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[RP] Tu sais, c'est compliqué.

Astana
Qu'elle balance sans cesse ces derniers temps.

Tu sais, c'est compliqué. Il va débarquer dans ta vie comme il a débarqué dans la mienne. C'est compliqué de t'expliquer, comme ça, de but en blanc, le rapport entre vos châsses noires. Tu peux pas piger à ton âge. T'es née dans un ventre 1462, de mes entrailles déjà éprouvées entre deux coups de lame et un ange rouge et gélatineux, pas plus grand que la main. T'as connu que moi, t'as posé aucune question et j'ai bien oublié d'ouvrir ma bouche. Bientôt, tu comprendras encore moins, ou ça te fera ni chaud ni froid, mais je te le dis Hazel : il t'a fallu un père et une mère pour naître. Et je suis pas hermaphrodite.


- « Johannes, Haz... »
Non.

- « Astre cuiSsant de mes jours, voici votre fi... »
Non plus.

- « Hé, voulez voir un truc marrant ? On a la même couleur de ch... »
Beuh.

- « Heu. »
...

Astana fait les cent pas, gribouillant dans l'air des gestes censés accompagner ces phrases qu'elle ne finit pas. Pour une rencontre qui n'aura peut-être pas lieu. Paraît que ton père va se pointer, Poite, t'entends ? Pour te voir, me reprocher de t'avoir gardée jalousement et, et... bah tiens, je connais pas la suite. Pincement de lèvres, regard qui coule vers le modèle réduit aux tifs blonds. « T'as une gueule à tutoyer les anges, mais. ». Comment on fait pour présenter un père à sa fille, en fait ? Blondeur a bien songé à lui coller la gamine entre les pattes et à les laisser seuls, mais n'empêche que ça nécessite une transition. On est pas des sauvages.

- « Soyez pas surpris, c'est un mélange de vous et moi. »
Trop d'humour dans ton corps, décidément.

Nul. Nulle. T'es complètement foireuse, Sa Blondeur.

Elle abandonne, se repliant sur le lit, tout en offrant un sourire miteux à sa progéniture. Et dans un soupir :


- « Tu sais, c'est compliqué... »
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Johannes
« Je passerai » qu'avait dit Johannes. Du grand Johannes ; sur le ton de l'assertion mais sans donner plus de détails, un truc vague, pas d'heure ni de jour, de bientôt ou de plus tard, mais en tout cas ça c'était sûr qu'il passerait. Vague peut-être, mais affirmatif. C'est après plusieurs vagues journées qu'enfin Johannes annonça qu'il allait passer. Blondeur, tu ne vas pas en croire tes yeux mais je vais passer. Parfaitement. Il est même possible que je m'attarde un peu dans votre champ d'action à toi et à cette enfant.

Devant la porte, il n'était pas à l'aise mais n'avait pas franchement les glandes non plus. Astana, il commençait à la connaître. Pas l'autre, mais enfin on lui avait répété qu'il détenait cinquante pour cent des parts de cette entreprise alors bon, il semblait naturel de rencontrer le résultat. D'ailleurs il l'avait déjà croisée une fois, sa fille, mais elle pionçait dans le noir et les langes, et il s'était pas approché pour pas déranger. Ne jamais réveiller un estomac dans la nuit. Ah tiens, c'est la porte.

Petit raclement de gorge.
On range une mèche dans un bordel de mèches.
Restabilisation des sourcils.
Toc toc. Toc.
Bonjour Astana. C'est moi, Johannes. Te souviens-tu ? Ton amant, ta béquille, ton épousé, l'auguste paternel de notre fille, notre, tu vois les efforts que je fais, notre fille tu sais, cet être légendaire que tu tiens éloigné de moi depuis qu'il est né, et bien je vais te dire, As-ta-na, je suis...

La porte s'ouvre.
Blondin relève le menton et lâche un petit sourire foireux.


« Bonjour Astana. »
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[...]
Astana
Faudra être conciliante, Sa Blondeur. Droite, mais pas trop. S'il se pointe c'est bien qu'il en a quelque chose à foutre, de ta fille, et s'agirait de pas lui donner envie de rebrousser chemin à peine arrivé. Au placard la reine des glaces, l'amante déchue. Hein, bordel, on a pas fait tout ce chemin jusqu'à Toul pour que vous fassiez tout foirer, toi et ton égo.

Ouais, d'accord. Mais c'est compliqué, les bonnes résolutions. À cause de la friabilité des frontières. De la proximité dangereuse des extrêmes opposés. Non, j'me cherche pas d'excuses. Mais regarde la capacité déprimante qu'a le chagrin de se fondre au rire, qu'a la tragédie de se fondre à la farce... Je pourrais lui sauter au cou et l'étriper ensuite que ça serait toujours la même histoire. Et Dieu sait que j'ai eu envie de te faire manger tes dents, parfois, Blondin. Soupir.

Des pas dans le couloir. Bouffée de panique.
Planque-toi Hazel. Sous les draps il te verra pas.
Trois coups, des mains qui lissent les tifs au carré.

Et vas-y que ça ouvre la porte avec un air sur la trogne qui dit : je suis au milieu de quelque chose. Là.


- « Bonjour. »

Clairement, Astana ne bouge pas de l'encadrement. Même pas un pas en arrière.
Une enfant ici ? Teuh. Non, non, je ne vois pas de quoi vous parlez. Où ça ?

Elle ouvre la bouche, s'apprête à dire quelque chose, quand le rire survient. Pas le sien, ni le leur.
Juste celui de la gamine qui a cru à un jeu, n'ayant pas bougé du pieu. Cristallin, briseur de cœur.

Traitresse, va.

À son tour alors de lui servir un sourire foireux.


- « Heu... On jouait à cache-cache... »
_________________
Johannes
Et Johannes a lu dans le rire de l'enfant : « Entendez père, je suis encore en vie. Maman a géré son steak ». La malignité de l'innocence. Non pas qu'il eut songé qu'Astana fut une mère infecte mais enfin, poser « Astana » et « mère » dans la même phrase, ça faisait quand même drôle. Il s'était demandé comment qu'il allait la retrouver cette gosse, déjà affublée d'une cotte de mailles à quelques mois avec un scramasaxe en bois ou en train de jouer avec des hannetons morts, contemplez jeune fille, c'est ainsi qu'on traite les faibles et les affreux. Mais non, c'était un rire d'enfant. Un truc normal. Le rire d'Hazel qui n'en a rien à carrer de vos embrouilles. Si Hazel n'en a déjà autant rien à carrer, c'est qu'il en est évidement le père.

En train de tirer des conclusions de sa logique tout approximative, Johannes regarde Astana. Là, cette grande gigue avec son excuse inventée. Et aux gens qui lui demandent parfois comment il fait pour être l'époux d'une dame si froide, il les inviteraient bien à venir contempler sa Blondeur à cet instant. Froide mon cul. Non mais regardez-la, avec son pauvre sourire, toute droite, faisant barrage à la porte. Princesse des murailles, pas toujours bien placées mais toujours lézardées. Faut avoir l'instinct et le coup d’œil, et le coup d’œil faut l'entretenir parce que ça se perd et Johannes d'ailleurs, il l'a un peu perdu et ça l'emmerde. Mais il sait, bien qu'il veuille rarement l'admettre, mais l'admettant au pas de cette porte, qu'il a été dur avec elle.

Mais ça Hazel s'en fout aussi. Alors bon, si Hazel s'en fout, baissons les armes – un peu. Johannes attrape une main blanche dans son gant et pose un baiser dessus. Marques d'affection qui ne savent plus se départir d'un soupçon goguenard, encore une muraille élevée là où il faut pas. Et sur le coup, il en est navré. Il garde la patte dans la sienne et ose un regard circulaire sur la pièce derrière, histoire de repérer l'auteur du rire. Mais il voit pas le lit. Il aperçoit une chaise cependant, mais pour une fois, ça n'a aucune sorte d'intérêt.


« Je peux ? »

Entrer. Tu vois, moi je me pointe, par contre si tu ne joues pas le jeu, ça va être coton.
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