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[RP] Visite chez l'Doc : Que je trépasse si je faiblis

Clytie


C'est le front barré par une ride soucieuse que la rousse s'installa à la table de la chambre que son brun et elle avait loué pour quelques jours. Le temps était encore fort doux pour la saison et l'irlandaise avait ouvert en grand la fenêtre donnant sur la mer. Les émeraudes balayèrent un instant l'horizon, respirant l'air chargé d'embruns qui pénétrait dans la pièce elle prit plume et parchemin afin de rédiger une missive urgente à destination de la capitale.

Citation:
Ma Chère Aigue

Comme vous le savez, nous passons quelques jours à la Teste afin de profiter de la douceur que nous offre l'avant hiver.

Si je prends plume ce jourd'hui c'est que je suis fort inquiète pour un testerin pour lequel je me suis prise d'affection. C'est un homme fort aimable qui me rappelle mon père resté en Irlande et que je suis sûre, vous aimerez.

Il m'a fait part de quelques soucis de santé, exprimant vomissements et grande faiblesse. Il semble être remis mais j'avoue que pour avoir longuement devisé avec vous, je suis fort inquiète. Il est âgé et je crains qu'il ne supporte point un nouvel épisode d'une maladie inconnue. De ce que j'ai appris auprès de vous et de votre époux, il semblerait qu'il s'agisse de cette mauvaise grippe qui a frappé nombre de nos concitoyens mais j'avoue que je suis bien ignorante de ce qu'il faut faire.

J'ai réussi à le convaincre de consulter, aussi je vous demande comme une faveur de bien vouloir le recevoir pour un diagnostic et éventuellement la prescription d'une essence curative qui pourra le soigner définitivement.

Nous pourrons prendre route vers Bordeaux dés que vous serez disponible pour nous recevoir car il va sans dire que je l'accompagnerai.

En espérant que votre emploi du temps vous permette d'ouvrir votre cabinet,

Cordialement

Clytie


La rousse plia le parchemin et le cacheta puis dévala les escaliers à la recherche d'un coursier auquel elle donna quelques pièces avec la recommandation de ne point trainer en chemin. Une fois fait, elle regagna la chambre afin de défaire la malle et de préparer Edwyn pour une promenade sur le port.

_________________


Ainarik
Ainarik est bien embêté, durant quatre jours de maladie ses amis testerins avaient essayés de le rassurer, qu'il n'avait pas forcement besoin de médecin et que ça allait passer. Et, maintenant qu'il va mieux, dame Clytie lui assure que sa maladie est peut être cachée et qu'il fallait absolument consulter.

Juste ciel... dans quoi je me suis embarqué moi ! Je n'ai encore jamais voyagé et il faut que j'aille en capitale pour trouver un médecin.

Ainarik prépara le peu d'affaire qu'il avait dans un petit baluchon conservé en souvenir de ses années de mendicité.

Bon... je ne prend pas grand chose... après tout ce n'est pas loin. Oui voila, ce n'est pas... loin... En tout cas je suis prêt !

Le tavernier se rassurait comme il pouvait, lui qui n'avait jamais été plus loin que la mine d'or.
Aiguemarine
[ Bordeaux, la veille, soit le 28 Octobre...]

Cueillettes, potions, Prévôté.
C'était sur ce rythme que s'égrennaient les journées de la Brune.
Bon, bien évidemment, en fin de journée, avant de s'enfermer dans son laboratoire ou de prendre l'air sur les remparts de la Capitale, un détour par le Saint-Ptôme s'imposait.
Ne serais ce que pour saluer sa clientèle.
& par tous les Saints, la Brune se souviendrait toute sa vie de la fin de journée du 28 Octobre 1461.
Plusieurs arrivées, dont Jeroen & Clytie d'un côté.
La Duchesse & Bailey, d'un autre.
Un Gascon comme 3ème larron & l'affaire est pliée. Résultat : une Italienne salement amochée par Sainte-Boulasse. Même ses mixtures pour tenter de la désaoûler n'y firent rien : Aiguemarine était ronde comme un...rond & ne pût potionner dans son laboratoire.
Comme quoi, mieux vaut éviter l'auto-médication ; ça ne fonctionne pas toujours.

Une chose était sûre depuis ce jour : l'Italienne maudissait les Marins Ga(r)scons su plusieurs générations.

[ Le lendemain ]

Ce n'est pas au Saint-Ptôme que le coursier la trouva mais chez elle...
Le cachet eût un mal fou à sauter cette fois. Ca commençait bien !
La missive fût tout de même lue plusieurs fois, pour une meilleure compréhension.
Oh, un cob....euh, un patient !
Ah, il est âgé ?! Mais vieux comment ?! Telle était la question : ben, vi, faudrait pas qu'il lui claque entre les pattes.
D'un autre côté, l'épitaphe sur ta tombe pourrait être sympa : "çi gît X, mort pour la science". Meuhhh nan, le narrateur plaisante. Aiguemarine maîtrise farpaitement les dosages de potions, les essences curatives...
Elle a bien guérie Nictail ; si ça, c'est pas une référence !
Qui a dit non ?!

Bref, une missive fût rédigée & renvoyée de la même manière en direction de La Teste de Buch.
Sur celle çi, la Rousse Irlandaise pourrait lire ceci :


Citation:
De moi, Aiguemarine De Meyran,
A vous, Clytie de Kilkenny,

Le bon jour vous va,

Pardonnez l'écriture un peu hésitante sur ce vélin.
Je me remets doucement de votre passage d'hier en Bordeaux.
Bien évidemment, je ne saurai vous refuser d'ausculter votre ami, & vous même, par la même occasion car c'est au contact de malades que vous finirez bien par l'attraper.
En période dite de "sommeil", il n'en reste pas moins contagieux.

Mais il est si âgé que ça ?!
S'il a réussi à résister aux légers désagréments de la Grippe Alexandrine, il ne saurait mourir en mon cabinet ! Dites lui bien que je le lui interdis, nanméo.
C'est que j'ai une réputation à tenir, si vous voyez ce que je veux dire.

Quelques conseils, en vrac, mais un peu tardifs puisqu'il ne semble plus en crise.
- Manger en taverne, mais seul, de manière à éviter toute propagation.
- Eviter tous efforts inutiles & du repos, du repos, du repos.
De prime abord, ça semble léger, je vous le concède.
Le mieux étant de consulter un médecin.

Je puis me rendre disponible ce Vendredi en début de soirée, si le Professeur Titulaire n'oublie pas de postuler à l'Université.
Cette date vous convient'elle ?!

Bien à vous,
Cordialement & Amicalement,



A.D.M.


_________________
Clytie


[La Teste de Buch, le 30 octobre]

A peine réveillée, le cheveu en bataille et l’œil encore miteux, la rousse calée contre les oreillers regardait en rêvassant son rejeton affamé s'abreuver à son sein. Accroché à celui-ci comme à une bouée de sauvetage, il émettait des petits grognement de satisfaction. Nul doute qu'il ressemblait à son père. Elle en était là de ses constatations maternelles lorsque des coups furent frappés à la porte de la chambre. S'enroulant dans la courtepointe, la rousse, pieds nus et en chemise alla ouvrir en maugréant se demandant qui pouvait venir leur rendre visite à cette heure matinale. Étonnée, elle trouva un coursier lui tendant un pli, l'air un peu penaud devant l'air peu avenant de l'irlandaise et sa tenue quelque peu inconvenante. Elle prit quelques piécettes sur le guéridon et remercia le jeune homme. Edwyn ayant enfin lâché l'objet de sa convoitise pour s'enfoncer dans les brumes bienfaisantes du sommeil, elle le déposa dans son lit puis s'installa pour prendre connaissance du contenu de la missive et y répondre prestement avec un sourire amusé aux lèvres.

Citation:
Ma Chère Aigue

Je vois que les effets de l'alcool se sont dissipés et j'en suis fort agréablement surprise. Je n'attendais point votre réponse avec autant de célérité, vous imaginant la tête dans un vase de nuit pour encore quelques jours. Auriez vous concocter une essence de derrière les fagots ou bien n'est ce qu'un long entraînement en le Saint Ptôme qui vous a permis de vous remettre aussi rapidement ? Je compte sur vous pour me livrer votre secret. Je crois que Constance serait fort aise de le connaître aussi, d'ailleurs.

En ce qui concerne mon protégé, il est âgé oui mais vous serez sans doute surprise de voir quelle énergie l'anime derrière son comptoir de taverne, aussi j’espère qu'il ne trépassera point en votre cabinet. Ce serait une grande perte pour tous les fûts présents et à venir et pour moi.

Je lui ai donné les conseils que vous me transmettez. Je suis fort bonne élève et avait retenu vos leçons mais comme vous me le confirmez, je préfère vous l'amener pour une consultation. Peut être aurez vous d'ailleurs, deux patients. Le bourgmestre de La Teste m'a averti qu'un second cas était apparu. La damoiselle semble recluse chez elle, sans doute trop faible pour sortir. J’espère pouvoir la convaincre de nous accompagner si je la croise avant notre départ.

Je n'ai encore eu l'occasion de visiter votre cabinet mais outre les nombreuses fioles qui doivent s'y trouver, je ne saurai que vous conseiller de cacher vos couteaux courbes et à crochet tout autant que vos scalpels et autres bocaux de ventouses afin de ne point effrayer votre premier patient. Je crains qu'à leur vue, notre ami ne retrouve une rapidité de déplacement digne de l'éclair.

Nous prendrons route jeudi pour Bordeaux puisque vous y serez disponible vendredi. A très bientôt donc.

Portez vous bien

Amicalement

Clytie

_________________
Aiguemarine
[ Bordeaux - le 30 en fin de journée ]


Le dernier pli de l'Irlandaise avait bien été réceptionné & l'Italienne en avait sourit.
Y'avais pas à dire, mais Clytie était du genre efficace.
Non seulement, elle l'approvisionnait régulièrement en Simples, mais de surcroît, elle lui trouvait des ...patients.

Quoiqu'il en soit, il allait falloir s'activer.
Son laboratoire regorgeait de Simples qu'il lui fallait transformer en potions.
C'était cela qui lui prenait le plus de temps...

Après un passage rapide au Saint-Ptôme, Aiguemarine se rendit à son cabinet médical.
Un inventaire des potions diverses & variées qu'elle avait déjà concoctée fût dressé.
Hmmm. Ce serait un peu juste.
Au pire, elle s'approvisionnerait en fioles auprès de son époux.

Ses diverses notes sur la Grippe Alexandrine, regoupées dans une épaisse reliure en cuir fûrent ressorties aussi, histoire de se remémorer les choses :
Le code Hildegarde* de cette foutue maladie qu'il lui faudrait comparer avec celui de son/ses futurs patient(s).
Le décryptage du code**, ainsi que différentes combinaisons de Simples***créant l'essence curative.

L'Italienne le consulta quelques instants, puis le rangea précieusement.


Grand recueil d'Aiguemarine sur la Grippe Alexandrine a écrit:
*Code Hildegarde de la Grippe Alexandrine : 34-45-5-9692/17788/9113/3021/2317-8262/9355/9113/16187/5398-18853/15676/5153-9692/18460-3898893313

**L'étude du code Hildegarde de la Grippe Alexandrine a donné le résultat suivant : 4 - 16 - 4 - 7 - 17

***Diverses recettes d'essences curatives :

4 Tilleuls, 16 Céleris, 4 lavandes, 7 Marjolaines & 17 Partenelles.

4 x 1-0-0-0-0
16 x 0-1-0-0-0
4 x 0-0-1-0-0
7 x 0-0-0-1-0
17 x 0-0-0-0-1
Qui font : 4 – 16 – 4 – 7 – 17, soit 47 potions

1 fleur de bourrache, 4 brins d'Angélique, 4 feuilles de menthe, 2 marjolaines, 1 camomille, 6 partenelles

1 x 4-0-0-0-0
4 x 0-4-0-0-0
4 x 0-0-1-0-2
2 x 0-0-0-1-0
1 x 0-0-0-5-3
6 x 0-0-0-0-1
Qui font : 4 – 16 – 4 -7 – 17, soit 18 potions

1 Camomille, 4 Saules Blancs, 3 Menthes, 1 Lavande, 4 Angéliques & 2 Marjolaines

1 x 0-0-0-5-3
4 x 1-0-0-0-2
3 x 0-0-1-0-2
1 x 0-0-1-0-0
4 x 0-4-0-0-0
2 x 0-0-0-1-0
Qui font : 4-16-4-7-17, soit 15 potions


Tout était prêt ou presque pour l'arrivée du convoi Montalbano-Testerins.
Encore quelques potions à préparer, à mélanger aussi.
La Médecine était un travail long, minutieux & fastidieux : un sous-dosage dans l'essence curative & cette dernière serait inefficace sur la maladie.
Un surdosage & cela pouvait entraîner quelques complications chez le malade.
Fallait donc pas se louper.

A la lueur de quelques bougies, Aiguemarine releva ses manches & concocta de nouvelles potions de Simples



[ Bordeaux – le 31 Octobre J-1 ]

Tout était en place.
Ce soir, Aiguemarine était de garde sur les remparts de la Capitale, ce qui, somme toute l'arrangeait bien finalement.
Elle pourrait donc accueillir elle-même le « convoi » le lendemain matin.
Un dernier coup de balai au Saint-Ptôme, & elle rejoignit sa taverne du même nom où une surprise de taille l'attendait en la personne d'une Ecossaise.


_________________
Ainarik
Ainarik était enfin arrivé à Bordeaux en compagnie de dame Clytie et dame Ithil, sire Jeroen ayant été oublié à la Teste... le pauvre. Le voyage s'était très bien passé, ainarik avait passé son temps à dormir, ronfler et à rêver que sa barbe n'en finissait plus de pousser... d'ailleurs en se levant il avait un peu mal au menton... Était-ce le petit de dame Clytie qui avait tiré dessus pendant son repos ?

Bien décidé à occuper son temps en attendant la consultation de ce soir, il quitta la charrette déjà laissée à l'abandon par ses amies pour aller visiter la capitale.

Très vite il fut perdu dans les dédales de rues et de maisons sans queues ni têtes


Grand dieu ! Si je trouve l'adjoint à l'urbanisme de la ville, il faut absolument que je lui donne deux trois conseils et pourquoi pas l'inviter à voir comment cela se passe à la teste !

Il entra finalement dans une taverne où il retrouva dame Clytie et dame Ithil un peu ivres de bon matin. Au fil des minutes la taverne se remplit d'une multitude de dames ! Ainarik se demanda alors s'il n'était pas déjà mort de sa maladie et arrivé au paradis.

Et bien, et bien ! les dames de Bordeaux sont très jolies en tout cas !

Ainarik se laissa enivrer par l'ambiance de la taverne en se demandant s'il n'était pas préférable de ne point boire trop avant la consultation...

_________________
Aiguemarine
[ Bordeaux - 01 Novembre ]

*"Le médecin guérit des maladies, mais non pas de la mort; il est comme le toit, qui garantit de la pluie, mais non pas du tonnerre".
Proverbe chinois


Ce n'est point au Saint-Ptôme qu'Aiguemarine avait retrouvée la "Joyeuse bande" mais en la Taverne Municipale.
Clytie & Ithil légèrement éméchées. D'aussi bonne heure ?! Tssss.
Un vieillard barbu, sûrement son fameux patient.
Tiens, manquait Jeroen à l'appel. Courageux mais pas téméraire, le bougre !
Elle en avait sourit l'Italienne.

Le ton des discussions avait été léger.
Mais les bonnes choses ont une fin.
Il était temps d'expliquer la suite des évènements, surtout à Ainarik.
Même dans ses pires cauchemars, avait'il imaginé ce qui allait suivre ?! Sûrement pas.
Se tournant vers son cob...patient, azurs plantés dans les mirettes de l'homme, la Brune se fit un plaisir de lui expliquer la suite des évènements :


"En début de soirée, j'ouvrirai mon cabinet*.
Je vous recevrai en consultation poussée**, afin de voir si vous souffrez toujours de cette fichue maladie nommée Grippe Alexandrine.
Bien évidemment, je vous livrerai mon diagnostic***.
En fonction du résultat, eh bien, nous aviserons".
Léger sourire.

"Avez vous des questions par rapport à tout ça Ainarik ?!"

Là c'est l'heure de vérité : soit, il détale comme un lapin totalement ragaillardi, soit il accepte son sort & tout ce qui va passer.
Suspens...Suspens...




*Marché/Médecins
** Choisir Consultation poussée
***Le diagnostic, une fois rédigé, sera visible dans les "évènements"

_________________
Ainarik
Ainarik passait un bon moment en taverne, en tout cas assez bon pour oublier un peu cette histoire de consultation.

Après avoir trempée sa barbe dans une chopine, le tavernier tout heureux se tourna vers Aiguemarine qui s’avança vers lui en le fixant du regard.


Ohhh misère dame Marine, j'avais oublié... la consultation... je heuuu j'ai mal au bidon tout à coup !

Le petit vieux dû se résoudre à écouter sa future tortionnaire... de toute manière il se déplaçait bien trop lentement pour lui échapper.

Quel programme ! C'est plein de mystères qui attisent ma curiosité !

C'est quoi une consultation "poussée" ?

Vous me faite pousser des objets ou... ou alors je dois vous aider à faire pousser des plantes ?

Et puis, c'est étrange quand même ! Vous m’auscultez la veille de la fête des morts... hummm... ne me dite pas que vous en avez besoin d'un pour demain ?!

_________________
Aiguemarine
D'habitude, elle répondait aux questions dans l'ordre, mais là...pas envie.
Ainarik était curieux, mais hélas, il allait un peu déchanter quand il saurait qu'il ne verrait rien du tout, puisque endormi par le pavot qu'elle comptait lui administrer.


"Hasard du calendrier, je dirai. Promis, je ferai en sorte que ça ne finisse pas tragiquement ! "

Pas de sa faute non plus si elle avait un agenda digne de celui d'un Conseiller Ducal.
Léger clin d'oeil. Petite pause, histoire de ménager le suspense.


"Attendez vous à ne pas voir grand chose, car je vais vous endormir avec du Pavot.
Après, ce sera à moi de jouer & est-ce bien nécessaire que je rentre plus avant dans les détails ?! Honnêtement, je ne le crois pas. De toute façon, tout sera consigné dans mon diagnostic, rassurez vous".
Oupas...

Puis, de se tourner vers les autres présents en taverne.


"Quelqu'un d'autre de volontaire pour une consultation ?!"

&, à sa grande surprise, Aiguemarine vit Ithil, s'avancer.
Nom d'une pipe en bois !
Si elle s'y attendait...
Pour sûr que ça serait pas du "gâteau" avec l'autre Italienne.
La Brune fit un pas vers sa congénère & lui dit à voix basse :


"Spero per voi che eccetto il vino toscano, non avete riportato troppo di miasmi della Spagna!
Passerete dopo Ainarik, ciò vi conviene?
Se no, delle domande?*



*J'espère pour vous qu'hormis le vin Toscan, vous n'avez pas trop ramenée de miasmes d'Espagne !
Vous passerez après Ainarik, cela vous convient ?
Sinon, des questions ?

01/11/1461 18:18 : Vous recevez des patients en consultation aujourd'hui.
01/11/1461 18:35 : Ainarik a pris rendez-vous pour une consultation médicale de 18 heures à 20 heures.
01/11/1461 18:39 : Ithil. a pris rendez-vous pour une consultation médicale de 22 heures à 24 heures.

_________________
Ithil.
    « Mio dio ! La Guyenne ! » s'était exclamé l'italienne en posant - enfin - le pied sur sa terre. L'émotion était si grande que sa langue maternelle, refoulée depuis ces longues années passées en terres françoises, refit surface pour cet instant si fugace mais tellement jouissif. Oui, après des mois d'absence, Ithil était de retour ! Hé ouais ! Un large sourire bienheureux fendit ses lèvres de bout en bout tandis qu'elle se tournait vers ses compagnons de route pour partager avec eux son euphorie mais, au vu de leur mine renfrognée, l'italienne se rapetissa rapidement d'un air contrit. Son "escorte" était peu bavarde et ce n'était pas la première fois, durant leur périple, qu'ils lui lançaient un regard courroucé, désapprobateur de son enthousiasme. Bon, d'accord, promis, elle va se tenir à carreau...

    Ils débarquèrent donc à La Teste-de-Buch et, sans doute soulagés de se débarrasser de leur fichue italienne ne faisant que parler sans fin, les quatre voyageurs partirent, sans demander leur reste. Ithil demeura alors, incrédule et indécise, avec une charrette pleine de marchandises issues de ses différents commerces, au bord de la route. Comme ça. Comme une idiote. Remarquez, ça ne lui changera pas énormément. Le réflexe qui lui vînt fût de se rendre directement en taverne, en traînant difficilement cette charrette à bras à travers les ruelles testerines. C'est dans cette taverne - la première guyennoise depuis un siècle - que la brune trentenaire fît la connaissance de Jeroen et Clytie, se rendant comme elle à Bordeaux. Le sang de l'italienne ne fît qu'un tour à cette annonce ; elle ne songeât alors plus qu'à les charmer et se faire bien voir pour qu'ils acceptent de la prendre avec eux. Un doux sourire par-là, un battement de cils par-ci, une parole intelligente de temps en temps, et le tour fût joué. Ithilien était en route pour Bordeaux.

    Durant le petit voyage liant La Teste-de-Buch à Bordeaux, Ithil pût faire connaissance avec ses nouveaux compagnons de route ; bien qu'il manquât Jeroen à l'appel. L'un deux, un vieux nommé Aynarik, se rendait à la capitale pour se faire soigner par une Médicastre. Aiguemarine. Tiens, elle connaissait ce nom... la voleuse de drapeau... Tout ce petit monde se retrouva, le matin de leur arrivée, à Bordeaux, dans la taverne municipale. Ithil, toute à sa joie de retrouver la capitale guyennaise, n'avait pas hésité à boire plus que de raison, se laissant aller à son besoin irrépressible de bières françoises. Cela lui changerait de la vinasse des espagouins. L'italienne écoutait d'une oreille la conversation qui se tenait en la taverne, plus occupée à lever son coude - précisons tout de même que suite à son exil involontaire en Espagne, Ithil n'était absolument plus sociable et en aurait presque oublié l'usage de la parole. Elle, d'habitude si respectueuse de l'étiquette et du faux-semblant. Elle, si sévère malgré quelques rares sourires en coin. La voilà qui se saoulait en taverne avec des inconnus. C'était d'un pathétisme sans nom, mais une réaction néanmoins humaine.


    « Quelqu'un d'autre de volontaire pour une consultation ?! » lança à la volée la Médicastre, visiblement sans trop y croire. L'italienne releva la tête à ces paroles, les seules qu'elle entendit de la matinée.

    En un instant, l'esprit d'Ithil, devenu un peu fou ces dernières semaines, fonctionna à plein régime. En une poignée de secondes, elle prit peur d'avoir choppé quelque cochonnerie venue de ce pays vorace qu'était l'Aragòn. Avec ces gens étranges et rustres, on pouvait tout craindre. La trentenaire n'était en rien hypocondriaque mais elle prit, en ce moment, tellement peur à la pensée de mourir de la grippe espagouine, qu'elle en bondit sur sa chaise, ses cheveux bouclés hérissés sur sa nuque.

    Aucune parole ne lui vînt tout de suite, tant la brune était terrorisée. Mais cela n'empêcha pas Aiguemarine de se pencher vers elle et de lui souffler quelques mots, dans cette langue qui apaisa rapidement Ithil, bien que sa congénère italienne ne l'ait sans doute point fait exprès. D'une voix rendue pâteuse par toute la bière ingurgitée, la sicilienne lui répondit, alternant tantôt sa langue maternelle tantôt la langue d'oïl :


    « So che la mia sfortuna, e sono sicuro che ho segnalato un focolaio di Saragozza ! Il faut absolument m'ausculter ! Io preferisco essere sicuro. Vous savez guérir la grippe espagouine ? Je l'ai sans doute. Je vous offrirai mon vin toscan si vous arrivez ce tour de force !»

Mio Dio Mon dieu
So che la mia sfortuna, e sono sicuro che ho segnalato un focolaio di Saragozza ! Je suis tellement poissarde que je suis persuadée avoir ramené quelconque épidémie venant de Saragosse !
Io preferisco essere sicuro Je préfère, pour être sûre.

_________________
« Je suis la Ténébreuse, - la Veuve, - l'Inconsolée,
La Princesse d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie. »
Clytie
Installée dans la salle d'attente de la médicastre, la rousse écoutait pépier les deux italiennes avec un sourire amusé. Avec un peu de chance, l'alcool ingurgité par Ithil fausserait les résultats ou alors il aurait tué les derniers miasmes qu'elle portait. Elle risquait de s'en tirer à bon compte.

Quant à l'irlandaise, elle était là pour s'amuser. Elle était curieuse de voir comment se passait une consultation. De toute manière, elle était en pleine forme, son long séjour chez les nonnes l'avait sans doute protégé de toute attaque grippale. Elle n'avait jamais eu de vomissements à part lorsqu'elle était enceinte. Cela ne l'empêchait point d'engloutir d'énormes parts de tarte aux pommes quelques heures plus tard, ou de faire traverser la ville en pleine nuit à son brun à la recherche de quelques denrées rares pour combler ses envies.

D'ailleurs, Jeroen, sous ses dehors braves et téméraires avait réussi à se défiler en ratant le départ, réglant soi disant une affaire plus longue que prévue en la cité testerine. Mon oeil ! Il lui avait posé des tas de questions sur le déroulement d'une consultation et la rousse avait dû déployer tout son charme et ses arguments pour le faire accepter de se faire ausculter. Sûr qu'il l'avait fait exprès pour y échapper ! Pas de chance, quand une irlandaise a une idée en tête, elle ne l'a pas ailleurs !! La rousse et la brune, à qui on ne la faisait pas, avaient trouvé la parade. Nictail ouvrirait son cabinet et il y passerait comme tout le monde ! Non mais !

C'est donc sereine qu'elle attendait son tour qui ne tarda pas. Quelques gouttes d'essence de pavot et la rousse regagnait la salle d'attente aux côtés d'Ainarik et Ithil, étonnée que cela soit déjà terminé, un sourire béat aux lèvres, des petites fleurs voltigeant devant les yeux et l'impression de flotter dans les airs, reprenant lentement pied avec la réalité. Diantre, il faudrait qu'elle s'en procure quelques flacons auprès de la médicastre, ça faisait de l'effet !!

_________________
Jeroen
Malade, malade, moi malade ?

Cela faisait maintenant tout le trajet qu’il avait ruminé cette idée stupide…..

Il avait bien été souffrant voici quelques mois, des maux de ventre l’avait presque cloué au lit et lui avait fait rendre pitance plusieurs jours, mais c’était loin derrière lui, il n’avait plus eu aucun signe de faiblesse depuis bien longtemps, et il était en plein forme même, comment pouvait il……

Il avait apprit plusieurs jours avant, a son grand étonnement que la maladie était en sommeil en lui. Il avait accueilli cette information avec un rire sonore, indiquant qu’il n’y croyait pas un instant. Comme pourrait-il être malade sans symptôme ? La maladie dormait encore en lui ? Sornette…..

Après moultes tentatives, sa rousse avait finit par le convaincre de passer tout de même chez le médecin dès qu’ils seraient sur Bordeaux, ce qui donnerait d’ailleurs l’occasion au Lorrain de prouver qu’il n’avait rien de malade, et après avoir raté le départ la veille de la Teste, il était enfin arrivé à Bordeaux, et prêt a aller consulter pour qu’on arrête de lui rabâcher les oreilles…..

Il devait se rendre chez Nictail, et en arrivant proche de la demeure du médecin, il senti son pou s’accéléré, bizarrement, et ses jambes être fragile tel du coton….


Non mais ca va oui, tu me fait quoi là Jero…. T’as bravé combien de champs de bataille ou de procès bien plus impressionnant qu’un simple rendez vous chez le médecin !!! allez du calme….

Messire messire !!!

Un jeune garçon se dirigeait vers Jeroen en haletant.

C’est vous qui avez rendez vous avec Nictail ? Vous êtes Jeroen ?

Euh oui oui c’est moi pourquoi ?

Voici pour vous messire.

Le garcon lui tendit un bout de parchemin avant de s’enfuir rapidement de là ou il était vénu….

Citation:
Expéditeur : Nictail
Date d'envoi : 02/11/1461 - 12:39:48
Titre : Re: Re: Consultation médicale
Bonjour,

Désolé, vous allez finalement échapper à la consultation... Un imprévu m'oblige à enseigner à l'université.
Une prochaine fois peut-être.

Encore désolé.

Cordialement,

Nictail


Le sourir du Lorrain était plus intense maintenant….

Ah ben tant pis hein, ce sera pour une autre fois, oui oui pas de soucis Messire Nictail, je m’en accommoderai.

Rebroussant chemin en sifflotant, le Lorrain était d’un seul coup plus lège, plus tranquille, cherchant maintenant de quelle façon il allait agrémenter cette belle journée finalement ayant échappé à la séance de torture…
_________________
Aiguemarine
[ Le Saint-Ptôme / Soirée & nuit du 01 au 02 Novembre ou La dure vie d'un Médecin ]

Alors, résumons nous un peu.
3 patients !
Un vieillard brun, une Italienne & une Rousse Irlandaise.
Oué, c'est dans cet ordre qu'ils seraient consultés.
Heureusement qu'elle avait limitée les places, au grand dam de Lambach, car la nuit s'annonçait fort courte pour Aiguemarine.

Les examens se passèrent dans le calme le plus total*.
En même temps, ses patients étaient tous plus ou moins endormis. Ce qui lui laissait toute latitude pour procéder avec minutie à son examen sans être submergée de questions telles : « C'est grave Docteur ?! »...ou « J'vais mourir, c'est ça ?! ».

Au petit matin, il était temps de rédiger ses diagnostics.
Tous étaient atteints du même mal : La Grippe Alexandrine.
Ensuite, un par un, secret médical oblige, Aiguemarine les recevrait, voir s'ils avaient des questions.






[ 02 Novembre - Dans son bureau avec Ainarik ]

Après quelques heures de repos salvateur, la Brune le fit s'installer sur une chaise, face à elle.
Un sourire s'afficha, l'observant.
Ainarik semblait un peu tendu. Il était grand temps de le rassurer.


« Voiçi votre Diagnostic Ainarik ». Le ton s'adoucit pour se vouloir rassurant.
« Sachez que je suis en mesure de vous guérir, si vous y consentez. Mais cette décision vous appartient.
Il vous faut juste savoir que vous pouvez vivre avec la Grippe Alexandrine. Néanmoins, d'autres crises pourront apparaître, de temps à autre. & si par malheur, vous attrapiez une nouvelle maladie autre que celle-çi, cela pourrait compliquer votre état de santé ».
Petite pause, le temps de lui laisser assimiler toutes ces informations & d'y réfléchir posément avant qu'il ne lui livre sa décision.

[ Dans son bureau avec Ithil. ]


Sourire en coin, elle fit prendre place à sa vis à vis, l'observant discrètement.
Comment allait'elle lui annoncer ?!

« Ithil. ?! Il vous reste...9 mois à vivre environ ». Voyant le visage de l'Italienne se décomposer un peu, Aiguemarine sourit malicieusement.
« Rhooo mais non, je plaisante, hein. Voyez par vous-même. Lui tend son
Diagnostic .
« 3 fois rien : Juste la Grippe Alexandrine mais...bonne nouvelle, je suis en mesure de vous guérir si vous y consentez !
L'on peut tout à fait vivre & cohabiter avec la Grippe Alexandrine. Néanmoins..
.Le ton de la voix se fait plus grave. Si vous attrapez une nouvelle maladie, cela pourrait grandement compliquer la donne.
Quoi qu'il en soit, c'est à vous & à vous seule que cette décision appartient.
Bien évidemment, tout cela restera entre nous . J'boirai bien une goutte de votre Vin Toscan, moi !  Z'auriez pas ça en stock ?! »


[ Dans son bureau avec Clytie ]


Comment annoncer à une personne qui se croit totalement saine qu'en fait, elle ne l'es pas ?!
Aiguemarine n'a jamais été douée pour tourner autour du pot.
Aussi, lorsque l'Irlandaise eût pris place, l'Italienne l'observa un court instant, se mordillant la lèvre.


« J'ai votre
Diagnostic Clytie, & le résultat n'est pas celui que vous espériez.
Certes, aujourd'hui, vous n'êtes pas souffrante, mais vous êtes bien porteuse de la Grippe Alexandrine.
Je ne vous rappelerai pas les risques d'un non soin ; nous les avons suffisamment abordés toutes 2. Toutefois, cette décision, c'est à vous qu'elle incombe ».








*01/11/1461 20:02 : Vous avez ausculté Ainarik. Vous pouvez voir et rendre votre diagnostic dans votre bureau. Cette consultation vous a rapporté 10,00 écus.
02/11/1461 00:02 : Vous avez ausculté Ithil.. Vous pouvez voir et rendre votre diagnostic dans votre bureau. Cette consultation vous a rapporté 10,00 écus.
02/11/1461 02:02 : Vous avez ausculté Clytie. Vous pouvez voir et rendre votre diagnostic dans votre bureau. Cette consultation vous a rapporté 10,00 écus.

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Ainarik
Pendant la consultation, Ainarik regardit dame Marine dans les yeux... elle était vraisemblablement en train de lui parler mais les effets du pavot avait encore emprise sur le pauvre vieux... il ne comprit pas tout.

Heuuu oui voila... Faut... hummm faudrait me soigner la !

Un large sourire béat apparu alors sur le visage d'Ainarik... sur celui de dame Marine aussi d'ailleurs. Le tavernier de la Teste sortit de sa poche une poignée de piécettes couplées avec des brins d'herbes, des feuilles de tilleul, un bouton et des peluches.

Je... euuuhh... j'ai ça sur moi ! C'bon ?!

Il vit dame Marine acquiescer et il s'en alla dans le dédale de rues de Bordeaux... cherchant, dans le froid, la charrette douillette.


De bon matin et encore vaseux, Ainarik rencontra dame Marine et sire Nic en taverne. Les bonjours passés, ils l'invitèrent à se délecter de leur produit de la nuit : une fiole d'essence curative.
Ainarik ne su pas bien quoi dire... merci ? Non non... il lui restait encore le plus dur à faire !

Le nectar avait l'allure comme l'odeur mauvaise. Une fiole verte qui sentait effectivement comme les chaussettes de Jeroen !


Bon, bon ! Allez, j'ai pleine confiance en vous dame marine !

Ainarik but la potion cul sec !

Ohhh !!! Mais c'est drôlement bon ! Très sucrée ! Vous... vous en avez encore ?

Les deux médicastres le regardèrent amusés.
Au fil de la conversation, Ainarik évoqua les problèmes médicaux qu'il y avait à la Teste : beaucoup de malades ou d'anciens malades et pas de médecin... dame Marine y répondu de la plus belle des façon en offrant ses services à la ville dans un futur proche.


Je vais vous laisser maintenant. J'ai un autre maux qui me gagne... le mal du pays. Ma Teste me manque et il me faut la retrouver !

Ainarik sorti donc de la taverne après avoir remercié mille fois ses sauveurs et gagna la charrette pour y attendre dame Clytie.

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Ithil.
    Son tour vînt bientôt et, c'est les genoux flageolants que la sicilienne fila rejoindre la Médecin dans son cabinet. Elle avait beau être souvent grande gueule et se la péter fièrement pour des trucs qui n'en valaient pas la peine, elle n'en était pas moins foncièrement peureuse. Et, actuellement, Ithi crevait de trouille de se voir diagnostiquer cette fameuse grippe espagouine qui faisait tant fureur en Aragòn. Elle se savait poissarde et savait pertinemment qu'elle n'y échapperait pas. Le pays ibérique aura, finalement, sa peau. Raclures d'espagouins... ils sont aussi coriaces et emmerdants que les roux. Ou presque.

    La porte du cabinet se refermait doucement, presque pernicieusement, sur une Ithilien profondément troublée qui suivait d'un pas hagard Aiguemarine. Elle lança un dernier regard affolé par-dessus son épaule, pour graver dans ses prunelles la dernière vision du monde libre qu'elle aura avant que son Médecin ne la charcute.

    [...]

    De nombreuses heures s'étaient écoulées, qui avaient semblé une éternité pour Ithilien. Cette dernière, à l'université, malgré des efforts surhumains pour se concentrer sur le texte latin que le professeur leur donnait, à elle et aux autres étudiants, voyait toujours ses pensées se tourner vers le diagnostic d'Aiguemarine. Et si elle mourrait ce soir ? "Concentre toi, Ithi... Rosa, Rosam, Rosae... Ne pense pas à la grippe espagouine..." ne cessait-elle de se dire, pour profiter des dernières heures saines qu'elle possédait avant qu'on ne lui annonce son mal.

    L'heure fatidique de son rendez-vous approcha à grands pas, et c'est avec un sourire morne qu'elle s'y présenta. Ithil, avant d'y aller, avait fait ses adieux à ses amis, larme à l’œil, et leur avait parlé de ses cachettes secrètes pour sa gnôle italienne. Pire que tout, et cela lui avait coûté, la sicilienne avait enfin avoué ses sentiments au moustachu. Bref, elle était prête... D'une démarche anxieuse, Ithil s'approcha, s'assit sur la chaise que lui montrait Aigue, et lui adressa un regard où on pouvait lire toute la tristesse du monde.

    Et le verdict tomba, comme un couperet.


    « Ithil. ?! Il vous reste...9 mois à vivre environ » prononça la Médecin d'un air grave, tandis qu'Ithil se liquéfiait sur place, ne sachant que dire. Toutefois, une oreille attentive aurait entendu ces quelques mots latins que la sicilienne prononçait, les yeux fermés, nez froncé, comme pour oublier l'instant présent : "Rosa, Rosam, Rosae..." Qui aurait pu croire que le latin, cette langue morte ennuyeuse à souhait, pouvait être le début du salut ?

    Heureusement, les blagues les meilleures sont les plus courtes et, au grand bonheur d'Ithil, Aiguemarine lui apprit ce qu'il en était vraiment. De la pacotille, à côté de la peste bubonique ou de la grippe espagouine. Mi agacée, mi amusée, la sicilienne murmura à mi-voix, grommelant, malgré un sourire bienheureux qui commençait à poindre :

    « Vous avez vraiment un humour à 3 deniers einh, signorita... »

    Lui adressant un sourire un peu plus amène et sincère, Ithil écoutait les recommandations du médecin. Dès sa première phrase, elle avait néanmoins pris sa décision. Les quelques jours passés à craindre être condamnée avaient été bien trop terribles pour qu'elle ne souhaite éradiquer tout mal de son être.

    « Sans hésitation, vous pouvez me prescrire votre remède. J'accepte d'être votre cobaye avec joie. Quant au vin toscan, je vous en donnerai quelques gouttes s'il advient que je ne meurs pas de cette fichue grippe ou de votre potion ! » lui lança t-elle, taquine au possible tant était-elle heureuse de ne pas mourir sous peu.

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« Je suis la Ténébreuse, - la Veuve, - l'Inconsolée,
La Princesse d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie. »
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