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[RP] Banalités sur papier.

Maleus
Non. Non il ne ramènerait pas son séant dans cette maudite province francophone d’Empire qu’était la Lorraine. Qu’importe les promesses, qu’importent les points positifs qu’on pourrait lui faire miroiter, Maleus avait décidé qu’il n’irait pas. Breton et vieux con, autant dire têtu.

C’était en toute logique donc, après une période plus ou moins longue selon les points de vue, que le borgne attrapa plume, vélin et encrier pour écrire à ceux qui végétaient dans ce duché pourri.

Citation:
Beau cousin,

Il m’est venu à l’idée que quelques nouvelles seraient les bienvenues et que me rappeler à vous ne serait pas vaine chose. J’imagine que ma bourrine cousine vous a rejoint il y a un moment maintenant et que vous avez fait connaissance avec votre progéniture.

Bien entendu, je ne vous demanderais pas les détails de cette rencontre mais il se peut que vous ne ressentiez que peu de chose envers cette enfant après avoir mis tant de temps à la voir. Dans ce cas de figure, rassurez-vous, je puis vous dire que nous avons vite fait, si Deos ne les rappelle pas à Lui, de nous attacher à ces petites choses braillardes et encombrantes.

Dans le cas ou tout se serait bien passé, sachez que je m’en réjouis et n’en dirait pas plus. Après tout, quand les choses sont positives, elles sont toujours compliquées à commenter. Allez savoir pourquoi.

Bref.

Comment se déroule votre séjour dans cette province miteuse ? Avez-vous trouvé de quoi vous occuper ? Si jamais vous aviez trouvé une solution miracle pour vous rendre la compagnie de la von Frayner plus supportable, je suis preneur.

De mon coté je séjourne à Dijon en compagnie de ma plante verte de cadette et de la toujours aussi loquace et désespérante Umb. Il est fort probable que je programme un prêche en Bourgogne lors de ce séjour afin d’aider quelques âmes de ce duché à se tirer du guêpier spirituel dans lequel ils sont fourrés.

S’il vous prend l’envie (tout à fait compréhensible) de quitter la Lorraine, sachez que nous ne sommes pas bien loin. Tout au mieux à quelques doigts sur une carte.

Salutation cyclopéennes,

Maleus E. d’Assay.




Citation:
Infâme danoise de mon sang,

Au départ, j’avais prévu de t’ignorer encore un long moment mais au final je me suis dit que cela n’arrangerait en rien nos affaires. Une bonne association comme la notre ne devrait souffrir de rancœur et je pense que nous en avons passé l’âge.

J’imagine que tu as rencontré ton vagablond et qu’il n’y a donc plus aucune raison légitime pour que tu végètes plus longtemps dans ce trou de mort qu’est la Lorraine. Bien entendu, tu l’auras compris, je ne considère pas la von Frayner comme une raison suffisante pour faire durer ton séjour là bas et étant ton ainé et ne te souhaitant que du bien, je ne peux que t’inviter à venir nous rejoindre en Bourgogne.

Oui, en Bourgogne. Et plus particulièrement à Dijon où nous regardons le temps passer plus ou moins vite en attendant de trouver mieux à faire. J’ai d’ailleurs un projet qui me trotte en tête et il serait bon que je t’en fasse part de vive voix pour voir si nous pourrions ensuite le mettre à exécution.

Je n’irais pas jusqu’à dire que tu me manques, tu sais comme j’ai en horreur les niaiseries de ce genre.
Ne tarde pas trop non plus, petite cousine.

Maleus.

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Johannes
Elle est curieuse ta lettre beau-cousin, parce que j'y allais, voir ma femme et ma fille. Ça fait plusieurs jours que j'y allais. Gratter une lettre, c'est autant de temps gagné à reculons pour cette affaire. Alors Blondin gratte.


Citation:
Mon doux saigneur,



Vos nouvelles sont les bienvenues. Vous êtes le bienvenu. Toul vous veut ; et ensuite Toul vous bouffe, tout le monde disparaît ces temps derniers, c'est curieux comme une ville d'apparence aussi morte peut s'affairer à ingurgiter des gens dans son néant dégueulasse. Toul, les boules.

Je vais rencontrer ma fille. J'ignore encore si ce petit être bruyant va me fendre l'âme ou me laisser froid, ou me les briser, mais enfin, il paraît que j'en suis l'un des créateurs. Il me semble que c'est raison suffisante pour le rencontrer.
Et puis, elle a survécu à un tête-à-tête avec sa mère pendant de longs mois, ce qui mérite de sérieuses félicitations.

J'ignorais que vous eussiâtes une sœur. Comme votre famille s'agrandit mon beau cousin. Bientôt nous serons toute une tribu violente et joyeuse, vous et toutes ces femmes en train de trancher des bras à l'avant de la route pendant que quelques autres d'entre nous seront en train de veiller sur les gosses qui bavent sur les paquerettes, et Umb jasant, faisant naître milles détails ennuyeux d'un événement mortellement ennuyeux.

Car enfin votre cousine a dit quelques mots sur vos derniers plans. Elle n'en a pas dit grand chose, mais sa mine augurait mon déplaisir. Quoiqu'il en soit, comme d'habitude, de mon gré ou pas, j'en serai.
Je dois me concerter avec Astana, et je dois me concerter avec Rouge (elle menace beaucoup mais en fait, elle a le cœur rempli de crème au beurre). Je pense que nous nous reverrons bientôt.


Bisous tout plein.

Johannes

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