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[RP] Viens boire un p'tit coup à Saint Malo*

Jurgen.
* J'ai même pas honte. Ou peut être un peu.
C'est un RP ouvert à tous, naturellement.


    Il y avait un peu de brouillard, ce matin là. Le Trompe la Mort était arrivé voilà un mois en les Terres de Saint Malo. La ville était pleine de richesses, et son architecture, si Jurgen n'en était pas fin connaisseur, était tout à fait plaisante. Elle abritait de nombreuses personne, cette capitale de Duché. Ils venaient de tous horizons, de toutes les terres, et bientôt, saint Malo serait connue comme la plaque tournante du trafic souterrain. des bateaux y accostaient chaque jour, avec de grandes capacités d'amarrage. Outre les marchands, on comptait aussi certains navires militaires qui avaient parfois la capacité d'accoster, et les pirates, eux, tant qu'ils payaient un tribu suffisant, avaient alors toute liberté de circulation. Mais seulement avec un tribu suffisant.

    Le Trompe la Mort n'était pas du genre solidaire, avec leurs pairs. A vrai dire, ils les jalousaient peut être un peu. Du moins Jurgen, qui effleurait toujours l'idée de gueuler sur ses matelots à bord d'un trois mâts. Mais entre le rêve et la réalité, il y a des lieues. Cependant, Saint Malo était une chance, pour eux. En effet, la ville regorgeait de trésors, et les oiseaux ne cessaient d'en profiter. S'ils n'avaient jamais été riches, il avaient aujourd'hui la possibilité de dormir sur des matelas de plume, toujours meilleurs que la terre, et sous des toits de bois, toujours meilleurs que leurs tentes.

    Leur repère principal était alors une taverne, du nom de "La barbe fringante" qui était alors un lieu sombre en soirée, mais étrangement lumineux en journée. L'eau lumineuse et gorgée de soleil se reflétaient sur la côte entière et, comme la taverne ne s'y trouvait pas loin, elle pouvait en bénéficier aussi. C'était une chose plutôt agréable, et lorsque les hommes fumaient la pipe, la fumée était rendue palpable et dessinaient de somptueux arabesques dans l'air. De nombreuses chandelles se trouvaient sur les étagères, et la cire avait coulé en masse sur celles-ci, et elle formait des amas durs qui ne rendaient pas mal à l'oeil, peut être un peu lugubre toutefois. Mais le ménage n'avait jamais été le fort du Trompe la Mort, et, en tant qu'apprenti de Corbeau, Jurgen avait pendant des années joué le rôle de ménagère. Aussi, lorsqu'il pouvait l'éviter, c'était avec un plaisir non dissimulé.

    Jurgen avait cependant passé la matinée à ranger les chaises, débarrasser les tables où s’empilaient alors encore les choppes et bols de la veille et avait même dépoussiéré les étagères sans en toucher la cire. Ou plutôt, il en fut rapidement découragé lorsqu'il vit que la tâche était trop ardue. Puis il s'en était allé faire une sieste méritée, qui se vit rapidement interrompue par un marchand livreur qui avait apporté une onéreuse caisse de Whiskey pour Corbeau. Moineau avait eu du mal à se séparer des bras de sa femme, point qu'elle fut envahissante -quoique,mais simplement parce qu'il abhorrait l'idée qu'il ne pourrait boire ce breuvage réservé aux élites. Alors il en manderait un peu, comme le chien qu'il pouvait être. Après tout, tout ne serait-il pas permis ce soir?

    Après la livraison, le temps pressait. Comme un barman des temps modernes, il rangea les caisses des différents alcools sous le bar. Si des berrichons venaient, ils auraient droit à leur fameuse poire de Sancerre, et si des français royalistes venaient, ils se retrouveraient non seulement à payer leur boisson plus chère -il n'y a pas de petits profits, mais aussi en bien mauvaise posture. Il était de notoriété publique -ou du moins pour ceux qui les connaissaient- que le Trompe la Mort n'avait rien de royaliste. En revanche, si on les payait suffisamment, et sans histoires de couronnes, ils pouvaient montrer les crocs, et parfois même, mordre les mollets les plus musclés.

    Quoiqu'il en fût, Jurgen attendait derrière son bar, un godet d'eau de vie bien entamé à la main. Les innombrables chandelles étaient allumées, créant une atmosphère à la fois chaude et inquiétante. La pièce, entièrement en bois, était large et longue, et le comptoir se situait au centre, au niveau du mur droit. Au fond de celle-ci se situait une petite estrade, haute d'une unique marche. Elle devait sans doute autrefois être réservée à des ménestrels, ou comédiens de pacotille, puisque la taverne semblait avoir été riche, jadis. Mais à cet instant, seul trônait le siège du Capitaine. Celui-ci était de bois finement ouvragé, sombre, et de bonne qualité. Certains disaient que le velours pourpre qui le rembourrait l'avait été par Corbeau lui même. Jurgen se plaisait à plaisanter sur le fait qu'il avait le fessier bien trop délicat, pour une simple chaise de bois aux échardes qui ne cessaient de durcir les fesses de leurs occupants, et cela ne manquait jamais de faire rager le Sombre. Y voyait-il peut être une vérité, dans ces piques?

    Et l'Oiseau de malheur fit d'ailleurs son entrée, au moment même où Moineau se resservait. Doucement, il se redressa, bien que son dos fut douloureux et que la fatigue se lisait sur son visage, et lentement il se courba pour saluer son maître.


      -Gutentag, Kap'täne.

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Roxannemontfortlaval
Debout sur le seuil de la taverne, elle examinait les lieux d'un regard inquisiteur, en clignant ses emperlées de lune pour mieux distinguer la longue salle à travers la fumée des torches.
L'endroit semblait nettement mieux tenu que toutes les tavernes qu'elle avait visité ce jour-là dans la ville. On n'y voyait pas la moindre trace de saleté que toléraient ailleurs une clientèle trop souvent avinée et des tenanciers négligents.

Pour la virée qu'elle s'octroyait sur Saint-Malo, la Montfort n'y était pas allé avec ses attributs habituels. Non. Elle ne venait pas pour une simple ballade et encore moins pour parader dans le coin toute chevalier et baronne bretonne soit-elle. Blonde la baronne. Mais loin d'être idiote ou insensée.
Depuis qu'elle avait hérité de cette auberge tenue par sa feue marraine, qui n'était autre qu'un phare, elle avait fait quelques découvertes qui l'avait incitée à reprendre les affaires de la Violine. De son temps, ce petit village Politain reculé de tout avait servi de base arrière à des trafics de contrebande de la vicomtesse-consort. On la disait disparue en mer, d'autres racontaient qu'elle s'en était allé rejoindre la Dame du Lac de Felger.
Quoiqu'il en soit, elle avait décidé de reprendre de manière fort discrète bien évidemment, les affaires laissées en plan. Et vu ce qu'elle avait pu dégotter dans les souterrains du lieu, la contrebande fleurissait bon dans les entrailles du Phare.
L'endroit était plutôt bien situé à vrai dire pour ce genre d'activité. Puis à l'Ouest, on trouvait les paysans-goémoniers de Kerlouan, Plouguerneau. Au sud ce sont les grands éleveurs de chevaux de Landivisiau, Saint-Thégonnec. Et à l'Est, les cultivateurs du Tregorrois, région chère au coeur de la blonde.
L'Auberge du Phare politaine, trou de flibustier et vrai nid de quelques corsaires qui venaient y trouver abri à toute heure et par tout temps. Et depuis des décennies, le lieu abrite des marchandises de contrebande et les écoule, via ses différents réseaux.
L'esprit des corsaires, contrebandiers et négociants planait toujours dans cet endroit que la Montfort affectionnait particulièrement.
Et petit à petit, elle travaillait à remettre en route des réseaux, notamment étrangers, ce qui n'était pas vraiment compliqué pour elle. Les années passent, mais certains liens restent.
Et l'idée avait alors germé doucement, alors qu'elle était encore au sein de la garde grand-ducale et que ses pas avaient croisés ceux d'une silhouette qu'il lui avait bel et bien semblé reconnaitre.

C'est que son nom à elle est toujours actuellement accolé à celui qui partagea sa vie quelques années auparavant sur les terres du Tregor. Certains les disent complices et s'ils le furent assurément et le sont sans doute encore au vu des vols réguliers de rapaces ces derniers temps, ce n'est très certainement pas au premier degré qu'il faut prendre la chose. Et pourtant. Le Kermabon est sur le retour et la Montfort vient de lui offrir fonction. Il sera temps une fois qu'il sera là de lui dévoiler, ce à quoi elle s'adonne. Un passe-temps comme un autre pour certains, un mode de vie pour d'autres. Pour elle, c'est une tradition. Et elle aime ça.

Aujourd'hui elle est venue traîner les lieux et s'en prendre quelques repères dans cette ville réputée pour son activité. Simplement vêtue d'une paire de braies noires, d'une cotte de maille par-dessus sa tunique blanche et d'un gilet en cuir bouilli de couleur ocre. Les boucles blondes sont simplement disciplinées en une queue de cheval, et si elle ne cherche nullement à cacher son visage, il reste néanmoins difficile de deviner son rang, à moins que de personnellement la connaitre. Mais ne la croyez pas désarmée, elle sait cacher ce qui ne parait pas.

Et les chances sont infimes qu'ici, elle tombe sur quelqu'un de sa connaissance. Sauf s'il s'agit de quelques visages qu'elle ait pu fréquenter par le passé.

Un homme est au comptoir. Et une silhouette qu'il lui semble reconnaitre, mais elle n'en jurerait pas, le temps passant, est entrée juste avant elle.

Les bancs et les tables étaient bien alignés et, c'est vers l'une d'elle qu'elle se dirige et s'installe. Tout en lisant les nouvelles toutes fraîches que lui apporte la missive du Kermabon.
Lui est sur le retour. Et elle, s'est mise en quête. Elle ignore encore dans quoi elle met les pieds.
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Jenifaelr
Elle n'avait même pas pris la peine de répondre à Jurgen, bien sûr qu'elle serait là ! Plusieurs raisons comme toujours la poussaient à se déplacer, la première - et la plus magnifique à ses yeux - rendre grognon le barbu à tresse. Il faut dire que voir râler le teuton n'avait plus de prix à ses yeux. La Rose du Languedoc, ne se lassait jamais de ce qu'elle considère comme un splendide spectacle, offert à elle, chaque fois.

La Vénitienne avait passé un peu de temps près de l'eau, retrouvant l'élément qu'elle apprécie le plus. Aujourd'hui, c'était la fête, alors elle avait mis une tenue de circonstance, une simple cotte rouge sang, pas vraiment ce qui est le plus pratique en cas de soucis, mais ce n'était pas comme si la Vitalis n'avait pas l'habitude d'être en mauvaise posture ET en robe. La tresse vénitienne sur l'épaule, elle trouve enfin la taverne des barbus. " La barbe fringante " nom évocateur de ce que l'on peut trouver à l'intérieur.

Inconsciente, donc elle est venue. En entrant, son regard détail la pièce, lui trouvant un certain charme. Les chandelles fondu lui rappelant celles présente dans son bureau, après qu'elle est passée la soirée à boire et lire, jusqu'à s'endormir pitoyablement le nez dans les livres de comptes Cauvissonnais. Elle repère rapidement son barbu préféré au bar, avec son habituel godet d'eau de vie en main. L'Italienne eut un sourire éblouissant, un sourire qui voulait clairement dire " Me voilà mon gros. " suivit d'un rire un peu sadique, comme elle en avait le secret. Être une parfaite emmerdeuse est un art et la Rose aux senteurs de pêche et de lavande est une artiste.

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Le_corbeau
Sextus devenait irritable ces derniers jours. Plus encore qu'habituellement. Jurgen en avait fait les frais tout comme ses nouveaux employés. "La Barbe Fringante" avait du se préparer rapidement, un mois qu'ils étaient arrivés en la cité portuaire mais beaucoup moins pour remettre en état l'établissement récupéré à l'abandon ou presque. Le groupe avait décidé arbitrairement de s'établir en ce bouge, enfin surtout Jurgen et Sextus qui n'avaient pas résisté à la vue sur le port et sur la baie, point sur lequel tout l'équipage tomba vite en accord avec leurs chefs. Apparemment, un sale truc était arrivé à l'ancien propriétaire. Certains disaient dans la cité qu'il s'était retrouvé pendu par les autorités pour avoir fait de la contrebande, chose qui serait surprenante en ce havre du commerce discret. D'autres, qu'il avait été retrouvé un petit matin, dans la cave de la taverne, un couteau planté dans l'abdomen, thèse qui s’avèrerait beaucoup plus plausible vu la tâche de sang séchée retrouvée sur le sol et vu la réputation de la ville pour ceux tentant de retourner leurs contrats.

Peu importait au final. L'idée était que le lieu soit abandonné, que personne n'avait apparemment envie de se l'approprier sinon cela aurait été fait bien avant que le Sombre n'arrive et qu'il était maintenant propriété de celui-ci, ce que personne à St Malo n'avait envie de remettre en cause.

Le lieu était devenu très proche de ce que souhaitait au départ le Capitaine. Manquait encore quelques tentures au fond de la taverne, derrière le "trône" et un peu plus de clientèle pour faire tourner les affaires à plein mais ils auraient très bien pu être récompensés pour l'ensemble de leur œuvre. C'était un lieu chaleureux, plein de joie, de bonne humeur et d'amour dont les couleurs vives remontaient immédiatement le moral de qui entrait en ce lieu. Vous y avez cru ? Non bien sur. C'était un peu glauque mais de bon goût, enfin, tout dépend des goûts de chacun. Cela convenait parfaitement à Corbeau et c'était bien là le principal. L'ambiance était toutefois réellement bon enfant. Ici, nul ne devait manquer de respect au propriétaire en accusant l'un ou l'autre des clients. Les choses se réglaient ailleurs ou par le patron lui même. Bien sur, une bonne bagarre de taverne de temps en temps ne faisait pas de mal mais bien souvent, c'était le Capitaine lui même ou les siens qui lançaient les hostilités discrètement, pour mettre l'ambiance.

Ce matin là le Capitaine prit son temps. Un bain avait été préparé pendant qu'il paressait au lit avec une superbe blonde locale qui rejoindrait très vite la petite équipe de filles déjà recrutés. Elle avait agréablement occupée sa nuit et de ce fait, le réveil fût particulièrement difficile surtout lorsque s'ajoutait à cela la vue du brouillard sur le port et le ressenti du froid extérieur. Les peaux et la chaleur d'un jeune corps plein de vie et d'envies aux courbes captivantes était d'un bien plus grand intérêt et confort que le froid et la mondanité de la journée puis de la nuit qui s'annonçait. Le bain, toujours bien accompagné avait fini de le motiver à se préparer pour affronter le supplice d'un Jurgen probablement excédé par le fait qu'il allait lui, devoir gérer l'inauguration. L'idée de ses couinements, de ses complaintes perpétuelles et des "m' jambe m' fait un mal d' chien Cap'tain' !" lui cassait déjà les oreilles par avance. Foutu jambe qui au final, était une sacrée bonne excuse pour lui se défoncer la gueule.

Il congédia donc rapidement sa nouvelle employée et l'envoya voir la matrone pour l'intégrer. Il enfila ses braies de cuir noir, ses bottes hautes de même et pour l'occasion une - magnifyk - chemise noire aux délicats motifs pourpres qu'il avait fait acheter pour l'occasion, longtemps qu'il en voulait une du genre depuis que la dernière ressemblante avait un trou de lame d'une dizaine de centimètres sur l'épaule gauche. A cela, le Capitaine ajouta un gilet crée par la même Maison, aux motifs se mariant admirablement avec la chemise et pour affronter le froid breton, il passa sa fameuse Cape sombre au col en plume de corbeaux. Les fameuses plumes. Il en remonta le col avant de sortir sur le palier. Le froid était mordant même à l'intérieur des murs.




- Qu'on allume immédiatement un feu là en bas. On se croirait dans la baltique par une nuit de blizzard !



Le voilà, le Capitaine faisait son apparition en la taverne. et le peu de monde présent pour le moment pouvait déjà l'entendre râler. C'est qu'il n'allait pas trop mal. Quand il se tait, c'est là qu'il faut avoir peur pour soit même ou lui demander si il n'est pas malade, sauf si on tient pas à recevoir une douloureuse tape sur l'arrière du crâne. Il descendit les escaliers d'un pas assez lent pour avoir le temps de scruter le moindre détail, chercher la faute de goût qu'il aurait pu trouver. Les lustres étaient tous garnis de nouvelles bougies, la poussière semblait avoir trouvé la porte de sortie comme par magie et les tables étaient propres et pas une n'était renversée. Corbeau se dirigea vers le bar ou se trouvait son second et prit le godet qu'il venait de se resservir pour le descendre cul sec. Jurgen salua le Capitaine en s'inclinant légèrement d'une façon des plus respectueuse.



- Gutentag Jurgen. Tu t'es surpassé dit moi. Bon boulot. Tout semble ... Prêt ... ?



Il laissa sa phrase en suspend, à Jurgen de l’interpréter comme il le voudrait, c'était là une des spécialité du Capitaine que de laisser Jurgen trouver lui même ses manquements en lui faisant penser qu'il lui soumettait l'idée qu'il pouvait y en avoir et chaque fois il se faisait avoir. Cela faisait des années que ça durait et Corbeau s'en amusait beaucoup même si il ne le faisait jamais voir à son second.

Puis se tournant vers sa "Florentine", Sextus lui saisit délicatement la main pour la lui baiser. Il était heureux de voir que Jurgen n'avait pas oublié de l'inviter, il n'avait pas eu le temps de vérifier toutes les invitations mais comptait grandement sur lui pour n'avoir oublié personne.



- J'espère que tu as fais bon voyage ma belle.


En arrivant dans l'immense salle, le Capitaine avait remarqué une silhouette inconnue assise à une table. Elle semblait attendre quelqu'un ou quelque chose. Ou peut être rien du tout mais pour Corbeau, les gens attendaient toujours quelque chose ou quelqu'un ou lui. Surtout lorsqu'il s'agissait de divines créatures. Il se retourna donc vers elle et dans un geste très théâtral, la salua en s'inclinant.


- "Ma Dame". Que souhaiterait boire ou manger notre première cliente de cette si particulière journée que je charge mon tavernier ici présent de vous servir au plus vite. Pardonnez le, il n'est pas de l'après-midi. Je me demande même si il est d'un moment quelconque de la journée ou de la nuit.
Si l'on vous ennuie faites le moi savoir, je suis le propriétaire des lieux. Sextus Pompée, pour vous servir.

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Thereza
Loin d'être têtue, la blonde avait suivit sa cousine. Elle devait encore s'habituer à ce changement de vie qui avait fait son apparition si soudainement, mais cela avait du bon. Son existante avait trouver sa voix; elle ne courrait à présent qu'après ses souvenirs. Certaines se manifestait la nuit, d'autre encore en pleine journée. Mais à présent, le souvenir de la Bretagne lui revint. Elle y était passé il y a quelques temps, -ou plutôt quelques mois- avec celle qui lui servait de mère de substitution, et principalement de nourrice. Les deux femmes y avaient fait la rencontrer d'une Diacre, assez froide au première abord, mais au fond d'une extrême gentillesse.

Ayant revêtu une robe virant plus au rose qu'au rouge, l'amnésique jeta un œil à sa cousine. Elle était ravissante, comme à son habitude. Même lors de leur première rencontre, elle l'était. D'ordinaire monté en un chignon, elle lâcha ses cheveux, les laissant libre de flotter comme ils l'entendaient. Si on ne savait leur liens le parenté, on dirait d'elles qu'elles étaient sœurs. Blondes, le regard bleu, des courbes féminines et leurs avantages. Le charme à la Vitalis.

Au talon de sa "cugina"*, la jolie fleur entra à son tour dans "La barbe fringante". Regardant autour d'elle, un sourire fendit ses lèvres. Les bougies et leurs cires dégoulinant sur les meubles lui rappelaient son bureau à l'ambassade, où elle passait presque tout son temps. Il faut dire que lorsque les homologues ne sont pas pressé, il y a du travail à rattraper au péril d'y laisser sa nuit.
Sa cousine laissa un rire s'échapper de ses lèvres, ce qu'elle ne releva pas. De nombreuses choses qu'elle ne relevait plus, n'y même ne posait de questions.

Un homme fit son apparition -et à en juger par sa prestance ainsi que la tournure de ses phrases- était le maîstre des lieux. Elle songea un instant à sa grain d'Acoma et a la Fiole. Les amis de ce dernier se seraient sans doute plus dans cette endroit. C'en était même certains. Elle fût surprise quand sa blondinette comme elle aimait la surnommer, lui dit de l'accompagner en ses murs. Pourtant elle était là. Sage.


*cugina : cousine
L_etoile_de_nuit


L'étoile de nuit vient boire un petit coup à Saint-Malo. C'est le cas de le dire. Sorti de ses miracles, pour trouver une nouvelle ville d'accueil et comme le seul endroit qui fait parler de lui est Saint-Malo, eh bien elle s'y rend. Elle passe la porte de la taverne, sans trop savoir où elle atterrit, emportant avec elle toutes ses affaires sans exception, elle porte un gros sac de vieille toile et une besace. Sa robe autrefois neuve et bleu ciel est un peu fanée, maintenant l'ourlet en bas est usé, usé et noircit. L'Étoile à des bottes qui semblent appartenir à une autre vie, lorsqu'elle se les est acheté, elle était encore l'étoile des bas fonds Lyonnais. Sur ses épaules, une cape grossière qui l'a aidé à se protéger du froid, malgré tout, elle a le nez et les joues rouges, les extrémités glacées.

De taille moyenne, ses cheveux blond platine sont laissé libre en cascade ondulante et un peu folle dans le dos, ils racontent son histoire. Une cicatrice partant de la commissure droite de sa lèvre, pour se glisser sur sa poitrine. D'ailleurs le corps de l'ex-putain, l'ex-tavernière n'est plus ce qu'il était, maintenant maigre et saillant, il était autrefois plus doux. Sa peau n'est même plus de la même couleur que durant ce quel appel maintenant " la belle époque ". La vie à fait elle une mendiante, elle y ressemble du moins, avec les cheveux blonds sales, la peau aussi sale et ses vêtements qui ferait pleurer n'importe quelle fashionista.

En entrant, elle se dirige immédiatement vers le bar et demande à celui qui sert de tavernier, les perles grises posées sur lui :


- Psst ! Dit, t'a besoin d'aide pour cette taverne? Servir les clients, faire la bouffe, nettoyer, tout ça ... J'peux t'aider si tu veux, pis je demande pas chère et on peut toujours s'arranger.

Sur les derniers mots elle afficha un sourire au barbu. Ses dents avaient toujours été plutôt entretenue, assez du moins pour l'époque. Si bien qu'à vingt six ou vingt sept ans, on ne savait plus vraiment, elle oser sourire en montrant les dents. Le sourire est accompagné d'un clin d’œil et le sous-entendu n'en est pas vraiment un ...

Alix_ann
Dans une petite voiture de fortune trottinant sur le chemin de St Malo se tenait, coincée entre un Guenneguan et un Kerdren (autant dire la fine fleur du mâle Breton, sans presque aucun sarcasme) voyageait Alix qui se rendait à la petite sauterie dont elle avait eut vent plus tôt dans la semaine. Quelle ne fût pas sa joie quand le Grand Duc lui proposa d'y aller à sa place ! Elle, nouvellement officier Grand Ducal qui suite à sa première mission avait dû faire face à un naufrage et rentrer à la manière d'un Orque sur les côtés Bretonnes, se retrouvait maintenant affublée de la difficile tâche d'aller festoyer. Tout ça munie de ses becquilles, habillée de ses hématomes. Foutage de gueule vous dîtes? Tirant néanmoins profit de la situation elle avait dégainé son nouveau manteau d'hermine pour crâner. Mais surtout parce qu'il tenait exceptionnellement chaud.

Puis avouez qu'une joyeuse troupe de brigands qui avaient prit possession du fief historiquement habité par les Guerande ça avait de quoi attiser la curiosité.

Louchant par la fenêtre du pitoyable coche qui arrivait enfin à destination :


-« Ça a au moins mit milles ans... ô mon dieu ! Comme c'est pittoresque ! »

Le voyage depuis Lohéac avait été épuisant. Elle remua des bras pour inciter un de ses amis à venir l'aider à descendre. Agitant ses béquilles elle se débrouilla pour avancer jusqu'à ce qui manifestement était le lieu de la fête. Elle ne manqua pas de se faire mater de par la prestance et la richesse qu'inspirait son manteau, rendant envieux les moins chanceux sur son chemin. Elle ne doute pas qu'elle aurait pu avoir à affronter quelques assauts de malveillance sur sa personne en raison de sa parure si elle n'avait pas été accompagnée de Mumia et Tiernvael. Mais bien mal avisé serait le malheureux qui tenterait d'attenter à sa vie ou celle de sa garde robe. Sous ses allures frêles et enquilosées Alix avait acquit certains réflexes suites aux guerres auxquelles elle avait participé. D'ailleurs l'atmosphère glauque du lieu ne l'effrayait nullement, entre autre pour avoir rencontré le nouveau maître des lieu quelques mois plus tôt dans un contexte dont elle se passait bien de se targuer alors qu'elle commençait tout juste à gravir les échelons en Bretagne.

Y'a pas un héraut à qui s'annoncer? »

Comme si son attirail lui conférait le vilain défaut de redevenir snob.
Elle avisa du regard l'assemblée, y repérant la tignasse blonde qui ne pouvait être que celle d'une cousine. Quelle coïncidence ! À cela près que vu le nombre de Montfort disséminés en Bretagne il était statistiquement aussi probable qu'elle rencontre un de ses cousins à chacune de ses sorties qu'il allait pleuvoir aujourd'hui, et sûrement demain aussi. Et cela se vérifiait quotidiennement. Montfort everywhere ! Elle fendit la foule jusqu'à la retrouver.


-« Ma cousine ! Je n'ai pas eu le temps de répondre à votre courrier. Comme vous pouvez le voir je me porte ! Et vous? Cela fait si longtemps que je ne vous ai pas vu ! Tellement longtemps qu'elle se félicita de l'avoir reconnu dans la foule. Vous dîtes que vous avez rencontré le seigneur de Loyat... Pour ne pas dire son futur mari. J'espère qu'il ne vous a pas raconté trop de bêtise ! Puis plus bas : En parlant de nouvelles, en avez vous de mon père? »

Elle avisa l'homme à qui elle parlait avant qu'elle n'arrive et se sentit gênée de s'être imposé ainsi.

Son allure lui disait quelque chose mais elle n'arriva pas à le replacer. Elle n'était pas restée très longtemps dans le Sud, ayant dû se rendre en Provence, mais songea que ça devait être que là qu'elle avait pu croiser pareil colosse. Puis il avait plein de petites salissures bizarres qui lui couvrait la face sur lesquels elle s'attarda quelques secondes.


-« Veuillez me pardonnez ma rudesse. Je suis Alix. »
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Roxannemontfortlaval
- "Ma Dame". Que souhaiterait boire ou manger notre première cliente de cette si particulière journée que je charge mon tavernier ici présent de vous servir au plus vite. Pardonnez le, il n'est pas de l'après-midi. Je me demande même si il est d'un moment quelconque de la journée ou de la nuit.
Si l'on vous ennuie faites le moi savoir, je suis le propriétaire des lieux. Sextus Pompée, pour vous servir.


Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, voilà que la porte s'ouvre sur une silhouette qu'elle connait bien. Mais qu'elle ne s'attendait certes pas à voir en ces lieux. Elle qui voulait passer totalement inaperçue, c'est mort.
Déjà que l'homme a la superbe cape de plumes semble avoir bien perçu qu'elle n'était pas une simple ribaude, la présence de la Reyne d'Armes de Bretagne, qui n'est autre que sa cousine Alix-Ann vient de réduire à néant tout son stratagème de discrétion.
Bien que puisqu'il semble qu'il y ait réception ce jour en ces lieux, sa présence puisse paraitre au final tout à fait probable, bien qu'un peu illogique dans la tenue qu'elle porte pour l'occasion.

Rien de grave, parce que la blonde est ravie de voir se pointer sa jeune et ravissante cousine. Suite aux derniers évènements bretons, lorsqu'elle avait appris que la fille de son cousin préféré auquel il ne fallait pas toucher sous peine de voir la Montfort qu'elle est montrer les crocs, avait été naufragée, son premier réflexe avait été de prendre plume et vélin pour lui écrire et s'enquérir de sa santé.
Elle note tout de même qu'elle arbore béquilles et quelques hématomes. Un bout de temps qu'elles ne se sont pas vues. Depuis que la blonde avait choisi de se cloître sur ses terres. Forcément, bien qu'elle soit retourné à la vie publique depuis quelques mois désormais, on ne peut pas dire qu'elle voyait beaucoup les membres de sa famille. Les plus chéris étaient d'ailleurs dispersés entre quelques recoins de Bretagne, d'Anjou et de Provence. Hormis celui dont Alix-Ann lui demande alors nouvelles. Ce qui lui évite à elle de lui demander si elle en a. Le constat est là, l'un des Comtes les plus courtisés de Bretagne se terre toujours entre ses murs. Quand elle vous le dit que faut pas leur en vouloir, que c'est une tradition familiale que de passer par quelques temps de remise en question avant que de venir s'exposer de nouveau sous les ...feux de l'Armorique.
Et la question la désole, parce que s'il y a bien une personne qui lui manque à elle aussi, c'est son cousin Cassius. Et puis son frère aussi.

"- Demat deoc'h Alix-Ann. Je vois en effet que vous vous portez, ce qui m'évite de m'inquiéter outre-mesure pour vous. Un réel plaisir que de vous revoir, vous avez grandi." - Sourire mutin adressé à la jeune fille "- Oui j'ai rencontré votre futur époux, et pour un Broceliande, je l'ai trouvé plutôt sympathique." Et de secouer doucement la tête, un ton en dessous. " Malheureusement non, je n'ai aucunes nouvelles de votre père pour le moment. Je suis navrée."

Elle reporte son regard sur l'Emplummé Noir et sourit légèrement. Les emperlées de la Fauconnière qu'elle est, détaillent la cape d'un air connaisseur. L'homme a un goût certain. Présentation succintes sont faites, écourtées à dessein.

" - Ma cousine. Alix-Ann et je suis Roxanne. Pour ce qui est de nous restaurer, je prendrais votre plat du jour. Trugarez. Et si l'on m'ennuie, je viens vous chercher. Sextus Pompée, c'est un nom peu commun. Je saurai m'en souvenir."

Elle n'avait pas prévu qu'elle allait se retrouver dans une sauterie. Mais au final elle se félicite de sa discrétion, cela lui facilitera la tâche pour trouver quelques contacts afin de peaufiner son entreprise. Et rien à craindre d'Alix-Ann qui doit penser que sa cousine est là pour représenter la noblesse bretonne. Finalement, la couverture à double tranchant est bien pratique. Puis quand bien même sa jeune cousine se douterait de quelque chose, ça n'est pas d'elle qu'elle aurait quelque crainte à avoir. Il est des membres qui se soutiennent et se soutiendront toujours dans leur famille.

" - Vous êtes venue seule Alix-Ann ? "
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Mumia_jr
[Clouds a drifting across the moon
Cats are prowling on their beat
Spring's a girl in the streets at night
Dirty old town
Dirty old town]*


"Venez Mumia, on va à une fête avec Tiernvael ! c'est trop chouette, le Grand Duc m'a demandé de le représenter, on va rencontrer le gratin, des nobles, ça va être beau, dans un joli château avec des gens bien élevés !". C'est en substance ce que lui avait dit la jeune Alix pour le convaincre de l'accompagner. Il aurait suffit qu'elle lui montre ses béquilles pour que son côté grand seigneur lui fasse accepter n'importe quoi.

C'est ainsi qu'ils se retrouvent cahin-caha dans une voiture aux armes Montfort. Le tout nouveau Seigneur de Dinard en profiterait pour admirer ses terres, de l'autre côté de l'estuaire de la Rance, juché sur les remparts centenaires - les premiers datant du XIIème siècle - de la ville corsaire.

En attendant ils arrivaient à destination. Pour tout château une taverne mal famée. Pour tout ors le décor d'un bordel singapourien.

Il aide, évidemment, la jeune Monfort à descendre de voiture et à vêtir son lourd manteau d'hermine. La faune locale aurait tôt fait de lui couper la gorge pour récupérer le manteau, nonobstant le fait que le sang bah...ça tâche.
Du coup il l'accompagne à l'intérieur jusqu'à ce qu'elle ne court plus aucun danger mais jusqu'à sa blonde cousine, le laissant un peu comme un con, faut bien l'avouer.

Il cherche du regard son ami collanté.

*Les nuages défilent devant la lune
Les chats rôdent extenués
Le printemps est comme une fille dans les rues le soir
Vielle ville sale
Vielle ville sale

The Pogues - diry old town
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Jeliza.rose
St-Malo, St-Malo... Tu sens cet air marin, Leandro ! C'est la mer ! La mer !

Ceci dit, je parle d'un air extasié, mais il a bien fallu prendre un bateau pour venir. Ou une barque. N'importe quoi qui flotte. Mais étant donné le brouillard qui règne dans le coin, on peut pas vraiment se vanter d'avoir vu grand-chose.

Par contre, j'ai les bottes et les braies toutes trempées, décidément... Bon, dépêche-toi, sinon on va être en retard et ooooooooooh...

On ne dirait pas avant d'ouvrir la porte, mais avec les chandelles et tout le reste, ça donne un bel effet. Douillet, et inquiétant à la fois. Une réussite. Je mets 09/10 en décoration. Parce que ça manque un peu de chauve-souris.
Par contre, il y a déjà plein de monde.. j'aime pas vraiment quand il y a plein de gens. C'est plus difficile d'avoir l'air terrifiant. Mal à l'aise en voyant des froufrous, je m'avance sans crier. Surtout que j'ai vu Lisabelle dans un coin, j'ai pas envie de la croiser, la vieille aux ridules. Trois ans de plus que moi, quand même !


Et là-bas, je crois bien que c'est de l'hermine...

Marmonnant dans ma barbe, je continue quand même d'avancer, même si j'ai mes vêtements habituels.. bottes, braies passe-partout, bas rouges, col rouge, cape rouge..

Ils auraient du le dire que c'était huppé, j'aurais mis mon machin en fourrure rouge...

Bon.. bah je mets 06/10 en ambiance, parce c'est stressant quand même, tout ça. J'attends quand même de voir venir pour réviser ma note, et de pouvoir en mettre une sur la cuisine pour faire une moyenne.
Il faut pas que je reste sur cette impression, après tout, parce que ça me semblait être une sauterie presque parfaite, quand on m'en a parlé.

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Merci Jd Nethel pour la bann ♥
Leandro_luciano
Elle lui en voudrait certainement d'y être aller sans elle mais elle n'avait qu'à être là elle aussi... Et puis, quelle importance ça avait à cet instant dans l'esprit survolté du gamin... Assez peu il faut l'avouer. C'était La Mer ! Il n'aurait jamais pu refuser une deuxième occasion de la voir. Il ne fallait pas abuser de ses capacités, il n'était qu'un mioche de trois ans à qui on avait demandé s'il voulait aller à St Malo, qui par le plus malheureux des hasards se trouvait sur la côte, donc forcément au bord de LA MER !!!

Cette fois il l'avait vu. Et de près en plus. Jeliza l'avait collé sur une coquille de noix pour le faire tanguer jusqu'à Saint Malo. Il avait vomi tripe et boyaux par dessus bord. Loin d'avoir le pied marin, il n'était pas un pirate, rien qu'un simple brigand de grands chemins et pillard occasionnel, ce qui a son age était déjà pas mal il faut dire.

Mais revenons en à ce qui lui faisait écarquiller les yeux et bondir en tout sens depuis le début de cette aventure. Des vagues immenses qui s'écrasaient sur le recif dans un bruit intense. Le brouhaha de l'eau qui s'écoule entre les rochers pour mieux prendre son élan dans sa lutte pour conquérir les terres. Les rouleaux se refermant sur eux même comme défiant les hommes de se dresser contre elle. La Mer !!! La vrai, celle avec des poissons dedans !

St-Malo, St-Malo... Tu sens cet air marin, Leandro ! C'est la mer ! La mer !

Moi n'a veux aller voir la mer !!! Siteuplaiiiiiiiis ! Promis après j'suis sage !!!

Peu importait le temps et la bruine, le gamin tirait tant et plus sur la main de Jeliza, cherchant à la faire dévier dans sa trajectoire pour rejoindre une plage quelconque sur laquelle il pourrait ramasser des coquillages pour en faire un collier. Ils iraient sans doute parfaitement avec sa dent. Déjà il rêvait aux heures qu'il passerait avec Nizam pour monter tout ça, alors qu'il se faisait trainer le long des quais.

Bon, dépêche-toi, sinon on va être en retard et ooooooooooh...

L'arrêt et le "ooooooooooh" lui firent tourner la tête. Les "oh" étaient beaucoup plus rare dans la bouche de Jeliza que dans la sienne alors ça devait valoir le coup d'oeil. Voilà qu'elle lui lâchait la main, ça aurait pu être risqué si lui même n'avait pas la curiosité et les yeux rivés sur la salle. Ils étaient tous ou presque richement vêtus, à l'opposé des deux compères. Il allait falloir faire une belle entrée pour que ça ne se remarque pas de trop. Leandro bomba le torse, main sur la garde de son couteau à sa ceinture, menton levé et regard fier, comme il avait vu de nombreuses fois faire les nobliots qu'il avait pu croiser à l'occasion de ses promenades en taverne. Du haut de ses trois ans, il se plaçait ainsi aux cotés de Jeliza, après tout, n'étaient-ils pas les plus terrifiants du Royaume tous les deux, alors autant le montrer dès le départ.

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Jenifaelr
La Vitalis fut saluée par le Sombre. Elle ne lui répondit que par un signe de tête, celui-ci était déjà occupé ailleurs. La belle pris la main de sa cousine et la fit asseoir à une table, plutôt bien placé, ni trop loin de l'estrade, pour pouvoir entendre ce qu'il se dit, pas trop loin du comptoir, pour la même raison. Puis s'adressant à sa cousine, elle lui demanda :

"- Mon poussin, que pense-tu de cet endroit? "

Mon poussin était un surnom qui convenait aux yeux de la jeune femme, à sa cousine. Celle-ci semblait fragile et naïve, ignorante du monde, alors que rapidement, elle grandirait et deviendrait une poule, les choses se compliqueraient alors, mais elle restée un poussin pour l'heure.Sous la table, ses jambes se croisèrent sous sa robe et elle continua :

"- Parle de toi un peu. Tu peux m'appeler Jenifael ici, ils me connaissent bien trop, pour me nommer autrement, de tout façon. "

Elle continua :

"- L'homme à la belle tête et qui m'a salué c'est Sextus, ou Corbeau, c'est ... disons un ami proche. L'autre barbu, c'est son second, Jurgen, ou Moineau, il est râleur et casse-pied, mais il vaut mieux l'avoir en ami, qu'en ennemie. La rouquine qui vient d'entrée, c'est une amie de notre clan, le clan Corleone, une ambitieuse, tu n'a qu'à l'appeler la rouquine, ou Rose. Pour le petit avec elle, je sait pas ... ou je m'en souvient pas, mais vu son visage, c'est un de nos cousins. "

Puis elle regarda la femme, avec un air entendu qui demander : " Bene? " avait-elle tout bien compris?
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Thereza
Tirer de ses songes, la blonde laissa sa cousine l'entrainer vers une table, visiblement choisit volontairement. Prenant place, elle regarda Jenifael prendre place à son tour. Laissant son regard vagabonder sur l'estrade et le comptoir, tout comme sur ceux présent dans la pièce, Théréza vint finir par trouver le visage de sa cousine. Elle ne pu empêcher un petit sourire lorsqu'elle l'appela mon poussin, loin d'être choquée d'ailleurs.

- Je dirais que c'est un peu spéciale.. Mais je ne me sens pas mal à l'aise.. Du moins pour l'instant. Peut-être parce que tu es là aussi, sinon je ne serais pas entrée de moi même..

Non, jamais elle n'y aurait mit les pieds, pas même pour chercher de l'aide. Ou justement, elle y serait rentrée malencontreusement, puis y serait repartie les jambes à son cou. C'était bien trop loin de sa petite chaumière, ou des quatre murs du château. Sa cousine était toute nouvelle dans sa vie, ce qui ne l'avait pas empêchée d'avoir placée son entière confiance en elle.. La jeunesse? L’insouciance? Peut-être. Mais avant tout un lien de famille.

Les mains posées sur sa robe, la jeune Vitalis écouta attentivement sa blondinette. Elle connaissait tout le monde, ou presque, contrairement à elle. Alors elle entreprit d'apprendre les visages qui l'entouraient, y collant leur noms au passage. Exercice un peu périlleux pour celle qui avait déjà eu du mal à trouver ses origines. Corbeau, Moineau, Rose et le cousin faisaient très bien l'affaire.
Hochant la tête, Théréza posa à ses risques et périls une question qui lui trottait en tête.


- Qu'est ce que.. tu entends par "Parle de toi" ? Je veux dire.. Je n'ai rien à raconter, je n'ai pas grand intérêt.

Attrapant machinalement une mèche d'or qui casquait son crâne, l'italienne baissa les yeux sur la table. Ce n'était pas totalement faux, que pouvait-il dire d'elle? Puis, avant de ne laisser sa gêne la gagnée, elle releva son jolie minois.

- Ce sont là tous des cousins ? Où des amis de la famille ?

Repensant aux paroles de sa cousine concernant Moineau, elle se demanda ce qui lui valait l'honneur de se faire appeler ainsi, tout comme ce qu'il avait pu faire pour qu'on préfère l'avoir dans ses bonnes relations. Gardant sa question muette, ou peut-être pour plus tard, la jeune femme trouva à nouveau le visage rassurant de sa blonde.
Alysson
    « On va s'rouler un gros pétard
    On va s'pèter la fiole en deux »

    Juste une p'tite nuite
    Les colocs




Invitation. Tu avais regarder longtemps le bout de parchemin que tu avais reçu. Tu avais apprécié ce ton austère, mais au combien amical. Ton sourire s'était étiré plusieurs fois, relisant sans cesse les mots griffonnés. Tu avais répondu sur le même ton, la bière et la fumée t'aidant à trouver les mots juste. Au fond, il te manquait. Il faisait parti des quelques personnes que tu apprécies réellement et que tu ne veux pas perdre contact. Tu étais prête à te déplacer, que pour voir sa sale gueule. C'est un peu ce que tu faisais, d'ailleurs, depuis quelques jours. Tu étais parti de l'empire, à l'autre bout du monde, direction l'ouest. Tu avais mener ton petit groupe jusqu'à la Bretagne. Cette patrie où tu avais promis de ne plus jamais mettre les pieds. Tu y attaches de bons, comme de mauvais souvenirs. Remarque qu'avec les derniers événements, c'est plus avec les mauvais que tu vis. Un voyage avec lui, ton Ténébreux. Votre dernier voyage, le dernier avant qu'il se sauve et qu'il te plante là. Il te l'avait dit, il te l'avait répété. Robert, ce n'est qu'un enfoiré. Tu devais te méfier de lui, et au lieu de ça, tu avait tout abandonner pour le suivre dans ses sombres folies. Tu regrettes, oui. Pleine de remords, tu poses tes iris contre l'écriteau juste devant.

    -Saint Malo ...


Soupire. Tu es arrivée à destination et tu fais signe à ton groupe de ralentir la cadence. Il n'y a que ton compagnon qui sait ce que vous êtes venus faire ici, en Bretagne. Tu n'as pas voulu leur dire, aux autre. Ils suivaient tels des chiens attachés, sans poser la moindre question. Remarque que c'est pratique parfois, surtout lorsqu'on te demandait de ne pas traîner avec toi des emmerdeurs. Alors les emmerdeurs, tu les délaisses à cette auberge que vous avez repérer. Rien de bien extraordinaire, mais tu saurais les gens loin du bordel dans lequel tu es invités. Tes enfants sont bien installer dans les lits, prêt à se reposer. Tu offres un dernier baiser à ton brun, ne sachant ce qu'il ferait de sa soirée. Tu avais dit que tu aimerais qu'il soit là, mais tu connaissais également la relation entre les deux. Jurgen ne l'avait jamais apprécié, et réciproquement. Les deux étaient venus au point déjà, il te semble. Et c'est bien foutre la merde dans une soirée que tu ne voulais pas. Chouette retrouvailles si tel est le cas, n'est-ce pas ? Et encore, tu ne sais pas quel type de personne qui va traîner à cette petite soirée. Toi-même, tu doutes d'apprécier les gens qui y seront. Les grandes soirées, c'est pas trop ton truc. Les foules, non plus. Un soupire, tu refermes la porte de la chambre, délaissant ta vie présente pour retourner vers l'autre.

Tonneau. Il t'avait demander d'en emmener un. Tu fournirais pas tout le monde, hors de question. Tu es égoïste et tu payeras pas à boire autant à des gens que tu ne connais pas. C'est pour ça que ta besace cliquetait sans cesse. Tu avais préféré voler quelques bouteilles d'un marchand en cours de route. C'était toute toi, ça. Voler, au lieu de payer les quelques bouteilles. C'était beaucoup plus amusant de se bourrer la gueule quand on avait pas sorti les moindres écus. Enfin... Ta tête d'ours est bien enfoncé sur ton crâne, ta cape t'entourant complètement, te protégeant des vents marins. Tu n'avais pas prit soin de mettre des fringues propres, ni même de te débarbouiller un peu. À quoi bon le faire. Tu arrivais, la journée voulue, avec les bouteilles demandées. S'il râlait, tu pourrais bien l'envoyer faire foutre. Un peu maussade, tu repères enfin ce qui semblait être l'endroit de la rencontre. De la musique en sort, tout comme quelques voix. La soirée avait l'air d'être bien débuter, déjà. Encore plus énervant de débarquer, dans ce temps. Tu lis les lettres inscrites. C'est bien le bon endroit, et tu pousses la porte d'un coup de botte. De suite, la chaleur de l'endroit, tout comme la lumière t'assaille. Tu plisses tes yeux, pénétrant dans la pièce. Tu es horrifiée...

    -C'est quoi c'bordel..


Aavale. Ta salive passe difficilement dans ton gosier. Tu ne connais strictement personne. Tu dois te contenir pour ne pas fuir. Au lieu, tu te diriges lentement vers le comptoir, question d'y voir, tu l'espères, les propriétaires des lieux.
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Jenifaelr
    Elle sourit légèrement.

    "- Poussin, ce genre de lieux est notre quotidien, les Vitalis possèdent quelques bordels en Italie, mais également des imprimeries. "

    Puis elle continua enfin :

    "- Les deux entrants, c'est nos cousins, les autres non. Jurgen et Sextus sont des amis. Quand à ta vie, je me fiche qu'elle n'est pas d'intérêt, je veux la connaître. N'est-ce pas mon droit? Je pourrait t'y obliger, sinon. "

    Jenifael eu un sourire mauvais à l'adresse de sa cousine. Elle remit une mèche de cheveux derrière l'oreille de l'autre Vitalis, pour lui dégager le visage.

    "- C'est étrange, tu me ressemble pas mal. A ma soeur également. Dégage ton visage, ça t'ira mieux, tu es une belle jeune femme. Les hommes aiment cela, mais fait-y attention, ils sont cruels, manipulateur et trompeur. "

    Une mise en garde donc.

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