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[RP] On avait dit NON (enfin moi, c'est le plus important)

Marzina
Une charmante petite discussion entre époux en taverne, à base de mots doux prononcés sur le ton propice: les O Mordha s'envoient des insultes à la gueule, le tout en s'assurant que tout le voisinage en profite.
Madame affirme qu'elle peut pas partir: pas tant que tout ne rentre pas. Monsieur s'énerve, et sa femme lui explique qu'elle ne peut PAS faire un choix. Le mari devient tout rouge et prêt à défoncer quelques tronches, avant qu'en se foutant largement de sa tronche, l'épouse lui explique qu'elle parlait de ses robes dans la charrette: pas assez de place. La poisse.
Solution toute trouvée par le comte consort: acheter un truc de plus. Sauf que voilà, Son Altesse ne voyage pas sur des rafiots tout pourris, "une barque tout juste bonne à aller pêcher" comme elle dit. Sans parler de sa phobie de l'eau, être sur le bateau ca va, s'imaginer qu'un bateau tout rafistolé puisse finalement couler et la faire atterrir au beau milieu de l'eau, là plus rien ne va.


"En plus il est même pas neuf, c'est de l'OCCASION! On n'est pas des pauvres pour acheter de la vieille merde!"

Finalement la situation s'arrange quand il vient à l'esprit irlandais l'idée de corrompre sexuellement sa femme. La réconciliation s'opère sur l'oreiller, jusqu'à ce moment précis de la matinée, celui où le soleil se lève et envoie ses rayons lumineux à travers les vitraux d'une grande maison vide. La blonde en chainse et les boucles blondes froissées observe son mari en attendant qu'il ouvre un oeil. Une fois ce mouvement détecté, elle lui annonce sans ambages:

"C'était formidable cette nuit vous savez -comme toujours quand il s'agit de nos ébats- mais vous savez...je suis désolée, je ne peux pas partir!"

Et de lui adresser un sourire ravageur pour achever de le convaincre, la séduction est probablement le meilleur atout qu'il lui reste pour désamorcer un Irlandais prêt à exploser.

"Je peux pas abandonner certaines de mes affaires. Je peux pas laisser ma maison vannetaise -vous imaginez qu'elle soit squattée cet hiver par des pauvres pendant que je serais pas là?! Je ne peux pas monter sur votre rafiot tout pourri qui risque de se faire manger par les crabes et les barracudas avant d'arriver à Angers! Je supporte pas vos mercenaires à la con de toute façon -sauf la femme qui était de mon avis là, comment elle s'appelait déjà? Enfin bref, je ne peux pas être angevine. Pas possible. Nann. Oubliez. J'y ai bien réfléchi, je viens pas."

Léger baiser déposé sur les lèvres de l'époux avant d'ajouter avec un sourire:

"Mais amusez-vous bien avec vos nouvelles recrues bras cassés!"

Là, elle en est sûre, le message va passer. Elle a été super diplomate, elle a déployé tous ses arguments! Ou peut-être pas...Coup d'oeil à son mari pour vérifier s'il est fâché.
Au pire, elle pourra toujours découvrir ses clavicules en cas d'urgence.

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Finn
D’ordinaire, la stratégie déployée aurait convaincu. D’ordinaire oui, mais pas là. Ses atouts jouent contre elle, il ne peut PAS laisser le joli petit lot derrière. Ils ne sont jamais décollés d’un pouce depuis qu’il l’a suivie en Bretagne, plus d’un an auparavant – c’est dire.

Alors non, rien à faire. Le message ne passe pas. Dans la plus pure tradition diplomatique irlandaise, l’époux enroule sauvagement l’épouse dans la couette, l’en faisant prisonnière, et se la jette sur l’épaule tel un sac de farine. On verra plus tard pour le contrat d’enlèvement.


« C’est pour votre bien ! »

Lesté de son fardeau princier, il dévale les escaliers. Tous les biens ont été chargés à bord du foncet et les autres attendent sur le quai : direction le port ; on embarque. Le temps de déposer l’Altesse captive sur le pont, Ó Mórdha gueule :

« Larguez les amarres, vite ! »

Quant à la demeure vannetaise… Mog vient de démarrer un incendie dans la cuisine. C’est le front noir de suie que ce dernier se jette sur le bastingage, tandis que le radeau de guerre s’écarte du ponton de La Rabine. Détournant le regard de la maison en flammes, le vieux grison lance un sourire hémiplégique à sa Prinsez.

« Voyez, personne l’aura votre baraque. »
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Marzina
Elle est sûre que la stratégie va payer maiiiis...c'est un peu long pour scander que l'idée est fantastique, non?...Et la Blonde s'imagine déjà en un quart de secondes tout ce qu'elle pourra faire pendant les absences de son mari en Anjou: programmer une visite hebdomadaire de couturier (un différent par jour de la semaine), transformer le bureau de Finn en dressing numéro 5, engager un boulanger spécialisé dans les pâtisseries, faire des soirées filles en invitant des taverniers peu vêtus et ayant le sens du rythme, vider la cave, plonger dans un bain de chouquettes...
Mais le défilé d'activités ludiques s'arrête net tandis que la couette l'attaque, la forçant à pousser un cri strident mutant petit à petit en un feulement de rage en comprenant que la tache serait plus ardue que prévu. Elle essaie bien entendu de lui filer des coups de pieds, mais la bienveillante couette semble protéger l'infâme.


"Lâchez-moi! Reposez-moi tout de suite enflure d'Irlandais! Sale petit pervers, FETICHISTE DES CLAVICULES! Je le dirais à tout le monde si vous ne me reposez pas TOUT DE SUITE!"

On sait jamais, certains pourraient encore l'ignorer à l'heure actuelle!

"Je dirais à l'Eglise que vous êtes mon PERE pour qu'ils invalident notre mariage! Je suis SÛRE qu'ils n'auront aucun mal à me croire! Tout le monde croira que votre fils est un débile consanguin! un NORMAND! Je dirais à Calyce que vous mangez des canards à tous les repas quand elle a le dos tourné, vous serez menacé de mort en Anjou! Je ferais racketter les chouquettes de Katina, et le voleur dira qu'il les vole pour vous, et elle vous détestera. TOUT LE MONDE vous détestera! MOI je vous déteste déjà!"

Sitôt les pieds sur le pont, l'Altesse se dégage de la couette pour courir au bastingage. Juste le temps de se rappeler qu'elle sait toujours pas nager, parce qu'elle ne peut pas avoir d'eau au dessus du genou.

"Je vais me suicider, regardez, je suis à deux doigts de sauter dans la mer pour me noyer!"

Et de passer un genou sur le bastingage, de stopper, avant de le reposer sagement sur le pont du bateau en marmonnant:

"L'eau est pas assez profonde dans le port, je préfère me noyer en haute mer."

Elle cherche ensuite tout autour d'elle un autre moyen de montrer sa détermination à crever plutôt que de devenir angevine. Courant d'un bout à l'autre du navire (ce qui est pas difficile vu que plus petit ça serait une barque), comme possédée par le Malin, elle attrape une lanterne allumée qu'elle lève au dessus de sa tête, fronçant le nez, et l'explose sur le sol.

"Comme ça on va TOUS MOURIR!"

Voyant que sa chainse commence à prendre feu, elle s'apprête à l'éteindre, puis s'arrête et redresse le nez fièrement.

"Et je mourrais nue. Prête à corrompre le Très Haut."
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Finn
« Tout le monde vous détestera »… Ô joie ! Les menaces sont monnaie courante dans la vie du Gaélique. C’est un peu la rançon du crime, et il en est tout de même à son second rapt sur mer. Mais soudain la Bretonne change de refrain, comme de cible. L’Irlandais écarquille les yeux – surtout le droit : sa femme prend feu.

« Mon… mon BATEAU ! »

Armé de la couette, il tamponne d’abord frénétiquement le plancher léché par les flammes. Il s’attaque ensuite à la chainse et en vient à fouetter son épouse à coup de duvet pour lui passer l’envie de se dessaper en incendiant sa flotte.

« PYROMANE ! »

La voilà bonne pour un séjour au trou. Ou dans leur cabine, à défaut. Le Frisé l’attrape derechef par le col, le bras et tout ce qu’il trouve, avant de l’y traîner. Griffé, mordu, il la jette malgré tout sur le plumard.

« Je vous laisse méditer sur tout ça. Le suicide n’est pas la solution. »

Et de refermer la porte prestement sur le lion en cage.
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Marzina
Elle se sent super mal là en fait. Un peu comme au début de sa grossesse quand elle attendait Nolan, cette sensation d'inconfort et de nausée...Sauf que là, c'était pas vraiment un Nolan bis, mais plutôt l'impression d'être un arbrisseau chétif qu'on arrache sauvagement à ses racines. Et puis sa maison, son chez elle, son refuge, était en train de partir en flammes devant ses yeux. Et ça, ça lui donne plutôt l'impression d'être un oisillon qui regarde son nid détruit par un oiseau mâle complètement psychopathe.

« Mon… mon BATEAU ! PYROMANE ! »

Serrant les poings, la blonde explose, et essaie de hurler dans son oreille valide plus fort que lui.

"Y EN A JAMAIS QUE POUR VOS JOUETS DE TOUTE FAÇON!"

Se faisant attraper comme un vulgaire malandrin, ELLE, une PRINCESSE bretonne, elle beugle:

"C'AURAIT ETE UNE BELLE FACON DE MOURIR POUR CE BATEAU DE TAFIOLE!"

Poussant un cri de guerre, elle l'attaque alors avec toutes les armes à disposition: griffes, dents, bottines, cordes vocales...malheureusement ce n'est pas suffisant pour arrêter le monstre de l'enfermer dans cette cabine moisie. Prenant son mal en patience, elle prend son fils babillant dans ses bras, et lui colle un baiser sur le front en marmonnant:

"Il va me le payer. Et très cher. Je vais le faire pleurer toutes les larmes de son corps."

Avant de faire un grand sourire encourageant à son fils:

"Répète après moi: "Papa est un enfoiré"."
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Finn
Vannes-Angers d’une traite en une journée. Dernière page d’une traversée que les vents ont grandement favorisée, comme si le pays l’appelait… L’ancien Palmipède craonnais gonfle ses poumons de l’air vicié des basses vallées angevines, reconnaissant cet agréable parfum de corruption caractéristique, sans se préoccuper de la rancune qui enfle sous le pont. Il est pourtant temps d’y descendre afin de libérer la Blonde déracinée, et sans doute enragée. Ayant enfilé son armet par mesure de sécurité, l’oiseau migrateur débaroule dans la coursive.

Il gratte à la porte de la cabine.


« Marzinaaa ? On est arrivés… », susurre-t-il à la cloison avant de passer à une autre forme de communication, rabattant brutalement la visière de son casque. « Rends-toi, Bretonne ! Abandonne tes oripeaux armoricains et recule d’un pas, j’ouvre ! »

Avec un peu de chance, elle s’est calmée et il pourra lui mettre une cartouche dans la cale...
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Marzina
S'occupant de son fils en priant à intervalles réguliers pour que le bateau ne coule pas, la Bretonne essaie de faire fi de la situation un instant. Nolan a presque réussi à dire "enfoiré", ca donnait "enfoyé", reconnaissez qu'on n'est plus très loin. Ne restait qu'à lui faire dire un truc qui ressemblait vaguement à "Papa" avant. Mais un doute subsiste néanmoins: Finn prendra-t-il pour une insulte un truc du genre "Baba enfoyé"? Rien n'est moins sûr, l'animal est dur de la feuille. Et hors de question d'apprendre au fils à dire "Papa" dans ces conditions, ca lui ferait bien trop plaisir.

"Ok, restons-en à "enfoiré". Dis-le encore une fois vas-y, "enfoiré"!"

Du bruit se fait entendre à la porte. Des paroles suaves visant à faire baisser sa garde ou sa rage, mais ni l'un ni l'autre ne baisse un tant soit peu. Rajustant la cape de son fils pour ne pas qu'il ait froid, l'injonction l'agace un peu plus, si cela était encore possible. Elle attendit que la serrure s'enclenche pour donner un bon coup de pied dans la porte, l'ouvrant à la volée en espérant fortement que le mari était derrière. Et pour lui signifier clairement que ses exigences étaient nulles et non avenues, elle clame:

"Fais place à la Princesse de Bretagne, loukez*!"

Elle sortit de la cabine avec sa tiare d'argent et ses bijoux les plus voyants, ayant même été jusqu'à revêtir sa cape noire doublée d'hermine. Plus princesse bretonne, tu peux pas. Comme pour enfoncer le clou, le bambin montre à son père toute l'étendue des cours dispensés durant la traversée, lui lançant tout fier un:

"ENFOYÉ!"

Le tout ponctué d'un grand sourire faux et revanchard de la mère qui murmure d'une voix doucereuse:

"Est-il encore nécessaire que je vous précise d'aller vous faire foutre?"

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*loukez = crétin
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Finn
La porte valdingue, heureusement le casque a tout pris ; lui, il a juste pris le casque. La Prinsez s’avance alors toute clinquante devant la mine sévère de l’Irlangevin groggy. C’est à croire qu’elle n’a rien écouté.

« Vous êtes vraiment nulle en immersion. On le voit tout de suite que vous êtes Bretonne, là ! »

Breizh fait de la résistance et le fils a manifestement choisi son camp. L’enflure.

« Comment ça "en foyer" ? »

Il ferait toute la lumière sur cette histoire, mais plus tard. Pour l’heure, il faut mettre la palme à terre tout en évitant le lynchage collectif à l’Altesse. Le couple emprunte les petites ruelles infréquentées et, après quelques détours judicieux, débouche sur une haute bâtisse en décrépitude accolée au rempart de la cité. Des ruines, peut-on dire, sur lesquelles travaille d’arrache pied une bande d’ouvriers mainois pour les rendre habitables. Le Frisé ouvre alors les bras devant lui afin de lui présenter l’hôtel particulier en chantier.

« Notre nouvelle demeure. Bon, faut l’imaginer avec un toit. » Coup d’œil à son épouse. « Alors, ça en jette ou bien ? »
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Marzina
La Blonde s'accroche à l'enfant, comme pour le protéger de ce qui va suivre, comme pour lui épargner l'horreur de la situation. La mère protège sa descendance, c'est instinctif, elle l'écrase contre elle. Le môme lui, ne ressent pas vraiment toute cette pression, lui il est curieux, passe le nez au dessus de l'épaule, et zieute autour de lui pour voir ce nouveau paysage: les rues malfamées avec leurs mendiants et les femmes de petite vertu. Il est encore trop jeune pour se rendre compte, mais ca l'impressionne quand même, parce qu'il tend l'index vers ce qu'il voit en commentant:

"BADA! DADATABA! AHOUBOUDOU! EUUUHEUUUHEEEU!"

Sa mère est beaucoup moins impressionnée, et vocifère dans un murmure à son mari, tout en évitant de tremper ses précieuses poulaines à perles dans la boue:

"Ce sont de vrais coupe-gorges, vous mettez la vie de notre fils en danger! Je suis sûre que la peste et la lèpre ne sont pas loin! Avez-vous tant perdu d'argent pour que nous en soyons réduits à une telle bassesse de manants?!"

Et hop, un petit pas de côté pour éviter le poivrot qui tente de mendier en la voyant passer.

"Me touchez pas, malpropre! Et allez tous crever avec vos compères!"

Elle frissonne. Rien que d'avoir vu toute cette misère et cette crasse, ça lui donne envie de prendre trois bains de suite et de s'empiffrer jusqu'à être incapable de manger une bouchée de plus. Parce que voir des crasseux morts de faim, ça lui donne l'impression d'être trop sale et d'avoir faim. Heureusement le voyage prend fin, mais c'est pour découvrir une réalité bien pire encore.

"Ca en jette quoi? Des pierres?! Pas besoin, j'ai bien l'impression qu'elles tombent toutes seules! Et ça risque pas de s'améliorer! Un simple coup d’œil à la main d’œuvre me fait dire que votre bâtisse ne mettra pas un an à s'effondrer! Pas un ouvrier qualifié!"

Et elle se tourne vers lui, l'air furibond:

"Alors non seulement vous m'enlevez de force pour m'emmener dans un pays qui n'est pas le mien parce vous y avez vu un quelconque intérêt financier, mais en plus de ça c'est pour me faire habiter dans une ruine?! Tous ces efforts que j'ai fait pour vous décrasser, et vous nous foutez sans vergogne les pieds dans la merde!"

Et de froncer le nez:

"J'espère que vous n'avez rien prévu pour les mois prochains, parce que m'est avis que vous allez bien vous amuser à chasser les rats qui doivent pulluler dans un endroit aussi malsain!"

Et d'enfoncer son index sur son torse:

"Vous allez apporter la mort à notre famille, et votre nom dont vous êtes si fier va se trainer dans la merde avant de crever de maladie avec notre unique fils!"

Marzina, ou l'art d'exagérer les choses.
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Finn
Les pieds, les pieds… Qu’est-ce qu’elle a avec ses pieds ?! L’Irlandais inspecte les siens en plissant l’œil.

« Non mais c’est un mélange de merde, de terre, et d’urine. C’est pas QUE de la merde, déjà. »
Voilà qui est dit.
« Puis Mog va superviser les travaux. »
L’acolyte fait un petit signe de la main depuis son poste d’observation.
« Et enfin, y a des gens qui sont MORTS sur ce chantier ! Respectez un peu ça ! »
En témoigne le petit cimetière de fortune qui jouxte les tranchées du chantier…

« Rome s’est pas faite en un jour, hein ! D’ici quelques temps, ça va chatouiller les nuages tout ça. On possède même un morceau du rempart et les deux tours là-bas, j’ai un papelard de l’Archi qui l’dit. On va vivre à l’auberge en attendant. »

Et dire qu'il avait dû tirer un trait sur ses projet d'acheter une grotte un peu chicos pour offrir à l'épouse tout le confort nécessaire à son bon vivre. Ó Mórdha rabat soudain sa cape avec dédain.

« D’ailleurs, je vais louer la chambre. J’me TIRE. M’avez trop saoulé ! »
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Marzina
Une chambre à l'auberge? Tant mieux! Tout plutôt que de dormir dans cette ruine! Une fois le mari ayant tourné les talons, la Blonde se met en tête de reprendre en main sa vie, et de pourrir celle de son mari. Et pour ça, elle est douée.
Elle commence par se désencombrer les bras en larguant la progéniture contre la poitrine accueillante d'une servante. Puis elle lui glisse quelques écus dans la main.


"Vous avez une fille de l'âge de mon fils non? Mettez ses vêtements à Nolan. Pas de question."

Voyant la servante s'éloigner, elle lui crie:

"Et mettez un peu de suie sur ses joues, je veux qu'il ait l'air aussi pauvre et crade que vous et votre famille!"

Le tact de la haute noblesse...
Ramassant un caillou par terre, elle l'envoie droit sur la tronche du "superviseur des travaux".


"Dégagez le débile, vous êtes VIRÉ! Virez vos pattes d'ici! Plus vite que ça ou c'est un carreau que je vous colle entre les deux yeux!"

Voilà qui est fait.
Elle se tourne vers un des larbins qui portait les malles depuis le bateau jusqu'ici.


"Laissez ça à l'intérieur et rapportez-moi une bouteille. VITE."

Mains sur les hanches, le regard épouse les alentours pendant que l'esprit fourmille pour trouver d'autres crasses à commettre. La bouteille de chouchen amenée, la Blonde la débouche et avale une longue gorgée directement au goulot, puis une deuxième, avant de ricaner sournoisement et de déposer quelques écus dans la main abimée du serviteur.

"Vous allez faire un tour sur le marché. Et vous me rapportez une douzaine de palmipèdes. Rapidement et discrètement, sinon c'est la corde."

Manquerait plus qu'on fasse foirer sa surprise!
Jetant un œil sur le cimetière de ceux qui ont travaillé sur la ruine en question, l'Altesse sent sa rage atteindre un nouveau pic. Nouvelles rasades de chouchen, et elle se tourne vers un des ouvriers.


"Vous avez une pelle? Déterrez-moi tout ça!"

Alors qu'il blêmit, fébrile à l'idée de déranger les morts, la Barbare lui colle une gifle.

"Reprenez-vous mallozh doué*! On croirait que vous avez vu un mort! Une fois que vous aurez fini de les déterrer, vous brûlerez les chairs, et vous donnerez les os aux porcs. Prévenez tous les ouvriers travaillant sur cette ruine que s'ils ont le malheur de mourir en travaillant sur cette merde, ils ne seront pas enterrés, et ils n'atteindront donc jamais le Soleil. Parce que travailler sur cette merde est un crime, ils seront tous damnés."

Après un ricanement, elle continue de descendre sa bouteille, passant enfin les portes des lieux.

"Peignez-moi la porte en rose. Et dessinez un joli poney et des cœurs dessus. C'est pour rendre hommage à quelqu'un, le maître des lieux va a-do-rer!"

Elle aussi trouve ça très moche, mais elle est prête à souffrir si Finn peut souffrir plus encore. L'esprit têtu du breton. Mais elle prépare plus encore, l'apothéose de son œuvre!

"Où mon mari a-t-il fait déposer les coffres d'armes?"

Allant dans la direction indiquée, elle contemple avec un plaisir certain les nombreux coffres, esquissant un sourire.

"Il a fait les choses bien, j'ai le choix des armes!"

Ouvrant les coffres un à un en envoyant valser le couvercle du bout de la poulaine, elle jette un oeil sur leur contenu.

"Je ne peux pas prendre n'importe quelle arme, c'est du grand spectacle, je veux en mettre plein la vue! Tenez, ça par exemple!"

Une arbalète, son cœur toujours penchait vers l'arbalète, c'est fou non?
Attrapant les carreaux, elle les fourra dans les mains du serviteur qui la suivait.


"Vous savez graver? Gravez "Finn" sur ces carreaux. Et vite, j'ai pas toute la journée."

Elle se dirigea ensuite vers la cour, envoyant valser dans un coin la bouteille maintenant vidée. L'autre serviteur était revenu du marché avec les palmipèdes, pile à temps pour ce qui allait suivre. Pendant que l'un des grouillots s'installait par terre et gravait les carreaux, elle en attrapa un, arma l'arbalète.

"A mon signal, vous libérez un des canards. Faites-le s'envoler, s'il se met à se dandiner par terre, ca aura moins d'effet! CANARD!"

Tremblant, voyant ce qui allait suivre, le serviteur envoya en l'air le canard qui décolla en cancanant, pendant que la Bretonne visait et transperçait la pauvre bête d'un carreau personnalisé avec le nom de son mari.

"GAST! Ca soulage! CANARD!"

Le serviteur envoya un nouveau canard en l'air, qui subit le même sort que le précédent. Ainsi périrent la douzaine de canards, fichés sur les pierres de cette ruine par des carreaux au nom de Finn, laissant couler leur sang sur la demeure de la discorde. Quoique...A bien y regarder, non, ils n'étaient pas tous morts: certains bougeaient encore faiblement une aile ou une patte, ou laissait entendre un malheureux "coinx" étouffé.
Nouveaux écus glissés dans la main du serviteur.


"Allez prévenir en ville que l'Irlandais qui a emménagé ici a massacré des canards en ricanant.......NON! Attendez!"

Et de s'armer de sa dague en s'approchant d'un mur, où elle décapita l'un des canards. Se faisant apporter un morceau de parchemin et une plume, elle imita l'écriture de son mari et apposa:

Citation:
Calyce,

Tenez-le vous pour dit.

Finn


Puis elle enroula la tête du malheureux canard dans le parchemin, et emballa le tout dans un joli paquet cadeau.

"Menez ça à l'Archiduchesse sur le chemin. Dites que c'est un cadeau de Finn O Mordha pour la qualité de l'accueil qui lui a été réservé."

Puis elle récupéra dans ses bras son charmant héritier qui ressemblait désormais plus à une pauvre fille de ramoneur sans grâce qui faisait de la rétention d'eau. La tenue du petit prince ne semblait pas lui convenir, parce qu'il pleurait à chaudes larmes.

"On va faire une belle surprise à ton papa!"

Avec un sourire elle retourna inspecter l'intérieur des lieux en attendant le retour de sa victime.
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*mallozh doué = dieu maudit
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Finn
La petite balade loin de la Blonde revêche l’a mis dans les meilleures dispositions. Malheureusement, il n’arrive jamais à s’en séparer bien longtemps. De retour sur le chantier, l’Irlandais sifflote joyeusement, la clé de la chambre tournoyant autour du doigt.

Et là c’est le drame. Devant lui, une porte… rose. On a peint sa porte en ROSE. Le Gaélique se pince. Pour ne rien gâcher, un petit équidé y est dessiné, encerclé par de menaçantes paires de fesses toutes aussi ROSES - des cœurs ? Nom de Dieu…


« Qui c’est qu’a racluré la porte ?! »

Il pénètre dans la demeure en pleine rénovation sans oser entrer en contact avec l’œuvre de d’art, la poussant tout juste du bout de la botte, et cherche du regard un ouvrier mainois à alpaguer. Pauvres diables, ils ont perdu la tête : les voilà qui brûlent les cadavres de leurs compatriotes… Et nulle trace de Mog. Mais l’Altesse est bien là.

« Je vous abandonne une petite heure et c’est le CATACLYSME ! »

T’as encore rien vu, mon pote. Une douzaine de palmipèdes gît dans la cour, morts, tombés au champ d’honneur. Heurté de plein fouet par la vision d'horreur qui s'offre à lui, il tombe à genoux devant les dépouilles de ses frères et se signe…

« Mon Dieu, qu'avez-vous fait ? Et… » Le bébé chiale. « Pourquoi mon fils est noir ?! »
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Marzina
La blonde était retournée à l'intérieur avec son...sa fille dans les bras, et était partie laver le sang qu'elle avait sur les mains, le sang de pauvres palmipèdes.

"Tu remarqueras que j'ai passé mes pulsions meurtrières sur un autre être vivant que ton père! Je l'ai fait pour toi! Parce qu'un fils élevé uniquement par sa mère finit par devenir templier et donc sodomite, par extension. Et notre époque n'est pas prête pour les templiers, pas du tout prête même. C'est bien pour ça qu'on les envoie à l'autre bout du monde, et ta maman souhaite que tu restes longtemps auprès d'elle. TRÈS longtemps."

Juste le temps de faire le tour du propriétaire pour voir l'étendue de l'ignorance de l'époux en matière immobilière, que celui-ci déboule en hurlant. Dire qu'elle était surprise ou déçue aurait été de mauvaise foi, car c'était la réaction recherchée.

"Le cataclysme...m'enfin, n'exagérez rien, une ruine vandalisée reste une ruine!"

Cependant, voyant la tête de son mari devant les cadavres de canards, la Blonde se dit que c'était peut-être pas le bon plan. Certes, elle avait pris son pied en tuant ces bêtes sans défense, ca l'avait même bien détendue, mais là elle sent que la suite craint.

"Tout de suite, qu'avez "vous" fait! Ce n'est pas moi! Vous devriez plutôt être rassuré que Nolan et moi n'avons rien!"

Elle prit une grande inspiration, et rassembla toute sa hargne pour déclamer:

"C'était une troupe cagoulée, ils ont débarqué ici, et ont décrété que les bretons n'étaient pas les bienvenus en Anjou. Ils ont lâché des canards et les ont exécutés, et ils nous ont obligé à regarder, Nolan et moi!"

Puis elle simule les larmes dans ses yeux, avant de les ravaler.

"Vous savez que c'est pas mon genre de jouer les petites natures mais..."

Sa voix s'étrangla dans sa gorge.

"Je crois que je suis horriblement traumatisée!"

Puis elle se tourna vers Nolan.

"Ah ça...Le noir vous choque plus que la robe? En fait, j'essaie de l'habituer aux conditions spartiates que vous nous infligez en nous emmenant en Anjou. Ca n'a pas l'air de lui plaire. Et la robe, même si vous n'avez pas posé la question, c'est pour me venger de ce que vous m'avez fait subir. Il faut vous y habituer, maintenant vous n'êtes plus père d'un fils, mais d'une fille."
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Calyce
Un serviteur arrive au campement et indique :
"Je viens de la part de Finn O Mordha. Il a un cadeau pour l'Archiduchesse. Il a dit "pour la qualité de l'accueil qui m'a été réservé"."
Puis il déposa le petit paquet cadeau.
A l'intérieur de celui-ci on trouvait un parchemin ensanglanté enroulé autour d'une tête de canard décapité, et sur lequel était écrit:

Citation:
Calyce,

Tenez-le vous pour dit.

Finn

Avant de partir, le serviteur précisa:
"Monsieur est devenu fou depuis son emménagement. Il a empalé une douzaine de canards sur le mur de sa maison en ricanant. Horrible, c'était horrible!"
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Non non, c'est pas horrible, c'est pire. Une déclaration de guerre signée de la main ingrate d'une Pourriture Irlandaise.
Il aurait pu tuer un chiard angevin ou deux mais non, l'homme est bien trop sadique et vicelard pour se contenter de ça.
"Pauvre, pauuuuuuvre canard !" que chiale l'Archiduchesse qui serre la tête du palmipède contre son petit coeur meurtri. Meurtri ouais ! Plus encore que le jour où elle avait appris la mort de sa vieille ou l'abandon du Fou : Dénéré est triste.


-TA MÈRE EN BRAIES DE GUERRE, L'IRLANDAIS ! ou le cri de la mère Canarde devant -un bout- de la dépouille de son tout petit. Italo-juive la mère qui s'arme de la première arme qui lui tombe sous la main : une poulaine. Direction le chantier O Mordha.
Tu vas morfler, tête de trèfle.

Arrivée au lieu du crime, elle n'a qu'à pousser la porte rose-gné ?- pour offrir à ses yeux la vue d'un spectacle qu'elle aurait bien voulu s'éviter. Put*** de porte rose ! Pas un, pas deux, pas trois dépouilles d'emplumés palmés, non... elle en voit des MILLIERS (le traumatisme qui la pousse à l’exagération ça) !


Pourquoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ?
qu'elle hurle en se laissant tomber près du premier cadavre qu'elle croise. Cadavre qu'elle prend dans ses bras, qu'elle berce alors que la mimine essaye de retirer le carreau qui la transperce. Là elle voit le nom gravé dans le bois meurtrier...nouvelle signature accablant l'Irlandais sur qui l'angevine lève enfin un regard mi-rageur, mi-dépité.

-Z...z'êtes...un...un...homme...mort...Ó...Ó Mórdha...

C'est balancé entre une dizaine de sanglots par une Calyce morveuse. Poulaine agitée mollement histoire d'appuyer le sérieux de la menace.
Puis, reniflant, c'est à l'Altesse blonde qu'elle s'adresse :

-C'est pas bien de tuer les canards...
Qu'elle comprenne pourquoi elle allait perdre son mari.
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Finn
Le récit de la tragédie, même avec les yeux embués de larmes, se trouve quelque peu contrebalancé par l’aveu d’avoir volontairement métamorphosé son fils en fillette... Qui plus est, il lui a bien dit de dissimuler sa bretonnitude.

« Mon fils ne sera jamais une fille, c’est impossible. Je croyais que vous étudiiez l’anatomie ! », se révolte le paternel. « Vous allez juste réussir à faire de ce fier Celte un vulgaire Parisien, avec vos histoires de robes. Retirez-lui ! »

Le bruit du grelot rageur le fait se retourner sur l’Archiduchesse, qui ne manque pas d'air...

« Vous avisez pas de me menacer quand je suis en DEUIL ! Ma demeure vient d’être vandalisée par une bande cagoulée portée sur le rose et l’équitation. Ma famille est bouleversée et douze palmipèdes sont morts dans cette affaire. DOUZE. Ils ont osé commettre un génocide sur MA propriété. Je réclame une enquête ! »

Lui, premier défenseur de la race palmée, accusé du massacre ? C’est pas sérieux.
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