    Dénéré,

J’ai eu l’étourdissante surprise d’apprendre que vous en vouliez à ma vie. Je tiens cette troublante nouvelle de la bouche d’une Angevine au crâne si lisse que la Lune et tous ses damnés pourraient s’y refléter en détails, à la personnalité néanmoins fort attachante, et que vous aviez chargé d’exécuter la besogne.

Je me vois désormais dans l’obligation d’envisager en retour la possibilité de vous renvoyer à votre Créateur dans une boîte, ne serait-ce que par courtoisie (Choovansky m’a appris ce mot, j’en suis sûr).

    L’Irlandais

PS : Mog demande si votre époux a passé l’arme à gauche, ou s’il doit encore attendre avant de vous épouser. Qu’est-ce que c’est que ces conneries ?

_________________
Calyce
Ah ça, on ne se détache pas aussi facilement de ses vieilles habitudes que de ses cheveux. La preuve, sa vassale n'a plus un poil sur le caillou mais la langue toujours aussi bien pendue. Rha. M'enfin, pas de quoi aller devenir mainoise tout de même : ce n'est qu'une énième menace irlandaise. L'angevine ne risque pas grande chose, Finn est assez loin et quand bien même il voudrait essayer quelque chose, il serait retenu par Katina. Là. C'est en tout cas ce que se dit la Dénéré quand elle a besoin de se rassurer. Et, quand ça ne marche pas, elle fait autre chose. Des choses comme dire à tout Saumur que Melchiore est beau, faire de grands projets d'avenir avec Chalva et l’Écureuil, se faire charcuter le bras par un Corleone-qui-boit-mais-qu'on-a-pas-le-droit-de-dire-qu'il-boit ou se rendre compte que les barbes bien fournies c'est pas mal du tout sur certains hommes-autres que Papy. Que des choses intelligentes en bref.

Et puis faut répondre quand meme...


Citation:
Ó Mórdha,

Vous vivez encore. Joie.
J'ai peut-être essayé de vous faire assassiner à plusieurs reprises alors que vous étiez en Anjou. Mais c'était des tests ! Pour vous, je testais votre angevinité et vous avez réussi haut les mains. BRAVO !

Pour Berthe, c'était le test de la fidélité, si pas vassalique au moins amicale et elle a échoué. Je ne la félicite pas.

Dites à ce bon vieux Mog que Cartel se rappelle encore à moi en m'envoyant de belles chandelles. Plus vivant tu meurs. Mais dites lui de voir le bon côté des choses : vous avez tout le temps d'en faire un Duc.

Vous rentrez bientôt ?

Calyce.

Ps : Arrêtez de me menacer quand je vous reçois chez moi les bras ouverts. C'est pas moral (demandez à Katina ce que ça veut dire.)
Pps : Vous pouvez dire à Katina de greloter si besoin est, elle devrait comprendre.

_________________
Katina_choovansky.
Le pigeon avait trouvé la flamangevine en taverne, en train d’expliquer à un guyennais à quel point son duché était pourrite comparé à l’Anjou et qu’on ne disait pas « je pense » quand on était du coin mais « mon cerveau malade me dit que »…
Elle avait d’abord montré une extrême suspicion vis-à-vis du volatile car il était Corleone et que le bon sens voulait que l’on se méfie grave des Corleone, et ce, même si certains vous envoyaient prématurément des bardes vous chanter « Petit papa noël »
Elle avait essayé de monnayer avec l’huitre locale, qu’elle ouvre le courrier pour elle moyennant un une leçon de grammaire, mais le mollusque était d’humeur rancunière, et avait refusé.
Katina avait dû se résoudre à le faire seule, découvrant d’un regard papillonnant une de ces œuvres d’art qui vous font sourire même quand vous êtes à Blaye (c’est dire).


Citation:

*Au dos du dessin, quelques mots griffonnés de la main de l'enfant qui avait copié l'exemple écrit par son frère, ajoutant quelques ratures à chaque erreur de recopiage.*

"Princesse des Paillettes,

On va bientôt partir mais je reviendrai et on se mariera, comme ça j'aurai mon cheval, et toi, ils ne t'embêteront plus avec cette histoire de mariage.

Ne mange pas toutes les chouquettes !

Leandro"


Katina détestait les enfants, mais il fallait bien reconnaitre un potentiel hors du commun à Leandro. Sa demande en mariage avait été tellement belle qu’elle avait préféré ne pas répondre de peur de s’emporter, toute émerveillée par ce sens graphique qui lui allait droit au cœur et dire oui. On n’épouse pas les enfants de trois ans, ça fait trop pédophile, ce, même quand on n’a pas beaucoup plus qu’eux en âge mental. Mieux valez miser sur les grabataires en fin de vie et finir veuve joyeuse …
Et cette fois encore, la fraichement angevine sentit son cœur de marbre se fendiller au fur et à mesure de son sourire grandissant. Jamais un môme avait autant mérité son canasson que celui-là !

Snobant sa chope de bière (incroyable mais vrai, Leandro, tu peux être fier) , elle prit plume et vélin pour répondre :



Citation:
Prince des Poneys éventrés, dessineur (*) d’arc en ciel, coloriste de jours gris,

Dès que tu reviens, on part choisir ton cheval histoire que tu sois plus grand que moi à notre mariage, parce que j’ai beau être pas très grande (on appelle ça un euphémisme, je t’expliquerai) , ce serait mieux quand même pour mon égo (et le tien, tu me remercieras plus tard).

Fais attention à toi sur les routes, genre, laisse les grands marcher devant surtout, comme ça, si t’en vois se faire faucher, tu sais qu’il faut tomber au sol et faire le mort. On appelle ça « la technique du renard qu’a la dalle », et en plus d’être bien fourbe pour choper un oiseau qui s’approche, c’est très efficace pour s’en sortir vivant.

Je te garde des chouquettes, promis !

Katina.

PS : reviens hein ? Sont capables de me marier à un type qui sait pas dessiner !!!



(* J’assume tous mes barbarismes)
_________________

Maitre Troubadour à la Confrérie
Else
    [Vannes, en Barbarie]


La première fois, ce pouvait encore passer pour un coup de sang. Un réflexe. Une seconde d'impatience. Vous prenez une baffe, vous voyez rouge, vous la rendez... bon. Mais la seconde ?

Citation:

Ne présumez pas trop de votre brillance, voulez-vous ?

Les phares marquent les écueils, je veux bien croire que vous en soyez systématiquement entouré ; mais eux sont bâtis comme une mise en garde, tandis que vous vous complaisez à en créer, là où le monde n'aurait pas besoin de vous pour, et à y précipiter les autres. Un fin guide, vous faites.

Suffisamment éclairé, cependant, pour ne pas confondre sans malice - ou est-ce, bêtement, de la paresse ? - la rectitude et la facilité. Ne me parlez pas de droit chemin : vous savez fort bien qu'il n'en est pas de si praticable qu'on n'y risque aucune peine, et que les plus honnêtes, dans le lot, ne sont pas les plus simples. Il faut donc que vous, et les fols qui vous suivent, soyez sur quelque mauvais coup.

Vous n'êtes pas l'instrument d'épreuves divines. Vous êtes, oui, un caillou dans ma botte. Je gage : dans celle de quelques autres. Il n'y a rien là que de très commun.

Kermorial


La plume, épuisée d'un combat toujours déjà perdu, retourne se ficher dans l'encrier avec un clapotement las. Cent fois s'est répété qu'il vaudrait mieux lâcher l'affaire, le message, et l'homme avec. Résultat ? Le coup suivant est porté. Demain à l'aube, un messager partira, portant dans sa besace de quoi nourrir la passe d'armes avec une tête qui le vaut, bon sang ! malgré tout le reste. Quant à l'auteur, elle débarrasse son plancher des miettes boueuses, s’assied près de la cheminée - mais pas trop près quand même ! et ressasse, encore, encore, comme on se tape la tête contre les murs, les lignes moqueuses de qui n'a pas raison... ce qui ne lui donne pas systématiquement tort.

« la peine guette à chaque bosse, chaque crevasse, et chaque virage... »
« un mal nécessaire... »

Pourquoi, Seigneur ? Pourquoi toujours ? Certains théologues - il y en a plein le coffre sous la fenêtre saturée d'ombres - clament que les épreuves élèvent l'âme. Vieux bigots sadiques. Nécrophores dévots. Vautours de sacristie. Qui a dit que les hommes pensent Dieu à leur image ?

D'une tape légère sur ses genoux, Kermorial appelle le félin qui se prélasse au coin du feu. L'animal, authentique rescapé de la cruauté des hommes, naguère craintif, désormais roi de la maisonnée sous la Tour Trompette, n'est guère plus avare de ses faveurs. Bientôt, contre l'estomac blond, une boule de poils noirs ronronne à toute force contre l'inquiétude métaphysique. Constance veille : il en faut.


« Je n’en suis encore qu’à l’aube de mon action sur Terre. »
_________________
Finn
De retour d’aventures plus ou moins avortées, quasi chaotiques voire caillouteuses comme dirait l’autre, les foulées des chevaux sont plus lentes, lasses de ces tours et détours en terres de France. Au moins la quête de cannelés n’est pas vaine puisqu’il ramène des bocaux emplis des pâtisseries bordelaises dans ses fontes. Assez pour s’en péter le bide tout le long du trajet sur les misérables routes de Poitou. Abandonnant les rênes de sa monture aux méandres du sentier, l’Irlandais sort les derniers plis reçus ces dernières semaines. La gifle Kermorial ne passe pas inaperçue, bien que délaissée jusqu’à ce jour. Il est l’heure d’y remédier.

Citation:
Ce petit trouble-fête de Christos a subi l’incroyance de certains de ses congénères en sa divine mission. Lui aussi.
Auriez-vous été jusqu’à vendre le prophète à Ponce ?

Si je ne peux pas vous convaincre, permettez au moins que je vous offre ce caillou aux contours bosselés comme symbole de mon indéfectible conviction en ce devoir que le Seigneur m’a confié. Et s’il vous sied de le chausser, vous constaterez ma volonté de l’accomplir en tout temps, et où que je sois.

    Ó Mórdha


La lettre accuse comme prévu le poids de ladite pierre. Elle manquera à la collection.

Citation:
    Dénéré,


Alors ça y est, je suis de nouveau Angevin ?
Et Choovansky m'a expliqué cette histoire de moral. Vous en faites pas, je l'ai. Ça roule.


    L'Irlandais

_________________
Calyce
    -Anjou-


Citation:
Ó Mórdha,

Avez-vous jamais cessé de l'être, angevin ?
Je vous laisse méditer là dessus, Gros Scarabée.

Calyce.



Vlà, un petite séance d'introspection ne peut franchement pas faire de mal à l'Irlandais.
_________________
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