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[RP] D'un écrit à un autre, apprivoisons-nous...

Eunice.
      ... ou tout au moins essayons.


    - Poligny - Franche Comté


S'en était fini pour l'heure. Par dépit, la Rosenthals venait de claquer la porte déclarant forfait. Elle aurait dû s'en douter, elle et les siens s'étaient lancés dans un combat perdu d'avance. Les retrouvailles avec leur nièce, tant souhaitées par leur aînée, n'avaient pas eu l'effet escompté. Chaque tentative de rapprochement s'étaient finalement soldée par un échec. Un véritable "fiasco" et nul autre mot n'aurait été en mesure de mieux résumer la situation.

Il était donc temps de partir, quitter Poligny et ce malgré la défaite. L'ordre avait donc été donné à Friede de rassembler l'ensemble de leurs affaires, tous devant se tenir prêt à prendre la route dès le lendemain.
Décision avait été prise et elle ne reviendrait pas dessus, et ce, quand bien même elle aurait du partir avec pour seule compagnie Zachary, Sandeo et Friede qui l'accompagnait partout où elle allait, sans jamais avoir à se plaindre.

Malles presque bouclées, Eunice s'était ensuite penchée sur la table, plume à la main, adressant quelques mots à son frère, puis l'envie d'écrire à leur nièce avait succédait. Quelques lignes avant de se retirer, avant de sortir, peut-être, définitivement de sa vie. Des mots pour lesquels elle n'attendait pas forcément de réponse, mais qu'elle se devait, pensait-elle sur l'instant, de lui adresser.



Citation:


      Atro,
      Puisqu'il semblerait que tu préfères que l'on te nomme ainsi.


    Navrée que les choses se soient passées comme ça. Je le suis sincèrement.
    Et je n'évoque pas là les seuls faits liés à notre venue ici, sur Poligny ; l'échec de nos retrouvailles. Non. J'évoque aussi toutes ces années passées où de ton côté, tu auras du subir la déchéance d'une mère, l'abandon et je ne sais quelle autres épreuves pendant que nous, de notre côté, apprenions à faire avec les choix de notre soeur, nous poussant de la sorte à faire sans elle, et sans toi. Si les choses ont pu, et je n'en doute pas, s'avérer être difficile pour toi parfois, sache que nous avons également souffert de cette situation. Sans doute te demandes-tu pourquoi nous n'avons pas fait preuve de notre existence plus tôt ? Je n'ai de réponse à te donner que celle-ci : Chacun de nous avons eu nos lots de douleurs à supporter, certains mettant plus de temps que d'autres à se reconstruire. Là encore, tu me diras que tu as eu ta dose de souffrances toi aussi, mais une chose est sûr, tu étais déjà bien entourée. Aussi bien que tu l'es actuellement. Je le sais, car je n'ai cessé d'avoir un oeil posé sur toi depuis la mort d'Emlyn. Une de ses connaissances, celle la même qui ma tenue informé de son décès, était là pour me donner régulièrement de tes nouvelles. Et crois-moi, si je t'avais su abandonnée une nouvelle fois, j'aurai accouru.

    Ah ! Si seulement j'avais la faculté de pouvoir remonter le temps, je le ferai sans hésiter. Mais malheureusement, cela m'est impossible. Le passé appartient au passé et nous n'avions bien que le présent pour nous découvrir, et un futur pour continuer d'apprendre et des uns et des autres. Le lien établi, peut-être qu'une autre chance se présentera pour qu'enfin nous nous accordions cette confiance mutuelle qu'il semble encore manquer.
    Un instant, j'ai cru que tu saurais avoir confiance en moi, même si je n'ai eu que peu de temps à t'accorder. Mais sans doute me suis-je avancée trop vite, tirant conclusions trop hâtive de ce qui n'était en fait qu'un semblant de confiance.
    Blessée j'ai été que tu puisses croire un seul instant que nous ayons pu en vouloir à ta vie. Mais après réflexion, je ne t'en veux pas. Tu n'as fait que réagir aux dires d'Éliance. C'est à elle que j'en veux par dessus tout et je n'ose alors imaginer ce qu'elle aurait été capable de raconter à mes neveux si j'avais accepté de répondre favorablement à la demande qu'elle m'avait formulée pour s'occuper d'eux quelques heures dans la journée...

    Enfin, j'achèverai cette missive sur ces quelques mots :
    Atro, nous ne sommes pas venus jusqu'ici pour te rejeter mais bel et bien pour te montrer que nous étions là, tardivement certes, mais bien présent. N'oublie jamais qu'en complément de cette famille que tu as su intégrer, construire, tu en as une autre, celle des Rosenthals.

    Je te souhaite tout le bonheur du monde.



Atropine
La famille trahit, blesse ... Le sang avait toujours déçu Atro et ces retrouvailles gâchées, par le fait de tous n'échappaient pas à la règle. La demie portion était malheureuse, peut être que leur départ remettrait les choses en ordres mais un manque persisterait, certainement.

Une nuit de sommeil et les mots laissèrent leur traces sur le parchemin.




Eunice,

Atro, je préfère oui, parce que si votre prénom venait d'une mère qui vous a vendu comme un vulgaire morceau de viande vous voudriez surement l'oublier aussi. Atropine ... C'est un poison. Je devait lui pourrir la vie pour qu'elle choisisse ce nom. J'ai pourri la vôtre aussi. J'ai gâché ces retrouvailles.

Pour le passé, je n'en sais rien, et je ne vous en veut pas. Ce serait mal placé d'avoir de la rancœur alors que tout m'a porté vers ma famille. Ceux que peu d'entre vous semble apprécier, Mike, Eliance ... N'en voulez pas à Eliance. Elle plaisantait. Elle n'est pas mauvaise. Maladroite souvent, mais pas mauvaise. Et je crois que ma peur réelle n'était pas celle de mourir empoisonnée. Je redoutais une ambiance tendue, des mots déplacés, des braquages inutiles ... J'avais peur de tout gâcher. Je ne pensais pas que mon absence gênerais autant. Bref, j'ai tout gâché je le sais. Je ne m'excuse pas souvent, et là mes excuses ont été refusées ...

J'ai été abandonné tellement de fois ... Ma mère, au moins d'une sorte, mon père ne m'a jamais reconnue, ainsi je ne suis qu'une bâtarde élevée par un autre, mon frère a disparu, sans laisser de trace ... Je crois que je suis vouée à ça. A être laissé de côté, pour une raison ou une autre par une famille de sang ... Alors oui, la confiance n'est pas accordé de suite, et j'ai eu raison puisqu'à la moindre incartade on me jette dehors. Parce que quoi que vous en disiez, je penses que tout s’arrêtera là. Je ne vous imposerais pas ma présence. Je ne supporterais pas de voir à nouveau la déception dans votre regard ou ressentir le méprit et l'indifférence d'Amadheus.

Je ne corresponds surement pas à vos attentes, moi je n'en avais que peu, mais je suis déçue et blessée tout de même. Parce que ma défense à été perçue comme du caprice, parce que j'aurais aimé en savoir plus, vous connaitre mieux, être excusée. L'un de vous m'a dit qu'une famille pouvait s'agacer mais qu'elle se soutenait, se pardonnait ... J'ai compris hier que je n'en faisais pas partie intégrante. Je ne vous le reproche pas. Mais, pensez, lorsque vous retrouverez votre soeur qu'elle peut aussi ne pas être ravie de votre arrivée en masse et que si elle recule c'est simplement pour s'éviter d'autres blessures.

Et la confiance se gagne Eunice ... Je n'ai pas pour habitude la confier à la légère, peu de personnes l'ont actuellement. Et je doute que cette expérience change ma façon de faire.
En résumé, ne vous en voulez pas pour le passé. Il forge ce que l'on est. J'aurais surement meilleur caractère et pas toute cette dose d'autoprotection si j'avais été élevée près de vous. Mais je n'aurais pas mon mari, mon pilier, ma force et Eliance, qui est comme ma soeur, en vérité. Pardonnez leur à eux au moins.
Merci d'avoir essayé, pardon d'avoir déçue.

Adieu
Atro

_________________
Eunice.
Il s'en était écoulé du temps depuis leur dernier échange. Des jours au cours desquels la Rosenthals, songeuse, avait régulièrement pensé à leur nièce, à la façon dont s'était jouée leur rencontre, leur séparation. Des dizaines de fois, elle avait rejoué ces scènes de vie, pour elle-même, songeant à ce qu'elle aurait finalement dû dire, à tout ce qu'elle aurait dû faire pour instaurer entre elles meilleure entente.
Fort heureusement, l'occasion de se rattraper se présenterait bientôt, puisqu'aux dernières nouvelles, et de source sûre, Atro, accompagnée des siens, s'en viendrait prochainement sur Annecy.
Ravie de l'apprendre, elle ne put s'empêcher d'écrire à sa nièce pour lui faire part de ce qu'elle éprouvait de joie à l'idée de la revoir.



Citation:

    Annecy - Au 7ème jour de décembre 1462.


      Atro,


    Voilà bien plusieurs jours que je songeais à prendre la plume pour t'écrire, et enfin, un temps libre s'est offert à moi pour que chose se fasse.
    J'ai appris, dernièrement, de la part d'Edoran, que toi et les tiens arriveraient en sa compagnie sur Annecy les jours prochains. J'espère que c'est bel et bien le cas et que rien entre-temps ne vous fera changer d'avis. Tu n'imagines pas quel est le plaisir pour moi de te revoir enfin.
    Tant de fois, j'ai été amenée à ressasser la façon que nous avons eu de nous séparer. Et si mauvaise entente il y a eu, je gage, espère en tous les cas de tout coeur, que ces retrouvailles que nous nous apprêtons à vivre permettront de resserrer définitivement et solidement ce lien que nous avions laissé fébrile.

    J'ai à regret, saches-le, de n'avoir pas su trouver immédiatement les mots justes, effectuer les bons gestes envers toi. J'aurai tant voulu que les choses se déroulent autrement. Mais Dieu merci, une nouvelle chance s'offre à moi de pouvoir te montrer Ô combien tu comptes malgré le fait indéniable que nous ne nous connaissons encore que peu. Mais autre fait indéniable, c'est qu'il est un sang commun à chacune de nous qui coule en nos veines.
    De par le sang, je suis ta tante. Alors, puisses-tu, et qu'importe le temps que cela pourra prendre, me laisser jouer ce rôle auprès de toi. Un rôle auquel je tiens, car rien, à mes yeux, n'importe plus que la famille.

    A nouveau, ensemble, essayons, si tu le veux bien.

    Je t'embrasse.






_________________
Atropine
Ils avaient reprit la route, sans encombres, pour le moment, et, passée la surprise de la missive d'Eunice, Atro se dit qu'il était temps de répondre.



Eunice,

Je dois avouer que votre lettre m'a surprise, ce qui est une bonne chose, ne vous méprenez pas. Si j'ai mit du temps à répondre c'est que la préparation de notre départ et effervescence qui en résultait m'ont accaparé quelques peu.

Nous devions partir avec Edoran, mais il est parti en éclaireur, espérant trouver votre frère sur son chemin. Il n'est pas seul cependant, et je suppose qu'il vous l'a déjà dit.

Je ne reviendrais pas sur cette rencontre Eunice. Elle fut désagréable pour beaucoup je suppose. Et, j'évite les regrets, et les remords. Il ne tient qu'à nous d'améliorer la situation. Alors, nous passerons surement à Annecy avant de nous rendre à notre destination finale. Et nous apprendrons surement à mieux nous connaitre.

Je ne sais pas si vous avez appris, mais, ma mémoire est revenue, et avec elle des choses que je préférais imaginer que me remémorer. Mais je maintiens une chose. Je n'échangerais pas mon passé contre un meilleur au risque de perdre ce que j'ai actuellement. Alors ne vous reprochez pas les actes manqués, les dicisions plus ou moins judicieuses auxquelles, personnes n'aurait pu grand chose, ou encore les paroles dites ...

Pour ce qui est de notre arrivée, il faudra compter encore quelques jours. Un détours à faire avant notre installation prochaine. Mais je passerais vous rendre visite. Essayez de ne pas en vouloir à Mike ... Il est ce que j'ai de plus cher.

Prenez soin de vous.
A bientôt,
Atro.

_________________
Eunice.
Elle profitait, la Rosenthals, d'un court instant de liberté retrouvée, Zacchary ayant été confié à Ombe et Edoran, tandis que Sandeo, en proie aux pleurs durant une bonne partie de la journée avait enfin fini par trouver le repos, confortablement installé dans le giron de Friede.
Face à la table, Eunice venait de déposer sur sa surface plane un caisson de bois qu'elle n'avait pas tardé à ouvrir. A l'intérieur, s'y trouvait un peu d'argent, somme essentiellement destinée à faire vivre les petits d'Amadheus dont elle avait la garde. Une maigre bourse dont elle disposait encore et qui n'avait de cesse de fondre au fur et à mesure qu'étaient faites les dépenses quotidiennes.

S'asseyant, elle avait prit le temps de compter et recompter, au denier près l'argent restant, et il en restait si peu qu'il lui faudrait en trouver rapidement si elle voulait que les enfants n'aient à manquer de rien. Puisant déjà dans sa bourse personnelle, le travail s'imposerait donc à elle et elle comptait déjà sur les quelques écus qu'elle aurait à gagner en offrant ses services à une femme dont elle avait fait la rencontre quelques jours plus tôt, celle-ci ayant exprimé le besoin de se faire aider pour venir à bout d'une tapisserie qu'elle avait bien du mal à achever.

Rarement, elle avait eu à manquer d'argent, d'autant que son frère, père de ses neveux, s'arrangeait toujours pour lui fournir une bourse assez conséquente pour qu'elle puisse les élever au mieux. Une contribution pécuniaire sur laquelle ils s'étaient entendus tous les deux, ce fameux jour ou il était venu lui demander de les prendre en charge. Seulement, cette fois, elle devrait faire sans, puisque depuis plusieurs jours, tous devaient faire avec l'absence d'Amadheus.
D'après Annchen, il avait eu affaire à régler de toute urgence ailleurs.

Une absence qui donnait naissance aux habituelles inquiétudes, et davantage encore depuis qu'Edoran, bien qu'accompagné sur les routes, était rentré après s'être fait détroussé. Le regard perdu à contempler la neige qui s'amassait doucement contre la croisée, elle s'était à nouveau mise à penser au récit fait de cette mauvaise rencontre jusqu'à ce qu'elle songe soudainement à Atro qui devait, si ses projets étaient restés inchangés, se trouver actuellement sur les routes. Et bien qu'elle soit accompagnée elle aussi, mieux valait la prévenir de la présence assurée de brigands aux alentours d'Annecy. Son frère, la jeune femme et l'enfant qui l'accompagnait en avait déjà fait les frais, ce qui était bien assez à ses yeux.

Aussi, étalant un parchemin face à elle, elle s'empressa d'écrire.



Citation:

    Annecy - Au 14ème jour de décembre 1462.


      Atro,


    Effectivement, j'avais entendu dire que ta mémoire t'était revenue et ce fut là une excellente nouvelle. Navrée d'ailleurs, de n'avoir guère songé à te dire dans ma précédente missive à quel point je fus ravie de l'apprendre. Ce dut être pour toi, autant que pour ta famille, une véritable libération, voire même une renaissance et j'imagine alors comme il doit être plus aisé maintenant pour toi d'avancer.
    Il est, je pense, toujours plus simple de construire l'avenir dès lors que l'on sait d'où l'on vient et qui on est.

    Et puisqu'il est question d'avenir, tout comme toi, je ne souhaite pas revenir sur notre rencontre passée à Poligny. Ce qui est fait et fait, et nous n'y pourrons rien changé. A présent, je préfère imaginer la prochaine avec l'espoir que tout se passera beaucoup mieux. Et pour être honnête, plus qu'un espoir, j'en ai l'intime conviction, car lorsque je suis amenée à commettre des erreurs, je fais, à chaque fois, en sorte de ne pas les répéter.

    Il me tarde donc de vous voir venir, toi et les tiens, et si je dois, comme tu l'as dis, attendre encore quelques jours avant de pouvoir vous compter parmi nous, je saurai me montrer patiente. L'attente, voilà une chose pour laquelle je suis plutôt douée. Prenez donc votre temps, surtout qu'il semblerait que nous ne soyons pas prêt de quitter Annecy de sitôt.
    Quant à Mike, sois certaine que rien ne lui sera reproché. Il n'y a d'ailleurs aucune raison à cela.

    Soyez prudents, quand bien même vous seriez nombreux à voyager, car je sais de source sûre que des brigands agissent aux alentours d'Annecy. Edoran et l'amie qui l'accompagne en ont fait les frais.

    Je te dis à bientôt et si jamais soucis il devait y avoir en route pour vous, penses à ce que j'en sois averti.


    Puisse le Très-Haut veiller sur toi et ceux qui te sont proches.

    Ta tante,






Atropine
Le temps tourné à l'orage, déjà. Les armées les encerclées, les cherchaient. Elle regardait son fils, paisible, dans le couffin. Là, près du feu, le froid ne l'atteignait pas. Elle, avait les joues rougies, les doigts engourdis. Ses pensées vagabondait librement. Elle se rassurait en se disant que sa fille était loin de ce remue ménage. Elle se disait qu'elle au moins, survivrait, que cette fois, l'armée ne la toucherait pas si elle les retrouvait.
Mais que ferait elle ? Mike n'avait pas de famille, elle ... Elena menait la même vie, c'était hors de question. Ernst n'était plus ... Restait ses oncles et tantes.

Le crayon est attrapé rapidement. Et les mots glissent, s'inscrivent sans même que la demie portion y réfléchisse.




Eunice,

J'ai tardé à vous répondre, je sais. Mais j'espère qu'Edoran vous à passez mes salutations.
Je vous écris aujourd'hui parce que je crains de ne pas pouvoir le faire plus tard. Les armées nous cherchent. Elles ne sont pas loin, tapies dans l'ombre, à l'affût. Nous avons essuyé la visite de deux armées, en moins de deux mois, et je ne sais pas si celle ci nous laissera en vie.

Lucie n'est pas avec nous, elle nous attend dans une autre ville. S'il nous arrivait, à Mike et moi de ne pas survivre, pourriez vous aller la chercher ? Elle est à Dole ... Je ne sais plus vraiment là. Mais elle sait lire, et écrire, j'y ai veillé.
Pourriez vous en prendre soin, s'il nous arrivait malheur ? Son père est mort il y a quelques temps déjà, alors, elle sera dure certainement. Mais elle est domptable.

Ça ressemble à une lettre d'adieu ... Je n'aime pas ça. Alors on va changer de ton. On sera là, je ne sais pas quand. Mais on se reverra !

Prenez soin de vous.
Atro

_________________
Eunice.
Restée assise de longues minutes à contempler ses neveux en train de s'amuser avec la dizaine de chevaux et de soldats de bois qui avaient envahis la pièce, s'affrontant dans de bruyants combats, elle avait fini par sortir de cette léthargie dans laquelle elle s'était plongée, son imagination l'ayant transporté vers d'autres lieux, bien moins paisibles que celui dans lequel elle se trouvait actuellement. Les jeux auxquels les enfants s'adonnaient, insouciants, n'étaient plus. Le spectacle était devenu pour elle beaucoup trop sordide, tellement plus vrai, qu'il lui fallait cesser de penser pour chasser ces images néfastes venues inondées son esprit.

Quittant la berceuse et le foyer devant lequel elle était installé, elle rejoignit une commode vieillie par le temps, en ouvrit l'un des tiroirs et en sorti un paquet qu'elle avait elle-même prit soin d'emballer dans du papier brun. Ainsi gardait-elle protégée l'ensemble de ses correspondances.
Posant le paquet sur le meuble, elle en défit la ficelle découvrant un petit tas de missives accumulées. La première fut saisie. C'était là la dernière lettre écrite par Atropine, reçue la veille, et qui avait après lecture, soulevée bons nombres d'inquiétudes.
Partie se mettre à table, prête à écrire à son tour, elle espérait déjà, priant en son for intérieur, que sa nièce soit encore en mesure de pouvoir lui répondre.

Citation:

    Annecy - Au 20ème jour de décembre 1462.


      A ma nièce,
      Atro,


    Voilà que je t'écris avec l'espoir que tu puisses au moins lire ma missive. J'ai tant de mal à croire ce que j'ai lu, qu'il m'aura fallu lire au moins par deux fois le contenu de ta lettre pour comprendre le grave danger que vous étiez en train de courir, toi et les tiens. Pourquoi donc un tel acharnement Atro ? Je me pose la question.

    Je ne me permettrai pas, même si l'envie est là, de te demander où vous êtes parvenus à vous réfugier, de crainte que ta future lettre, puisses-tu me faire parvenir de tes nouvelles à l'avenir, ne soit interceptée par l'armée qui se trouve à vos trousses. Je te prierai, par contre, de tout faire pour rester hors de leur portée. Fait-le, aussi longtemps que possible, car j'aimerai autant épargner à ta fille d'avoir à apprendre cette terrible nouvelle qui est que jamais plus elle n'aurait la chance de revoir sa mère.
    Et si jamais, mais puisse le Tout-Puissant entendre mes prières pour que cela ne se produise pas, le pire devait vous arriver, à toi, comme à Mike, saches que tu peux compter sur moi pour aller la récupérer. Je saurai veiller sur Lucie. Je veillerai sur elle comme je veille sur les fils d'Amadheus, comme une mère bienveillante et aimante saurait prendre soin de son propre enfant, qu'importe son caractère. Je t'en donne ma parole.

    J'espère néanmoins que nous n'en arriverons pas là.
    Sois prudente Atro et veille sur les tiens.

    Mes prières et mes pensées t'accompagneront chaque jours.

    Je te dis au revoir car je me refuse à te dire Adieu si tôt.
    De loin, je préfère mettre un point final à cet écrit avec l'intime conviction que nous nous reverrons, tôt ou tard.

    Je t'embrasse,
    Avec tout mon soutien et mon affection,
    Ta tante.




    P.S : Quoi qu'il vous arrive, de moindre, comme de pire, fait en sorte que j'en sois averti au plus vite.

Eunice.
        * Pas de nouvelles ! Bonnes nouvelles !
        Avec l'espoir que se soit vrai *


Elle avait quitté Annecy, direction la Capitale Savoyarde, aux côtés d’autres groupes désireux tout comme elle de fuir les tensions imposées par une mésentente Savoie/Empire, sans oublier bien sur, d’emmener avec elle ses deux petits protégés ainsi que leur jeune nourrice. Un nouveau périple où nul autre Rosenthals ne ferait partie.

Seule, elle avait donc fait le choix de reprendre la route, refermant pour un temps cette parenthèse qui lui avait permis, pour son plus grand bonheur, de se sentir plus proche de ses frères et sœurs en cette fin d’année 1462. A l’écart des tensions, loin des siens, la Rosenthals s’en irait reprendre le cours de sa vie là où il s’était arrêté deux mois plus tôt, lorsqu’ à l'époque elle avait répondu favorablement à l'appel de leur aînée Annchen, afin que la fratrie, une fois rassemblée, retrouvent Roschen, leur sœur jadis confiée, pour ne pas dire abandonnée.

Certains penseraient surement qu'elle aurait pu attendre encore un peu avant de partir ; attendre au moins jusqu'à ce que leurs recherches aboutissent, mais la situation conflictuelle vers laquelle se précipitait la Savoie face à l'Empire l'avait conduite en partie à avancer son départ. Plus que tout, elle voulait protéger Sandeo et Zachary en les tenant loin de cette guerre à venir, refusant pour l'heure qu'ils aient à subir la haine que les hommes n'avaient de cesse d'entretenir entre eux. Elle espérait qu'ils puissent baigner encore, quelques années durant, dans cette insouciance commune à l'enfance, sans jamais avoir à craindre de vivre dans la peur et l'inquiétude. Bien assez tôt, ils se rendraient compte des dangers et des menaces de la vie, découvrant ainsi que l'amour tue, que la politique est corrompue, que le monde est malade, l'air vicié, l'eau polluée...

Là était une raison, mais il en était une autre qui l'avait poussée à quitter la Savoie : cette ferme intention d'aller à la rencontre de ses nièces, Elvide et Atropine après qu'elle ait reçu de leur part, à quelques jours d’intervalle, des nouvelles loin d'être rassurantes.


                    *


Installée dans une auberge pour l’heure qu’ils leur restait à passer sur Chambéry, accompagnée de ses deux jeunes neveux, Eunice s’efforçait de tuer le temps, plume en main devant une tisane fumante tandis que les garçons, eux, se tenaient plantés devant leurs laits chauds, l’un soufflant sur le liquide blanchâtre mêlant douceur et âpreté, alors que l’autre se débattait entre les bras de sa nourrice, mains tendues vers l’avant, pressé de pouvoir l’ingurgiter.
Un sourire fut adressé à celle qui la secondait avant qu’elle ne porta sa plume au vélin. Sourire qui s’effaça à la seconde où elle se mit à songer à la destinataire de son courrier : Atro, dont elle était sans nouvelles. Était-ce un bon signe, un mauvais ? Qu’il soit l’un ou l’autre, elle espérait en savoir davantage sur sa situation.


Citation:

    Chambéry - Savoie - Au 28ème jour de décembre 1462.


    A ma nièce,
    Dont je reste sans nouvelles.

    Comment dois-je interpréter ce silence succédant à la dernière missive que je t’ai envoyé ?
    Dois-je en conclure qu’il vous est arrivé, à Mike et à toi, l’impensable ? J’espère que non.
    A la place, je préfère croire que tu n’as pas su trouver le temps de répondre, au pire, que tu ais omis de le faire. Et si tel s’avérait être le cas, je ne t’en voudrai pas, pourvu que tu sois sortie indemne de cette traque lancée par l’armée.

    J’aimerai savoir ce qu’il en est. Savoir s’il me faut aller jusqu’à Dôle pour y retrouver Lucie.
    Ayant quitté Annecy suite aux derniers conflits opposant la Savoie au reste de l’Empire, me voilà actuellement en route, prête à rejoindre la Bourgogne d’ici deux ou trois jours, si tout se passe pour le mieux.
    L’une de mes intentions étant de me rendre sur Dijon, je n’hésiterai pas à pousser mes pas jusqu’aux frontières Franc-Comtoise pour aller m’assurer que ta fille se porte bien.

    Aussi, fais-moi savoir, si tu le peux, ce qu’il en est de votre situation actuelle. Peut-être pourras-tu me dire également où vous vous trouvez, que je puisse venir à votre rencontre.

    J’espère de tout cœur que tu pourras prendre connaissance de cette lettre.
    Puisses-tu me répondre sans trop me faire attendre, car je m’inquiète de ne pas savoir ce qu’il advient de toi.


    Je t’embrasse,
    Avec l’espoir de te lire bientôt.





Sa rédaction terminée, elle ferait partir son écrit dès le lendemain. Le soir étant venu, ils ne tarderaient plus à reprendre la route et avant que cela n'arrive, elle s'abreuva encore des dernières gorgées de la tisane qu'elle s'était faite servir, puis profita d'aller trouver un peu de chaleur et de confort près de l'âtre.
Au moment venu de quitter la Capitale, ouvrant la porte de l'auberge, elle vit au dehors l'équipage qui les attendait déjà.
Telle une bonne-mère qu'elle aurait pu être, elle replaça alors, bien serré, le capuchon de Zachary sur sa tête avant de l'aider à prendre place dans l'une des charrettes.

Quelques minutes plus tard, chacun étant installé, un premier cri fut lancé qui fit démarrer les convois. Les bêtes s'élancèrent, aussitôt aspirées par un gigantesque tourbillon de poudreuse. C'était une nuit sans lune et sans étoiles. Une nuit blanche à faire peur.

_________________
Atropine
Ce n'était pas la mort ni même l’oubli qui l'avait empêché d'écrire. Mais une méchante fièvre qui l'avait rendu translucide à force de ne pas manger. Le mot cadavérique ne lui était jamais aussi bien allé. Les forces reprenaient, et il fallait repartir, de toutes façons. Mais il valait mieux répondre à sa tante avant qu'elle ne s'alarme pour de mauvaises raisons.

Ainsi, fébrile, la demie portion attrapa la plume et noircit rapidement un bout de vélin.




Eunice,

Pardon de vous avoir alarmé. Nous sommes en vie. Mike nous a sorti de cette délicate situation avec brio, comme à son habitude d'ailleurs.
Je suis en réalité légèrement malade et je garde le lit. Bien que nous devions quitter la Bourgogne sous peu. Je reprend donc quelques forces.
Je ne m'étendrais pas plus, je n'en ai pas la force. Néanmoins, rassurez vous, nous sommes encore de ce monde et nous avons récupérer notre fille.

Merci
Atro


Elle reposa la plume et fit porter le courrier avant de s'affaler à nouveau sur la couche encore brûlante de fièvre. Mike était parti en repérage et elle était seule. Heureusement, Alix surveillait les enfants et la forçait comme elle pouvait à ingurgiter quelques cuillères de bouillon, bravant de ce fait le caractère orageux de la malade.
_________________
Eunice.
    - Quelque part - Entre Montluçon et Guéret


Parce qu'ils avaient décidé de faire route jusqu'à Limoges, ils se retrouvaient là, campement rudimentaire dressé, en plein coeur de la campagne limousine. Des lieues pleins les jambes, tenus à la bride comme ils l'étaient, les chevaux harassés méritaient qu'on leur apporte un peu de soins avant d'aller plus loin.
Il n'était pas tard lorsqu'ils s'arrêtèrent, le soleil étant à peine au Zénith, et après discussion, et d'un commun accord, tous avaient jugé bon d'effectuer une pause de quelques heures, histoire de se laisser un peu de répit.

Dessous le bivouac, solidement rattaché à la charrette, se trouvait Sandeo, paisiblement endormi, et dont on ne voyait guère que le bout du nez, car bien emmitouflé dans une fourrure, le tout enroulé dans une épaisse pelisse maintenue par une bande de daim croisée. A ses côtés, Zachary s'occupait, jouant avec quelques pièces de bois façonnées, représentant soldats et fidèles destriers. Friede, nourrice des enfants, s'affairait à nourrir le feu que Torvar avait allumé, et ce à peine eurent-ils posés pieds à terre, apportant alors une chaleur dont la Rosenthals, pour rien au monde, ne se serait privé tant l'air était froid.

Cette dernière, installée sur l'une des vielles peaux de bêtes posées au sol, faisait quant à elle relecture d'une lettre reçue deux jours plus tôt, porteuse de nouvelles relatives à sa nièce, Atro.





Eunice, ma tante,

J'aurais du écrire plus tôt, je le sais ... J'ai quelques excuses, mais peu importe au final, cela ne changera pas le fait que je me réveille trop tard.
Edoran est passé, il devait me donner de vos nouvelles, mais ne l'a pas fait, il a du, comme moi, penser a autre chose. Il m'a dit qu'il vous été arrivé des ennuis, mais je n'en sais pas plus, pourriez vous pardonner mon manque de nouvelle et me donner des votre ?

De mon côté ... Et bien, nous sommes installés à Belley, et Mike en est le maire. Louis grandit, il court partout, c'est épuisant. Lucie s’entraîne à l'arc, comme moi à son age.
Mais, la nouvelle la plus étonnante reste le retours d'Hector ... Enfin il n'avait pas le même nom à l'époque, mais il reste le même homme, celui qui m'a élevé. Il m'a écrit. Demande pardon ...
Mais, si je vous le dit c'est parce qu'il dépeint Emlyn de façon plus douce que la mienne.

Je ne sais pas en fait, pourquoi je vous en parles. Peu importe. Donnez moi de vos nouvelles !

Je vous embrasse, prenez soin de vous, et embrassez Edoran aussi.
Atro



Des nouvelles, qui, dans l'ensemble paraissaient réjouissantes. Seules les dernières lignes qu'on lui avait adressées avaient provoquées chez Eunice un bouleversement qu'elle s'était efforcé de ne pas montrer, et ce afin de ne pas susciter la curiosité de ceux qui lui tenait compagnie. Friede, dont le bras était toujours douloureux, avait déjà bien à supporter. Quant à Torvar, s'il arrivait parfois que la Rosenthals se confie à lui, elle avait appris qu'il n'était d'aucun intérêt de causer d'Atropine à ce dernier, comme elle avait sitôt compris qu' une bonne entente, avant même qu'ils ne se rencontrent, semblait dors et déjà compromise. Et puis, sans qu'il n'ait rien eu à lui dire, la mine parfois renfermée du Cosaque laissait présager que rien non plus, n'allait de son côté.

Pour elle seule, elle avait donc gardé ses inquiétudes. Des craintes qu'elle s'empressait maintenant à coucher sur le papier et dont seule sa nièce aurait, pour l'heure, connaissance.


Citation:


    Sur les chemins, entre Montluçon et Guéret, au 4ème jour de février 1463.


      A ma nièce,
      Atro,


    Tu voulais de mes nouvelles ? Alors en voici. Malheureusement, je crains de n'avoir pas à t'en apporter de bonnes.
    Edoran t'auras dis vrai. Nous avons connu quelques problèmes après avoir quittés la Savoie, dont une grave mésaventure qui nous a fait perdre deux de nos chevaux, mais là n'est pas le pire, car elle a en plus mis en péril l'état de santé de Sandeo, plus jeune des fils d'Amadheus. A l'heure où je rédige cette missive, aucun remède n'a été trouvé afin qu'il se rétablisse, mais j'espère que tout ira mieux dès lors que nous aurons rejoint Limoges.
    Plus que quelques jours, et nous devrions avoir atteint la capitale limousine pour y trouver un médecin digne de ce nom...


Pointe de la plume quittant le vélin pour plonger dans une encre ébène, son attention fut attirée par le départ précipité du plus âgé de ses neveux, parti rejoindre le Cosaque, qui comme toujours, apportait une attention particulière, aux chevaux en général, et davantage à Vorobeï. La Rosenthals ne put alors se retenir de sourire en voyant Zachary, si petit, au côté de l'imposant Torvar, dont la main venait, semblait-il, de se loger dans la tignasse enfantine. Ainsi Eunice, de loin, assistait à un début de complicité, peut-être, entre l'homme et l'enfant qui, comme en cet instant précis, se réjouissaient quelque fois de pouvoir passer un peu de temps l'un avec l'autre.
Sourire resté gravé à demi sur ses lèvres, la pointe de la plume se remit à crisser.



Citation:
    ... Fort heureusement, dans notre malheur, nous avons tout de même eu la chance de faire une bonne rencontre. Et figures-toi qu'il est question d'une personne dont tu as vraisemblablement déjà entendu parler. Vous avez pour connaissance commune cette chère Eliance.
    Torvar, c'est ainsi qu'il se prénomme, et est d'origine Cosaque. Voilà qui doit te parler. Celui-ci m'a dis que vous n'étiez guère du genre à vous apprécier l'un, l'autre. Ceci étant, tu dois savoir qu'il m'est d'une aide précieuse, et encore actuellement, et que je ne sais ce que nous serions devenus s'il n'avait était là. J'ai rarement connu homme de cette trempe qui possède une telle bonté d'âme. Mais passons à autre chose. A un autre homme, beaucoup moins complaisant.

    Tu n'as pas idée de la secousse que j'ai ressentie lorsque j'ai appris que cet infâme bonhomme, ce Gorch Hahn, maudit soit-il, faisait son retour. Tu dis qu'il te demande pardon ? Lui ? J'ai bien du mal à croire que ce genre de personne cherche à se repentir. Jamais, autant que je m'en souvienne, je n'ai perçu chez lui la moindre once de remord. Alors prends garde Atro, au moindre de ses mots. Il a l'art d'amadouer et sait flatter quelqu'un quand il le faut pour l'apaiser ou pour obtenir ce qu'il désire. Souviens-toi de tout ce qu'il a pu vous faire endurer, à ta mère comme à toi. Il fut la source de tout vos malheur. J'en ai l'intime conviction. Si seulement nous avions pu vous soustraire à lui, mais l'emprise qu'il exerçait était si forte...

    Fais attention qu'il ne cherche pas à recommencer une fois encore, faisant de toi une nouvelle martyr. Je sais que tu es bien entourée, que Mike est à tes côtés, mais ce genre de personne, souvent, ne recule devant rien.

    Tiens-moi informée surtout de l'évolution de vos échanges. Tout cela ne me dit rien qui vaille.

    Sois prudente. Reste sur tes gardes. Protèges tes enfants, car s'ils vont bien pour l'heure, je tiens à ce qu'il en soit ainsi encore longtemps. Tiens les loin d'Hector pour le moment. Ne prends surtout aucun risque.

    Je t'embrasse. Transmet mes salutations à ton époux et embrasses les enfants pour moi.

    Que Dieu vous protège.

    Ta tante,






La missive serait vite envoyée. Le tout rangé, Eunice se leva laissant Sandeo aux bons soins de Friede pour aller rejoindre Torvar et Zachary qui, tous deux, revenaient en sa direction.
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Atropine
La missive l'avait faite sourire. Ronchonner aussi. De toutes façon, l'un n'allait pas sans l'autre chez la demie portion. Elle prit la plume et répondit à sa tante rapidement.



Ma tante,

Merci de m'avoir répondu.
Je dois avouer que je suis ravie que vous alliez bien, mais, malgré mon dédain pour les enfants en règle général, j'espère que l'état du le fils d'Amadheus s'améliorera. Je sais qu'il est important pour vous ...

En ce qui concerne Torvar, s'il reste sur des impressions, grand bien lui fasse. Personnellement, je lui suis reconnaissante, de prendre soin de vous, et aussi d'avoir prit soin d'Eliance, même si, persuadé que j'étais une piètre amie, il ne m'a donné aucune nouvelle me laissant craindre le pire. Vous avez vu mon caractère, je suis entière, mais je reconnais mes erreurs. Je crois que la mienne a essayé de jeté Eliance dans ses bras. Parce que je pensais qu'elle avait besoin de lui et surtout qu'il valait mieux que Diego.
Bref, il a l'air d'être utile, alors vous devez être en de bonnes mains.

En ce qui concerne Hector ... Je ne sais pas. Il n'a pas été que mauvais, et tout n'est pas sa faute Eunice. Je sais, vous voudriez croire qu'Emlyn votre soeur n'était que victime, mais elle a été bourreau. Autant que lui surement. Mais, je ne suis pas dupe ma tante. Je sais qu'il me faut rester prudente. Pour cette raison, je ne lui demanderais pas de venir. Il ne rencontrera pas mes enfants ... Et Mike est là oui. Il veille, comme toujours. D'ailleurs, il semblait heureux de la confiance que vous lui portez.

Prenez soin de vous, et donnez moi des nouvelles.
Atro

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